Banques, finances publiques, marchés financiers / International banking - Financial markets - Public finance
S'abonnerGreedflation: corporate profiteering 'significantly' boosted global prices, study shows
Multinationals in particular hiked prices far above rise in costs to deliver an outsize impact on cost of living crisis, report concludesProfiteering has played a significant role in boosting inflation during 2022, according to a report that calls for a global corporation tax to curb excess profits.Analysis of the financial accounts of many of the UK's biggest businesses found that profits far outpaced increases in costs, helping to push up inflation last year to levels not seen since the early 1980s.ExxonMobil: profits of £15bn increased to £53bnShell: £16bn up to £44bnGlencore: £1.9 bn up to £14.8bnArcher-Daniels-Midland: £1.4bn up to £3.16bnKraft Heinz: £265m up to £1.8bn Continue reading...
Climate funding must be faster and easier, says deputy PM of flood-hit Somalia
Salah Jama said vulnerable countries face 'bureaucratic bottlenecks' in receiving loss and damage funds and are often forced to take them on as debtFunding to support vulnerable countries to repair the irreversible damage caused by the climate crisis needs to be fast tracked and easy to access, Somalia's deputy prime minister has said.Salah Jama said a deal on a loss and damage fund made on the first day of Cop28 last week was "welcome news for frontline states like Somalia" but, he said: "Implementation needs to be fast tracked. Bureaucratic bottlenecks in accessing the financing have to be fixed." Continue reading...
Claver Gatete makes push for Climate Financing and Accelerating SDG Implementation
Language English Dubai, United Arab Emirates, 5 December 2023 (ECA) At a roundtable on the Sustainable Debt Coalition, Mr. Claver Gatete, Executive Secretary, UN Economic Commission for Africa (ECA), stressed the need to ensure that climate finance from both public and private sectors flows at the appropriate scale and pace to expedite sustainable development aligned with the Paris Agreement and meet the SDGs without burdening the already stretched fiscal capacity of developing countries.Share this:facebooktwitteremailprint
L'Afrique, dernière frontière que Dubaï entend franchir
D'abord séduites par la connectivité et les facilités fiscales de Dubaï, les entreprises africaines qui y ont installé leur siège voient désormais dans le hub émirati un pôle d'attraction pour leurs meilleurs éléments.
France-Sahel : Bamako et Niamey enterrent les accords fiscaux avec Paris
Niamey et Bamako continuent de défaire les liens avec Paris. Tout comme le Burkina Faso qui avait lui aussi dénoncé les accords fiscaux avec la France.
Moody's cuts China credit outlook to negative as economy slows
Rating agency says Beijing may need to bail out local governments as property sector collapsesChina's ability to repay its government borrowing has been downgraded by the credit rating agency Moody's, which said the ripple effects from a crisis in the property sector would undermine efforts to revive its flagging economy.Moody's warned that Beijing would need to bail out local and regional governments and state-owned enterprises that were struggling with rising debts, hampering efforts to boost investment and growth. Continue reading...
[Série] Dubaï, capitale du business africain
Carrefour entre Europe, Afrique et Asie, l'émirat abrite désormais le siège régional de (très) nombreuses sociétés pour leurs opérations africaines.
Automobile, agrobusiness, ICC... l'Afrique en mode réveil industriel
Des véhicules respectueux de l'environnement fabriqués de A à Z sur le continent, circulant sur les routes urbaines et transfrontalières ; des films, beaux-arts et vêtements réalisés localement et plébiscités sur les marchés africains, des produits alimentaires de tout genre sortis des usines locales pour se retrouver dans les assiettes familiales... Telle était l'ambition de la Foire du commerce intra-africain (IATF) qui s'est tenue il y a quelques semaines au Caire où 1.600 entreprises ont exposé leur savoir-faire, pour des deals chiffrés à plus 43 milliards de dollars. Ici l'accent est mis sur la manière dont les marchés africains peuvent être efficacement connectés, afin que les petites et moyennes entreprises (PME) puissent tirer parti d'un marché de 1,2 milliard de consommateurs (qui devrait en atteindre 2,1 milliards d'ici 2050) à travers la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Véritable marathon d'affaires, cette foire biannuelle - organisée par la Banque africaine d'import-export (Afreximbank), la Commission de l'Union africaine et le Secrétariat de la Zlecaf - a failli ne pas avoir lieu cette année, après l'annulation surprise de la Côte d'Ivoire à huit mois du programme. L'annonce d'Abidjan avait d'ailleurs suscité un mécontentement général diplomatiquement géré. En solution de dernière minute, l'Egypte qui abrite le siège d'Afreximbank et qui a accueilli la première édition de l'IATF en 2018, était naturellement le candidat idéal. Cependant les péripéties autour de l'édition 2023 ne se sont pas arrêtées là. Selon la Banque, une éventuelle annulation de la tenue de ce rendez-vous business en Egypte a été de nouveau pressentie après le déclenchement de la guerre qui oppose Israël à la Palestine, en raison notamment des ressources qu'aurait dû déployer le Caire. « Le fait que nous soyons capables de tenir cette foire en dépit des multiples challenges constitue une solide preuve de notre détermination collective de ce que c'est qu'une Afrique intégrée, commerçant et investissant davantage avec elle-même », s'est félicité Benedict Oramah, président d'Afreximbank, en présence du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, du président Emmerson Mnangagwa du Zimbabwe, de l'ancien président nigérian Olesegun Obasandjo également président du conseil d'administration de l'IATF, mais aussi Albert Muchanga de l'UA, Wamkele Mene de la Zlecaf et divers partenaires internationaux. Faire de l'Afrique une usine géante à véhicules... électriques Cette année, l'industrie automobile était particulièrement à l'honneur. Identifié par le Secrétariat de la Zlecaf comme un des quatre secteurs prioritaires de l'industrialisation de l'Afrique (avec l'agrobusiness, l'industrie pharmaceutique et les transports et logistique), l'industrie automobile s'inscrit désormais dans une trajectoire de développement accéléré. Les différentes institutions panafricaines y voient une opportunité de leapfrog dans le contexte de transition verte qui fait du continent un terreau pour l'industrie des véhicules électriques notamment avec les ressources dont disposent des pays comme la République démocratique du Congo (RDC) et la Zambie, qui portent d'ailleurs un projet commun de batteries électriques. Plusieurs géants mondiaux (Nissan, Volkswagen ...) déjà bien implantés sur le continent ont fait le déplacement au Caire pour présenter leurs dernières sorties et explorer les possibilités d'expansion. A côté, des constructeurs régionaux, de plus jeunes et aux plus anciens ont, eux aussi, dominé l'espace. Nissi Ogulu, co-fondatrice de Kemet Automotive basée en Côte d'Ivoire, développe une usine de fabrication de véhicules électriques au Sénégal, avec l'ambition de s'étendre au Ghana. « De nombreux pays ont pour mandat d'établir un certain objectif d'émissions de CO2, afin de préserver la planète. C'est exactement à cela que nous voulons contribuer dans tous les pays dans lesquels nous déployons », explique l'entrepreneure nigériane. Pour sa part, l'Egyptien Teriak Industrial Group spécialisé dans la fabrication des parties des véhicules (radiateurs, condenseurs, peintures, air conditionné...) depuis 1975 - dont les références inclues des géants tels que Renault, Peugeot, Hyundai, BMW... -cherche aujourd'hui à s'ouvrir davantage sur le continent. « En voyant la dynamique qui nait autour de la Zlecaf et la facilité avec laquelle les portes peuvent s'ouvrir entre les pays, nous voulons vraiment attaquer le marché africain », confie Marie Samuel, une des porte-paroles de l'entreprise qui a pu décrocher plusieurs entrées au Sud du Sahara. Produire ce que consomment les populations L'agrobusiness était, quant à lui, omniprésent à cette foire avec des pays comme la Côte d'Ivoire et sa vingtaine d'entreprises impliquées notamment dans la transformation de cacao, de manioc (attiéké déshydraté)...; le Sénégal avec ses diverses huiles et produits nutritionnels ; le Cameroun avec son café, son cacao, son poivre de Penja ou son huile de palme ; le Togo avec sa délégation de 17 entrepreneurs et leurs produits alimentaires transformés... Avec les récentes crises, l'agribusiness et l'agroalimentaire sont devenus cruciaux pour la résilience aux chocs d'un continent qui importe en majorité ce qu'il consomme. « Ce qui est intéressant, c'est la possibilité que nous avons de trouver de nouveaux marchés de distribution », déclare un chocolatier ghanéen qui a pu entamer des discussions prometteuses avec des entreprises égyptiennes et sud-africaines. 