Agriculture - environnement - ressources naturelles / Agriculture - Environment - Natural resources
S'abonnerWhere have all the grasshoppers gone?: Uganda's insect traders struggle to find protein-rich bugs
Professional trappers find it increasingly hard to fill their sacks for market as the country's forests, grassland and swamps where the insects breed are lostAs night falls on Masaka's industrial zone, Karim Damba's work begins. He hauls large corrugated steel sheets into place and attaches them to empty oil drums lined with black polythene bags, propped up by long pieces of wood. At 8pm, he flicks on the fluorescent lights and waits for the grasshoppers to arrive."I have been doing this since 25 October," says Damba, adjusting his skullcap. Damba is a grasshopper trapper in central Uganda. Between October and December his nights are spent waiting for the insects to hit the metal sheets and fall into the drums. The protein-rich bugs are wrapped and transported to market. Continue reading...
Africa's top six priorities at COP28
Language English Dubai, United Arab Emirates, 7 December 2023 (ECA) - Africa and the wider developing nations community will be asking for more "adequate and predictable finance" at the ongoing COP28 in Dubai. According to the Chair of the African Group of Negotiators on Climate Change (AGN), Ephraim Mwepya Shitima, the continent's six main priorities at the negotiations will revolve around: - Share this:facebooktwitteremailprint
Gearing up Africa's energy transition by conducive policy and legislative frameworks
Language English Dubai, United Arab Emirates, 6 December 2023 (ECA) - Supportive policies and robust regulations will boost private investment in the energy sector in Africa, one of the least electrified regions in the world, experts said. Despite vast opportunities in the development of the electricity sector in Africa, there is low private sector investment in energy infrastructure and service delivery on the continent. A reform change in the policy and regulatory frameworks to ensure adequate openness, attractiveness, will ready the African market for private investments, energy experts agree.Share this:facebooktwitteremailprint
Building partnerships and networks key for the next phase of African climate resilient investment facility
Language English Dubai, United Arab Emirates, 6 December 2023 (ECA) - To ensure long term climate resilience and investments in climate sensitive sectors, including water, infrastructure, energy and agriculture, Africa needs to scale up and increase its partnerships in the Africa Climate Resilient Investment Facility (AFRI-RES), according to experts at a side event on the margins of COP28 in Dubai. AFRI-RES was established to support African countries and stakeholders with the tools and capacity to integrate climate resilience in investments in critical sectors.Share this:facebooktwitteremailprint
En Alsace, les grandes espérances du lithium géothermal
Le groupe minier Eramet et Electricité de Strasbourg ont inauguré, mardi dans le Bas-Rhin, un site pilote d'extraction du minerai indispensable à la fabrication des batteries électriques, dans une centrale de géothermie.
Face aux aléas climatiques, le Maghreb mobilise drones et high-tech
Pour lutter contre les effets du réchauffement climatique dont le stress hydrique, la Tunisie, le Maroc et l'Algérie ont de plus en plus recours aux nouvelles technologies.
Glissements de terrain en Tanzanie : le bilan s'élève à 68 morts
Les recherches sont toujours en cours dans le nord du pays où d'épaisses coulées de boue causées par des pluies diluviennes ont emporté des dizaines de véhicules et habitations.
À Abidjan, où en est l'aménagement de la baie de Cocody ?
Incarnation de la coopération entre la Côte d'Ivoire et le Maroc, l'opération de réhabilitation et de valorisation de la baie reliant le Plateau à Cocody doit renforcer l'attractivité de la capitale économique ivoirienne. Mais si certains chantiers sont bouclés, le chemin est encore long.
« Le continent africain a un potentiel incroyable en matière d'énergies renouvelables »
Mohamed Adow, directeur de l'ONG Power Shift Africa, appelle, dans un entretien au « Monde », les pays développés à accroître les financements et la coopération technologique pour rendre possible la transition énergétique.
COP28 : malgré ses engagements sur le climat, la Côte d'Ivoire mise sur le pétrole
Le pays vient d'inaugurer son plus grand gisement pétrolifère, alors qu'il assure vouloir renforcer les énergies renouvelables.
Progress with the Loss and Damage Fund is an important step in addressing climate change impact Says ECA Chief
Language English Dubai, United Arab Emirates, 3 December 2023 (ECA) - The United Nations Economic Commission for Africa (ECA) Executive Secretary Claver Gatete, has commended COP27 for setting up the Loss and Damage Fund, a process started nearly three decades ago that concluded at the start of the ongoing COP 28.Share this:facebooktwitteremailprint
En Tanzanie, des dizaines de morts dans des glissements de terrain
De fortes pluies balaient depuis samedi la ville de Katesh, dans le nord de la Tanzanie, à environ 300 kilomètres au nord de la capitale, Dodoma, causant des glissements de terrain qui ont emporté des habitations.
Africa's Trade and Green Transition: A Continentally Coordinated Approach
Language English Dubai, United Arab Emirates, 29 November 2023 (ECA) - Trade and environmental experts will on 4 December 2023 meet to discuss the relationship between trade and the environment at a session organized by The Economic Commission for Africa (ECA) in Dubai, United Arab Emirates.Share this:facebooktwitteremailprint
Matières premières : « Tournesol et roue de la fortune »
La France a engrangé, cet automne, sa plus belle récolte de tournesol depuis les années 1990, à 2,1 millions de tonnes, observe dans sa chronique Laurence Girard, journaliste économique au « Monde ».
Supercharging Africa's Battery and Electric Vehicles Ambitions
Language English Dubai, United Arab Emirates, 1 December 2023 (ECA) - A global transition towards green energy and rapid decarbonization has exponentially increased demand for Electric Vehicles (EVs) as well as investment in battery-powered storage systems.Share this:facebooktwitteremailprint
Sustainable budgeting for navigating the climate, debt, and development crises
Language English Dubai, United Arab Emirates, 29 November 2023 (ECA) - The United Nations Economic Commission for Africa (ECA), the United Nations Environment Program, and the University of Oxford, in partnership with the Coalition of Finance Ministers for Climate Action are jointly organizing an event on Sustainable Budgeting Approach (SBA). The event to be held on 4 December at the Africa Pavilion, Dubai, United Arab Emirates will explore the role of sustainable budgeting in addressing Africa's interlinked challenges of debt, development, and environmental crises.Share this:facebooktwitteremailprint
En RDC, Nuru développe ses micro-centrales solaires dans le désert énergétique congolais
Alors que seulement 20 % des 96 millions d'habitants ont accès à l'électricité, deux jeunes entrepreneurs ont lancé en 2020, à Goma, un premier site qui alimente déjà 3 000 clients.
COP28 : Gaza, Soudan... Ces conflits qui entravent les actions en faveur du climat
Rivalité stratégique entre superpuissances, invasion de l'Ukraine par la Russie, guerre israélo-palestinienne... La COP28 s'ouvre dans un contexte géopolitique particulier. Les négociations sur le climat pourraient en pâtir.
RDC : menace sur l'un des plus grands pièges à carbone du monde
La forêt congolaise abrite les tourbières tropicales les plus vastes de la planète. Mais l'industrie pétrolière espère en exploiter les sous-sols.
Africa Day at COP28 to focus on financing climate action and green growth
Language English Dubai, United Arab Emirates, 29 November 2023 (ECA) - The African Union Commission, in collaboration with the United Nations Economic Commission for Africa (ECA), the African Development Bank (AfDB), African member states and other regional partner will mark the African Day on 2 December 2023 at COP28 in Dubai The event will be held at Africa Pavilion, Blue Zone in Dubai, United Arab Emirates.Share this:facebooktwitteremailprint
Un tribunal est-africain rejette un recours contre un mégaprojet pétrolier de TotalEnergies
En septembre, quatre ONG de défense de l'environnement avaient déposé plainte pour « climaticide » contre le géant français et son oléoduc traversant l'Ouganda et la Tanzanie.
L'Ethiopie, le Kenya et la Somalie touchés par des inondations d'une ampleur inédite
Les crues auraient fait au moins 260 morts et plus de 1 million de déplacés, selon les bilans provisoires des trois pays.
La ruée des Emirats arabes unis sur les forêts africaines
Alors que le pays pétrolier accueille la COP28, une société émiratie a noué des accords au Liberia, en Tanzanie, en Zambie et au Zimbabwe pour convertir une partie leurs terres en crédits-carbone. « Greenwashing » et « colonialisme », dénoncent des ONG.
En Afrique, le manque d'information météorologique accroît les risques climatiques
Le continent possède le réseau d'observation le moins dense de la planète, ce qui compromet sa capacité à anticiper les phénomènes extrêmes.
Le Niger, sous sanctions, met en service une nouvelle centrale photovoltaïque
Construite avant le coup d'Etat, l'installation va permettre de pallier aux délestages, nombreux depuis l'arrêt de la fourniture d'électricité au pays par le Nigeria.
« Chute de tension pour le lithium »
La ruée vers l'or blanc, au coeur de la fabrication des batteries de véhicules électriques, l'a rendu moins rare. De fait, le cours du métal a perdu près de 75 % de sa valeur depuis le début de 2023. Il n'est pas le seul : cobalt ou nickel, dans le même bateau électrique, plongent tout autant, note Laurence Girard, journaliste au « Monde ».
COP28 de Dubaï : les quatre sujets chauds que l'Afrique va porter haut
Déterminés à parler d'une seule voix, les pays africains arriveront à Dubaï avec une série de requêtes. Le rappel de certains engagements non tenus et de grandes ambitions structurantes. En voici la liste.
Concilier économie et écologie, un défi impossible ?
« La fabrique du savoir » (5/5). La préservation de la planète est-elle compatible avec la croissance ? Ou faudra-t-il forcément renoncer à l'une des deux ? Un podcast du « Monde », réalisé en partenariat avec l'Institut Balanitès.
Sustainable and harmonized land policies needed in the acceleration of the AfCFTA
Language English Addis Ababa, 23 November 2023 - African countries should promote sustainable land governance in the acceleration of the implementation of the African Continental Free Trade Area (AfCFTA), agreed panelists during a panel session at the ongoing 2023 Conference on Land Policy in Africa.Share this:facebooktwitteremailprint
En Afrique, les promesses de l'énergie solaire pour éclairer les campagnes
Les minicentrales photovoltaïques se multiplient sur le continent, comme au Bénin, où moins de 20 % des zones rurales ont accès à l'électricité. Des projets qui visent à stimuler le développement économique des villages mais dont la rentabilité est un défi.
Le Burkina Faso lance la construction de sa première raffinerie d'or
L'usine devrait avoir une capacité de production annuelle de 150 tonnes d'or pur à 99,99 %, soit environ 400 kg par jour. Sa mise en service est prévue dans onze mois.
En Côte d'Ivoire, peur sur la récolte de cacao après de trop fortes pluies
Suite à des précipitations exceptionnellement fortes en juillet, les récoltes de fèves de cacao du premier producteur mondial s'annoncent très faibles.
Business and economic journalists in Africa trained on land rights and governance in Africa
Language English Addis Ababa, 20 November 2023 (ECA) - Business and economics journalists from various media houses across Africa participated in a master class on land rights and governance in Africa ahead of the fifth edition of the Conference on Land Policy in Africa (CLPA) underway from 21-24 November 2023 in Addis Ababa, Ethiopia The training was organized by The African Land Policy Center (ALPC), the Economic Commission for Africa (ECA) and the International Development Law Organization (IDLO)Share this:facebooktwitteremailprint
Innovative and good land governance policies to unlock Africa's productive potential
Language English Addis Ababa, 21 November 2023 - If African countries create innovative and good land governance policies that promote equitable access to land, creates an enabling environment for investments, it will unlock the productive potential of the continent. These are the sentiments echoed by leaders at the opening of the Fifth Conference on Land Policy in Africa (CLPA) in Addis Ababa, Ethiopia, November 21 - 24, 2023.Share this:facebooktwitteremailprint
'The river took it all': Somalis wait for waters to recede as floods kill dozens
Reporters from Bilan report from around Somalia as 'once-in-a-century' floods hit a country devastated by a six-year drought Just a few weeks ago, Somalis were praying for the heavens to open after a prolonged drought, following an unprecedented six failed rainy seasons, forced many to abandon their cherished nomadic way of life for ever. Now, they are praying for the rain to stop.Floods, described by the UN as a "once-in-a-century event", have killed at least 50 people and forced almost half a million to flee their homes. The combination of two climate phenomena El Niño and the Indian Ocean dipole with unusually heavy seasonal rains have led to towns, villages, farms and pastures all but disappearing underwater. Continue reading...
Au Soudan du Sud, la « plus mauvaise herbe aquatique au monde » fait du bon charbon
Les jacinthes ont colonisé les eaux qui cernent la ville de Bentiu depuis les inondations. Transformées en combustible, elles sont une alternative au bois et une perspective de revenus pour les femmes.
Au Kenya, fin des négociations internationales pour réduire la pollution plastique sur fond de désaccord
Les discussions, qui réunissaient 175 pays, ont achoppé sur le caractère contraignant d'un traité alors que la production mondiale a plus que doublé en vingt ans.
EU agrees to ban exports of waste plastic to poor countries
Rules, still subject to formal approval, stop exports to non-OECD countries and limit them elsewhereThe EU has struck a deal to stop ships of waste plastic landing in ports of poor countries.European lawmakers and member states agreed on Friday to ban exports of plastic rubbish to countries outside the OECD group of mostly rich countries from the middle of 2026. The deal comes as diplomats meet in Nairobi, Kenya, to hammer out a global treaty on plastic pollution. Continue reading...
Experts call for the establishment of an African carbon market to effectively reduce greenhouse gas emissions
Language English Addis Ababa, 17 November 2023 - If fully implemented, the Africa Continental Free Trade Area (AfCFTA) will considerably increase African trade without adding significant pressure on climate change, according to experts who presented their research findings at a session on AfCFTA and industrialization in Africa. They agree that whether establishing a single or several carbon markets in Africa, continental coordination through AfCFTA around carbon pricing is desired.Share this:facebooktwitteremailprint
Solar energy could power all health facilities in poorer countries and save lives, experts say
Move would cost less than $5bn and cut toll of deaths from power outages and lack of supply, Cop28 delegates will hearAll healthcare facilities in poorer countries could be electrified using solar energy within five years for less than $5bn, putting an end to the risk of life from power outages, experts will argue at Cop28 this month."I would like the international community to commit to a deadline and funding to electrify all healthcare facilities," said Salvatore Vinci, an adviser on sustainable energy at the World Health Organization and a member of its Cop28 delegation. "We have solutions now that were not available 10 years ago there is no reason why babies should be dying today because there is not electricity to power their incubators. Continue reading...
At risk: 10 ways the changing climate is creating a health emergency
Diseases will spread faster and further, and kill more people, as the effects of record heat, floods, drought and storms escalatesThe lives of billions of people are being threatened by the climate crisis, experts from around the world warned in the annual Lancet Countdown report this week. No one will escape the consequences of climate change, but people living in poorer countries are particularly vulnerable. Here are 10 ways the climate crisis is affecting global health: Continue reading...
ECA Marks 1st World Sustainable Transport Day, Calling for Sustainable Transport and Rethinking Mobility
Language English Addis Ababa, 15 November 2023 (ECA) - To mark the 1st World Sustainable Transport Day, the United Nations Economic Commission for Africa (ECA) in collaboration with member States and Transport Corridor Authorities, held an event on Sustainable Transport in Africa focussing on current trends and remedial measures with a view to making Africa's transportation systems more sustainable, socially inclusive, and environmentally friendly.Share this:facebooktwitteremailprint
'Paying in lives': health of billions at risk from global heating, warns report
Inaction on the climate crisis is 'costing lives and livelihoods' due to extreme heat, food insecurity and infectious diseases, say scientistsRead more: Jamaica's dengue fever outbreak shows the deadly effects of record heatThe climate crisis will have a catastrophic effect on the health and survival of billions of people unless the world acts to reduce global heating, according to a leading report that warns that heat-related deaths are soaring, dangerous bacteria are spreading along coasts, and economies are being hit as people struggle to work and food production shrinks.The eighth annual report on health and climate change from the Lancet Countdown team shows that little account has been taken of past warnings. The world, it says, is "moving in the wrong direction", and strongly criticises continuing investment in fossil fuels. Continue reading...
Une banque africaine de l'énergie pour mettre fin à la « pauvreté énergétique »
Suscité au lendemain de la COP 26 suite à la décision des institutions et pays occidentaux de stopper progressivement leurs financements dédiés aux énergies fossiles en Afrique, le projet de banque africaine de l'énergie a été officiellement annoncé en mai 2022. Dès lors, les initiateurs - l'Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO) et la banque africaine d'import-export (Afreximbank)- ont été clairs sur le motif d'un tel projet. « Nous traversons une période difficile où nous devons nous efforcer de trouver le juste équilibre entre les impératifs d'atténuation du changement climatique et l'urgence d'éviter les bouleversements sociaux résultant de conditions économiques et financières de plus en plus difficiles en Afrique », déclarait alors Benedict Oramah, président d'Afreximbank. Aujourd'hui, plus d'un an plus tard, les choses se précisent. « Nous avons fini les négociations sur le traité d'établissement de la banque, la charte de la banque et l'agrément du pays hôte du siège de la banque », révèle à La Tribune Afrique Dr Omar Farouk Ibrahim, secrétaire général de l'APPO qui participe activement à la Foire du commerce intra-africain qui se tient du 9 au 15 novembre au Caire, en Egypte et qui accueille notamment de nombreuses entreprises pétrolières et gazières du continent. « Il reste à présent, poursuit-il, que les pays membres ratifient le traité, car la banque sera supranationale, une institution financièrement indépendante et la ratification par les pays est la seule manière d'avoir ce genre d'institution ». « Une question de vie ou de mort » Lors d'un échange sur la transition énergétique et l'industrialisation du continent, Dr Ibrahim a défendu ce projet de banque. Le leader nigérian regrette que les préoccupations de l'Afrique au sujet de la transition énergétique « se résument la plupart du temps à la recherche de l'argent ». « Nous sommes à attendre qu'on nous donne des sommes dérisoires, alors que nous avons plus de 125 milliards de barils de pétrole brut prouvé, plus de 650 trillions de pieds cubes de gaz naturel, tandis que 900 millions d'Africains qui n'ont accès à aucune forme d'énergie moderne et plus de 600 millions n'ont pas accès à l'électricité », déplore Omar Farouk Ibrahim. « Comment pouvons-nous donc abandonner ces ressources parce que le monde n'en n'est pas intéressé ? Qui devrait être intéressé par le développement de ces ressources et sortir nos populations la pauvreté énergétique ? », interroge-t-il, soulignant que l'APPO n'est pas contre la transition énergétique et la contribution de l'Afrique, mais estime que l'approche du continent doit être différente, parce que ce dernier n'est pas à l'origine de l'état de la planète, ne contribuant qu'à moins de 4% des émissions de carbone. « C'est la raison pour laquelle nous mettons en place cette banque africaine de l'énergie. L'accès à l'énergie en Afrique est une question de vie ou de mort », a-t-il ajouté. Huit potentiels pays hôtes La coordination du projet devrait se réunir d'ici fin mars 2024, pour désigner de manière définitive le pays hôte du siège de la future institution. Huit pays sont en lice, selon nos informations : l'Algérie, le Bénin, le Nigeria, l'Egypte, la Côte d'Ivoire, l'Afrique du Sud et le Ghana. Le choix se fera par consensus en fonction des cartes jouées par chacun de ces pays pour peser dans la balance. L'Afrique et l'Occident, deux camps opposés face au challenge énergétique ? L'annonce de l'arrêt du financement des énergies fossiles en Afrique avait résonné comme un coup de tonnerre chez les pays africains. Il ne passait pas un rendez-vous autour du secteur sans que les dirigeants du continent, officiels comme hommes d'affaires, ne montent au créneau. Le Secrétaire général de l'Organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole (Opep), Mohamed Barkindo, alertait même sur la nécessité d'éviter « une tragédie aux proportions inimaginables » sur un continent retardataire en matière de développement. Au moment où l'industrialisation du continent apparait comme une priorité absolue, plusieurs experts se sont souvent offusqués de ce qu'il est demandé aux pays africains dans leur condition difficile d'abandonner les hydrocarbures, alors que depuis la guerre russo-ukrainienne, l'Europe a gonflé ses importations d'Afrique, particulièrement pour le gaz et le charbon. La demande mondiale pour ces ressources fossiles devrait « atteindre un pic dans les prochaines années », selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). De plus, les experts africains pointent le fait que les Africains sont pressés de faire tourner leurs usines grâce aux énergies vertes, tandis que plus de 50% du mix énergétique industriel de l'Union européenne (UE) est encore constitué des énergies fossiles, selon Eurostat. « Nous n'avons pas de problème avec la transition énergétique. Au contraire, nous la jugeons nécessaire. Cependant, rien ne garantit que les énergies renouvelables au stade où nous en sommes auront les mêmes résultats, au regard des immenses besoins du continent », explique Omar Farouk Ibrahim. « Nous ne pourrons pas continuer à être des importateurs de tout ce que nous consommons », tranche-t-il, soulignant qu'il existe « des technologies qui nous permettront de réduire les émissions de carbone ou de les éliminer ». Il rejoint ainsi le raisonnement du ministre des hydrocarbures du Congo, Bruno Itoua. « Nous savons produire l'énergie fossile propre. Nous savons faire de l'énergie avec le pétrole. Nous sommes en train de développer un projet de culture de ricin avec Eni pour produire des biocarburants. Nous sommes capables de séquestrer du carbone avec des forêts », défendait-il lors d'un entretien avec LTA en janvier 2022 alors qu'il prenait la présidence tournante annuelle de l'Opep. La communauté internationale, même si elle se montre intransigeante au niveau officiel, sait bien que le continent africain connait une situation assez particulière. D'ailleurs, les assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale en octobre à Marrakech au Maroc ont questionné, lors d'un panel, la difficile équation d'une industrialisation verte de l'Afrique avec on stage -entre autres- Aliko Dangote, l'homme le plus riche du continent qui est aussi à la tête de l'une des plus grandes raffineries de pétrole au monde. Il assurait que son complexe industriel est alimenté grâce au gaz et au renouvelable. L'essentiel pour lui à ce stade : « nous assurer qu'en Afrique, nous produisons ce que nous consommons ». La COP 28, l'autre tribune pour défendre la vision d'un continent La transition énergétique, l'industrialisation et le financement des énergies fossiles en Afrique sera de nouveau évoqué à la COP 28 début décembre à Dubaï. Pour Afreximbank, ce sera encore l'occasion de porter les plaidoyers du continent sur ces sujets. « Quand on regarde le potentiel du Bassin du Congo et de toutes les ressources stratégiques dont nous disposons dans nos pays, on se rend bien compte que la transition énergétique ne pourra se faire sans l'Afrique », constate Helen Brume, des projets et du financement basé sur les actifs. Et d'ajouter : « Nous devons négocier dans une position de force et devons saisir cette opportunité lors de la COP 28 ». Quoi qu'il en soit, les échanges se poursuivent en vue du lancement de la banque africaine de l'énergie. Les 19 pays membres de l'APPO -dont le Sénégal qui a lancé toute une stratégie de développement pétrolier et gazier suite à ses importantes découvertes- auront bientôt une institution financière qui promet de ne pas mettre de côté les énergies renouvelables.
Cette commande de navires qui renforce la Méridionale dans sa stratégie de décarbonation
Elle s'était faite assez discrète ces derniers mois, occupée à peaufiner sa stratégie de développement. Et la commande annoncée ce 14 novembre de deux nouveaux navires pavillon français premier registre confirme les ambitions annoncées en juin dernier, lors de l'acquisition de la compagnie basée à Marseille par le groupe CMA CGM (propriétaire également de La Tribune NDLR). Une ambition claire de poursuivre les efforts et investissements fléchés vers la décarbonation, un sujet dont La Méridionale s'était emparée notamment en mettant au point un filtre, alternative aux scrubers, pour empêcher l'émission des particules en s'appuyant pour cela sur une technologie issue de l'industrie. Filtre installé alors sur le Piana, l'un des quatre navires constituant la flotte. C'est aussi la Méridionale qui s'était engagée, dès 2016, dans l'électrification des bateaux à quai, depuis Marseille. Déploiement technologique Cette avance sur le sujet de décarbonation, la compagnie l'amplifie avec la commande de deux navires qui embarquent avec eux différentes technologies. Dont la propulsion au GNL, le gaz naturel liquéfié qui permettra ici de réduire de 99% les émissions de soufre et les particules fines et de 80% les particules d'oxyde d'azote. Un GNL qui, par ailleurs, alimentera deux moteurs de propulsion électrique d'une capacité de 10.5 MW chacun. Un combo qui permettra de pouvoir recharger les navires lors de leurs escales à quai, soit via l'électrification lorsque le port est doté de prises dédiées soit en s'appuyant sur le pack de batteries. Surtout, l'emploi de tout autre carburant alternatif, tels le biogaz ou le méthane synthétique, pourront également être utilisés. On sait que sur ce point, CMA CGM se dit « énergie agnostique ». C'est-à-dire ouvert à toute innovation sur le sujet. Parmi les technologies également déployées, se trouvent cette hélice à 5 pales dont le dessin a été recalibré, l'optimisation de la carène en fonction des vitesses adéquates auxquelles s'ajoutent une meilleure pris en compte de la consommation énergétique des cabines ainsi que la récupération et le stockage d'eau chaude. Le travail amont de réflexion et de design a été pensé conjointement entre équipes de R&D. CMA CGM apporte ici toute sa connaissance du sujet. Le spécialiste du transport et de la logistique réfléchit et travaille continuellement sur les sujets d'hydrodynamisme, de dessins d'hélices, d'utilisation aussi de peintures capables de rendre la pénétration dans l'eau plus efficace. Même si toute solution technologique doit être adaptée à la taille du navire considéré, les avancées de l'un bénéficient à l'autre. Effet d'entraînement industriel Pour autant, l'innovation se trouve aussi du côté du design. Confiés au studio d'architecture Jean-Philippe Nuel et au studio Stirling Design, le dessin, la conception, la ligne des 264 cabines ont également la volonté d'être disruptifs par rapport à ce qui est connu dans le secteur de la croisière. Jean-Philippe Nuel possède notamment une expertise dans l'hôtellerie de luxe comme dans l'hôtellerie lifestyle - on lui doit le Molitor à Paris notamment. Le monde maritime ne lui est pas non plus étranger, puisqu'il a notamment collaboré avec la compagnie Le Ponant. Un point commun partagé avec Jean-Emmanuel Sauvée, cofondateur du Ponant et ex-président d'Armateurs de France, qui préside aujourd'hui à la destinée de La Méridionale. Si le montant de l'investissement consenti n'est pas précisé, nul doute que la compagnie n'en a pas fini avec les orientations stratégiques. L'objectif est clairement de jouer un effet d'entraînement profitable à l'ensemble de l'industrie. Ainsi que CMA CGM l'encourage, notamment via la coalition internationale, initiée par Rodolphe Saadé, qui réunit les grands groupes et acteurs du monde du transport et de la logistique. La livraison des deux nouveaux bateaux, d'une capacité d'accueil de 1.000 personnes, est attendue pour 2027. Outre la desserte de la Corse, liée à une DSP depuis 45 ans, La Méridionale assure également depuis 2020, la liaison avec le port de Tanger Med, au Maroc.
Au Sénégal, colère et stupéfaction après la hausse brutale des prix de l'électricité
Dans une réponse écrite adressée au « Monde Afrique », la Senelec justifie ses nouveaux tarifs par « la forte consommation des ménages en période de chaleur ».
En Afrique du Sud, l'armée mobilisée pour lutter contre les activités minières illégales
Le pays attire des milliers de mineurs clandestins, dont les activités perturbent les entreprises et sont vues par les habitants comme une source de criminalité.
'We are living in absolute fear': call to stop Indigenous evictions in Rift Valley
Human rights groups demand Kenyan government halt forced evictions of Ogiek community from Mau forest Human rights groups are calling for the Kenyan government to halt forced evictions of the Indigenous Ogiek community from their ancestral land in the Rift Valley."We are calling for an immediate cessation of ongoing demolitions and the evictions," said Cyrus Maweu, deputy director of Kenya National Commission on Human Rights (KNCHR). Continue reading...
Côte d'Ivoire : la noix de cajou, aubaine économique mais danger environnemental
L'ONG Mighty Earth dénonce dans un rapport les effets néfastes de la culture de l'anacarde sur l'environnement du pays, premier producteur mondial.
A Abidjan, des Ivoiriens veulent « décoloniser » le chocolat
Alors que la Côte d'Ivoire fournit 45 % du marché mondial du cacao, elle ne compte que 24 chocolatiers. Parmi eux, Alain Kablan Porquet, qui souhaite ouvrir une nouvelle ère où le pouvoir reviendrait aux pays producteurs.
La production mondiale de vin au plus bas depuis soixante ans
Les catastrophes climatiques et autres aléas ont diminué la quantité de vin produite en 2023. L'Italie et l'Espagne ont été particulièrement touchées. La France un peu moins, ce qui fait passer le pays du bordeaux et du champagne au premier rang mondial.
'The children screamed for hours': horrors of Hurricane Otis leave devastation for Acapulco's poorest
Mexico's Pacific coast was battered by 165mph winds and torrential rain on 25 October. Thousands lost their homes and many now have too little food or water to surviveIn the small hours of Wednesday 25 October, Josefina Maldonado, a grandmother of two in her 60s who lives in the Renacimiento district of Acapulco, watched as the corrugated metal roof of her home flew into the sky, ripped off by 165mph (270km/h) winds. The family home and everything and everyone in it, including two terrified small children, were prey to the torrential rain and the horrors of the hurricane. Most of the furniture, including the beds, was swept away."It wasn't that the wind or the water was stronger. Both were working together," Maldonado says. "We were up all night trying to save what we could, and the children screamed and cried for hours." Continue reading...
Matières premières : « Le palladium a quitté le podium »
Le cours du métal est en repli de près de 40 % depuis le 1er janvier. L'essoufflement de l'économie chinoise pèse lourd, observe Laurence Girard, journaliste économique au « Monde ».
Au Niger, mise en service d'un oléoduc géant vers le Bénin
Long de près de 2 000 kilomètres, le pipeline permettra à Niamey d'écouler pour la première fois son pétrole brut sur le marché international.
Les ressources minières kazakhes suscitent les convoitises
Mercredi 1er et jeudi 2 novembre, le président Emmanuel Macron sera en visite au Kazakhstan et en Ouzbékistan. La France espère renforcer son approvisionnement en métaux critiques dans la région.
World Bank warns oil price could soar to record $150 a barrel
Escalation of Israel-Hamas war into Middle East-wide conflict would disrupt oil supplies and stoke food prices, says BankOil prices could soar to a record high of more than $150 a barrel if the war between Israel and Hamas leads to a repeat of the full-scale conflict in the Middle East witnessed 50 years ago, the World Bank has warned.In the first major assessment of the economic risks of an escalation of the war beyond Gaza's borders, the World Bank said there was a risk of the cost of crude entering "uncharted waters".A "small disruption" scenario, in which the global oil supply would be reduced by 500,000 to 2m barrels a day -roughly equivalent to the reduction seen during the Libyan civil war in 2011. The oil price would rise to a range of $93 to $102 a barrel.A "medium disruption" scenario roughly equivalent to the Iraq war in 2003 where the global oil supply would be reduced by 3m to 5m barrels a day. Oil prices would rise by 21% to 35% initially, taking them to between $109 and $121 a barrel.A "large disruption" scenario-comparable to the action taken during the Yom Kippur war of 1973 in which the global oil supply would shrink by 6m to 8m barrels a day, resulting in a 56% to 75% increase in prices to between $140 and $157 a barrel. Continue reading...
'For us, the Amazon isn't a cause, it's our home': the riverside communities stranded by the climate crisis
The historic drought in Brazil's Amazon rainforest has reduced the Rio Negro to a trickle and put at risk the livelihoods of remote Indigenous and riverside communitiesUnder the scorching midday sun, Pedrina Brito de Mendonça picks her way through sandy terrain dotted with shrubs and driftwood. Sandbanks and cracked mudflats stretch into the distance, hemmed in by a line of trees on the horizon, while fresh grass grows around an almost stagnant water channel.This desolate landscape would be beautiful if it weren't such a stark reminder of the toll the climate crisis is taking on the world's largest tropical rainforest. Mendonça is walking along the dried-out bed of Brazil's Rio Negro, a major Amazon river that has been reduced to a shadow of its former self as a historic drought ravages the rainforest. Continue reading...
Malawi battles outbreak of scabies that health experts link to climate crisis
Hospitals register thousands of people with infectious skin disease, months after wave of cholera swept African countryMalawi has seen a resurgence of the infectious skin disease scabies in an outbreak that is being linked to the climate crisis. Just months after a cholera outbreak killed more than 1,800 people and affected a total of 58,982 people in August, the country has seen the return of the disease in the northern city of Mzuzu and the southern Nsanje district, with 4,152 cases registered in the past week.Scabies is a highly contagious disease caused by tiny mites that burrow into the skin causing intense irritation and discomfort. It is spread through skin to skin contact. Continue reading...
En Grèce, le prix de l'huile d'olive s'envole, les consommateurs s'affolent
En un an, le prix de cet « or liquide » a plus que doublé. Pour ses consommateurs, qui cuisinent presque exclusivement à l'huile d'olive, cette hausse est inquiétante. Face à la pénurie annoncée, des quotas sont mis en place et les vols se multiplient.
Les économistes sous-estiment le risque climatique, selon Finance Watch
Dans un nouveau rapport, l'ONG juge qu'en sous-estimant les répercussions financières du changement climatique, les économistes encouragent les politiques à l'inaction.
« Nous avons besoin de politiques ambitieuses et d'Etats de droit pour arrêter la déforestation mondiale »
Pour l'économiste Alain Karsenty, acheter de manière inconditionnelle des crédits carbone aux pays forestiers n'est pas la solution pour lutter efficacement contre le dérèglement climatique.
« Le cacao décroche le cocotier »
Fin octobre, la poudre brune se négocie à près de 3 600 euros la tonne à New York, du jamais-vu depuis 1979. Une envolée liée notamment aux prévisions de mauvaises récoltes chez les principaux producteurs que sont la Côte d'Ivoire et le Ghana, note Laurence Girard, journaliste économique au « Monde ».
Au Sénégal, les revenus des pêcheurs chutent à cause des pratiques des chalutiers de fond
Selon un rapport de la Fondation pour la justice environnementale, les communautés de pêche artisanale voient les ressources en poisson s'amenuiser et leurs conditions de vie se détériorer.
'It's like a plague': land buying by outsiders threatens Patagonia's peace
The creation of a national park has drawn hundreds of new arrivals to settle in the remote area of Chile, with a potential threat to wildlife and a way of lifeSix years ago, the Chilean government created the Cerro Castillo national park, a 138,000 hectare (341,000 acres) swath of gleaming glaciers, emerald Andean lakes and jagged peaks spiking skyward like a row of mini Matterhorn. Now that the greater ecosystem is protected, small herds of endangered huemul deer Chile's national animal are making a comeback and invasive plant species are being uprooted.But in the narrow valleys below the peaks, real estate speculators are carving the landscape into thousands of half-hectare lots for sale to those who want to own a slice of paradise. Continue reading...
'It's not perfect but it's not dead': the mission to save Lake Maracaibo a photo essay
The lake in the heart of Venezuela's oil territory is coated with slimy crude and neon green algae. Now fishers, scientists, local people and even human hair are being deployed to clean it up\b7 All photographs by Rosana SilvaArmed with picks and shovels, 20 anglers slowly arrive at the shore of Lake Maracaibo with the sun's first light. Their mission is not to fish, as their ancestors have done, but to try to rescue the lake that sustains their livelihoods. Wielding metal rakes, they enter the water and remove the sticky black layer that blankets the surface of one of the world's largest and most ancient lakes.From an aerial perspective, the lake in north-western Venezuela appears as a droplet shape, with a greenish hue that contrasts with the deep blue typical of vast waters. On the western shore, the 64-year-old Italo Boscán rakes a slimy coat of oil from the lakeside. "Our only machines are our hands, but we are trying hard to save the lake," he says, as he takes a short break from his arduous work. Continue reading...
Young Europeans more likely to quit driving and have fewer children to save planet
Exclusive: Poll shows young people willing to make big lifestyle changes but baulk at smaller gesturesThey are willing to have smaller families, stop using cars and albeit in smaller numbers go vegan for the planet, but abandoning single-use plastics and growing a few more plants could be a step too far.Across Europe, according to a seven-country survey, it seems young people are more willing than older generations to make big lifestyle changes that would help combat the climate crisis but are less convinced by smaller gestures. Continue reading...
ECA to discuss in Accra Energy Transition, Food Security and Regional Value Chains in North and West Africa
Language English Accra (Ghana), 25 October 2023 (ECA) - The ECA Offices for North and West Africa are organising, in collaboration with the Government of Ghana the second joint Intergovernmental Committee of Senior Officials and Experts for North and West Africa under the theme "Investing in the Energy Transition, Food Security, and Regional Value Chains for Sustainable Development in North and West Africa." The meeting will take place in Accra (Ghana) on 1-3 November 2023.Share this:facebooktwitteremailprint
Quel potentiel du digital pour les agriculteurs traditionnels en Afrique ?
La digitalisation peut représenter un atout même pour la population des agriculteurs traditionnels avec une faible maturité digitale en termes de compétences ou équipements. Les petits exploitants agricoles (« agriculteurs traditionnels ») font face à plusieurs défis auxquels le numérique peut répondre. Le premier est la diffusion de l'information et de conseil. Le partage en continu de bonnes pratiques concourt de façon décisive à l'amélioration de la résistance des systèmes agro-pastoraux et à l'augmentation durable des revenus et de la production agricole. La digitalisation permet de répondre à ce besoin avec le partage d'informations par radio, appel téléphonique, SMS ou messages WhatsApp, sans nécessiter le déplacement d'un conseiller agricole. A tire d'exemple, le service 3-2-1 conçu par la GIZ, l'agence de coopération allemande, en partenariat avec un opérateur télécom, Airtel, à Madagascar offre par exemple, à travers une hotline, la possibilité aux agriculteurs d'accéder à des conseils agrométéorologiques ou encore à des informations sur les marchés. L'exploitation de données de télécommunication et de paiement mobile permet d'offrir de nouveaux services aux agriculteurs tels que le micro-crédit ou la micro-assurance. Depuis la fin des années 2000, le continent africain connait une véritable révolution grâce à la mise en place de systèmes de paiement par mobile. La solution KilimoSalama est un système de micro-assurance exploitant les données liées au transfert de fonds par téléphone mobile et provenant de stations météorologiques. Elle est utilisable grâce à un simple téléphone mobile et donc bien adaptée aux contraintes des agriculteurs traditionnels. Cette solution a été proposée par le GIIF (Global Index Insurance Facility) qui est une fondation, multi bailleurs de fonds, soutenue par l'Union Européenne, le Japon, les Pays-Bas et porté la Banque Mondiale. Ces exemples illustrent aussi, même si les opérateurs télécoms privés ou les start-ups sont aussi clé dans l'écosystème, l'importance des banques de développement Soutenir l'activité des petits exploitants agricoles Les petits exploitants agricoles ont également le besoin de transformer et vendre de manière plus efficace leurs produits agricoles. Pour répondre à ce besoin, la création d'interfaces numériques peut offrir des opportunités pour augmenter l'accès aux marchés et les revenus des agriculteurs. Une solution digitale qui pourrait répondre à ce besoin est une plateforme digitale multi service telle que celle conçue pour le ministère de l'Agriculture à Madagascar en 2020. Il s'agit d'un système numérique offrant des fonctionnalités et des services spécifiquement conçus pour les exploitants agricoles. Ce type de solution permet notamment de fournir des informations sur les prix des intrants, leurs modes d'utilisation ou encore de faciliter la mise en relation des agriculteurs avec des revendeurs locaux. La mise en place d'une plateforme applicative implique des prérequis en termes d'accès à l'électricité, à internet et en équipement en smartphone. Pour favoriser le développement de ces plateformes, il convient aussi de gagner la confiance des agriculteurs, de pallier leur méfiance vis-à-vis du digital et de s'appuyer sur les autorités locales clés pour favoriser l'adhésion. La plateforme applicative possède un réel potentiel auprès de ce public mais il est nécessaire de mettre en place des dispositifs d'appui, en cas de manque d'équipement en smartphone de la population. Des paysans référents peuvent notamment être formés et assurer la diffusion des pratiques et des conseillers de la plateforme pourraient être recrutés afin de faciliter son usage. Il parait enfin utile de renforcer le partage d'outils pour favoriser et mécaniser l'agriculture assurée par les petits exploitants. La mécanisation est un enjeu essentiel de la transformation de l'agriculture, permettant de réduire les coûts et produire à l'échelle et ainsi de passer d'une agriculture de subsistance à une agriculture durable de rente. Le numérique permettrait de connecter les agriculteurs pour faciliter l'organisation de partage d'installations et équipements agricoles modernes. La plateforme indienne EM3 AgriServices offre par exemple la possibilité de mettre en relation des propriétaires d'équipements avec des agriculteurs. EM3 permet également aux agriculteurs qui possèdent des équipements tels que des tracteurs, des moissonneuses et d'autres outils mécaniques de les louer pour les aider à payer leurs achats ou générer des revenus supplémentaires. Le prérequis à l'utilisation de cette plateforme est la nécessité pour le franchisé de disposer d'un smartphone pour enregistrer les transactions. Plusieurs dimensions La bonne mise en oeuvre de ces solutions nécessite de prendre en compte plusieurs dimensions, notamment le financement et la mise en place de campagnes de sensibilisation auprès des agriculteurs traditionnels. Bien qu'il soit souhaitable de disposer d'infrastructures TIC performantes, d'une couverture téléphonique étendue et d'un taux de pénétration mobile élevé, les exemples évoqués montrent qu'un minimum d'infrastructures digitales peut déjà permettre d'accomplir des avancées significatives en termes d'accès à l'information, au marché ou encore de collaboration entre acteurs du secteur agricole. Un soutien des Etats et des financeurs internationaux font aussi parti des facteurs clés de succès mais qui ne doivent pas freiner les initiatives privées mais plutôt permettre de les lancer. Les enjeux économiques et sociaux sont importants, dans un contexte où le petit exploitant gagne en moyenne moins de 1.000 euros par an sur l'ensemble du continent.
'We want to see it back in its glory': can the Kingston Harbour cleanup be a model for the world?
Waste from the Jamaican capital has for years poured into the sea but now a partnership between Dutch technology and local expertise is offering a solution that could go globalKingston, Jamaica, boasts the world's seventh largest natural harbour, at nearly 10 miles long by two miles wide. Trade has thrived here for hundreds of years. In 1720, this was where British colonialists hung and gibbeted John "Calico Jack" Rackham, often cited as inspiration for Captain Jack Sparrow in Pirates of the Caribbean.In the 20th century, up until the late 1980s, it hosted an annual cross-harbour race. These days, however, swimming here is ill-advised. The city's waste management systems struggle to cope with the volume of waste Kingston produces, with several gullies from communities around the city's edge running directly into the harbour. Continue reading...
Au Cameroun, venir à bout du chômage en cultivant la terre
L'association Un diplômé un champ permet à des étudiants licenciés et des migrants d'être aidés afin de se consacrer à l'agriculture.
Les crédits carbone constituent une opportunité unique pour l'Afrique
Si le débat sur les crédits carbone est inexistant, ce n'est pas à cause de la nouveauté du sujet. Les crédits carbone, dont le principe a été adopté il y a presque trente ans dans le cadre du protocole de Kyoto, sont des certificats attribués pour chaque tonne de gaz à effet de serre compensée par un projet durable. Les entreprises peuvent les acheter pour compenser leurs émissions excessives. Par exemple, une centrale électrique à gaz peut acheter des crédits-carbone à une ferme éolienne pour compenser ses émissions. Le mécanisme encourage la réduction des émissions, et stimule le développement de projets verts. Il participe ainsi à l'atténuation des effets du changement climatique. Quel intérêt pour l'Afrique ? Certes, le mécanisme a ses détracteurs. Ces derniers lui reprochent d'être un « droit de polluer » ; ou encore d'avoir un impact très faible dans la lutte contre le réchauffement climatique, ou encore de servir de paravent à des pratiques de greenwashing. Mais qui pose la question pourtant essentielle pour le milliard de personnes qui vivent sur le continent africain : « Qu'y a-t-il à gagner pour l'Afrique ? » À ce niveau, le principal argument en faveur des crédits carbone est qu'ils constituent une rentrée d'argent pour les États. Selon l'Initiative pour les marchés du carbone en Afrique (Africa Carbon Markets Initiative/ACMI), les pays africains n'ont monétisé en 2021 que 22 mégatonnes d'équivalent CO 2 pour à peine 123 millions de dollars. Mais, d'après ces experts, les nations africaines pourraient mobiliser jusqu'à 6 milliards de dollars chaque année sur les marchés du carbone, soit une fois et demi le produit intérieur brut d'un pays comme le Cap-Vert. Mais les crédits carbone ne représentent pas qu'une entrée d'argent pour les États. Ils sont aussi une superbe incitation pour les entreprises à réaliser des efforts en matière d'émissions de gaz à effet de serre et d'appui à la protection du climat. À titre d'exemple, le groupe italien Eni se penche sur la production de pétrole et de gaz « zéro émission » en Côte d'Ivoire. Dans le cadre de ce projet, il financera des initiatives de développement durable dans les zones où il extrait l'or noir grâce à la vente de crédits-carbone. Dans ce cadre, le géant italien a lancé en juillet 2022, un projet de distribution de 100 000 fours améliorés visant à éliminer localement la consommation de bois ou de charbon pour la cuisine. L'opération s'étalera sur une période de 6 ans et permettra entre autres de réduire la pression sur les ressources forestières. Au Congo, TotalEnergies a lancé en novembre 2021 le projet Batéké Carbon Sink, qui permettra le boisement de 40 000 hectares dans les plateaux de Batéké, sur 10 ans. Cela correspond à plus de 40 millions d'arbres. Le projet lancé en collaboration avec le Groupe Forêt Ressources Management (FRM) permettra de séquestrer 500 000 tonnes de CO 2 par an. Un « permis de polluer ».? Il faut aussi remarquer que les crédits carbone n'ont pas qu'un effet de compensation et ne constituent pas, en ce sens, un « permis de polluer ». En effet, les analystes ont démontré que ce système peut participer à faire émerger le secteur des énergies renouvelables sur le continent. Actuellement, le développement de technologies vertes comme les mini-réseaux solaires à un rythme aligné sur le scénario zéro émission nette en 2050 s'avère quasiment inatteignable en raison de leurs coûts prohibitifs. L'espoir est permis grâce au mécanisme des crédits carbone. En effet, on estime que les projets d'énergies renouvelables en Afrique peuvent générer des crédits carbone en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. En vendant ces crédits sur le marché international, les développeurs de projets peuvent obtenir des financements supplémentaires pour déployer de nouvelles initiatives qui contribueront à baisser les coûts et offrir au public de l'énergie propre à prix abordable. Engie se positionne déjà sur ce segment. En mars 2023, l'entreprise a fait part de sa volonté d'émettre des crédits-carbone sur ses kits solaires en Afrique. Ces crédits seront commercialisés sur un marché estimé à 2 milliards de dollars. L'entreprise française a affirmé que cette activité lui permettra de mobiliser des financements supplémentaires pour renforcer ses activités dans la région. Des investissements à impact Par ailleurs, les crédits-carbones peuvent inciter les industriels à investir sur le continent africain qui présente un fort potentiel en matière d'énergies propres. Si ce mouvement venait à se matérialiser, il entraînerait la création de dizaines de milliers d'emplois sur un continent où le chômage est l'un des principaux freins au développement. Cependant, l'aspect financier n'est pas le seul à prendre en compte. L'entrée de plain-pied de l'Afrique dans le système des crédits carbone participera à renforcer la crédibilité des projets de préservation de l'environnement. En obtenant des crédits carbone pour leurs initiatives écologiques, les pays africains reçoivent une validation internationale de leurs actions en faveur du climat. Ils attireront davantage d'investisseurs et de partenaires internationaux, favorisant la mise en oeuvre efficace de projets verts. En outre, cela encouragera la coopération mondiale pour la protection de l'environnement en Afrique, renforçant la crédibilité des actions entreprises pour lutter contre le changement climatique et préserver la biodiversité. Cette année par exemple, le Ghana a obtenu du Forest Carbon Partnership Facility (FCPF), une enveloppe de 4,8 millions de dollars, pou avoir réduit de près de 972 000 tonnes ses émissions de CO 2 en 2019. Avant lui, le Mozambique avait bénéficié de 6,4 millions de dollars pour avoir réduit ses émissions de 1,28 million de tonnes de CO 2. La Banque mondiale indique que le pays lusophone pourrait encaisser 50 millions de dollars, en compensant 10 millions de tonnes d'émissions de CO 2 dans la province de Zambèze, d'ici à la fin de l'année prochaine. Tout cela sans oublier que les crédits carbone, grâce à leur certification internationale, apportent des bénéfices sociaux importants aux communautés locales, en plus de protéger la biodiversité naturelle de leurs sites. Il s'agit d'une condition obligatoire et extrêmement précieuse pour que les crédits puissent être émis et vendus sur le marché international, avec des revenus alloués aux domaines sociaux et environnementaux locaux. D'après un rapport du Sustainable Energy for All (SE4All), une initiative lancée en 2011 par l'ONU, les crédits-carbone représentent « une opportunité majeure pour accélérer le développement économique du continent et réduire simultanément les émissions de gaz à effet de serre ». (*) Journaliste spécialiste des questions de développement.
Colombia and Mali leading efforts to improve air quality, new ranking finds
Low and middle income countries addressing air pollution in climate plans, while UAE, host of Cop28, among rich nations lagging behindLow- and middle-income countries (LMICs) are leading global efforts to improve air quality as part of national climate plans, according to a ranking that scores Colombia and Mali highest and puts the United Arab Emirates, which will host the Cop28 climate conference next month, among the worst.Findings of a study by the Global Climate and Health Alliance published on Wednesday show that countries from the global south have the most ambitious strategies to address air pollution and its health impacts, while major polluters such as the powerful G20 countries are lacklustre in their commitments. Continue reading...
Stress hydrique : l'Afrique sous pression climatique
« Huit ans après l'Accord de Paris, nous n'observons pas de transformations profondes. Nous allons vers de graves problèmes, car nous sommes arrivés à un point de bascule (...) Nous devons immédiatement sortir des énergies fossiles. Il n'est plus acceptable de financer de nouveaux oléoducs (...) Le cycle de l'eau qui est une source vitale est directement impacté par le réchauffement climatique », interpellait Wolfgang Cramer, directeur de recherche au CNRS et contributeur au dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), en ouverture des Water Days de Montpellier, le 9 octobre dernier. Il faut dire que les indicateurs présentés par les experts du climat sont de plus en plus alarmistes. En chiffres, l'Afrique s'est réchauffée à un rythme moyen de 0,3°C entre 1991 et 2021, soit une augmentation plus rapide que celle enregistrée entre 1961 et 1990 qui s'établissait à 0,2°C. Simultanément, la montée des eaux s'est accélérée. Au bord de la Mer Rouge et dans le sud-ouest de l'Océan indien, elle avoisine aujourd'hui 4 millimètres par an. Entre inondations côtières et augmentation de la salinité des eaux souterraines, ce sont entre 108 et 116 millions d'Africains qui pourraient être directement impactés par l'augmentation du niveau de la mer d'ici 2030, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Le Soudan du Sud, tout comme le Nigéria, la République démocratique du Congo (RDC), le Burundi et la République du Congo ont été durement frappés par les inondations en 2020 et 2021. Parallèlement, la superficie du lac Tchad est passée de 25 000 km2 dans les années 1960 à 1.350 km2 au début des années 2000. À l'est du continent, les neiges du Kilimandjaro disparaissent à vue d'oeil. Au Maghreb, la sécheresse impacte les cultures et provoque des incendies dévastateurs. « Ces cinquante dernières années, les sécheresses ont causé le décès d'un demi-million de personnes », rappelait le président kényan William Ruto lors de la COP27 de Sharm-el-Sheikh. Au niveau économique, ces épisodes de sécheresse ont globalement généré plus de 70 milliards de dollars en perte sur le continent africain, d'après les estimations des Nations unies. Chronique d'une catastrophe hydrique annoncée « L'aggravation de la crise et la famine qui menace la corne de l'Afrique, en proie à la sécheresse, montrent comment le changement climatique peut exacerber les chocs hydriques, menacer la vie de centaines de communautés, des pays et des régions entières », avertit Petteri Taalas, secrétaire général de l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM). Les pays de l'est de l'Afrique affrontent actuellement la plus sévère sécheresse depuis 40 ans. Quelque 22 millions de personnes sont menacées par la faim en Éthiopie, au Kenya et en Somalie, selon l'ONU. La sécheresse altère les productions agricoles et menace la souveraineté alimentaire d'un certain nombre de pays africains. « Depuis 1960, la productivité agricole en Afrique a baissé de 34%, des suites du dérèglement climatique », précise Meryem Tanarhte, professeure et chercheuse en Sciences du Climat à l'Université Hassan II de Casablanca et professeure associée au Max Planck Institute for Chemistry, depuis les Water Days de Montpellier. Le rapport État du climat en Afrique 2021, publié en septembre 2022 par l'OMM, révèle que le réchauffement climatique a globalement augmenté plus vite en Afrique que la moyenne mondiale depuis l'époque préindustrielle (1850-1900). L'atteinte de l'objectif de développement durable numéro 6 des Nations Unies (ODD6) pour « garantir l'accès de tous à l'eau et à l'assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau », s'éloigne chaque jour un peu plus et, selon toute probabilité avancée par les climatologues du GIEC, quatre pays africains sur cinq ne disposeront pas de ressources en eau gérées de manière durable, d'ici 2030. « La hausse des températures, les canicules, les inondations massives, les cyclones tropicaux, les sécheresses prolongées et l'élévation du niveau de la mer entrainent des pertes en vies humaines, des dommages matériels et des déplacements de populations qui compromettent la capacité de l'Afrique à tenir ses engagements pour atteindre les cibles des objectifs de développement durable (ODD) de l'ONU », déclarait Josefa Leonel Correla Sacko, commissaire chargée de l'Agriculture, du Développement rural, de l'Économie bleue et de l'Environnement durable de la Commission de l'Union africaine (UA), fin 2022. L'eau comme élément de discorde ? « Au Cap-Vert, depuis quelques années, la sécheresse a entrainé des conflits entre éleveurs et agriculteurs », explique Hermenio Fernandes, président de la municipalité de Sao Miguel au Cap-Vert, depuis Montpellier. Au niveau continental, le grand barrage de la Renaissance sur le Nil a réveillé les tensions entre l'Égypte et l'Éthiopie et fait craindre un conflit armé. Les sécheresses qui s'accompagnent de famine - Corne de l'Afrique et Madagascar, notamment - provoquent aussi des migrations importantes, interafricaines ou internationales. Lire aussiCéline Robert: « Investir dans l'eau permet des bénéfices économiques considérables » « L'augmentation de la demande en eau, conjuguée à des approvisionnements limités et imprévisibles, risque d'aggraver les conflits et les déplacements », indique l'OMM, qui précise par ailleurs que le stress hydrique pourrait provoquer la migration de 700 millions de personnes d'ici 2030. « Nous manquons de fonds pour relever le défi de l'eau. Les deux tiers des habitants de Kiffa, la deuxième ville de Mauritanie, ne sont pas raccordés à l'eau et nous n'avons pas de système d'assainissement. Avec nos moyens, nous ne pouvons pas régler seuls ce défi hydrique », interpellait Jemoul Ould Keboud, maire de Kiffa, le 10 octobre dernier, à Montpellier. À ce jour, l'OMM estime que la moitié des pays africains n'ont pas les capacités de mettre en oeuvre une gestion intégrée des ressources en eau. La pression démographique devrait encore compliquer l'équation. « Entre 1900 et aujourd'hui, la demande en eau a été multipliée par six et l'on s'attend à ce qu'elle double d'ici 2050 (...) 40 % de la population mondiale sera confrontée à la pénurie d'eau d'ici 2050 », a ajouté Eric Servat, directeur du Centre international UNESCO sur l'eau « ICIREWARD Montpellier », en clôture des Water Days. Alerte rouge au Maghreb ! « Cela fait près de sept ans que nous subissons la sécheresse. Nos réservoirs sont remplis à 25 % seulement. La situation est critique et demande des réponses à la hauteur de ces enjeux. Pour l'instant, on ne les voit pas venir malheureusement », regrette Akissa Bahri, ancienne ministre de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche de Tunisie. L'impact sur l'agriculture est dévastateur et « toute l'eau est orientée vers la consommation, laissant des agriculteurs exsangues. Les contestations se multiplient. Quel choix leur reste-t-il sinon l'exode rural ? (...) Nous en sommes déjà à 20 000 morts. Sans réaction, nous courons à la catastrophe », s'alarme Akissa Bahri. Au Maroc aussi, les sécheresses ont pris une ampleur jamais vue depuis deux ans, estime Meryem Tanarthe qui rappelle qu'un habitant d'Afrique du Nord consomme en moyenne 253m3 d'eau par an, soit « le plus faible taux de consommation au monde ». « Un Subsaharien consomme 4 000m3 d'eau par an en moyenne, grâce aux zones équatoriales humides et c'est en Amérique du Sud que la consommation est la plus importante, avec 30 000 m3 par personne et par an », ajoute la chercheuse à l'Université Hassan II de Casablanca. Lire aussiMaroc: le roi Mohammed VI lance un plan d'urgence d'un milliard d'euros pour contrer les effets de la sécheresse Au deuxième jour des Water Days, René Revol, vice-président délégué à la Gestion raisonnée, écologique et solidaire de l'eau et de l'assainissement de Montpellier-Méditerranée-Métropole, a rappelé que l'essentiel de l'eau potable n'était pas destiné à la consommation, mais à l'agriculture et aux toilettes... « Il faut changer d'état d'esprit et sortir d'une logique marchande de l'eau », a-t-il prévenu. Au-delà de la rationalisation de l'eau potable, les pays du Maghreb misent sur l'innovation pour sortir du choc hydrique (drones, compteurs intelligents...). Le dessalement des eaux de mer est l'une des pistes empruntées dans le bassin méditerranéen. Pour l'ancienne ministre tunisienne de l'Agriculture, Akissa Bahri, « cela ne peut pas être le plan " A ", mais une solution alternative, car cette méthode à un coût environnemental non négligeable. Par ailleurs, le coût du m3 d'eau à 1 dollar n'est pas du tout compétitif ». Entre hausse de la demande et raréfaction des ressources, l'Afrique fait face à un défi hydrique qui menace les équilibres socioéconomiques de ses populations...
Conference on Land Policy in Africa 2023
Language English What: 2023 Conference on Land Policy in Africa Who: African Land Policy Centre (ALPC) When: 21- 24 November 2023; 11:00 EAT/ 9: 00 GMT Where: African Union Conference Centre Addis Ababa, Ethiopia and OnlineShare this:facebooktwitteremailprint
Malawi swelters in record heat with temperatures nearly 20C above average
Climate crisis blamed for extreme heat in African country, which has recorded temperatures of 43CMalawians endured the country's hottest weekend on record, with temperatures reaching nearly double the seasonal average.The heatwave began last Thursday with the government warning people to stay out of the sun, to keep hydrated, and avoid alcohol and caffeine. Some school buildings in the south of the country were evacuated, and children were taught in the shade of playground trees. Continue reading...
Cop28 in Dubai: detention risk warning at UN climate summit
The emirate brands itself as a travel hub open to the world, but has seen a string of high-profile detentions of activistsRead more: Iran accused of threatening 'terrified' BBC staff in LondonJamshid Sharmahd's wife watched in fear as the pixellated dot marking his location moved away from Dubai airport and towards the border with Oman.The Iranian-German journalist and software engineer was supposed to be on a flight from Dubai to India, in late July 2020, for a business meeting, not travelling overland. His wife watched from their home in California as the dot passed a school and a hospital thousands of miles away in the Gulf state of Oman. Continue reading...
Africa must harness geospatial technology for sustainable development
Language English Addis Ababa, 10 October 2023, (ECA) - Africa should harness geospatial technology to generate effective statistical data that supports decision making to accelerate sustainable development on the continent, says Oliver Chinganya, Director of the Africa Center for Statistics (ACS) of the Economic Commission for Africa.Share this:facebooktwitteremailprint
« L'hydrogène va permettre à Dakhla et au Maroc de devenir un acteur incontournable dans cette filière »
Pour Mounir Houari, le directeur général du Centre régional d'investissement, la priorité accordée au développement de Dakhla et de ses environs est en train de porter ses fruits, même si des efforts restent à faire pour attirer des talents et densifier les liaisons aériennes.
La Russie va construire une centrale nucléaire au Burkina Faso et coopérer sur le nucléaire civil avec le Mali
Moscou cherche à renforcer ses liens diplomatiques et sécuritaires avec l'Afrique depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, faisant concurrence dans certains pays à la France.
« Le constat est sans appel, le prix du maïs dévisse »
Les cours du grain jaune ploient sous le poids des récoltes mondiales qui battent des records dans certains pays. Résultat : depuis début janvier, le repli est de l'ordre de 30 %, explique dans sa chronique Laurence Girard, journaliste au « Monde ».
En Pologne, la reconversion minière passe aussi par la culture
Dans le bassin minier silésien, la reconversion est en marche, même à Jastrzebie-Zdroj, cité fleuron du charbon métallurgique européen. La localité mise désormais sur les centres culturels, le tourisme et les industries créatives pour écrire son avenir.
Le Maroc limite l'exportation de son huile d'olive pour enrayer la hausse des prix
Selon les organisations professionnelles de la filière, la production pour la campagne 2023-2024 devrait chuter d'un tiers en raison de la sécheresse qui touche le pays.
IMF should give poor countries $300bn a year to fight climate crisis, says Joseph Stiglitz
Developing nations need equivalent of US Inflation Reduction Act, says Nobel prize-winning economistPoor countries should be provided with $300bn (£246bn) a year from the International Monetary Fund to finance their fight against the climate crisis, the Nobel prize-winning economist Joseph Stiglitz has said.Speaking to the Guardian at the IMF's annual meeting in Marrakech, Stiglitz said developing nations needed their equivalent of the US Inflation Reduction Act a package of grants and subsidies designed to promote green growth and jobs. Continue reading...
Au Sénégal, le fléau environnemental des sachets d'eau en plastique
Le pays a adopté en 2020 une loi interdisant les plastiques à usage unique, mais celle-ci est restée lettre morte en ce qui concerne l'eau en sachet, dont la fabrication et la distribution font travailler des milliers de personnes.
Au Kenya, un tribunal rejette une plainte contestant l'autorisation des OGM
Le gouvernement avait permis en octobre 2022 d'importer et de cultiver des organismes génétiquement modifiés pour faire face à la sécheresse qui sévit dans le pays.
Effective financial markets, key to sustainable development in Africa
Language English Addis Ababa, 12 October 2023 (ECA) - Africa needs strong financial markets to unlock much needed capital to drive sustainable development on the continent, the acting Executive Secretary of the Economic Commission for Africa, Antonio Pedro, has urged.Share this:facebooktwitteremailprint
Deforestation in Bolivia has jumped by 32% in a year. What is going on?
Everything points to more, not less, tree clearance, as country's fastest-growing region embraces intensive agricultureOne hot night in Roboré, a town in Bolivia's eastern lowlands, the community leader Rubén Darío Arias was hunched over a laptop, smoking intensely as he pointed to the red spots where forest fires were breaking out all over the map.This was in September 2022 but it could have been any other recent year. Large forest fires are now an annual phenomenon in Bolivia cause and effect of the deforestation linked to its booming agribusiness. Continue reading...
ECA and RES4Africa Foundation Kick Off Executive Seminar and Technical Training on Policy and Regulatory Reforms for Energy Access in Dakar
Language English Dakar, 11th October 2023 A technical training organized by the United Nations Economic Commission for Africa (ECA) and the RES4Africa Foundation on "Promoting the openness, attractiveness and readiness of electricity markets in Africa through policy and regulatory reforms to crowd-in private sector investment".Share this:facebooktwitteremailprint
Dessalement bas carbone: l'entreprise française Osmosun s'allie à l'industriel marocain PCS
La PME française Osmosun (anciennement Mascara NT) vient de lancer une co-entreprise à parité avec l'industriel marocain PCS pour intégrer des projets de dessalement d'eau de mer à travers le royaume chérifien. Déjà présente dans une dizaine de pays sur le contient africain (Afrique du Sud, Kenya, Mozambique, Maurice, Madagascar,...), l'entreprise chartraine (Eure et Loir) visera spécifiquement à répondre au Programme d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation (PNAEPI) lancé par le gouvernement marocain dans le contexte de son Plan national de l'eau (PNE). Lancé en 2020 pour une période de 7 ans, le PNAEPI a pour ambition d'améliorer la sécurisation de l'eau en renforçant la résilience de l'approvisionnement en eau potable et de l'irrigation, par le biais d'investissements significatifs dans de nouveaux barrages et de nouvelles stations de dessalement. « Compte tenu de l'ampleur de la problématique liée au stress hydrique au Maroc, le potentiel du marché du dessalement de l'eau est tout simplement immense. En combinant notre savoir-faire et nos références en matière de dessalement solaire à l'expertise et la renommée de PCS sur le marché marocain, Osmosun MA est en excellente position pour bénéficier du large programme d'investissements dans la construction de stations de dessalement d'eau de mer mis en place par le gouvernement et par le groupe industriel OCP, pour lequel PCS invest et Osmosun ont déjà soumis des offres pour des unités de dessalement.», commente Quentin Ragetly, PDG d'Osmosun via un communiqué. Le Maroc, qui dispose aujourd'hui de 12 stations de dessalement d'eau de mer, compte tripler ses capacités d'ici 2030 pour porter la part de l'eau potable provenant de l'eau de mer de 11 % à 50 %. Un appui financier via Gaia Impact Fund Créée en 2014, Osmosum a développé une solution brevetée unique de dessalement de l'eau de mer et de l'eau saumâtre qui fonctionne à l'énergie solaire et sans batterie. Ses unités peuvent produire jusqu'à 50 000 m3 d'eau par jour et se positionnent parmi les « moins énergivores et les plus compétitives économiquement ». Pour rappel, Osmosun fait partie d'une douzaine d'entreprises qui avaient bénéficié des financements du véhicule d'investissement Gaia Impact Fund SAS (« Fonds 1 »). L'entreprise chartraine a également réussi une introduction en Bourse sur Euronext Growth, une plateforme de négociation d'Euronext adaptée aux PME qui souhaitent lever des capitaux pour financer leur croissance.
Au Cameroun, au moins vingt-trois personnes tuées dans un éboulement causé par des pluies torrentielles
L'effondrement de terrain a été provoqué par la rupture d'une digue retenant les eaux d'un lac artificiel situé en amont, selon la chaîne de télévision publique. Le bilan est toujours provisoire, les recherches de survivants ou de corps se poursuivent.
Criminals without borders: the transnational gangs terrorising the Amazon
Indigenous peoples in Colombia are being targeted and fragmented by armed groups who plunder the forest for gold and timber and take control of land"The most important and sacred thing for us is to prevent diseases and control nature itself," says Indigenous Yurutí Nelson Rodriguez, whose traditional name, Neñú, means leader of the elders. "This is because the nature surrounding communities gives a person their daily sustenance."Speaking from Mitú, the capital of the far-flung Vaupés department in Colombia's Amazon, Rodriguez wears a red golf shirt, his hands painted black up to the wrists, part of a dabakuri abundance ceremony. As a traditional healer, he says these ceremonies are fundamental for his community's physical and spiritual health and a part of living in harmony with nature which has become an ever more significant challenge year after year. Continue reading...
Aux Etats-Unis, la bulle des renouvelables explose
Les taux élevés et l'inflation des coûts industriels font dérailler les plans des grands investissements verts aux Etats-Unis, en particulier dans l'éolien offshore. Les entreprises concernées américaines mais aussi européennes sont massacrées en Bourse.
« Les projets de villes nouvelles en Afrique sont déconnectés des besoins réels des populations »
La création de « smart cities » et autres pôles urbains modernes ne permet pas de répondre aux défis du continent en matière d'urbanisation, prévient la chercheuse Sina Schlimmer, dans un entretien au « Monde ».
En Afrique, la ville s'étend entre anarchie et développement
Les villes petites et moyennes sont celles qui grossissent le plus vite sur un continent dont la population citadine double tous les vingt ans. L'avenir économique de la région dépend de ces nouvelles zones urbaines qui pâtissent, comme les métropoles, d'un manque de planification et d'investissement.
Insécurité alimentaire : l'Afrique affamée par le dérèglement mondial
Conflits et instabilité politique, crise climatique, séquelles du colonialisme, guerre en Ukraine génèrent une spirale de la faim sur le continent, pourtant tourné vers la production agricole et l'exportation.
L'envolée des prix de l'huile d'olive alarme les Espagnols
La sécheresse, continue depuis trois ans, a fortement réduit la récolte d'olives et la production de ce produit de base dans le royaume, dont les prix ont plus que doublé en un an.
« Les spéculateurs ont provoqué une montée de glycémie rapide des cours du sucre et la tendance se poursuit »
Les prix de la poudre blanche tutoient des niveaux plus atteints depuis une douzaine d'années, nourrissant l'inflation en France, explique Laurence Girard, journaliste économique au « Monde ».
Au Maroc, la facture de l'après-séisme
Frappé par le tremblement de terre le plus puissant de son histoire récente, le royaume panse ses plaies, tout en préparant la reconstruction. Une opération d'envergure qui « prendra du temps et nécessitera des moyens colossaux ».
WTO slashes growth forecast for global goods trade by more than 50%
Persistently high interest rates have had chilling effect on consumer spending, says trade bodyThe World Trade Organization has halved its forecast for global trade growth this year in response to rising interest rates that have dented consumer spending power in the US, Europe and Asia.The 164-member trade body slashed its estimate from April that predicted the global trade in goods would grow by 1.7% in 2023, saying it needed to be scaled back to 0.8%. Continue reading...
Eleventh Conference on Climate Change and Development in Africa: African Solidarity for Global Climate Action
Language English WHAT: Eleventh Conference on Climate Change and Development in Africa: African Solidarity for Global Climate Action WHEN: 1 September, 2023 WHERE: Nairobi, Kenya WHO: African Union Commission, the United Nations Economic Commission for Africa, the African Development Bank, Ministry of Environment, Climate Change & Forestry of the Government of Kenya Dear Media Colleagues,Share this:facebooktwitteremailprint
La lutte climatique ne doit pas entraver le développement de l'Afrique, par Olusegun Obasanjo
Pour l'ex-président du Nigeria, une exploitation raisonnée des ressources naturelles du continent permettrait d'accélérer son développement économique sans freiner ses objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre.
'We know the pain': freed India coffee workers lead way from bonded labour
Thousands of families are trapped by debts on plantations in south-west Karnataka, despite the practice supposedly being abolished in the 70sIt was a chance meeting in the market that led to freedom. On his monthly trip to buy groceries, Ramesh bumped into a relative who asked him how his job was going.Ramesh, 40, and his wife, Nandini, had worked at the Cauvery coffee plantation in Kodagu for 10 years, but they were not happy. Earning 100 rupees (£1) a day, for a 14-hour shift picking coffee, they were trying to pay off a 25,000 rupee loan they had taken out with their boss. Each month, they fell deeper into debt as interest rates increased. Meanwhile, they were trapped on the site. Ramesh had to ask for permission to be allowed to make the monthly outing to buy supplies. Continue reading...
En Argentine, la course au lithium menace l'environnement
Le pays peine à définir une stratégie claire pour ce minerai nécessaire à la fabrication des batteries, notamment des véhicules électriques. Face à l'explosion de la demande, les populations autochtones s'inquiètent des risques de pollution et de l'impact social.
Au Cameroun, un insecte au secours des lamantins et des pêcheurs
Des charançons ont été introduits dans le lac Ossa pour lutter contre la prolifération de « Salvinia molesta », une fougère qui menace la survie des mammifères aquatiques.
Stellantis devient un acteur des mines et des matériaux rares pour sécuriser sa production
Le constructeur franco-italo-américain a bouleversé sa stratégie d'approvisionnement en composants critiques (lithium, cobalt, cuivre, nickel ainsi que semi-conducteurs), indispensables à la mobilité électrique et de plus en plus demandés.
'Only the rich can bear this heat': how Dhaka is battling extreme weather
As high temperatures hit the poor hardest, climate change may undo years of development gains, says Asia's first heat officer Set in post-apocalyptic Dhaka, Nuhash Humayun's Moshari became the first Bangladeshi film to qualify for the Oscars last year. The spine-tingling thriller follows two sisters and their fight for survival, but for the film's co-producer, Bushra Afreen, the horror fiction felt closer to reality."There was so much that resonated with my own experiences," says Afreen, who grew up in Bangladesh, which has long been on the frontline of the climate crisis. "Our film was about many things, including a metaphor for how climate change can rob women and girls of their childhood and innocence, and push them into survival mode." Continue reading...
« Pour poursuivre notre croissance, nous serons amenés à de nouvelles levées de fonds »..(Ignace de Prest, Sunna Design)
LA TRIBUNE AFRIQUE : Le 6 septembre dernier, les pays africains participants au Sommet africain sur le climat ont exhorté depuis Nairobi la communauté internationale à contribuer à l'augmentation de la capacité de production d'énergies renouvelables de l'Afrique de 56 gigawatts en 2022 à au moins 300 gigawatts d'ici à 2030. Pensez-vous que cet objectif est réalisable et à quelles conditions ? Ignace de Prest : Le Sommet africain sur le climat a permis de mettre en exergue le potentiel unique de l'Afrique en matière de production d'énergie solaire. L'Afrique peut et doit jouer un rôle essentiel dans la transition vers une énergie propre et cela n'a pas échappé au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres pour qui les énergies renouvelables pourraient être « le miracle africain ». L'objectif d'augmenter la capacité de production d'énergies renouvelables de l'Afrique de 56 gigawatts en 2022 à au moins 300 gigawatts d'ici à 2030 est ambitieux et ne se fera qu'avec une collaboration internationale soutenue incluant d'une part des institutions financières volontaires - à l'instar de notre partenaire Masdar qui a indiqué mobiliser des moyens importants à Nairobi, et des industriels prêts à de réels transferts de compétences et de technologies, comme Sunna Design. Les infrastructures solaires bénéficient d'un atout majeur pour le continent africain : leur rapidité de déploiement. En effet, l'installation de programmes nationaux peut se faire de façon très rapide et très maitrisée, avec un impact immédiat et très perceptible sur les populations, la sécurité, l'emploi, le développement social. Ce cercle vertueux que nous constatons partout où nous opérons est propice à générer des effets d'accélération. Vous avez remporté fin 2021 un contrat portant sur la fourniture et l'installation de 50 000 lampadaires solaires connectés dans plusieurs centaines de villages non électrifiés au Togo ? À quelle étape en est aujourd'hui ce projet ? Dans le cadre du Projet d'éclairage public solaire en milieu rural au Togo, nous avons à date installé avec succès 30 000 lampadaires solaires connectés dans plusieurs villages non électrifiés Togolais. Le projet progresse conformément au planning établi. Nous fêterons d'ailleurs la première année de démarrage le 3 octobre prochain. Nous sommes fiers de constater que ce projet a un impact fort, immédiat et durable sur un million de Togolais éloignés du réseau électrique. Ce projet est le reflet de la triple expertise unique de Sunna Design à travers une technologie avancée, un engagement local et durable avec une création de richesses et de compétences sur les marchés adressés, la maîtrise du cycle de projet allant du montage du financement en amont à l'installation et la maintenance. La fourniture de services associés à ce projet est-elle prévue dans le contrat ? Au Togo, nous avons déployé nos lampadaires iSSL+ qui sont des solutions d'éclairage solaire autonomes et robustes. Cette prestation de services comprend en plus de l'installation la maintenance sur douze ans des équipements et la formation des équipes en local à Lomé pour l'installation et la garantie du bon fonctionnement de nos technologies dans la durée. S'engager aux côtés d'entreprises locales est nécessaire pour construire un véritable écosystème : nous avons toujours su faire preuve d'agilité et de créativité tout en misant sur le transfert de compétences pour déployer nos projets. À côté de ce contrat, quels sont les autres importants projets que vous avez finalisés sur le continent Afrique, un continent où vous êtes présents dans une vingtaine de pays ? Nous avons finalisé plusieurs projets majeurs sur le continent africain, totalisant plus de 70 000 produits installés sur tout le continent. Il s'agit de projets de toutes tailles en zones rurales, mais aussi sur des zones urbaines ou péri-urbaines. Nous pouvons citer des réalisations remarquables au Sénégal, en République démocratique du Congo, au Gabon, Nigéria, Côte d'Ivoire... Avec ces projets nous avons l'ambition de renforcer la sécurité des quartiers et villages, d'améliorer le confort de vie des habitants des collectivités territoriales décentralisées tout favorisant le développement de l'arrière-pays grâce à un éclairage public performant. Quelles sont les contraintes, notamment d'ordre technique, auxquelles vous faites aujourd'hui face pour le développement de votre technologie d'éclairage intelligent, comme le stockage de l'énergie par exemple ? Comme toute technologie en constante évolution, nous faisons face à plusieurs contraintes techniques dans le développement de notre technologie d'éclairage intelligent : Efficacité énergétique : à mesure que les besoins des utilisateurs évoluent, nous cherchons continuellement à améliorer l'efficacité de nos produits tout en conservant la même capacité de batterie. Cela implique des innovations constantes dans la manière dont nous capturons, stockons et utilisons l'énergie solaire. Longévité des composants : garantir une durée de vie prolongée pour nos produits dans des conditions variées est essentiel. Les batteries, en particulier, peuvent être un défi en termes de durabilité et d'efficacité sur le long terme. Nous avons aujourd'hui la chance de pouvoir maitriser et proposer 3 technologies de batteries dans notre offre de produit - à Nickel, Lithium ou encore plomb - et d'en garantir une durée de vie unique partout sur le globe : Adaptabilité aux différentes conditions climatiques : nos produits sont déployés dans diverses régions, chacune avec ses propres défis climatiques, qu'il s'agisse de températures extrêmes, de fortes pluies ou de saisons sans soleil. Coûts de production : maintenir nos solutions abordables tout en intégrant les dernières innovations est un équilibre constant. Connectivité : 100 % des produits commercialisés pas de Sunna Design sont soient connectés ou connectables à une application ou plateforme de supervision et suivi de maintenance du parc installé Interfaçage avec d'autres systèmes : à mesure que de plus en plus de zones deviennent « intelligentes », la nécessité d'intégrer notre technologie avec d'autres systèmes devient de plus en plus importante. Quelle place occupent la recherche et le développement (R&D) dans votre activité ? La recherche et le développement jouent un rôle central dans notre activité, nous investissons continuellement dans l'innovation pour améliorer nos produits et développer de nouvelles technologies liées à l'éclairage solaire connecté. Nous sommes convaincus que l'innovation est le moteur de la croissance et de la pérennité de Sunna Design et la R&D en est le coeur battant. Nos investissements en R&D s'inscrivent dans cette ambition de fournir des solutions d'éclairage solaire intelligentes et durables pour répondre aux besoins des populations tout en contribuant à la transition énergétique mondiale. Depuis 2011, plus de 20 millions d'euros ont été alloués. Notre équipe est riche du savoir-faire d'ingénieurs dont la mission est de concevoir, de tester et d'améliorer nos produits en étroite collaboration avec des partenaires industriels et universitaires pour rester au plus près des dernières avancées technologiques et des meilleures pratiques. Notre démarche est orientée vers l'innovation durable, nous cherchons en permanence à améliorer l'efficacité énergétique de nos produits, à réduire leur empreinte carbone et à optimiser leur durabilité. Cela signifie que les équipes de Sunna Design travaillent sur des projets visant à développer des solutions d'éclairage solaire intelligentes et performantes, des batteries de stockage d'énergie de pointe et des systèmes de gestion intelligents de l'éclairage tout en étant soucieux dans la recherche de matériaux respectueux de l'environnement et de procédés de fabrication éco-responsables. Installer plus de 120 000 lampadaires intelligents de par le monde demande des investissements massifs. À combien sont chiffrés les investissements de Sunna Design dans ces projets ? Envisagez-vous une nouvelle levée de fonds ? Le montant de nos investissements varie en fonction des projets et des coopérations nouées comme cela fut le cas pour le projet au Togo qui a bénéficié d'un financement de l'Agence française du développement et de la Direction générale du Trésor.Pour poursuivre notre croissance, inévitablement nous serons amenés à de nouvelles levées de fonds. Quel regard portez-vous sur le potentiel de l'énergie solaire en Afrique et quels sont les projets futurs de Sunna Design sur le continent ? L'Afrique est le continent le plus ensoleillé de la planète, bénéficiant de ressources solaires abondantes et constantes tout au long de l'année. Cette richesse naturelle, largement sous-exploitée jusqu'à présent, offre un potentiel considérable pour répondre aux besoins croissants en énergie du continent tout en favorisant le développement durable. De nombreuses régions d'Afrique souffrent d'un accès limité à l'électricité, l'énergie solaire offre une solution viable, propre et durable pour élargir cet accès. Elle offre aussi une alternative à la dépendance aux énergies fossiles en renforçant la sécurité énergétique et la lutte contre le changement climatique du continent. Au-delà du potentiel immense de l'Afrique, le solaire, deux éléments viennent renforcer l'engagement fort de Sunna Design sur le continent. Premièrement, l'impact de nos solutions d'éclairage solaire, qui changent véritablement la vie des populations, du jour au lendemain lorsqu'elles sont installées, reste une motivation importante. Ces solutions ont été initialement développées avec et pour les Africains, avant que l'entreprise ne se développe dans d'autres zones notamment les États Unis. D'autre part, notre modèle de développement d'entreprise original répond à un réel besoin en Afrique : notre vision d'un développement durable inclut le transfert de savoir-faire et de technologies, et le développement de partenariats locaux, afin de stimuler l'emploi et la croissance économique.Ainsi nous avons intensifié notre investissement sur le continent en continu depuis trois ans. Vous êtes partenaire de la prochaine édition d'Ambition Africa. Une opération marketing pour intéressés d'éventuels futurs partenaires dans vos projets ? Notre partenariat avec Ambition Africa témoigne de notre volonté de collaborer avec d'éventuels futurs partenaires dans nos projets en Afrique. Ce sommet nous permet de présenter nos innovations en matière d'énergie solaire, de rencontrer des investisseurs, et de travailler ensemble pour développer des solutions énergétiques durables. Le potentiel de l'énergie solaire en Afrique en fait un marché stratégique pour notre développement. La déclaration de Nairobi est venue renforcer l'engagement du continent envers les énergies propres avec l'objectif d'atteindre les objections de développement durable des Nations unies. Chez Sunna Design, nous sommes résolument engagés dans cette dynamique en fournissant des solutions d'éclairage solaire intelligentes et durables aux communautés rurales et urbaines. Nous croyons que l'énergie solaire est la clé pour électrifier des régions reculées, améliorer l'accès à l'énergie et contribuer à l'objectif de neutralité carbone d'ici 2050. L'Afrique y croit aussi en s'engageant sur la voie d'un avenir durable et résilient et c'est à dessein que nous participons à cette édition d'Ambition Africa le 17 et 18 octobre prochains. Notre identité, c'est une technologie innovante très robuste, une gamme de solutions la plus complète au monde, et un modèle d'entreprise original reposant sur des partenariats et transfert de compétences. C'est ce que nous venons mettre en avant à Ambition Africa, qui constitue un point de rendez-vous avec des partenaires de nombreux pays.
« Le cours du cuivre est sur le fil »
Le secteur de l'immobilier absorbe, à lui seul, près d'un quart du cuivre consommé par la Chine. La crise du secteur pèse donc sur le cours du métal rouge, constate Laurence Girard, journaliste économique au « Monde ».
« C'est dans la diversité et l'abondance du vivant qu'il faudrait investir pour que l'espèce humaine survive aux crises écologiques en cours »
Les deux chercheurs Harold Levrel et Antoine Missemer prônent, dans une tribune au « Monde », une économie de « coévolution », où les interactions entre les êtres humains et les autres espèces sont placées au centre des attentions.
Le « Laura-Maersk », premier navire au biométhanol et symbole de la complexe transition maritime
Le géant danois Maersk a inauguré mi-septembre un porte-conteneurs fonctionnant au biométhanol. Cette avancée, saluée comme « historique », rappelle aussi que le défi est immense et que les écueils sont nombreux avant de convertir la flotte mondiale.
In the line of fire: Indigenous brigades battling forest blazes in the Amazon
The photographer Victor Moriyama follows an Indigenous fire brigade as they try to fill the gap left by the Brazilian state in Rondônia, one of the most deforested regions of the AmazonPreserving the world's largest tropical forest poses an immense challenge for the governments of Latin America. This task is exacerbated by the inefficiency of public policies and the escalating land conflicts that plague various Brazilian biomes.In response to these threats, Indigenous peoples have taken matters into their own hands, rallying to oversee and protect their territories. Continue reading...
En Nouvelle-Calédonie, les menaces sur la filière du nickel se précisent
Koniambo Nickel, l'une des trois usines de l'archipel, a annoncé que son actionnaire Glencore cesserait de mettre la main à la poche en l'absence de nouvelles sources de financement. Cette annonce illustre les profondes difficultés auxquelles la filière néo-calédonienne doit faire face.
Poached, caged, shipped in socks: on patrol with the police battling Colombia's illegal wildlife trade
For decades the plundering of protected species went unchallenged, but new efforts are being made to halt traffickers across Latin America and the CaribbeanThe taskforce sets off from a military base on Colombia's main river at 2am. The operation has all the hallmarks of a drug raid it is led by armed police and naval officers and is the culmination of two years of intelligence-gathering in the capital, Bogotá. To avoid tipoffs, only a few of them know who the suspects are.Today's contraband, however, is not white powder but the spectacled caiman the smaller, bulbous-eyed relative of the alligator that is endemic to the wetlands and rivers of South America.Hoping to catch the suspects while they are still at home, the police navigate a boat down the Magdalena River in total darkness, except for the green hues of fireflies. Continue reading...
Une étude sur la « migration climatique » lancée depuis Kinshasa
Sécheresses, inondations, cyclones : sans adaptation, les projections évaluent la mobilité intracontinentale à environ 86 millions de personnes d'ici à 2050.
Off the reef and on the menu: fishers in the Caribbean wage war on the invasive lionfish
In Venezuela, tourists and fishing communities are being encouraged to catch and eat the lionfish before it wipes out other speciesBeautiful, dramatically coloured and barbed with venomous spikes, the lionfish not only looks dangerous but is proving to be a grave threat to every other fish in the Caribbean. In Venezuela, William Álvarez, who lives in Chichiriviche de la Costa bay on the Caribbean country's central coast, has made it his business to see off the threat. Each day, he removes them from the water one by one. He is also encouraging tourists and others in the fishing community to catch and eat the lionfish in an effort to control its voracious expansion. The species is decimating herbivorous fish that are important to coral reefs and the livelihoods of coastal communities.William Álvarez (right), fisher Rafael Mayora and diver Ricardo Ferrebus discover the shell of an endangered green turtle (Chelonia mydas) Continue reading...
Au Soudan en guerre, l'avenir incertain de la récolte de dattes
Les petits fermiers n'ont plus accès aux financements, les acheteurs n'arrivent plus à écouler les stocks sur les marchés et les poids lourds de l'industrie agricole ont jeté l'éponge.
Introducing Southern Frontlines news on the climate crisis from Latin America and the Caribbean
This new Guardian series will focus on climate justice in regions acutely affected by the global emergency. Andrei Netto, the series editor, explains why it is so important now'We defended our right to the land': Brazil's Indigenous people hail supreme court victoryLatin America and the Caribbean are witnessing devastating effects of climate change from the degradation of the Amazon and rampant biodiversity loss to forest fires, drought, glacial melt and ever more violent hurricanes.The true impact of this crisis must be understood within the context of corporate land grabs and deforestation, legal and illegal mining and logging, corruption and state capture that have long plagued the region and accelerated environmental damage. Continue reading...
La France s'engage à verser 150 millions de dollars au Fonds international de développement agricole
Ce montant annoncé par Emmanuel Macron dans une vidéo diffusée à l'occasion du festival Global Citizen organisé à New York est actuellement le plus élevé promis par un gouvernement pour l'organisme onusien qui lutte contre la pauvreté et la faim.
Après le séisme d'Al-Haouz, il faudra bien plus que reconstruire
Alors que commence à se dessiner au Maroc la reconstruction de la province d'Al-Haouz, il faut désormais s'atteler au développement des régions marginalisées, qui n'ont guère profité de la transformation du pays et du tourisme.
At Unstoppable Africa, Antonio Pedro makes strong push for industrialization and energy transition through critical minerals
Language English New York, 22 September 2023 (ECA) - Africa must fully exploit its abundant critical mineral resources to accelerate sustainable industrialisation and clean energy transition, the Economic Commission for Africa (ECA) Acting Executive Secretary, Antonio Pedro, has urged leaders at a business summit on the sidelines of the United National General Assembly in New York.Share this:facebooktwitteremailprint
Climat : le pari périlleux de l'Afrique sur les marchés carbone
L'enthousiasme pour la monétisation du CO2 par le continent africain n'efface pas les questions posées par la délocalisation des efforts de dépollution vers les pays les plus pauvres.
En Libye, dans le djebel Akhdar, avec les oubliés du cyclone Daniel : « On peut tout perdre, sauf les âmes »
Nichés au pied du massif montagneux, les hameaux et terrains agricoles ont été dévastés par d'intenses pluies et par les crues qui ont suivi le passage de la tempête.
Le Maroc débloque 11 milliards d'euros pour les zones affectées par le séisme
Rabat a annoncé mercredi 20 septembre un budget de près de 11 milliards d'euros destiné à la reconstruction, au relogement et à la valorisation socio-économique des zones touchées par le séisme du 8 septembre.
La pollution de l'air causée par les incendies frappe plus durement les plus pauvres, selon une étude
L'Afrique subit en moyenne 32,5 jours par an d'exposition « importante » aux particules fines nocives et l'Amérique latine 23,1 jours contre une seule pour l'Europe. Une pollution due notamment aux mégafeux de forêts ou à la culture sur brûlis.
Séisme au Maroc : une enveloppe de 11 milliards d'euros pour les zones affectées
Le programme doit également permettre le « désenclavement et la mise à niveau des territoires » et encourager « l'activité économique » de ces régions, largement défavorisées.
« En Libye, le drame de Derna révèle les legs explosifs du règne de Kadhafi »
L'état d'abandon des barrages et l'urbanisation anarchique de la ville, qui ont démultiplié les effets du cyclone, sont l'aboutissement de la destruction, par Kadhafi, des rouages institutionnels de la cité libyenne, considère, dans une tribune au « Monde », le géographe et spécialiste du monde arabe Ali Bensaâd.
Elephants on the march across African borders as heat stress leads to fatalities
Mortality rate grows as animals roam long distances and clash with local people in desperate search for waterThe climate crisis is pushing elephants on a forced migration across borders in southern Africa in search of water, creating problems for national parks and conservation efforts.In recent weeks, Zimbabwe's elephants have been crossing the country's borders into Botswana, officials said on Tuesday. Exactly how many elephants are affected is not yet known. The development comes as a survey this month revealed that elephants are dying of heat stress. Continue reading...
Séisme au Maroc : la reconstruction s'annonce longue et complexe
Quelque 50 000 habitations totalement ou partiellement effondrées sont concernées par la première version du programme d'aide aux sinistrés, présentée au roi jeudi 14 septembre.
'Towns were erased': Libyan reporters on the 'horrifying, harrowing' aftermath of floods
Journalists who reported on last week's catastrophic storm say the country's bloody political tussle has contributed to the collapse of servicesEarly last week, Mohamed Eljabo travelled to the eastern provinces of Libya, passing through Derna, Al Bayda and Sousa, and what he saw he describes as "shock beyond comprehension"."I have visited these cities before and I know them well," he says. "I expected to find these cities when I made the journey from Tripoli. I expected to see the neighbourhoods and towns. But these were gone. Erased. It was horrifying." Continue reading...
Key 'Bidenomics' architect calls for spending 'race to the top' on green tech
Biden adviser Heather Boushey urges UK and Europe to increase climate friendly investment to reboot growthGovernments around the world must drastically increase public investment in green technologies to combat global heating and drive sustainable economic growth, a top adviser to President Joe Biden has said.Heather Boushey, a member of the White House council of economic advisers, said countries including the UK needed to ramp up green investment to reboot economic growth, boost energy security, and protect against future inflation shocks. Continue reading...
Niger : une manne pétrolière très convoitée
Pour l'entourage du président Mohamed Bazoum, les rivalités autour du partage de la future rente issue de l'or noir constitueraient un des leviers essentiels du putsch du 26 juillet.
Méthane : la bombe climatique cachée dans certaines régions d'Afrique
L'Afrique représente aujourd'hui 16 % des émissions mondiales de méthane. Un chiffre en constante augmentation du fait de l'extension des zones humides tropicales.
L'envol des prix du riz préfigure les risques alimentaires liés au climat
A cause d'El Niño, phénomène météorologique naturel qui dure de neuf à douze mois et qui devrait se renforcer à la fin de cette année, les « conditions climatiques extrêmes » pourraient se multiplier.
L'hydrogène vert, une promesse attirante pour l'Afrique subsaharienne
La production de cette énergie, présentée comme décisive dans la lutte contre le réchauffement climatique, nécessite d'immenses ressources renouvelables. Or, celles, massives, du continent africain sont encore peu exploitées.
Snack attack: how the west exported unhealthy eating to Africa and Asia
From rickshaw riders in Bangladesh to schoolchildren in Kenya, people in lower-income countries are turning to ultra-processed convenience foods, as experts warn of an inevitable disease toll to followA sweet, butter-filled bread roll, neatly wrapped in plastic, has become the snack rickshaw rider Jewel Ahmed reaches for when he needs to eat while stuck in traffic in Bangladesh's capital, Dhaka.Bun roti, as the rolls are known, are sold for 10 Bangladesh taka (7p) at the same stalls where the city's rickshaw riders buy heavily sweetened tea to ward off hunger and tiredness. Continue reading...
Pourquoi le Maroc est-il souvent frappé par des séismes ? Comprendre en trois minutes
VIDÉO - Le séisme du 8 septembre 2023, qui a fait au moins 2 900 morts et 5 500 blessés, rappelle les tremblements de terre de 1960 et 2004, mais aussi d'autres plus anciens.
En Libye, le cyclone Daniel laisse derrière lui une mer de désolation
Dans l'est du pays, le bilan ne cesse de s'alourdir après le passage d'un cyclone qui a fait rompre deux barrages. A Derna, la ville la plus touchée, la Croix-Rouge évoque 10 000 disparus et un nombre « énorme » de morts.
Le Rwanda va construire un réacteur nucléaire civil « expérimental »
L'accord signé avec la start-up germano-canadienne Dual Fluid a pour objectif de réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles.
En Côte d'Ivoire, la hausse des cours du cacao ne profite pas aux planteurs
La tonne a atteint 3 429 dollars à New York en juillet, mais les agriculteurs ont peu de chance d'en tirer avantage, les prix de vente étant fixés au début de chaque campagne.
Inondations en Libye : « La puissance du cyclone Daniel vient de la température très élevée de la Méditerranée »
Le climatologue Davide Faranda explique comment le cyclone subtropical méditerranéen qui a traversé l'est de la Libye, provoquant des milliers de morts, a pu atteindre un tel niveau de violence.
World Bank spent billions of dollars backing fossil fuels in 2022, study finds
Campaigners estimate about $3.7bn in trade finance was supplied to oil and gas projects despite bank's green pledgesThe World Bank poured billions of dollars into fossil fuels around the world last year despite repeated promises to refocus on shifting to a low-carbon economy, research has suggested.The money went through a special form of funding known as trade finance, which is used to facilitate global transactions. Continue reading...
Séisme au Maroc : dans les villages détruits du Haut Atlas, « comment recommencer la vie ? »
A Tafeghaghte, où 22 élèves sont morts, comme dans le reste du pays, où 530 établissements et 55 internats ont été détruits ou endommagés, les écoles ont payé un lourd tribut. Le bilan provisoire du séisme s'élevait lundi soir à plus de 2 800 morts et 2 500 blessés.
En Libye, 150 morts dans des inondations causées par des pluies torrentielles
La tempête Daniel a touché l'est du pays dimanche après-midi, après être passée par la Grèce, la Turquie et la Bulgarie.
Séisme au Maroc, en direct : plus de 2 000 morts selon le dernier bilan ; le point sur la situation
Le séisme d'une magnitude 7 survenu dans la nuit de vendredi à samedi a fait 2 122 morts et 2 421 blessés, selon un nouveau bilan rendu public dimanche par le ministère de l'intérieur marocain.
En remplissant son mégabarrage sur le Nil, l'Ethiopie relance les tensions avec l'Egypte
Le Caire demande à Addis-Abeba d'attendre un accord tripartite, avec le Soudan, pour exploiter cette infrastructure. L'Egypte s'inquiète grandement du barrage car elle dépend du Nil pour 97 % de ses besoins en eau.
Au Brésil, le soja, source de puissance mondiale et de déstabilisation régionale
Le développement sidérant de la culture de la légumineuse a remodelé le paysage économique et politique brésilien et redessiné la place du pays dans le monde. Premier producteur, Brasilia est courtisé par son principal client, Pékin, et se livre à une forme d'impérialisme en Amérique latine.
Guterres leads call to make Africa 'renewable energy superpower'
Language English The flame of injustice is "scorching hopes and possibilities" across Africa as the world grapples with the climate crisis, with the continent suffering some of the worst impacts of global warming said the UN chief on Tuesday.Share this:facebooktwitteremailprint
'Major disruptor': El Niño threatens the world's rice supplies
After India imposed an export ban on rice following destructive rains, prices have soared now other countries across south-east Asia are following suitNormally by mid-August Thongpoon Moonchansong's fields are submerged in still waters, with scattered rice plants reaching up to her knees. The waters are usually so abundant that if you plunge a net into the fields, you can draw out fish and crab to eat.This year, though, things have been different. Rain has been falling in her village in Uttaradit province in the north of Thailand, but it has not been heavy or consistent enough. The canal next to Thongpoon's family home is dry. Continue reading...
L'Afrique demande la création d'une taxe mondiale sur les émissions de carbone
A l'issue du Sommet africain sur le climat, les chefs d'Etat ont adopté une déclaration commune qui exprime notamment leur volonté de faire du continent un acteur central de la transition énergétique mondiale.
L'Afrique n'attire que 3 % des investissements mondiaux dans l'énergie
L'Agence internationale de l'énergie publie mercredi 6 septembre un rapport visant à favoriser le financement des « énergies propres » sur le continent.
Sommet africain pour le climat : « L'Afrique doit pouvoir utiliser ses réserves de gaz pour ses propres besoins »
A l'occasion du premier Sommet africain pour le climat, organisé du 4 au 6 septembre à Nairobi, le président de l'Agence internationale de l'énergie, Fatih Birol, plaide pour une réduction drastique de la pauvreté énergétique de l'Afrique, où un habitant sur deux continue d'être privé d'accès à l'électricité.
Afrique du Sud : le plus grand élevage mondial de rhinocéros sauvé par une ONG
African Parks a racheté Platinum Rhino, une ferme de 2 000 animaux pour laquelle le millionnaire John Hume, « à court d'argent », peinait à trouver un repreneur.
Sommet africain sur le climat : le projet de déclaration finale sous le feu des critiques
Le texte proposé par le Kenya et qui doit définir une position commune des 54 pays dans les négociations climatiques, a suscité de nombreux désaccords, lundi soir, lors d'une réunion des ministres de l'environnement.
Minéraux solides : la stratégie du Nigeria pour maximiser les investissements étrangers
Légiférer, structurer, promouvoir, négocier, cofinancer..., ce sont quelques mots clés qui résument l'orientation des autorités nigérianes qui espèrent toucher le jackpot grâce à l'exploitation des ressources minérales solides contenues dans sous-sol du pays. Le ministère du Développement des minéraux solides vient de dévoiler son « Agenda pour la transformation des minéraux solides pour la compétitivité internationale et la prospérité nationale », une stratégie en six axes qui démarrera avec la création d'une société nationale de minéraux solides. « La société proposée cherchera et conclura des accords de partenariat d'investissement avec de grandes sociétés multinationales du monde entier afin de tirer parti du régime attrayant et favorable aux investissements en vigueur dans le pays pour garantir des investissements étrangers directs massifs dans le secteur minier », a déclaré le ministre du Développement des minéraux solides, Dele Alake, qui attaque ainsi son mandat avec un vaste chantier sous la main, lui qui est en fonction depuis le 21 août dernier. « Prendre le taureau par les cornes pour récolter les milliards miniers » Les autres axes de la stratégie touchent le développement de coentreprises avec des multinationales minières ; le déploiement du Big Data dans l'exploitation de sept minéraux prioritaires et leurs gisements ; la formalisation des mineurs illégaux au sein de coopératives minières artisanales ; l'établissement d'une police des mines pour lutter contre l'exploitation minière illégale et la contribution ; et la création d'un centre de traitement des minéraux qui permettra au pays de développement à la production minérale à valeur ajoutée. Abuja entend ainsi faire du secteur des minéraux solides un des fers de lance de sa prospérité économique future. Selon la commission finance du Sénat qui a étudié le projet en profondeur, le développement de ce secteur pourrait rapporter 3 milliards de dollars à l'économie nigériane et pourrait contribuer « en réalité » à 50% du PIB. « L'exploitation minière est une grosse affaire. [...] Le ministère doit prendre le taureau par les cornes si le pays veut récolter les milliards de dollars de minéraux souterrains dont il dispose à travers le pays », estime Alake. Les mines au coeur du plan de diversification économique Premier producteur africain de pétrole qui pèse 10% du PIB, représente 50% des recettes et 80% des devises étrangères selon la Banque mondiale, le Nigeria s'est souvent retrouvé tributaire de la chute du cours de l'or noir. Après sa sortie de récession il y a cinq ans, le pays avait ficelé un plan de diversification économique qui mettait l'accent sur le secteur des mines, en raison du potentiel du pays en la matière, car riche d'environ 44 minéraux solides contenus dans son sous-sol et généralement classés en cinq catégories : les minéraux industriels (barytine, kaolin, gypse, calcaire feldspath), les minéraux énergétiques (uranium, charbon, bitume, lignite), les minéraux métalliques (or, minerai de fer, cuivre, cassitérite, colombite, plomb-zinc), les minéraux de construction (granit, gravier, sable, latérite) et les pierres précieuses (saphir, tourmaline, émeraude, topaze, améthyste, grenat), détaille un document diplomatique retraçant l'actif du Nigeria en minéraux solides. Leur valeur est estimée à environ 700 milliards de dollars, selon les officiels nigérians. Cependant, l'économie du pays n'en bénéficie que très peu, puisque les minerais solides n'ont contribué qu'à 0,45% du PIB en 2020, leur plus haut niveau. Désormais, l'objectif est de passer à 3% en 2025. Pour y arriver, Abuja entend notamment reprendre les clés de succès de l'industrie pétrolière afin de développer un secteur des mines dans lequel les investisseurs étrangers se pressent de miser. Jusqu'ici, seules quelques entreprises étrangères -dont le canadien Thor Exploration coté à la Bourse de Toronto- ont investi dans les mines nigérianes. Tinubu en mode « opération séduction » au G20? Au pouvoir depuis mai 2023, Bola Tinubu a hérité d'une économie en crise, due à la suppression de la subvention sur l'essence, décidée suite à la conjoncture et la géopolitique internationales qui s'est ajoutée à une économie préalablement fragilisée. Alors qu'il tente de jouer les meilleures cartes pour dorer son passage à la tête du pays, des projets comme celui du développement du secteur minier peuvent revêtir un caractère ultra-stratégique. Participant au sommet du G20 le week-end prochain à New Delhi, la délégation nigériane conduite par le président Bola Tinubu prévoit d'y présenter les opportunités d'investissement dans les minéraux solides de la première puissance économique d'Afrique.
Au Kenya, le pari gagnant de la géothermie
Près de la moitié de l'électricité est produite par cinq centrales alimentées par des sources d'eau chaude. Avec l'éolien, le solaire et hydraulique, le pays d'Afrique de l'Est peut se prévaloir d'un mix énergétique à presque 90 % vert.
L'Afrique pose ses solutions au dérèglement climatique
Le Kenya, dont 90 % de l'électricité est issue d'énergies renouvelables, accueille le premier sommet africain sur le climat.
Matières premières : « Les riziculteurs ont le sourire »
Les stocks mondiaux de riz, à la clôture de la campagne 2023-2024, devraient culminer à 198,5 millions de tonnes, un niveau jamais atteint. Les marchés mondiaux s'échauffent, les cours restent élevés et les tensions sont fortes, observe dans sa chronique Laurence Girard, journaliste économique au « Monde ».
Africa must harness green resources to boost energy security and sustainable development Antonio Pedro
Language English Nairobi, Kenya, 1 September 2023 (ECA) - Africa must swiftly harness its rich mineral and natural resources to drive a clean energy revolution and accelerate sustainable development amidst the current climate crisis, the Acting Executive Secretary of the Economic Commission for Africa (ECA), Antonio Pedro, has urged.Share this:facebooktwitteremailprint
Esther Duflo : « La lutte contre le réchauffement climatique est en retard de vingt ans par rapport à celle contre la pauvreté »
La Prix Nobel d'économie 2019 Esther Duflo publie, avec l'illustratrice Cheyenne Olivier, une série de dix albums pour enfants. Elles expliquent leur démarche dans un entretien au « Monde ».
Au Gabon, des intérêts français concentrés dans le secteur minier avec Eramet
Si 81 entreprises françaises sont présentes au Gabon, l'acteur le plus stratégique est Eramet, qui extrait, transforme et exporte du manganèse. Ce minerai figure parmi les vingt-trois matières premières critiques identifiées par la Commission européenne.
Au Maroc, le nucléaire pour lutter contre la pénurie d'eau
Le royaume projette de développer des unités de dessalement nucléaire, avec le soutien de la Russie. L'idée de puiser dans ses ressources en uranium refait également surface.
« Les pays émergents n'ont aucune envie de sortir du pétrole »
Alors que la COP28, se tiendra à partir du 30 novembre aux Emirats arabes unis − dont le président, le sultan Al-Jaber, est aussi PDG de la compagnie nationale pétrolière − tout le continent africain se rêve en magnat du pétrole, constate Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».
"Investing in climate adaptation and low-carbon industrialization is essential for a sustainable future" says ECA's Eunice
Language English Addis Ababa, 26 August 2023 The Economic Commission for Africa (ECA) organized a Green Investment Advocacy Forum for the Southern African Development Community (SADC) on August 24, 2023. The virtual event, which was organized in partnership with the SADC Secretariat under the theme "Leveraging Green Investment Opportunities under the AfCFTA," brought together a diverse array of stakeholders, including policymakers, experts and private-sector representatives, to deliberate on strategic pathways to harness sustainable and green investments in the region.Share this:facebooktwitteremailprint
Carburant durable d'aviation : L'UE va investir en Afrique
Après avoir investi dans des usines renouvelables, des initiatives d'hydrogène vert, des vaccins et des projets d'éducation en Afrique dans le cadre de son Global Gateway, l'Union européenne (UE) met le cap sur les projets de carburant durable d'aviation (SAF). Dans cette démarche, Bruxelles est motivé notamment par le boom attendu des demandes de voyages respectueux de l'environnement dans le monde, alors que l'Afrique y joue un rôle de plus en plus important. « La production de carburant durable d'aviation sur le continent africain présente un grand potentiel », a déclaré à Reuters Stefan De Keersmaecker, porte-parole de la Commission européenne. Transition énergétique oblige! Les carburants durables d'aviation sont des carburants utilisés dans les avions à réaction et certifiés comme durables par des entités indépendantes et reconnues à l'international. Leur usage dans le transport aérien commercial est soumis à un processus strict, visant à s'assurer que leurs caractéristiques physiques et chimiques permettent un mélange en toute sécurité avec les carburants d'origine fossile. Face aux enjeux climatiques, il devient urgent pour le secteur de l'aviation -qui pèse 2% dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre- de se décarboniser. A cet effet, l'Association du transport aérien international (IATA) prévoit une augmentation conséquente de la production de SAF au cours des prochaines années qui pourrait atteindre les 30 milliards de litres d'ici 2030. Boeing donne le Brésil pour le futur leader mondial de la production de SAF, en raison notamment des différentes initiatives prises sur le plan national. En Afrique, il n'existe pas encore de production de SAF en tant que telle, même si des sociétés telles que l'italien Eni, le sud-africain Sasol, l'allemand Linde ou le danois Topsoe investissent dans des projets de SAF et de biocarburants sur le continent. De leur côté, les compagnies africaines réfléchissent déjà aux différentes possibilités qui s'offrent à elles, d'autant qu'à compter de 2025, l'UE exige l'incorporation d'une part de SAF dans tous les avions au départ des aéroports européens. Le coût du SAF en Afrique, un casse-tête Dans un entretien récent avec La Tribune Afrique, la Rwandaise Yvonne Makolo, présidente de l'IATA, évoquait le coût financier comme défi à la transition des compagnies aériennes africaines vers le carburant durable d'aviation. « Tout le monde sait que le moyen le plus rapide [d'atteindre l'objectif net zéro carbone] passe par l'usage du carburant durable d'aviation, qui constitue également un centre de coûts important pour de nombreuses compagnies aériennes », a-t-elle déclaré, soulignant que le coût de SAF viendrait renchérir les charges financières pour les compagnies aériennes africaines pour qui le carburant conventionnel est déjà coûteux. « Il est essentiel, a-t-elle estimé, de plaider en faveur d'une approche plus collaborative entre les gouvernements d'Europe, d'Amérique, d'Afrique, d'Asie..., en termes d'incitations entre les OEM [fabricants d'équipements d'origine, NDLR], qu'il s'agisse de Boeing, d'Airbus ou de n'importe quel autre équipementier et les compagnies aériennes, afin de voir comment nous pouvons travailler ensemble pour relever ce défi et disposer d'un personnel suffisant à un prix abordable ». Pour Allan Kilavuka, directeur général de Kenya Airways, qui s'est confié à Reuters, « le meilleur moyen de réduire le coût des SAF sur le continent africain et d'avoir des SAF produits de manière durable et fabriqués localement ». Des études sont en cours à Bruxelles En dévoilant les contours de l'initiative Global Gateway à Dakar en février 2022, l'UE plaçait notamment l'infrastructure et l'énergie au top des secteurs ciblés par ses financements. Sur les 300 milliards de dollars mobilisés sur six ans (2021-2027), 50% -soit 150 milliards de dollars- sont consacrés au continent africain. Bruxelles n'a rien précisé concernant l'enveloppe allouée aux projets de SAF en Afrique, mais l'heure est déjà aux recherches stratégiques. « La Commission étudie actuellement d'éventuels mécanismes de cofinancement et instruments de garantie », a confié Stefan De Keersmaecker.
A l'ouest de la Côte d'Ivoire, le difficile accès des femmes à la terre
Seulement 12 % des Ivoiriennes étaient propriétaires foncières en 2021. Les femmes restent largement exclues du double système de succession qui prévaut dans le pays.
En RDC, Kolwezi la rebelle dévorée par ses mines
Capitale mondiale du cobalt, le chef-lieu de la province de Lualaba n'en finit pas d'être grignoté par l'exploitation industrielle du minerai, aux mains d'une entreprise chinoise.
Simandou, la montagne qui alimente les fantasmes des miniers et des autorités guinéennes
L'exploitation des 2,4 milliards de tonnes de minerai de fer, repoussée durant des décennies, doit démarrer fin 2024. L'enjeu est considérable pour l'économie guinéenne.
Africa should beneficiate its mineral resources for sustainable development and energy transition ECA Chief
Language English Addis Ababa, 17 August 2023, (ECA) - Africa should harness its vast mineral reserves to drive economic transformation and accelerate sustainable development on the back of power poverty, the Acting Executive Secretary of the Economic Commission for Africa, Antonio Pedro has urged, highlighting that the continent is well position to spearhead clean energy transition.Share this:facebooktwitteremailprint
L'hydrogène vert rebat les cartes de l'énergie mondiale avec l'Afrique du Nord en pointe
Produite par électrolyse à partir de l'énergie hydraulique, éolienne ou solaire, l'hydrogène vert constitue un énorme potentiel d'exportation pour le Maroc et l'Egypte notamment.
A Madagascar, des paysans se dressent contre l'exploitation des terres rares
Dans la presqu'île d'Ampasindava, les risques de pollution liés à l'extraction de ces minerais critiques pour la transition écologique fédèrent une irréductible opposition.
Le Sénégal, « précautionneux » dans l'exploitation des énergies fossiles face aux défis du climat, selon le FMI
LA TRIBUNE AFRIQUE - Vous avez récemment mené une mission au Sénégal, au terme de laquelle le FMI va débloquer près de 2 milliards de dollars en faveur du Sénégal, aux titres de la Facilité élargie de crédit et de la Facilité pour la résilience et la durabilité. Quelles en sont les priorités ? EDWARD GAMAYEL - Le programme soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC) et un Mécanisme élargi de crédit (MEC) d'un montant de 1,51 milliard de dollars aidera à répondre aux besoins prolongés de balance des paiements du Sénégal et à remédier aux déséquilibres macroéconomiques. Les priorités politiques dans le cadre du programme MEC/FEC portent sur la réduction des vulnérabilités de la dette à travers un assainissement budgétaire favorable à la croissance, le renforcement de la gouvernance et la mise en oeuvre de réformes pour une croissance plus inclusive et plus riche en emplois. Le programme soutenu par la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) d'un montant de 324 millions de dollars vise à relever les défis structurels à plus long terme liés au changement climatique et à la mise en oeuvre des politiques climatiques. La FRD soutiendra les objectifs d'atténuation du changement climatique du Sénégal, accélérera l'adaptation du pays au changement climatique et soutiendra les travaux visant à intégrer les considérations relatives au changement climatique dans le processus budgétaire. L'émergence d'un secteur pétrolier et gazier au Sénégal vous rend très optimistes pour les performances économiques du Sénégal avec une croissance du PIB attendue à 5,3% cette année, contre 4,7% l'an dernier. Comment abordez-vous, au FMI, la question du développement des énergies fossiles face aux réalités et urgences climatiques, d'autant que vous estimez que relever les défis du changement climatique sera essentiel pour la résilience macro-économique à long terme du Sénégal ? La production et l'exportation du pétrole et du gaz devraient en effet améliorer les perspectives économiques à court et moyen terme du Sénégal. Cependant, d'importantes mesures ont été envisagées par le gouvernement du Sénégal pour que l'exploitation des énergies fossiles, dont la part dans l'activité devrait rester relativement limitée autour de moins de 5% du PIB total, n'interfère pas avec son engagement à relever les défis du changement climatique, tel que réaffirmé par le président Macky Sall dans un éditorial signé avec d'autres chefs d'Etat en juin dernier et publié par Bloomberg. A cet effet, la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) approuvée par le conseil d'administration du FMI en juin est un programme important qui retrace un ensemble de mesures et de réformes, tant en termes d'atténuation que d'adaptation, envisagées par le Sénégal pour adresser les principaux risques et vulnérabilités liés aux changements climatiques. De plus, le financement de la FRD contribuera à atténuer les coûts importants à venir liés au changement climatique. De plus, bien que le pays soit en train d'investir dans le secteur des hydrocarbures pour développer son économie, il collabore étroitement avec la Banque mondiale et d'autres partenaires pour s'assurer que l'extraction se fait de la manière la plus propre possible, en réduisant le torchage et les émissions fugitifs de gaz. Le Sénégal s'est, par ailleurs, engagé à intégrer les normes les plus strictes en matière d'émissions de gaz à effet de serre (GES) tout au long du cycle de vie du pétrole et du gaz. De plus, la production du gaz vise principalement à remplacer totalement le fioul lourd en tant que source de production d'électricité en évoluant vers une technologie moderne à double cycle. Selon le département américain de l'énergie (par l'intermédiaire de son laboratoire national des énergies renouvelables), cette transition pourrait réduire d'environ la moitié les émissions de GES liées à la production d'électricité. Enfin, en juin de cette année, le Sénégal a également signé un accord de prêt de partenariat pour la transition énergétique juste (JETP) avec les pays du G7 et l'Union Européenne d'une valeur de 2,7 milliards de dollars. Les accords JETP visent essentiellement à combler l'écart entre les pays développés et les pays en développement dans leur transition vers une énergie propre. Cet accord démontre l'engagement ferme du Sénégal à accélérer la transition vers une énergie propre, tel que prévu dans sa stratégie de Contribution Nationale Déterminée (CND). Avec une dette publique représentant 76% du PIB, de quelles marges de manoeuvre dispose le pays face à son fardeau de la dette ? A fin décembre 2022, la dette publique totale du Sénégal représentait 76.6% du PIB. Cependant, la dette de l'administration centrale était de 68.2% du PIB, ce qui est inférieur au critère de convergence de 70% du PIB fixé par l'UEOMA. La dette publique est projetée de diminuer progressivement pour atteindre 70.4% du PIB d'ici 2025. L'analyse de la viabilité de la dette du Sénégal continue de démontrer que la dette est soutenable avec un risque modéré de surendettement. Néanmoins, la marge de manoeuvre pour absorber de nouveaux chocs -afin d'éviter de basculer à un risque élevé de surendettement- est limitée. Les autorités sont résolues à suivre une trajectoire d'assainissement budgétaire et à améliorer la gestion de la dette, ce qui est essentiel pour maintenir la viabilité de la dette. Comment le secteur privé peut-il être mobilisé pour aider le pays à solidifier la trajectoire économique sénégalaise dans le contexte national et international qui prévaut ? Le dynamisme et les investissements du secteur privé ont joué un rôle essentiel dans la croissance du PIB réel au Sénégal au cours de la dernière décennie. En moyenne, le secteur privé a contribué à hauteur de 2,8 points de pourcentage au taux de croissance global de 6 % au cours de la période 2013-2019. Il convient de souligner que le dynamisme du secteur privé au Sénégal au cours de cette période été étroitement liée à l'accélération des dépenses publiques, notamment pour la réalisation des projets d'infrastructures dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (PSE). Cependant, des reformes additionnelles sont nécessaires afin de consolider cette trajectoire économique et développer le potentiel du secteur privé. Dans le cadre du nouveau programme établi en collaboration avec le FMI, plusieurs réformes clés sont envisagées pour créer les conditions nécessaires au renforcement du rôle du secteur privé dans l'économie sénégalaise. Cela inclut : la mise en place d'un système de gestion foncière centralisé et intégré, qui facilitera la numérisation des procédures liées à la gestion foncière ; l'amélioration du climat des affaires pour attirer les investissements nationaux et étrangers ; l'établissement d'un registre en ligne des sûretés regroupant les données sur les sûretés mobilières et les hypothèques, en partenariat avec la BCEAO ; la révision du code des investissements conformément aux meilleures pratiques internationales. Ces mesures permettront de simplifier les procédures administratives et à accroître la transparence dans le secteur privé. Ceci contribuera également à attirer davantage d'investissements, tant nationaux qu'étrangers, favorisant ainsi la croissance économique du Sénégal sur le long terme.