1 milliard de dollars pour booster le cinéma Les industries culturelles et créatives (ICC) dont on parle beaucoup ces deux dernières années ont également occupé l'espace dans le cadre du Creative Africa Nexus (CANEX), dont le tout premier Prix pour l'édition est revenu à la célèbre écrivaine nigériane Chimamanda Ngozi Adichie. L'industrie cinématographique bénéficiera dès 2024 d'un fonds de 1 milliard de dollars lancé par Afreximbank qui a déjà débloqué plus de 500 millions de dollars de financement en faveur de cette filière. « Le tout premier film que nous avons financé a récemment été présenté en avant-première au Festival du film de Toronto. La Banque en a plusieurs en préparation en provenance du Nigeria, de l'Afrique du Sud et du Kenya qui devraient être diffusés sur les plateformes de streaming en 2024 », annonce Kanayo Awani, vice-présidente exécutive d'Afreximbank. Outre la musique, la mode, l'art, le design ou le sport, la gastronomie est aussi un domaine mis en exergue avec le lancement d'un programme de gastronomie d'arts culinaires africains, qui verra la participation de neuf célèbres chefs du continent. Il sera question de durabilité alimentaire, d'agriculture locale, de commerce de franchise, d'infrastructure des services alimentaires, de technologies alimentaires, etc. Pour le bottier Gladys Koumou - qui a relevé le stand du Congo avec ses chaussures en cuir fabriquées à la main depuis son atelier brazzavillois au moyen de matériaux venant aussi bien du continent que d'Europe ou des Etats-Unis, ces initiatives en faveur des ICC sont encourageantes. « Je pouvais être à Paris ou à New York, d'autant que j'ai des clients en France et ailleurs, mais je souhaite contribuer au développement du continent depuis le Congo. Du coup, des occasions comme celles-ci nous ouvrent des horizons », confie cet ingénieur informatique qui a fait ses armes en Chine, avant de se reconvertir dans la botterie. Le tourisme n'est pas en reste. Des compagnies aériennes telles qu'Ethiopian Airlines ou Air France y ont trouvé leur espace. « Notre présence active à l'IATF permets de favoriser l'accroissement de la visibilité d'Air France surtout dans les régions francophones de l'Afrique », confie Meriem Fawzi aux commandes du stand aménagé par le fleuron français du transport aérien qui est ici, d'abord pour répondre à l'invitation d'un de ses clients stratégiques qu'est Afreximbank. La libre circulation des biens et des personnes, un « must » Alors que l'un des défis du développement du commerce à travers le continent est souvent lié aux contraintes financières, les institutions ont rappelé l'effectivité du système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS). A ce jour, onze banques centrales et 81 banques commerciales ont rejoint le système, rendant les paiements intra-africains « plus rapides, moins chers et plus efficaces et en devises africaines ». Au-delà de tout cet engouement, la libre circulation des biens et des personnes reste un défi pour le commerce intra-africain. Si les experts reconnaissent que l'entrée en vigueur d'un passeport unique « est un long processus », ils déplorent en revanche que tous les pays du continent n'ouvrent pas toujours leurs frontières aux autres Africains. D'ailleurs, plusieurs délégations n'ont pas pu se rendre en Egypte, faute d'obtention de visa. Le Kenya et le Rwanda ont récemment donné le ton en supprimant les visas pour tous les ressortissants des autres pays du continent. Cependant, la généralisation d'une telle mesure est appelée de plusieurs voeux, pour un plein déploiement industriel et commercial. Ce sera probablement un sujet clé lors de l'édition 2025 en Algérie...
Max It, la super app "très stratégique" d'Orange en Afrique
Au Cameroun, au Botswana, au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal, les utilisateurs de smartphones disposent désormais d'une application multiservices pour faciliter leurs opérations numériques quotidiennes. Baptisée Max It, la nouvelle plateforme digitale d'Orange a été lancée le 25 novembre à Douala où la patronne du géant tricolore Christel Heydemann, a expressément fait le déplacement. « Max It reflète notre volonté d'apporter le meilleur de la connectivité à chacun », a-t-elle déclaré à l'issue de la visite dans la capitale économique camerounaise. Concrètement, Max It s'adresse à tous les usagers, clients ou non d'Orange. Les premiers pourront accéder à un service télécoms pour gérer leurs lignes mobiles ou fixes, tandis que les autres pourront bénéficier de services de mobile money, d'e-commerce proposant des jeux en ligne, de la musique, la télévision... et des services de gaming, mais aussi d'e-ticketing pour des concerts, des transports, etc. « La super app Max it est une plateforme ouverte aux utilisateurs de smartphones qui leur permet de découvrir plusieurs univers », commente Brelotte Ba, directeur général adjoint de Orange EMEA. Projet « très stratégique » Après son arrivée aux commandes du groupe Orange depuis bientôt deux ans, Christel Heydemann a confirmé l'engagement à long terme de l'opérateur historique français sur le continent africain, qui représente un véritable moteur de développement pour le groupe. En 2022, la firme a compté 6,9 milliards d'euros de chiffres d'affaires sur la région Moyen-Orient et Afrique - active dans 18 pays -, faisant d'elle la première zone de croissance du groupe. Pour le top management, le lancement de Max It est considéré comme « très stratégique », en raison notamment du virage technologique observé chez les Africains et qui devrait s'accélérer. « Quand on regarde l'évolution des usages digitaux sur le continent, on constate que cela est d'abord porté par la démographie. Les Africains, qui sont aujourd'hui un peu moins de 1,5 milliard de personnes majoritairement jeunes, seront 1 milliard de plus d'ici 2050 », explique Brelotte Ba. « Un autre élément important, poursuit-il, est la pénétration des smartphones. Aujourd'hui, plus d'un accès sur deux à l'internet se fait via un smartphone. D'ici 2030, on sera à 90% d'accès à l'internet via le smartphone. L'Afrique sera donc un continent Mobile First en plus d'être Digital Native. L'idée pour nous est d'accompagner cela ». Après le leapfrogging technologique observé sur le continent à partir de 2007 avec la naissance du mobile money au Kenya qui s'est rapidement répandu, emmenant avec lui le mobile banking qui a favorisé la financiarisation des populations souvent non bancarisées, plusieurs études attestent du potentiel de croissance des services numériques en Afrique en raison notamment de la démographie galopante. En explorant des univers comme celui du gaming qui fait de plus en plus parler de lui sur le continent grâce à la capacité d'innovation des jeunes, Orange entend tenir « la promesse d'unicité pour l'utilisateur, lui permettant d'accéder à une multitude de services ». Après les cinq premiers pays de lancement, les onze autres marchés d'Orange dans la région suivront. Il s'agit notamment du Maroc, de la Guinée, de Maurice ou de la République démocratique du Congo où Christel Heydemann a séjourné avant de se rendre au Cameroun.
Quatre choses à retenir du budget du Cameroun pour 2024
Soutien à l'industrie automobile, importance accordée aux infrastructures, notamment routière, maintien de la veille sécuritaire. Voici les principales annonces effectuées lors de la présentation du nouveau budget du Cameroun pour 2024.
Au Nigeria, le « jollof rice », plat national et thermomètre de l'inflation générale des prix
Le coût de la vie ne cesse d'augmenter dans un pays dont plus d'un tiers des 215 millions d'habitants n'a pas les moyens de subvenir à ses besoins.
Gambian National Digital Transformation Strategy
Language English Addis Ababa, Ethiopia,30 November 2023 (ECA) The Gambia, in collaboration with the United Nations Economic Commission for Africa (ECA) and the Ministry of Communication and Digital Economy (MOCDE), proudly announces validation of its groundbreaking Digital Transformation Strategy and the Digital ID Strategy that has culminated in over 9 months of work .Share this:facebooktwitteremailprint
Sustainable budgeting for navigating the climate, debt, and development crises
Language English Dubai, United Arab Emirates, 29 November 2023 (ECA) - The United Nations Economic Commission for Africa (ECA), the United Nations Environment Program, and the University of Oxford, in partnership with the Coalition of Finance Ministers for Climate Action are jointly organizing an event on Sustainable Budgeting Approach (SBA). The event to be held on 4 December at the Africa Pavilion, Dubai, United Arab Emirates will explore the role of sustainable budgeting in addressing Africa's interlinked challenges of debt, development, and environmental crises.Share this:facebooktwitteremailprint
Africa Day at COP28 to focus on financing climate action and green growth
Language English Dubai, United Arab Emirates, 29 November 2023 (ECA) - The African Union Commission, in collaboration with the United Nations Economic Commission for Africa (ECA), the African Development Bank (AfDB), African member states and other regional partner will mark the African Day on 2 December 2023 at COP28 in Dubai The event will be held at Africa Pavilion, Blue Zone in Dubai, United Arab Emirates.Share this:facebooktwitteremailprint
L'OCDE prévoit une croissance mondiale fragile en 2024, sur fond d'inflation
Le PIB mondial devrait progresser de 2,7 % l'an prochain, contre 2,9 % en 2023. Le durcissement des politiques monétaires pèse sur l'activité.