Développement urbain en Afrique: l'heure de la durabilité a sonné
L'Afrique de l'Ouest est une région en pleine transformation. Selon les prévisions de l'ONU, d'ici 2050, près de 56 % de la population africaine vivra dans les zones urbaines, soit une croissance plus rapide que dans n'importe quelle autre région du monde. Ce boom démographique soulève des défis considérables en matière de développement durable et de gestion des ressources. Le rôle des acteurs du secteur immobilier et de la construction est primordial dans cette course à l'urbanisation effrénée. Les opportunités économiques sont nombreuses. Mais nous devons, ensemble, prendre nos responsabilités pour être à la hauteur des enjeux environnementaux actuels. C'est à nous, acteurs du secteur, qu'il incombe de trouver des solutions pour penser et bâtir le cadre de vie d'une Afrique en plein essor. Ces solutions ne peuvent être trouvées sans l'impulsion et le concours du secteur public. Certains États mettent en oeuvre des politiques incitatives avec notamment le lancement de projets de villes nouvelles qui placent en leur coeur les usages et questions de durabilité. C'est le cas des villes nouvelles de Diamniadio à Dakar ou de New Cairo en Égypte. Non sans comporter des défis, ces projets représentent l'avenir des villes africaines modernes. L'urgence de la durabilité dans l'immobilier africain Lorsque l'on sait que le secteur de la construction et du bâtiment est responsable d'environ 23 % des émissions mondiales de CO2 dans le monde et de 40 % de la consommation mondiale d'énergie, il devient essentiel d'encourager l'utilisation de matériaux durables et à faible émission de carbone. L'International Energy Agency (IEA) estime d'ailleurs que les bâtiments durables peuvent réduire les émissions de carbone de 84 gigatonnes d'ici 2050. L'intégration de solutions énergétiques renouvelables doit devenir une priorité, comme l'illustre la Tour des Mamelles à Dakar. Équipée d'un vitrage haute performance produit par AGC Glass Europe, la tour réduira ainsi de 20 % ses besoins de climatisation. Projet phare du groupe SERTEM en sa qualité de développeur, constructeur et opérateur ce bâtiment est le symbole d'un Sénégal moderne et durable qui a intégré ces préoccupations environnementales dès la phase de conception. Faire des défis environnementaux une terre d'opportunités Constructeurs, développeur, promoteurs ou architectes, il est temps de changer nos perceptions pour faire de la durabilité une terre d'opportunités et non plus une contrainte technique ou financière. La transition vers des pratiques immobilières durables en Afrique présente de nombreux avantages dont les acteurs du secteur doivent prendre conscience. Elle permet de réduire les coûts d'exploitation à long terme des bâtiments, en diminuant notamment les besoins en énergie et en eau, ressources précieuses sur le continent africain. L'énergie solaire peut par exemple réduire la consommation d'électricité d'un bâtiment de 20 % à 50 % et la consommation d'eau chaude de 50 % à 80 %, selon l'Agence internationale de l'énergie. Les projets immobiliers durables et intelligents peuvent aussi constituer un débouché de taille avec des emplois à forte valeur ajoutée à la clé, comme le confirme une étude de l'Organisation internationale du travail (OIT), selon laquelle la construction verte pourrait créer 6 à 7,5 millions d'emplois supplémentaires dans le monde d'ici 2030. L'adoption de normes de construction et de certification environnementales permet également de stimuler l'attrait des investisseurs étrangers et des partenaires commerciaux internationaux. C'est pourquoi le groupe SERTEM a pris le parti d'adopter systématiquement cette démarche de certification dans ses projets d'infrastructures majeures. La durabilité constitue un facteur clé, dont doivent se saisir tous les acteurs du secteur, pour bâtir le cadre d'une Afrique en plein essor et assurer un avenir prospère aux générations futures. (*) Directrice générale de SERTEM Property Management.
Ahead of SDG Summit in September, countries commit to scaling up action to deliver on the Sustainable Development Goals
Language English Despite setbacks, change remains possible UN Forum New York, 19 July The High-Level Political Forum on Sustainable Development the forerunner to the SDG Summit in September ended today, under the auspices of the UN Economic and Social Council (ECOSOC), with a renewed call for urgent and collective action to deliver the Sustainable Development Goals (SDGs) by 2030. The SDGs remain the world's blueprint for a more resilient, peaceful, and inclusive future.Share this:facebooktwitteremailprint
Après ses forêts, le Gabon monnaie sa biodiversité pour réduire sa dette
Grâce au mécanisme novateur dette-nature, Libreville devrait voir ses créances s'alléger de 450 millions de dollars. En contrepartie, le pays s'engage à protéger une partie de son écosystème marin. Explications.
Canicule en Algérie : la vague de chaleur sans précédent provoque anxiété, exaspération et un début de prise de conscience écologique
Alors qu'une intense vague de chaleur touche le pays depuis début juillet, les appels à une meilleure sensibilisation au réchauffement climatique se multiplient.
En Algérie, 15 morts et 26 blessés après des incendies qui ont sévi dans le nord du pays
Ces incendies, attisés par des vents très forts, ont atteint des zones d'habitations dans trois préfectures, où 1 500 personnes menacées par les flammes ont été évacuées.
Australian grain growers locking in surging prices following collapse of Black Sea deal
Russia's end to Ukrainian grain export deal set to benefit local farmers during their fourth consecutive year of healthy harvestsFollow our Australia news live blog for the latest updatesWhat was the Black Sea grain deal and why did it collapse?Get our morning and afternoon news emails, free app or daily news podcastAustralian farmers are locking in surging grain prices ahead of their imminent harvest after Russian missile strikes on Ukrainian ports and a decision by the Kremlin to pull out of the Black Sea grain deal to allow agricultural exports caused a rally.The disruption to the major wheat-producing Black Sea region could spell disaster for countries already reeling from rising living costs, conflict and drought, especially in the Horn of Africa.Sign up for Guardian Australia's free morning and afternoon email newsletters for your daily news roundup Continue reading...
L'Afrique du Sud se fâche contre la taxe carbone européenne
Dans une lettre adressée à la Commission européenne, Pretoria dénonce un « fardeau injuste » qui transfère le coût du changement climatique sur les pays les plus pauvres.
African leaders call for more investments in green energy and water infrastructure to accelerate sustainable development
Language English New York, 19 July 2023 (ECA) - In New York, African leaders have called for concerted investment in energy and water infrastructure to accelerate the achievement of UN's Sustainable Development Goals and the African Union's Agenda 2063. "We must rethink development and lead a transition that is climate resilient, truly just, people-centered, inclusive, and equitable to deliver on the promises of the Agendas," the Economic Commission for Africa, Acting Executive Secretary, Antonio Pedro, said at an Africa Day event on the sidelines of the High-Level Political Dialogue in New York.Share this:facebooktwitteremailprint
Après la suspension de l'accord sur les céréales ukrainiennes, péril sur les prix des denrées alimentaires en Afrique
Tension sur les marchés, inflation, pénurie... Très dépendant de la Russie et de l'Ukraine pour ses importations en blé, que risque vraiment le continent africain ? Décryptage.
Avec le retrait russe de l'accord céréalier, l'Afrique fait face à un risque d'accroissement de l'insécurité alimentaire
Les pays du continent sont exposés à des problèmes d'approvisionnement et une possible envolée des prix.
Omar Baddour, météorologue : « L'Afrique du Nord s'est déjà habituée aux vagues de chaleur que découvre l'Europe »
Faute de données statistiques, le nombre de morts lié aux événements climatiques extrêmes reste une inconnue en Afrique, explique, dans un entretien au « Monde », Omar Baddour, expert de l'Organisation météorologique mondiale.
« Pour faire reculer la malnutrition, l'un des plus sûrs moyens est de privilégier le développement des petites exploitations agricoles »
Louis-Etienne Diouf et Christian de Perthuis, de l'ONG Agrisud, plaident, dans une tribune au « Monde », pour une réorientation des politiques agricoles des pays du Sud vers l'agroécologie et l'autonomie des producteurs
Economic 'headwinds' lead IEA to cut global oil demand forecast
International Energy Agency still expects a record high this year, but for growth to be lower than thoughtGlobal oil demand will reach an all-time high this year, but "persistent macroeconomic headwinds" mean it will not grow as quickly as had previously been expected, the International Energy Agency (IEA) has said.The Paris-based global energy watchdog said that demand was expected to rise by 2.2m barrels a day in 2023, leading to an average of 102.1m barrels a day. Continue reading...
La Côte d'Ivoire suspend ses ventes à terme de cacao en raison de pluies torrentielles
Abidjan redoute de ne pouvoir répondre à la demande des acheteurs de matières premières et des grands chocolatiers.
Maroc : EDF Renouvelables parmi les préqualifiés pour la construction de la centrale solaire Noor Midelt II
L'Agence marocaine des énergies renouvelables, Masen, a annoncé ce lundi que six consortiums sont désormais préqualifiés pour la construction d'une centrale solaire de 400 mégawatts dans les montagnes de l'Atlas, baptisée Noor Midelt II, avec une capacité de stockage de deux heures. Les six consortiums sont dirigés par l'espagnol Cobra Servicios, Communicaciones y Energia, le français EDF Renouvelables, l'italien Enel Green Power, l'espagnol Iberdrola Renovables International, le belge International Power et le saoudien Acwa Power. Le projet consiste à construire une centrale photovoltaïque. EDF Renouvelables, chef de file du consortium, sera accompagné dans ce projet par le groupe émirati Abu Dhabi Future Energy Company PJSC (Masdar). En mai 2019, MASEN avait choisi, au terme d'un appel d'offres international compétitif, le consortium réunissant le groupe EDF (via sa filiale EDF Renouvelables), Masdar (société d'énergies nouvelles de l'émirat d'Abou Dabi) et Green of Africa (développeur d'énergies renouvelables marocain), pour assurer la conception, la construction et l'exploitation-maintenance de la première phase du complexe solaire multi-technologies de Noor Midelt. 52 % de renouvelables pour la production d'électricité d'ici 2030 Conçue pour combiner les technologies photovoltaïque et solaire à concentration (CSP), la centrale solaire Noor Midelt I d'une capacité de 800 MW n'est toujours pas achevée, en partie à cause de désaccords sur la technologie CSP. Pour rappel, le solaire thermodynamique ou CSP (Concentrated Solar Power) désigne l'ensemble des techniques visant à transformer l'énergie du rayonnement solaire en chaleur pour la convertir en énergie électrique, au moyen d'un cycle thermodynamique moteur couplé à une génératrice électrique (une turbine et un générateur, par exemple). En 2022, les énergies renouvelables représentaient 18 % de la production totale d'électricité dans le pays, contre 72 % pour le charbon, selon les chiffres officiels. En mars 2023, elles représentaient 40 % de la capacité installée du pays, le Royaume du Maroc prévoyant de porter cette part à 52 % d'ici 2030.
Le matoke, le ragoût doudou d'Afrique de l'Est
« L'Afrique passe à table » (4). Décrété plat national en Ouganda, le mets de bananes vertes du même nom connaît un regain d'intérêt grâce à sa richesse en protéines.
Pour la pêche en Mauritanie, un seul défi : la transformation
Longtemps exploité comme une rente, le secteur doit opérer une mue pour contribuer localement à la création d'emplois et de valeur. Un chantier délicat.
Danouta Liberski-Bagnoud, ethnologue : « Dans certaines sociétés africaines, la Terre est inappropriable »
L'autrice de l'ouvrage « La Souveraineté de la Terre », étudie, dans un entretien au « Monde », la conception de la propriété foncière au Burkina Faso, en la comparant avec les manières d'habiter occidentales.
TotalEnergies et Sonatrach renforcent leur partenariat en vue d'approvisionner en gaz le marché européen
Les deux géants de l'énergie ont signé deux contrats d'hydrocarbures et confirmé leur partenariat dans le gaz naturel liquide.
The planet warms, the world economy cools the real global recession is ecological | Larry Elliott
Governments focus on the climate when they have few other economic worries. That can no longer be the caseFirst it was the pandemic. Then it was the war in Ukraine. Next it could be the climate crisis.On Monday last week the world registered its hottest-ever day but the record lasted only 24 hours before it was beaten by an even more sizzling Tuesday. And while the temperature continues to warm up the global economy continues to cool down. Continue reading...
Matières premières : « Le pécule du tubercule »
Après le recul de la collecte en 2022, le cours de la pomme de terre s'envole et les industriels aux abois courtisent les producteurs, note Laurence Girard, journaliste économique au « Monde ».
Grande Muraille Verte (Afrique) : « C'est aux populations de faire pression sur les politiques » (Alain-Richard Donwahi, président de la COP 15)
L'Afrique est l'une des principales victimes du changement climatique avec notamment comme première conséquence une désertification contre laquelle elle veut lutter. Un sujet qui concerne désormais aussi l'Europe et le monde entier. Pour rappel, trois Conférence des Parties existent : la COP climat dont la vingt-huitième édition se déroulera en décembre aux Emirats arabes unis, la COP biodiversité dont la quinzième édition a eu lieu en décembre à Montréal et la COP désertification dédiée à la dégradation des sols et la déforestation. Parmi les pistes évoquées, le président de la COP15, depuis l'an dernier, Alain-Richard Donwahi, ancien ministre Eaux et Forêts de la Côte d'Ivoire, interrogé par La Tribune, est revenu sur le projet de Grande Muraille verte. 7.500 kilomètres de barrière forestière Ce projet, qui a pour objectif de limiter l'expansion du désert saharien favorisé par le réchauffement de la planète, doit créer muraille forestière de 7.500 kilomètres de long et 15 kilomètres de large qui s'étendra du Sénégal jusqu'à Djibouti. « Il s'agit de changer la vie des gens qui habitent près du Sahara et l'économie locale », a insisté Alain-Richard Donwahi. L'ancien ministre des Eaux et Forêts de la Côte d'Ivoire a estimé que ce projet « va donner de l'espoir aux gens, les rendre moins vulnérables et faire en sorte qu'il n'y ait pas de mouvements de population. Et ce qui va se faire en Afrique aura un impact sur le climat mondial. » Un projet qui patine depuis 15 ans Mais si le projet est louable, il semble très difficile à mettre en oeuvre. Alors que le projet a été lancé en 2007, moins de 20 millions d'hectares ont été correctement aménagés, sur les 100 millions prévus d'ici à 2030. Pour Alain-Richard Donwahi, cette difficile mise en place vient d'une complexité dans les mobilisation des investissements. Les dirigeants « doivent garder en tête la nécessité de lutter contre la dégradation des sols et qu'il faut engager plus d'actions concrètes dès maintenant pour avoir des résultats d'ici à 2030 ou 2050 », affirme le président de la COP15. Pour l'ancien ministre ivoirien, « il faut mettre la pression aux hommes politiques et c'est aux populations de faire pression pour faire des politiques de long terme ». Dans l'optique de mettre un coup d'accélérateur au projet de reforestation, les présidents des trois COP se sont réunis et « nous avons l'intention de faire une déclaration commune pour faire comprendre l'importance de la convergence entre ces trois sujets et pour amener à l'unification du combat aussi bien au niveau du financement et des actions pour qu'elles soient conjointes et plus efficaces », a annoncé Alain-Richard Donwahi. "Je n'avais pas perdu espoir, je suis très optimiste et je pense que l'être humain est capable de se transformer et de se surpasser quand il s'agit de sa survie. Nous sommes en train de réagir maintenant et de comprendre que ces sujets sont de plus en plus importants. Lorsqu'on aura compris que la question environnementale est aussi importante que d'autres crises nous mettrons les moyens qu'il faut là où il fautnpour que les choses changent" _______
Climate scientist and politician Maisa Rojas: 'You don't only take decisions based on evidence and science'
Chile's new environment minister on reconciling green goals and the realities of government, and why she wants her developing country to be a global climate pioneerLast year, the renowned climate scientist Maisa Rojas, 50, left her academic comfort zone and took the post of Chilean environment minister in the progressive leftwing government of Gabriel Boric. The physics associate professor with an Oxford doctorate was one of many bold appointments in a cabinet that promised to promote ecological and feminist values, social justice and devolution. With Chile suffering prolonged fires, droughts and heatwaves, she has helped the country pass a climate law and a nature law to protect biodiversity.You are one of the leading scientists in Chile. Why did you enter politics? Is it true that you got involved after the first round of the presidential election, when it seemed that a conservative climate denier, José Antonio Kast, might take power?Yes, that definitely was a big part of it. I really, really felt that in this critical decade, when climate actions need to be an urgent priority, we could not afford to have a climate denier as president of our country. Continue reading...
La Norvège dope sa production de gaz et de pétrole
Le gouvernement norvégien a donné son feu vert, le 28 juin, à dix-neuf nouveaux projets d'exploitation, justifiés par la nécessité d'assurer la sécurité énergétique de l'Europe, tandis que les ONG dénoncent un « pari » contre l'accord de Paris.
Lithium et cobalt en RDC : les dessous de la rivalité entre les États-Unis et la Chine
Transition énergétique oblige, les métaux rares, cobalt et lithium en tête, sont désormais stratégiques. La RDC, qui en regorge, est au coeur de la bataille que se livrent Washington et Pékin autour des richesses du sous-sol congolais. Décryptage en infographies.
En Côte d'Ivoire, les pêcheurs artisanaux chôment pour protéger les poissons
Le ministère ivoirien des ressources animales et halieutiques a instauré plusieurs périodes de repos biologique pour la pêche.
Au Mozambique, TotalEnergies prêt à relancer son mégaprojet gazier malgré la menace djihadiste
Le groupe français, qui avait suspendu ses activités après une attaque, est critiqué par des ONG qui pointent les importantes émissions de gaz à effet de serre de la future usine de GNL.
L'intense lobbying de Glencore pour ne pas perdre le cobalt en RDC
Plus grand exploitant de cobalt au monde, l'entreprise suisse sait que Washington accroit sa vigilance sur les conditions d'exploitation des mines. Tout en poussant Kinshasa à revoir ses contrats avec la Chine.
'Swallowed by the sand': Somalia's coastal towns succumb to the desert
As deforestation and fierce winds compound the climate crisis-driven drought, sand dunes are burying the medieval port of Hobyo. Will pledges to green the desert save families already displaced by war? Hussein Karshe paces back and forth across the sand on the outskirts of the coastal town of Hobyo. Beneath the soft white dune lie the remains of the two-bedroom house he built for his family in 1993. A few sticks buried below the sand are the only visible sign of the building where his six children were born. Karshe lived there for nearly 20 years, supporting his family by selling goats.But in 2011 heavy sandstorms covered the ground around his home. Over the next year the sand accumulated, creeping up the external walls of the house and blowing into the rooms. At first Karshe tried to keep the sand at bay by scooping it out with his hands or a small shovel, but his efforts proved futile.'I've lost everything. All I have left are memories' ... retired air force technician Hussein Karshe, 70 Continue reading...
En Afrique du Sud, le retour soudain du courant après des mois de crise énergétique
Incapable de produire suffisamment, la compagnie publique Eskom avait imposé des délestages records, finalement passés récemment de douze à deux heures par jour.
Avec les mines d'or d'Endeavour, Simon Tiemtoré compte frapper fort au Burkina
Filiale de Lilium Capital, Lilium Mining a racheté au géant canadien Endeavour les mines aurifères de Wahgnion et Boungou pour quelque 300 millions de dollars. Trois semaines après l'acquisition de deux filiales de Société Générale, l'entrepreneur burkinabè Simon Tiemtoré semble insatiable.
Kenya : le président annonce lever l'interdiction relative à l'exploitation forestière
Le président kenyan, Wiliam Ruto, a affirmé que cette décision « attendue de longue date » vise à créer des emplois et à développer l'économie.
Sommet Climat de Paris : de la Côte d'Ivoire à Madagascar, de Tunis à Johannesburg, l'Afrique se prend en main
Rappelons que trente-huit de nos cinquante-quatre états sont côtiers... Face à cette menace grandissante, l'Afrique se mobilise. Des actions concrètes sont mises en oeuvre pour lutter contre le réchauffement climatique tout en favorisant le développement économique. À Grand-Bassam, nous sommes aux avant-postes du combat. Nous travaillons sans relâche pour stopper l'érosion côtière et préserver nos écosystèmes. Nous mettons en place des initiatives durables qui favorisent la création d'emplois et contribuent au développement de notre commune. La lutte contre le changement climatique ne peut être menée efficacement que si certaines conditions sont réunies. Tout d'abord, nous avons besoin de leaders volontaires et engagés. Nous en avons. Nous saluons les initiatives prises par certains pays africains, à l'instar du Sénégal, du Rwanda ou du Gabon, et de la Côte d'Ivoire. Nous soutenons les déclarations du Président kenyan, William Ruto, au Sommet de Paris déclarant que l'Afrique ne demandait pas d'aide, que l'Afrique ne « mendiait » pas mais qu'elle voulait, au contraire, activement « participer à la solution ». Nous soutenons les propos du Président malgache, Andry Rajoelina, insistant sur l'insuffisance des financements mobilisés, lors de la COP 27 de Sharm El Sheik, pour un continent qui reste le premier touché. Impliquer les populations Oui, de la Côte d'Ivoire à Madagascar, de Tunis à Johannesburg, l'Afrique se prend en main. Mais nous devons aller plus loin et porter plus haut notre voix au niveau des institutions supranationales. Les résultats en demie teinte de la COP 27 de Sharm El Sheik, en novembre dernier, ne suffiront pas. Nous devons tous, plus et mieux, nous impliquer dans ce combat. Et les entreprises africaines y ont un rôle crucial à jouer en investissant dans des initiatives durables et en adaptant leurs modes de production aux enjeux environnementaux. Ensemble, nous pouvons créer une dynamique positive et favoriser l'innovation pour construire un avenir résilient. Enfin, il est essentiel d'impliquer les populations. Nous devons sensibiliser nos concitoyens, expliquer les enjeux du changement climatique et les mobiliser autour d'actions concrètes. En tant que maire de Grand-Bassam, je suis convaincu que l'éducation et la sensibilisation sont des leviers puissants pour le changement. La tâche qui nous attend est immense, mais je refuse de céder à la résignation. La récente réunion des chefs d'État à Paris montre que la question climatique est prise au sérieux, mais il est impératif de passer des paroles aux actes. Les promesses doivent être suivies d'actions concrètes et les financements nécessaires doivent être débloqués pour soutenir les pays les plus vulnérables. Le pouvoir de l'Afrique bleue L'Afrique paye cash le prix du dérèglement climatique. Les preuves sont là, les pertes réelles, et les souffrances de nos concitoyens palpables. Ensemble, nous pouvons inverser la trajectoire actuelle et bâtir un avenir où l'Afrique et le monde prospèrent dans un environnement sain et durable. À Grand-Bassam, nous sommes déterminés à continuer notre lutte pour préserver notre environnement et offrir à nos concitoyens un cadre de vie « normal ». Trente-huit pays côtiers, disais-je : c'est l'Afrique bleue. Il y a là un gisement de ressources et d'infrastructures potentiel particulièrement sous-exploité que ce soit en termes d'énergies renouvelables provenant des océans, d'aquaculture et de pisciculture pour ne citer qu'eux. L'Afrique bleue, ce sont des énergies non-carbonés et des millions d'emplois. Alors au travail ! Cessons de nous lamenter. Engageons-nous aujourd'hui pour un avenir où l'Afrique brille comme un exemple de résilience et d'innovation, de coopération et de progrès.
« La Côte d'Ivoire, le Sénégal, le Gabon et le Congo ont institué des lois sur la durabilité »
Si les stratégies d'entreprises tiennent de plus en plus compte de l'environnement, il manque encore trop souvent les compétences locales pour les mettre en oeuvre sur le continent, selon Ghislaine Djapouop, associée au sein de PwC Afrique francophone.
En RDC, peut-on encore sauver le secteur de l'électricité ?
Près de dix ans après avoir libéralisé le secteur, le pays continue d'afficher un des taux les plus bas du continent. Alors que les partenariats public-privé se multiplient, les obstacles sont encore nombreux.
En 2022, 4,1 millions d'hectares de forêt primaire tropicale ont disparu, l'équivalent de onze terrains de football par minute
Malgré les engagements pris lors de la COP26 à Glasgow, la déforestation se poursuit, notamment au Brésil, en République démocratique du Congo et en Bolivie.
Nouveau pacte financier mondial : « Les coûts de la transition écologique seront démultipliés pour les pays africains »
L'économiste Gilles Dufrénot constate, dans une tribune au « Monde », que le sommet de Paris a évité d'aborder les questions les plus embarrassantes pour le continent africain
Au sommet de Paris, le nouveau pacte financier mondial reste un projet
Une quarantaine de gouvernants se sont réunis à Paris pour tenter de faire face aux problèmes de surendettement et de transition climatique, sans parvenir toutefois à combler le fossé entre les Etats du Nord et du Sud.
Dette, climat... L'Afrique face à l'état d'urgence
Le sommet pour un nouveau pacte financier mondial a réuni à Paris, les 22 et 23 juin, chefs d'État et représentants d'institutions internationales et de la société civile dans le but d'aider les pays du Sud à faire face à l'urgence climatique.
Afrique, climat et développement, une équation impossible ?
Face aux immenses défis auxquels doit faire face le continent pour s'adapter au réchauffement climatique, le « nouveau pacte financier mondial », discuté au sommet de Paris, ne doit pas déboucher sur une liste de promesses vouées à l'oubli.
How India's 'millet ambassador' preserves ancient grains and helps promote food security
Laheri Bai's seed bank ensures traditional grains are kept alive amid a wider effort to promote millet's suitability for cultivation in challenging climate conditionsCollecting seeds in her mud-walled farmhouse home in central India has pushed Laheri Bai to become a farming celebrity. Earlier this year, after Narendra Modi, the prime minister, tweeted he was "proud" of Bai and the 150 varieties she had preserved, it prompted the Indian media to call her the country's "millet ambassador".Bai and her 1.2 hectares (3 acres) in the east of Madhya Pradesh state have become a symbol of a government policy to promote old, traditional grains that will prove sustainable in the face of climate breakdown. Continue reading...
World Bank offers developing countries debt pauses if hit by climate crisis
Move at Paris summit on global finance will only apply to repayments on new loans Poor countries will be able to pause their debt repayments if hit by climate disaster, under plans announced by the World Bank at the finance summit in Paris.The international development organisation said it would insert new clauses in any agreements with developing countries, allowing them to suspend debt payments in the case of extreme weather events, starting with some of the poorest and most vulnerable nations. Continue reading...
Comment l'AIE et IFC veulent capter les financements dans les énergies renouvelables
Région la plus riche au monde en matière de rayonnement solaire, le continent peine à mobiliser les fonds nécessaires pour exploiter son potentiel renouvelable. Pour l'Agence internationale de l'énergie et IFC, l'heure des réformes a sonné.
Michael Bloomberg : « Faire décoller les investissements privés dans les énergies propres et améliorer la confiance entre le Nord et le Sud sont deux enjeux cruciaux »
L'envoyé spécial des Nations unies pour les solutions en faveur du climat salue, dans une tribune au « Monde », le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, dont l'un des principaux résultats devrait être l'engagement ferme des pays les plus riches à tenir la promesse de financement faite il y a plus de dix ans.
Dette, DTS, adaptation climatique... Pour l'Afrique, l'heure des comptes a sonné
Les outils de développement sont connus mais peu sont réellement financés. Comment se porterait le continent si la théorie était mise en pratique ?
Climat : l'initiative de Bridgetown pour accélérer les investissements privés dans les pays pauvres
Les pistes avancées par la Barbade visent à renforcer les financements pour aider les pays dits du « Sud global » à faire face au réchauffement climatique.
Un sommet international à Paris pour repenser les relations Nord-Sud
A l'invitation des autorités françaises, une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement se réunissent à Paris, jeudi 22 et vendredi 23 juin, pour tenter de répondre aux immenses besoins des pays en développement en matière de lutte contre la pauvreté et d'adaptation au réchauffement climatique.
En RDC, explosion du cobalt artisanal, face noire de l'énergie verte
La région de Kolwezi concentre l'exploitation de ce minerai, où les mines congolaises représentent au moins 25 % de l'extraction, échappant ainsi aux entreprises chinoises qui contrôlent 70 % de l'activité.
Réchauffement climatique : « L'Afrique fait partie de la solution »
Le continent africain représente à peine 4 % des émissions mondiales de CO₂, mais concentre de très nombreuses ressources, rappellent douze ministres de l'économie et des finances africains dans une tribune au « Monde ». Ils formulent trois mesures pour aider leurs pays à lutter contre le changement climatique et la pauvreté.
Dérèglement climatique : « Le soutien financier aux pays en développement est un enjeu essentiel »
Un collectif de 350 scientifiques, parmi lesquels Xavier Capet, océanographe, et Jean Jouzel, ancien vice-président du groupe de travail sur les bases physiques du changement climatique du GIEC, réclame, dans une tribune au « Monde », la création au plus vite, par l'Europe, d'une taxe sur les transactions financières pour soutenir les politiques climatiques au Nord et au Sud.
En Côte d'Ivoire, les dessous d'une hausse inédite des prix de l'électricité
Les prix de l'électricité vont augmenter à partir du 1er juillet pour une partie des Ivoiriens. Une décision du gouvernement qui intervient après un accord historique avec le FMI.
Quel avenir pour le plastique en Afrique ?
La mobilisation des entreprises pour réduire l'utilisation des dérivés d'hydrocarbures et accélérer leur recyclage se révèle insuffisante face à l'ampleur du défi. Le soutien des États et un recours accru à l'innovation apparaissent indispensables.
Electricité : « Un réfrigérateur américain équivaut à trois fois et demie la consommation totale d'un Africain moyen sur un an »
Les trois quarts des entreprises africaines sont confrontées à des pénuries régulières d'électricité. Pourtant, avec ses réserves de gaz, son ensoleillement et la richesse de son sous-sol, l'Afrique est le continent le plus richement doté en énergie, constate Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».
Au Sénégal, des bus à gaz pour fluidifier la circulation
Engagé à mobiliser de nouveaux moyens de transport pour optimiser la mobilité urbaine, le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud) mise sur « 1 000 nouveaux bus à gaz » pour y parvenir.
Selon la Cour des comptes européenne, « l'Europe pourrait perdre la course aux batteries »
La politique industrielle européenne de la batterie n'a anticipé ni la concurrence américaine, ni la hausse des prix de l'énergie, ni l'approvisionnement en matières premières, s'inquiète un audit publié lundi 19 juin.
L'impossible transition verte des pétroliers en Afrique
Malgré la multiplication des projets renouvelables portés par les géants de l'or noir, les efforts de ces derniers demeurent limités sur le plan financier en raison de nombreuses contraintes. La donne pourrait-elle changer ?
« Pour la première fois, l'UE reconnaît le rôle du nucléaire dans le combat pour la décarbonation de l'économie »
Les ambassadeurs de l'Union européenne ont signé vendredi 16 juin un accord entérinant l'objectif de 42,5 % d'énergies renouvelables dans la consommation énergétique de l'Europe d'ici à 2030. Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde », analyse les effets de cet objectif ambitieux.
Paris talks to focus on funding poor countries to tackle climate crisis
World leaders will meet next week to discuss climate finance, green growth, debt and private investmentTalks on a global financial pact that will give poor countries access to funds to help them tackle the climate crisis and develop their economies in environmentally sustainable and socially equitable ways will begin next week in Paris.Emmanuel Macron, the French president, will be joined on Thursday by dozens of world leaders to discuss climate finance, green growth, the debt crisis and how to tap private sector sources of investment. EU leaders, including the European Commission president, Ursula von der Leyen, and the German chancellor, Olaf Scholz, will be there, but the British prime minister, Rishi Sunak, has not confirmed whether he will attend. Continue reading...
En Afrique, la fabrique d'une industrie numérique verte
La quatrième révolution industrielle offre ainsi une opportunité inestimable à l'Afrique pour accélérer ses objectifs en matière d'industrialisation. Grâce aux avancées de l'Internet des Objets, de l'intelligence artificielle, de l'automatisation et de la robotique, l'Afrique a la possibilité de développer des industries innovantes, efficaces et adaptées aux besoins actuels, tout en contribuant à la réalisation des objectifs climatiques internationaux qui questionnent aujourd'hui les modèles de développement occidentaux, étant principalement basés sur des sources d'énergie fossiles telles que le charbon et le pétrole. Quatre leviers à activer Le potentiel de l'Afrique en matière de production d'énergie de sources renouvelable est immense. Couplé aux solutions innovantes utilisant des technologies de pointe telle que l'intelligence artificielle, c'est toute une chaine de valeur qui bénéficie d'une meilleure efficacité, tout en réduisant significativement les émissions de carbone. Les gains de productivité et d'efficience à chaque étape de la chaîne de valeur ont des répercussions positives considérables sur les économies entières de pays Africains. Les besoins en matière d'industrialisation et de croissance économique sont tout autant une priorité pour le continent qui doit être couplée avec les politiques de protection de l'environnement. Dans ce chemin vers une économie dynamique et durable, j'y vois 4 leviers majeurs : l'amélioration de l'efficacité énergétique, l'accroissement de la part d'énergies renouvelables dans la production d'électricité, le développement des industries vertes et à faible émission carbone ainsi qu'un consensus pour ouvrir une nouvelle voie de développement. Un modèle de développement novateur Aujourd'hui de nombreuses solutions et alternatives existent pour relever ce défi. L'installation de smart-grid pour la gestion et la distribution d'énergie en est un exemple pour favoriser la décarbonation des sites de réseau. Lors du panel « Libérer le numérique pour une Afrique durable et inclusive » à l'occasion de l'Africa CEO Forum le 5 juin dernier, Son Excellence Monsieur Amadou COULIBALY, Ministre de la Communication et de l'Économie Numérique et Porte-Parole du Gouvernement de la République de Côte d'Ivoire, a souligné avec justesse que si "le charbon est l'énergie qui a accéléré la révolution industrielle en Europe au siècle dernier, le numérique est aujourd'hui l'énergie qui propulse l'Afrique vers sa révolution industrielle". La numérisation et l'adoption des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) permettront à l'Afrique de concevoir un modèle de développement industriel novateur, respectueux de l'environnement et adapté aux réalités du 21e siècle. Un modèle de développement "made in Africa for Africa". Agir ensemble Il sera par ailleurs impératif de développer les compétences requises pour affronter les défis de l'émergence numérique en Afrique. Une réforme de l'éducation est nécessaire pour former les ingénieurs et les entrepreneurs indispensables à cette nouvelle industrie numérique. De nombreux pays du continent investissent déjà dans le développement de programmes universitaires entièrement axés sur le numérique. La technologie éducative (EdTech) joue également un rôle crucial à cet égard, et Huawei s'engage aux côtés des innovateurs de demain pour stimuler l'innovation en matière d'éducation sur le continent. Pour réussir, États, entreprises et investisseurs doivent agir ensemble. Les partenaires d'une Afrique numérique doivent poursuivre leur engagement avec audace et détermination dans cette voie pour permettre la naissance de cette nouvelle ère industrielle, générant ainsi rapidement de nouveaux secteurs d'emploi et une économie durable à travers le numérique.
Le solaire décentralisé, solution pour (enfin) électrifier l'Afrique
Réseaux vieillissant, régions privées d'électricité, scandales à répétition dans les entreprises publiques... L'électrification du continent, objet de tant de promesses, est à la peine. Pour pallier ce déficit, les Africains s'équipent eux même. Décryptage en infographies.
Coincé entre les Etats-Unis, l'UE et la Chine, le Royaume-Uni isolé dans la bataille pour les subventions
Après le Brexit, et avec un budget contraint, le Royaume-Uni peine à répliquer aux trois grands blocs commerciaux dans la bataille mondiale des subventions pour les industries vertes.
Le palmier à huile, future source d'électricité en Côte d'Ivoire
Très dépendant du gaz, le pays construit sa première centrale biomasse, dont le démarrage est prévu en 2025. Cacao, coton, hévéa : de multiples possibilités existent dans cette région très agricole.
Louise Mushikiwabo : il faut adopter « un indice de mesure de la vulnérabilité des pays en développement »
Pour la secrétaire générale de l'OIF, une telle décision n'est pas qu'une question de solidarité, mais de sauvegarde de la planète.
Pour l'après-pétrole, le Gabon mise sur ses mines
Hausse de la production de manganèse, relance du mégagisement de fer de Belinga, interdiction d'exporter l'or brut... Les revenus du sous-sol gabonais ont de quoi compenser le déclin des hydrocarbures. Reste à les exploiter et à les transformer à la hauteur de leur potentiel.
Robert Boyer, économiste : « Pour faire face au réchauffement climatique, les économistes doivent prendre leurs responsabilités et changer leurs façons de réfléchir »
Les sciences économiques et historiques doivent s'allier afin d'apporter un corpus de connaissances permettant d'analyser et de répondre efficacement aux crises qui bouleversent nos sociétés, explique l'économiste, dans un entretien au « Monde ».
L'Europe se mobilise au plus haut niveau au secours de la Tunisie
Sous la pression italienne, l'Union européenne s'efforce d'assister une économie tunisienne en détresse afin de désamorcer le risque migratoire.
African leaders to advance the blue economy and climate action in Moroni
Language English Moroni, Union of Comoros, 10 June 2023 (ECA) - A three-day ministerial conference on "The Blue Economy and Climate Action in Africa: Island and Coastal States at the Forefront" with a focus on the Great Blue Wall initiative will be held from 12 to 14 June 2023 in Moroni, the capital of the Union of the Comoros.Share this:facebooktwitteremailprint
Au Cameroun, des communautés forestières complices des trafiquants de bois
« Au Cameroun, la loi de la jungle » (3/3). Face à l'absence de revenus issus de l'exploitation légale de leur forêt, des habitants se tournent vers le trafic illégal pour payer des enseignants ou construire des salles de classe.
[Vidéos] Peut-on allier lutte climatique et développement économique ?
C'est l'une des questions qui a taraudé les participants de l'Africa CEO Forum, qui s'est déroulé les 5 et 6 juin à Abidjan. Voici quelques-unes de leurs réponses.
Au Cameroun, des villageois dépossédés de leurs terres par les concessions forestières
« Au Cameroun, la loi de la jungle » (2/3). Dans le sud du pays, les riverains de la forêt de Lokoundjé-Nyong n'ont jamais été associés aux délimitations des zones exploitables, qui empiètent sur leur espace vital.
Le manioc, alternative africaine à la crise du blé ?
L'Afrique, très dépendante des cours volatils du blé, doit miser davantage sur le manioc pour améliorer sa sécurité alimentaire et renforcer sa souveraineté économique. Transformer le tubercule pourrait aussi faire avancer le continent sur le chemin de l'industrialisation.
Comment le Chili veut devenir le premier producteur mondial de lithium, métal essentiel à la transition énergétique
Le président chilien, Gabriel Boric, a annoncé fin avril sa stratégie pour l'exploitation du minerai, dont le pays possède 36 % des réserves mondiales, avec notamment un projet de création d'une entreprise nationale.
Innovation : l'IA et l'IoT au service de l'agritech Made in Maroc
DeepLeaf détecte les maladies phytosanitaires en un clic Créée début 2022 par El Mahdi Aboulmanadel, DeepLeaf est l'une des pépites incubées par l'Université Mohammed 6 polytechnique (UM6P) via le programme Agriyoung Innovate. Elle propose une solution de détection des pathologies phytosanitaires grâce à des algorithmes de deep learning. « DeepLeaf propose un chatbot WhatsApp qui s'appuie sur l'intelligence artificielle (IA) pour conseiller les agriculteurs du Maroc. Elle est en mesure d'identifier 40 maladies qui affectent les cultures maraîchères et les agrumes », explique El Mahdi Abdoulmanadel. Le chatbot permet non seulement de détecter les maladies à travers une simple photographie téléchargée sur la messagerie, mais elle propose aussi des traitements adaptés. « Sachant qu'un expert phytosanitaire qui se rend deux fois par mois sur l'exploitation coûte 3 000 dirhams (300 euros environ, NDLR), notre solution disponible 24 heures sur 24 permet de réaliser des économies importantes, tout en jouant un rôle de prévention majeur », ajoute l'ingénieur informatique âgé de 23 ans seulement. En parallèle, DeepLeaf développe une plateforme online dotée d'un avatar appelé « Morshida », capable de dialoguer avec les agriculteurs (une version pensée pour les agriculteurs analphabètes). « Notre solution offre des possibilités de géolocalisation par satellite et définit les conditions climatiques et thermiques de l'exploitation. Elle permet d'optimiser l'irrigation des cultures et de réaliser jusqu'à 60 % d'économie d'eau. Elle facilite aussi la planification des fertilisants », assure-t-il. La startup travaille actuellement sur des robots intelligents équipés de caméras dotés de capteurs infrarouges, ultra-violets et RGB qui pulvérisent des pesticides et qui sont entièrement manoeuvrables par WhatsApp. « Alors qu'il faut une heure de marche pour traverser un hectare et que cette distance est parcourue en 15 minutes seulement par notre robot, notre solution génère des gains de temps considérables », ajoute-t-il. Fils de vétérinaire, El Mahdi Abdoulmanadel se penche désormais sur une nouvelle offre qui sera en mesure de détecter des maladies animales, comme la mammite (une réaction inflammatoire de la glande mammaire des vaches qui représente l'une des pathologies les plus répandues dans l'industrie laitière). DeepLeaf cherche à lever 500.000 euros pour développer ses prototypes, construire un site de production et se doter d'une ferme d'expérimentation qui lui permettra de poursuivre sa R&D et de collecter ses propres data. Daki Farm by NRCI : du e-learning en langues locales Fondée par l'entrepreneur marocain Mounir Jamaï, Daki Farm by NRCI se présente comme un écosystème de solutions agritech. L'application d'edtech (Daki Farm e-learning), qui permet de suivre des formations agricoles et d'accéder à des best practices en agroécologie, se décline en darija (dialecte marocain). Elle sera bientôt disponible dans treize langues africaines, dont le wolof pour le marché sénégalais ou le dioula pour la Côte d'Ivoire. La startup développe également une application appelée « Daki Farm Smart Irrigation » qui permet de piloter automatiquement l'irrigation des cultures à distance. « Ce projet spécifique aux cultures africaines, est destiné aux diasporas qui peuvent agir sur leurs exploitations, quelle que soit leur localisation. Il se décline en trois options », explique Mounir Jamaï. La première option, au prix de 150 euros par an, permet d'activer directement les électrovannes depuis son smartphone. La seconde est, en sus, dotée d'une IA qui actualise les conditions météorologiques de l'exploitation et coûte 150 euros par mois. Enfin, un troisième pack, en cours d'élaboration, permettra l'irrigation des cultures de façon 100 % autonome. Daki Farm by NRCI s'attèle par ailleurs à réunir les agriculteurs africains en conglomérats et propose ses solutions à des coopératives africaines. « En se rassemblant, les cultivateurs atteindront une taille critique qui leur permettra d'être plus rentables, de répondre aux besoins alimentaires locaux, tout en étant plus compétitifs au niveau régional », précise-t-il. La startup accompagne déjà l'État togolais dans le cadre d'un projet pilote d'éco-village, financé par le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD). PCS AGRI Track Tomato : de l'IA pour les tomates Créée en avril 2022, la startup met l'IA, le machine learning et l'IoT au service des producteurs de tomates cerises. La solution développée par Tahar Hamdani est en mesure d'estimer le rendement de tomates, d'optimiser l'usage de pesticides et de détecter les premiers foyers de dysfonctionnements phytosanitaires. « Il suffit de télécharger notre application et de filmer la production avec son téléphone, pour qu'elle soit classifiée et répertoriée sur un dashboard. Notre système facilite le calcul et les perspectives de production. Ces données permettent une meilleure appréciation des rendements agricoles », explique l'entrepreneur. PCS AGRI Track Tomato est capable d'évaluer la maturation du fruit ou de dénombrer le nombre de tomates sur une seule branche. « Nous nous concentrons sur les cultures sous serre, car notre service à haute valeur ajoutée coûte 400 euros par hectare et par an », précise-t-il. L'entreprise cherche à lever un million de dollars pour développer des algorithmes qui détecteront de nouveaux fruits comme les myrtilles ou les framboises et pour accompagner ses projets d'extension régionale dans tout le bassin méditerranéen dans les trois prochaines années, notamment en Turquie, au Portugal, en Espagne, en Italie, mais aussi au Mexique. SOWIT AG Intelligence : une agriculture de précision par satellite Créée en 2018, SOWIT AG Intelligence fournit aux agriculteurs du Maroc des données-clés pour augmenter leurs rendements, tout en procurant aux banques et aux institutions financières des informations relatives aux risques et aux performances associés à leurs projets, grâce à l'analyse de données satellitaires. Ces data favorisent l'accès au crédit aux producteurs agricoles africains. SOWIT AG Intelligence s'appuie sur la télédétection par drone et par satellite et combine agronomie et intelligence artificielle, pour fournir aux agriculteurs des informations précises qui leur permettent d'optimiser la fertilisation et l'irrigation des sols. Les services proposés par l'entreprise génèrent des augmentations de rendements significatifs grâce à la mise à disposition de plusieurs outils d'aide à la décision adaptés aux différentes cultures. « Notre solution génère une augmentation moyenne des rendements de l'ordre de 12 % (...) À ce jour, nous avons analysé plus de 80.000 hectares dans 11 pays : de l'Éthiopie au Sénégal, en passant par le Bénin, l'Égypte ou le Burkina Faso et nous avons déjà touché plus de 70 organisations agricoles », se félicite Hamza Rkha, CEO de l'entreprise. La startup suscite un intérêt croissant, bien au-delà des frontières du Maroc. « Nous avons signé un mémorandum d'entente avec le Centre international d'agriculture biosaline des Émirats arabes unis (EAU) et nous avons commencé à déployer nos solutions avec Al-Dahra Holding (un acteur majeur de l'agrobusiness émirati, ndlr). Nous sommes désormais à la recherche de nouveaux marchés au Moyen-Orient », explique Hamza Rkha. Après avoir levé plus de trois millions d'euros sur les deux dernières années auprès de Proparco, Bpifrance et EM Tech, l'entrepreneur cherche à recruter du personnel pour renforcer ses expertises en intelligence artificielle (IA). TERRAA, la startup foodtech qui lève 1,5 million de dollars en quelques semaines En janvier 2023, le Marocain Youssef Benkirane et le Belge Benoit De Vigne (ex-manager chez Jumia, leader du e-commerce en Afrique) co-fondent Terraa pour optimiser la chaîne de distribution agricole marocaine. La foodtech s'approvisionne directement en produits frais auprès des agriculteurs. Elle les stocke dans un entrepôt pour répondre ensuite aux commandes online des détaillants. La plateforme développée par la startup agrège déjà les demandes en fruits et légumes d'une centaine d'hôtels, de supérettes et de restaurants basés à Casablanca et aux alentours. Terraa aide les agriculteurs à réduire leurs pertes après les récoltes, tout en fournissant aux clients finaux un accès facilité à des produits frais de qualité, à un prix constant et compétitif. Cette solution a mécaniquement fait baisser les charges des producteurs, tout en diminuant drastiquement les pertes de produits frais. « Selon nos estimations, près de 40 % de la production agricole est perdue à cause d'un trop grand nombre d'intermédiaires et aux dysfonctionnements récurrents de la chaîne d'approvisionnement. Ce sont aussi 40 % d'eau qui pourraient être économisés, en rationalisant les échanges », explique Benoit De Vigne, pour qui la rentabilité doit aller de pair avec la durabilité. « Notre base est directement alimentée par les agriculteurs, mais aussi par des agents itinérants qui identifient les productions agricoles de la région de Casablanca. Nous comptons déployer notre solution à l'échelle nationale dès cette année », précise-t-il. Les entrepreneurs qui ont levé 1,5 million de dollars en pre-seed en février dernier (un tour de table mené par FoodLabs avec UM6P Ventures, Outlierz Ventures, Musha Ventures et DFS Lab) veulent désormais recruter du personnel et développer leur département R&D. Entre lutte contre le gaspillage et réduction de l'empreinte carbone, la foodtech permet aux cultivateurs de « réaliser entre 10 % et 20 % d'économie qu'ils peuvent ensuite répercuter sur les prix », précise l'entrepreneur, dans un contexte de volatilité des prix alimentaires et d'inflation menaçante.
'They are overlooked by everybody': elders in Ethiopia bear brunt of the climate crisis
With their cattle killed by five years of drought, and aid agencies focused on children and mothers, older people in the Horn of Africa are facing terrible malnutritionAfter two and a half years of drought, rain has finally returned to Borena in southern Ethiopia. Recent downpours have turned the landscape green and produced enough grass for grazing animals.But they have come too late for 89-year-old Saku Shuna, who lies in an airless tent, cradled by her daughter Loko. Like the other 28,000 people in this camp for the displaced outside the town of Dubuluk, she was a herder who relied on cattle. She came here after thirst, hunger and disease claimed her herd a year ago. Continue reading...
UK government under fire for investing overseas aid in fossil fuel firms
Taxpayer's money also going to companies found to be flouting human rights in Kenya and DRC, says Commons committeeThe UK government is under attack for investing taxpayers' money in fossil fuel companies, a hospital in Kenya accused of imprisoning patients who couldn't pay for treatment, and a business in the Democratic Republic of the Congo that exposed workers to dangerous chemicals and dumped untreated industrial waste.MPs questioned the investments at a two-hour session in parliament on Tuesday, and excoriated Andrew Mitchell, minister for development, for making overseas aid available to a company owned by Africa's richest man that is suspected of causing serious environmental damage. Continue reading...
Cinq denrées stratégiques pour la sécurité alimentaire de l'Afrique
Si l'Afrique de l'Ouest met l'accent sur la production de riz, plusieurs autres produits apparaissent indispensables pour garantir l'alimentation de la population et l'essor de l'agro-industrie.
Algérie : la pluie est tombée après des mois de sécheresse, causant d'importants dégâts
Au moins huit personnes sont mortes à cause des intempéries et cent-vingt-deux familles ont dû être relogées suite à l'effondrement de leurs habitations.
[Vidéo] Makhtar Diop : « La crise climatique donne l'opportunité à l'Afrique de faire différemment »
Comment améliorer la sécurité alimentaire du continent ? Quels sont les leviers pour lutter contre le changement climatique ? Comment soutenir le commerce interafricain ? En amont de l'Africa CEO Forum, le directeur de la Société financière internationale (IFC) détaille les actions de son institution.
What's the Caribbean without its beaches? But the people are losing access to them
Barring public access to beaches and other sites is not a model for development. Transparency and engagement are neededWalk along a Caribbean beach, which may stretch for miles, and your stroll is guaranteed to be cut short by an angry hotel security guard. In recent years, the Caribbean has seen a worrying trend of governments readily selling off assets to foreign corporations and political financiers.Prime real estate, protected land and valuable resources are being relinquished without consideration for long-term consequences. It raises questions about whether remnants of the colonial mindset still prevail in political ideologies and decision-making. Continue reading...
'It's like a death pit': how Ghana became fast fashion's dumping ground
Yvette Yaa Konadu Tetteh's epic swim down the River Volta highlights the damage done to the country's waterways by an out-of-control trade in secondhand clothes from the global north, and why it's time for changeIt's mid-morning on a sunny day and Yvette Yaa Konadu Tetteh's arms and legs barely make a splash as she powers along the blue-green waters of the River Volta in Ghana. This is the last leg of a journey that has seen Tetteh cover 450km (280 miles) in 40 days to become the first person known to swim the length of the waterway.It's an epic mission but with a purpose: to find out whatis in the water and raise awareness of pollution in Ghana.Tetteh with water samples taken on her 450km swim down the Volta River Continue reading...
Au Ghana, les producteurs de cacao piégés dans une trappe à pauvreté
Sur les terres du deuxième producteur mondial de cacao, la misère perdure chez les fermiers malgré les promesses de l'industrie.
Comment la Côte d'Ivoire veut doubler sa capacité de transformation de noix de cajou
Avec leur ambitieux projet d'usine, Abidjan et Arise IIP entendent valoriser la chaîne agricole locale et développer la zone industrielle d'Akoupé-Zeudji.
Pétrole : l'Arabie saoudite annonce une coupe supplémentaire d'un million de barils par jour
L'annonce du prince saoudien Abdel Aziz Ben Salman vise à doper les cours de l'or noir.
L'essence trop chère pour les Nigérians, le pétrole pas assez pour l'Opep
À deux jours d'une réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, le prix de l'essence flambe au Nigeria. Le nouveau président est hostile aux subventions sur le carburant.
West African sub-regional actors mobilize for sustainable development of the sub-region
Language English Dakar, Senegal 02 June 2023 - The United Nations Economic Commission for Africa (UNECA), through its Sub-Regional Office for West Africa, in partnership with the Senegalese Ministry of the Economy, Planning and Cooperation, the Economic Community of West African States (ECOWAS), the Comité Inter Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) and the World Food Programme (WFP), is organizing in Dakar a Regional meeting of Intergovernmental Organizations in West Africa: "Promoting Regional Value chains and food security for strengthening regional integration and sustaShare this:facebooktwitteremailprint
Au Nigeria, l'incroyable flambée du prix de l'essence
Le coût du carburant a triplé en vingt-quatre heures alors que la compagnie pétrolière nationale vient d'acter la fin des subventions étatiques.
Pourquoi la RDC est assurée d'être numéro 2 mondial du cuivre
Avec une augmentation de 31 % de sa production du minerai en 2022, le pays est sur le point de dépasser le Pérou, deuxième derrière le Chili. Mais cette ascension doit s'accompagner d'une gestion transparente et responsable.
RDC, Maroc, Kenya... L'indépendance énergétique de l'Afrique, chimère ou réalité ?
Malgré des ressources immenses, l'Afrique connaît un taux d'électrification très faible. Une situation paradoxale dont elle pourrait sortir en misant sur l'énergie renouvelable, mais pas seulement.
En Allemagne, le bio a reculé pour la première fois de son histoire en 2022
Même s'il reste supérieur à son niveau d'avant-Covid, le chiffre d'affaires du secteur a baissé de 3,5 % par rapport à 2021, à 15,3 milliards d'euros. Les produits de l'agriculture biologique se vendent de plus en plus chez les distributeurs discount.
Conference on Biodiversity Kicks Off in Addis Ababa
Language English Addis Ababa, May 31, 2023 (ECA) The Africa, Caribbean and pacific conference on the implementation of the outcomes of the United Nations Convention on Biological Diversity (CBD) COP15 and Nineteenth Conference of the Parties (COP19) to the Convention on the International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora (CITES) kicked off yesterday the 30 May 2023 at the African Union Headquarters in Addis Ababa, Ethiopia.Share this:facebooktwitteremailprint
À Lomé, 17 pays posent les jalons de l'accès équitable aux engrais (et d'une révolution agricole en Afrique)
Gnassingbé, Bazoum, Embaló... Trois chefs d'État et des ministres d'Afrique subsaharienne ont décidé le 31 mai de prendre des mesures urgentes et fortes pour rendre accessibles aux producteurs les engrais de qualité en vue d'assurer une autosuffisance alimentaire. Une feuille de route a été adoptée qui fixe le cap jusqu'en 2030.
Au Sénégal, le dialogue national de Macky Sall divise l'opposition
La plateforme des Forces vives de la nation F24, qui rassemble partis et société civile opposés à un troisième mandat du chef de l'Etat, lance son propre espace de débat.
Valoriser nos déchets pour préserver notre planète : un appel à l'action pour l'Europe et l'Afrique
Dans notre époque marquée par une croissance exponentielle de la production de déchets, nous sommes confrontés à des conséquences dévastatrices pour notre environnement et notre climat. Les océans sont pollués, les terres sont contaminées, et les émissions de gaz à effet de serre continuent d'augmenter, menaçant ainsi notre fragile équilibre naturel. Parmi les continents, l'Afrique est particulièrement vulnérable et sera l'un des plus impactés par ces conséquences néfastes. Avec sa biodiversité riche et ses écosystèmes fragiles, l'Afrique est confrontée à des défis environnementaux urgents qui nécessitent une action immédiate et concertée. Pourtant, nous avons le pouvoir de changer cela. Je suis fier de diriger Grafica Ivoire, une centrale d'achat 2.0 en Côte d'Ivoire, qui s'engage à valoriser les déchets en les transformant ou en les recyclant. Nous avons développé des méthodes innovantes pour donner une seconde vie aux matériaux et créer des produits durables. Permettez-moi de vous présenter un exemple concret de l'approche novatrice que nous avons développée au sein de notre marque écologique, Gbosso : la transformation du déchet papier en crayons à papier. En utilisant la pâte issue du recyclage du papier, nous produisons des crayons qui remplacent la traditionnelle gomme par une capsule contenant des graines. En intégrant tous ces crayons dans les kits scolaires distribués dans l'ensemble du pays, ces graines vont contribuer à restaurer notre couvert forestier, un besoin urgent dans un pays comme la Côte d'Ivoire, où 90% de nos forêts ont disparu en seulement 60 ans. Cette initiative est le fruit d'une réflexion approfondie sur la manière dont nous pouvons tirer parti de notre créativité et de notre innovation pour résoudre les problèmes environnementaux auxquels nous sommes confrontés. Chez Grafica Ivoire, nous croyons fermement en l'importance de mener des actions concrètes pour un avenir plus durable. C'est pourquoi nous sommes également dotés d'une fondation engagée dans la promotion et l'éducation écocitoyenne. Cependant, Grafica Ivoire ne peut pas agir seul. Une transformation réelle ne peut passer que par un engagement collectif pour faire de la gestion des déchets une priorité absolue. C'est en cela que j'invite toute la Génération Europe Afrique à se joindre à moi. Il est temps pour l'Europe et l'Afrique de s'unir, de partager nos connaissances, nos technologies et nos ressources pour développer des solutions durables. Dans cet esprit de collaboration, nous pouvons explorer trois domaines clés : l'écocitoyenneté, l'éco-investissement et le transfert de compétences vers l'Afrique. Nous devons encourager et promouvoir une conscience écologique collective, en incitant les individus à adopter des comportements respectueux de l'environnement. L'éducation écologique et la sensibilisation doivent être au coeur de nos actions. Cela implique de mettre en place des programmes éducatifs dans les écoles, d'organiser des campagnes de sensibilisation dans les communautés et de favoriser l'adoption de pratiques durables dans notre vie quotidienne. En partageant nos expériences et en mettant en oeuvre des initiatives communes, nous pouvons renforcer l'écocitoyenneté à travers nos sociétés. Pour promouvoir des solutions durables, nous devons encourager l'éco-investissement, c'est-à-dire l'allocation de ressources financières vers des projets respectueux de l'environnement. Cela peut inclure le soutien aux start-ups et aux entreprises qui développent des technologies propres, l'investissement dans des infrastructures écologiques telles que les énergies renouvelables et la gestion des déchets, ainsi que le financement de programmes de recherche axés sur l'innovation durable. En unissant nos forces financières, nous pouvons créer des opportunités pour des projets écologiques à grande échelle, stimuler l'innovation et favoriser la transition vers une économie verte. Enfin, l'Afrique est confrontée à des défis environnementaux uniques et nécessite un renforcement des capacités pour faire face à ces enjeux. L'Europe, en tant que leader dans de nombreux domaines liés à la gestion des déchets et à la préservation de l'environnement, peut jouer un rôle clé dans le transfert de compétences vers l'Afrique. Cela peut prendre la forme de partenariats, de programmes de formation et d'échanges d'experts pour renforcer les capacités locales, favoriser le développement de solutions adaptées aux besoins africains et encourager une croissance durable. Mes chers amis, nous sommes à un tournant crucial de l'histoire de notre planète. Le réchauffement climatique, la perte de biodiversité et la pollution ne sont pas des problèmes lointains, mais des réalités auxquelles nous sommes confrontés ici et maintenant. Il est temps de passer à l'action et de transformer nos paroles en actes concrets. En unissant nos forces, en partageant nos idées et en agissant de manière responsable, nous pouvons créer un avenir meilleur pour tous. Le temps est venu de transformer les déchets en ressources, de laisser germer de nouvelles idées et de faire fleurir un avenir durable pour l'Europe, l'Afrique et le reste du monde. Le temps est venu de penser au-delà des frontières, de surmonter les obstacles et d'embrasser le potentiel infini de cette relation entre l'Europe et l'Afrique. Le temps est venu pour être, ensemble, les architectes d'un monde meilleur et plus équitable pour les générations à venir. (*) Young Leader de la Génération Europe Afrique ; Chef d'entreprise et entrepreneur engagé.
En Afrique de l'Ouest, cultiver l'avenir passe par la production d'engrais
Pour enrichir les terres cultivables afin de nourrir les populations, la sous-région doit capitaliser sur ses importantes réserves de phosphates et de gaz.
En route vers l'autosuffisance en viande, le Sénégal s'appuie sur le Brésil
Un pas en avant. A Thiès, les autorités sénégalaises ont officiellement réceptionné une livraison de 312 taureaux géniteurs de race guzera, connue pour sa grande taille son apparente force et sa musculature prononcée. Importés du Brésil il y a deux semaines pour pluis de 1,4 milliards de franc CFA -soit environ 2,3 millions de dollars, à moitié subventionné par l'Etat- le bétail avait été placé en quarantaine pour des raisons sanitaires, rapporte l'agence de presse sénégalaise (APS). Le Premier ministre et ministre de l'Elevage et des Productions animales, Amadou Ba, qui a présidé la cérémonie, a souligné le caractère novateur de cette opération menée à l'initiative du Groupement des éleveurs pour l'amélioration génétique de l'élevage pastoral et extensif au Sénégal (GEPES) qui rassemble les acteurs de la filière. Pour Dakar, l'objectif est non seulement d' « améliorer la race bovine dans le pays », mais aussi son « autosuffisance en viande ». Avec une consommation moyenne de viande par habitant estimée à 17,8 kg, le Sénégal est légèrement au-dessus de la moyenne ouest-africaine, selon les données du ministère. Cette consommation, faite majoritairement de bovins, est largement fournie par la production locale qui affiche 267 358 tonnes en 2019. Mais face à ses objectifs d'autosuffisance et aux différentes contraintes auxquelles est confrontée cette filière qui représente 3,6% du PIB, le pays veut diversifier la race bovine. La présente livraison arrive après celle de 1.242 génisses gestantes à haut potentiel laitier en janvier dernier et précède plusieurs autres, puisque le projet porté par le gouvernement vise à importer 1 000 géniteurs par an pendant cinq ans.
En Centrafrique, une loi pour encadrer la « tokénisation » des ressources naturelles
Bangui a créé en 2022 sa propre cryptomonnaie pour faciliter les investissements étrangers. L'opposition crie au « bradage » des richesses du pays.
After a plastic bag ban, Kenya takes another shot at its pollution problem
Despite a single-use bag ban in 2017, Nairobi and its waste collectors are still inundated with plastic. Can a new law pin responsibility on the manufacturers?In the sprawling dump in east Nairobi, Emmanuel Lucy rummages through glass, metal, leftover food and dirt. The 25-year-old waste collector sorts quickly, picking out plastic bottles with one gloved hand, and throwing them into a large woven sack with the other.Lucy is one of thousands of workers who sort through Kenya's street and landfill waste for recyclable materials. On a good day at the Dandora dump, he makes 350 Kenya shillings (£2) for several kilograms of plastic bottles, which he sells to recyclers through agents. It's familiar work he has done it on and off since he was eight years old. Continue reading...
La méga-raffinerie de Dangote au Nigeria, un projet qui change la face de l'Afrique
650 000 barils par jour, 57 000 employés, 12 000 MW d'électricité... Le complexe pétrochimique Dangote défie ce qui a déjà été fait de plus grand.
Matières premières : « Le cobalt bat de l'aile »
Production en hausse, demande qui ralentit... Le cours du métal est passé de 80 000 dollars la tonne au printemps 2022 à 34 500 dollars aujourd'hui, observe, dans sa chronique, Laurence Girard, journaliste économique au « Monde ».
Sedima, le roi du poulet au Sénégal, touché mais pas « plumé »
Leader du secteur avicole, le groupe dirigé par Anta Babacar Ngom Diack doit capitaliser sur ses forces et corriger ses faiblesses, afin de faire face à une concurrence féroce et d'être en mesure d'écrire une nouvelle page de son histoire.
En Côte d'Ivoire, une saison amère pour la filière cacao
Alors que commence la campagne intermédiaire de commercialisation 2022-2023, le volume de fèves disponibles et les prévisions de récolte sont en baisse. Les conséquences pourraient être graves pour certains exportateurs ivoiriens s'ils ne parvenaient pas à honorer leurs engagements auprès des acheteurs internationaux.
En Guinée, le combat d'Oumou Hawa Diallo pour reboiser le « poumon vert » de Conakry
Agée de 24 ans, la militante écologiste oeuvre pour la résurrection de la forêt de Kakimbo, et plus largement pour la « conscientisation des Guinéens » aux enjeux environnementaux.
Finance climat : pourquoi la BAD braque les projecteurs sur « la puissance du secteur privé » à Charm el-Cheikh
Sur la décennie en cours, le continent africain a besoin de 1 300 à 1 600 milliards de dollars pour répondre efficacement aux défis émanant des changements climatiques, selon les évaluations de la Banque africaine de développement (BAD). Annuellement, ce sont au moins 130 milliards de dollars qui doivent être débloqués pour que la région -qui ne représente que 4% des émissions mondiales de carbone- puisse se développer tout en contribuant à l'objectif de zéro émission nette d'ici à 2050, tel que voulu par l'Accord de Paris. Alors que le financement public ne tient toujours pas ses promesses -les 100 milliards de dollars promis annuellement par les pays développés n'étant débloqués qu'à hauteur 18%, l'institution multilatérale de développement -tout en rappelant aux Occidentaux leur engagement- met le cap sur le financement privé. Cela explique le thème des assemblées annuelles qui se tiennent du 22 au 26 mai à Charm el-Cheikh : « Mobiliser le financement du secteur privé pour le climat et la croissance verte en Afrique ». « Laissons libre cours à la puissance du secteur privé » « L'avenir de l'Afrique est vert », a déclaré Akinwumi Adesina, président de la BAD lors de la cérémonie d'ouverture des travaux ce mardi. Pour lui, le développement vert n'est pas un sujet de débat, mais plutôt de voir comment le continent peut y parvenir malgré les nombreux défis à relever tant sur le plan économique que social et humain. « Nos économies doivent se développer de manière propre. Pour cela, nous avons besoin du secteur privé. Laissons libre cours à la puissance du secteur privé, afin d'y parvenir », a-t-il appelé. Déjà intégrée à l'Agenda 2063, la croissance verte est en effet au coeur des enjeux selon l'Union africaine (UA) qui en a rajouté une couche suite à la crise Covid, en initiant son plan d'action pour la relance verte. La priorité numéro 1 de ce plan est l'augmentation des flux de financement climatique ainsi que leur efficacité et leur impact. Dans une Afrique en proie depuis des décennies aux fâcheuses inondations, sècheresses et autres catastrophes et qui s'aggravent avec le temps, ces financements permettront de répondre aux autres priorités du plan d'action à savoir l'appui à une « transition juste », la promotion des énergies renouvelables et l'accessibilité énergétique -dans une région où 650 millions de personnes sont encore privées d'électricité-, mais aussi le développement d'une agriculture résiliente, d'infrastructures stratégiques, des villes vertes ou encore la gestion de la biodiversité. « Il est aujourd'hui urgent de trouver des sources de financements pour faire face à ces réalités. C'est en cela qu'il est important d'améliorer la qualité de l'attractivité de l'Afrique pour le financement privé », a déclaré Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'UA. En la matière d'ailleurs, plusieurs pays africains déplacés en délégation multiplient les rencontres avec le secteur privé pour démontrer leur positionnement avant-gardiste pour les investissements verts. Egalement présent aux assemblées de la BAD, le président des Comores et président en exercice de l'UA, Azali Assoumani, a appelé les acteurs de la finance climat à être des partenaires de l'Afrique afin d'éviter que les crises sanitaire et climatique, mais aussi de conflit en Europe compromettent la capacité de l'Afrique à tenir ses engagements visant à atteindre les objectifs de développement durable et concrétiser les aspirations de l'agenda africain de 2063. « Trouver des solutions financières est désormais une question de survie », a déclaré pour sa part Abdel Fattah Al Sissi, président de la République arabe d'Egypte. Le risque « n'est pas le problème » ! Alors que parler de financement privé en Afrique équivaut à évoquer le méticuleux sujet du risque, Akinwumi Adesina a tenu à boucler le débat dès lundi, lors de sa traditionnelle rencontre avec la presse. « Le problème n'est pas le risque ou la perception du risque que peuvent avoir les investisseurs en Afrique, parce que le risque est partout. Il est plutôt question de savoir comment on gère le risque », a-t-il déclaré. D'ailleurs pour lui, le risque en vaut la chandelle, car le financement privé permettra d'accélérer la machine et de changer les conditions de vie et impulser définitivement une croissance verte dans des zones vulnérables du continent comme le Sahel, entre autres. Les responsables africains rappellent d'ailleurs le potentiel de rentabilité du continent africain qui, au-delà de subir les conséquences des dérèglements du climat, représente aussi une solution pour le monde, grâce notamment à son exposition au soleil, ses ressources stratégiques pour la transition énergétique.
À Charm el-Cheikh, la BAD s'attaque au changement climatique
La 58ème session annuelle du conseil des gouverneurs de la Banque et la 49ème session du conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement sont lancées. Plus de quatre milles personnes ont fait le déplacement en Égypte.
La méga-raffinerie Aliko Dangote ouvre (enfin) ses portes
Après des années de retard, le président nigérian va inaugurer la raffinerie d'Aliko Dangote qui pourrait changer l'avenir du pays. Et améliorer le piteux héritage économique qu'il laisse.
Au Soudan, la culture de la gomme arabique menacée par la guerre
Le pays fournit 70 % des exportations brutes mondiales de cet ingrédient clé des boissons gazeuses, des chewing-gums ou des médicaments.
En matière de délestages, l'Afrique du Sud se prépare au pire
Selon un responsable de la compagnie nationale Eskom, le pays doit s'attendre aux pires pannes d'électricité de son histoire. Avec des coupures pouvant aller jusqu'à 16 heures par jour.
En Côte d'Ivoire, le poivre bio de Tiassalé en plein essor
Plusieurs producteurs ivoiriens ont décidé de dynamiser la filière et de miser sur une baie d'exception. Reportage au nord-ouest d'Abidjan, dans la plantation familiale de Jean-Eudes Kacou.
Matières premières : « La noix s'est noyée, tandis que ses rivales viennent casser l'ambiance »
Jamais, au cours de son histoire, le fruit à coque n'avait pesé autant sur la balance, avec une production estimée à 50 000 tonnes, à comparer aux 35 000 tonnes habituelles. Problème : les consommateurs européens, eux, font la fine bouche, observe Laurence Girard, journaliste au « Monde ».
Le Ghana, poubelle de la « fast fashion » mondiale
Le pays d'Afrique de l'Ouest est submergé par le débarquement massif de textiles usagés en provenance des pays occidentaux et d'Asie, dont la qualité de plus en plus médiocre empêche la commercialisation. Des activistes dénoncent un « colonialisme des déchets ».
La RDC peut-elle résister à la crise de la farine de maïs ?
Alors que les espaces du Grand Katanga et du Grand Kasaï font face à une flambée des prix de la farine de maïs, Kinshasa se déploie en Zambie et en RSA pour étouffer une crise sociale dans un climat électoral déjà tendu.
« Nous ambitionnons de produire un million de tonnes d'ammoniac vert d'ici 2027 » (Karim Saoud, OCP Group)
La Tribune Afrique : Quelle place occupe l'hydrogène vert dans la stratégie globale d'OCP Group qui est l'un des leaders mondiaux de la production d'engrais ? Karim Saoud : Notre objectif repose sur la décarbonation de toute notre chaîne de valeur, jusqu'aux Land Users, c'est-à-dire jusqu'aux fermiers. L'un des leviers essentiels pour atteindre cet objectif repose sur l'hydrogène vert (l'ammoniac nécessaire à la fabrication d'engrais étant un dérivé azoté de l'hydrogène, ndlr). L'agriculture face au changement climatique doit relever de nombreux défis au niveau des fertilisants. En chiffres, l'agriculture conventionnelle contribue à hauteur de 25 % aux émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde. Elle est également responsable de près de 90 % de la déforestation. Il faut donc urgemment porter un nouveau regard sur l'agriculture. Quels sont les objectifs d'OCP Group à court terme en matière de production d'hydrogène vert ? Nous ambitionnons de produire un million de tonnes d'ammoniac vert à l'horizon 2027 et 3,2 millions de tonnes d'ici 2032. Nous avons annoncé un investissement vert de 13 milliards de dollars sur les quatre prochaines années, destiné à la production de l'hydrogène vert et d'ammoniac (...) L'ammoniac vert représente l'une des solutions d'avenir pour une agriculture durable. Nous voulons apporter une solution de « customisation » du fertilisant. Nos engrais sont produits sur mesure pour s'adapter aux besoins spécifiques des différents types de sols, et pour aider les agriculteurs à suivre les principes des « 4R » de gestion des nutriments : le bon engrais, dans la bonne quantité, au bon moment et au bon endroit. La séquestration du carbone dans le sol peut également être monétisée par les fermiers, dans le cadre de l'objectif mondial « Zéro carbone ». À terme, l'hydrogène vert sera-t-il uniquement destiné aux fertilisants ou se déclinera-t-il sous d'autres formes comme les carburants, par exemple ? L'ammoniac est un très bon vecteur de l'hydrogène. À l'origine, il nous intéressait, car c'est un intrant de fertilisants, mais avec l'expertise que nous sommes en train d'acquérir, nous n'excluons pas d'autres options. Notre ambition doit être supportée par la recherche et le développement et c'est précisément dans ce cadre que nous travaillons avec l'Université Polytechnique Mohammed VI. L'électrolyse existe depuis un siècle, mais pour séparer l'hydrogène et l'oxygène, il faut beaucoup d'énergie et cela coûtait très cher, jusque récemment. Désormais, la baisse des coûts ouvre de nouvelles perspectives. Il reste néanmoins la question de l'intermittence de cette énergie. Or, des réponses comme le stockage d'hydrogène peuvent résoudre cette problématique. Nous travaillons donc avec l'UM6P sur le stockage, les batteries ou encore la manipulation de l'hydrogène... Nous comptons beaucoup sur le mix énergétique. Au niveau de l'éolien, l'effet d'échelle va provoquer une baisse sensible des prix. Parallèlement, nous travaillons sur les panneaux photovoltaïques pour améliorer leurs rendements et réduire leurs coûts. La production annoncée d'un million de tonnes d'ammoniaque vert dans les provinces du Sud d'ici 2027 sera-t-elle destinée au seul marché marocain ou sera-t-elle également orientée vers l'international ? Une partie sera dérisquée et destinée aux besoins du groupe OCP, l'autre partie sera orientée vers l'extérieur. Le groupe OCP importe 2 millions de tonnes d'ammoniac par an. Nous pourrions donc utiliser l'intégralité de ce million de tonnes d'ammoniac pour nos propres besoins. Cela étant, dans le cadre de cette première phase de développement, nous voulons en faire profiter aux autres acteurs pour générer une impulsion. Quels sont les projets relatifs à l'hydrogène vert en cours de développement au Maroc ? Nous avons signé un partenariat avec les Néerlandais pour un projet-pilote préindustriel de production de quatre tonnes par jour d'ammoniac vert, équipé d'une capacité d'électrolyse de 4 MW, dont 2 MW PEM et 2 MW Alcalin. Cette plateforme technologique de recherche appelée « H2A » est située au coeur du site industriel de Jorf Lasfar, sur une superficie initiale de 5 hectares. Progressivement, de nouveaux modules viendront s'ajouter pour produire du méthanol. Les équipements sont en cours d'installation. Par ailleurs, nous travaillons sur un deuxième projet pilote de 10 MW avec la compagnie Shell qui structure aussi sa stratégie de décarbonation. Quel rôle peut jouer le Maroc et en particulier le groupe OCP en matière de décarbonation sur le continent africain ? Les terres arables sont de plus en plus rares à l'échelle mondiale et l'Afrique dispose de près de 60 % des terres disponibles. D'aucuns prétendent que l'Afrique sauvera le monde de la famine, mais elle ne pourra le faire qu'à condition d'augmenter ses rendements (...) Nous avons d'ores et déjà développé plusieurs partenariats avec des pays africains et nous réfléchissons aux possibilités de production de l'hydrogène vert avec l'Éthiopie. Certains pays comme la Tunisie, l'Égypte ou encore l'Afrique du Sud, avancent sur la question. Cependant, nous voulons avant tout maîtriser le processus au niveau national avant d'exporter notre savoir-faire sur le continent.
'No one saw this level of devastation coming': climate crisis worsens in Somalia
Torrential rain, coming on top of the country's worst drought in four decades, has forced 250,000 people to leave their homesJamal Ali Abdi has seen flooding in Beledweyne before but never on the scale witnessed earlier this month when the Shabelle River burst its banks, causing devastation to the central Somali town and displacing almost the entire population.As water gushed through the streets, Ali's home was soon surrounded by murky brown flood water. Continue reading...
Deep Tech: Amini lève deux millions de dollars pour résoudre la pénurie de données environnementales en Afrique
Amini, une deep tech dont l'objectif est de combler le manque de données grâce à l'IA et à la technologie satellitaire, vient de réussir une levée de deux millions de dollars en pre seed. Ce tour de table est mené par Pale Blue Dot, un fonds suédois VC spécialisé dans le financement de jeunes startups climatiques et suivi par Superorganism, RaliCap, W3i, Emurgo Kepple Ventures et plusieurs Business Angels. De la data intelligente pour prévenir l'impact des aléas climatiques En moins de six mois, la startup kényane a mis au point une plateforme d'agrégation et d'analyse de données capable de collecter, unifier et traiter des données satellitaires, météorologiques et autres à l'échelle du mètre carré. La plateforme offre un accès précieux aux données environnementales, notamment la sécheresse, les inondations, la santé du sol et des cultures. Ces données peuvent être traitées pour prévoir les rendements des cultures pour des millions de petits agriculteurs en quelques secondes, ainsi que pour mesurer l'impact des catastrophes naturelles dans la région. « Si Amini atteint son plein potentiel et résout ce problème de manque de données, nous préparons l'Afrique à une transformation et à un développement considérables au cours de la prochaine décennie. Le chemin est encore long, mais les premiers succès des clients et l'intérêt des entreprises mondiales, des gouvernements et des organisations internationales nous montrent que nous sommes sur la bonne voie », se félicite Kate Kallot, CEO et fondatrice d'Amini. De l'assurance agricole à la surveillante du « dernier mille » Amini a été conçue pour « répondre à la pénurie de données en Afrique, faciliter l'investissement en capital, promouvoir la résilience climatique et accélérer les opportunités de développement économique dans la région ». La startup a trouvé ses premiers clients dans le secteur de l'assurance agricole, en utilisant les données granulaires, vérifiables et exploitables de la plateforme pour renforcer la résilience des agriculteurs grâce à une couverture d'assurance agricole paramétrique. En se concentrant sur l'agriculture régénérative, cette collaboration vise à soutenir à la fois les agriculteurs africains et les chaînes alimentaires mondiales. Amini « connaît désormais une expansion rapide dans la surveillance de la chaîne d'approvisionnement, en particulier dans le "dernier mille" autrement dit, les premières étapes de la chaîne d'approvisionnement mondiale ». Cette expansion revêt une importance considérable pour les entreprises multinationales qui cherchent à mesurer précisément leur empreinte carbone et à rendre compte de leur impact environnemental. Un besoin également souligné par les régulations mondiales à venir, telles que les règles de divulgation climatique de la SEC et le Green Deal européen. Ces dernières obligent les entreprises importatrices de produits tels que le café, le cacao, le bois et l'huile de palme à connaître leur chaîne d'approvisionnement et son impact sur la déforestation et la dégradation jusqu'aux moindres détails de la dernière mile. Kate Kallot, fondatrice et PDG d'Amini, ambitionne déjà de développer les activités de la startup en France, pays dont elle est originaire. Avec plus de dix ans dans la conduite de l'innovation à l'échelle mondiale en matière d'IA et d'apprentissage automatique au sein d'entreprises tech renommées (Intel, Arm et NVIDIA), Kate Kallot a notamment piloté des initiatives d'IA à impact social au profit du continent africain, telles que l'United AI Alliance, qui vise à réduire la fracture informatique en matière d'IA et à renforcer les capacités de données dans les marchés émergents.
En RDC, les torrents de boue asphyxient l'est du pays
Plus de 400 personnes sont mortes dans des glissements de terrain jeudi 4 mai dans le territoire de Kalehe, l'un des greniers congolais situés sur la rive occidentale du lac Kivu.
ECA trains national experts in energy modelling tools
Language English Windhoek, Namibia, 16 May 2023 (ECA) - The Economic Commission for Africa (ECA) in collaboration with the University of Namibia has trained 71 national experts on energy modeling tools to build efficient energy systems as Africa intensifies its transition to low-carbon and climate-resilient development. Co-convened by the ECA and the Climate Compatible Growth (CCG), the Energy Modelling Platform for Africa (EMP-A) is a training programme designed to create optimized investments for the energy transition in Africa and to meet its growing demand for low-carbon development.Share this:facebooktwitteremailprint
Au Sénégal, la renaissance du falé, un coton écolo traditionnel
Artisanat séculaire, la fabrique de ce fil fin et résistant, non lavé et non blanchi, était en déclin, victime de l'exode rural. Sous l'impulsion de la Sénégalaise Fatim Soumaré, un collectif de fileuses issues de cinq villages du pays a relancé la production. En s'appuyant sur un atelier de tissage et une marque de design, Falé.
« Chocolaté », de Samy Manga : les gagnants et les perdants de la culture de l'or vert au Cameroun
LE LIVRE DE LA SEMAINE. Entremêlant récit d'enfance, poésie et enquête documentée, l'artiste et militant écologiste camerounais fait feu de tout bois pour dénoncer les ravages de la culture du cacao en Afrique de l'Ouest.
« A la hausse, le sucre navigue à contre-courant des autres matières premières agricoles »
A New York, la livre de sucre brut se négocie à près de 26 cents, à Londres, la tonne de sucre blanc est à plus de 700 dollars. Des niveaux de prix qui n'avaient pas été atteints depuis une douzaine d'années, explique Laurence Girard, journaliste économique au « Monde ».
Dans les villages de RDC ravagés par des glissements de terrain : « Nous sommes foutus, abandonnés, sans aucune assistance »
Une semaine après des inondations dévastatrices, le nombre de victimes est officiellement de 400, mais les disparus restent très nombreux. Le déboisement est en cause dans cette catastrophe.
Au Mali, vivre au rythme des coupures d'électricité
La société d'Etat Energie du Mali ne parvient pas à satisfaire la demande qui croît de 10 % par an, la faute notamment à des centrales thermiques antédiluviennes.
EVTech se lance à l'assaut de la mobilité électrique en Côte d'Ivoire
La Tribune Afrique : De quelle façon votre parcours vous a-t-il respectivement conduits à vous lancer dans le projet EVTech ? Florent Thomas, co-fondateur d'EVTech : Je suis arrivé en Côte d'Ivoire en 2007. J'ai créé une startup dans le secteur de la sécurité informatique qui a été la première entreprise agréée dans la zone franche technologique de Grand Bassam, le VITIB. C'est là que j'ai rencontré Denis Motte. Pour les besoins internes à ma première société, j'ai prospecté dans le domaine des véhicules électriques et il n'y avait alors aucune proposition dans ce secteur en Côte d'Ivoire, que ce soit au niveau des véhicules comme des infrastructures. C'est ainsi qu'est née l'idée de démarrer ce projet. Nous avons été rejoints par la 3ème co-fondatrice d'EVTech, Esther Dagri qui est aujourd'hui DGA, en charge de l'administration (...) J'ai importé le 1er véhicule électrique du pays, une Tesla modèle S en avril 2021. Aujourd'hui, nous sommes au début de l'aventure. Il y a une dizaine de véhicules électriques dans le pays. Depuis 18 mois, j'utilise cette voiture électrique au quotidien à Abidjan, démontrant qu'il n'y a pas de frein à développer le marché de la mobilité électrique. L'idée n'est pas de devenir concessionnaire, mais de créer des solutions pour déployer des infrastructures de recharge, c'est-à-dire des bornes électriques. Denis Motte, co-fondateur d'EVTech : EV Tech est le stéréotype de la maxime « Tout problème est une opportunité en Afrique ». Personnellement, je suis arrivé en 2008 en Côte d'Ivoire pour monter une entreprise, Dip Systèmes Afrique, qui s'est imposée comme une référence en matière d'archivage électronique et que j'ai revendue l'année dernière. J'étais moi-même dans la zone franche VITIB où j'ai rencontré Florent. Nous avions pour objectif de concevoir nos propres bornes de recharge, reposant sur de l'électronique embarquée adaptée à l'Afrique. EVTech a été lancé sur fonds propres avec 300.000 d'euros. De quelle façon rechargiez-vous votre véhicule Tesla sans les infrastructures existantes ? Florent Thomas : A l'origine, j'utilisais des modèles de bornes produites à l'étranger. Puis, nous avons développé nos propres modèles qui me permettent aujourd'hui de recharger le véhicule à domicile avec l'un de nos prototypes. La Tesla dispose de 350 km d'autonomie or, la majorité des déplacements en Côte d'Ivoire sont inférieurs à cette distance, en raison du réseau routier national. Au-delà de la production de ces bornes, le pilier d'EV TECH, repose sur notre application NEO, qui est une cartographie des points de recharge, informant l'utilisateur de la disponibilité des bornes et de leur localisation. Nous sommes en phase de finalisation des tests. L'application sera disponible d'ici quelques semaines. Cette application dispose d'un portefeuille électronique intégré en francs CFA, que l'on peut recharger via tous les opérateurs de mobile money. Pour le moment nous avons développé une dizaine de points de charge. Nous avons déjà réalisé des tests grandeur nature, sur le terrain. Pour ce faire, nous avons signé des partenariats, notamment avec Auto24. Notre objectif est de déployer 500 points de charge d'ici la fin 2023. Comment réagit le marché ivoirien face à l'arrivée de véhicules électriques ? Denis Motte : Tout l'écosystème est en train de se mettre en place, grâce à la création d'une association nationale, l'APEME (Agence pour la promotion de l'écosystème de la mobilité électrique en Côte d'Ivoire) créée l'année dernière. Nous travaillons activement sur la législation et sur les incitations fiscales. Ce secteur suscite un vif intérêt chez les concessionnaires automobiles. Les ministères du Transport et du Développement durable, mais aussi les acteurs de la formation sont très attentifs à la structuration de ce nouvel écosystème. En un an, nous avons réuni une cinquantaine d'acteurs majeurs autour de la mobilité électrique en Côte d'Ivoire dont des groupes comme TotalEnergies, EDF-CI ou encore la Compagnie nationale d'électricité (CIE)... De quelle façon avez-vous conçu ces bornes de chargement électrique ? Florent Thomas : Après avoir étudié les solutions existantes sur le marché, nous les avons adaptées au contexte local. Nous nous sommes rapprochés de sites de production de cartes électroniques et nous avons modifié des éléments sur les produits traditionnels au regard des contraintes fortes telles que la qualité du réseau électrique ou de l'hygrométrie, par exemple. Denis Motte : Actuellement, nos composants viennent de Chine et seront assemblés localement prochainement. Nous sommes en train de lever des fonds, 6 millions d'euros, pour construire une usine 4.0 vers Grand Bassam, d'ici la fin de l'année. Nous voulons créer de la valeur ajoutée localement en formant des personnels capables d'assurer la maintenance de nos équipements. Sur la partie formation et certification des techniciens et des mécaniciens VE, nous travaillons notamment avec l'école supérieure africaine des TIC (ESATIC) à Abidjan. Nous discutons aussi avec une startup française pour développer des formations de mécaniciens multimarques. La production d'EVTech sera-t-elle destinée au seul marché ivoirien ? Florent Thomas : Nous nourrissons des projets de développement régional, notamment au Sénégal, au Togo et au Bénin. Ce sont des marchés plus petits que celui de la Côte d'Ivoire, mais ils ont pris une certaine avance en matière de réglementation et d'incitation fiscale sur l'importation des véhicules électriques. Quelles sont les économies escomptées pour l'utilisateur ivoirien en termes de consommation d'énergie ? Denis Motte : Mi-mars, nous avons réalisé une grande traversée avec des stations de recharges éphémères, appelée « Éco-tourisme », avec 4 véhicules électriques, du nord au sud, de Boundiali à Abidjan en passant par Korhogo, Katiola, Bouaké, Yamoussoukro, Tiassalé, pour récolter de la data, observer le comportement des véhicules, mesurer leurs consommations et tester nos bornes en conditions réelles. Sur les 700 kilomètres du parcours, nous avons rechargé les véhicules pour un coût de 12 euros, contre une moyenne de 90EUR pour un véhicule thermique traditionnel. Nous avons mené une campagne de sensibilisation auprès des populations et des autorités locales qui ont bien reçu cette initiative. Quels sont les différents modèles de bornes que vous développez ? Florent Thomas : Nous proposons 3 gammes différentes. Nous disposons de modèles Wallbox destinés aux particuliers, au prix de 450 000 à 600 000 francs CFA (de 674 euros à 900 euros environ) en fonction de la puissance disponible, d'une durée de vie d'environ 5 ans. Nous avons développé des partenariats avec des assureurs comme Balloon (une assurance africaine 100% digitale). Le second modèle est ouvert au public en extérieur, avec 2 points de charge. Le troisième modèle est une borne de charge rapide en courant continu, qui dispose d'une option hybride solaire, que l'on pourra retrouver dans les stations-service. Nous nous sommes fixé l'objectif d'implanter des bornes tous les 150 km au maximum. De quelle façon les autorités ivoiriennes accueillent-elles votre initiative ? Denis Motte : Pour le moment, nous travaillons via l'APEME sur la réglementation pour développer des mesures incitatives. Dans plusieurs pays africains, il existe déjà des incitations en matière l'électromobilité comme en Tunisie, au Rwanda, au Togo ou au Bénin, par exemple. Il existe aussi des solutions d'électromobilité au Maroc depuis peu. En Afrique subsaharienne, nous sommes parmi les pionniers. A terme, notre solution réduira les coûts du transport pour les populations et générera de l'emploi. Le groupe Stellantis (constructeur automobile franco-italo-américain et fournisseur de solutions de mobilité innovantes, ndlr) était à Abidjan il y a quelques jours, pour évaluer toutes les possibilités de micro-mobilité. Leur véhicule AMI-Citroën consomme 10 fois moins qu'une mobylette et quinze fois moins que les tricycles qui sont très répandus en Côte d'Ivoire. Parallèlement à l'application NEO et aux bornes de chargement électriques : réfléchissez-vous à d'autres offres en matière de mobilité électrique ? Florent Thomas : Nous développons un projet d'armoire de charge électrique pour les motos reposant sur le « battery swapping ». Nous sommes sur une phase pilote, avec des armoires de rechargement solaire, reliées à l'application NEO (...) EVTech fournit également ses solutions à la start-up ivoirienne Auto24 (startup du groupe Stellantis spécialiste de la vente et du rachat de véhicules d'occasion) (...) Plusieurs commandes de véhicules électriques devraient prochainement arriver en Côte d'Ivoire. Enfin, nous n'excluons pas de faire entrer de nouveaux actionnaires dans EVTech, car nous faisons face à des demandes importantes d'entreprises ou de collectivités.
« L'Afrique ne doit pas être seulement un pourvoyeur de matières premières » (Azali Assoumani, président des Comores et président en exercice de l'UA)
La Tribune Afrique : L'Union européenne (UE) est le premier partenaire commercial de l'Afrique. Quels seront les grands axes de la relation euro-africaine que vous souhaitez conduire sous votre présidence de l'Union africaine (UA) ? Azali Assoumani : Sous ma présidence, le monde est témoin de bouleversements majeurs qui mettent en cause les équilibres anciens. Mes priorités seront la paix, la sécurité et la stabilité du continent. La relation Europe-Afrique doit être renforcée, mais dans une même direction. Pour les Européens, il existe une obsession sur les migrations et les problématiques démographiques. De notre côté, les enjeux reposent avant tout sur la souveraineté alimentaire, la paix, la sécurité, l'économie et sur les enjeux liés au changement climatique, en particulier dans les pays insulaires touchés de plein fouet par la montée des eaux. Quelles sont les priorités de l'UA dans l'élaboration des nouveaux accords de partenariats économiques (APE) entre l'Europe et l'Afrique ? Notre priorité est de mener à terme le projet de la ZLECAf, d'accroître notre propre production pour renforcer les échanges interafricains. Il nous faut augmenter nos productions et garantir un rapport économique équilibré avec l'UE. L'Afrique ne doit pas être seulement un pourvoyeur de matières premières. L'Europe doit nous accompagner dans notre industrialisation et dans notre diversification économique. La crise entre la France et les Comores a été ravivée suite à l'opération Wambushu qui vise à expulser de Mayotte les étrangers en situation irrégulière et à détruire les bidonvilles. Où en sont les négociations ? Il faut désamorcer la crise en cours, car nous tenons à maintenir de bonnes relations entre la France et les Comores. J'ai proposé au président Macron que les ministres de l'Intérieur, de la Défense ainsi que les porte-paroles de nos gouvernements respectifs se rencontrent pour régler ce différend. Un soutien financier de Paris pour gérer la crise migratoire est-il à l'ordre du jour ? A chaque fois qu'un problème relatif à Mayotte se produit, on nous soupçonne de le régler avec de l'argent. Surtout pas ! Depuis 1978, nous entretenons de très bonnes relations avec Paris, mais à chaque fois qu'un problème relatif à Mayotte se produit, on nous soupçonne de le régler avec de l'argent. En 2019, lorsque le président Macron m'avait reçu, il avait déclaré en conférence de presse que Mayotte était française. Ce à quoi j'avais répondu qu'elle était comorienne. Pourtant, il nous faut passer outre ce différend si nous voulons maintenir de bonnes relations (...) Le visa Balladur a bloqué la libre circulation des personnes dans l'archipel et provoqué des morts qui cherchent à rejoindre Mayotte sur des kwassa kwassa depuis Anjouan. Je n'ai pas les moyens d'empêcher seul ces migrations inter-îles. Mayotte aurait pu nous aider à le faire en luttant contre les réseaux de trafiquants. La question des visas en Europe, et notamment en France, reste un point d'achoppement qui crispe les relations entre les deux continents. Comment allez-vous porter le débat au niveau de l'UA ? Je comprends qu'on ne peut pas distribuer des visas à tout va, mais comment expliquer que mon agent de sécurité et mon chef de communication se soient vus refuser leur demande de visa ? Trop, c'est trop ! Cette forme de chantage ne fonctionne pas avec moi (...) Au niveau du continent, la question migratoire est centrale. Il faut régler la question en Libye en s'attaquant aux réseaux de passeurs et travailler sur les racines des migrations, en accélérant le développement dans nos pays. L'UA a rejeté les mesures d'externalisation des frontières des pays de l'UE vers l'Afrique, via la mise en place de « hotspot » ou d'accords de retour et de réadmission, qualifiant ces initiatives de « xénophobes et de totalement inacceptables ». Le processus est en cours. Quelles sont les alternatives proposées par l'UA ? Les rapports des experts des Nations unies sur les flux migratoires montrent que 80 % des Africains se déplacent sur le continent. Une infime partie arrive en Europe. On ne peut donc pas en faire une obsession... Nous pensons qu'il faut traiter les Africains avec respect et dignité et nous serions ravis que l'Europe nous accompagne à fixer les jeunes sur le continent, à travers des programmes ambitieux sur la formation professionnelle, l'employabilité et la création d'emplois dans les secteurs porteurs (...) Je ne comprends pas comment un pays africain peut accepter des migrants venus d'autres continents. Comment un Mexicain ou un Syrien pourrait-il s'intégrer aux Comores ? Je m'interroge. Les Comores ont condamné l'invasion russe en Ukraine. Cette position est loin d'être majoritaire en Afrique. Quelle a été la teneur de votre récent échange avec le président Zelensky ? Le président Zelensky m'a appelé et m'a parlé d'un grand sommet mondial pour la paix. En tant que président de l'UA, j'ai accepté le principe. Le monde entier est impacté par cette guerre, y compris l'Afrique qui voit son inflation s'envoler. Il nous faut entrer dans les grands débats du monde et maintenir le dialogue. Parallèlement, j'ai reçu l'ambassadeur de Russie aux Comores. D'ailleurs, je participerai au Sommet Russie-Afrique, en juillet prochain. Où en sont les discussions sur le retour à l'ordre constitutionnel en Guinée, au Mali et au Burkina Faso ? L'Afrique doit rester fidèle à ses valeurs et à ses principes relatifs à la déclaration de juillet 1999 à Alger, qui condamne l'accès au pouvoir par des coups d'État. Je compte faire prochainement une tournée en Afrique de l'Ouest pour m'entretenir avec nos frères et pour trouver, ensemble, les voies et moyens pour un retour à l'ordre constitutionnel (...) Il n'existe pas une approche unique pour tous les pays. Je préconise les négociations afin d'éviter les situations de blocage. Tous nos différends ont toujours été réglés par le dialogue. Selon vous, le retrait de la force Barkhane du Sahel annonce-t-il un recentrage panafricain du règlement de la lutte anti-djihadiste dans lequel l'UA jouerait un rôle plus décisif ? Je déplore le retrait de la force Barkhane qui a joué un rôle majeur dans la région. Je déplore le retrait de la force Barkhane qui a joué un rôle majeur dans la région. Maintenant, la France a pris sa décision et nous devons la respecter. Il est évident que le vide laissé par la France doit être occupé d'abord par la CEDAO et bien sûr par l'UA, selon le principe de subsidiarité. Nous savons qu'il faut occuper le terrain et surtout repenser l'approche de la lutte contre le terrorisme. Ce n'est pas la lutte armée qui obtient les meilleurs résultats, sinon l'Amérique ne se serait pas retirée de l'Afghanistan de cette façon... Nous devons structurer une approche résiliente (...) Je vais me rendre prochainement au Sahel et en Guinée. Mais pour l'instant, je suis en discussion avec les généraux qui s'affrontent au Soudan. L'Arabie Saoudite et les États-Unis sont actuellement engagés dans un processus de résolution de la crise. Quel rôle joue l'UA dans ce dossier ? Je soutiens personnellement l'initiative de Jeddah des États-Unis et de L'Arabie Saoudite. L'Union africaine est entièrement mobilisée sur ce dossier. Nous devons trouver une issue pour sortir de cette situation et instaurer rapidement des corridors humanitaires. Le retrait de Barkhane présage-t-il de l'implication renforcée d'autres acteurs comme les Rwandais ou les Russes sur le plan opérationnel et les Américains sur le plan financier (les États-Unis ont annoncé en avril une aide de 100 millions de dollars sur dix ans pour aider la Côte d'Ivoire, le Togo et le Bénin à lutter contre le terrorisme) ? Je me réjouis que l'armée rwandaise s'implique au Mozambique, en Centrafrique et bientôt en Afrique de l'Ouest. Nous sommes disposés à évaluer chaque proposition de partenariat, conformément à la primauté de nos intérêts et au respect de nos valeurs. Cela ne signifie pas que nous allons accepter n'importe quel partenariat. Nous travaillons aussi à faire monter en puissance les forces régionales comme la CEDAO ou les pays de l'EASF. Ces approches régionales de mutualisation stabiliseront la situation. Les combats entre l'armée et les rebelles du M23 dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) continuent, malgré les médiations et les ultimatums de l'UA et des chefs d'État de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC). Quelle stratégie comptez-vous adopter pendant votre présidence pour trouver une sortie de crise ? J'ai déjà envoyé mon ministre de la Défense en Angola pour rencontrer le Médiateur, mon frère le Président angolais. Nous avons convenu de mettre en place une initiative qui regroupe le processus de Nairobi et celui de Luanda pour appliquer les différentes résolutions portant sur cette crise. J'ai rencontré Paul Kagamé à Londres récemment et je compte me rendre au Rwanda, en RDC et en Angola prochainement. Lors de sa présidence de l'UA, le président Macky Sall avait fait de la représentativité de l'Afrique au sein des organisations internationales une priorité. En décembre, lors du Sommet États-Unis-Afrique, Joe Biden plaidait pour un siège permanent de l'UA au Conseil de sécurité des Nations unies et au G20. Comment évolue la question ? C'est une question urgente pour les Africains. Avec la montée en puissance des BRICS, une telle représentativité contribuerait à un rééquilibrage des rapports de force, car garder une grande partie des pays du Sud en dehors des centres de pouvoir n'est pas dans l'intérêt du développement, ni de la paix. Cette représentativité est une question de justice et d'équité. Je remercie d'ailleurs le président Biden et tous ceux qui soutiennent les réformes du Conseil de sécurité des Nations unies et la demande d'adhésion de l'UA au G20. À l'heure où le poids économique des BRICS est devenu supérieur à celui des pays du G7 (soit 31,5 % du PIB mondial contre 30,7 % pour le G7), dans quelle mesure les Etats de l'UA peuvent-ils se satisfaire d'un seul siège au Conseil de sécurité des Nations unies et au G20 ? Nous plaidons pour une plus grande représentativité de l'Afrique au sein des instances internationales Nous plaidons pour une plus grande représentativité de l'Afrique au sein des instances internationales. Cette injustice morale et historique doit être réparée. Néanmoins, nous acceptons cette avancée. Un siège, c'est quand même mieux qu'aucun siège. En voulant trop gagner, on risque de tout perdre... Responsable de 4 % des émissions de gaz à effets de serre, l'Afrique est pourtant très impactée par le changement climatique. Quels sont les ressorts dont dispose l'UA pour que les pays industrialisés respectent leurs engagements financiers en matière d'aide à la transition des pays du Sud ? Les Occidentaux n'ont pas toujours respecté leurs engagements dans ce débat sur les mesures de lutte contre la pollution. Les Occidentaux n'ont pas toujours respecté leurs engagements dans ce débat sur les mesures de lutte contre la pollution. J'ai eu un entretien avec le chancelier allemand jeudi dernier (entretien réalisé le 8 mai, ndlr) à Addis Abeba et nous avons convenu de travailler ensemble sur une initiative forte pour la prochaine COP pour le climat aux Émirats arabes unis. Votre nomination à la présidence de l'UA a été saluée comme un évènement « historique » pour l'archipel des Comores. Que peut-elle apporter aux Comoriens ? Ma présidence est une chance pour notre pays, mais aussi pour les États insulaires. Cela montre que l'Union africaine donne les mêmes chances aux grands États comme aux plus petits. Je vais organiser de nombreuses conférences aux Comores, dans le cadre de cette présidence. Nous allons également faire en sorte que le quota des Comoriens devant occuper des postes au sein de l'UA puisse être atteint pendant cette présidence. Pour conclure, à la veille de l'organisation du Forum Europe-Afrique organisé par la Tribune, quel message souhaiteriez-vous faire passer à la cité phocéenne ? Nous ouvrirons prochainement un Consulat à Marseille. Marseille est une ville très chère dans le coeur des Comoriens. De nombreux Comoriens y sont établis depuis des années. Nous ouvrirons prochainement un Consulat à Marseille.
« Nous continuons à retrouver des corps ensevelis dans la boue » : dans l'est de la RDC, le bilan des inondations s'alourdit
Plus de 400 personnes sont mortes après des pluies diluviennes dans des villages du territoire de Kalehe dans la province du Sud-Kivu.
Le groupe suisse Barry Callebaut repousse les échéances du « chocolat durable »
L'entreprise a révisé les objectifs de son ambitieux programme « Forever Chocolate », lancé en 2016. Elle s'était notamment engagée à éradiquer le travail des enfants et à être neutre en émission carbone à l'horizon 2025, ce qui ne sera pas le cas.
Dans l'est de la RDC, près de 400 morts après des pluies torrentielles
Deux rivières de la région du Sud-Kivu ont débordé de leur lit, emportant tout sur leur passage : 4 300 personnes sont encore portées disparues.
En Tunisie, les réserves d'eau douce s'amenuisent entraînant des rationnements
La trentaine de barrages du pays connaît un faible niveau de remplissage, provoquant l'instauration d'un système généralisé de quotas et de coupures d'eau.
Coton, soja, engrais... Le Togo parie sur l'agriculture pour assurer son essor
Malgré les aléas climatiques et conjoncturels, le pays poursuit la restructuration du secteur agricole. Et même si les défis restent nombreux, le paysage a déjà changé.
Inondations dans l'est de la RDC : « On dirait la fin du monde »
Des pluies diluviennes ont tout emporté sur leur passage : familles, habitations, écoles, centres de santé. Les secours sont débordés.
Achieving food security will require revamping our production and consumption patterns
Language English Tunis, May 5, 2023 - In partnership with the UN Resident Coordinator's Office in Tunisia and the ECA Office in North Africa, the UN-Habitat Office in Tunisia held a dissemination workshop on the project "Uncovering the effects of the Russo-Ukrainian war: How to anticipate and prepare for the repercussions of the Russo-Ukrainian war on food security in Tunisia?" on Thursday 4 May 2023, at the Movenpick Hotel in Tunis.Share this:facebooktwitteremailprint
En RDC, le bilan des pluies diluviennes s'élève désormais à près de quatre cents victimes
Plusieurs villages de République démocratique du Congo ont été submergés quand des rivières sont sorties de leur lit sous l'effet de fortes pluies.
L'efficacité énergétique africaine sera urbaine ou ne sera pas
Dans le secteur résidentiel, le logement neuf est appelé à répondre à de nouvelles exigences valables également pour la rénovation du parc existant. Il est question de penser des constructions énergétiquement performantes et faiblement émissives en carbone. Elles devront fatalement être conçues suivant des principes d'architecture tropicale pour limiter la demande énergétique en période d'intense chaleur et réduire l'usage de la climatisation. Cet enjeu fort incompressible requiert la démocratisation des pratiques qui conviennent, à l'instar du bioclimatisme. En effet, la conception des bâtiments est au défi, aujourd'hui, de prendre en compte le bilan énergétique, limiter les déperditions, favoriser les apports naturels et améliorer l'intégration du bâtiment dans son environnement. L'usage des matériaux locaux, abordables et performants devra être pensé au même titre que les technologies (énergies renouvelables et équipements performants) qui devront accompagner le développement d'une dynamique du bâtiment à énergie positive. Les bâtiments tertiaires ont, pour ce qui les concerne, à repenser la question du confort, sous l'angle des formes et des orientations pour maîtriser les consommations énergétiques en association avec des programmes de suivi et de garantie de la qualité. Ces programmes pourront à leur tour favoriser l'implémentation de diverses solutions pour réduire les consommations domestiques en orientant des actions ciblées à destination des usagers, sur base des résultats observés. L'exigence est donc celle de la conciliation obligée du besoin de réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre avec celui de l'adaptation de la charge énergétique aux revenus des ménages, dans une perspective de justice sociale. Comme pour un temps long et un temps court, l'urgence écologique et l'urgence sociale désormais indissociables, exigent des moyens qui devront être mobilisés pour ne léser personne et donner aux politiques énergétiques à venir une dimension tout à fait inclusive. Cela étant, il faut réaliser le passage du bâtiment aux secteurs d'activité connexes. Au-delà du bâtiment, les transports, l'industrie et l'agriculture Si l'urbanisme, l'aménagement des territoires, et les transports doivent se réinventer, il ne fait aucun doute que cela passe par l'intégration de processus de gestion durable de l'énergie. En effet, si le secteur des transports (qui représente 26% de la demande mondiale d'énergie primaire) est connu pour poser de nombreux problèmes aux plans de la pollution atmosphérique, de l'occupation d'espaces, des nuisances sonores et de la sécurité ; c'est aussi un secteur en plein développement et qui connaît une expansion fulgurante sur le continent. Il s'en déduit naturellement que l'optimisation des circuits à l'échelle d'un territoire, en lien avec la prospective urbaine doit équilibrer les besoins compte tenu des impératifs d'adaptation. Quant au secteur industriel, moteur de l'économie, il continuera inévitablement de produire les biens indispensables aux besoins évolutifs de la société. Il s'agit donc d'un véritable gage de génération de gains énergétiques, attendu que le développement industriel prend de l'ampleur à l'heure de l'émergence. Il y a donc lieu de compenser l'augmentation en cours des volumes de production avec des mesures d'amélioration de l'intensité énergétique pour stabiliser les consommations. L'intégration des notions de sobriété et d'efficacité et l'utilisation des énergies renouvelables sont nécessaires pour avancer vers une réduction progressive des niveaux de consommation énergétique du monde industriel africain, bien qu'il soit aujourd'hui peu émissif. Cela s'établit aisément dans une perspective d'anticipation, sachant d'une part les prévisions démographiques du continent et d'autre part, la tendance quasi naturelle et en amélioration constante de l'industrialisation de tous les secteurs. Ainsi, au même titre que le secteur industriel, celui de l'agriculture est un des prioritaires, en termes de transition énergétique, car l'agriculture participe à la consommation d'énergie et à une émission de gaz à effet de serre (gaz carbonique, méthane, protoxyde d'azote, etc.) d'autant plus accentués qu'on prend en compte les activités industrielles (agroalimentaire) en développement. La maîtrise de la demande, l'efficacité des dispositifs, l'optimisation des chaînes de production, l'intensification des procédés de recyclage, notamment des déchets, et la recherche perpétuelle d'un état de souveraineté alimentaire permettront de réduire les consommations du secteur. La réduction des besoins et distances de transport des produits agricoles reste essentielle dans ce schéma. Un impératif à entériner Il va de soi que l'amélioration des processus représente un préalable à toute résolution allant dans le sens de l'énergie positive. En conséquence, l'intégration et l'optimisation des schémas de réutilisation et/ou de recyclage (plastiques, cartons, métaux) dans les processus industriels est de mise pour atteindre les objectifs escomptés. Au final, il reste crucial de garantir un équilibre, voire un avantage de la « balance environnementale » entre les importations et les exportations des produits qui entrent dans la chaîne de valeur des secteurs industriels pour garantir une réduction des impacts environnementaux du milieu et promouvoir au maximum des solutions vertes et endogènes, génératrices de valeur ajoutée et d'emplois. Sachant que les villes absorbent l'essentiel des populations africaines et consomment la plus grande partie de l'énergie produite, il urge de garder à l'esprit que l'urbanisation en forte croissance entraînera une demande constamment évolutive, d'où la nécessité d'accorder une priorité à l'efficacité énergétique des villes, de repenser les transports, le secteur du bâtiment, l'industrie, l'agriculture et les autres secteurs dynamiques des économies africaines. Car l'efficacité énergétique africaine sera urbaine ou ne sera pas. (*) Beaugrain Doumongue est ingénieur du bâtiment, docteur en génie civil et physicien du bâtiment. Il se définit davantage comme un « socioingénieur » du fait de son engagement au profit du développement des bâtiments et villes durables en Afrique. Président de Construire pour demain, association de promotion des bâtiments et villes durables en Afrique, il est aussi cofondateur de Starksolutions, cabinet de conseil en intelligence territoriale.
Au Maroc, les cultivateurs du Rif toujours « dans le brouillard » deux ans après la loi sur le cannabis
Les producteurs de « kif » sont incités à abandonner le marché illégal pour vendre leur récolte à des fins médicales et industrielles, mais peu osent franchir le pas.
Rwanda : des inondations causent la mort de plus de 130 personnes
Des pluies torrentielles se sont abattues sur le Rwanda mardi 2 mai, provoquant des glissements de terrains et la destruction de plusieurs maisons.
'Peace of mind at last': the Bangladeshi villagers digging their way out of the floods
'Plinth' settlements built on raised ground above the country's flooding rivers are providing permanent homes and emergency refugesHamida Khatun is sick of moving. The 60-year has been displaced about 20 times during her life, always as a result of climate disasters. "They seem to follow me wherever I go," she says. But in 2019, the floods were the worst. "I thought at some point it would stop but it just kept rising and rising," says Khatun. She saved herself from drowning by grabbing hold of a fallen banana tree that was floating past, and used it as a raft to get to safety.Born in Tangail, central Bangladesh, Khatun moved from one makeshift home to another along the coastal belt before reaching Chilmari, a sub-district in the north, on the west bank of the Brahmaputra; one of the world's largest rivers. Continue reading...
Lutte antiterroriste, développement agricole... L'industrie spatiale, une opportunité pour l'Afrique
La Côte d'Ivoire, qui vient d'abriter la conférence internationale « NewSpace Africa », a annoncé la création d'une agence spatiale et le lancement d'un premier nanosatellite d'ici à 2024.
Matières premières : « L'or sort de l'ordinaire par rapport aux autres commodités »
Alors que les cours du blé, du colza ou du pétrole sont orientés à la baisse, celui du précieux métal jaune semble monté sur ressort, preuve qu'il demeure une valeur refuge. Mi-avril, l'once dépassait la barre des 2 000 dollars, rappelle Laurence Girard, journaliste au « Monde ».
Au Sénégal, le lac Rose vire au vert
Célèbre attraction touristique située à quelques kilomètres de Dakar, le lac Retba a perdu son emblématique couleur. Et c'est désormais tout son écosystème, confronté à la montée des eaux, qui se voit menacé. Reportage.
Le concombre marocain indésirable en Europe ?
Au Maroc, coup de massue sur la filière d'exportation du concombre : les autorités portugaises viennent d'en détruire une cargaison, en raison de résidus excessifs de pesticides, dépassant les nouvelles normes fixées par l'Union européenne.