Central banks 'risk tipping UK and other developed countries into recession'
Stance on inflation poses threat to 'soft landing' forecast for global economy, says OECDBusiness live latest updatesContinued tough action by central banks to tackle stubborn inflation risks tipping Britain and other developed countries into recession next year, the west's leading economic thinktank has warned.The Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD) said the chances of policymakers getting it wrong were "pretty high" and posed a threat to its central "soft landing" forecast for the global economy. Continue reading...
Touadéra, Motaze, Engonga Edjo'o : à Paris, les infrastructures de la Cemac mobilisent les VIP
Depuis plusieurs mois, de hauts responsables de la Cemac font le tour du monde pour convaincre les investisseurs de financer une nouvelle tranche de « projets intégrateurs ». Un ultime tour de table est organisé à Paris les 28 et 29 novembre afin de sécuriser près de 9 milliards d'euros. Coulisses.
Maroc: la technologie au service de la souveraineté alimentaire, pari du royaume chérifien
En cette mi-octobre, dans la province d'El Kelâa des Sraghna, située à une cinquantaine de kilomètres de Benguérir, les femmes sont à la manoeuvre pour récolter les olives d'une petite exploitation, qui a vu sa productivité augmenter et ses coûts sensiblement diminués depuis que le propriétaire des terres applique les principes d'irrigation préconisés par l'Université Mohammed VI polytechnique (UM6P). L'appui de l'université financée par le géant marocain des phosphates OCP Group, s'articule autour d'une méthode d'irrigation intelligente, grâce à la technique de goutte-à-goutte qui permet de rationaliser les ressources hydriques. « Depuis 2019, j'applique cette méthode et ma productivité est passée de 3 tonnes à 8 tonnes. J'ai aussi baissé mes charges. En termes de rentabilité, mes revenus ont augmenté de 10.000 dirhams à 30 000 dirhams par hectare. Ce gain de productivité m'a permis d'investir dans une nouvelle parcelle de 8 hectares », explique Mohammed Chetoui, depuis El Kelâa des Sraghna. S'il fut le pionnier de sa commune, sa réussite n'a pas tardé à faire des émules. « Après avoir vu les résultats sur ma première récolte, d'autres agriculteurs ont à leur tour, adopté le système de goutte-à-goutte. Comme leur pouvoir d'achat a augmenté, ils se sont équipés et ils utilisent maintenant, des équipements plus sophistiqués », se félicite-t-il. « Avec l'utilisation d'un système d'irrigation gravitaire, la déperdition d'eau pouvait atteindre jusqu'à 40 %, alors qu'avec ce système, elle est réduite à 15 % environ », précise-t-il. Dans un contexte géopolitique troublé et face à un stress hydrique qui menace les cultures du royaume, le gouvernement marocain a élaboré un plan de développement agricole qui intègre la formation des petits exploitants, dans une optique de souveraineté alimentaire, appuyée par des méthodes d'agriculture durable. Il faut dire que le secteur représente l'un des piliers de l'économie nationale. Le Maroc compte 1,5 million d'exploitations agricoles et 8,7 millions d'hectares de superficie agricole utile (SAU). L'agriculture occupe 73 % de la population rurale active (plus de 4 millions de personnes), génère 13 milliards d'euros environ et contribue à plus de 14 % au produit intérieur brut (PIB). Selon les années, il représente entre 12 % et 25 % des exportations marocaines. Néanmoins, le secteur rencontre un certain nombre de défis tels que le manque d'irrigation (19 % de la SAU irriguée), la fragmentation des terres (70 % des exploitations représentent moins de 5 hectares), la faible utilisation d'engrais (66 kg/ha), ainsi qu'une faible connexion au marché. « L'Afrique produit actuellement entre 30 % et 40 % de ce qu'elle pourrait produire avec des méthodes appropriées », estime Bruno Gérard, doyen du College of Sustainable Agriculture et Environmental Sciences (CSAES) de l'UM6P. Une nouvelle stratégie pour consolider les acquis du « Plan Maroc Vert » L'agriculture du royaume chérifien est marquée par une forte différenciation entre les zones irriguées et bien desservies et les espaces moins favorisés où prédominent une petite agriculture céréalière et une activité d'élevage. Pour développer le secteur agricole, le Maroc adoptait en 2008, le « Plan Maroc Vert 2008-2018 », un programme de relance qui s'articulait autour du développement accéléré d'une agriculture compétitive et à haute valeur ajoutée des zones les plus favorables, via l'incitation à l'investissement privé, et la mise à niveau des petites et moyennes exploitations des zones défavorisées par le financement des investissements productifs des agriculteurs et de leurs coopératives. Entre déconcentration des services, créations d'agences spécialisées, réformes du conseil et de l'assurance agricoles, la stratégie d'un « Maroc Vert » s'est appuyée sur des structures multiples. Au terme de ce programme, le pays a enregistré une hausse des revenus générés par l'agriculture. Les exportations agricoles sont passées de 15 milliards de dirhams à 33 milliards de dirhams, selon l'Agence pour le développement agricole du Maroc. Le « Plan Maroc Vert » a également permis la création de 342.000 emplois. Les partenariats publics-privés ont donné naissance à 1.575 projets agricoles sur une superficie de près de 112.000 hectares, pour un investissement de 22,3 milliards de dirhams. En matière d'économie d'eau, la superficie équipée en goutte-à-goutte a connu une extension spectaculaire pour atteindre aujourd'hui 542 000 hectares, contre 128 000 en 2008. Désormais, le plan « Generation Green 2020-2030 » qui succède au « Plan Maroc Vert » accorde une attention particulière au renforcement des capacités des petits exploitants agricoles, à grand renfort d'innovation. Il s'intéresse notamment à la gestion des ressources en eau, dans un contexte de stress hydrique inédit depuis trois ans. En 2021, le pays enregistrait la sécheresse la plus sévère de ces trente dernières années, selon l'Observatoire national d'études et recherches sur les risques (ONERR). Depuis, la situation ne s'est guère améliorée... Al Moutmir renforce les compétences des petits producteurs « Lancée en 2018 par le groupe OCP, l'initiative Al Moutmir qui accompagne les petits producteurs agricoles, est aujourd'hui portée par l'Université Mohammed VI Polytechnique et le College of Sustainable Agriculture et Environmental Sciences. Le programme compte environ 80 ingénieurs agronomes dispersés dans chaque province », explique Omar Eljanyani, le coordonnateur régional du programme dans la zone Gantour. Chaque ingénieur agronome suit les exploitations agricoles des petits exploitants et leur dispense des conseils sur mesure (smart blender) pour améliorer leur rendement. Afin d'augmenter la productivité agricole, le ministère de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, l'Université Mohammed VI Polytechnique et le groupe OCP ont lancé le programme Al Moutmir, en septembre 2018. À ce jour, 25.500 agriculteurs bénéficient directement et gratuitement du programme Al Moutmir et plus de 400 000 agriculteurs en bénéficient indirectement, à travers les réseaux sociaux ou les applications agricoles comme @tmar. « Quatre à cinq formations sont proposées aux agriculteurs chaque année, pour développer un système de culture intégré qui s'appuie sur une irrigation raisonnée », ajoute Omar Eljanyani. Innovation agricole du Maroc : un modèle exportable en Afrique subsaharienne ? Au sein du CSAES, ouvert depuis neuf mois, les chercheurs s'appliquent à définir les méthodes agricoles du futur. « Il nous faut sortir d'un mode de production de subsistance, si nous voulons atteindre une souveraineté alimentaire, car le développement de l'Afrique dépendra de son agriculture », rappelle Bruno Gérard. Pour le doyen du CSAES, l'innovation et la technologie appliquée à l'agriculture est un bon moyen d'attirer les jeunes vers un secteur qui ne compte encore qu'un trop faible pourcentage de chercheurs. « Pour 100 000 agriculteurs, l'Afrique ne comptait que 7 ou 8 chercheurs, contre 30 au Brésil, en 2019 », précise-t-il. Le Maroc cherche à se positionner comme tête de proue de l'innovation agricole sur le continent. Pour ce faire, il a multiplié les partenariats avec des experts venus du monde entier (de l'Institut National Agronomique en France au Massachusetts Institute of Technology aux États-Unis), tout en déployant ses programmes en Afrique subsaharienne. Une ferme agricole basée à Yamoussoukro (Côte d'Ivoire) sera dès la rentrée prochaine, adossée à un établissement de recherche agricole, pour optimiser les productions locales. Enfin, le 18 octobre dernier, l'UM6P lançait avec le Laboratoire d'action contre la pauvreté Abdul Latif Jameel (J-PAL) du MIT, un laboratoire agricole pour l'Afrique (UJALA), qui s'inscrit dans la stratégie nationale de sécurité alimentaire. Ce nouvel espace, dédié à l'évaluation des impacts générés par les programmes agricoles nationaux, portera une attention particulière aux petits agriculteurs du royaume. Pour Hicham El Habti, président de l'UM6P, ce laboratoire permettra avant tout de « renforcer le secteur agricole et (d') améliorer la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne ».