Lancement d'un réseau de recherche international pour accompagner le mégaprojet de Grande muraille verte
Le réseau de recherche international (IRN), Recherche, expertise scientifique et savoirs pour la gestion durable des terres et des territoires de la Grande muraille verte ( RESET GMV) a été officiellement lancé les 25 et 26 avril à Djibouti. Organisé conjointement par l'Instiut de recherche pour le développement (IRD-France) et le Centre d'études et de recherche de Djibouti (CERD) avec leurs partenaires scientifiques, l'évènement a réuni pendant deux jours plus de 150 acteurs clés de la mise en oeuvre de la Grande muraille verte (GMV). Coordonné par l'IRD, ce réseau interdisciplinaire de laboratoires français et étrangers a vocation " à offrir un cadre de mobilisation pour la gestion durable des terres et des territoires dans la zone de la GMV. L'IRN RESET GMV s'inscrit pleinement dans les objectifs de développement durable (ODD) de l'Agenda 2063 de l'Union africaine et de l'Accord de Paris ", expliquent les organisateurs dans un communiqué publié à l'issue des travaux de ce meeting scientifique. Le réseau vise également à favoriser les échanges multi-acteurs afin de développer la mobilisation de la communauté scientifique pour faire émerger des projets interdisciplinaires. " Il nous faut travailler ensemble et apporter notre connaissance scientifique, favoriser les échanges entre chercheurs et garantir un enrichissement mutuel. Djibouti s'engage pleinement pour assurer un véritable partenariat. Il faut donner de la visibilité à notre action et ne pas rester inactifs ", a indiqué Nabil Mohamed Ahmed, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche de Djibouti. 150 chercheurs et 17 universités du Sud du Nord et du Sud Le réseau RESET GMV regroupe plus de 150 chercheurs, 17 universités et centres de formation et de recherche du Sud et du Nord intégrant 22 équipes de recherche du Sud, 15 unités de recherche du Nord et 4 laboratoires mixtes internationaux de l'IRD. Il s'articule autour de quatre grands domaines de recherche : les sciences agronomiques, les sciences de la Terre et de l'univers, les sciences de l'environnement et des sociétés et les sciences des données. Valérie Verdier, présidente-directrice générale de l'IRD, a rappelé l'importance de " mettre en réseau l'ensemble des partenaires qui travaillent en recherche et développement autour de la Grande muraille verte pour avancer vers des solutions durables au service des populations locales ". Atteindre les objectifs de la GMV L'IRN RESET GMV a pour objectif principal de structurer, renforcer et rendre visible une communauté de recherche interdisciplinaire, active et engagée avec les différentes coalitions nationales et régionales pour agir de façon coordonnée à l'atteinte des objectifs de la GMV. En outre, les scientifiques entendent fonctionner en synergie avec la réalité des situations locales. " Le but de ce réseau est d'accompagner le programme de la Grande muraille verte dans la mise en oeuvre de la gestion des terres, dont l'objectif est notamment de réhabiliter 100 millions d'hectares de terres, de créer 10 millions d'emplois et de séquestrer 250 millions de tonnes de CO2 ", a précisé Oumarou Malam Issa, directeur de recherche à l'IRD, spécialisé en sciences du sol. Le réseau entend par ailleurs soutenir les initiatives de recherche intégrées et interdisciplinaires, ainsi que les actions de coopération scientifique Sud-Nord et Sud-Sud, le renforcement des capacités, l'échange et le partage de données, la formation et la diffusion des connaissances pour une coordination et une mise en oeuvre efficace des activités et des politiques de la GMV. " De nombreux pays expriment leur souhait d'adhérer à l'initiative de la Grande muraille verte. Les problématiques soulevées sont réelles et concernent presque l'intégralité du continent africain ", a expliqué Thiam Sakhoudia, chef de service Recherche et Développement de l'Agence panafricaine de la Grande muraille verte (APGMV). Préserver les milieux naturels et soutenir les populations rurales en zone sahélo-saharienne Initiative de reboisement d'un cordon de 7 000 km de long et 15 km de large, de l'Atlantique à l'océan Indien lancée par les présidents sénégalais et nigérian en 2007 et adoptée par l'Union africaine, la Grande muraille verte est aujourd'hui pilotée par l'Agence panafricaine de la Grande muraille verte. Initialement pensée comme un projet de reforestation visant à enrayer la dégradation des sols et des ressources hydriques, cette initiative pionnière, investie par une vingtaine de pays du continent, a pris une dimension plurielle. Les zones arides de la Grande muraille verte abritent plus de 2 milliards de personnes, dont la majorité vit sous le seuil de pauvreté. Ces zones jouent un rôle important dans le système de production agricole et la biodiversité terrestre avec 44 % des terres cultivées, 50 % des terres pastorales et 46 % du carbone global stocké. Dans ce contexte, l'objectif principal de la Grande muraille verte est de contenir les effets du changement climatique et de lutter contre la dégradation des terres et la pauvreté en zone sahélo-saharienne. Le lancement de ce réseau revêt ainsi une importance toute particulière, comme le rappelle Jalludin Mohamed, directeur général du Centre d'études et de recherche de Djibouti (CERD) : " Nous sommes aujourd'hui réunis à Djibouti pour répondre aux nombreuses difficultés que les populations vivent sur leur territoire. À l'issue de ces deux jours de séminaire, un véritable cahier des charges sera mis en place pour réaliser les objectifs fixés. Nous devons nous donner les moyens de réussir ".
Dans l'ouest de la Libye, déforestation, sécheresse et urbanisation « ont tout détruit »
Le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 a affaibli les organismes étatiques de réglementation et relégué au second plan la protection de l'environnement.
Fighting giants: eco-activist Vandana Shiva on her battle against GM multinationals
The formidable Indian environmentalist discusses her 50-year struggle to protect seeds and farmers from the 'poison cartel' of corporate agricultureYou don't have to look very far to find the essence of life, says Vandana Shiva. But in a society caught up in a blur of technological advances, bio-hacks and attempts to improve ourselves and the natural world, she fears we are hellbent on destroying it."Everything comes from the seed, but we have forgotten that the seed isn't a machine," says Shiva. "We think we can engineer life, we can change the carefully organised DNA of a living organism, and there will be no wider impact. But this is a dangerous illusion." Continue reading...
Au Sénégal, quand le thiéboudiène ou le yassa font chauffer la gazinière
A partir d'épluchures, de légumes et fruits avariés ou de restes de repas, un méthaniseur produit du biogaz pour la cuisine. Plus de 2 300 ont déjà été installés dans le pays.
Curd instinct: ancient Nepali food reborn as dog chews in US
Exporting churpi, herders' smoked yak cheese, has transformed lives in remote Himalayan villagesOn a cold, wet August morning in the windswept high pastures of the Nepalese Himalayas, a stream of herders bring fresh milk to a makeshift tent at an altitude of 4,200 metres. The bells of grazing yaks and chauris (a cross between male yaks and female cattle) echo across the silent valleys as men work under a tarpaulin measuring, boiling and separating milk into curds and whey.The curds are strained in cloth bags and pressed under weights to remove as much whey as possible before being sent to the village below to be made into churpi (or chhurpi), a dried snack that has found an unlikely new lease of life, transforming pastoralists' lives in Nepal in the process. Continue reading...
En Afrique du Sud, le déploiement des éoliennes inquiète les réserves de vie sauvage privées
Déjà confrontées aux assauts des braconniers, les réserves privées de la province du Cap oriental font face à un autre problème : l'essor des projets de champs éoliens, qui s'étalent sur une centaine de kilomètres carrés et risquent de nuire à l'écotourisme.
Au Ghana, pas de transition énergétique sans le secteur privé
Au-delà de ses partenaires habituels, Accra devra assurer des conditions favorables à l'investissement privé pour mener à bien son ambitieux plan de décarbonation.
La confrontation entre industriels et distributeurs repousse le ralentissement de l'inflation alimentaire après l'été
Soutenu par la grande distribution, le gouvernement fait pression sur les industriels pour renégocier les tarifs à la baisse, après le repli des matières premières. Comme cela avait été le cas, dans l'autre sens, en 2022, après le déclenchement de la guerre en Ukraine, qui avait provoqué une flambée des coûts de production.
Cacao, café, caoutchouc... Les efforts de l'UE vont-ils suffire à enrayer la déforestation ?
Le Parlement européen a adopté ce 19 avril une réglementation ambitieuse pour interdire l'importation de produits ayant contribué à la déforestation. Quel en sera l'impact dans les pays africains ? Cette mesure peut-elle vraiment freiner la déforestation ? Décryptage en infographies.
Gold standard: Peru miners phase out mercury in bid to clean up industry
The hope is that ecological certification will bring higher prices and squeeze out criminal gangs running illegal operationsThe mixture of gold, sand and dirt is laid out on top of the table. Faustino Orosco adds water and at the flick of a switch the table begins to shake. Orosco is using a new technique to extract gold in Madre de Dios, Peru's goldmining centre, in an attempt to clean up the industry.The shaking table separates the precious metal without the need for mercury, traditionally used to separate gold, which should reduce the health and environmental risks associated with mining. Continue reading...
BAD : le financement de la croissance verte par le secteur privé au coeur des assemblées 2023
« Mobiliser le financement du secteur privé pour le climat et la croissance verte en Afrique », tel est le thème retenu cette année pour les assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) qui se tiendront du 22 au 26 mai à Charm el-Cheikh en Egypte. Pour la BAD qui a réuni la presse ce jeudi 20 avril, il s'agira surtout de mettre l'accent sur une « alternative efficace » au financement public. Si Accra l'an dernier, la Banque avait abordé la problématique climatique et la transition verte en Afrique de manière générale, l'institution financière multilatérale panafricaine fait le choix cette fois de se focaliser sur le potentiel du financement émanant du secteur privé, à un moment où l'argent public peine être conséquemment disponible. En effet en proie -comme toutes les régions du monde- aux crises succinctes et aux changements géopolitiques qui prévalent depuis trois ans -d'abord la Covid-19, puis l'invasion russe en Ukraine-, le continent africain fait face à manque criard de ressources financières. Sur le seul volet climatique, les besoins sont évalués à plus de 125 milliards de dollars par an. Alors que le continent est étranger aux causes de ces dérèglements climatiques (représentant seulement 4% des émissions mondiales de carbone) et qu'il a besoin de s'industrialiser, les pays développés s'étaient engagés à lui verser 100 millions de dollars par an. Cependant, l'Afrique n'en perçoit que 18 milliards. Mais alors que l'agenda de développement du continent suit son cours et que sa population continue de s'accroitre, l'Afrique est en quelque sorte contrainte de se développer de la manière la plus durable possible. « Il est important pour nous à la BAD que le continent réussisse à relever les défis qui s'imposent à lui dans le contexte actuel et que nous arrivions à placer l'adaptation climatique au coeur des stratégies économies de tous les pays de notre continent », a déclaré le professeur Vincent Nmehielle, secrétaire général de la BAD. Lire aussiAkinwumi Adesina : « Notre avenir en Afrique ne doit pas dépendre de la géopolitique mondiale » La BAD entend par ailleurs amplifier son appel à la mobilisation du secteur privé mondial pour le financement du climat et de la croissance verte en Afrique en rappelant le caractère exogène des facteurs déclencheurs des récents changements, un peu comme l'expliquait le président Akinwumi Adesina dans un entretien avec La Tribune Afrique en novembre dernier : « la sécheresse n'envoie pas un email pour dire : '' Je viens ''. L'inondation n'envoie un Whatsapp pour dire : ''je viens''. Ce sont des chocs qui nous surprennent et nous en subissons les conséquences ». D'après lui, la mobilisation des financements doit se faire à tous les niveaux, pour éviter que le continent soit à la merci des évolutions mondiales. « Il faut absolument que le continent africain devienne plus indépendant, parce que les situations géopolitiques changent, mais notre avenir ne doit pas dépendre de la géopolitique mondiale », estimait alors le président de la BAD. Ces assemblées annuelles de Charm el-Cheikh seront également l'occasion pour le Conseil des gouverneurs de la Banque de siéger et de statuer sur les priorités immédiates de cette institution basée à Abidjan et dont le capital est fourni par les 54 pays africains et 26 pays non-régionaux dont la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, le Japon, l'Inde ou encore le Canada.
En Inde, l'industrie du diamant, mise à terre par la guerre en Ukraine, cherche à s'adapter
Les sanctions occidentales imposées à Moscou ont créé une pénurie de pierres et détruit des emplois. Si les minéraux bruts russes continuent d'arriver au compte-gouttes, le pays est tenté de se tourner vers les diamants de laboratoire.
Crise de la vanille à Madagascar, où des centaines de tonnes de gousses invendues s'accumulent
A sept mois de la présidentielle, le chef de l'Etat Andry Rajoelina a admis l'échec de sa politique de fixation des prix. Un compromis doit être discuté avec les importateurs le 24 avril.
'A precision approach to activism': distance runners join fight against Africa's air pollution
Citizen scientists in Lagos, Cape Town and Accra are gathering air-quality data on runs to help curb a key cause of early deathWhen Waziri Abubakar ran the Lagos Marathon this year, he was determined to beat his personal best of 4hr 13min. But he also had another aim: to measure air quality along the route. With 50,000 people running, it was the perfect opportunity for Abubakar to raise awareness of Cityzens for Clean Air, a campaign he had joined seven months earlier.Wearing sensors and using a smartphone app, Abubakar measured the most harmful pollutant: the fine particles in the air known as PM2.5, less than 2.5 microns wide.. In 2019, Nigeria's annual average PM2.5 figure was 14 times greater than the World Health Organization's recommended levels. Continue reading...
Maroc, Algérie, Tunisie... Qui remportera la course de l'hydrogène vert ?
Engagés dans des partenariats stratégiques, Rabat, Alger et Tunis se ruent vers l'hydrogène vert. Si les intentions sont diverses, le déploiement des projets de production demeure une priorité.
Supporting African States to design and implement sustainable and resilient development plans to crisis
Language English Since 3 April 2023, more than 100 participants from 25 African countries (Benin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroon, Cape Verde, Chad, Côte d'Ivoire, Democratic Republic of Congo, Eritrea, Ethiopia, Gambia, Ghana, Kenya, Malawi, Mali, Niger, Nigeria, Rwanda, Senegal, South Africa, Togo, Tunisia, Uganda and Zambia) have been following the course on "New Approaches to Sustainable Development Planning".Share this:facebooktwitteremailprint
Tourisme : la destination Sénégal reprend des couleurs
Balnéaire, business, écologie... Le pays de la Teranga veut concrétiser son potentiel touristique et vise les 3 millions de visiteurs par an d'ici à 2035, soit 1,2 million de plus que prévu cette année.
Face à une inflation historique, le modèle agricole du Maroc en question
Malgré un ambitieux Plan Maroc vert qui a permis l'autosuffisance dans certaines filières, Rabat a dû suspendre l'exportation de produits pour alimenter le marché local.
Nigeria, Maroc, Rwanda... L'Afrique à l'aube de la révolution des monnaies numériques
Quinze pays africains préparent, développent ou déploient des e-monnaies. Sous le regard vigilant des banques, des opérateurs télécoms et de la fintech.
Le géant marocain OCP engrange 100 millions de dollars pour verdir ses activités
Le leader mondial des phosphates vient de décrocher un important prêt de la Société financière internationale (IFC) pour la construction de quatre centrales solaires.
Où va Africa Global Recycling, pionnier du recyclage au Togo ?
Nouveaux partenariats, réorganisation de la chaîne de collecte, déménagement, relance des productions... Après trois années éprouvantes liées à la pandémie de Covid et un conflit avec ses investisseurs, Edem d'Almeida, le pionnier togolais de la gestion et de la valorisation des déchets, remet son entreprise en selle.
Au Niger, la mine d'uranium géante exploitée par Orano pour les centrales nucléaires françaises sous la menace du terrorisme et de la pollution
L'ex-Areva exploite un vaste gisement du précieux minerai, dans une région sous haute vigilance, car soumise au terrorisme et au sentiment antifrançais qui s'accroît partout au Sahel.
Angola: Deutsche Bank finance la future plus grande usine de broyage de soja et de tournesol en Afrique
Deutsche Bank vient de finaliser une facilité de prêt de 57 millions d'euros sur dix ans pour soutenir la production alimentaire locale en République d'Angola. Garanti par l'agence italienne de crédit à l'exportation SACE et Banco de Desenvolvimento de Angola (BDA), le prêt financera un contrat d'exportation entre Andreotti Impianti Spa (Italie) et la société locale Carrinho Empreendimentos (Angola) pour la fourniture « clé en main » d'une usine de broyage de soja et de tournesol entièrement automatisée. " Ce site de production renforce la transition économique locale, encore dépendante de la production de matières premières, vers la création d'une activité de transformation alimentaire à plus forte valeur ajoutée. Cela permettra ainsi à l'activité économique locale de monter dans la chaîne de valeur et de réduire les importations alimentaires ", explique Werner Schmidt, responsable mondial de la Division Structured Trade & Export Finance de Deutsche Bank. 300 emplois directs Située à Lobito, l'usine sera la plus grande du genre en Afrique, avec une capacité de traitement pouvant atteindre 4 000 tonnes de soja ou 2 400 tonnes de graines de tournesol par jour. La construction de l'usine de broyage de soja et de tournesol prendra environ deux ans et devrait créer approximativement 300 emplois directs et des milliers d'emplois indirects liés aux plantations de soja et de tournesol. Cette transaction est le premier accord de prêt individuel (ILA) finalisé dans le contexte de l'accord-cadre de crédit à l'exportation (FA) signé en mai 2019 entre Deutsche Bank, BDA et le ministère angolais des Finances pour financer des projets d'investissement privés dans le pays. La ligne de crédit, mise en place par l'équipe Structured Trade & Export Finance (STEF) de la banque pour le gouvernement angolais, vise à financer l'agriculture, l'agro-industrie, la pêche et d'autres industries, dans le but de garantir une plus grande offre de biens, de services et d'emplois, créant ainsi de nouvelles opportunités pour la population. Pour Alberto Andreotti, directeur général d'Andreotti Impianti qui exportera la technologie et les machines italiennes sur un marché extrêmement concurrentiel, ce financement export innovant, arrangé par Deutsche Bank et garanti par SACE, contribuera à soutenir le développement économique en Angola. Un secteur peu développé Le secteur agricole, abandonné pendant la guerre civile, représente désormais un secteur de développement stratégique pour la diversification industrielle du pays et la réduction de la pauvreté. En 2021, seulement 5,9 millions d'hectares sur les 35 millions de terres arables avaient été cultivées, alors que plus de la moitié des pauvres habitent en zones rurales et dépendent presque exclusivement de l'agriculture pour leur subsistance. Si le pays dispose du second plus important réseau hydrique du continent africain, la production agricole nationale reste encore inférieure à la demande et l'Angola importe plus de la moitié de ses besoins alimentaires.
Sonatrach : après la découverte de six nouveaux gisements, l'Algérie se rêve en partenaire énergétique clé pour l'Europe
Après une année 2022 record, la compagnie nationale annonce avoir déjà découvert six gisements au cours du premier trimestre de 2023. Dans un contexte de baisse globale de la production, la manne pétro-gazière ne tarit pas et place l'Algérie en position de force sur le marché international des hydrocarbures.
Climate emergency is the biggest health crisis of our time. Bigger than Covid | Pascal Soriot
As toll on public health and global economy rises, radical action is needed on greenhouse gas emissionsThe latest Intergovernmental Panel on Climate Change report is a grim, yet unsurprising, reminder of the catastrophic effect global heating is having on our planet. The message from leading climate scientists is clear: action is needed now. Not tomorrow, not next year, not by the end of the decade.Even drastic carbon reduction today that limits temperature increases to the 1.5C agreed in Paris will alter the world we live in for ever. The IPCC concludes that every fraction of a degree more will edge us towards tipping points that will leave deep scars on our planet. Continue reading...
'Everywhere is broken': how land grabs in Cambodia are demolishing lives
The government has a 'masterplan' for the coastal province of Preah Sihanouk, with tourist meccas built on land given to elite families while the poor and powerless face the bulldozersPhotographs by Cindy Liu for The GuardianSitting on the veranda of a stilted house, a group of Cambodian fishers drink tea and sort crabs into buckets as they discuss when they might have to leave their homes. In 2020, Boeng Thom Angkep, a finger-shaped lake tucked below the forested hills of Ream national park on Cambodia's south-western coast, was granted to an elite family to develop.After nearly two decades of peaceful existence, hundreds of lakeshore residents now face eviction. Weekly the authorities cross the rickety footbridges that link the stilt houses to the shore to take photos and warn that demolition could start at any time. Continue reading...
En Afrique, l'appétit grandissant du secteur privé pour les crédits-carbone
Conscientes de la demande colossale des multinationales occidentales, les entreprises liées au climat sont attirées par cette source croissante de financement. Pour certaines, c'est une rente vitale.
« Si l'Union européenne s'inquiète aujourd'hui de sa dépendance en matières premières, c'est assurément à raison »
Le chercheur Sacha Courtial et l'économiste Adrien Lehman détaillent, dans une tribune au « Monde », la stratégie volontariste que l'Union européenne entend mener concernant 51 minerais essentiels quant à la production d'éoliennes, de panneaux solaires et de batteries électriques.
Le Cameroun, du potentiel agricole à la puissance industrielle
Entre la difficile conjoncture internationale, la transition amorcée vers le développement durable et l'évolution du commerce intracontinental dans le cadre de la Zlecaf, le Cameroun doit engager une transformation structurelle de son économie et s'efforcer de (re)devenir le grenier de la sous-région.
Pillés par des bateaux étrangers, les poissons africains deviennent trop chers pour les Sénégalais
Réduites en huiles ou en farines animales pour l'Europe et l'Asie, des milliers de tonnes de poissons ouest-africains disparaissent des marchés locaux et des assiettes des plus pauvres. Enquête.
L'Afrique, grande perdante de l'accord sur les céréales ?
L'initiative sur les exportations de céréales d'Ukraine et de Russie est prolongée jusqu'en mai. L'occasion de faire le point sur les bénéfices qu'a pu en tirer le continent.
La Chine, grande exception dans le déclin mondial du charbon
En 2022, l'empire du Milieu a représenté plus de la moitié des nouvelles capacités de production dans le monde.
À Dakar, le casse-tête de la régulation des loyers
Depuis le 1er mars, une commission nationale est chargée de faire respecter le décret encadrant la baisse des loyers. Reste à savoir si elle en a la capacité, dans ce domaine aux allures de Far West.
'I speak for the animals': the Ugandan judge who strikes fear into poachers
Having tried more than 1,000 wildlife crime cases, Gladys Kamasanyu is changing attitudes to animal rights and the 'cruel' trade in rhino horns, pangolins and ivoryWhen Gladys Kamasanyu was asked to become head of a new wildlife court in Uganda in 2017, she felt conflicted. Although the chief magistrate had participated in discussions that led to the court's creation the first in Africa dedicated to wildlife crime part of her wanted to stay with the human cases she had always adjudicated on rather than swap the familiar for the risk of the unknown.Kamasanyu has tried more than 1,000 wildlife cases, convicting more than 600 traffickers, including a man sentenced to life in prison last year for possession of ivory. She has presided over cases involving pangolins, the most trafficked mammal in the world, and ruled on cases involving rhino horns, elephant ivory and hippopotamuses' teeth. Continue reading...
ECA and Afreximbank sign Framework Agreement to establish Special Economic Zones for the production of Battery Electric Vehicles in DRC and Zambia
Language English Kinshasa, DRC, 27 March 2023 The United Nations Economic Commission for Africa (ECA) participated in a signing ceremony ratifying a Framework Agreement for the establishment of Special Economic Zones (SEZ) for the production of Battery and Electric Vehicles (BEV) in the Democratic Republic of Congo (DRC) and the Republic of Zambia.Share this:facebooktwitteremailprint
Au Sénégal, l'État met fin à la pénurie de sucre
En autorisant l'importation de 20 000 tonnes de sucre, l'exécutif a apaisé les tensions sur le marché national, en plein ramadan. Il ne règle pas pour autant le différend entre les importateurs et le producteur local, la Compagnie sucrière sénégalaise.
A dazzling display of 1.5m tulips but only after a backbreaking year for Indian labourers
Visitors to Asia's largest tulip garden in Srinagar, Kashmir, do not see the toil by low-paid workers that lies behind the spectacleAn explosion of colour and long queues of traffic marked the opening of Asia's largest tulip garden in Srinagar, Kashmir.Over the next month, thousands of people are expected to visit the 30-hectare (74-acre) garden on the shores of the picturesque Dal lake to see more than 60 varieties of blooms during the annual festival, which opened yesterday. Continue reading...
L'Algérie, l'Irak et les pays du Golfe s'accordent sur une importante réduction de leur production de pétrole
Cette coupe, qui commencera en mai et perdurera jusqu'à la fin de l'année, signifie au total une baisse de la production d'environ 1 million de barils par jour.
'We can't take their homes': how the 'Nest Man of India' is saving sparrows
As the birds' habitats dwindle, Rakesh Khatri is on a mission to build nests and teach others how to do the sameAt the optimistically named Happy School, in a neighbourhood of Old Delhi, a gaggle of entranced children watch intently as they are shown how to weave together materials to make a sparrow's nest.Rakesh Khatri demonstrates how to use jute, coconut fibre, cotton, threads and a skeletal wooden frame to ensure the nest is durable. The children are then guided through building their own. Continue reading...
Les prix du pétrole bondissent à la suite de l'annonce d'importantes coupes de production
Plusieurs grands pays exportateurs ont dévoilé une baisse totale de la production d'environ un million de barils par jour à partir du mois de mai jusqu'à la fin de l'année. Les premiers échanges en Asie, lundi matin, affichaient près de 6 % de hausse des prix.
Avec la Banque mondiale, le Togo sécurise 34 000 tonnes d'engrais aux producteurs
En visite officielle à Lomé, le président de la Banque mondiale David Malpass a remis vendredi 31 mars aux autorités togolaises 34 000 tonnes d'engrais au profit de 100 000 producteurs agricoles.
Regulatory reforms will help attract private sector investment in Africa's energy market
Language English Addis Ababa, 31 March 2023 (ECA) - A timely regulatory overhaul of Africa's fledgling electricity sector will attract private sector investment and ensure energy security on the continent, stakeholders meeting at an electricity dialogue, have agreed.Share this:facebooktwitteremailprint
Le Maroc carbure-t-il désormais au diesel russe ?
Les importations marocaines de gasoil russe auraient explosé depuis le début de 2023, d'après le Wall Street Journal. Le point sur un sujet brûlant.
Afrique-France: ALFA, le nouvel outil de diplomatie économique pour la coopération agricole, passe à la vitesse supérieure
Initiée le 6 octobre 2021 en marge du Sommet Afrique-France, la coalition d'entreprises et d'institutions françaises, ALFA, vient de franchir une nouvelle étape en se constituant officiellement lors d'une assemblée générale de ses membres fondateurs le 24 mars 2023, au Conseil économique, social et environnemental à Paris. Karim Aït Talb, directeur général délégué de Geocoton, a été élu président de l'association. Le Conseil sera constitué de 24 administrateurs, dont 3 vice-présidents : Peter Bentata, vice-Président de la Compagnie Fruitière ; François Burgaud et Étienne Giros, président du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN). L'association ALFA se veut être " un écosystème agile, car il coopère avec les expertises privées et publics ; une équipe pouvant répondre de manière intelligente aux besoins du marché africain, car les acteurs sont au plus près du terrain ; une passerelle dynamique entre la France et l'Afrique et entre le privé et le public, grâce aux projets portés par ses membres ", rapportait jeudi un communiqué du groupe/ "Je suis très heureux de cette montée en puissance qui concrétise 24 mois de travail collectif au service du rayonnement du savoir-faire agricole français en Afrique », dévoile le nouveau président d'ALFA, Karim Ait Taleb. « Au cours des 18 derniers mois, ALFA en tant que coalition a d'ores et déjà formulé des recommandations notamment en termes de structuration de chaînes de valeur ;de développement des infrastructures en milieu rural ;de professionnalisation des acteurs à travers la formation professionnelle ;de promotion d'instruments de financement dédiés aux entreprises privées, grandes et petites, du secteur agricole ", détaille-il. Agriculture et élevage, un axe majeur du nouveau partenariat Afrique-France Par ailleurs, la coalition a noué des relations de travail étroites avec des interlocuteurs à la présidence de la République, au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, au ministère de l'Économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, au ministère de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire, à l'Assemblée nationale pour parler grandes cultures, semences, engrais, vaches, lait, nouvelles technologies etc. Dans le contexte de la guerre en Ukraine, qui a une nouvelle fois révélé les faiblesses structurelles de l'agriculture en Afrique, ALFA a notamment contribué à positionner l'agriculture et l'élevage comme un axe majeur du nouveau partenariat Afrique-France ; structuré un écosystème crédible invité pour le lancement de l'initiative française puis européenne FARM ;coorganisé des séquences 100% « agro » lors des déplacements du président Emmanuel Macron au Cameroun en juillet 2022 et en Angola en mars 2023 ; posé en urgence le sujet du financement du secteur privé agricole en Afrique. " Les destins de l'Europe et de l'Afrique sont intimement liés. Sans développement de l'agro/élevage, en Afrique, nous courrons ensemble à une catastrophe certaine. A notre échelle, nous pouvons agir, il y a urgence ", a ainsi déclaré Jean Marc Gravellini, co-initiateur d'ALFA. " Émeutes de la faim, insécurité, changement climatique, ALFA est convaincue que les secteurs privés africains et français peuvent apporter des solutions adaptées aux conditions pédoclimatiques du continent ", projette l'association dans son communiqué. Autre cheval de bataille de l'association, le financement agricole. En ce sens, ALFA milite notamment pour qu'une partie des fonds des bailleurs soit fléchée dans un nouvel outil dédié, pouvant financer les projets agro du secteur privé (de toutes tailles) favorisant un climat de stabilité et de paix, en Afrique.
En Côte d'Ivoire, Patrick Achi recrute deux spécialistes du cacao à la primature
Passés respectivement par Cargill et Armajaro, Jean-Marie Delon et Moustapha Konaté rejoignent l'ex-journaliste de Bloomberg Leanne De Bassompierre, devenue consultante pour le Premier ministre, afin de constituer un groupe d'experts.
Avec son hub minier, le Sénégal veut se rendre incontournable
Pan prioritaire du Plan Sénégal Émergent, l'activité minière doit devenir l'un des moteurs de l'économie nationale. Le gouvernement, qui ambitionne de faire du pays le centre névralgique de l'industrie en Afrique de l'Ouest, se donne de vastes moyens et a lancé mi-février une mission d'évaluation ciblée du secteur.
OCP, le géant marocain des engrais, confirme une année de tous les records
Porté par une performance opérationnelle sans précédent, le groupe piloté par Mostafa Terrab a surfé sur l'envolée des prix de ses produits pour enregistrer des résultats financiers « exceptionnels ».
ECA and RES4Africa Foundation identify key steps to advance Africa's electricity sector reform agenda, in a dedicated Public-Private Dialogue
Language English The event highlighted the importance of public-private cooperation for shaping an effective reform agenda and scaling up infrastructure investments to drive transformational change in the African energy sector.Share this:facebooktwitteremailprint
Au Sénégal, les orpailleurs à la conquête de l'Est
Sur le site de Bantakokouta, ils viennent du Mali, de Guinée, du Burkina Faso avec l'espoir de pouvoir rentrer riches ou avec juste de quoi de quoi échapper à la misère.
From living water to toxic sludge: the Philippine island devastated by an oil spill a photo essay
The slick from sunken tanker Princess Empress has harmed livelihoods, caused health problems and done untold damage to marine life. Can Mindoro island recover?Words and photographs by Alecs OngcalIt is a beautiful sunny day on Mindoro island but a nauseating stench fills the air and black sludge covers the beaches and rockpools. The cause? A massive oil spill off the eastern coast of the island, from the tanker Princess Empress, carrying 800,000 litres of industrial fuel oil when it sank on 28 February.The resultant oil slick, stretching for 75 miles, threatens hundreds of fishing communities near Pola, as well as biodiversity in more than 20 marine protected areas.Vicente Madera Jr's livelihood from fishing is under threat from the oil spilled from the MT Princess Empress, which capsized in February Continue reading...
Quand l'Ouganda se tourne vers l'Algérie pour écouler son lait
Alors que le Kenya, principal importateur du lait ougandais, se remet à acheter après une interdiction de la précédente administration, Kampala diversifie ses clients, en signant notamment des accords commerciaux avec Alger.
Matières premières : « Avis de gros grain sur le blé »
Sur la place boursière Euronext, le cours de la tonne de blé est passé, lundi 20 mars, sous la barre des 250 euros, contre un plus haut historique de 438 euros. Si les investisseurs tablent sur un moindre appétit de l'économie, les greniers, eux, sont encore bien remplis, relève Laurence Girard, journaliste au « Monde ».
Somalis are dying because of a climate crisis they didn't cause. More aid isn't the answer | Abdirahman Abdishakur
Despite billions spent on the humanitarian response, Somalia faces another year of drought and hunger. We desperately need money, but it needs to be better spentIn Somalia, we are climate-vulnerable, yet we barely contribute to climate emissions. If we are to cope, we need justice in the form of financing.We've seen droughts, but never six consecutive failed rainy seasons. We've known displacement, but never 3 million internally displaced people. We were at the brink of famine in October last year, we narrowly averted it, and we're facing similar conditions today, with 8.3 million people needing urgent assistance. Continue reading...
Algérie, Maroc, Gabon, RDC... Gagnants et perdants du coup de froid sur les cours du pétrole
De ses maxima au début de la guerre en Ukraine, le prix du baril de pétrole est passé à 72 dollars (67 euros) aujourd'hui. Une tendance à la baisse qui tend à se poursuivre, avec des conséquences diverses pour les pays africains.
Le benchmarking des meilleures pratiques est le tremplin de l'urbanisme africain
Dire qu'il faut renforcer la participation des collectivités locales à l'aménagement urbain en Afrique serait un euphémisme. C'est en effet en cela que la concertation est importante, car le développement urbain est le fait d'une multitude d'acteurs publics et privés dont les regards participent à une organisation rationnelle et économe de la ville. Aussi bien en termes de planification que de mise en oeuvre, les Etats et collectivités territoriales doivent entendre l'appel de la société civile qui ne revendique plus simplement la participation aux décisions mais propose des solutions techniques et administratives, en leur tendant la main pour un partenariat. Trouver du sens Les différents Schémas directeurs d'aménagement urbain devraient être le pur résultat d'une mise en commun des objectifs et visions étatiques et communaux avec la participation des tiers (groupes d'intérêts). Ceci permettrait, au moins aux plans conceptuel et politique, une meilleure consécration de l'autonomie locale. L'enjeu crucial de ce sujet est d'opérationnaliser le plus largement possible, « la participation » des administrés à la réalisation des projets de leur ville. Depuis la définition des objectifs jusqu'à leur implémentation physique au sein de l'espace territorial local. C'est tout le rôle des agences d'urbanisme qui se développent de plus en plus sur le continent. Ce sont de véritables outils d'ingénierie qui accompagnent les politiques publiques nationales et locales, permettant aux autorités locales d'effectuer un travail de fond et dans la durée sur la planification, l'aménagement et l'orientation spatiales de leurs territoires. Existant sous des formes et attributions diverses, ces agences d'urbanismes (notamment celles du Mali et du Maroc) sont de véritables leviers de gouvernance urbaine, qu'il faut encourager au maximum dans les métropoles africaines. Dans la réalité, les collectivités locales africaines n'interviennent pas vraiment en matière d'urbanisme sous le signe de la décentralisation, car l'omniprésence juridique et technique de l'Etat menace la réalisation des politiques urbaines d'inefficacité. Il faut poser les bases solides des interventions en matière d'urbanisme pour éclairer des zones d'ombres et garantir le succès des opérations sur le terrain. C'est à cet effet que dans le cas de Kinshasa le professeur Corneille Kanene qui a dirigé pendant 16 ans l'agence locale de l'ONU Habitat disait : « Aucun projet urbanistique à Kinshasa ne peut se faire sans régler la question institutionnelle. Il y a actuellement un gouverneur pour cette ville-province et des bourgmestres qui gèrent les communes, mais personne entre les deux ». Au-delà du symbole, l'enjeu véritable reste la clarté du cadre, sous réserve de la disponibilité en lieu et place souhaités des compétences adéquates. Construire des passerelles Si l'urbanisme est sans conteste une affaire mixte, elle représente un challenge de cogestion entre les Etats et les collectivités africaines, dont le cadre a besoin d'être fixé et libellé sans ambages, pour définir les conditions d'une participation plus accrue des collectivités aux décisions, et de l'attribution de leurs compétences en la matière. Il est, à cet égard, important de noter que la ville de Ouagadougou, dispose d'une autonomie financière et administrative pour planifier le développement de la ville sous la tutelle (administrative) du ministère de l'administration territoriale et du ministère des finances du Faso. La ville, dans le cadre de l'intercommunalité, met en place un cadre de concertation avec les communes voisines pour appeler, de commun accord, le législateur à une révision des textes au profit d'une prise en charge locale des politiques publiques urbaines. C'est là un exemple frappant des possibles du renouveau urbanistique africain sous l'influence des collectivités. L'urbanisme est une matière aussi vitale qu'incontournable dans la perspective du développement durable des villes africaines. L'Etat et les collectivités locales doivent en faire un allié privilégié de l'action territoriale, pour déployer un cadre cohérent de mise en oeuvre sur du long terme de la ville de demain. Pour cela, il faut tabler sur la participation des acteurs concernés, dans le but de dégager les voies et moyens nécessaires à l'atteinte des objectifs fixés, pour le meilleur intérêt des parties prenantes. Un nouvel équilibre entre les pouvoirs nationaux et locaux est à construire. Qu'il n'existe aucun modèle idéal de développement urbain ne fait pas débat. Il n'y a uniquement que des sources d'inspiration. Dans ce domaine, les expériences et savoir-faire ne sont pas unidirectionnels. Le benchmarking des meilleures pratiques reste le tremplin de l'urbanisme africain. Mais son succès dépendra de son adaptation au réalités locales. (*) Ingénieur du bâtiment, docteur en génie civil et physicien du bâtiment. Il se définit davantage comme un « socioingénieur » du fait de son engagement au profit du développement des bâtiments et villes durables en Afrique. Président de Construire pour demain, association de promotion des bâtiments et villes durables en Afrique, il est aussi cofondateur de Starksolutions, cabinet de conseil en intelligence territoriale.
Financing climate resilience and a just transition in Africa
Language English Addis Ababa, 20 March 2023 (ECA) - Innovative and collaborative financing models are required to urgently finance climate action, particularly in Africa and emerging markets, concluded experts attending a round table on the socioeconomic implications of climate change and opportunities for leveraging green finance at the ministerial segment of the 55th Conference of African Ministers of Finance, Planning & Economic DevelopmentShare this:facebooktwitteremailprint
Drought caused 43,000 'excess deaths' in Somalia last year, half of them young children
New report uncovers tragic scale of climate-led crisis and warns of up to 34,000 more deaths so far this yearA new report released by the Somalian government suggests that far more children died in the country last year due to the ongoing drought than previously realised.The study estimates that there were 43,000 excess deaths in 2022 in Somalia due to the deepening drought compared with similar droughts in 2017 and 2018. Continue reading...
Pétrole : « Coup de pompe sur le brut »
L'onde de choc suscitée par la chute de la Silicon Valley Bank et les craintes sur le secteur bancaire pèsent sur le cours de l'or noir, observe dans sa chronique Laurence Girard, journaliste économique au « Monde ».
Cyclone Freddy : plus d'un demi-million de personnes touchées au Malawi
L'état de catastrophe a été déclaré dans le pays, la police et l'armée sont déployées. Le président Lazarus Chakwera en a appelé à l'aide internationale.
Au Sahel central, dix millions d'enfants ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence
L'Unicef estime que plus de 20 000 personnes vivant dans la zone frontalière entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, en proie à des conflits armés, atteindront un niveau d'insécurité alimentaire qualifié de « catastrophique » dans les prochains mois.
La plus grande mine d'or d'Afrique bientôt au Ghana
Les pourparlers ont commencé il y a plusieurs années, timides au départ, mais désormais accélérés. Les sud-africains Gold Fields et AngloGold Ashanti opérant respectivement dans les mines voisines de Tarkwa et Iduapriem à l'ouest du Ghana ont décidé de les fusionner au travers d'une joint-venture détenue à 66,7% par la première compagnie et à 33,3% par la seconde, annoncent les deux firmes dans un communiqué conjoint. Avec une production annuelle moyenne estimée à 900 000 tonnes, « la joint-venture proposée créerait la plus grande mine d'or d'Afrique et l'une des plus grandes du monde », indique les deux firmes, faisant probablement référence à la mine Kibali en RDC -souvent considérée comme la plus grande d'Afrique et qui a produit 750 000 onces d'or en 2022. Au Ghana, l'industrie aurifère est importante pour l'économie. Depuis 2018, le pays dispute avec l'Afrique du Sud la première place de producteur qu'il a retrouvé en 2022 avec 3,78 millions onces d'or, en hausse 33% en glissement annuel. Le métal jaune représente ici plus de 48% des exportations nationales et sont donc une importante source de devises. « Garantir une qualité de classe mondiale » Cette association sera une bonne affaire pour Gold Fields qui cherche depuis quelque temps à s'agrandir, surtout après l'échec de l'acquisition du canadien Yamana qui a conduit à la démission de son patron le 31 décembre dernier. « La joint-venture proposée est une opportunité passionnante de combiner des opérations minières qui font essentiellement partie du même gisement minéral et c'est quelque chose dont Gold Fields et AngloGold Ashanti ont discuté à plusieurs reprises au fil des ans. [...] Cela améliorera également considérablement la qualité globale de notre portefeuille », a déclaré Martin Preece, CEO par intérim de Gold Fields. « La capacité d'optimiser l'exploitation minière et l'utilisation d'infrastructures partagées dans l'ensemble de l'exploitation combinée, a-t-il poursuivi, se traduira par une flexibilité significative dans la planification de la mine, améliorant considérablement l'économie de la mine et garantissant une qualité et une échelle d'exploitation qui seront de classe mondiale ». Pour AngloGold Ashanti, il s'agira aussi d'améliorer chaque aspect du fonctionnement de cette mine géante en devenir, y compris la dimension RSE de ces entreprises. « En créant l'une des plus grandes exploitations aurifères à ciel ouvert au monde, dans une juridiction minière prééminente, nous créerons de la valeur à plus long terme non seulement pour AngloGold Ashanti et Gold Fields, mais pour les parties prenantes combinées de nos communautés d'accueil locales et pour tous du Ghana », a pour sa part déclaré Alberto Calderon, PDG d'AngloGold Ashanti. En proie récemment à une crise économique sans précédent, le Ghana essaie depuis l'année dernière de travailler sur des réformes de son secteur minier afin d'encourager les investisseurs présents sur son marché et en attirer d'autres. Dans cette démarche, le secteur minier est clé, en l'occurrence l'industrie aurifère. La joint-venture de des deux compagnies sud-africaines devraient légèrement modifier la configuration de l'exploitation de l'or, d'autant que les pourparlers doivent se poursuivre le régulateur et l'Etat qui détient une participation de 10% dans la mine Tarkwa, tandis que la mine Iduapriem appartient à 100% à AngloGold Ashanti.
Délestages, sabotages et cyanure : en Afrique du Sud, les mille et un dangers de l'électricité
Des techniciens battus à mort, un directeur de centrale menacé, une tentative d'empoisonnement... Dans un secteur gangrené par le crime et la corruption, la crise énergétique vire au drame.
« D'ici à cinq ans, Petrosen maillera le Sénégal avec 130 stations-service »
À quelques mois de l'entrée en production des champs GTA et Sangomar, Manar Sall, le directeur général de la filiale « aval » de la Société des pétroles du Sénégal, décrit à Jeune Afrique son ambitieuse feuille de route.
Deux tonnes et demie d'uranium naturel disparues d'un site en Libye
L'AIEA a informé ses Etats membres que dix conteneurs de concentré d'uranium « n'étaient pas présents » où ils auraient dû être. « Cette perte d'informations est susceptible de poser un risque radiologique » et « des inquiétudes en termes de sécurité nucléaire », selon le document confidentiel.
Cyclone Freddy : le Malawi en appelle à l'aide internationale face à une « tragédie nationale »
D'après les dernières prévisions, Freddy devrait se dissiper sur les terres, mais les pluies risquent de persister encore plusieurs jours.
Cacao : les millions envolés du négociant ivoirien Loïc Folloroux
Le fondateur d'Africa Sourcing accuse certains membres de la Fédération du commerce des cacaos de s'être ligués contre lui dans une affaire où sa société aurait été escroquée de plus de 5 millions d'euros.
Orano cible 2028 pour exploiter le gisement d'uranium d'Imouraren au Niger
Des essais vont débuter en 2024 dans l'un des plus grands gisements au monde, dans le nord du pays, près d'Arlit.
Réinventer les voies ferrées en Afrique
Avec l'urbanisation des villes africaines, repenser le ferroviaire devient une urgence. Encore faut-il cibler les zones où les opportunités de création de valeur sont les plus fortes, pour les usagers comme pour les entreprises.
« La nouvelle stratégie de l'Europe sur les matières premières critiques est indispensable à l'heure du changement climatique »
Les députées Vertes allemande et italienne Sandra Detzer et Eleonora Evi, le député travailliste néerlandais Joris Thijssen, et la députée européenne centriste Marie-Pierre Vedrenne soulignent, dans une tribune au « Monde », l'importance du futur cadre européen sur les matières premières critiques, que s'apprête à présenter le commissaire au marché intérieur, Thierry Breton.
En Angola, Sonangol au secours de Gemcorp sur la raffinerie de Cabinda
Le mastodonte de l'or noir angolais vient de débourser 50 millions de dollars pour soutenir un projet de raffinerie qui suscite de nombreuses questions.
Dans l'est de la RDC, « lueur ardente » au sommet d'un volcan, sans risques pour la ville de Goma
Le Nyamulagira est voisin du Nyiragongo, dont une éruption en 2021 avait fait 32 morts et détruit plusieurs centaines de maisons dans la capitale provinciale du Nord-Kivu.
Freddy, le cyclone de tous les records, préfiguration de l'avenir climatique en Afrique australe
A Madagascar, au Mozambique et au Malawi, plusieurs centaines de milliers de personnes ont été touchées par le cyclone le plus long de l'histoire et à la trajectoire inédite.
Growing foothold: how Russia donates fertiliser to deepen African alliances
Malawi is at the centre of a diplomatic tussle for influence, but as a food crisis looms, farmers are happy to accept desperately needed shipmentsThe Russian national anthem rings out at a farm to the south of Malawi's capital, Lilongwe. Farmers attending the handover ceremony of 20,000 tonnes of Russian fertiliser rise to their feet, out of respect for their guests. Later, some will collect bags of the desperately needed nitrogen, phosphate and potassium (NPK).Amid global fertiliser shortages and rising prices since 2020, aggravated by the Russia-Ukraine war, the Russian chemicals company Uralchem-Uralkali last year agreed to donate 260,000 tonnes of fertiliser to African countries most at risk of food insecurity. Continue reading...
Vente de diamants : le géant De Beers sous pression au Botswana
Le contrat de vente de diamants qui lie De Beers à l'État botswanais expire en juin prochain et les négociations s'accélèrent à mesure qu'approche l'échéance. Le sujet était d'ailleurs au coeur des échanges, le 10 mars, entre le nouveau CEO du géant minier anglo-américain, Al Cook et le président Mokgweetsi Masisi à la State House de Gaborone. Alors que les pourparlers visent à redéfinir les contours de cette coopération, « le Botswana n'abandonnera pas sa demande de vendre une plus grande part des diamants produits par sa joint-venture avec De Beers », a déclaré le président de la République à l'issue de cet entretien, rapporte Reuters. Le Botswana est le deuxième producteur de diamants au monde derrière la Russie et de devant le Canada et l'Australie. Mais la découverte en 2021 d'un diamant de 1 174 carats l'a davantage poussé au-devant de la scène. Selon l'OCDE, « le Botswana produit les plus gros diamants gemmes au monde, avec une production qui représente environ 40% de la production mondiale ». L'exploitation de ce minéral y est donc très importante pour l'économie nationale. Le secteur minier contribue à plus de 35% du PIB et les diamants pèsent pour 90% dans cette contribution selon les données officielles. Debswana, la co-entreprise détenue à part égale par De Beers et l'Etat a été créée en 1969. L'entité commercialise 75% des diamants produits dans le pays, soit 24 millions de carats en 2022. Les 15% restants sont commercialisés par Okavango Diamond Company (ODC), une entreprise publique créée en 2011 suite à la renégociation de l'accord nouée par Gaborone avec De Beers. C'est dire l'influence de la compagnie anglo-américaine dans l'industrie diamantaire du Botswana. Une influence qui, cependant, pourrait s'amenuiser en raison des orientations du pays. Derrière la volonté de l'Etat d'accroître son pourcentage dans la joint-venture détenue avec De Beers, il y a surtout les appels incessants des Botswanais à mieux tirer parti de leur richesse en diamants. Et si le gouvernement arrive à redéfinir -tel que souhaité- les clauses de son accord avec le géant anglo-américain, il mettrait ainsi un terme à un système commercial qui aura prévalu pendant de longues décennies.
En Guinée, le redémarrage des travaux du gisement de fer de Simandou enfin acté
Les différents acteurs liés à l'exploitation du Simandou, gisement de fer de classe mondiale, ont trouvé un accord le 8 mars, rendu public dans la soirée du 12 mars. Censées se terminer le 28 février, les négociations ont duré bien plus longtemps que prévu.
Matières premières : « Avec l'inflation, les gens préfèrent manger des chips ou des cacahuètes plutôt que des noix de cajou »
Le prix de l'amande de cajou avait atteint un pic en 2017, profitant de l'engouement des consommateurs. Mais la crise liée au Covid et la hausse des prix ont attaqué les cours, constate Laurence Girard, journaliste économique au « Monde ».
Le cyclone Freddy se redirige vers le Mozambique
Le cyclone s'est rechargé en humidité et en puissance dans les eaux chaudes de la côte orientale de l'Afrique australe.
Contrat du siècle RDC-Chine : les dessous d'un accord de « colonisation économique »
Du cobalt et du cuivre en échange d'investissements dans les infrastructures. Quinze ans après la signature de l'accord entre la RDC et des entreprises minières chinoises, la promesse n'a pas été tenue. Décryptage en infographies.
Solaire, éolien, dessalement... Comment Taqa Morocco compte changer de cap
Après avoir annoncé des bénéfices en forte progression, le premier producteur privé d'électricité au Maroc dévoile ses nouvelles ambitions en matière d'énergies renouvelables.
« Le changement climatique signe progressivement la fin du mode de vie de certains Somaliens »
Directeur de la Croix-Rouge dans le pays, Jürg Eglin constate qu'après trois années de sécheresse, « les indicateurs humanitaires sont au plus bas ».
Greening the desert: the architect regenerating Jordan's native forests
Guilt over her role in concreting the landscape led Deema Assaf to set up Tayyun, dedicated to reforesting one of the world's most arid countriesWalking along a path in Jordan's Birgish forest, one of the very few remaining patches of woodland in one of the world's driest countries, Deema Assaf is careful not to step on any of the delicate wild orchids.Deforestation and the climate crisis have left the desert nation with just 1% tree cover. But Assaf, an architect, believes that with time, patience and new conservation techniques she can help turn it green again. Continue reading...
Avec NutriSource, le Togo veut se faire une place sur le marché des engrais
Associé au singapourien NutriSource, Lomé ambitionne de produire 200 000 tonnes de fertilisants NPK (azote, phosphore, potassium) dans la plateforme industrielle d'Adétikopé.
ECA Sub Regional Office for Southern Africa holds Second Webinar Series on industrialization & National harmonization of regional strategies to support industrial development in Southern Africa
Language English Lusaka, Zambia, March 07, 2023 (ECA SRO SA) The United Nations Economic Commission, Sub- regional Office for Southern Africa (ECA SRO-SA) held its second webinar series on Tuesday, 7 March 2023 on domestication of regional frameworks on industrialisation and national harmonization of regional strategies and policies to support industrial development in Southern Africa.Share this:facebooktwitteremailprint
La coopérative sucrière Tereos, affectée par la flambée de l'énergie et des matières premières, se déleste de trois usines en France
Le groupe agroalimentaire, connu pour ses marques Béghin Say et La Perruche, et qui fédère 12 000 agriculteurs en France, fait face à une dette en forte hausse et à la crise de la production betteravière.
À Abidjan, derrière TotalEnergies et Shell, le Petit Poucet local Ivoire Win carbure
Face aux mastodontes du secteur, le jeune acteur ivoirien de distribution de produits pétroliers continue sa percée.
Le cyclone Freddy revient frapper Madagascar, faisant quatre morts
Plus de 15 000 personnes ont été affectées et près de 11 000 déplacées par le retour des vents violents et de fortes précipitations, selon une trajectoire « en boucle » très rare.
« Promettre une rente aux Etats ne permettra pas de réduire la déforestation »
L'économiste du Cirad Alain Karsenty juge « inapproprié » le message envoyé par le One Forest Summit qui s'est achevé le 2 mars à Libreville.
Au Mali, l'or en quête d'un second souffle
Après un léger rebond en 2022, la production aurifère, moteur des exportations maliennes, va caler en 2023 selon les prévisions du gouvernement.
Africa's sustainable growth hinges on science, technology, and innovation
Language English Niamey 3 March 2023 (ECA) - Achieving the ambitious targets of the 2030 and 2063 Agendas requires leveraging the power of science, technology, and innovation (STI) to fight multidimensional vulnerabilities so Africa can move from crisis to sustainable development. Share this:facebooktwitteremailprint
L'économie verte, une chance pour l'Afrique de revoir sa copie en matière de développement
Quelle stratégie le continent doit-il adopter pour préserver l'environnement sans pour autant entraver son développement ? C'est l'une des questions abordées au One Forest Summit, qui s'est tenu les 1er et 2 mars à Libreville.
Young African girls innovating to tackle climate change
Language English Niamey, 2 March 20203 (ECA) - More than 50 young women engineers and innovators across the continent have developed technologies to fight climate change and build resilience, Economic Commission for Africa's (ECA) Acting Executive Secretary, Antonio Pedro has revealed. This comes at a time when Africa and rest of the world is grappling with the adverse effects of climate change and adaptation.Share this:facebooktwitteremailprint
Le Burkina Faso ferme plus de quarante mines d'or pour « raisons de sécurité »
Les autorités burkinabè ont ordonné la fermeture « jusqu'à nouvel ordre » de 43 sites d'orpaillage dans le nord-ouest du Burkina Faso, en proie aux violences jihadistes.
Une enquête révèle les failles du système de certification du bois « responsable »
Les certifications FSC ou PEFC sont censées garantir aux consommateurs que les forêts sont gérées de manière « durable ». Ce système s'avère parfois défaillant, comme le montre l'enquête internationale « Deforestation Inc. ».
« Le réchauffement climatique est le moteur principal de l'aggravation des conflits en Afrique de l'Ouest »
Deux chercheurs ont mesuré la corrélation entre sécheresses et affrontements armés entre pasteurs et cultivateurs au Sahel.
Mégaprojet de Total en Ouganda : les opposants déboutés
Les opposants au mégaprojet pétrolier controversé de TotalEnergies en Ouganda ont été déboutés par le tribunal de Paris, dans la première application de la loi sur le devoir de vigilance devant la justice.
Le gaz nigérian, enjeu d'une guerre énergétique et géopolitique au Maghreb
Deux projets portés par le Maroc et l'Algérie, dans les tuyaux des années, sont réactivés sur fond de rivalité régionale et d'envolée des prix des hydrocarbures depuis l'invasion de l'Ukraine.
Un sommet sur les forêts tropicales sur mesure pour le Gabon
Décidé lors de la COP27, en novembre 2022, à Charm El-Cheikh, le sommet doit permettre de valoriser le rôle que peuvent jouer les puits de carbone forestier face au dérèglement climatique.
Au Sénégal, Vicat et IFC croient au « ciment bas carbone »
Sur un marché du ciment en forte croissance, IFC, filiale de la Banque mondiale, et Sococim, filiale sénégalaise du cimentier français Vicat, s'allient pour moderniser leurs infrastructures et réduire l'empreinte carbone du secteur.
Energy transition: Africa must bridge technological gap, step up dialogue around innovation
Language English Niamey (Niger), 27 February 2023 (ECA) "Our current challenge is to get Heads of State to adopt a joint, green hydrogen policy by the end of this year," said Francis Sempore, Executive Director of the ECOWAS Centre for Renewable Energy and Energy Efficiency Monday 27 February 2023 in Niamey (Niger). Share this:facebooktwitteremailprint
Experts call for renewed focus on sustainable development goals in Africa
Language English Niamey, Niger, 27 February 2023, (ECA) - A concerted re-focus on sustainable development goals is needed in order to meet the aspirations of the Agenda 2030 and Africa's transformation Agenda 2063, according to key speakers at the Regional preparatory workshop for African voluntary national reviews and voluntary local reviews (VNR) workshop in Niemey, Niger.Share this:facebooktwitteremailprint
Rainbow plates: the chefs reawakening Africa's taste for vegan food
Can innovative cooks and entrepreneurs take the continent back to its plant-based roots? We've included chef Marie Kacouchia's recipe for Senegalese cauliflower yassa so you can judge for yourselfWhen Nicola Kagoro returned to Zimbabwe after a five-year stint as executive chef at one of Cape Town's premier vegan restaurants, her vision had been to take what she had learned about affordable plant-based food and bring it home to Harare."Our dinners were six-course vegan meals with an international vegan chef: me," she says. However, she soon had a bruising realisation: back in 2016, when she was first setting up, local people simply had no interest in buying what she was selling. Continue reading...
Mike Scholey (Globeleq) : « En Afrique, le potentiel des projets énergétiques reste considérable »
Expansion au Maghreb, réduction des effectifs au Cameroun, impact de la pandémie et de la guerre en Ukraine... Le DG du producteur d'électricité britannique, leader sur le continent, maintient ses ambitions africaines malgré un contexte difficile.
Décarbonation et villes neutres pour le climat: quelles innovations partagées entre l'Europe, la Méditerranée et l'Afrique ?