En Libye, l'essor de la « kleptocratie » en toute « impunité »
Marché noir de devises, contrebande d'essence et de ferraille, stupéfiants, migrants : un rapport de l'ONG The Sentry révèle l'ampleur des trafics et la menace que fait peser cette « économie illicite » sur la stabilité du pays.
« Il faut contribuer à financer le développement de l'Afrique » (Jean-Hervé Lorenzi)
LA TRIBUNE - Le Cercle des économistes, que vous avez fondé, exporte ses Rencontres, habituées à se tenir chaque mois de juillet à Aix-en-Provence, pour l'Afrique de l'Est, précisément Kigali. Sur le thème de « quelles opportunités » recèle le continent. Quelles sont-elles ? JEAN-HERVÉ LORENZI - Il faut se persuader d'une chose : l'avenir du monde se joue en Afrique. Beaucoup de ressources se trouvent sur ce continent. Or, la France, hormis le pétrole et les grands travaux, s'est retirée de l'Afrique. La Chine, elle, a multiplié le montant de son investissement par 90 en dix ans. L'attitude de l'Allemagne, en revanche, est très intéressante, le chancelier Olaf Scholz a multiplié les déplacements dans divers pays d'Afrique, il a également réuni plusieurs chefs d'Etat africains. Concernant les réseaux bancaires, il y a eu une succession d'erreurs et de mauvaise appréciation de ce qu'il fallait faire. En revanche, si on se place dans une perspective de croissance mondiale, il faut créer une agence de notation africaine. Il faut aussi taper sur les doigts de l'OCDE qui survalorise le risque en Afrique et créer les mécanismes de stabilité africaine, comme en Europe. Il faut aider à des flux financiers qui baissent le coût du risque. Il faut, par tous les moyens, financer le développement africain. Qu'est-ce que le France a à apprendre de l'Afrique ? Beaucoup ! Beaucoup sur les technologies, notamment bancaires. Et comment on permet à la croissance d'atteindre un taux de 3% à 4%. Comment les entreprises françaises peuvent-elles contribuer aux besoins de l'Afrique ? Il faut retrouver des circuits financiers que nous n'avons plus. Il faut aider au financement des projets africains, notamment lorsque cela concerne les infrastructures. L'Allemagne, je le répète, est le pays le plus impliqué sur ce continent. Il nous faut reconstruire une vraie compétence en Afrique, reconstruire un vrai intérêt. Comme nous avons désindustrialisé la France, nous avons décidé de désinvestir en Afrique. Vous mettez également en lumière, la place des femmes en Afrique. De ce point de vue également, la France a-t-elle à apprendre ? Le rôle des femmes est primordial dans un continent en croissance, nombreuses sont celles qui se sont tournées vers une activité et aujourd'hui, près d'un quart d'entre elles sont chefs d'entreprises. Il est essentiel, évidemment, de soutenir les projets, sociaux et entrepreneuriaux. Mais aussi de s'assurer de développer les compétences, d'assurer leur autonomie. La France a beaucoup à apprendre de l'Afrique également sur la place des femmes dans l'économie.
IDEP and Member States celebrate 60 years of partnership in development planning in Africa
Language English Dakar/Addis Ababa, 15 November 2023 The African Institute for Economic Development and Planning (IDEP) of the United Nations Economic Commission for Africa (ECA) welcomed, on Wednesday 15th November, in Addis Ababa, Ethiopia, and online, more than 100 African experts at a High-level conference to celebrate its 60th anniversary.Share this:facebooktwitteremailprint
Les pays du Golfe veulent peser davantage sur l'agenda politique du FMI
La région veut influencer les recommandations de l'institution en matière de changement climatique et de taxation carbone.
Pourquoi la Côte d'Ivoire ne reçoit-elle le financement de la Banque mondiale qu'au compte-gouttes ?
Si la Banque mondiale accuse des retards dans le décaissement des fonds liés à ses programmes d'aide au pays par rapport aux autres institutions de financement, le cadre réglementaire et l'exécution effective des projets n'y sont pas étrangers.
Au Kenya, la privatisation pour donner de l'air à l'économie
35 entreprises d'État seront proposées au secteur privé, tandis que le capital de 100 autres sera ouvert. Le FMI avait récemment exhorté Nairobi à réformer son secteur public.
Investissements : la « puissance financière » africaine en cours de construction ?
« L'investissement est un moteur majeur de la croissance et du développement à long terme », affirmait la CNUCED l'automne 2014, dans un rapport sur le développement économique en Afrique. Aujourd'hui encore, toutes les institutions et organisations en sont convaincues, au regard notamment des différentes études qui se succèdent. D'ailleurs, quand il est question d'investissement sur le continent, l'engouement de l'écosystème économique est toujours au rendez-vous, comme c'était le cas à l'Africa Investment Forum (AIF) qui s'est tenu récemment à Marrakech. Cette année, les négociations entre partenaires ont abouti à 34,82 milliards de dollars d'intérêts d'investissements. Ces derniers s'ajoutent aux 143,1 milliards de dollars mobilisés depuis le lancement du forum en 2018, portant ainsi à 177,92 milliards de dollars, le montant des intérêts d'investissements mobilisés en cinq ans dans le cadre de cette plateforme. Pour Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD) -penseur de cette plateforme - l'engouement des investisseurs témoigne d'un changement de paradigme sur le continent. « Nous sommes en train de construire une puissance financière autour de l'investissement en Afrique », a-t-il déclaré lors de la clôture des travaux. « L'Afrique doit faire confiance à l'Afrique et doit continuer de croire que nous pouvons résoudre les problèmes, et c'est alors que les autres pourrons nous rejoindre », a, pour sa part, indiqué Chinelo Anohu, Directrice de l'AIF. L'engagement des Etats Placée sous le thème : « Libérer les chaines d'approvisionnement », cette édition a abordé les sujets urgents en matière de développement économique d'un continent qui a besoin de renforcer sa résilience face aux chocs, après la pandémie de Covid-19 et dans un contexte de guerre russo-ukraine avec son lot d'incidences sur les chaines d'approvisionnement, ainsi que la sérieuse question des changements climatiques. « La participation de l'Afrique aux chaines de valeurs n'est pas telle que nous le voudrions », a reconnu le président Azali Assoumani des Comores et président en exercice de l'Union africaine (UA). Il a, à cet effet, appelé à l'émergence d'un secteur privé orienté « transformation ». Abondant dans le même sens, la présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu a en profité pour vanter les mérites de son pays comme terre d'investissement, mettant en lumière les avancées opérées ces dernières années tant en matière d'infrastructures, que d'environnement des affaires. Le président Julius Madaa Bio de la Sierra Leone s'est, quant à lui, voulu rassurant s'engageant à travailler de manière à « transformer les challenges de [son] pays en opportunités ». Tous les secteurs clés visés L'agro-industrie avec les zones économiques et spéciales, les minerais stratégiques, les transports, les infrastructures, les énergies renouvelables, les industries créatives... tout a été passé au peigne fin pour voir comment améliorer les conditions dans les pays et susciter en permanence un fort intérêt des investisseurs. Les près de 35 milliards de dollars d'intérêts d'investissements mobilisés à Marrakech sont portés majoritairement vers les projets d'agriculture, d'infrastructure et d'énergie, selon la Banque, qui souligne aussi une participation active du secteur privé africain. Parmi tant d'autres leaders, le président Faure Gnassingbé du Togo était spécialement présent pour négocier avec les investisseurs intéressés par le projet ferroviaire et logistique porté par l'Etat. Le Maroc, pays hôte de ce rendez-vous, a quant à lui reçu l'intérêt des investisseurs ses projets de port en eau profonde et de zone franche. Pour l'heure, les détails des 177,92 milliards de dollars d'intérêts d'investissement accumulés depuis cinq ans ne sont pas entièrement et publiquement disponibles. Mais, il est connu que les investissements concrètement débloqués ont servi à la réalisation de projets agricoles, d'infrastructures ou d'énergies à travers le continent.
Cemac : la gabegie de l'administration Ona Ondo épinglée par un rapport indépendant
Jeune Afrique a pris connaissance d'un rapport du cabinet Performances, qui a audité la gouvernance de la dernière administration et mis au jour une mauvaise gestion des ressources de l'institution. Les faits relevés devraient déclencher des actions en justice, sous l'égide des ministres de l'Économie de la zone.
« Les Etats-Unis et l'Union européenne doivent soutenir une convention fiscale des Nations unies »
Quatorze économistes, juristes et anciens responsables politiques dont Jayati Ghosh, Joseph Stiglitz et Thomas Piketty alertent sur le vote crucial, mercredi 22 novembre aux Nations unies, d'une résolution sur la coopération fiscale internationale.
Financer le développement : cinq questions pour comprendre les nouveaux outils du continent
Dans un contexte de resserrement de l'accès au crédit, pour financer le développement en Afrique, bailleurs de fonds et États recourent à des outils innovants plus à même de convaincre les investisseurs.
Au Brésil, trois projets de compensation de carbone accusés de « fraude »
Pour compenser leurs émissions de CO2, de nombreuses multinationales avaient acheté des crédits-carbone censés financer la protection de la forêt à Portel, dans l'Etat du Para. Il n'en a rien été.
Le troc entre pays, une solution à la crise des devises en Afrique ?
Pour parer aux pénuries de devises, certains pays africains testent des accords de troc ou étudient la possibilité d'en conclure. Mais ces décisions ont des impacts limités.
Rich countries hit $100bn climate finance goal two years late, data shows
Annual funding promise made in 2009 to help poor countries deal with climate crisis had original 2020 targetThe totemic promise by rich countries to provide $100bn (£80bn) a year to the poor world in climate finance has finally been met, two years after the deadline, data published on Thursday shows.About $89.6bn was provided to developing countries in 2021, according to the Organisation for Economic Co-operation and Development, and that sum was likely to have exceeded $100bn in 2022, based on OECD preliminary data. Continue reading...
Public-private partnerships needed to bridge infrastructure development gap in Africa
Language English Addis Ababa, Ethiopia, 16 November 2023 - Public-private partnerships (PPPs) are essential for infrastructure development in Africa, and governments and the private sector should work together to create effective PPPs, said Robert Lisinge, Acting Director of the Private Sector Development and Finance Division at the UN Economic Commission for Africa (ECA). Mr.Share this:facebooktwitteremailprint
Policy and Economic reforms key for Africa's Industrialization revolution
Language English Addis Ababa, 16 November 2023 - Inclusive and sustainable approaches are critical for Africa's industrial development, says Stephen Karingi, Director, Regional Integration and Trade Division, Economic Commission for Africa (ECA). "Industrialization is as a result of good policy. We need commitment by member states on policy and economic reforms that are home grown to promote industrialization on the continent," said Mr Karingi.Share this:facebooktwitteremailprint
Paolo Gentiloni : « Les Européens doivent se donner des projets communs qu'ils financeront ensemble »
Dans un entretien au « Monde », le commissaire à l'économie s'inquiète du décrochage de l'Union européenne par rapport aux Etats-Unis.
Media Alert - The Ethiopian Leather Industry and the African Continental Free Trade Area: Opportunities and Challenges
Language English When: Tuesday, 21 November 2023, 9:00 am to 2:00 pm Where: Hilton Hotel, Addis Ababa, EthiopiaShare this:facebooktwitteremailprint
Can African countries escape the middle-income trap?
Language English Rabat, 15 November 2023 (ECA) The ECA Office for North Africa, in collaboration with the Moroccan Ministry of Foreign Affairs, African Cooperation and Expatriates, and other partners, will host a webinar on "Addressing Gaps and Challenges in Africa's Middle-Income Countries" on Tuesday 28 November.Share this:facebooktwitteremailprint
Le PIB de l'Afrique subsaharienne devrait doubler d'ici 2040 pour atteindre 4 500 milliards de dollars
D'émergentes à puissantes ! Voilà ce que prédisent les études prévisionnelles pour l'Afrique subsaharienne. Dans son dernier rapport sur les études de marché, Euromonitor International conclut - avec quelques conditions - que le PIB de l'Afrique subsaharienne devrait en effet doubler d'ici 2040, passant de 2 000 milliards en 2022 à plus de 4 500 milliards. De quoi rassurer les bailleurs de fonds et encourager les investissements à long terme. Afrique de l'Est : la croissance la plus rapide au monde Intitulé Sub-Saharan Africa : A Rising Economic Frontier, le dernier rapport de la société londonienne d'études de marché revient sur les cas de 46 pays d'Afrique, avec un zoom sur la conjoncture économique actuelle et future du continent. Derrière cette future performance, les analystes d'Euromonitor avancent l'augmentation de la consommation, des exportations des matières premières et des investissements directs étrangers, soutenue par une forte croissance des économies de l'Afrique de l'Est.Afrique de l'Est : une croissance de 193 % et 28 % du PIB de la région subsaharienneSelon les prévisions d'Euromonitor, entre 2022 et 2040, le PIB réel de l'Afrique de l'Est devrait augmenter de 193 %, soit un taux nettement plus élevé que celui de l'Afrique centrale (+10 %). La croissance la sous-région devrait également être l'une des plus rapides au monde, dépassant celle d'autres marchés émergents et en développement tels que l'Inde (+164 %), le Vietnam (+171 %) et l'Indonésie (+130 %). Son économie devrait atteindre 1 000 milliards de dollars d'ici 2037 et dépasserait l'Afrique australe en tant que deuxième économie régionale d'ici 2039. « L'Afrique de l'Est devrait représenter 28 % du PIB de l'Afrique subsaharienne, contre 21 % en 2022 », résume le rapport d'Euromonitor. Les principales économies de poids de la sous-région , à savoir l'Éthiopie, le Kenya, l'Ouganda et la Tanzanie (sur treize pays), seront le moteur de cette croissance économique. Le PIB moyen de ces quatre pays devrait augmenter de 200 % au cours de la période de prévision, alors que l'afflux continu d'investissements directs étrangers en Afrique de l'Est devrait soutenir la forte dynamique économique de la région. Les investissements devraient se concentrer sur les secteurs des technologies, de l'énergie, de l'industrie et des services. Afrique subsaharienne : une perte de 700 milliards de dollars L'étude d'Euromonitor révèle qu'en 2022, sur la base de la croissance de l'Afrique subsaharienne sur la période 2000-2014, son PIB total aurait pu atteindre 2 700 milliards de dollars, soit bien plus que les 2 000 milliards de dollars actuels. Le PIB par habitant en Afrique subsaharienne aurait pu être supérieur de 35 % en 2022 sur la base des tendances de croissance observées entre 2000 et 2014. L'instabilité politique et économique, la faible attractivité des entreprises, l'inégalité financière, l'insuffisance des infrastructures et le manque de possibilités d'éducation ont été identifiés par Euromonitor comme des facteurs déterminants qui ont affaibli la trajectoire de croissance et restent les principaux défis à relever par les gouvernements et les entreprises pour que la région atteigne son plein potentiel. « Bien que l'Afrique subsaharienne ait sa part de problèmes et d'obstacles à surmonter, d'après les projections d'Euromonitor International, elle est bien placée pour devenir la prochaine frontière économique mondiale, élevant cette région du monde, souvent négligée, au rang d'acteur de premier plan dans l'économie mondiale ». explique Fransua Vytautas Razvadauskas, Insights Manager chez Euromonitor International. « Cette région du monde, souvent négligée, deviendra une puissance de premier plan sur la scène internationale d'ici à 2040 », ajoute-t-il. Pour que les entreprises prospèrent dans cette région du monde à la croissance rapide et à la diversité unique, conseille Razvadauskas, elles devraient « faire preuve de diligence et comprendre les nuances de la région et de ses pays ». La stabilité doit primer sur la croissance rapide, ce qui peut contribuer à renforcer la notoriété de la marque régionale et à améliorer les perspectives de partenariats futurs.