Aujourd'hui, les villes couvrent environ 3% de la surface de la Terre mais produisent plus de 70% des émissions de gaz à effet de serre, principales responsables du réchauffement climatique. L'échelle municipale apparaît donc des plus pertinentes pour engager une démarche de neutralité carbone, en initiant des politiques publiques qui ambitionnent d'atteindre un strict équilibre entre les gaz à effet de serre captés par les puits naturels ou artificiels et ceux émis dans l'atmosphère. À Marseille, près de la moitié des émissions sont causées par le transport et l'utilisation de la voiture (pour 1 031 605 tonnes de CO2 par an). Mais elles sont également engendrées par les modes de production et de consommation d'énergie, les industries ainsi que les habitudes de consommation. L'objectif de décarbonation représente ainsi l'opportunité pour Marseille de travailler autour de cinq priorités : le retour de la nature en ville, la révolution des transports et des mobilités, la décarbonation du parc immobilier via la production d'énergie verte locale et le développement de communautés énergétiques, la création d'un fonds d'innovation pour la démonstration et le changement d'échelle des projets, et enfin, l'inclusion citoyenne. Devant ces objectifs de décarbonation et au travers de ces priorités, comment le partenariat Europe-Afrique peut-il permettre de rendre les espaces urbains neutres pour le climat ? Experts et startups oeuvrant pour impacter le climat et décarboner les villes ont tenté de répondre à cette question durant la 6e édition d'Emerging Valley en novembre dernier. Voici une restitution de leurs échanges. Placer les villes au coeur des solutions : les atouts de l'échelon local Ville portuaire à forte concentration démographique, Marseille concentre tous les atouts et les défis pour porter un projet de ville décarbonée, au service de ses habitants. Par son histoire, son identité et sa position géographique, Marseille est ainsi apte à porter le leadership de l'engagement écologique en Méditerranée, et à faire rayonner les bonnes pratiques et solutions de décarbonation naissantes sur les différents territoires. Dans cette optique, elle s'est déjà rapprochée de villes et maires africains emblématiques du travail de la décarbonation, avec lesquels elle co-innove dans une volonté d'influence mutuelle. En effet, en étant confrontées à des enjeux communs (forte concentration démographique, sécheresse des sols, bétonisation...) et avec un objectif mutuel d'implication des citoyens et de la jeunesse dans la démarche, la Ville de Marseille et de nombreuses villes africaines peuvent mobiliser leurs forces et leurs connaissances pour trouver des solutions réplicables sur leurs différents territoires. Ainsi, par exemple, de l'autre côté de la Méditerranée, à Tunis, la municipalité initie depuis 2018 une série de plans d'aménagements et un Plan Vert destiné à développer les espaces verts de la cité, aux côtés d'une réelle stratégie durable portée par l'équipe municipale en cheville avec des experts de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, en vue de travailler à l'adhésion de la ville de Tunis au programme « Villes Vertes ». De plus, en remportant le label européen des « Cent villes neutres en carbone d'ici 2030 » en avril dernier, avec le soutien d'une centaine de partenaires institutionnels, associatifs et privés, la Ville de Marseille s'engage à valoriser l'action collective, primordiale pour avancer efficacement et durablement sur le sujet de la transition écologique. Par ailleurs, récemment élue Capitale Européenne de l'Innovation 2023, la métropole Aix-Marseille-Provence oeuvre également pour imaginer des solutions sur son territoire tout en souhaitant co-construire et s'inspirer des innovations du Sud, en apprenant de ce qui se fait sur le continent africain, à travers notamment la démarche Provence Africa Connect. Innover sous la pression : quelles solutions pour quels défis ? Il existe une multitude de solutions innovantes s'appliquant à la ville décarbonée. Au Maroc, par exemple : le pays s'est engagé de manière innovante sur une stratégie d'indépendance des énergies du fossile avec la création de la station Noor Ouarzazate (centrale solaire parmi les plus importante au monde) et a lancé plusieurs agences énergétiques durables. Le Maroc s'équipe aussi de plus en plus de compteurs intelligents et connectés pour mettre en place une distribution d'énergie plus verte. Le Technopark, l'incubateur principal du Maroc, s'inscrit dans cette démarche. A l'échelle de la ville, le Technopark montre l'exemple à suivre en étant devenu un bâtiment vert depuis 2012 grâce à l'installation d'une plateforme photovoltaïque lui permettant de réaliser, chaque année, plus de 20% d'économie d'énergie. Cette plateforme est aussi utilisée par des startups pour des travaux d'expérimentation en lien avec les énergies renouvelables. Le Technopark et ses startups incubées participent, par ailleurs, au programme de la ville verte de Zenata, une écocité modèle ayant pour objectif d'être dupliquée au reste de l'Afrique et pourquoi pas en Europe. Celle-ci compte plus de 30% d'espaces verts et bon nombre de services intelligents pour la population allant de l'accès aux soins à la production et distribution d'énergie ou encore à la mobilité. Des enjeux qui concernent l'ensemble des villes, Nord ou Sud. En Côte d'Ivoire, la startup Coliba a développé une application facilitant le tri des déchets, un autre enjeu fondamental de la ville décarbonée. Dans son approche, cette startup a réussi à offrir une solution digitale aux ménages pour leur permettre d'avoir des réflexes de tri de déchets (peu habituel en Afrique mais aussi pour de nombreuses personnes européennes) grâce à un système de récompense. Ce type de solution est un parfait exemple du changement de paradigme pour lequel oeuvre Emerging Valley : contrairement aux idées reçues, les solutions ne viennent plus uniquement du Nord vers le Sud mais peuvent aussi remonter du Sud pour inspirer le Nord. Face à la situation en matière de tri et gestion des déchets, Coliba peut être l'une des solutions africaines majeures et duplicables à une grande partie du bassin méditerranéen. De manière plus générale, toutes ces innovations ne seront possibles que si d'une part l'on sensibilise la jeunesse à ces problématiques tant pour former des chercheurs et des spécialistes que pour faire intégrer à tous les étudiants, quelque soit leur filière, la nécessité de prendre en compte la durabilité dans leurs comportements du quotidien pour qu'ils aient les bons réflexes. Et si d'autre part, les entreprises et chercheurs co-développent ensemble, au-delà de leur filière respective, en partageant leurs expertises et bonnes pratiques tout en bénéficiant de financements, de cadre législatif favorisant l'innovation ou de réseaux d'hubs d'innovation entre l'Afrique et l'Europe. Le projet ACE Partners en est un parfait exemple. Les incubateurs et accélérateurs d'innovation d'Afrique et d'Europe y ont accès à un réseau d'excellence où ils peuvent conclure des partenariats et entrer en contact avec d'autres chercheurs et innovateurs à fort potentiel. Mais il existe aussi de nombreux autres permettant à ces acteurs de se retrouver pour co-construire et co-inventer la ville décarbonée. Le pas de côté : la décarbonation appliquée aux océans et au respect du vivant Il ne peut y avoir de ville décarbonée sans prise en considération et protection de l'océan et de la mer, qui constituent la majorité de notre planète et sans s'inspirer de la durabilité dans le vivant (soit du biomimétisme). A Marseille, l'Institut Océanographique Paul Ricard oeuvre en ce sens. Comme l'a expliqué sa directrice, Patricia Ricard durant la 6e édition d'Emerging Valley, il ne peut y avoir de développement durable sans innovation de rupture intégrant tous les aspects tels que le vent, le soleil et la mer et sans mettre le vivant au coeur de ces innovations. Selon elle, les villes n'intègrent pas assez la biodiversité, or la survie humaine dépend de la survie de la biodiversité. Elle est notre boucle de sécurité pour notre avenir. D'ailleurs biodiversité et changement climatique sont intimement liés : les plantes, les arbres, le plancton captent depuis toujours le carbone par exemple. La Méditerranée est un laboratoire précieux dans la relation des activités humaines et leur impact sur la vie marine. Berceau des civilisations, elle peut être aussi celui des solutions. (*) Fondateur d'Emerging Valley, d'Emerging Mediterranean, et auteur de Startup Lions
Afrigreen lève 87 millions d'euros pour accompagner la transition énergétique des petites entreprises
Un an et demi après son lancement, Rgreen Invest, société de gestion indépendante française et entreprise à mission, et Echosys INVEST, conseiller en investissements financiers, viennent de réaliser la première clôture de leur nouveau fonds, Afrigreen Debt Impact Fund, en sécurisant 87,5 millions d'euros afin de financer des centrales solaires, en réseau et hors réseau, pour accompagner la transition énergétique des PME et ETI africaines. En remplaçant la production de combustibles fossiles par de l'énergie solaire, les entreprises commerciales et industrielles du continent africain réduiront leurs factures d'électricité, augmenteront la fiabilité de l'approvisionnement en électricité et diminueront les émissions de gaz à effet de serre. Cette première clôture du fonds comprend un engagement de la Banque européenne d'investissement (BEI), de la Société financière internationale (IFC, groupe de la Banque Mondiale) comprenant un engagement du Finland-IFC Blended Finance for Climate Program, de la Société belge d'investissement pour les pays en développement (BIO) et également de Proparco (groupe Agence française de développement). Les banques d'investissement privées françaises Société Générale et BNP Paribas complètent ce tour de table. Afrigreen vise une taille cible de 100 millions d'euros auprès d'institutions de financement du développement et d'investisseurs privés. « L'Afrique possède 39 % du potentiel mondial en matière d'énergies renouvelables. Pourtant les investissements dans ce domaine ne vont pas assez vite, pour un ensemble de raisons, dont le manque d'instruments financiers appropriés, ce qui affecte particulièrement le segment le plus dynamique du marché, à savoir les projets solaires destinés aux entreprises commerciales et industrielles », précise Olivier Leruste, président d'Echosys Invest, la co-entreprise créée pour structurer et gérer la stratégie d'investissement d'Afrigreen. L'Afrique ne capte que 0,6 % des investissements mondiaux dans le secteur des énergies renouvelables Selon un rapport BloombergNEF de 2022, en 2021 les investissements dans les énergies renouvelables ont atteint un niveau record avec une augmentation de 9 % par rapport à l'année précédente. Ils ont cependant chuté de 35 % en Afrique, représentant seulement 0,6 % des investissements mondiaux dans le secteur des énergies renouvelables. Afrigreeen devrait contribuer à combler ce déficit de financement par le biais d'une offre de financements de projets et d'actifs pour les développeurs régionaux et internationaux, ainsi que pour les entreprises commerciales et industrielles africaines. Le fonds a pour objectif de développer des infrastructures d'énergie solaire photovoltaïque à travers l'Afrique, plus particulièrement en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale. « Tout en représentant 90 % de l'ensemble des entreprises, les petites et moyennes entreprises et industries constituent un segment qui peine à attirer les financements », avise Nicolas Rochon, fondateur et CEO de Rgreen Invest. « Avec ce véhicule, nous entendons approfondir notre partenariat avec les investisseurs français et internationaux pour apporter aux PME et PMI d'Afrique le soutien dont elles ont besoin pour se développer. Nous visons un portefeuille diversifié comprenant vingt à trente investissements, intervenant pour répondre à des besoins de financement par emprunt à long terme oscillant entre 10 et 15 millions d'euros, avec un ticket moyen autour de 5 millions d'euros sur huit à dix ans », ajoute-t-il. Entreprise à mission depuis 2021, Rgreen Invest est une société de gestion française, indépendante, spécialisée depuis plus de dix ans dans l'investissement et le financement de la transition énergétique, l'atténuation et l'adaptation au changement climatique. Avec plus de 1,6 milliard d'euros sous gestion, l'entreprise contribue au financement de projets en Europe et à l'international équivalent à une capacité totale installée de plus de 3,3 GW à ce jour.
Matières premières : « Le prix du gaz se liquéfie, même s'il reste sensible à l'évolution du mercure »
Alors que la sortie de l'hiver approche et que les stocks européens sont encore bien remplis, la pression décroît, observe Laurence Girard, journaliste au « Monde ».
L'agriculture biologique, grand oublié du « quoi qu'il en coûte » du gouvernement
En perte de vitesse, le bio est peu soutenu, alors que l'agriculture conventionnelle touche des centaines de millions d'euros d'aides.
Jean Pisani-Ferry : « L'Inflation Reduction Act américain pousse à s'interroger sur la stratégie de l'Union européenne en matière climatique »
La politique climatique américaine (400 milliards de dollars de subventions en dix ans) pose un grave problème de compétitivité à l'Europe, qui doit éviter tout à la fois l'ornière du protectionnisme et la naïveté, analyse l'économiste dans sa chronique.
En Côte d'Ivoire, quand le Conseil café-cacao ferme les vannes
Le CCC, régulateur de l'industrie de l'or brun ivoirien, restreint les achats de fèves pour certains acteurs, dont les mastodontes du secteur, pour éviter une crise.
'We have no time to lose': Ban Ki-moon criticises climate finance delays
Former UN secretary general calls for rich countries to honour promises made to the developing world after years of failureThe former UN secretary general Ban Ki-moon has warned that the world's largest fund to help developing nations weather the climate crisis remains an "empty shell", despite decades of promises by rich nations."We need to see a massive acceleration in mobilising trillions of dollars needed to keep the world from climate collapse," he said. Continue reading...
Counting the cost of Uganda's east Africa oil pipeline in pictures
Oil companies plan to pump crude oil from Lake Albert, Uganda to the coast of neighbouring Tanzania, with the goal of producing 1.4bn barrels over the next two decades. But the pipeline project has created a human tragedy for those living in its 900-mile path\b7 Photographs by Sadak Souici. Words by Théophile Simon for La Chronique d'Amnesty International France Continue reading...
Le cyclone Freddy a fait sept morts à Madagascar et devient une tempête au Mozambique
Selon le dernier bilan, plus de 78 000 Malgaches ont été affectés par les inondations et beaucoup ont dû quitter leurs maisons.
Comment le Sénégal tente de réduire le coût de l'électricité
Moins de dix jours après l'inauguration par Macky Sall d'une centrale électrique, un nouveau grand projet énergétique vient d'obtenir un financement d'Afreximbank. Est-ce suffisant pour atteindre l'accès universel à l'électricité en 2025 ?
Avec l'entrée en Bourse de Cooper 360, Jan Nelson entend surfer sur la demande de cuivre
Géologue de formation, le PDG veut redonner une nouvelle jeunesse à la ceinture de cuivre sud-africaine laissée en friche. Il revendique « un capitalisme avec une conscience » alors que son entreprise s'apprête à entrer en Bourse.
Après l'Ouganda, la Tanzanie donne son feu vert à la construction d'un oléoduc controversé
Mené par TotalEnergies, le mégaprojet Eacop rencontre l'opposition de militants, qui estiment qu'il menace le fragile écosystème de la région et les populations qui y vivent.
Madagascar touchée par le cyclone Freddy, « un monstre aux caractéristiques atypiques »
Après avoir épargné La Réunion et l'île Maurice, le cyclone tropical a touché les côtes malgaches. Pour Emmanuel Cloppet, directeur de Météo-France pour l'océan Indien, un phénomène d'une telle intensité a rarement été vu dans cette zone.
Pourquoi la décision du Maroc de freiner les exportations agricoles est lourde de conséquences
À un mois du Ramadan, la lutte contre l'inflation semble prendre le pas sur l'un des grands axes de la politique économique du royaume, l'essor des exportations de fruits et légumes. Les cultivateurs, de tomates en particulier, sont inquiets.
La Côte d'Ivoire arrivera-t-elle à transformer localement la moitié des produits de la filière anacarde ?
La filière anacarde ivoirienne continue d'enregistrer de belles performances depuis ces cinq dernières années, depuis que le gouvernement s'est engagé à en faire un secteur majeur de l'économie nationale. Au terme de la campagne 2022, ce sont pas moins de 1 028 172 tonnes de noix de cajou qui ont été enregistrées, soit une hausse de 6 % de la production par rapport aux 968 676 tonnes enregistrées en 2021. Côté transformation locale, le volume de noix brutes traitées poursuit sa progression avec 224 036 tonnes réalisées par 27 unités industrielles, soit 21,8 % de la production totale commercialisée. En l'espace de quatre ans, le taux de transformation est passé de 9 % en 2018 (68 515 tonnes de noix brutes transformées) à 21,2 en 2022. Une progression prometteuse, mais en deçà des ambitions du ministre d'Etat et ministre de l'Agriculture Kobenan Kouassi Adjoumani qui avait déclaré à La Tribune Afrique que la Côte d'Ivoire visait à transformer 50 % de sa production de cacao et d'anacarde, les deux premiers produits d'exportation du pays (719 900 tonnes de noix brutes de cajou ont été exportées en 2022). Quatre nouvelles unités industrielles en chantier Avec cette performance, la Côte d'Ivoire s'est toutefois hissée au troisième rang mondial des pays transformateurs et fournisseurs d'amandes de cajou après le Vietnam et l'Inde. Le pays veut devenir le pionnier de la transformation structurelle de cette filière en Afrique et l'acteur majeur de ce secteur dans le monde. L'objectif étant de créer des emplois et de la richesse permettant d'améliorer les conditions de vie de nos populations. Quatre zones industrielles destinées à la transformation sont d'ailleurs dans le pipe à Bouaké (centre), Korhogo (nord), Bondoukou (est) et Séguéla (nord-ouest). Dans la future zone industrielle de Bouaké, un site de plus de 400 hectares sera exclusivement dédié à la transformation de l'anacarde. Depuis une décennie, la filière anacarde a connu une importante progression, tant dans sa production que dans sa capacité de transformation. En onze ans, le pays a doublé sa production, passant de 400 000 tonnes en 2011 à 1 million de tonnes en 2022.
« Au Nigeria, les vols de pétrole peuvent concerner jusqu'à 25 % de la production »
Spécialiste de la criminalité organisée, Bertrand Monnet analyse, dans un entretien au « Monde », les ressorts des détournements de pétrole et de la piraterie dans le delta du Niger.
Soixante ans après le livre de René Dumont, l'Afrique reste à quai
Au lendemain des indépendances africaines, le pionnier français de l'écologie politique publiait un livre dans lequel il dressait un diagnostic sombre de l'avenir du continent. Six décennies plus tard, à bien des égards, ses conclusions demeurent d'actualité.
La banane dessert menacée par une crise d'extinction massive ?
La banane est née il y a environ 7.000 ans en Asie du sud-est avant de se propager progressivement sous différentes latitudes. « À la fin du XIXe siècle, la folie de la banane s'est imposée aux États-Unis. C'est le début d'un processus d'industrialisation qui s'est accompagné de la création de l'United Fruit Company (rebaptisée Chiquita Brands International en 1989, ndlr) », explique Jean-François Billot, secrétaire général d'Afruibana, une association qui défend les intérêts des producteurs de bananes de Côte d'Ivoire, du Cameroun et du Ghana. À la fin du XXe siècle, le marché de la banane-dessert à l'export a explosé. « Avec 140 millions de tonnes par an, c'est le premier fruit frais commercialisé au monde sur un marché qui fait vivre entre 3 et 4 millions de personnes », souligne Denis Loeillet, économiste au Cirad (un organisme français de recherche agronomique et de coopération internationale pour le développement durable des régions tropicales et méditerranéennes). « Aujourd'hui, l'Asie est le plus gros producteur mondial, mais sa production est essentiellement consommée à l'intérieur de ses frontières. L'Amérique latine représente environ 80% des exportations mondiales de bananes dessert et l'Afrique ne représente pas plus de 4% à 5% de du volume global », estime Jean-François Billot. Si la filière africaine fait encore figure de petit poucet face aux géants sud-américains, elle se structure peu à peu, au point de représenter le deuxième produit le plus exporté (hors pétrole) du Cameroun, après le bois. « La culture à l'export de la banane est arrivée au début du XXe siècle au Cameroun. En 2023, le pays a exporté 216 000 tonnes de bananes dessert. Nous sommes passés d'un niveau de production de 60 000 tonnes dans les années 1990 à 300 000 tonnes juste avant la crise anglophone de 2016 qui a freiné cet élan », précise Joseph Owona, président d'Afruibana. Evoluant vers une organisation de plus en plus concentrée, la filière camerounaise rassemble aujourd'hui trois grands producteurs : Les Plantations du Haut Penja (PHP, filiale du groupe Compagnie Fruitière), La Cameroon Development Corporation et la Boh Plantation Limited (BPL) qui ont respectivement exporté 166 000 tonnes, 16 700 tonnes et 14 300 tonnes de bananes-dessert en 2021. Quand l'hyper-standardisation menace la banane-dessert Tout au long du XXe siècle, la standardisation du fruit a produit un modèle unique de banane-dessert, « la Cavendish, qui représente plus de 80% des exportations mondiales », explique Alistair Smith, le coordinateur international de l'association Banana Link. Cette uniformisation a rendu le fruit vulnérable aux bactéries. Dans la deuxième partie du XXe siècle, un champignon apparu en Asie, la fusariose du bananier (ou FOC TR4), bouleversa le marché mondial de la banane. « Décelée en Asie, la TR4 a ensuite été identifiée en Amérique latine. C'est une bactérie dévastatrice qui, sans traitement adéquat, pourrait tout simplement provoquer la fin de la banane en une décennie », prévient Alistair Smith. En Afrique, un cas de fusariose a été décelé au Mozambique sur une parcelle qui fait l'objet de mesures drastiques de biosécurité. Face à l'urgence de la situation, la diversification de la production est devenue un impératif. « Nous devons accentuer nos efforts en matière de durabilité des systèmes de production, en diminuant le plus possible le recours aux intrants chimiques et en intensifiant la recherche. Il existe des alliances de type World Musa Alliance qui permettent déjà de mutualiser les ressources pour améliorer la qualité des productions », estime François Cote, directeur du département Performance des Systèmes de production du Cirad. Au-delà de la seule nécessité scientifique, la durabilité de la filière est aussi une exigence récurrente des consommateurs européens face à l'urgence climatique, qui fait peser de nouvelles charges sur les producteurs africains engagés dans une transition climatique à marche forcée. La diversification de la banane vers des produits transformés à plus haute valeur ajoutée pourrait aussi contrebalancer la décroissance tendancielle du prix de la banane sur les marchés internationaux, observée depuis quelques années. Selon le baromètre Fruitrop du Cirad, entre 2015 et 2021, le prix du carton de bananes à l'importation est passé de 14,1 euros à 11,7 euros. « Il a fallu surmonter les conséquences du Covid, la perturbation des chaînes logistiques, l'augmentation des prix du fret, de l'électricité et des engrais, pour retrouver une croissance de la valeur en 2022, avec un rebond phénoménal à 14,1 euros le carton en Europe. On se demande maintenant si cette revalorisation sera suffisante pour couvrir les coûts supportés par les agriculteurs pendant les crises, car l'un des défis principaux que nous devons relever repose sur la juste rémunération des producteurs », précise Jean-François Billot. Que changera la présidence espagnole au Conseil européen ? Les bananes-dessert produites en Afrique sont exportées vers l'Union européenne à 95 %. En 1993, l'UE créa l'Organisation commune du marché de la banane (OMCB) qui accordait un certain nombre d'avantages douaniers aux bananes venues des pays de la zone Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP). « Entre 1993 et 2022, toutes les barrières de régulation ont été sacrifiées sur l'autel de la mondialisation heureuse. Aujourd'hui, le marché européen n'est plus géré qu'au travers d'un droit de douane différentiel entre les productions ACP et le reste du monde », explique Denis Loeillet du CIRAD. « Les bananes dollars bénéficient d'un accès privilégié sinon exclusif au marché américain et viennent grignoter les parts de marché des productions ACP et européennes sur le marché européen, alors que les bananes ACP n'ont pas accès au marché américain, y compris celles de République dominicaine qui se trouve à deux encablures des États-Unis. Parallèlement, les protections qui permettaient de contenir les effets de cette concurrence asymétrique, ont peu à peu été réduites comme peau de chagrin. Maintenir cette protection de 75 euros/tonne est une priorité pour nous », insiste Joseph Owona, président d'Afruibana. D'aucuns considèrent que la dernière barrière tarifaire dans l'espace UE pourrait être menacée lorsque l'Espagne prendra la présidence du Conseil de l'Europe au second semestre 2023. « Nous nous posons des questions au regard des liens historiques qui existent entre l'Espagne et les pays d'Amérique latine. Les accords de partenariats économiques signés en 2012 et 2013 ont précédemment démantelé le régime des droits qui prévalaient jusqu'à la présidence espagnole », explique Jean-François Billot. « Si la banane ACP disparaît du marché européen, cela entraînera de facto la disparition progressive des productions européennes et antillaises. Il est dans l'intérêt de tous de maintenir cette protection », explique Joseph Owona, le président d'Afruibana. Pour Jean-François Billot, « les Espagnols devraient chercher à préserver la production des bananes ACP pour protéger la filière des îles Canaries ». L'archipel espagnol abrite plus de 8.000 producteurs de bananes pour une production de 400 millions de kilos par an, selon l'Association des producteurs de bananes des îles Canaries (ASPROCAN, 2022).
En Côte d'Ivoire, la production de jus de fruits tente de passer à l'échelle industrielle
« Made in Côte d'Ivoire » (3/3). Chez le premier exportateur ouest-africain de fruits, la fabrication de boissons naturelles souffre encore d'un manque d'équipements et de savoir-faire.
Côte d'Ivoire : les farines locales, un secteur embryonnaire mais prometteur
« Made in Côte d'Ivoire » (2/3). La transformation du mil, du manioc ou du sorgho pourrait offrir une alternative à la farine de blé, dont le prix a explosé avec la guerre en Ukraine.
Derrière la démission de David Malpass, la question du rôle de la Banque mondiale face aux crises économique et climatique
Accusé de climatoscepticisme, critique du multilatéralisme et hostile aux réformes de l'institution en vue d'un meilleur financement des pays en développement, le dirigeant démissionnaire n'était sans doute pas le meilleur défenseur de la coopération internationale.
Le Burkina Faso réquisitionne 200 kg d'or d'une mine exploitée par une entreprise canadienne
Le gouvernement de transition a invoqué la « nécessité publique » et précisé que la société Endeavour Mining « percevra une indemnisation ».
En Côte d'Ivoire, la filière cacao passe à la vitesse supérieure
« Made in Côte d'Ivoire » (1/3). Le gouvernement, qui souhaite que 100 % de la production du pays soit transformée localement à l'horizon 2030, a annoncé l'installation de trois nouvelles usines.
Why is Lesotho's cannabis boom failing to deliver the prosperity it promised?
Licences to grow are expensive and hard to come by, leaving small-time growers excluded from the economic benefits that were meant to be available to allIn Mapoteng, in north-western Lesotho, near the border with South Africa, on sloping landscapes that in winter are the colour of the donkeys that traverse them, cannabis grows in hard-to-access ravines and in people's front yards, alongside pea and spinach patches.The plants are mostly hidden, because even though legislation in 2008 made it possible to grow cannabis for medical or scientific purposes in Lesotho, doing so without a licence from the health ministry, and for recreational use, remains illegal. Continue reading...
Pourquoi Yves Brahima Koné, patron du cacao ivoirien, est sous pression
Certains exportateurs de Côte d'Ivoire pourraient faire faillite s'ils ne parvenaient pas à honorer leurs engagements auprès des acheteurs internationaux. Une situation due notamment à la mauvaise anticipation des volumes de fèves disponibles par le Conseil café cacao. En 2017, une crise similaire avait coûté son poste à sa patronne de l'époque.
Côte d'Ivoire, Burkina, Mali... Sombre année pour le coton ouest-africain
La production d'or blanc est en recul dans la plupart des pays de l'Afrique de l'Ouest en raison de l'invasion d'un nouveau parasite. Des mesures de soutien aux cotonculteurs ont été annoncées.
Le Botswana menace de couper les ponts avec le géant du diamant De Beers
Le chef de l'Etat, Mokgweetsi Masisi, estime que l'accord passé en 2011 avec l'entreprise sud-africaine est défavorable à son pays, qui ne reçoit que 25 % des diamants bruts produits.
Matières Premières : « Fortes tensions sur le marché du riz »
Alors que blé, maïs et huile flambaient dans un contexte spéculatif lié à la guerre en Ukraine, la graminée semblait préservée. Mais elle a fini par être touchée par ricochet, au moment même où le prix de ses homologues baissait, explique Laurence Girard, journaliste économique au « Monde ».
Pollution revolution: can electric motorbikes help clean up Benin's air?
Polluted air is the second biggest killer in Africa; for moto-taxi drivers the risk from exhaust fumes is high. New bikes could be part of the solution if they can be made affordableThe streets of Cotonou, Benin's largest city, have been Domingo Soule's workplace for 35 years. The 50-year-old motorcycle taxi driver spends his days driving for miles on roads shrouded in exhaust fumes, picking up customers and taking them to where they want to go.He is one of more than 250,000 moto-taxi drivers in the west African country, where most people use two-wheelers to get around. But Soule has developed a cough from breathing in air pollution, he believes, and at the end of each day his eyes hurt. Continue reading...
ReNew Energy, l'autre indien qui lorgne l'hydrogène vert marocain
Outre l'entreprise indienne et son compatriote, le géant Adani Group, les projets d'énergies renouvelables du Maroc intéressent une vingtaine de consortiums, « dont une quinzaine très sérieux », qui ont exprimé leur intérêt ou déposé leurs dossiers auprès des autorités du royaume.
Comment l'Algérie a contribué à l'année record de l'exploration pétrogazière mondiale
Avec la série de découvertes intervenues en 2022, Alger occupe désormais, selon Wood Mackenzie, une position centrale dans le nouvel échiquier énergétique. Explications.
Au Mining Indaba, Washington fond sur les minerais stratégiques africains
L'administration américaine est à la tête d'une initiative occidentale visant à sécuriser les approvisionnements en métaux clés de la transition énergétique. Mais le retard pris sur les entreprises publiques chinoises, déjà très présentes sur le continent, s'annonce difficile à combler.
RDC : le président Tshisekedi souhaite une nouvelle exploration des métaux, source-clé de l'énergie verte
Le nickel et le chrome sont notamment concernés, et le pays cherche des partenaires pour investir dans le traitement du cobalt, du tantale, de l'étain et du lithium.
« Il est important que l'Union européenne soit parmi les premiers à prendre l'initiative en matière de changement climatique »
Trois membres du Groupe de travail sur le climat, le développement et le Fonds monétaire international, Kevin Gallagher, Xiaobei He et Ma Jun, expliquent, dans une tribune au « Monde », pourquoi il est essentiel de faire du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières de l'Union européenne un élément de transition juste à l'échelle mondiale.
I couldn't sleep. I cried at night. But I had to help the women devastated by the floods in Pakistan | Abida Channa
When the rains came last autumn, I was among the millions made homeless in Sindh province. Here is why months later I am still helping to patch up ruined livesRead more: Pakistan families still hungry and homeless months after the floodsThe floods in Pakistan last year were frustrating, heartbreaking and on a scale unseen in my lifetime. Hundreds of thousands of homes collapsed, streets were inundated and millions of people were made homeless.My home in Naseerabad, a town in the Qambar Shahdadkot district of Sindh province, was flooded and unlivable. With my children and husband, I moved to my mother's house. We were four families living in one room my sister, brother and their children too. More than 20 people were living under one roof, which we worried would collapse on top of us. But I was lucky to have a place to stay. Millions didn't. Continue reading...
Energies : « Les acteurs financiers finiront par être rattrapés par les impacts du dérèglement climatique »
Cinq lauréates du prix Goldman pour l'environnement appellent les institutions financières, dans une tribune au « Monde », à ne plus soutenir la stratégie d'expansion pétrolière et gazière de TotalEnergies, responsable de l'accélération du réchauffement planétaire et d'injustices sociales.
En Afrique, une transition électrique sur deux roues
Du Nigeria au Kenya, les ventes de motos et de scooters à batterie sont en pleine ébullition. Elles devraient représenter de 50 % à 70 % de parts de marché sur le continent d'ici à 2040, selon McKinsey.
Au Sénégal, le lac Rose est-il menacé ?
Depuis septembre, les fortes précipitations ont contaminé ce site naturel renommé et fait virer ses eaux au vert.
Pas de courant et maintenant plus d'eau : les Sud-Africains craquent
L'Afrique du Sud est paralysée par des coupures d'électricité records depuis un an. Le redémarrage constant des machines endommage désormais les infrastructures de l'eau.
Patrick Pouyanné se rendra au Mozambique, deux ans après l'arrêt d'un mégaprojet gazier de TotalEnergies
Le PDG de la major française devrait s'entretenir avec le chef de l'État Filipe Nyusi. Le géant français de l'énergie a suspendu un projet à plus de 16 milliards d'euros après une attaque jihadiste d'ampleur non loin de son site de la péninsule d'Afungi.
Sénégal : à quand l'autosuffisance en riz ?
La production nationale ne représente que 40 % de la consommation nationale, malgré les promesses de l'Etat de mieux subventionner les cultures locales.
En Afrique du Sud, la crise de l'électricité n'épargne pas les morts
A cause des coupures endémiques et par conséquent des systèmes de réfrigération, la conservation des corps relève du défi et les pompes funèbres veulent enterrer les morts au plus vite.
Au Maghreb, le regain de forme du blé français
La guerre en Ukraine a permis à la France de marquer des points face à la Russie dans la bataille pour l'approvisionnement en blé du Maroc, de l'Algérie et de l'Égypte.
Au Gabon, le mariage de raison avec l'écologie pèse sur la filière bois
Premier exportateur de bois du continent, le Gabon mise sur l'exploitation de sa forêt pour préparer l'après-pétrole. Tenus d'allier rentabilité et protection de l'environnement, les acteurs économiques du secteur font face à de grandes difficultés.
Comment la Côte d'Ivoire navigue entre électricité pour tous et ambitions vertes
Aidé par les investissements publics internationaux, le gouvernement ivoirien multiplie les projets d'énergies renouvelables avec le double objectif de verdir son énergie tout en généralisant l'accès à l'électricité. Une ambition qui se heurte à plusieurs défis.
En Afrique du Sud, la filière agroalimentaire affectée par les coupures de courant à répétition
Les délestages entravent la production de certains produits, entraînant un manque d'approvisionnement qui pourrait aboutir à une hausse des prix.
Matières premières : « Le cours du blé est baissier et retrouve son niveau d'avant le conflit en Ukraine »
Le grain doré oscille autour de 280 à 285 euros la tonne, loin de son plus haut historique, à 438 euros la tonne, atteint mi-mai 2022, observe, dans sa chronique, Laurence Girard, journaliste économique au « Monde ».
Au Bénin, les motos électriques montent en puissance
Dans le but d'accélérer la transition écologique, le gouvernement a exonéré de TVA et de droits de douane les véhicules 100 % électriques.
Gaz - climat : risque d'actifs échoués de 245 milliards de dollars en Afrique, le monde entre dilemme et « hypocrisie » ?
245 milliards de dollars d'investissements seraient prévus pour la construction de terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL), de gazoducs et de centrales électriques en Afrique, selon le dernier recensement de l'ONG américaine Global Energy Monitor (GEM). Dans un rapport publié en décembre et intitulé : « La ruée vers le gaz africain », l'organisation alerte sur le « risque énorme d'actifs échoués » que pourraient représenter ces investissements, en raison de ce qu'« une grande partie de ce gaz est destiné à pallier la crise énergétique à court terme de l'Europe résultant de l'invasion de l'Ukraine par la Russie ». A titre d'exemple, indique la même source, 92% des 103 milliards d'investissements prévus uniquement pour la construction de terminaux GNL sur le continent concernerait l'export. « Cela augmenterait de 111 % la capacité africaine d'exportation de GNL à 79,3 millions de tonnes par an, tout en ne faisant pas grand-chose pour améliorer l'électrification du continent », remarquent les auteurs du rapport. Les projets et entreprises indexés Parmi les projets épinglés, GEM cite le mégaprojet du Mozambique dans lequel est notamment engagé le géant français TotalEnergies, mais aussi les projets de gazoducs du Nigeria dont deux sont portés conjointement avec le Maroc d'une part et l'Algérie d'autre part. Le projet de GNL de la Tanzanie est également cité, entre autres. Les principales entreprises et organisations porteuses de ces projets sont listés avec en tête la Nigerian National Petroleum Corporation, le sud-africain Transnet, l'Office national marocain des Hydrocarbures et des mines (ONHYM), la Société nationale des hydrocarbures du Mozambique, le ministère du Pétrole, de l'Energie et des Énergies renouvelables du Niger et l'algérien Sonatrach. La liste fait également mention de compagnies chinoises, israéliennes et américaines. L'ONG estime qu'alors qu'« une grande partie » de ces 245 milliards de dollars d'investissements prévus pour la construction d'infrastructures gazières n'a pas encore été mobilisée, ces projets exposent les pays concernés à « un manque potentiel d'investissement dans les infrastructures d'énergie renouvelable », afin d'alimenter leur propre croissance. « L'appétit de l'UE [Union européenne, NDLR] pour plus de GNL sera de courte durée. Au moment où un terminal sera construit, les projets d'exportation seront obsolètes à mesure que le monde passera aux énergies renouvelables », estime Julie Lurman Joly, directrice du programme pétrole et gaz chez GEM et ancien professeur agrégé de droit et de politique de l'environnement et des ressources naturelles à l'Université d'Alaska Fairbanks. « À ce stade, poursuit-elle, les pipelines nouveaux et existants en Afrique ne seraient pas en mesure de fournir de l'énergie à usage domestique sans construire encore plus d'infrastructures pour distribuer et brûler le gaz. Le coût de cet investissement supplémentaire et des externalités qui y sont associées, s'il est comparé au coût de développement d'une énergie renouvelable propre et bon marché, sera insoutenable, laissant également les pipelines bloqués ». Cacophonie internationale autour des énergies fossiles et enjeux climat, l' « hypocrisie » de l'Occident dénoncée L'information a été diffusée de manière factuelle par plusieurs médias spécialisés et une partie de la presse d'Afrique anglophone. Pourtant, la majorité des projets épinglés sont en gestation depuis plusieurs années, soit bien avant la guerre en Ukraine déclenchée la nuit du 23 au 24 février 2022. Ce conflit a considérablement bouleversé les chaînes d'approvisionnement. La fin de cette guerre reste encore incertaine, poussant de nombreux experts à évoquer l'établissement potentiel d'un nouvel ordre mondial, y compris économique. Mais l'alerte de GEM revient-elle à dire qu'il faudrait abandonner les projets gaziers en cours ? Pour rappel, les actifs échoués sont des actifs qui perdent leur valeur à cause de l'évolution du marché ou qui deviennent obsolètes avant leur amortissement complet, en raison de changements importants et soudains liés notamment aux contraintes environnementales. A l'heure de la transition énergétique, un dialogue de sourds s'est installé entre ceux qui militent pour un abandon total des énergies fossiles afin de préserver l'environnement, ceux qui -les Occidentaux en particulier- sont responsables des dérèglements climatiques mais n'arrivent toujours pas à se passer des énergies fossiles et ceux qui -surtout en Afrique- ont besoin d'utiliser leurs ressources naturelles pour se développer et rattraper leurs retards social et industriel. Dans le sillage des COP, décideurs, experts et militants dénoncent régulièrement ce qu'ils qualifient d' « hypocrisie » de la part de l'Occident au sujet des énergies fossiles. « Le monde développé s'est enrichi grâce à l'utilisation généralisée des combustibles fossiles, qui alimentent encore massivement la plupart de ses économies. [...] Les pays riches exhortent les pays en développement à utiliser les énergies renouvelables. [...]Pendant ce temps, l'Europe et les États-Unis supplient les nations arabes d'augmenter la production de pétrole. L'Allemagne rouvre des centrales au charbon, et l'Espagne et l'Italie dépensent beaucoup pour la production de gaz africain. Tant de pays européens ont demandé au Botswana d'extraire plus de charbon, si bien que le pays va plus que doubler ses exportations », regrette le célèbre climatologue suédois Bjorn Lomborg dans une tribune publiée en juillet dernier dans le Wall Street Journal. N'y aura-t-il pas vraiment de marché pour le gaz africain ? Le monde avance-t-il véritablement, dans son ensemble, vers l'abandon des énergies fossiles ? Dans un rapport publié mardi 17 janvier, un groupe de 13 ONG internationales dénonce cette fois l'« hypocrisie » des institutions financières qui, bien qu'ayant rejoint la Glasgow Financial Alliance Net Zero Carbone (GFANZ) visant à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 et ainsi respecter l'Accord de Paris, continuent d'investir en masse dans les énergies fossiles. Depuis septembre 2022, les 58 plus grands gestionnaires d'actifs et 56 banques (BNP Paribas, Citi Bank, Barclays, Société Générale, ...) ont respectivement misé 847 milliards de dollars et 269 milliards de dollars dans des projets de développement d'énergies fossiles. Par ailleurs, L'ONG Reclaim Finance révèle également que la banque française Crédit Mutuel aurait « discrètement » revu sa politique pétrole et gaz. « Alors que le groupe s'était engagé en 2021 contre l'expansion pétrolière et gazière, aucune mention n'en est faite dans sa nouvelle politique », indique l'organisation. Le marché n'existera-t-il pas (vraiment) pour le gaz africain ? L'Europe -dont les besoins sont importants en raison notamment de la saison hivernale et de ses industries- n'est pas le seul potentiel client des pays producteurs. L'Asie est également en pole position. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les Chinois sont très regardants des projets gaziers africains. De plus, les Occidentaux n'ont pas fini avec l'utilisation du gaz, vu qu'ils sont les plus gros investisseurs dans ce type de projets. D'ailleurs lorsque les institutions et Etats annoncent la fin du financement des énergies fossiles en Afrique à compter de fin 2022, ils ne disent pas ce qu'ils feront sur leurs territoires et leurs entreprises poursuivent leurs activités sur le continent africain. Le risque d'actifs échoués : à prendre en compte, de même que plusieurs autres paramètres De l'avis du professeur Kévin Urama, Vice-président et Économiste en chef de la Banque africaine de développement, « le risque d'actifs échoués » doit être pris en compte par les pays qui dépendent des combustibles fossiles pour leur croissance économique. Cependant, le besoin d'industrialisation du continent africain devrait peser dans la balance. « Si après avoir utilisé son charbon, son pétrole et son gaz pour construire des industries qui demeurent, un pays qui a la capacité de s'adapter au changement climatique empêche un autre qui n'a encore rien construit de le faire, là intervient ce que j'appelle la justice morale. Les pays développés doivent aussi être attentifs aux besoins des pays en voie de développement. C'est la raison pour laquelle l'Accord de Paris sur le climat a été construit autour des responsabilités communes mais différenciées », explique l'expert dans un entretien avec La Tribune Afrique. Bien que le continent n'émette que 4% des émissions de CO2, les pays se sont engagés -conformément à l'Accord de Paris, à s'adapter aux changements climatiques. Le couvert forestier régional principalement détenu par la République démocratique du Congo (RDC) est désormais plébiscité à l'échelle internationale pour favoriser l'atteinte du Zéro Carbone. Si les pays et entreprises font valoir leur engagement à exploiter les énergies fossiles grâce à des technologies qui permettent de limiter les émissions de GES, les levées de boucliers des ONG de défense de l'environnement -y compris à l'intérieur de l'Afrique- sont régulières. Actuellement, à titre d'exemple, TotalEnergies répond devant la justice française aux questions environnementales liées à son mégaprojet pétrolier en Tanzanie et en Ouganda. Un équilibre est-il possible ? Un juste milieu est-il possible ? Cette question d'équilibre fait l'objet de nombreux débats ces dernières années, faisant émerger la notion de « justice climatique ». Face au besoin d'électrification (650 millions de personnes en sont encore privées) et d'industrialisation (l'Afrique importe encore l'écrasante majorité des biens consommés) et alors que le gaz est largement utilisé dans tous les domaines de l'industrie, le dilemme demeure. Un dilemme qui, clairement, n'épargne pas les pays riches dont les « deux poids, deux mesures » ont été, une nouvelle fois, mis en évidence en septembre dernier lorsque leurs dirigeants boycottaient le sommet sur l'adaptation climatique de l'Afrique organisé aux Pays-Bas. Ces pays riches dont la promesse de 100 milliards de dollars de financement de l'adaptation des pays africains, rappelons-le, tarde à relever du concret. Expert en développement industriel intégré, Papa Demba Thiam, estime qu'il faudrait regarder sous plusieurs angles les projets d'infrastructures gazières portés par les pays d'Afrique qui doivent composer à la fois avec la donne climatique, mais aussi la lutte contre la pauvreté, le chômage et le nécessaire développement industriel. « Quand on comprend l'économie des systèmes et des structures, on se rend compte qu'une décision majeure d'investissement -qui transforme l'environnement et les infrastructures- ne laisse pas le paysage socio-économique invariant », explique-t-il à LTA. « Car, poursuit l'économiste sénégalais, la conduite des changements comme l'investissement dans des nouveaux circuits de production et de commercialisation du gaz, crée aussitôt des externalités positives, c'est-à-dire des opportunités économiques qui sont générées directement et indirectement par ces infrastructures. Cela va structurer de nouvelles rationalités économiques qui, parfois, n'ont rien à voir avec l'exploitation primaire et d'origine de gaz ». A l'aune de 2023 où la planète -encore en proie aux incertitudes- prépare la prochaine COP 28 accueillie par les Emirats arabes unis -non pas sans critiques justement à cause de leur casquette de gros exploitant de gaz et pétrole, le débat reste tout entier. Comment le continent africain résoudra-t-il la difficile équation du zéro carbone et de son nécessaire développement social et économique, sachant il ne reçoit pour son adaptation aux changements climatiques que 18 milliards de dollars de financement sur les 125 milliards de dollars de besoin annuel.
Grande muraille verte: au-delà du Sahel, une ambition globale
Vingt ans se sont écoulés depuis le sommet spécial de N'Djamena. Deux décennies durant lesquelles l'idée d'une Grande muraille verte, de simple rêve collectif, s'est finalement muée en une série de réalisations concrètes. Aujourd'hui, ce sont onze pays bordant le Sahel, de la Mauritanie à l'Éthiopie, qui participent à cet immense effort visant à endiguer la désertification. Plusieurs millions d'hectares ont pu être restaurés, sur une étendue qui s'étend sur près de huit mille kilomètres. De tels chiffres donnent légitimement le vertige. Et pourtant... Cette tâche titanesque, à laquelle nous nous sommes attelés, n'en est qu'à ses prémisses. Le chemin que nous avons parcouru ensemble témoigne des difficultés rencontrées comme des obstacles surmontés : de la septième Conférence des dirigeants et chefs de gouvernement africains membres de la Communauté des États sahélo-sahariens, en 2005, jusqu'au One Planet Summit venu relancer le projet en janvier 2021, combien de rencontres et de sommets auront été nécessaires ? Bien sûr, des délais ont retardé le chantier, du chemin restant à parcourir pour arriver aux cent millions d'hectares restaurés, fixés comme objectif. Ces vingt années, certes riches en expériences, ont aussi été jalonnées de ralentissements comme de déceptions - et si, en 2021, la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification estime que seuls 15% de la Grande Muraille ont pu être réalisés, ce bilan provisoire ne doit pas nous décourager, mais, bien au contraire, nous pousser à toujours persévérer. Car le futur de la région sahélienne tout entière nous oblige. Ayons conscience que le défi n'est plus seulement environnemental : le désert qui nous menace n'est pas fait que de sables. Il s'agit d'un péril global. A l'appauvrissement des sols fait écho celui des habitants de cette vaste région, au coeur de notre continent africain. Populations particulièrement vulnérables, qu'affectent autant l'insécurité chronique et l'absence de perspectives économiques que le changement climatique. Car si les arbres plantés sont le symbole du projet, celui-ci inclut également des travaux d'irrigation, améliorant l'accès à l'eau potable, des cultures maraîchères, ou encore des arbres fruitiers qui nourriront les communautés locales. Pensons au travail de préservation de l'écosystème du lac Tchad dont la campagne de reboisement 2022 a été lancée il y a quelques semaines, et qui s'inscrit dans le cadre plus large de la Muraille verte en impliquant les femmes. Ou encore aux actions mises en place dans les régions les plus exposées du Niger, où le renforcement des acteurs locaux s'articule avec la formation des jeunes agriculteurs aux enjeux environnementaux. Notre Grande Muraille Verte constitue ici un formidable vecteur de mobilisation, non seulement en faveur de la planète, mais aussi des peuples. En concentrant les moyens comme les attentions, elle peut et doit permettre une vie digne et sûre - par la création de nouveaux emplois (350 000 auraient déjà été créés), la mise en place d'initiatives de sécurité transnationales, ainsi que le développement d'infrastructures locales. Vers une approche multisectorielle Pour ma part, j'ai fait de ce projet une priorité dès ma nomination en tant que président de la COP15. Notre région entière se trouve à un tournant. Or je connais le prix de la biodiversité, comme sa fragilité. La préserver nécessite une approche plus large, prenant en compte le volet social, car rien ne pourra se faire sans mobiliser tout d'abord les acteurs locaux, premiers concernés. Articuler ces échelons, des plus proches du terrain aux instances internationales, implique bien sûr un titanesque effort d'organisation collective tenant compte des moyens disponibles. Car l'enjeu essentiel du projet est aussi de le faire coïncider le plus concrètement possible avec les politiques menées à l'échelle nationale par les pays concernés. Nous connaissons bien la fragilité économique et politique du Sahel. Mais nous faisons le pari, ensemble, que cette Grande Muraille Verte peut être un facteur historique de cohésion plutôt que de division. Pensons à ce qui nous lie par-delà les frontières, et particulièrement à la langue. Le vaste espace de la francophonie, ce lien humain et culturel si fort entre nos pays, contribue à rapprocher, à créer du commun. Et, ainsi, à peut-être faire renaître cette solidarité internationale que nous appelons de nos voeux. Seul un tel objectif transnational est susceptible de rassembler les capitaux et les volontés politiques autour d'un même combat. Avec, en perspective, un retour de l'État, au service de communautés locales non plus passives, mais impliquées. Du Sahel au monde Alors que notre planète traverse une crise sans précédent, que notre monde même est menacé par le changement climatique, la Grande Muraille Verte est un signal d'espoir pour les peuples : oui, il est encore possible d'agir. Même l'approfondissement du désert n'est pas une fatalité quand la volonté se transforme en actes. Nous le voyons, l'enjeu, déjà transnational, est désormais mondial. Les dangers qui menacent notre région font écho à ceux affectant d'autres populations, sous d'autres latitudes. Elles doivent maintenant prendre conscience de la nécessité de s'unir pour faire face, puisant dans leurs identités singulières de précieuses ressources. Puisque l'enjeu de cette Grande muraille verte est mondial, les acteurs déjà engagés dans sa réalisation ont désormais besoin d'être épaulés plus largement pour passer un cap. Le One Planet Summit ouvrait à Paris une voie nouvelle. Il ne s'agissait plus seulement d'un dessein écologique, mais d'un projet plus large pour le Sahel, également économique et sécuritaire. L'écosystème des startups françaises travaillant sur les technologies de l'agriculture doit se saisir de ce projet auquel il a tant à apporter. Expertise multisectorielle, outils numériques, savoir-faire pratique : je suis convaincu que la French AgriTech pourrait mettre ses compétences au service de la région, tout en bénéficiant en retour d'une formidable expérience pratique et transnationale. Jetant un regard sur le chemin parcouru, nous pouvons être fiers d'être parvenus à fédérer l'action. Mais le temps presse. Nous devons être plus ambitieux, plus rapides. Nous en avons désormais les moyens, à commencer par la volonté. Nous savons que nous trouverons partout des amis, des chefs d'État soutenant le projet, aux acteurs locaux. Car l'avancée de notre Grande Muraille Verte, en drainant stabilité et prospérité à la bande sahélienne, illustre le meilleur de ce que peut accomplir la volonté humaine. (*) Président de la COP 15 contre la désertification
En RDC, l'américain Symbion rafle l'un des trois blocs gaziers du lac Kivu
Le gouvernement congolais a publié dans la soirée du 18 janvier les noms des sociétés sélectionnées pour exploiter trois blocs gaziers dans l'est du pays.
La RDC attribue trois blocs gaziers sur le lac Kivu à des sociétés américaines et canadienne
Vingt-sept blocs pétroliers ont également été soumis à un appel d'offres, pour lequel le dépôt des candidatures doit se poursuivre jusqu'à fin janvier.
Pourquoi Managem accélère sur l'or ouest-africain
Après avoir lancé sa mine d'or en Guinée, le groupe marocain a racheté plusieurs projets aurifères en Afrique de l'Ouest, avec pour objectif de doubler sa production dans les prochaines années. Décryptage.
Du coût de l'eau et des priorités publiques
Les conflits liés à l'eau potable ont explosé ces dix dernières années, 30 % de la population mondiale n'y ayant toujours pas accès. En cause, plus que des raisons techniques : la raréfaction de la ressource naturelle, le changement climatique, les financements et les choix politiques.
La RDC peut-elle devenir un géant des hydrocarbures ?
À la fin de juillet 2022, Félix Tshisekedi a lancé des appels d'offres pour 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers. Objectif : porter à 40 % la part du secteur dans les recettes de l'État pour faire carburer l'économie aux énergies fossiles et se défaire de la dépendance aux mines.
Au Burkina Faso, « quatre mines fermées, c'est 30 milliards de F CFA de perdus »
Orpaillage, insécurité, mauvaise perception... Adama Soro, président de la Chambre des mines du pays, fait le point sur le secteur, important contributeur à l'économie burkinabè.
En RDC, le manioc est-il une alternative crédible au blé ?
Pour que le pays soit moins dépendant des importations de céréales, l'État et les professionnels travaillent à ce que la fabrication des pains et pâtisseries utilise désormais de la farine de manioc, tubercule dont la RDC est le deuxième plus grand producteur mondial.
Au Maroc, le revers du boom des exportations agricoles
L'essor des ventes à l'étranger de tomates, agrumes et fruits rouges est une réussite incontestable du Plan Vert du royaume. Mais le modèle agricole sur lequel repose ce succès doit aujourd'hui être revu.
Hysacam veut gérer les déchets partout et ailleurs qu'au Cameroun
Le groupe camerounais vient de se doter d'une direction internationale afin de mieux attaquer les marchés africains et faire du continent un relais de croissance. Il est présent au Liberia et au Bénin.
Indonesian government accused of putting lives at risk with zinc mine permit
In an area prone to natural disasters, residents claim a new mining project has damaged homes and livelihoods and left them fearing for their safetyVillagers in North Sumatra have accused the Indonesian government of putting their lives at risk by allowing a zinc mining firm to operate in an area prone to earthquakes and flooding.People in the mountainous Dairi Regency claim construction work carried out by Dairi Prima Mineral (DPM) has damaged their homes and livelihoods. They fear for their safety as the mine, which is expected to be operational in 2025, will sit on the Great Sumatran fault. Continue reading...
« L'aide internationale pour le climat est faible, peu efficace et inéquitablement attribuée »
Après la COP27, qui s'est tenue en novembre 2022 en Egypte, quatre économistes analysent, dans une tribune au « Monde », le véritable impact des aides internationales versées dans le cadre des négociations climatiques.
La consommation de gaz naturel liquéfié fait exploser les commandes de méthaniers
Quelque 163 navires de transport de gaz naturel liquéfié ont été commandés aux chantiers asiatiques en 2022
Soaring food and energy prices could persist 'for next two years'
Warning comes in annual global risks report for next week's World Economic Forum in DavosSoaring prices for energy and food could persist for the next two years, hurting global efforts to combat poverty and the climate crisis, a report prepared for next week's World Economic Forum in Davos, Switzerland, has warned.The WEF's annual global risks report found the international cost of living crisis unleashed by the Covid pandemic and Russia's war in Ukraine topped the list of concerns in a survey of more than 1,200 global experts, policymakers and business leaders. Continue reading...
L'ONU s'inquiète de l'aggravation de l'insécurité alimentaire au Sahel
Changement climatique, insécurité, inflation, pénuries alimentaires : les pays de la région font face à des « défis multidimensionnels », analyse les Nations unies.
Crise climatique : « A présent qu'un accord a été trouvé sur la création d'un fonds à la COP27, il faut définir les modalités de paiement »
Dans une tribune au « Monde », Craig Cogut et Gina McCarthy, responsables d'un fonds vert pour le climat, expliquent comment, dans la foulée de la COP27, les pays riches pollueurs doivent payer pour les pays pauvres, victimes majeures des dérèglements de la planète.
Au Soudan du Sud, six journalistes interpellés après la diffusion d'images compromettantes du président devenues virales
La vidéo montrerait Salva Kiir urinant sur lui-même lors d'une cérémonie officielle.
Matières premières : « Le métal jaune a tiré la fève »
En ce début d'année, l'or se négocie à près de 1 840 dollars l'once. Mais la fébrilité règne sur les marchés face à deux incertitudes : les conséquences de la fin de la politique zéro Covid en Chine et la guerre en Ukraine, constate Laurence Girard, journaliste économique au « Monde ».
Poison in the haze: documenting life under Ahvaz's oppressive orange skies
Ahvaz, in western Iran, is one of the world's most polluted cities. Mohamad Madadi has made it a mission to photograph his home town's environmental crisisPhotographs by Mohamad Madadi in Ahvaz and words by Finn BlytheHe vividly remembers the first dust cloud he was engulfed in. "The entire sky turned red. My throat started burning like hell. I couldn't see because of the tears in my eyes. I was shocked, speechless, totally not understanding what just happened," said Mohamad Madadi.He was then just a child in his school playground but the choking smog clouds have only worsened in Ahvaz, in Iran's western province of Khuzestan, his home and one of the world's most polluted cities.Cars travel along a road through a thick haze in Ahvaz, consistently ranked as one of the world's worst cities for air pollution Continue reading...
Pourquoi les cacaoculteurs restent le parent pauvre de l'or brun
La Côte d'Ivoire et le Ghana veulent utiliser leur position d'acteurs de premier plan du marché mondial du cacao pour obtenir une meilleure rémunération de leurs planteurs. Un combat légitime mais difficile à mener. État des lieux en infographie.
Pêche illicite au Cameroun : « carton rouge » de l'UE
La Commission européenne veut inscrire le pays d'Afrique centrale sur sa liste rouge pour son manque de coopération dans le contrôle de sa flotte.
Dans la filière cacao, « les États n'ont pas les moyens des politiques qu'ils affichent »
Pour l'expert François Ruf, la Côte d'Ivoire et le Ghana doivent maîtriser leur production de fèves s'ils veulent avoir une chance de remporter leur bras de fer avec l'industrie sur la rémunération des planteurs.
RDC : Kinshasa noyée sous une mer de déchets plastiques
Depuis le début de la saison des pluies, les déchets plastiques qui s'amoncellent dans la capitale congolaise causent de graves inondations et des affaissements de terrain.
Paul Biya a-t-il vraiment enterré les subventions sur le pétrole ?
Lors de son discours de fin d'année, le président du Cameroun a abordé l'épineuse question des subventions sur le pétrole en laissant entendre qu'elles pourraient diminuer, voire disparaitre, en 2023. Une décision qui serait lourde de conséquences.
Les coopératives, moyen pour les planteurs de cacao de reprendre le pouvoir ?
En Côte d'Ivoire, plusieurs organisations de cacaoculteurs montrent la voie en pariant sur la certification et la relation directe avec les chocolatiers pour améliorer leurs revenus. Une révolution au long cours.
L'Espagne démantèle un vaste trafic de déchets vers l'Afrique de l'Ouest
Plus de 5 000 tonnes de détritus électroniques ont été envoyées vers le Sénégal, le Nigeria, la Mauritanie et le Ghana depuis les îles Canaries.