Des dizaines de banques européennes soupçonnées d'avoir une influence sur les tensions au Soudan du Sud
L'ONG Global Witness accuse Deutsche Bank, Alliance, ING... mais aussi les cinq grands établissements financiers français, de financer deux groupes pétroliers chinois et malaisien mis en cause dans des violences touchant le pays africain en proie à une guerre civile depuis 2013.
« La nouvelle année indienne est aussi celle de tous les espoirs économiques »
La bonne santé économique de la cinquième puissance mondiale contraste avec derniers chiffres chinois, qui marquent un ralentissement spectaculaire de la consommation et des exportations.
« La faiblesse de notre économie et nos querelles politiques freinent Madagascar » (Andry Rajoelina)
LA TRIBUNE AFRIQUE - A la veille du premier tour de la présidentielle à laquelle vous êtes candidat à votre propre succession, les différents candidats s'activent dans un climat plutôt tendu. Comment abordez-vous cette étape ? ANDRY RAJOELINA - J'aborde cette étape avec confiance et détermination, ma campagne électorale se déroule à un rythme accéléré en visitant le maximum de districts, afin de partager avec la population ma vision et réaffirmer ma ferme volonté de servir le peuple malagasy. A chacun de mes déplacements je rencontre une foule enthousiaste, convaincue par mes réalisations et qui souhaite que je poursuive le développement de Madagascar et les réformes utiles à l'intérêt général. Avant d'accéder au pouvoir en 2018, vous promettiez notamment d'améliorer le climat des affaires en créant une banque d'investissement pour réduire le coût du crédit mais aussi de sécuriser les eaux territoriales, de professionnaliser les activités de pêche. Vous envisagiez également la construction d'une raffinerie pétrolière pour tirer parti du potentiel en la matière ou encore de faciliter l'investissement hôtelier... Cinq ans plus tard, qu'en est-il ? Quel bilan dressez-vous ? D'abord le contexte est important lorsqu'il s'agit de faire le bilan, personne n'a imaginé en 2018 ou en 2019 que le monde allait connaître une crise sanitaire qui a provoqué des bouleversements socio-économiques importants, notamment une récession mondiale évaluée à - 4,4% selon le FMI en 2020. Pour un pays comme Madagascar, où une grande partie de notre économie repose sur des secteurs qui dépendent de l'extérieur comme le tourisme ou les exportations, la crise sanitaire a provoqué une crise économique majeure. La priorité était alors de protéger la population et sauver des vies humaines. En 2021, avec un plan de relance ambitieux marqué par la construction d'infrastructures pour rattraper le retard de développement et un regain des exportations minières à cause de la hausse de la demande mondiale, nous avons connu un taux de croissance de 5,7%. Concernant les points que vous citez dans votre question, le parlement a voté en 2021 la loi instituant le fonds souverain malagasy. Le fonds investira dans des projets de développement stratégique, prioritaires, rentables et créateurs d'emplois. Il valorisera aussi les ressources naturelles, tels que terrains domaniaux, ressources minières, ressources pétrolières, zones forestières, maritimes, agricoles, industrielles et touristiques, afin qu'elles produisent de la valeur ajoutée pour l'Etat. Le Fonds souverain représentera les intérêts de l'Etat dans les grands projets miniers, immobiliers ou tout autre projet stratégique. Pour le secteur touristique, il a été très impacté par la crise sanitaire, il se relève lentement. Cette année nous prévoyons plus de 265.000 touristes visitant la grande île alors qu'en 2019, nous avons enregistré plus de 306.000 touristes. Vous imaginez alors le choc que nous avons connu avec la Covid 19, alors que nous avions tablé sur un nombre de 500.000 touristes à la fin de mon mandat. Afin de relancer le secteur, nous avons par adopté des mesures fiscales incitatives telles que, par exemple, l'exemption de TVA pour l'importation de matériaux pour la construction d'infrastructures hôtelières et des équipements pour la promotion du secteur touristique, sur l'importation de bateaux de croisière, de catamarans et de montgolfières. Nous disposons de réserves touristiques très prometteuses que ce soit pour le tourisme balnéaire ou l'écotourisme, les hôtels club, les croisières.... Des discussions sont en cours et des projets verront le jour prochainement dans ce secteur d'activité. Le secteur touristique a pour vocation à générer à minima 1 milliard de dollars de recette à l'horizon 2027/2028. Concernant la pêche, nous avons négocié âprement un nouvel accord avec l'Union Européenne pour augmenter les redevances et sécuriser les ressources. Avec plusieurs de nos partenaires comme le Japon et la Banque Mondiale, nous nous dotons progressivement de vedettes et intercepteurs rapides pour sécuriser nos côtes. Le secteur pêche représente actuellement 7% de notre PIB. L'émergence économique était au coeur de votre programme il y a cinq ans. Aujourd'hui, quelle place occupe le développement économique dans votre programme et quels sont les principaux axes sur lesquels vous comptez travailler/accélérer ? Le développement économique est le pilier de notre programme depuis toujours, en menant un vaste programme de construction d'infrastructures pour rattraper le retard de développement durant le premier mandat ainsi qu'une politique de stimulation en injectant directement de l'argent dans l'économie à travers les marchés publics y afférent. Mais bien évidemment, la crise a causé des retards dans notre agenda de réforme. Cependant, en 2022, nous avons adopté une série de réformes telles que la libéralisation du secteur de la télécommunication, l'adoption d'un nouveau code minier ainsi qu'un nouveau code des investissements. L'agriculture est aussi au centre de notre programme de développement, nous misons sur l'amélioration de la productivité pour atteindre l'autosuffisance alimentaire et devenir, à nouveau, à moyen terme le grenier à riz de l'Océan Indien et de notre zone géographique proche. En matière d'attraction d'IDE, vous savez que l'environnement des affaires est un élément clé. Notre engagement dans l'aboutissement de réformes structurelles majeures visant l'amélioration et la stabilité du climat des investissements générera de la croissance, ce qui améliorera le PIB par habitant et créera de l'emploi formel qui est un des grands défis auxquels mon pays est confronté. Nous avons également signé le lancement de deux grands projets dans le secteur énergétique : les centrales hydroélectriques de Sahofika et de Volobe qui auront respectivement une capacité de 192 MW et 120 MW. Sans énergie à coût abordable, il ne peut y avoir d'industrialisation. Madagascar est le premier producteur et exportateur de vanille au monde, laquelle est une importante source de revenus. Ces dernières années, l'industrie extractive monte en flèche, le nickel et le cobalt ont par exemple dominé les recettes d'exportation en 2022. A côté, le taux de pauvreté reste élevé autour de 75% selon la Banque mondiale (contre 77% il y a cinq ans). Comment expliquez-vous cela ? Le taux de pauvreté se place en effet aux environs de 75%, mais, il ne faut pas oublier que selon la Banque Mondiale, avec la crise de la Covid 19, le monde a fait un recul de 5 ans en termes de développement. Pour le cas de Madagascar, je tiens à rappeler qu'en 2001, ce taux de pauvreté était inférieur à 70%, le pays avait connu une croissance forte, mais en 2002 avec la crise post-électorale, le pays a connu la plus grande récession de son histoire avec -12% de croissance, le taux de pauvreté a atteint alors 80%. Depuis, nous tournons autour ce chiffre en raison de la faiblesse de notre économie et de nos querelles politiques. C'est pour cela que la première élection d'alternance démocratique de 2018 était un signal fort pour la stabilité du pays et les résultats étaient tangibles dès la première année de mon mandat avec un taux de croissance de 4,4% en 2019, taux le plus haut jamais atteint en 10 ans. Nos objectifs étaient un taux de croissance avoisinant les 7% à la fin de mon mandat, mais en raison des différentes crises, au lieu d'une politique d'expansion, nous avons été obligé de mener une politique de relance. Avec la stabilité et une élection démocratique cette année, le pays peut espérer renouer avec une croissance supérieure à la croissance démographique et connaître une inversion du courbe de la pauvreté qui devrait diminuer dans les années à venir pour retrouver le niveau de 2001. A quoi vous attendez-vous dans les prochaines semaines ? Comme mes compatriotes, j'attends avec impatience le 16 novembre pour pouvoir me rendre aux urnes dans un climat démocratique et apaisé. Madagascar a besoin de stabilité pour se développer.
More public investment, not less, could lift advanced economies | Larry Elliott
Western nations are caught in a low-growth trap, with tricky political choices to make but there is a way out The past 15 years have been the most difficult for western economies since the 1920s and 1930s. Public anger has risen as living standards have been squeezed by a prolonged period of weak growth. American politics is as ugly as it has ever been, while parties of the far right have emerged as powerful political forces in Germany, Italy, Austria, Finland, France and Sweden.The new age of anger is a far cry from the six decades between 1948 and 2008. Sure, there were recessions often deep ones during that period, but growth resumed and living standards bounced back. Certainly, there were protests sometimes prolonged, as in the demonstrations against the Vietnam war but the young people who marched eventually secured a stake in the system. Continue reading...
Olivier Blanchard, ancien chef économiste du FMI, tire la sonnette d'alarme sur la dette
L'ancien chef économiste du Fonds monétaire international s'inquiète des risques d'explosion de l'endettement aux Etats-Unis et des conséquences des mesures prises pour réduire les déficits en Europe.
Restitution des biens mal acquis : une première pour des crédits prévus dans le budget français
Un peu plus de 6 millions d'euros ont été crédités pour restituer aux populations des avoirs saisis, notamment en Guinée équatoriale.
Au Nigeria, un yacht pour le président et des SUV pour les parlementaires
La promulgation d'un budget supplémentaire pour ces équipements suscite la colère des Nigérians, frappés de plein fouet par la hausse des prix des denrées alimentaires.
Kenya : le président défend sa politique économique, malgré les critiques
William Ruto a introduit une série de nouveaux impôts et taxes, à rebours de ses promesses de campagne.
La hausse des quotas du FMI, une bonne nouvelle pour l'Afrique ?
Alors que les besoins de financement augmentent, le Fonds monétaire international prévoit d'augmenter de 50 % les quotas distribués aux États à l'occasion de la prochaine revue en la matière, qui doit intervenir à la fin de ce cycle, en juin 2025.
Au Congo, Moody's est moins optimiste que Standard and Poor's
Alors que Brazzaville semble garder la tête hors de l'eau, il reste pourtant fort à faire. C'est du moins ce qui ressort du dernier rapport de Moody's Investors Service qui a maintenu la note du Congo à « Caa2 » avec une « perspective stable ».
L'Europe est sur le chemin d'une reprise fragile, juge le Fonds monétaire international
L'inflation reflue enfin sur le Vieux Continent, où la croissance devrait se raffermir en 2024, prévoit le FMI. Mais les risques liés aux tensions géopolitiques sont nombreux.
Au Cameroun, la revanche des souverainistes ?
Une coalition improbable de fonctionnaires tapis dans la haute administration et d'activistes évoluant en dehors de l'État s'échine depuis des années à renationaliser des pans entiers de l'économie. Une lame de fond qui risque de perdurer.
Middle East war could spark global recession, say Wall Street experts
Fear adds to Russia-Ukraine conflict risk and increases 'probability of European and of US recession'A global recession could be set in motion by the conflict in the Middle East as the humanitarian crisis compounds the challenges facing an already precarious world economy, two of Wall Street's biggest names have warned.The downbeat comments come as the City braces for another gloomy update on the UK economy, with the Office for National Statistics due to provide an update on how it fared during the third quarter on Friday. Continue reading...
Maroc : l' Africa Investment Forum à Marrakech les 8-10 Novembre, Chefs d'État et capitaines d'industrie du continent attendus
Depuis sa création en 2018, l'AIF s'est imposé comme une plateforme incontournable, facilitant la réalisation de partenariats à grande échelle et ayant déjà permis de mobiliser des investissements pour plus de 142 milliards de dollars. Cette édition marocaine se concentrera sur des domaines clés tels que les infrastructures résilientes, l'agro-industrie, l'exploitation des minéraux stratégiques et la promotion des innovations numériques pour stimuler une croissance robuste et durable en Afrique. Le coup d'envoi de l'événement sera donné par la lecture d'un message du Roi Mohammed VI. Par la suite, La Présidente de la Tanzanie, le Président du Togo, le Président de l'Union des Comores, le Président de Sierra Leone et la Première Ministre de la Barbade, ajouteront leur voix à cette convergence d'idées pour une Afrique prospère et débattront dans un format inédit intitulée la plénière des Présidents. L'événement ne s'arrêtera pas là. Pendant 3 jours, d'éminents capitaines d'industrie et des financiers tels que Gagan Gupta d'Arise, Benedict Oramah d'Afreximbank, les ministres des finances de l'Angola et du Maroc, Amadou Hott de la BAD, Miguel Azevedo de Citi, ainsi que 40 autres intervenants de haut niveau, se réuniront pour partager leur expertise et vision pour le continent. Selon un communiqué des organisateurs, le Forum mettra un point d'honneur à promouvoir le développement inclusif, en mettant en lumière le rôle crucial des femmes en tant qu'actrices majeures de l'investissement et en se penchant sur les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies, en amont de la COP28. Une plateforme transactionelle inédite Dans un élan de progrès économique sans précédent, l'African Investment Forum, établi en 2018, s'est rapidement hissé au rang de la plateforme multipartite d'investissement la plus influente d'Afrique. Créée sous l'égide de poids lourds financiers tels que la Banque africaine de développement, la Banque islamique de développement, la Banque européenne de développement, et d'autres institutions majeures comme Afreximbank, la Banque de commerce et de développement, la Banque de développement de l'Afrique australe et la Africa Finance Cooperation, en collaboration avec Africa 50, cette initiative reflète une convergence stratégique visant à catalyser le développement économique et l'investissement sur le continent.
Entre nouveau patron et projets de cession, Société Générale poursuit sa transformation en Afrique
Nouveau virage. François Bloch pilote les affaires de Société Générale sur le continent depuis ce premier novembre, en qualité de directeur des réseaux Bancaires Internationaux en Afrique, Bassin Méditerranéen et Outre-mer. La semaine dernière, il a séjourné à Abidjan, en Côte d'Ivoire, en compagnie de son prédécesseur Laurent Goutard pour toucher du doigt la dynamique sur ce marché ouest-africain où la banque a « amélioré ses parts de marché et sa rentabilité », selon le directeur sortant. Armé de 30 ans d'ancienneté au sein du géant français de la banque où il a d'ailleurs évolué à l'international, François Bloch découvre l'Afrique, en termes de leadership. Cependant, le top management justifie son choix par son expertise en matière d'« opérations de transformation du modèle opérationnel pour en améliorer la rentabilité et l'efficacité tout en développant avec succès les activités commerciales ». Au cours de la dernière décennie, Bloch a démontré de quoi il était capable en Russie et en Roumanie notamment. « Renforcer la performance » Sa mission sur le continent africain : « façonner un business model simplifié, intégré et synergétique », indique le groupe bancaire dans son communiqué. Pour Pierre Palmieri, directeur général délégué de Société Générale, il est surtout question de « renforcer la performance » de ce fleuron français de la finance dans la région. En Afrique où Société Générale est implantée depuis 67 ans, la banque présente des résultats en croissance, grâce à ses principales activités, à savoir la banque de détail et les services financiers internationaux. En 2022, le groupe a enregistré 1,8 milliard d'euros de produit net bancaire (PNB), en hausse de 20% en glissement annuel. La filiale du Maroc qui s'est arrachée 26% de ces résultats a été la plus rentable sur le continent, suivie de la Côte d'Ivoire, de l'Algérie, de la Tunisie, du Cameroun et du Sénégal. Des chiffres qui confirment les prédictions de l'ex-patron du groupe dans un entretien avec La Tribune Afrique en 2019, prévoyant une décennie 2020-2030 marquée par « une belle croissance » pour Société générale en Afrique. Au premier semestre de l'année en cours, la filiale marocaine s'en est sortie avec un résultat net consolidé en hausse de 15,7%, comparé à la même période l'an dernier. Un groupe en quête d'un nouveau souffle Actif dans 17 pays du continent, Société Générale travaille depuis plusieurs mois à réduire sa voilure. En juin dernier, le groupe a annoncé la cession totale de ses actifs dans quatre pays : Congo Brazzaville (93,5%), Guinée équatoriale (57,2%), Mauritanie (57,2%) et Tchad (95,5%). Une réflexion est également en cours quant à l'orientation à donner à l'implantation en Tunisie. Le Marocain Attijariwafa Bank serait pressenti pour un éventuel rachat, selon la presse locale. Deux groupes bancaires africains - Vista et Coris des Burkinabè Simon Tiemtoré et Idrissa Nassa - avaient signé un accord de reprise des filiales du Congo et de la Guinée équatoriale pour le premier, puis celles de la Mauritanie et du Tchad pour le deuxième. Mais les plans ont finalement changé concernant la filiale congolaise qui, à la surprise générale, revient désormais à BGFIBank du Gabonais Henri-Claude Oyima. Dirigée depuis mai dernier par Slawomir Krupa, Société Générale est en quête d'un nouveau souffle à l'international. C'est en bref le message qu'il a porté devant les investisseurs en septembre dernier en présentant son plan stratégique. En Afrique, il est question pour le banque se concentrer sur ses marchés les plus lucratifs.