Au Maroc, la désaffection des jeunes menace l'huile d'argan artisanale
Dans la région d'Essaouira et d'Agadir, 686 coopératives sont installées sur plus de 830 000 hectares d'arganiers.
[Série] Producteurs contre multinationales, la guerre du cacao
Premier et deuxième fournisseurs mondiaux de fèves, la Côte d'Ivoire et le Ghana ont engagé un bras de fer avec les géants de l'industrie du chocolat pour obtenir une meilleure rémunération des cacaoculteurs. Une bataille de longue haleine.
L'agroécologie, l'avenir de l'Afrique ?
Les tensions liées à l'accès à la terre et l'usure de sols trop sollicités par une agriculture intensive ne cessent de croître. Pour y remédier, il faut miser sur des pratiques écologiques, fondées sur les savoir-faire locaux.
Mass Thiam : « Au Sénégal, la gestion des déchets est un préalable absolu au développement »
La Société nationale de gestion intégrée des déchets (Sonaged) a vu le jour en mai à Dakar. Son directeur général explique comment combiner collecte, économie circulaire et industrialisation pour moderniser le secteur.
Côte d'Ivoire, Sénégal... Standard Bank nourrit (aussi) des ambitions en Afrique francophone
Quelques semaines après avoir dévoilé ses plans d'expansion au Nigeria, au Kenya et en Éthiopie, le leader bancaire panafricain annonce vouloir déployer sa banque d'affaires et d'investissement au Sénégal, et développer ses activités en Côte d'Ivoire.
L'huile d'olive algérienne à l'heure de la ruée vers l'or vert en Kabylie
Béjaïa, en basse Kabylie, est le fief de l'oléiculture en Algérie. Entre conséquences du réchauffement climatique et concurrence internationale, les producteurs sont confrontés à de nombreux défis.
Niger: inauguration d'une nouvelle centrale électrique à Zinder
Le président du Niger, Mohamed Bazoum, a inauguré mercredi à Zinder, la nouvelle centrale électrique diesel de Zinder (sud) d'un coût total de 14,4 milliards de Fcfa (20,6 millions d'euros ) avec une puissance de 22 mégawatts. Construite par la société mauritanienne Istithmar West Africa (IWA) avec son partenaire turc Winenergi dans le cadre d'une convention de partenariat public-privé de type BOOT (built own operate and transfer) conclu avec le Niger, la nouvelle centrale devrait assurer un taux de couverture de 125 % de la demande de la région en cas d'indisponibilité de la ligne d'interconnexion Katsina-Gazaoua-Zinder. Ce taux de couverture, rapporte l'agence nigérienne ANP, " garantit non seulement d'améliorer la qualité de service fourni, mais aussi de secourir partiellement les régions de Maradi et de Tahoua ". Augmenter le taux d'électrification d'ici 2035 Au Niger, La Stratégie nationale d'accès à l'électricité (SNAE) vise à faire passer le taux d'électrification actuelle de 20 % à 80 % à l'Horizon 2035 avec un objectif intermédiaire de 40 % en 2025, comme le précise Ibrahim Yacoubou, ministre d'Etat en charge de l'Energie, rapporté par l'agence ANP. Pour la région de Zinder en particulier, le nombre de localités électrifiées devrait passer de 170 à au moins 500.
2022, année de catastrophes naturelles en Afrique
Pluies diluviennes, cyclones, sécheresses meurtrières... Le continent n'a pas été épargné. Plus de 20 millions de personnes ont été déplacées.
Matières premières, énergie : 2022, l'année de tous les emballements
L'invasion de l'Ukraine par la Russie a engendré bouleversements et craintes de pénurie dans le domaine des céréales et du gaz.
Avec Tunisia Baits, l'Afrique s'impose sur le marché mondial des vers marins !
Dans la lagune de Bizerte se cache la première ferme d'élevage de vers marins de Tunisie. C'est l'oeuvre de Marwen Mokdad et d'Ahmed Malek, deux ingénieurs de formation amoureux de la pêche qui se sont lancés dans la production de vers marins (annélide polychète), il y a quelques années. La petite cour qui s'ouvre sur le site de Tunisia Baits ne paye pas de mine. Le site recouvre pourtant l'un des projets d'innovation les plus prometteurs de la région. Les jeunes entrepreneurs rejoignent le club très fermé des éleveurs de vers marins. « Nous ne sommes que six producteurs au monde à réaliser ce type d'élevage : en France, en Chine, aux Pays-Bas, en Australie, en Tunisie et au Royaume-Uni », explique Ahmed Malek qui travaille également dans une ferme aquacole. Il aura fallu huit ans de recherche avant que le procédé ne soit au point. « Nous nous sommes associés avec un Britannique basé à Newcastle et spécialisé dans la production des vers marins. Il nous a beaucoup appris et avons élaboré le processus d'élevage ensemble pour cette espèce tunisienne, parce qu'il faut savoir qu'il y a plus de 14 000 espèces dans le monde recensées à ce jour. Nous sommes en phase semi-industrielle depuis 2021 et nous comptons commencer la commercialisation dès le mois d'avril 2023 », précise Marwen Mokdad, ancien biologiste hospitalier. « La chambre de maturation sexuelle est alimentée par la pompe centrale qui est directement reliée à l'eau de la lagune de Bizerte. Cette chambre est la première étape du processus, où, grâce au contrôle des paramètres physico-chimiques, nous stimulons et accélérons la maturation sexuelle des vers. Dans leur milieu naturel, leur maturité sexuelle est dépendante de plusieurs facteurs et diffère d'année en année. Dans notre chambre, l'induction de la reproduction et de la ponte des oeufs se fait au bout d'un mois », explique-t-il. Derrière la cour, un bâtiment spartiate abrite un bassin couvert où de nouvelles expérimentations s'opèrent sur les crevettes méditerranéennes, friandes de la production de Tunisia Baits. « Nous sommes encore en période de test », précisent les entrepreneurs. Le ver marin à la croisée des enjeux climatiques Entre pollution de la lagune et surexploitation des côtes maritimes, le volume de vers marins décroît chaque année. En 2021, cette baisse représentait près de 75 % du volume habituel, sur tout le littoral tunisien selon les estimations des entrepreneurs. « Notre procédé permet de produire une quantité de vers trois fois plus importante qu'en milieu naturel sur la même superficie (...) Les pêcheurs qui n'ont plus accès aux vers, se tournent vers d'autres appâts plus onéreux comme des petites sèches, des crevettes ou des calamars qui ne sont pas encore arrivés à maturation et qui se retrouvent à leurs tours menacés d'extinction », explique Marwen Mokdad. Véritables indicateurs de pollution, les vers marins disposent de capacité à bio-accumuler les métaux lourds tandis qu'ils génèrent la bioturbation du sédiment. Ils participent ainsi à maintenir en équilibre l'écosystème marin en Méditerranée, en faisant baisser la pression sur la lagune de Bizerte, où la pénurie de vers se fait déjà ressentir. Pour obtenir le soutien des pêcheurs tunisiens, Tunisia Baits leur propose des tarifs défiants toute concurrence (4 dinars les 20 grammes au lieu de 6 dinars). « En 2022, nous avons fait face à une pénurie de vers marins en raison de la sécheresse. Les pêcheurs ont alors utilisé de petits vers de terre, de petites sardines ou des sèches, pour les remplacer, ce qui a accentué la pression sur l'écosystème local », explique Marwen Mokdad. « Avec la chaleur rencontrée cette année, nous avons perdu près de 70% de notre production. En mai dernier, les températures de l'eau sont montées jusqu'à 32°C, l'eau du bassin s'est eutrophisée à cause de la multiplication des algues. Cette situation a généré une anoxie, le taux d'oxygène a chuté et les algues toxiques ont proliféré. Depuis, nous avons élaboré un refroidisseur d'eau de mer industriel pour se prémunir de tels épisodes », ajoute-t-il. Parallèlement à la baisse de la production liée aux conditions climatiques, la demande ne cesse d'augmenter. « Notre capacité de production avoisine 10 millions de tonnes en Tunisie alors que la demande est deux fois plus élevée. Cette situation s'est répercutée sur les prix, qui ont été multipliés par 3 en 10 ans », explique Ahmed Malek. « Pour répondre à la demande, nous comptons produire jusqu'à 16 tonnes de vers marins par an d'ici 2025, que nous exporterons dans tout le bassin méditerranéen au prix de 220 dinars le kilo en Tunisie et de 300 dinars le kilo à l'étranger », précise Marwen Mokdad. L'élevage de vers marins est exigeant et les cycles sont très courts. « L'essentiel du travail s'effectue en janvier et février et la période de reproduction ne dure qu'un mois », précise-t-il. Entre demande croissante et savoir-faire unique en Afrique, les prospectives de développement de Tunisia Baits sont exponentielles, poussant les entrepreneurs à redéfinir leur offre et leur modus operandi. La montée en puissance de Tunisia Baits Tunisia Baits dispose à ce jour, d'un espace de 350 m2, en mesure de produire jusqu'à 200 kilos par cycle. Afin d'augmenter sa production et de se prémunir de nouvelles catastrophes climatiques, les entrepreneurs ont décidé de déménager et de s'agrandir. « Nous sommes en train de passer de la phase pilote à la phase de production qui sera bientôt relocalisée dans une ferme de 5.000 m2 dont 4.000m2 seront consacrés aux bassins d'élevage (...) Nous avons investi 50 000 dinars en 2022 pour valider notre nouveau processus de production », précise Ahmed Malek. Le stock du cycle de novembre 2022 sera commercialisé en avril 2023. L'entreprise tunisienne est accompagnée par le groupe Agence française de développement (AFD) via le projet EnLien, mis en oeuvre par la Caisse des dépôts et des consignations (CDC) avec l'assistance technique d'Expertise France. Dans le cadre du Réseau Entreprendre, Tunisia Baits a bénéficié d'un prêt d'honneur de 30 000 dinars (10 000 euros). « Nous avons surtout regardé la singularité du projet, son potentiel de développement, de création d'emplois et son impact sur l'environnement. Tous ces éléments nous ont convaincus d'accompagner cette initiative », explique Emel Tounis, directrice-pays du Réseau Entreprendre. L'expertise des Tunisiens, à co-bénéfice climat a déjà attiré plusieurs partenaires. « Nous avons reçu le soutien de l'agence japonaise JICA, mais aussi de l'Union européenne (120 000 dinars, ndlr), de l'USAID (30 000 dinars, ndlr) et de la Banque africaine de développement qui nous a soutenus à hauteur de 50 000 dinars. Nous avons également remporté des concours d'innovation (Affiny labs ou BIAT BlooMasters, par exemple; ndlr) »; explique Ahmed Malek. « Les vers marins sont de très bons appâts pour la pêche, mais ils sont aussi très riches en acides gras polyinsaturés, en Omega 3 et en Omega 6, ainsi qu'en protéines (100 grammes de vers marins contiennent 8 grammes d'acides essentiels, ndlr). En Espagne, les poulets fermiers commencent à être nourris avec ces vers. L'empreinte carbone de cette nouvelle source de protéine est faible et peut notamment remplacer le maïs ou le soja. Cela fait baisser la pression sur les terres agricoles (...) Enfin, les vers marins ne sont pas seulement des appâts pour les animaux puisqu'ils sont consommés par les Chinois » ajoute-t-il.
« Les régions cultivant la pomme de terre voient le nombre de batailles au cours des guerres diminuer »
L'introduction de la patate en Europe au XVIIᵉ siècle a limité les guerres dans les régions concernées, rapporte Pauline Grosjean dans sa chronique, qui interroge les conséquences de la guerre en Ukraine sur l'insécurité alimentaire en Afrique.
Sustainability at ECA
Language English The Earth is facing a triple planetary crisis of climate change, nature and biodiversity loss, and pollution and waste. The United Nations Organizations, Funds and Programmes are at the forefront of the multilateral efforts to address these pressing issues. The Secretary-General of the United Nations stated that "The fate of humankind depends on how we collectively rise of the challenges of climate change and other environmental concerns".Share this:facebooktwitteremailprint
Pétrole et gaz : ce qui va changer en Afrique selon WoodMackenzie
Hydrogène vert marocain, relance de la production pétrolière nigériane, développement de la filière en RDC et en Guinée équatoriale... Quels sont les principaux éléments à surveiller dans le secteur des hydrocarbures en 2023 ?
Bière en Afrique : Heineken, Castel, AB InBev... comment les brasseurs se disputent le marché continental
Quatre entreprises occidentales se partagent l'essentiel de la fabrication et de la distribution de la boisson houblonnée en Afrique. Entre alliances et rivalités, décryptage en infographies des stratégies de conquête de ce marché de la mousse sacrée.
Bière : Boissons du Cameroun se (re)met au verre
Après avoir changé de nom, les ex-Brasseries du Cameroun (SABC) envisagent d'investir 200 milliards de francs CFA pour les cinq prochaines années, en mettant l'accent sur cette matière d'emballage, moins polluante que le plastique.
Cuivre - Cobalt : KoBold Metals financée par Bill Gates et Jeff Bezos mise 150 millions de dollars en Zambie
Le Jackpot pour Lusaka ? KoBold Metals va investir 150 millions de dollars dans la mine de Mingomba en Zambie, une mine de cuivre et de cobalt située au Nord du pays et considérée comme le plus grand gisement de métal orange non exploité au monde. L'annonce a été faite lors du l'US-Africa Business Forum qui s'est achevé hier, jeudi, à Washington après trois jours d'échanges entre leaders politiques et économiques africains et américains. Fondée en 2014 et détenue partiellement par Breakthrough Energy Ventures de Bill Gates, KoBolds Metals utilise l'intelligence artificielle pour identifier et extraire les métaux stratégiques pour la fabrication des véhicules électriques. La firme s'est retrouvée sous les feux des projecteurs l'été 2021 lorsqu'un groupe de milliardaires dont Bill Gates, Jeff Bezos et Michael Bloomberg ont déboursé 15 millions de dollars pour financer l'exploration des minerais stratégiques au Groenland. En posant le pied en Zambie, Kobold Metals met donc ainsi la main sur un gisement à fort potentiel au moment où la lutte contre les changements climatiques favorise le développement de modes de transport verts. Deuxième producteur de cuivre en Afrique après la République démocratique du Congo (RDC), la Zambie dispose d'une économie fortement portée par le secteur minier. Pour tirer parti de la mobilisation verte mondiale, le pays ambitionne de multiplier par trois sa production de cuivre d'ici 2032 à 3 millions de tonnes.
Cameroun : la filière transformation peine à sortir du bois
Alors que l'interdiction d'exporter des grumes est maintenue au 1er janvier 2023 en zone Cemac, le Cameroun ne parvient pas à enclencher la dynamique pour transformer complètement ses essences.
L'intégration de l'ESG dans les stratégies de développement international des entreprises françaises, enjeu central de compétitivité des entreprises et de création de valeur
L'engagement ESG comme vecteur d'attractivité... 75 % des entreprises interrogées dans le cadre de notre enquête considèrent que l'ESG crée de la valeur. En effet, les entreprises dites « responsables » bénéficient d'une bonne réputation auprès de l'opinion publique, et, a fortiori, d'un levier commercial auprès des clients. Selon les entreprises répondantes, l'image, la réputation et l'attractivité de nouveaux talents figurent parmi les motivations secondaires à intégrer l'ESG dans leur stratégie de développement international. L'opinion publique se positionne clairement en faveur de pratiques économiques plus durables. Toutefois, cette pression s'exprime davantage via le militantisme que par la décision d'achat. En effet, les entreprises socialement responsables font face à des coûts importants, qui se retranscrivent dans le prix final. Ainsi, le soutien qu'apportent les consommateurs aux entreprises socialement responsables est limité, tout comme la pression imposée aux entreprises moins vertueuses. C'est donc par le biais de l'activisme que l'opinion publique fait pression sur les entreprises. Le militantisme des consommateurs peut prendre la forme de boycott, du classement des entreprises en matière de RSE ou de perturbation d'Assemblées Générales des Actionnaires. Par ailleurs, les prises de positions sociales et environnementales de l'entreprise sont des arguments d'attractivité et de rétention du personnel. En effet, l'engagement ESG d'une entreprise est un réel vecteur d'attractivité pour les salariés actuels et potentiels. Et a contrario, le manque voire l'absence de considérations ESG peut impacter négativement la motivation des employés actuels. Bien que les salariés ne soient pas nécessairement les bénéficiaires directs des engagements RSE de leur entreprise, ceux-ci peuvent éprouver un sentiment de fierté et d'appartenance à leur entreprise, lorsque celle-ci entreprend des actions sociétales et environnementales. Enfin, les entreprises qui vont au-delà du cadre règlementaire en matière d'ESG peuvent capitaliser sur de bonnes relations avec les pouvoirs publics. En effet, la voix des entreprises engagées en matière de RSE porte davantage auprès des pouvoirs publics, notamment lorsqu'il s'agira de nouer des partenariats avec des institutions publiques, de défendre ses intérêts économiques, d'accéder à des fonds publics ou encore de s'implanter sur de nouveaux marchés. ... Et a fortiori, créateur de valeur pour l'entreprise Bien qu'au premier abord et à court terme, la RSE semble associée aux coûts qu'elle occasionne tels que les dons aux associations caritatives ou encore la perte de flexibilité et d'efficacité, sur le long terme, l'engagement social et environnemental est créateur de valeur pour les entreprises. L'intégration de critères ESG dans la stratégie de développement à l'international permet d'attirer et de fidéliser les clients. Les valeurs et actions ESG d'une entreprise sont un levier commercial majeur. Par ailleurs, une stratégie RSE pérenne permet de fidéliser ses clients actuels, sur le long terme. Toutefois, la manière dont l'entreprise communique sur sa stratégie et ses actions RSE joue un rôle majeur dans la création et le renforcement de cette relation de confiance. L'entreprise doit faire preuve de transparence, tant concernant ses forces que ses faiblesses, afin d'éviter tout scandale risquant de rompre la relation de confiance instaurée. La performance opérationnelle de l'entreprise se voit être améliorer grâce à l'intégration de critères ESG. Cette corrélation est tout particulièrement évidente concernant le pilier social de l'ESG. En effet, il apparait incontestable que la performance sociale stimule l'excellence opérationnelle, et particulièrement pour les entreprises dont le business model repose sur ses collaborateurs. Le terme de « performance sociale » inclut notamment les dimensions suivantes : la capacité à attirer et retenir les membres du personnel, la propension des collaborateurs à faire grève, le turnover de l'entreprise, les accidents du travail, les arrêts maladies, les promotions internes ou encore les évolutions salariales. L'intégration de critères ESG permet un accès facilité et moins couteux au capital. Selon les résultats de notre enquête, les premières motivations d'intégration de l'ESG dans la stratégie de développement international de l'entreprise sont de développer l'impact positif de l'entreprise et d'accéder à des financements. En effet, semblerait qu'une « mauvaise » performance ESG impacte négativement la capacité de l'entreprise à accéder à des capitaux (fonds propres et/ou dette), ce qui peut, in fine, constituer un frein au développement international de l'entreprise. *L'ESG permet également d'anticiper les futures attentes des consommateurs grâce à l'innovation. Selon les entreprises répondantes, l'innovation et la résilience figurent parmi les dernières raisons pour lesquelles elles intègrent l'ESG dans leur stratégie de développement international. Il semblerait que les entreprises minimisent l'opportunité d'innovation que constitue l'ESG. En effet, adopter une approche intégrée permet à l'entreprise de favoriser un environnement propice à l'innovation et ainsi anticiper, dans la mesure du possible, les attentes d'un marché de présence ou d'un marché cible pour l'entreprise. Enfin, mettre en place une politique ESG permet de maîtriser les futurs risques environnementaux, légaux et réputationnels et ainsi développer sa résilience en cas de choc ou de crise. Ainsi, les entreprises les plus engagées sur le plan de l'ESG se montrent davantage résilientes en temps de crise ou de choc. Récemment, les entreprises ayant intégré une démarche RSE ont démontré une meilleure résilience économique pendant la crise du COVID-19. Ainsi, définir une stratégie de développement à l'international responsable et intégrée permet à l'entreprise de créer davantage de la valeur et de développer sa résilience en cas de crise. (*), (**), (***) BearingPoint
OMC : « En Afrique, le commerce peut jouer contre le changement climatique »
Pour Jean-Marie Paugam, directeur général adjoint de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), mondialisation et lutte contre le changement climatique n'est plus un oxymore. Entretien.
Green tariffs: what are they and why do they matter?
They are considered a means of levelling the playing field between countries with differing commitments to cutting carbonEU becomes first leading economy to legislate for 'green tariff' on importsCutting carbon places costs on some industries, particularly those that rely heavily on fossil fuels at present, such as steelmaking, or that emit carbon as part of their processes, such as cement and concrete production. Continue reading...
En RDC, des pluies diluviennes provoquent des inondations meurtrières à Kinshasa
Un bilan provisoire fait état de plus de 120 morts. Les intempéries ont également causé d'importants dégâts matériels et submergé en début de matinée jusqu'aux grandes rues du centre de la mégapole d'environ 15 millions d'habitants.
Amadou Hott rebondit à l'Alliance pour l'infrastructure verte en Afrique
L'ancien ministre sénégalais de l'Économie, du Plan et de la Coopération Internationale devra actionner ses réseaux pour financer des projets écologiques.
Climate-smart development, an imperative for Africa
Language English Balaclava, Mauritius, 11 December 2022 (ECA) - The 17th edition of the annual African Economic Conference (AEC2022) has ended with calls for African countries to cooperate in promoting climate-smart development, which offers great opportunities for the continent to accelerate its economic transformation.Share this:facebooktwitteremailprint
Niger : Kandadji, un barrage aux multiples enjeux
Le chantier du premier complexe hydroélectrique du pays est désormais bien engagé. Il va permettre de s'affranchir de la dépendance énergétique vis-à-vis du Nigeria, mais aussi de créer 45 000 hectares de terres irriguées. De quoi en finir avec l'insécurité alimentaire.
'Means of survival': Tanzania's booming charcoal trade drives unchecked deforestation
As rising gas prices drive demand for the polluting fuel, illegal loggers depend on the trade to live even as the forest disappears around themLarge swathes of Ruhoi forest reserve in eastern Tanzania now lay bare, the ground in some sections dry and scorched, covered with stumps and brittle and fallen trees. The forest is being cut down at an alarming rate to meet the growing demand for charcoal in the nearby city of Dar es Salaam.As a result of high gas prices, about 90% of Tanzanian households now use charcoal or firewood to cook, which is fuelling rapid deforestation across the country. Continue reading...
{CONNECT 54'] Quelles réponses aux enjeux environnementaux et énergétiques en Afrique ?
Faible émetteur de gaz à effet de serre avec seulement 4 % des émissions mondiales, l'Afrique reste cependant fortement vulnérable aux changements climatiques. Alors que le continent recherche désormais les voies d'accélération de son développement après avoir été court-circuité dans son élan par la pandémie de Covid-19, faire face aux défis environnementaux et énergétiques devient crucial. A la croisée des chemins en termes de reconquête de son trend de croissance économique, d'industrialisation et de développement humain, les pays africains ont en général revu leurs stratégies suite à l'adoption de l'Accord de Paris et des Contributions déterminées au niveau national. Au regard des mutations environnementales de ces dernières années et alors que 650 millions de personnes sont encore privées d'électricité, quelles sont aujourd'hui les priorités stratégiques de l'écosystème économique en matière de transition énergétique ? Alors que le digital émerge comme un levier accélérateur, grâce notamment à la dématérialisation des services, la réduction des flux d'émissions de CO2 grâce au télétravail entre autres, comment utiliser efficacement le numérique pour construire des économies et des sociétés plus vertes ? Quel partenariat entre le public et le privé, notamment les grands groupes technologiques ? Comment traiter l'épineuse question du transfert technologique dans la coopération de l'Afrique avec le reste du monde ? Le financement des réponses aux enjeux climatiques reste essentiel, d'autant que les pays développés peinent à décaisser les 100 milliards de dollars annules promis aux pays africains pour leur adaptation aux changements climatiques. Comment orchestrer une mobilisation efficace des ressources ? Quelles pistes pour amplifier la finance verte ? Grâce à son couvert forestier, l'Afrique est aussi de plus en plus regardée comme un « continent-solution » pour la préservation de la planète. En effet, le Bassin du Congo avec une superficie globale de 530 millions d'hectares et une superficie forestière de 268 millions d'hectares représente le deuxième plus grand massif forestier dans le monde après l'Amazonie. Comment le continent peut-il exploiter ce potentiel forestier pour se positionner face aux enjeux environnementaux dans le monde ? Après la COP 27 africaine de Charm el-Cheikh en novembre dernier où de nombreuses solutions ont été proposées pour favoriser la transition environnementale et énergétique du continent, il est intéressant d'ouvrir le débat autour des réponses efficaces pour cette transition. La Tribune Afrique en parle ce lundi 12 décembre à 16h GMT dans le cadre de son émission Connect 54' -en partenariat avec le Groupe Orange- avec la participation de : - Pierre HELE, ministre de l'Environnement, de la protection de la nature et du développement durable de la République du Cameroun ; - Jean Michel CANTO, directeur Environnement chez le groupe Orange ; - Jérôme KOUMBA, directeur général de GES Environnement ; - Antoine FAYE, analyste en politique publique et consultant en économie du changement climatique ; - et Rokhaya Solange MBENGUE, chef du Département RSE et Partenariats de Sonatel Orange au Sénégal.
Economie : à Balaclava, les chercheurs africains plaident pour un développement climato-intelligent
« Il nous faut marcher en ordre de bataille face à une guerre climatique qui ne dit pas son nom. Notre continent n'a pas d'autres choix que de renforcer sa résilience ». L'appel est de Renganaden Padayachy, ministre mauricien des Finances, de la Planification économique et du Développement lors de la cérémonie d'ouverture de la 17ème Conférence économique africaine présidée vendredi par le Chef du gouvernement mauricien Pravind Jugnauth. Cet économiste formé à l'école française est aux côtés d'experts venus des quatre coins de l'Afrique pour tenter de répondre au comment d'un développement qui inclut les urgences socio-économiques et climatiques. Co-organisée du 9 au 11 décembre à Balaclava -station balnéaire au Nord de Maurice- par la Banque africaine de développement (BAD), la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (UNECA) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), cette dix-septième édition a pour thème : « Soutenir un développement sensible aux changements climatiques ». Les opportunités qui émanent des défis « Quand j'ai commencé à travailler sur les changements climatiques dans les années 1990, on parlait de probabilité faible, voire incertaine. Aujourd'hui, la probabilité est certaine », fait remarquer le Professeur Kévin Urama, Vice-président de la Banque africaine de développement (BAD) pour la gouvernance économique et économiste en chef par intérim, représentant le président de la Banque Akinwumi Adesina. Ce chercheur émérite formé à l'école britannique et qui a notamment enseigné à l'Université de Stellenbosch en Afrique du Sud et à la Murdoch University en Australie présente un autre regard sur les réalités actuelles liées au climat. « Le changement climatique n'est pas un obstacle au développement, mais une opportunité de croître plus intelligemment, d'utiliser de meilleures technologies et d'être en mesure d'accélérer le développement », affirme-t-il. Bien que l'Afrique n'émet qu'environ 4% des émissions mondiales de carbone, le continent est la région du monde qui en subit le plus les méfaits dont la sécheresse qui renforce l'insécurité alimentaire, mais aussi les inondations, les cyclones, les ouragans et les marées qui représentent un risque majeur pour la sécurité des personnes et des infrastructures ... Les Etats insulaires font aussi face à la montée du niveau de la mer. Celle-ci atteint les 5 à 6 mm par an sur l'île Maurice et sur la façade africaine de la côte atlantique, alors que la moyenne mondiale est de 3 mm. Ici, les craintes sont surtout liées aux incidences sur le tourisme, un des coeurs battant de l'économie avec une contribution au PIB d'environ 25%. Alors que les 54 pays qui peuplent le continent doivent livrer une course contre la montre afin de rattraper leur retard de développement, concrétiser la démarche en s'industrialisant, en améliorant la qualité de vie des populations, tout en continuant d'émettre le moins de CO2 possible devient une priorité. « Le développement tenant compte du climat est le seul modèle qui permettra de libérer le potentiel du continent africain », soutient Hannan Morsy, Secrétaire exécutive adjointe de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique. Un avis partagé par Ahunna Eziakonwa, directrice régionale pour l'Afrique du PNUD qui relève la « priorité urgente » d'une développement climato-intelligent pour atteindre les objectifs de développement de l'Agenda qui, rappelons-le, poursuit deux agendas : celui des Nations Unies à l'horizon 2030 et celui de l'Union africaine (UA) d'ici 2063. La question centrale de l'énergie L'essor de l'agriculture durable, la transformation locale des matières premières et la production des biens et services nécessaires aux quotidiens des populations dont 650 millions sont encore privées d'électricité, sont autant de priorités dans cette course vers l'émergence économique et sociale de l'Afrique. Pour y parvenir, les économistes venus des quatre coins de l'Afrique estiment la question de l'énergie centrale. Le pays hôte de la conférence fait office d'exemple avec un plan ambitieux de 60% d'énergies renouvelables d'ici 2030, de vulgarisation de véhicules électriques avec une réduction de 10% sur les achats de véhicules électriques par les Mauriciens. Plusieurs autres pays sont également cités pour leurs orientations nationales en matière d'énergie comme l'Ethiopie, le Kenya, le Rwanda ou encore plus au Nord, le Maroc. Selon les experts, résoudre la question de l'énergie permettra de répondre plusieurs autres défis de développement dont la méticuleuse question des industries..., mais celle du développement du commerce intra et extra-africain, selon Yuvan Beejadhur, Senior Adviser de la directrice général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), la nigériane Ngozi Okonjo Iweala. « La part de l'Afrique dans le commerce mondial est encore tellement faible. Le continent ne plus se payer le luxe de parler d'incapacité », défend-t-il, évoquant par ailleurs la méticuleuse question de la logistique commerciale. « Il est parfois plus facile pour un pays africain de commercer avec un pays européen plutôt qu'avec un autre pays africain. Ce n'est pas normal. Il nous faut relever le défi de la logistique pour pouvoir tirer parti de la Zlecaf », martèle-t-il. Le financement, éternel nerf de la guerre La nécessaire mobilisation financière revient également de manière persistante. Car, pour que le continent implémente les stratégies adoptées suite à l'Accord de Paris avec notamment les Contributions déterminées au niveau national et la très récente COP 27 de Charm el-Cheikh en Egypte, les besoins annuels se chiffrent à environ 170 milliards de dollars, selon la BAD. A Maurice, pays abritant une population de 1,5 millions d'habitants, les autorités tablent sur une enveloppe annuelle de 500 millions de dollars. Promouvoir la recherche et les expertises africaines Professeur Avom Désiré est le doyen de la faculté des sciences économiques et de gestion de l'Université de Yaoundé II au Cameroun. A cette conférence qui est la plus prestigieuse pour les chercheurs économistes africains, il dirige une délégation de plusieurs chercheurs-doctorants qui travaillent sur les questions liées aux changements climatiques. Pour lui, l'accent devrait également davantage porter sur la promotion du savoir africain. « L'Afrique est un continent vierge en matière de recherche. Les chercheurs africains ne représentent que 0,7% des chercheurs dans le monde. Avec ce pourcentage, il sera extrêmement difficile d'envisager un développement autonome, surtout au regard des contraintes qui sont les nôtres dans le contexte actuel », explique Professeur Avom, soulignant la réussite des chercheurs occidentaux dans l'accompagnement de l'essor de leurs nations grâce à l'accompagnement dont ils bénéficient. « Malheureusement en Afrique, les ressources allouées aux projets de recherche sont faibles, pourtant le potentiel en la matière est énorme », regrette qui lance un appel sans équivoque. « Pour réaliser le développement de notre continent de manière à répondre aux exigences de l'heure, il faut davantage financer la recherche. Et mon expérience me fait dire que ce ne sont pas les moyens qui manquent, c'est davantage une question de volonté politique. Il faut faire confiance aux chercheurs africains qui connaissent la réalité, qui comprennent le monde dans lequel ils vivent et qui peuvent faire des propositions qui nous permettent d'avancer », estime ce professeur agrégé. Pour le professeur Urama, l'accroissement des connaissances et des expertises est capital pour faire face aux urgences de développement du continent : « Les changements climatiques induisent d'énormes pertes financières, alors que les pays sont déjà confrontés à des pressions budgétaires. Il faut trouver les voix de transition alignées aux stratégies de développement des pays. Et c'est justement la maîtrise de ces sujets tant en théorie qu'en pratique qui permettra de transformer les défis en opportunités pour le développement de notre continent ».
Developed countries asked to finance climate change in Africa
Language English The African Economic Conference 2022 kicked off on Friday in Balaclava, Mauritius, with speakers in the first plenary session calling for the continent to find alternative models of climate financing away from debt instruments. Speaker after speaker reminded developed countries to keep their promise to help pay for the damages caused by climate change in Africa. African governments were also advised to improve their governance systems to attract private financing to mitigate against climate change. Share this:facebooktwitteremailprint
Arachide : au Sénégal, les Chinois sèment la zizanie chez les huiliers locaux
La campagne de commercialisation de l'arachide a déjà tout d'un fiasco pour les huiliers locaux qui ne peuvent s'aligner sur les prix proposés par les acheteurs chinois.
The 2022 African Economic Conference: charting a new path for climate-smart development in Africa
Language English WHAT? African Economic Conference 2022 on the theme 'supporting climate-smart development in Africa'. WHEN? 9-11 December 2022 WHERE?Share this:facebooktwitteremailprint
Pétrole et uranium au Niger : nouveaux débouchés... et vieilles ambitions
Portée par les espoirs liés à la future production pétrolière, la croissance nigérienne aura été la plus forte du continent en 2022. Mais l'édifice reste fragile, à moins de raviver les vieux rêves de richesse nucléaire.
Au Burkina Faso, la Russie rafle un gisement d'or de plus
La société russe Nordgold s'est vu octroyer une nouvelle exploitation par la junte d'Ibrahim Traoré, en plus des trois qu'elle gère déjà dans le nord du pays.
Le Burkina Faso accorde à une compagnie russe le permis d'exploitation d'une nouvelle mine d'or
Le groupe Nordgold exploite déjà trois gisements dans le nord du pays, en proie à des violences djihadistes depuis 2015.
Dans la forêt de Ngangao, au Kenya, la protection de l'environnement sur une ligne de crête
L'Etat kényan promet à la fois d'étendre les terres sous protection et d'inclure les communautés indigènes, propriétaires historiques de ces parcelles.
Au Kenya, une sécheresse d'une intensité inédite décime éléphants, gnous, zèbres et girafes
Selon le ministre du tourisme, 205 éléphants, 512 gnous, 381 zèbres et 12 girafes sont morts du manque de pluie entre février et octobre.
COP15 : l'humanité est devenue une « arme d'extinction massive », dénonce le secrétaire général de l'ONU
La conférence des Nations unies sur la biodiversité réunit plus de 190 pays à Montréal jusqu'au 19 décembre. L'issue des négociations, qui portent sur une vingtaine d'objectifs destinés à sauvegarder les écosystèmes d'ici à 2030, est incertaine.
Mines : « Il est temps que le Mali bénéficie de ses ressources »
Avec 69,5 tonnes d'or extrait de son sous-sol en 2021, le Mali reste le troisième producteur d'or en Afrique derrière l'Afrique du Sud et le Ghana. L'exploitation du métal jaune y est très importante car elle génère 80% des recettes extérieures et contribue à hauteur de 10% au PIB. Principalement exploité par des compagnies internationales, cet or emprunte majoritairement les routes de l'export vers les grandes capitales occidentales et ce, à l'état brut. Le 28 novembre dernier, le gouvernement de transition a suspendu l'octroi des permis miniers « jusqu'à nouvel ordre », dans le but d' « améliorer le processus de délivrance et de suivi » desdits permis miniers, comme expliqué par Lamine Traoré, ministre des Mines. Une dizaine de jours auparavant, les autorités maliennes ont annoncé la création de la Société de recherche et d'exploitation minière du Mali. Mission : développer de nouvelles mines et améliorer les recettes publiques tirées de l'exploitation minière nationale. A noter que le secteur minier malien n'est pas fait que d'or. Ce pays du Sahel, parmi les plus vastes d'Afrique de l'Ouest, dispose également du fer et de la bauxite, mais aussi des pierres fines qui occupent les miniers artisanaux dans les zones abritant les 350 sites miniers artisanaux du pays. Alors qu'un audit des mines d'or est également en cours depuis plusieurs mois et que le Mali -dont le Premier ministre civil Choguel Maiga vient de faire son comeback- connait encore un contexte socio-politique et économique assez particulier, quelques questions émergent. LA TRIBUNE AFRIQUE - Avec la création de cette société publique et les différentes orientations prises par l'Etat, le Mali amorce-t-il la première étape d'un renouveau dans la gestion de son potentiel minier ? DR ABOUDRAMANE COULIBALY - Je pense que nous sommes à la troisième génération de l'exploitation minière au Mali, sachant que le code minier malien a d'abord été réformé en 2012, puis en 2019. Toutes les missions d'audit qui avaient été commanditées sont arrivées à l'évidence que l'or brille au Mali, mais l'or ne brille pas pour les Maliens. Nous avons un secteur minier dominé par les groupes miniers internationaux qui, en réalité, profitent des insuffisances en matière fiscale dans le cadre de l'optimisation de leurs résultats fiscaux en fin d'année. Le Mali souffre malheureusement de cette inégalité liée aux investissements dans notre secteur minier. De plus, nous sommes dans une zone minière où nous sommes confrontés à la montée en puissance de certains pays voisins (notamment la Côte d'Ivoire) qui proposent des avantages fiscaux plus alléchants en termes d'investissements dans le secteur minier dont les opérateurs essayent, dans le cadre d'un arbitrage, d'en tirer profit. Par ailleurs, il est un peu déplorable que la dernière mission d'audit en cours commanditée par l'Etat malien démontre que la gouvernance des sociétés minières est bien souvent dominée par des non nationaux. Et ce, malgré une clause qui stipule que tant qu'il y a des compétences sur le plan national, il faut les promouvoir. On se souvient aussi du contentieux fiscal de 2015 entre l'Etat et un grand groupe minier dans le cadre de reversement des droits de la TVA, lequel avait même atterri devant les tribunaux genevois en Suisse. Autant de griefs qui font qu'aujourd'hui, le Mali est dans une sorte de refondation aussi bien sur le plan politique, institutionnel qu'économie. Les clauses minières aujourd'hui ont été notamment citées lors des assises nationales de la refondation afin qu'on puisse procéder à une relecture totale de tous les contrats miniers et la décision du Mali rentre dans cette dynamique. La création d'une société nationale de recherche minière est également un voeu exprimé par l'ensemble de la société civile malienne. Le Mali l'avait déjà entamé dès les années 1960 avec la mise en place d'une société publique par Feu le Général Moussa Traoré. Cela n'avait pas abouti à des résultats concrets en raison de l'absence à cette époque d'un cadre légal et réglementaire solide et d'une main d'oeuvre locale de qualité. Aujourd'hui, le temps est passé, les générations se sont succédées. Il y a désormais une volonté affichée par les autorités de s'approprier ce patrimoine géologique qui constitue aujourd'hui l'une des sources importantes des recettes du pays. La démarche actuelle est-elle donc celle qui permettra de faire briller l'or pour les Maliens selon vous ? Pourquoi pas ? C'est une dynamique qui est déjà enclenchée. Dans le code des investissements, il est prévu que les sociétés minières investissent également dans certaines régions, dans le cadre du développement local. Mais l'évaluation des réalisations par rapport au cahier des charges montre que les sociétés minières sont à moins de 10% de leurs investissements par rapport aux bénéfices générés chaque année grâce aux titres miniers dont elles sont détentrices. Autant d'éléments qui font qu'aujourd'hui, le pays arrive à l'évidence selon laquelle la seule alternative crédible qui puisse permettre aux Maliens de profiter de leurs ressources minières, est la solution nationale. C'est une solution qui a été réfléchie pendant longtemps. Aujourd'hui, nous avons une montée en puissance des cadres dans le secteur minier qui s'est construite au cours des décennies. En 1985 lorsqu'il y a eu l'ouverture de la première du mine du Mali au Sud du pays, les Maliens ont pu profiter de la présence des Australiens, des Sud-africains, des néo-zélandais et autres. Une dynamique qui s'est poursuivie avec la libéralisation du secteur en 1992. De nombreux cadres maliens disposent donc aujourd'hui d'un capital-expérience et savoir-faire important qu'ils peuvent mettre à la disposition du pays. Je rappelle que nous avons aussi au Mali des mines artisanales qui sont dirigées par des Maliens. Il y a donc une certaine connaissance du secteur minier dans le pays. Mais que dire du volet industrie. Il est souvent reproché à nos pays d'exporter à l'état brut nos matières premières si innombrables. L'or malien notamment va principalement vers la Suisse et l'Afrique du Sud, mais aussi vers les pays du Golfe. Comment le Mali peut-il mettre en place un système d'industrialisation minière qui soit efficace et ajoute de la valeur à l'économie ? Tout d'abord, j'aimerais préciser ceci : je ne pense pas qu'il est question pour le Mali de rejeter les étrangers. Le Mali reste un pays très ouvert de par sa tradition d'hospitalité. Mais le véritable problème aujourd'hui réside dans l'architecture juridique. Une société nationale de recherche minière sera créée, mais fera appel à toutes les expertises nationales et internationales. Prenons le cas d'un pays traditionnellement minier comme le Ghana, les miniers nationaux sont arrivés à un certain niveau d'expertise. De nombreux cadres ingénieurs géologues ghanéens travaillent au Mali. Pendant plusieurs décennies pourtant, les ingénieurs travaillant dans les mines du Ghana et du Burkina Faso étaient Sud-africains. Dans le cadre de cette ouverture cependant, il faudrait que la souveraineté du Mali en matière fiscale soit respectée. Je crois que l'Etat est plutôt dans une logique d'accueillir à bras ouverts les initiatives, à condition que ces opérations se passent dans un cadre légal et réglementaire, conformément aux législations en cours dans le pays. Pendant longtemps, les autorités maliennes ont été trop peu regardant sur ces questions. Par ailleurs, les responsabilités sont partagées. C'est également une responsabilité qui est partagée du fait que nos administrations fiscales et minières étaient corrompues. Les licences d'exploitation qui avaient été offertes à certaines compagnies qui ne respectaient pas le périmètre d'exploitation... les redevances payées à l'Etat du Mali étaient en dessous des prévisions qui avaient été établies dans les business plan présentées par les opérateurs miniers dans le cadre de leurs investissements... Ce sont donc autant d'éléments qui font qu'aujourd'hui, nous estimons que l'option économique actuelle pourrait favoriser le développement économique du pays. La situation de transition politique qui devrait durer jusqu'en 2024 ne pourrait-elle freiner cette dynamique vers la construction d'un secteur minier à valeur ajoutée ? Une transition n'a pas vocation à s'éterniser au pouvoir, mais elle doit établir les conditions préalables pour qu'un régime constitutionnel investi suite aux élections puisse aisément orienter les grandes décisions du pays. Il est important que cette transition établisse les soubassements d'une nation prospère et inclusive en termes de croissance économique. Car si cette transition passe avec la classe politique malienne qui, pendant quatre décennies a présenté des limites en termes de corruption, rien ne garantit qu'avec l'arrivée des civils au pouvoir, nous allons réussir ces réformes d'ordre institutionnel, réglementaire et sectoriel. Comment comprendre qu'un pays aussi grand producteur d'or que le Mali connaisse encore des inégalités sociales aussi extrêmes en termes de pauvreté et de dividende économique par rapport à ses investissements. Il est temps que le pays puisse bénéficier de ses ressources géologiques et entamer une autre trajectoire de son développement.
Maroc OCP : ce qu'il faut savoir sur la nouvelle « stratégie verte » du géant des phosphates
Le groupe dirigé par Mostafa Terrab a présenté un nouveau programme pour booster sa production, tout en tournant totalement à l'énergie verte.
Matières premières : « Le sucre fait ses choux gras »
Si les cours repartent à la hausse, les inquiétudes de la filière sucrière française demeurent, observe dans sa chronique Laurence Girard, journaliste économique au « Monde ».
AFRI-RES builds capacity of African stakeholders on climate resilience
Language English Dakar, Senegal, 30 November 2022 - Over the next decade, Africa needs an annual investment of up to USD 170 billion for long-lived infrastructure (such as roads, dams, irrigation systems, and power stations) to close the vast infrastructure services deficit on the continent.Share this:facebooktwitteremailprint
Adjata Kamara, une Ivoirienne fascinée par les pourritures d'igname
La chercheuse a été récompensée par le prix Jeunes Talents d'Afrique subsaharienne pour ses découvertes sur les micro-organismes destructeurs du tubercule.
Le BTP au coeur des enjeux de notre siècle: féminisation, impact carbone et cyber
La construction des infrastructures, à l'instar des ponts, des routes, des barrages, est fondamentale pour fournir aux populations africaines des services essentiels qui garantissent l'accès à l'eau potable, à l'énergie, à la santé, à l'éducation, ou encore à l'emploi. Au sein du groupe FAMY SN, PME active en Afrique et particulièrement au Sénégal, cette fondamentalité du secteur justifie notre mission. Nous construisons des infrastructures parce qu'elles sont les moteurs de la croissance économique, du renforcement de la cohésion sociale, et de l'amélioration des conditions de vie de plusieurs millions de personnes. Nous créons des liens entre des villes, des régions, des pays, des peuples et des cultures. En bâtissant des ponts physiques, nous bâtissons des ponts humains et connectons les Hommes entre eux. Notre credo : le BTP connecte. Encore plus couplé avec le numérique. De la digitalisation et de la nécessaire féminisation du secteur Dû à son caractère indispensable, le secteur de la construction se digitalise à grande vitesse avec la montée en puissance de la data. Cette digitalisation, loin d'être perçue comme un risque, est une opportunité unique en termes de productivité d'une part et d'employabilité d'autre part. Il faut dire qu'en Afrique, nos chantiers se trouvent souvent dans des zones isolées où il n'est pas toujours facile de se déplacer, et les nouvelles technologies, les drones notamment, facilitent le repérage des sites en amont, l'organisation, la précision du travail des équipes avec un vrai gain de temps en phase d'exécution et de suivi de chantier en aval. La génération, la collecte, l'analyse et le partage des données en temps réel sur les modélisations d'études (jumeau numérique) permettent d'adapter le projet avec une réactivité maximale. Grâce au Cloud, ces ajustements sont partageables à l'ensemble des partenaires du projet, limitant les risques d'erreur liés à la transmission d'information. Mais cela ne peut se faire en négligeant la cybersécurité : c'est un aspect tout à fait fondamental dans nos métiers en vue de gagner en confiance et en efficacité. Les infrastructures informatiques du BTP connectent donc, mais elles sont aussi connectées ! Elles nécessitent ainsi une security by design qui limite les erreurs de conception et prévoit une résilience face aux risques naturels et cyber. Avec l'arrivée de la cyber, le secteur du BTP va ainsi voir de nouveaux métiers se créer, dont pourraient bénéficier les femmes, encore trop peu représentées. En France par exemple, le taux des femmes dans le BTP est de 12,3% en 2020 selon CCA-BTP alors qu'en Afrique, les chiffres sont difficilement soutenables, lorsqu'ils sont connus. Convaincus que les métiers du bâtiment souffrent d'un problème réputationnel, l'enjeu est de rétablir les réalités actuelles du secteur et ces pratiques. Aujourd'hui, la question de la force physique ne peut pas, à elle seule, justifier la quasi-absence des femmes dans les métiers du bâtiment. La féminisation du secteur est donc à promouvoir et la digitalisation en est devenue un levier important. Au sein du gfroupe FAMY SN, nous souhaitons par exemple créer une Fondation pour relever ces défis de la féminisation et de la digitalisation. La responsabilité sociale, sociétale et environnementale du secteur du BTP ne peut plus attendre Autre sujet largement sous-traité dans le secteur du BTP comme pour le numérique : l'impact carbone. A titre d'exemple, selon le shift project, Lean ICT et Green IT, le numérique représente aujourd'hui 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde et 2,5 % de l'empreinte carbone nationale. Quant au secteur du bâtiment, il représente 43 % des consommations énergétiques annuelles françaises et génère 23 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) en France (rapport du ministère de l'Ecologie). Compte tenu des gains et de la productivité apportés par le numérique dans le BTP, son utilisation croissante va impacter l'empreinte Le BTP au coeur des enjeux de notre siècle: féminisation, impact carbone et cybercarbone du secteur. Face à l'urgence climatique, limiter la consommation carbone sur l'ensemble de la chaîne de production des services numériques s'avère fondamentale. La prise de conscience doit être imminente. Elle l'est déjà chez nous. Car au sein du groupe FAMY SN, l'innovation est au coeur de notre ADN. Innover, c'est conduire au changement social, c'est ne pas se satisfaire du corpus de règles actuelles mais réfléchir et proposer des voies nouvelles. Connecter, ouvrir des voies, tel est donc notre combat, celui de nos équipes. Avec les autres acteurs du BTP, nous espérons qu'une émulation se créera : loin de les voir comme des concurrents actifs sur les mêmes marchés, nous voulons avec eux participer au rayonnement du secteur en Afrique. Au coeur de cette histoire de connexion : l'humain dans une société sûre, égalitaire, et dans un environnement sain. (*) Présidente du groupe FAMY SN.
Mozambique : 125 millions d'euros pour la modernisation du système de production énergétique de HCB
Le conseil d'administration du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) vient d'approuver un prêt de 125 millions d'euros à la société mozambicaine Hidroeléctrica de Cahora Bassa (HCB), pour soutenir son programme Vital Capex visant à moderniser son système de production d'électricité. Hidroeléctrica de Cahora Bassa, le plus grand producteur indépendant d'électricité d'Afrique australe, fournit de l'énergie hydroélectrique au Mozambique et aux pays de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC). L'enveloppe se compose d'un montant maximal de 100 millions d'euros provenant de la Banque africaine de développement et de 25 millions d'euros du fonds Africa Growing Togethe, une facilité parrainée par la Banque populaire de Chine administrée par la Banque. Selon un communiqué de la BAD, la modernisation va permettre de prolonger la durée de vie de la centrale d'au moins 25 ans, d'améliorer la fiabilité de la fourniture d'énergie, de réduire les pannes, de permettre à la société de remplir ses obligations contractuelles envers ses fournisseurs et de renforcer l'intégration régionale du secteur de l'électricité au sein de la SADC. Il permettra également d'assurer la pérennité de la sécurité énergétique de la Communauté, en particulier de l'Afrique du Sud, du Mozambique et du Zimbabwe. Pour rappel, ce prêt accordé à HCB s'aligne sur l'un des objectifs opérationnels de la BAD, les « High-5 » notamment « éclairer et alimenter l'Afrique en énergie » qui entre dans le cadre de son New Deal sur l'énergie pour l'Afrique.
Le gouvernement crée un instrument de veille sur les minerais stratégiques
L'Observatoire français des ressources minérales travaillera en partenariat avec les industriels pour sécuriser leurs approvisionnements du pays.
Énergie : Lekela Power va investir au Maroc, en Tunisie et au Kenya
Selon son PDG, Chris Antonopoulos, le producteur indépendant africain veut étendre ses activités sur le continent, lequel va « connaître l'âge d'or des énergies renouvelables ».
Guinea to Set-Up Incipient Land Governance Consultation and Coordination Platform
Language English Conakry, Guinea, 18 November 2022 (ECA) - An initiative to improve land investment actions and its governance capacity is now set-in place in Guinea. The Land Multi-stakeholder Coordination initiative, identified and adopted at the Guinea National Land Forum on November 17, is designed to ensure sustainable land investment and governance space for the country.Share this:facebooktwitteremailprint
Stakeholders in the land sector Validate the NELGA Strategy
Language English Addis Ababa, November 23, 2022 (ECA):Land stakeholders in Africa, through the support of the Africa Land Policy Centre at the United Nations Economic Commission for Africa (ECA), held a validation workshop on the Network of Excellence on Land Governance in Africa (NELGA) strategy for 2023 2027. The five-year plan provides a road map to drive NELGA's operations and programming on the AU Agenda on Land and ensure the network's sustainability.Share this:facebooktwitteremailprint
Matières premières : « Le café prend l'eau »
L'arabica se négocie actuellement à près de 1,63 dollar la livre, en recul de 28 % depuis janvier. Quant au robusta, il suit une trajectoire très similaire, constate Laurence Girard, journaliste au « Monde ».
Rich nations have promised to pay for the climate crisis but will they? | Gordon Brown
For too long pledges have gone unmet, so at Cop28 new solutions need to be explored\b7 Gordon Brown is the WHO ambassador for global health financingOn Sunday, loud cheers from Sharm el-Sheikh greeted the announcement of a new initiative the global loss and damage fund to right historical wrongs by compensating climate-hit developing countries. This breakthrough brought back memories of another, the £100bn a year agreed at the 2009 Copenhagen climate summit to help poor countries mitigate the effects of the climate crisis.That money has never fully materialised. If our 13 years' experience of the £100bn fund that never was is anything to go by, eulogies of praise will soon turn into allegations of betrayal. The president of next year's Cop28 will have to answer for yet another fund without funders. Far from the loss and damage fund narrowing the credibility gap on climate action, it is likely to bridge nothing if money fails to flow from rich to poor. Continue reading...
Kenyan government halts baobab exports to Georgia after outcry
President orders Ministry of Environment and Forestry to launch investigation over contractor's licence for removing treesThe Kenyan government has halted the transportation and export of Kilifi baobabs to Georgia and ordered an investigation into how a foreign contractor received permission to transport the ancient trees out of the country.Kenya's president, William Ruto, ordered the Ministry of Environment and Forestry to investigate whether Georgy Gvasaliya had the proper licence to take the trees out of Kenya under the Nagoya protocol, an international agreement that governs the conditions for the export of genetic resources, which has been incorporated into Kenyan law. Continue reading...
'It all hinges on the herders': world's largest soil carbon removal project enlists Kenyan pastoralists
A scheme that sets down strict grazing plans to benefit the environment and generate revenue for local people was highlighted at Cop27 as a future modelWhen Andrew Dokhole, a community leader in Isiolo, northern Kenya, took on the task of explaining a proposed soil carbon removal project a decade ago, he had to convince largely illiterate people about the benefits of a "foreign" concept."Our people didn't know what carbon was," says Dokhole. "There is no word for carbon in our local language, not even in Swahili, the national language. Yet the success of the project depended on the pastoralists understanding how the concept works and how it would affect their daily activities." Continue reading...
Eve Bazaïba Masudi : « La RDC a du pétrole sous les pieds, pourquoi ne pas l'exploiter ? »
Alors que la COP27 de Charm el-Cheikh vient de s'achever, la ministre congolaise de l'Environnement revient sur les enjeux relatifs à l'exploration pétro-gazière dans le bassin du Congo, pour The Africa Report/Jeune Afrique.
ECA pushes for youth innovation and entrepreneurship to be at the heart of Africa's low-carbon transition
Language English Sharm El-Sheikh, 17 November, 2022 (ECA) - Deputy Executive Secretary and Chief Economist at the Economic Commission for Africa (ECA), Hanan Morsy, highlights that harnessing the potential of Africa's growing youth population will be vital to shaping the continent's future whilst speaking at a COP27 event on Putting youth innovation and entrepreneurship at the heart of Africa's low-carbon transition, In her opening remarks, the Deputy Executive Secretary noted, " 70% of Africans are below 30, and by 2040 Africa is predicted to have the largest workforce in the world surpassinShare this:facebooktwitteremailprint
Gold, guns, gangs: on patrol with the elite unit saving Ivory Coast's forests
After deforestation for cocoa and goldmining reached alarming rates, the African country set up a security team with a mission to stamp out illegal activityAbout an hour before dawn, Lt Mahi Landry and his team of rangers find the illegal goldmine they've been looking for deep in Téné forest, in south-central Ivory Coast.It has been raining heavily for most of the night and the only light is from the beams of a few torches. The team, accompanied by the Guardian, has to dodge felled branches, taking care not to fall into holes that have been dug in the earth. Cigarette packets, empty bottles of alcohol and the odd shoe are strewn across the forest floor. Continue reading...
Dans l'est de la RDC, au moins vingt morts dans de fortes pluies et des éboulements
La plupart des victimes sont des mineurs artisanaux sur le site d'une exploitation artisanale d'or, dans la commune de Rubaya, près de Goma.
COP27: un milliard d'euros pour l'adaptation climatique en Afrique
L'Union européenne et certains Etats membres vont verser ensemble plus d'un milliard d'euros pour aider l'Afrique à s'adapter au changement climatique, a annoncé mercredi le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans, rapporté par l'AFP." Ensemble, l'Union européenne et quatre Etats membres - France, Allemagne, Pays-Bas et Danemark - vont fournir plus d'un milliard d'euros pour soutenir l'adaptation en Afrique ", a-t-il annoncé lors de la COP27 en Egypte. Cette initiative doit mobiliser des programmes d'adaptation nouveaux et existants, a précisé la Commission dans un communiqué, sans préciser quelle proportion était nouvelle, rapporte l'AFP. Ces fonds doivent servir à collecter des données sur les risques climatiques, à renforcer des systèmes d'alerte précoce pour prévenir les populations d'une catastrophe imminente et aider à mobiliser la finance - y compris privée - sur la question climatique. Enfin, ils doivent renforcer des mécanismes d'assurance face aux risques inévitables, a détaillé Timmermans. Un accord sur la question des dégâts climatiques ? Une partie des fonds ciblera les pertes et préjudices déjà subis par le continent, a-t-il dit. Le financement des " pertes et dommages " subis par les pays du Sud face aux impacts du réchauffement est l'un des sujets qui divisent à la COP27. L'Union européenne a précisé que 60 millions d'euros seront spécifiquement destinés à ces dommages déjà subis. Dans une autre déclaration, Timmermans a en revanche rejeté une proposition du groupe du G77+Chine, qui représente plus de 130 pays émergents et pauvres, sur la création dès la COP27 d'un fonds financier spécifique pour compenser les dégâts. M. Timmermans a indiqué que l'UE ferait sa propre proposition, offrant de boucler des négociations sur le financement de ces " pertes et dommages " en un an et insistant pour que la Chine soit du côté des contributeurs. En effet, plusieurs médias ont rapporté ce samedi 19 novembre que la COP27 aurait finalement donné lieu à un accord sur la question des dégâts climatiques. " Un accord a été trouvé " entre les négociateurs des quelque 200 pays présents à la COP27. Un fonds spécifique, concernant les " pertes et dommages ", va être créé afin de " diriger " les moyens financiers vers les pays les plus vulnérables ", a fait savoir une source européenne rapportée par l'AFP.
Philippe Wang: " En Afrique, la lutte contre le changement climatique passera par sa transformation numérique "
La Tribune Afrique : L'UN Climate Change Global Innovation Hub a organisé le 10 novembre, dans le cadre de la COP27 de Charm El-Cheikh, une table ronde sur le thème " ICT For Green " sur le rôle des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans la transition écologique et ses apports pour faire face aux grands enjeux environnementaux. Quel regard portez-vous sur la crise climatique actuelle, notamment en Afrique, et quelle importance l'entreprise Huawei donne-t-elle à la lutte contre le changement climatique dans sa stratégie de développement ? Philippe Wang : La dynamique mondiale en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique et, de facto, en faveur de la neutralité carbone, est une priorité inscrite au coeur des agendas politiques et de la société civile. La tenue de la COP27 à Charm El-Cheikh, en Egypte, du 6 au 18 novembre, illustre à juste titre l'importance que revêt cet événement où plus de 100 chefs d'Etat et de gouvernement se sont réunis. Au coeur des débats et discussions, il a notamment été question des moyens qu'il sera impératif de mobiliser afin de réduire les émissions de CO2, tout en limitant leurs conséquences délétères sur les populations. Responsable de seulement 3 % des émissions de gaz à effet de serre, l'Afrique est pourtant l'une des principales victimes du réchauffement climatique, avec l'Asie du Sud-Est. Vagues de chaleur en Afrique du Nord, sécheresses au Sahel ou dans la Corne de l'Afrique, cyclones au Mozambique ou encore assèchements des lacs, les phénomènes climatiques extrêmes sont de plus en plus nombreux, fréquents et sévères sur le continent. Malheureusement, les pays africains sont difficilement en mesure d'y faire face. Huawei reconnaît la gravité que représente le défi climatique mondial, notamment en Afrique, continent sur lequel nous opérons depuis plus de vingt ans maintenant. Dans ce contexte, nous nous sommes engagés à contribuer activement aux efforts collectifs de lutte contre cette menace, ceux-ci devant mobiliser aussi bien les États, les entreprises que la société civile. " Tech for a Better Planet " est ainsi devenu notre véritable leitmotiv, celui-ci étant inscrit au coeur des activités de l'entreprise. Ce faisant, à travers l'innovation technologique, nous nous engageons dans la réduction des émissions de carbone, dans la promotion des énergies renouvelables et dans la conservation de la nature grâce à la technologie. En effet, chez Huawei, nous sommes convaincus qu'il sera possible, voire indéniable,, de tendre vers la neutralité carbone à travers l'innovation technologique. Essentielles au développement socio-économique de l'Afrique, car porteuses de nombreuses opportunités, les technologies de l'information et de la communication sont en mesure de réduire les émissions de CO2 en proposant de nouveaux modèles et modes de consommation, - plus durables -, et en renforçant l'accès des pays africains aux sources d'énergies propres. La lutte contre le changement climatique couplée à la croissance économique et sociale de l'Afrique passera par sa transformation numérique. Cela est un fait. Cependant, celle-ci doit être verte, d'autant plus que le secteur des TIC est amené à connaître une croissance sans précédent dans les prochaines années et posera de plus en plus des questions de durabilité. En Afrique, presque les deux tiers de la population n'ont pas accès à l'électricité. Les nouvelles technologies de l'information et de la communication peuvent-elles jouer un rôle dans la réduction de ce déficit ? En effet, ce chiffre est malheureusement trop élevé. Cette problématique est le fait de deux principaux facteurs : tout d'abord, des infrastructures relativement moins développées, aboutissant à des inégalités dans l'accès au réseau. Selon les données de la Banque africaine de développement, combler le déficit infrastructurel de l'Afrique nécessiterait de 130 à 170 milliards par an. Ce manque résulte en partie du coût des infrastructures, beaucoup trop important pour les opérateurs et finalement peu rentable à court terme, notamment dans les zones reculées, essentiellement rurales. Chez Huawei, nous inscrivons notre action dans l'Objectif de développement durable n°7, consistant à " garantir l'accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable.". Les infrastructures conditionnent en effet la croissance socio-économique des pays et, de facto, du continent. Parallèlement, outre ce premier objectif, nous agissons de sorte à renforcer l'inclusion numérique dans les régions reculées en Afrique afin de permettre au plus grand monde d'avoir accès à la connectivité. Nous sommes persuadés que les technologies numériques doivent jouer un rôle essentiel dans la lutte contre la fracture numérique et, dès lors, dans l'accès à l'électricité. En effet, l'énergie joue un rôle central, car sans énergie, il n'y a pas d'électricité et donc pas d'innovation technologique. Afin de répondre à ce défi, Huawei déploie des solutions durables prenant en compte l'impératif climatique, tout en répondant à la carence infrastructurelle dans les zones rurales. Nous nous appuyons par exemple sur l'énergie solaire, illimitée sur le continent et durable. Au Cameroun, Huawei a ainsi déployé la solution de panneaux solaires hors réseau, Rural Solar Power, qui combine les réseaux Internet et l'énergie solaire, formant ainsi un écosystème intégral reposant sur les réseaux, l'accès à l'électricité et l'accès aux applications pour les populations vivant dans les zones rurales. Entre 2014 et 2021, nous avons tout particulièrement signé trois phases de ce projet avec le ministère de l'Eau et de l'Énergie. Ce faisant, quelque 350 villages, soit 40 000 villages, ont pu bénéficier d'un accès facilité à des sources d'électricité fiables. Dans un contexte de crise énergétique mondiale, la notion d'efficacité est de plus en plus présente dans les programmes de transition énergétique. Pensez-vous que les TIC sont une solution pour économiser l'énergie ? La notion d'efficacité énergétique a en effet intégré nos préoccupations courantes. Ceci explique notamment pourquoi les impacts environnementaux liés aux usages croissants du numérique sont parfois décriés. Internet polluerait en effet 1,5 fois plus que le transport aérien. Dans la même veine, en 2018, les TIC consommaient 6 à 10% de l'électricité mondiale. Afin que le numérique ne soit pas pointé du doigt comme étant le principal responsable du réchauffement climatique, notamment en Afrique, qui subit d'ores et déjà de manière disproportionnée ses conséquences, il importe d'adopter des technologies numériques écologiques. Cela est tout à fait possible. Un avenir durable, notre avenir ne peut être viable que si la technologie est mise au service de l'environnement et du développement durable du continent. Il importe donc de mettre en oeuvre, et ce dès maintenant, une transformation numérique responsable et alliée de la transition énergétique. Il est de notre devoir à tous de se diriger vers un numérique responsable et écologique. Sans cela, la croissance de l'Afrique sera impactée, accroissant dès lors les défis auxquels les populations seront confrontées. De ce fait, la démocratisation de TIC vertes apparaît comme la solution pour construire et développer des systèmes moins gourmands en énergie, aptes à réduire les émissions de carbone. Chez Huawei, nous nous engageons en faveur d'un numérique durable, au service de la transition écologique et déployons en ce sens des solutions axées sur l'énergie propre. En Éthiopie, nous avons par exemple déployé plus de 400 sites cellulaires alimentés par l'énergie solaire. Ces derniers permettent ainsi d'économiser chaque année plus de 12 millions de litres de carburant diesel, réduisant de facto les émissions annuelles de carbone de 2 850 tonnes. Les data centers sont connus pour être des gouffres d'énergie. Comment peut-on arriver à réduire cette surconsommation et arriver à une certaine efficience énergétique pour ces centres de données de plus en plus implantés en Afrique et pour les infrastructures numériques en général ? En ce qui concerne les data centers, le challenge est double. Il est évidemment nécessaire de promouvoir l'implantation de data centers sur le continent puisque le volume de données croît de façon exponentielle avec la généralisation des services numériques. C'est un enjeu de souveraineté numérique pour les pays africains qui doivent pouvoir stocker, maîtriser et gérer ce volume de données au niveau national. Néanmoins, ces ambitions en matière de souveraineté numérique, qui sont certes légitimes, ne pourront se réaliser en contradiction avec les objectifs de décarbonation des économies au niveau continental et mondial. Nous l'avons constaté dès l'ouverture de la COP27 : les pays dits du " Sud " sont des acteurs majeurs dans la lutte contre le réchauffement climatique et le développement des infrastructures numériques constitue une partie de la solution à ces défis d'adaptation et d'atténuation du changement climatique. A ce sujet, la question de la réduction de l'empreinte environnementale des data centers était déjà au coeur des débats de la COP26 l'an dernier. Huawei investit continuellement dans la recherche et le développement - s'élevant à 22,4 % du chiffre d'affaires annuel en 2021 -, afin de proposer des solutions pouvant répondre aux différents besoins du continent, tout en s'adaptant aux spécificités des territoires. L'installation de data centers, par exemple, requiert des systèmes d'électrification solide et fiable puisque ces infrastructures doivent être en permanence alimentées, sans interruption, afin que l'hébergement des données ne soit pas compromis. Dans ce contexte, nous avons commercialisé l'an dernier une nouvelle génération de data centers intelligents et à faible émission de carbone. Il s'agit du PowerPOD 3.0. Son système d'alimentation électrique innovant permet de gagner en efficacité énergétique et ainsi réduire la consommation d'énergie de 70%. Durable, autonome et fiable, c'est la promesse que nous faisons avec la commercialisation de cette nouvelle génération de data centers. IA, cloud, Big Data... On estime aujourd'hui que les nouvelles technologies permettent une meilleure efficience dans les services de fourniture d'électricité, notamment dans les grandes métropoles africaines où la demande est plus importante. Quelles sont les solutions proposées aujourd'hui par Huawei pour ce segment, notamment pour les smart-grids ? Les technologies de pointe telles que l'IA, le Cloud ou encore le Big Data sont de puissants accélérateurs de croissance pour l'ensemble des secteurs économiques et sociaux d'un pays. Lorsqu'il s'agit d'accès à l'électricité et à une énergie renouvelable qui plus est, ces technologies sont primordiales. En premier lieu, l'Afrique dispose d'un potentiel de production d'énergie de sources renouvelables conséquent, notamment le photovoltaïque pour les raisons que nous connaissons tous. Ensuite, les infrastructures de réseaux intelligents, dits smart grids, apportent quant à elles une capacité de maîtrise et de redistribution efficace, flexible et agile. Elles peuvent fonctionner en dehors de tout système central et se déploient très rapidement dans les territoires, y compris les zones les plus isolées. Alors que le potentiel est grand, le développement du secteur électrique dans de nombreux pays africains reste très limité. Au Cameroun par exemple, selon les chiffres de 2016, plus de 40% de la population vit sans électricité et donc sans pouvoir bénéficier des services publics essentiels et des opportunités économiques nationales. Cette situation maintient les populations, notamment rurales, dans les cercles de l'économie informelle et donc dans une extrême pauvreté. Fidèle à notre mission et à notre ambition de réduire la fracture numérique chaque jour, Huawei a développé RuralSolar Power, une solution innovante qui combine les réseaux Internet et l'énergie solaire, formant ainsi un écosystème intégral permettant aux populations vivant en zones rurales d'avoir accès à l'électricité. Ces solutions vont également permettre la construction de 1 000 micro-réseaux photovoltaïques pour 1 000 villages isolés d'ici à 2025. Ce nouveau parc solaire va permettre ainsi une réduction de 30 000 tonnes de CO2 par an. Ces chiffres, je les trouve extrêmement encourageants et prometteurs pour construire, avec tous les acteurs de l'écosystème, l'avenir énergétique durable sur le continent.
En Tunisie, la colère monte contre la mauvaise gestion des déchets à Sfax
Les manifestants ont réclamé le départ du préfet de région qui a minimisé l'impact d'un incendie d'une décharge près du port de la ville.
Energie : « En Afrique, la priorité est d'investir dans des projets pour les 600 millions d'habitants privés d'électricité »
Si la priorité mondiale est de développer une énergie verte, celle de l'Afrique est d'accéder à l'énergie tout court, observe Marie de Vergès, journaliste au « Monde Afrique », dans sa chronique.
Les inondations dévastatrices en Afrique de l'Ouest aggravées par le changement climatique
Selon une étude du World Weather Attribution, les gaz à effet de serre ont multiplié par 80 la probabilité de pluies intenses au Nigeria, mais aussi au Niger et au Tchad.
Cacao : Côte d'Ivoire et Ghana haussent le ton face aux chocolatiers pour défendre les revenus des planteurs
Les deux principaux producteurs au monde donnent jusqu'au 20 novembre aux multinationales pour respecter leurs engagements en faveur des cacaoculteurs.
Il faut « utiliser l'action sur la qualité de l'air comme remède au changement climatique »
Jane Burston, directrice du Clean Air Fund, explique dans une tribune au « Monde » que des politiques de dépollution de l'air des mégapoles du Sud entraîneraient des effets bénéfiques sur la santé, l'économie et le climat.
La Côte d'Ivoire à la manoeuvre pour renforcer l'Opep du cacao
Après avoir tenté la méthode forte, Yves Brahima Koné, le patron du régulateur du secteur ivoirien, revient à la négociation pour obtenir un meilleur prix d'achat des fèves.
Tony Rinaudo, l'agronome qui fait repousser les arbres du Sahel
Le combat de l'Australien pour la régénération naturelle des arbres, qui permet de reboiser des terres dégradées sans nécessité de replanter, est au coeur d'un documentaire du cinéaste Volker Schlöndorff.
Can the world feed 8bn people sustainably?
Food production is a major factor in the climate crisis and still millions of people go hungry. Here are some potential solutionsMore than enough food is produced to feed all of the 8 billion people currently alive on the planet, yet after a decade of steady decline hunger is back on the rise, affecting 10% of the global population. According to the World Food Programme, ripple effects of the Covid-19 pandemic and the war in Ukraine have contributed to one of the worst food crises in decades, with acute food insecurity affecting 200 million more people globally than in 2019 due to rising costs of food, fuel and fertiliser.But there are bigger problems on the horizon. As the global population passes 8 billion and is predicted to reach 10 billion by 2050, farmers, governments and scientists face the challenge of increasing food production without exacerbating environmental degradation and the climate crisis, which itself contributes to food insecurity in the global south. Continue reading...
Après les télécoms, le malgache Axian accélère dans l'énergie
Acteur incontournable de la distribution pétrolière et de la production d'électricité à Madagascar, le groupe de la famille Hiridjee se réorganise pour mieux exporter son savoir-faire dans d'autres régions du continent, en commençant par le Sénégal.
Inondations historiques au Nigeria : « Nous avons appris à survivre dans ce monde aquatique »
La montée des eaux a fait au moins 600 morts et plus de 1,5 million de déplacés ces derniers mois à travers le pays, entraînant son lot de maladies et accroissant la vulnérabilité des habitants.
Climat et biodiversité : ce que les grands singes nous apprennent
Protéger les primates contre la déforestation permettrait de lutter efficacement contre le changement climatique et de préserver les espèces, explique la primatologue Sabrina Krief dans ce nouvel épisode du podcast « Chaleur humaine ».
Climate-focused reform of World Bank could be done in a year, says Al Gore
Former US vice-president says bank should refocus its spending and end its role in 'fossil fuel colonialism'Fundamental reform of the World Bank could be completed within a year, to refocus its spending on the climate crisis and end its contribution to "fossil fuel colonialism", according to the former US vice-president Al Gore."I don't know why it need take longer than a year," said Gore, a longtime campaigner on the climate crisis since leaving politics, in an interview with the Guardian at the Cop27 UN climate summit. "We have an emergency on our hands." Continue reading...
Burkina Faso : après le départ de Trevali Mining, quel avenir pour le zinc burkinabè ?
Paralysé par des ennuis judiciaires et financiers, Trevali Mining Corporation, détenteur du permis pour l'exploitation du zinc de Perkoa, annonce la cessation, après neuf ans, de ses activités. Un départ qui relance le débat sur l'industrie du zinc au Burkina Faso alors qu'un liquidateur tente de trouver un repreneur.
Bras de fer africain sur la reprise du commerce de l'ivoire
La conférence de la Cites doit statuer sur la vente des stocks du Botswana, de l'Afrique du Sud, de la Namibie et du Zimbabwe. Une majorité de pays du continent s'y opposent au nom de la préservation des éléphants.
Le Mozambique exporte sa première cargaison de GNL
Le pays place de grands espoirs dans de vastes gisements de gaz naturel découverts dans le nord de la province de Cabo Delgado en 2010.
UN university and ECA launch digital portal to support transition to cleaner energy
Language English Sharm El-Sheikh, 9 November 2022 (ECA) - The United Nations University Institute for Natural Resources in Africa (UNU-INRA) and the Economic Commission for Africa (ECA) have launched a digital portal called JUSTIS, to support the informal sector transition to cleaner energy.Share this:facebooktwitteremailprint
Matières premières : « Le cours du blé mené en bateau »
La céréale est chahutée sur les marchés, au gré des revirements sur l'accord entre la Russie et l'Ukraine, observe, dans sa chronique, Laurence Girard, journaliste économique au « Monde ».
« La question de l'eau n'est pas assez abordée » : la COP27 vue par des journalistes africains
A Charm El-Cheikh, les médias du continent le plus affecté par le changement climatique suivent de près le sujet des « pertes et dommages », dont l'enjeu est d'obtenir des réparations financières de la part des pays pollueurs.
Building resilience infrastructure to develop Africa
Language English Sharm El Sheik, 11 November 2022 (ECA) Africa should invest in infrastructure resilient to climate change, which has pushed countries to spend almost 5 percent of their GDP in adapting to its impacts, said Antonio Pedro, Acting Executive Secretary of the Economic Commission for Africa (ECA), on the margins of COP27Share this:facebooktwitteremailprint
Announcement on Team Energy Africa
Language English November 10, 2022 - After reviewing its relationship with some of the private sector partners in Team Energy Africa, ECA has decided to cancel the initiative with immediate effect. The ECA is committed to working with the private sector to improve energy access through renewables across the African continent, and to deliver a just energy transition and will engage with a wide range of stakeholders to review the best mechanism to allow this to happen. Jean-Paul Adam, Director of Technology, Climate Change and Natural Resources, United Nations Economic Commission for Africa Share this:facebooktwitteremailprint
Statement on the just energy transition
Language English November 10, 2022 - The UN is committed to fighting the climate emergency based on what science tells us. In order to be on a pathway towards the 1.5 degree goal of the Paris agreement global emissions will need to be cut by 45% below 2010 by 2030. Developed countries and those with the capacity and capability must lead the transition to a decarbonized global economy and support developing countries with finance and technology. Share this:facebooktwitteremailprint
COP27 : le Royaume-Uni devient le premier sponsor de l'adaptation climatique du continent
Avec une promesse de 1,5 milliard de livres d'ici 2025, Londres se place au premier plan des contributeurs du Programme d'accélération de l'adaptation en Afrique (PAAA) promu, entre autres par la BAD. Malgré l'optimisme nourri par cette annonce, des réserves demeurent.
En Afrique, les énergies renouvelables à la peine malgré un potentiel énorme
Selon un rapport du cabinet BloombergNEF publié à l'occasion de la COP27, les investissements dans le secteur ont chuté de 35 % en 2021.
COP27: Climate-resilient transport systems are critical for long-term development
Language English Sharm El-Sheikh, 9 November 2022 (ECA) - Acting Executive Secretary of the Economic Commission for Africa (ECA), Antonio Pedro, has highlighted the need for Landlocked Developing Countries (LLDCs) to invest in long-term climate-resilient infrastructure, particularly transport systems. He was speaking on 9 November during a COP27 side event on Promoting Resilience and Sustainability of Transport Systems in Landlocked Developing Countries.Share this:facebooktwitteremailprint
COP27 : en RDC, la forêt, son carbone et ses aventuriers
Treize ans après son lancement, le projet de l'entreprise Jadora, qui promettait de lutter contre la déforestation, notamment grâce à la vente de crédits-carbone, est à l'arrêt.
« Le Sud n'est pas seulement une victime du réchauffement climatique, il est aussi un acteur majeur de l'adaptation »
Les pays du Sud sont souvent perçus comme les principaux perdants du changement climatique, mais ils ont aussi des solutions à offrir au monde pour faire face à la catastrophe, soulignent, dans une tribune au « Monde », Rémy Rioux, le directeur de l'Agence française de développement, et Valérie Verdier, la présidente de l'Institut de recherche pour le développement.
Leaders from Western Indian Ocean countries share progress on Great Blue Wall at COP27
Language English Sharm el-Sheik, Egypt, 9 November 2022 (ECA) At COP27 in Sharm el-Sheik, heads of state and senior government officials from the Western Indian Ocean region and representatives of IUCN, the African Union, the UN Economic Commission for Africa and the World Economic Forum discussed progress made on the Great Blue Wall and pledged their support for this innovative ocean conservation initiative.Share this:facebooktwitteremailprint
Cacao : l'ultimatum de l'alliance Côte d'Ivoire-Ghana à l'industrie du chocolat
Les deux premiers producteurs mondiaux de cacao accroissent la pression sur les acheteurs de fèves pour obtenir une meilleure rémunération des planteurs.
COP27 : au Burkina Faso, mieux prévoir les pluies et les phénomènes extrêmes pour faire face au changement climatique
Pays pilote de la recherche climatique au Sahel dans le cadre du programme ClimSa, le Burkina Faso, en proie à des sécheresses répétées, travaille à renforcer l'information météorologique dans une région où les moyens d'observation manquent cruellement.
COP27 : BNI, Ecobank... embarqués dans le projet de « green bank » de la BAD
Selon la Banque africaine de développement (BAD), les banques vertes peuvent apporter une solution locale à l'obstacle du financement du climat en Afrique. Elle lancera un projet pilote en janvier qui, outre le Kenya, implique quatre banques : Ecobank Sénégal, la Banque nationale d'investissement (BNI) de Côte d'Ivoire, CDC Bénin et CIB Égypte.
« Nous n'aurons pas de deuxième planète » : de jeunes Ougandais en première ligne à l'approche de la COP27
Inondations, sécheresse, agriculture, malnutrition : une nouvelle génération de militants travaille à sensibiliser les communautés aux enjeux climatiques.
La Somalie terrassée par la sécheresse et la faim
Chaque minute, un enfant somalien est admis à l'hôpital pour malnutrition. Aucune organisation humanitaire n'intervient dans les secteurs contrôlés par les djihadistes.
COP27 : au sommet des dirigeants, un consensus sur la dévastation liée au réchauffement climatique, mais pas d'annonces majeures
Plus de cent chefs d'Etat et de gouvernement participent au sommet des dirigeants, dont la deuxième journée se tient mardi à Charm El-Cheikh.
After the flood: Bedouin way of life blooms again in South Sinai
For almost a decade, a desert community struggled to maintain their drought-stricken gardens and farms. Then the rains returnedAll photographs by Rehab Eldalil Continue reading...
Climat : 2 000 milliards de dollars par an nécessaires pour les pays du Sud
Un rapport publié mardi, dans le cadre de la COP27, détaille les investissements dont ces pays ont besoin pour atteindre les objectifs environnementaux qu'ils se sont fixés.
ECA in North and West Africa organize a joint meeting to discuss food-security and energy-security issues in North and West Africa
Language English Marrakech, Morocco, 2 November 2022 - The Sub-Regional Offices for North and West Africa of the United Nations Economic Commission for Africa (ECA) and the Government of Morocco launched on Tuesday 1st November, in Marrakech, Morocco, in hybrid format, a joint Intergovernmental Committee of Senior Officials and Experts for North and West Africa on the theme "Food and energy security in North and West Africa amid multiple crises".Share this:facebooktwitteremailprint
COP27 : l'Afrique du Sud, terrain d'expérimentation d'une « transition énergétique juste »
Très dépendant du charbon, le pays doit détailler, lors de la conférence sur les changements climatiques en Egypte du 6 au 18 novembre, comment il veut utiliser les 8,5 milliards de dollars promis par les pays riches pour l'aider à décarboner son énergie.
Climat : la COP 27, le sommet de la rupture ?
Las d'attendre des promesses financières qui ne viennent pas de la part des pays industrialisés et alors qu'ils subissent de plein fouet les conséquences du dérèglement climatique, les Africains sont décidés à se faire entendre.
COP27 : la dette climatique du Nord envers le Sud, sujet brûlant des négociations
Les pays en développement, qui n'ont qu'une responsabilité limitée dans le réchauffement mais en subissent les conséquences de plein fouet, réclament des compensations financières.
COP27 : l'Egypte, pays hôte au coeur de la crise climatique
Le dérèglement climatique menace d'accroître les inégalités sociales dans ce pays d'Afrique vulnérable aux sécheresses, à la montée des eaux et à l'érosion côtière.
Ouverture de la COP27 : l'urgence climatique percutée par la guerre et les crises
Plus de 40 000 participants de 196 pays sont attendus pour la 27ᵉ conférence mondiale sur le climat, qui se tient du 6 au 18 novembre à Charm El-Cheikh en Egypte. Alors que l'action climatique n'a jamais été aussi urgente, le contexte géopolitique tendu menace de la reléguer au second plan.
COP27 L'hydrogène vert en Afrique : opportunités et risques
À quelques heures de l'ouverture de la COP27 qui se tient du 7 au 18 novembre en Égypte, Africa Practice appelle à la plus grande vigilance dans l'utilisation de l'hydrogène, les coûts de production pouvant se révéler prohibitifs.
Le développement de l'Afrique bute sur le climat : « Il ne faudrait pas que le Nord s'arroge le droit de dicter au Sud ce qu'il doit faire »
Le continent paie déjà cher les conséquences d'une crise climatique dont il n'est pas responsable. Lors de la Conférence mondiale en Egypte, du 6 au 18 novembre, les pays africains comptent réclamer une transition énergétique juste avec comme priorité l'accès à l'électricité pour 600 millions de personnes qui en sont encore privées.
RDC Tosi Mpanu Mpanu : « Nous ne pouvons pas privilégier l'action climatique si la pauvreté tue nos populations »
Manque de financements pour lutter contre le réchauffement climatique, droit souverain au développement, exploitation pétrolière... Le négociateur de la RD Congo sur les questions de climat est le Grand invité de l'économie RFI/Jeune Afrique au moment où s'ouvre la COP27 en Égypte.
COP27 en Egypte : le sommet sur le climat, une aubaine pour le pouvoir d'Abdel Fattah Al-Sissi
Les autorités veulent projeter une image positive de l'Egypte, alors que les difficultés économiques s'accumulent pour la population.
Matières premières : « Le zinc pique du nez »
Le marasme économique, notamment chinois, a mis sous l'éteignoir le feu spéculatif qui avait enflammé le métal bleuté avec la crise énergétique consécutive à l'invasion de l'Ukraine, conte Laurence Girard, journaliste économique au « Monde ».
Angola : les ambitions de Patrick Pouyanné pour la filière énergie
En visite à Luanda, le patron de TotalEnergies a réaffirmé la volonté de son groupe d'investir dans l'or noir... mais aussi dans le solaire.
Finance climatique : les banques vertes sont-elles la solution ?
Face au défi des financements climatiques, l'Afrique se tourne progressivement vers de nouvelles solutions. À l'occasion de la COP27, la Banque africaine de développement (BAD) doit annoncer le lancement d'une initiative continentale pour les « banques vertes ». Explications.
Au Kenya, plus de 200 éléphants morts en 9 mois à cause de la sécheresse
Le pays subit d'importants déficits de pluviométrie d'une intensité inédite depuis quarante ans qui touchent 23 des 47 comtés.
José Maria Neves: « Notre archipel reste encore très vulnérable aux chocs exogènes »
La Tribune Afrique : En chiffres, quelles ont été les répercussions de la pandémie de Covid-19 puis de la guerre en Ukraine sur l'économie du Cap-Vert ? José Maria Neves : La situation nationale est très complexe. En 2020, suite à la pandémie de Covid-19, l'archipel du Cap-Vert a vu son PIB chuter de près de 15% et la dette a atteint plus de 145% du produit intérieur brut. Cela s'explique en partie par la baisse des recettes issues du secteur touristique qui s'est effondré. A lui seul, le tourisme représente pratiquement un quart du produit intérieur brut (PIB). Ensuite, la guerre en Ukraine s'est directement répercutée sur le prix des denrées alimentaires (à ce jour, le Cap-Vert importe l'équivalent de 85% de ses denrées alimentaires de l'étranger, ndlr). Il nous faut donc trouver des solutions pour sortir au plus vite de cette situation d'urgence. Il existe une grande dévastation sociale, économique et sanitaire qui traverse notre pays aujourd'hui. De plus, la sécheresse que nous rencontrons depuis bientôt quatre ans n'a pas amélioré la situation. L'augmentation de la pauvreté et des inégalités sociales, mais aussi la flambée du chômage caractérisent la crise que nous traversons. En substance, de quelle façon luttez-vous contre cette crise protéiforme ? Afin de sortir de cette situation, nous travaillons avec les organisations internationales et notamment avec les institutions financières telles que la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (qui a approuvé un programme assorti d'une Facilité élargie de crédit triennale de 60 millions de dollars avec un décaissement immédiat de 15 millions, ndlr), la Banque africaine de développement (BAD) (qui a accordé une aide de 10 millions de dollars en juillet 2022, ndlr), mais aussi avec la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) et la Banque européenne d'investissement (BEI). Il nous faut mobiliser les ressources nécessaires pour sortir de l'ornière. Plusieurs mesures ont été engagées depuis le printemps, pour stabiliser les prix des produits alimentaires et pétroliers, mais aussi pour aider les familles les plus vulnérables. Précisément, le gouvernement a annoncé en juin 2022 qu'il allait allouer 85 millions de dollars pour amortir les répercussions des crises que traverse le Cap-Vert. Où en est la mobilisation de ces fonds ? Effectivement, nous avons pris la décision de mobiliser 85 millions de dollars pour venir en aide aux Cap-Verdiens et notamment à ceux qui sont menacés d'insécurité alimentaire. Ils serviront aussi à amortir la hausse des prix de l'énergie qui impacte sévèrement nos entreprises. A l'heure actuelle, nous avons déjà mobilisé près de la moitié de ce montant, afin de garantir le programme d'appui aux citoyens les plus vulnérables. Parallèlement, nous cherchons à contenir l'inflation (qui a atteint 8% en mai dernier contre 1,9% en 2021, ndlr). Cette inflation touche en particulier le prix des denrées alimentaires, mais aussi ceux de l'énergie. Notre archipel reste encore très vulnérable aux chocs exogènes.
Maroc Rajae Chafil : « La politique climatique doit être transversale »
Premiers concernés par le changement climatique, les pays africains doivent être mieux armés financièrement et techniquement pour y faire face, estime la directrice générale du Centre de compétences changement climatique du Maroc.
A Madagascar, Andry Rajoelina et ses projets fous de safari
Alors que l'île possède une biodiversité unique au monde, le président malgache veut y introduire girafes, éléphants et zèbres pour attirer les touristes.
Les minerais « verts », une aubaine sous condition pour l'Afrique
Cobalt, nickel, lithium... Pendant que les groupes miniers et les constructeurs automobiles se bousculent pour s'assurer l'accès aux ressources indispensables à la transition énergétique, les pays producteurs africains réclament la création de chaines de valeur locales.
Afrique du Sud : la sortie du charbon, un casse-tête sans fin
L'économie la plus polluante du continent doit réduire sa dépendance à la houille, tout en continuant de fournir de l'électricité à ses habitants.
Céréales ukrainiennes : quels enjeux pour l'Afrique après une nouvelle crise ?
Des centaines de milliers de tonnes de blé risquent d'être bloquées, pour une « durée indéterminée », après le retrait de la Russie de l'accord sur les exportations céréalières. Ce nouveau coup d'arrêt dans la chaîne d'approvisionnement relance le spectre de la famine en Afrique. Quels sont les risques réels ?
Boissons : « L'avenir, c'est produire sur place en utilisant les ressources locales »
Avenir du marché des boissons gazeuses, création d'emplois, place des importations... Pour Emmanuel de Tailly, l'ancien patron de la SABC, filiale de Castel au Cameroun, le continent a les moyens de devenir une terre d'agro-industries.
Cacao d'Afrique et déforestation : il va falloir mieux payer les producteurs pour avoir du chocolat certifié
L'Union européenne prépare une réglementation drastique sur les cultures cacaoyères qui va impacter le Ghana et la Côte d'Ivoire, parmi les premiers producteurs mondiaux.
Crédits carbone : droit à polluer ou levier de lutte contre le changement climatique ?
Les avis divergent sur les crédits carbone, qui seront au coeur des discussions de la COP27 qui s'ouvre à Charm el-Cheikh le 6 novembre.
La pollution de l'air, un « tueur silencieux » dans les villes africaines
L'ONG britannique Clean Air Fund s'est penchée sur la situation dans quatre villes qui connaissent une croissance rapide : Accra, Le Caire, Johannesburg et Lagos.
Gaz : Alger et Rome signent pour 570 millions d'euros de contrat
Le géant public Sonatrach annonce la signature de deux contrats pour une usine d'extraction de GPL et une unité de compression avec les sociétés italiennes Tecnimont et Arkad.
Transition écologique, un levier incontournable pour démocratiser l'accès à l'eau
En 2015, l'ONU adoptait dans un élan unanime l'Agenda 2030, et les 17 Objectifs de développement durable (ODD) pour mettre fin à la pauvreté, sauver la planète et bâtir un monde pacifique. Parmi ces 17 Objectifs, le 6e objectif ("Garantir l'accès de tous à des services d'alimentation en eau et d'assainissement gérés de façon durable") traduisait la forte ambition -et pour la première fois la priorité- donnée au développement de l'accès à l'eau. Le 22 janvier 2020, le Secrétaire général des Nations unies lançait la Décennie d'action pour atteindre les objectifs mondiaux. Un appel pour accélérer la mise en oeuvre de solutions durables face aux défis majeurs auquel le monde est confronté, de la pauvreté et de l'égalité des sexes aux changements climatiques, aux inégalités et à la résorption des écarts financiers. Des progrès ont été engrangés, il faut bien le reconnaître. Mais restons lucides : plus de 1 milliard de personnes à travers le monde ne « bénéficient » pas d'un accès à un service de base, parmi lesquelles 280 millions vivent à plus de trente minutes d'un point d'eau (saine) et près de 150 millions de personnes continuent à boire et utiliser de l'eau de surface non traitée, de cours d'eau, lacs ou rivières pollués. 800 enfants meurent chaque jour de maladie hydrique...Et le calendrier volontariste déraille. Aujourd'hui, cette dynamique initiée en 2015 et rappelée en 2020 est mise à mal par la succession de crises qui secouent le monde : crise du COVID, désordres économiques dans une reprise très inégale, laborieuse et chahutée, réchauffement climatique et ses effets, crises géopolitiques. Autant de défis et de challenges à surmonter pour poursuivre la marche en avant vers un développement durable, inclusif et universel ; plus de temps à perdre, c'est maintenant qu'il faut se remettre en question. La crise du Covid nous a rappelé l'importance de l'eau, et nous en a fait payer le prix sanitaire. Comment renforcer l'hygiène, l'un des premiers facteurs de lutte contre le développement de l'épidémie, sans accès à l'eau ? Comment vivre confinés, comme cela a dû être le cas dans de nombreuses villes, de nombreux territoires, durant ces deux dernières années, sans accès à l'eau pour les besoins vitaux ? L'accès à une eau saine a été un fort facteur discriminant dans la lutte contre la diffusion du virus, et de facto un élément d'inégalité et d'injustice d'autant plus insupportable entre les populations qui en disposaient et les autres. Et ce n'est pas la première fois : l'épidémie du virus Ebola en Afrique de l'Ouest en 2014-2015 , la flambée du Choléra en Haïti avaient déjà pointé le manque d'accès à une eau saine par la population dans la lutte contre la propagation virale. Pourtant, et s'agit-il d'un paradoxe de l'urgence, c'est essentiellement vers l'amélioration des systèmes de santé que se sont concentrées les aides durant la crise et post-crise. Plus de moyens sur l'urgence, sur le développement des soins, de la surveillance sanitaire (tests) et de la vaccination, mais au global en restant à moyen constant. Or, on assiste à un repli sur soi de la plupart des pays donateurs, et de fait, l'accès à l'eau est devenu non prioritaire. Les chiffres de l'OCDE sur l'aide au développement illustrent cette réallocation : en 2019, le montant de l'aide versée par les pays donateurs (APD) était de 156 milliards de dollars. Il était de 163 milliards de dollars en 2021, dont 10,2% consacrés à la crise COVID, soit finalement 146 milliards de dollars, en baisse donc de 10 milliards à périmètre constant. La politique « quoiqu'il en coûte » en France et dans bien d'autres pays du monde, visant à protéger les populations et amortir le choc de l'arrêt de l'activité économique pendant cette période a un coût qu'il faut maintenant assumer : les budgets sont réalloués, rognés, les programmes de développement sont décalés ou même revus. Enfin, toujours sur l'impact de la crise de Covid vis-à-vis du développement de l'accès à l'eau, rappelons qu'un de ses défis majeurs est le développement des compétences. Pendant deux ans, les échanges concrets d'expérience n'ont plus été possibles, et le frein sur les échanges de personnes a mis à mal ce développement des compétences indispensable. Et pour parachever cette succession de crises et de coups, l'été 2022 est venu se rappeler à nous : oui, le réchauffement climatique est en marche, et ce n'est pas sans conséquence ! Rester mobilisés sur les objectifs, et en particulier sur l'ODD6 ne suffit plus dans ce contexte : il faut changer de paradigme. C'est-à-dire d'une part, remettre en cause les hypothèses sous-jacentes du modèle de développement actuel, et d'autre part s'adapter avec souplesse à un environnement devenu plus difficile à prévoir, en apportant des réponses techniques, économiques, institutionnelles et financières décloisonnées. N'hésitons pas à remettre en question l'universalité supposée des modèles jusqu'alors pratiqués au bénéfice de solutions inclusives plus adaptées aux contraintes locales. Ces remises en cause sont multiples : sur les usages de l'eau - quel rang de priorité ? -, sur la tarification - industriel/local/social -, sur les modèles techniques et de gouvernance qui associent opérateurs, investisseurs, usagers et parties prenantes, et bien évidemment sur la mobilisation des ressources humaines et financières. Les conflits d'usage se multiplient. Le réchauffement climatique et la pression démographique sur certaines régions, sur les villes, accentuent déjà ces conflits d'usage. Certains anticipent des « guerres de l'eau ». Les réflexions doivent être menées systématiquement et complètement, au-delà des conflits séculaires usages domestiques contre usages agricoles ou usages industriels par exemple : les réflexions doivent intégrer aussi le pourquoi et questionner, si besoin, les pratiques. La tarification pour sa part est le levier le plus puissant pour régler les conflits d'usage et procède d'un choix politique majeur. Des expérimentations ont eu lieu, la plus emblématique en Afrique du Sud à la fin de l'apartheid pour privilégier le besoin domestique. Mais aussi certains partis pris sur les modèles techniques sont à remettre vigoureusement en cause. Par exemple, encore aujourd'hui, des pertes de 20 % à 30 % sont considérées par certains gestionnaires de réseau comme acceptables, tandis qu'un réseau qui affiche des pertes de moins de 10 % est jugé comme performant ! Quelle industrie accepterait des pertes de ce niveau entre sa production et ses livraisons au consommateur ? C'est une question de ressources et de moyens (plus de moyens pour rechercher et réparer les fuites, plus vite, plus de renouvellement de réseau, mieux ciblé, plus de sécurisation du réseau pour éviter les fraudes) ; c'est une question d'investissement, mais aussi d'entretien des infrastructures - plutôt que d'en développer toujours de nouvelles. Cela signifie aussi que le vrai « coût de l'eau » est largement supérieur au niveau que nous estimons depuis des décennies : là aussi, il convient de remettre en cause les hypothèses. D'autres réflexions sur les modèles techniques doivent aussi être poussées : sur la réutilisation des eaux usées, y compris à vocation potable, sur des standards de qualités d'eau adaptés et différenciés selon les usages. Les modèles techniques des infrastructures peuvent eux aussi évoluer et -au cas par cas- des réflexions pourraient être engagées afin d'évaluer la pertinence des infrastructures différenciées en fonction des usages, et pour maintenir prioritaire l'usage domestique. Ce n'est qu'au prix de ces changements de paradigme que sera atteint cet objectif de garantir l'accès de tous à des services d'alimentation en eau et d'assainissement gérés de façon durable, l'un des objectifs de développement durable pour lutter efficacement contre la pauvreté et tenter de bâtir un monde pacifique. Ne nous y trompons pas : le monde a considérablement évolué ces deux dernières années et continuera inexorablement à évoluer sous l'effet des transformations en cours. Se remettre en question, changer maintenant de paradigme, c'est avec la transition écologique et les prises de conscience que celle-ci induit déjà que le développement de l'accès à l'eau trouvera un rebond indispensable. *) Président (Re)sources, ancien président Afrique du Medef et ancien président Afrique/Moyen Orient Veolia. (**) Président de Services for Environment et membre de (Re)sources.
Cacao : l'alliance Côte d'Ivoire-Ghana durcit le ton face aux multinationales
L'Opep du cacao accroît la pression sur l'industrie du chocolat pour défendre le revenu des planteurs. Mais a-t-elle les moyens de faire plier les géants du secteur ?
Nigeria : 520 millions de dollars pour transformer l'agriculture
Conformément à l'objectif qu'il s'est fixé de diversifier son économie, le Nigeria parie sur la transformation des produits agricoles à forte valeur ajoutée. Pour ce faire, le géant africain vient de lancer un programme de zones spéciales de transformation agro-industrielle. Concrètement, de quoi s'agit-il ?
Tanzanie : un incendie brûle les pentes du Kilimandjaro
L'incendie, dont l'origine n'était pas encore connue, sévit à environ 4 000 mètres d'altitude sur le versant sud du « toit de l'Afrique ». Plus de 300 personnes ont été mobilisées pour tenter de contenir le feu.
Agriculture, innovation, investissements... Maurice, le bon élève sur lequel on peut copier
Cet État de l'océan Indien peut-il être considéré comme le laboratoire des bonnes pratiques économiques en Afrique ? Son ministre des Finances, Renganaden Padayachy, le pense, et prône des politiques peu conventionnelles mais efficaces.
Au Soudan, l'Etat du Nil-Bleu décrète l'état d'urgence après la mort de 150 personnes dans des combats pour la terre
L'ethnie des Haoussa est mobilisée à travers le pays, se disant discriminée par la loi qui lui interdit de posséder du foncier.
L'Union européenne et le Maroc signent un « partenariat vert »
Cet accord a pour but de renforcer la coopération énergétique et de lutter contre le réchauffement climatique.
Gazoducs : le Maroc prend une nouvelle longueur d'avance sur l'Algérie
Avec le Sénégal et la Mauritanie qui ont confirmé leur volonté de participer au projet de gazoduc Maroc-Nigeria, le Royaume s'engage un peu plus dans celui du gazoduc transsaharien Nigeria-Algérie.
Inondations au Nigeria : la principale compagnie gazière « active la force majeure »
Cette mesure a été prise alors que le pays connaît une saison des pluies record ayant déjà fait plus de 600 morts.
'Enough to feed a family of four': Kenyans embrace urban farming as food worries rise
Facing supply shortages, price hikes and the prevalent use of dangerous pesticides, city-dwellers are turning to homegrown foodOn the outskirts of Kenya's sprawling capital city of Nairobi, Nyambura Simiyu, a 35-year-old scientist, runs a farm in the back yard of her townhouse. She lives in a gated community an unlikely place for farming but keeps up to 200 animals at a time and grows enough vegetables for her family of four.Simiyu is one of a rising number of Kenyans growing their own food in the city. Elzie Chebet, who runs Organic Kitchen Gardens Kenya, says urban farming saw a dramatic increase after food supply chains were disrupted during the Covid pandemic. With limited space, some city-dwellers began growing produce in their kitchens and on balconies. Continue reading...
Pour le Sénégal et la RDC, pas question de renoncer au pétrole et au gaz
Les deux pays souhaitent exploiter leurs ressources pétrolières et gazières, avec l'espoir de richesse et d'industrialisation.
Inondations au Nigeria : 600 morts et 1,3 million de déplacés depuis juin
Depuis le début de la saison des pluies, de nombreuses régions du pays ont été ravagées par les inondations, faisant craindre une aggravation de l'insécurité alimentaire.
Alain-Richard Donwahi: « Dans la lutte contre la désertification, il faut penser global et agir local »
La Tribune Afrique : Quels sont les pays africains les plus touchés par la désertification ? Alain-Richard Donwahi : La sécheresse sévère touche l'Afrique, plus que tout autre continent. 300 événements y ont été enregistrés au cours du siècle dernier, soit 44% du total mondial. Au cours des 2 dernières années, le Burkina Faso, le Niger, l'Ethiopie, la Somalie, le Soudan du Sud, mais aussi le Mali, Madagascar, le Malawi, le Mozambique, le Lesotho, la Zambie et la Mauritanie ont souffert de la sécheresse. Quels sont les principaux mécanismes de protection des terres et de lutte contre la désertification à l'échelle mondiale ? La COP 15 a voté plusieurs décisions qui permettent de lutter contre la désertification. L'objectif d'accélérer la restauration d'un milliard d'hectares de terres dégradées d'ici à 2030, a été fixé (...) Pour ce faire, il nous faut trouver des moyens financiers et renforcer nos capacités locales. Dans la lutte contre la désertification, il faut penser global et agir local. Nous devons renforcer le plaidoyer auprès de tous les Etats parties, sensibiliser les gouvernants, mobiliser le secteur privé et impliquer les populations. Nous ne pouvons pas tout attendre du secteur public et des organisations internationales, c'est pourquoi le secteur privé doit intervenir et pas seulement dans une logique de neutralité carbone ou de réparation des dégâts, il doit être proactif en matière d'actions préventives. « Impliquer les acteurs privés » : c'est précisément dans cet objectif qu'est née l'initiative d'Organization for Biodiversity Certificates (OBC) qui élabore une sorte de crédit-carbone pour la biodiversité... Cette initiative arrive à point nommé. Elle montre le lien qui existe entre les trois conventions. La biodiversité est plus palpable que des émissions de CO2. Quand la faune revient : c'est quantifiable ! L'action sur la biodiversité permet aussi de gérer la question du climat et de la sécheresse. Pour protéger la biodiversité, il faut des forêts, mais aussi des terres qui ne soient ni arides, ni dégradées. La mise en place de certificats sur la biodiversité entraînera le secteur privé à prendre en compte cette réalité. C'est une excellente initiative que nous souhaitons voir appliquée, le plus rapidement possible. De quelle façon les populations sont-elles intégrées à la lutte contre la désertification? Elles sont au coeur de la lutte contre la désertification, car elles sont directement impactées. Les bailleurs de fonds interviennent beaucoup auprès des communautés locales. Lorsqu'il est question de planter des arbres, les populations sont mises à contribution pour le reboisement, mais aussi pour protéger ces nouvelles forêts. Par ailleurs, la dégradation des terres est surtout provoquée par l'agriculture. Il faut changer les pratiques pour développer une agriculture plus respectueuse de l'environnement. Plusieurs plans nationaux ont vu le jour en Afrique. Le gouvernement de Côte d'Ivoire par exemple, procède de telle sorte que la reforestation soit associée à l'agriculture durable et à l'agroécologie (Alain-Richard Donwahi était ministre des Eaux et forêts de Côte d'Ivoire de 2017 à mai 2022, ndlr). Lors de la COP 15, le président Alassane Ouattara a lancé l'initiative Abidjan Legacy Program, pour établir un nouveau modèle de développement agricole, avec des composantes liées à la reforestation, à l'agriculture durable et au renforcement des chaînes de valeur dans l'agriculture. Où en est le projet de Grande muraille verte (GMV) pour reverdir la bande sahélienne, du Sénégal à Djibouti, sur 7 600 km de long et 15 km de large ? Le projet de GMV a besoin d'être boosté afin que les objectifs soient atteints. Les populations locales doivent être formées, car c'est ce qui leur permettra dans la durée, de préserver la barrière végétale, tout en générant des revenus. Pour l'instant, seulement 4% de la superficie totale a été couverte. En termes de réalisation, il reste donc beaucoup de travail (lancée en 2007, sur 100 millions d'hectares prévus en 2030, moins de 5 millions ont pu être correctement aménagés à ce jour, ndlr). Nous verrons de quelle façon accélérer ce processus lors de la prochaine COP pour le climat (...). Il est important que les trois conventions se retrouvent autour d'un tel projet qui va impacter toute la planète. Il va permettre d'agir sur le climat, fixera les populations et contribuera à lutter contre l'insécurité alimentaire, mais aussi contre l'insécurité liée à l'avancée du djihadisme dans un certain nombre de pays traversés par la GMV. En qualité de président de la COP 15, vous êtes-vous fixé des objectifs précis en matière de désertification pour la COP27 ? Plusieurs side events seront organisés afin de mettre en avant la lutte contre la sécheresse et la désertification. En Egypte, les trois Conventions devraient faire une déclaration commune. Nous lançons un appel à l'efficacité qui passera par une coordination des Etats. Elle sera mise en place lors de la COP 27. Nous plaiderons aussi pour le développement de projets à très forts impacts. Lors de la COP 15 en mai dernier, plusieurs pays africains défendaient la mise en place d'un protocole additionnel sur la sécheresse. Pourquoi n'a-t-il pas été validé ? Le point d'achoppement fut l'aspect contraignant de ce protocole qui n'a pas fait l'unanimité. Il est regrettable que nous ne soyons pas parvenus à un accord, car juste avant la COP 15, un rapport des Nations unies révélait que la désertification touchait 40% des surfaces émergées, soit près d'un habitant sur deux aujourd'hui. Cependant, nous nous sommes mis d'accord sur un groupe de travail intergouvernemental afin qu'un protocole soit signé au cours de la COP 16 sur la désertification qui se déroulera dans deux ans, en Arabie Saoudite. D'ailleurs, d'ici une dizaine de jours, une réunion se tiendra à Bonn, pour faire le point sur la mise en place de ce groupe intergouvernemental.
Matières premières : « La banane veut flamber »
Alors que, depuis l'été, le marché spot du fruit jaune s'échauffe, aucune répercussion n'est visible sur les prix en magasin. D'où la volonté des vendeurs de fruits de renégocier les contrats annuels signés avec la grande distribution, note Laurence Girard, journaliste au « Monde ».
Economie - Climat - Chocs : le Sahel et la Corne de l'Afrique « méritent » l'attention internationale selon le FMI
C'est un appel au monde. « Il y a un contrat social international qui veut que les pays forts face plus pour les pays vulnérables et les temps que nous vivons actuellement sont propices à cela. C'est le moment de soutenir l'Afrique subsaharienne comme jamais auparavant », a déclaré Abebe Aemro Selassie, directeur Afrique du Fonds monétaire international (FMI) qui lançait ce 14 octobre -face à la presse en présentiel et en distanciel- le nouveau rapport sur les perspectives économiques en Afrique subsaharienne, en marge de l'assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale qui se tiennent à New York. Comme pour la planète entière, l'institution de Bretton Woods dirigée par l'économiste bulgare Kristalina Georgieva table sur un « ralentissement brusque » de la croissance du PIB au Sud du Sahara à 3,6%, contre 4,7% l'an dernier. Ceci, alors que le continent reprenait peu à peu ses couleurs après la crise provoquée par la pandémie de Covid-19. En cause, un cocktail explosif : le ralentissement économique mondial causé par les effets collatéraux du conflit russo-ukrainien, l'accélération « spectaculaire » de l'inflation dans le monde, la « série de chocs » dans la région subsaharienne, la hausse des prix des denrées alimentaires et de l'énergie et les divers déséquilibres macroéconomiques que connaissent ces pays quand, le niveau d'endettement public de nombre d'entre eux a atteint des niveaux record à plus 60% et dans certains cas 100% du PIB. Sahel et Corne de l'Afrique, solutions d'urgence ! A tout cela s'ajoutent les défis d'ordre climatiques qui viennent davantage enfoncer le clou économique. Frappés par la sécheresse et sa cohorte de dommages collatéraux notamment en termes d'agriculture, les pays de la Corne de l'Afrique (Somalie, Djibouti, Ethiopie, Erythrée), et ceux du Sahel (dont le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad,...) sont regardés avec attention par le FMI. En effet, 12% des 120 millions de personnes qui devraient être touchées par l'insécurité alimentaire sont en Afrique et la majorité d'entre elles seraient dans ces deux régions. Le rapport souligne en outre le contexte sociopolitique « difficile » de plusieurs pays notamment au Sahel avec les différentes échéances électorales, après des coups d'Etat. Selon les auteurs, toute aggravation du risque sécuritaire ébranlerait davantage les perspectives déjà négatives pour ces pays. « Le Sahel et la Corne de l'Afrique sont confrontés à tous les défis cumulés dont nous parlons aujourd'hui : le changement climatique bien sûr, les défis sécuritaires ainsi que les récoltes agricoles particulièrement difficiles de l'année dernière », a déclaré à La Tribune Afrique Abebe Selassie. « Véritablement, ce sont des pays comme ceux-là qui nous ont motivés à nous lancer dans le travail que nous faisons en tant qu'institution sur le changement climatique », a-t-il ajouté, rappelant le Resilience and Sustainability Trust (RST), le programme du Fonds visant à mettre plus de 45 milliards de dollars de financement abordable à long terme à la disposition notamment des pays à faibles revenus et vulnérables aux changements climatiques. Alors que le monde se prépare pour la 27ème conférence des parties qui se tiendra en novembre en Afrique, le FMI appelle également de ses voeux une plus grande mobilisation de la communauté internationale. « Au cours des six derniers mois seulement, j'ai été à N'Djamena, j'ai été à Niamey, tout cela pour voir comment nous pouvons soutenir ces pays avec les ressources dont nous disposons pour les installations régulières mais aussi les nouvelles », confie le directeur Afrique avant d'ajouter : « les conséquences des changements climatiques sont telles que les enjeux vont bien au-delà du FMI et nous attendons avec impatience que la COP 27 à Charm el-Cheikh soit l'une des occasions où la communauté internationale trouvera beaucoup plus de ressources pour soutenir la région qui est la plus touchée, bien qu'elle soit la plus faible émettrice de gaz à effet de serre ». Stratégies et investissements pour favoriser une reprise pérenne Sur le terrain, les économies sont sous pression, d'autant que plusieurs autres problématiques doivent être gérées, comme celle du chômage, de nombreux Africains ayant perdu leur emploi suite à la crise sanitaire. De leur côté, les banques centrales essaient d'agir pour contenir l'inflation, mais la tendance à la hausse des taux d'intérêts interroge notamment quant à la soutenabilité des stratégies. A ce sujet, le FMI recommande une « augmentation prudente et progressive des taux d'intérêt, sans compromettre la reprise économique ni miner la crédibilité à long terme ». Aux gouvernements, l'institution de Bretton Woods conseille notamment de prioriser la lutte contre l'insécurité alimentaire et la consolidation des finances publiques en affinant les stratégies de mobilisation des recettes publiques. Alors que les défis économiques en Afrique subsaharienne en général sont désormais multidimensionnels, le FMI, dans son rapport, préconise des investissements massifs notamment dans les infrastructures résilientes et vertes, pour une croissance durable dans la région. Face à la presse, le mot de la fin d'Abebe Selassie reste cet appel à la solidarité internationale : « nous sommes très préoccupés par la nécessité pour la communauté internationale de faire sa part afin de relever ces défis incroyables qui affectent les pays les plus vulnérables ».
Abebe Aemro Selassie (FMI) : « L'Afrique doit jongler avec le développement durable et le développement tout court »
DTS, Ghana, Cadre commun, investissements, choc alimentaire.... Pour Jeune Afrique, le directeur Afrique du Fonds monétaire international décrypte les sujets brûlants de l'actualité macroéconomique du continent.
Afrique de l'Ouest : quatre milliards de dollars de produits agricoles gâchés par an
Mangues qui pourrissent sur place en Côte d'Ivoire, au Mali, en Guinée, oignons du Sénégal mal conservés et invendables... Il existe pourtant des recettes pour améliorer le stockage et les circuits de distribution des produits agricoles.
A wealth of sorrow: why Nigeria's abundant oil reserves are really a curse
It is known as the resource curse: assets that should bring wealth and stability but instead lead to corruption and poverty. And for Nigeria, oil is the culpritIn Nigeria, oil has been more of a curse than a blessing. Weak institutions of state and poor governance in managing the vast revenues have led the country to fail to realise its full potential in a textbook example of what academics know as the "resource curse". First coined by Prof Richard Auty in 1994, the term refers to the inability of nations to use their windfall wealth to improve their population's lot and bolster their economies. The rich natural resources bring corruption and poverty to a nation, rather than positive economic development and, counterintuitively, these countries end up with lower growth and development than those without natural resources. Continue reading...
'Dramatic' boost needed in climate adaptation: UN environment agency
Although policies and planning for climate change adaptation are increasing, financing and implementation lag behind, the UN Environment Programme (UNEP) said in a new report launched on Thursday.
Will green technology kill Chile's deserts? video
The Atacama in northern Chile is the driest desert in the world, and may be the oldest. It also holds 40% of the world's lithium an essential ingredient in the rechargeable batteries used in green technology. Indigenous leaders and scientists say Chile's plans to feed a global green energy boom with Atacama lithium will kill the desert. As violent protests rock the country, they are fighting for the mining to stop Continue reading...
Healing the scars of war: the women rebuilding Mozambique's national park - video
In the heart of central Mozambique, Gorongosa park was destroyed in the crossfire of the country's civil war. Now women are leading the way in its restoration, helping to heal the scars left by the conflict and inspiring young girls from the surrounding communities, through an education programme that offers them the promise of a brighter future Continue reading...
Lord of the Rain: one man's fight against climate catastrophe video
Doyte lives in South Omo, Ethiopia, one of the most remote areas in the world and hard hit by the climate crisis. As Lord of the Rain, it's Doyte's job to summon the rains, but for five years they haven't come. Ethiopia's economy is booming, fuelled by green power and climate-resilient policies. But neither the government, nor Doyte, can reverse the catastrophic change that's devastating their environment Continue reading...
The Gabon woman who went from teacher to bamboo bike maker
Walking for miles to get to school put huge strain on her pupils particularly the women so Grace Mabika decided to make pedal power accessible for allDeep in Gabon's humid tropical rainforest, Grace Mabika is making a bicycle."Cutting bamboo is hard," she says, hacking away at shoots with a machete. "The bamboo must be at least five years old to turn it into a bike. We are very selective about which shoots we cut." Continue reading...