Comment Alger grève son budget pour sauver le pouvoir d'achat
Adopté en Conseil des ministres, le projet de loi de finance 2024 prévoit une dotation record de 110 milliards dollars, alors que l'inflation sur un an a dépassé les 10 % en septembre.
En Libye, un forum économique international pour la reconstruction de Derna
Dans la nuit du 10 au 11 septembre, la tempête Daniel a frappé la côte est du pays, provoquant des inondations amplifiées par la rupture de deux barrages en amont de la ville.
La Fed maintient ses taux mais n'exclut pas une nouvelle hausse
La banque centrale américaine a décidé de maintenir sa fourchette de taux entre 5,25 % et 5,5 % pour la deuxième fois de suite. Son président, Jerome Powell, n'a pas écarté une remontée lors de la prochaine échéance, mais les marchés financiers n'y croient guère.
Russia has tightened capital controls to help prop up rouble, report says
Western companies that sell their Russian assets restricted from taking proceeds in dollars and eurosRussia has reportedly imposed additional currency controls in an attempt to prop up the falling rouble, restricting western companies that sell their Russian assets from taking the proceeds in dollars and euros.International companies that want to exit Russia after its invasion of Ukraine have to sell their assets in roubles under new government restrictions, according to the Financial Times, which cited people familiar with the matter. Continue reading...
L'économie de la zone euro décroche face aux Etats-Unis
L'économie européenne au troisième trimestre s'est contractée de 0,1 %, tandis que celle des Etats-Unis croissait de 1,2 %. Depuis quinze ans, l'écart entre Europe et Amérique ne cesse de s'agrandir.
Chine, UE... Qui prêtera 3 milliards d'euros à la Tunisie pour boucler son budget ?
L'opération est délicate parce que les créanciers se font de plus en plus rares, et que le pays a d'importantes échéances à rembourser l'an prochain.
Au procès de la dette cachée, Iskandar Safa, l'homme qui n'avait rien vu
Le patron de Privinvest, qui se trouve au centre d'un scandale de corruption à 2 milliards de dollars au Mozambique, a éludé presque toutes les questions lors de son contre-interrogatoire devant la justice britannique. Récit.
Serge Ekué (BOAD) : « L'ingénierie financière ne doit pas être réservée aux banques d'investissement »
Augmentation du capital et des investissements, transition énergétique, réformes de la finance du développement... À mi-mandat, le président de la Banque ouest-africaine de développement détaille, en exclusivité pour « Jeune Afrique », l'état d'avancement de son plan stratégique.
La BCEAO alimente-t-elle oui ou non le Niger en liquidités, malgré les sanctions ?
Le 30 juillet, la Cedeao a interdit toute transaction financière entre ses États membres et le Niger à la suite du putsch du général Abourahamane Tiani. Pourtant, la Banque centrale ne semble pas avoir cessé de fournir des devises aux banques du pays.
Et si l'aide européenne allait au secteur privé tunisien ?
La question des fonds promis par l'Europe à Tunis était de nouveau au programme d'une réunion à Bruxelles, le 25 octobre dernier. De nouvelles pistes ont été évoquées pour faire aboutir, enfin, le partenariat.
« En Afrique des initiatives "en communs" se déploient comme solutions lorsque le marché et les dispositifs publics sont insuffisants »
Les trois économistes Benjamin Coriat, Stéphanie Leyronas et Kako Nubukpo illustrent, dans une tribune au « Monde », la floraison sur le continent africain d'initiatives économiques alternatives, à l'écart des logiques de marché, des politiques publiques et de l'aide au développement
Namibia undertakes innovative approach to estimate poverty, vulnerability and inequality in the absence of recent household survey data
Language English Windhoek, 10 October 2023 (ECA) - Recent estimates of poverty, vulnerability and inequality are crucial in understanding the impact of overlapping crises and to devise suitable policies. This was underscored at a Stakeholder's meeting on Estimating Poverty, Vulnerability and Inequality in Namibia in the Absence of Recent Household Survey Data convened by the Economic Commission for Africa (ECA) in partnership with the Namibia National Planning Commission.Share this:facebooktwitteremailprint
Anatomie d'une fraude : le Nigeria sauvé de la déroute économique
Un juge anglais a estimé que la société offshore avait eu recours à la corruption et au parjure pour obtenir une sentence arbitrale frauduleuse d'un montant de 11,5 milliards de dollars. Retour sur le procès du siècle.
Experts undergo training on sovereign credit ratings to promote stable profiles in member states
Language English Dakar, 24 October 2023 - In efforts to increase capacities in member states on sovereign credit rating issues, the United Nations Economic Commission for Africa (ECA) Planning held an online course for 254 experts from 40 countries on Sovereign credit rating on 23rd October 2023. Participants hailed from government departments, including finance, economics and planning departments, Central Banks, the private sector and academia.Share this:facebooktwitteremailprint
Ce que change la nouvelle loi de finances en Côte d'Ivoire
Prévision de croissance prometteuse, taxation élargie et rationnalisée, dépenses multipliées... Que promet, et que promeut, le nouveau budget ivoirien ?
Active private sector participation key to the successful implementation of the AfCFTA in Botswana
Language English Gaborone, 25 October 2023 (ECA) - The private sector, key to trade development in Africa, has been urged to actively participate in the full implementation of the African Continental Free Trade Area (AfCFTA) to accelerate national and regional economic growth and development.Share this:facebooktwitteremailprint
Mines, BTP, banques... Au Sahel, le difficile « doing business » avec la junte
À des degrés divers, les tissus économiques du Burkina Faso, du Mali et du Niger se délitent. Même si les indicateurs macroéconomiques tiennent bon, les entreprises sont les premières à payer les frais de l'instabilité politique et sécuritaire.
Mali, Burkina, Niger : combien les coups d'État coûtent-ils ?
Alors que les putschistes d'Afrique de l'Ouest justifient leur action en promettant une amélioration du bien-être collectif, le résultat est souvent inverse : hausse de la pauvreté, baisse du budget et des dépenses sociales, recul de l'activité économique...
Côte d'Ivoire, Rwanda, Maroc ... L'Afrique (partiellement) à contre-courant des contraintes économiques internationales [Interview croisée]
LA TRIBUNE AFRIQUE - Pour la première fois, le FMI a publié un rapport spécial sur l'ensemble du continent - en plus des traditionnelles perspectives économiques sous-régionales - soulignant notamment les perturbations liées au séisme survenu au Maroc, aux inondations en Lybie et au cyclone au Malawi. Pour quelles raisons ? Est-ce la première édition d'autres publications à venir ? JIHAD AZOUR - La tenue sur le continent africain - plus précisément au Maroc - des réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale, 50 ans après leur organisation au Kenya, était pour nous une occasion exceptionnelle de marquer cet anniversaire en donnant une image globale de l'Afrique. D'autant que nous croyons fermement que ce continent, avec son potentiel, mérite d'avoir à la fois une vue d'ensemble. Il s'agit également à travers ce rapport, de renforcer les échanges et l'information entre l'Afrique subsaharienne et l'Afrique du Nord. Récemment d'ailleurs, nous avons fait plusieurs publications panafricaines : sur le commerce et l'importance du libre-échange, la question climatique, etc. Nous en ferons de plus en plus, afin de montrer le potentiel du continent dans sa globalité et soulever les questions qui sont pertinentes pour les deux rives de l'Afrique. Malgré le recul de la croissance du continent que vous prévoyez globalement à 3,15% (3% en Afrique du Nord et 3,3% au Sud du Sahara) en 2023 contre 3,9% l'an dernier, l'Afrique reste au-dessus de la moyenne mondiale (3%), loin devant l'Europe (0,7%) et l'Amérique (2,2%). Quels sont les pays qui portent cette dynamique ? JIHAD AZOUR : L'année 2023 est une année de transition. Il y a eu une forte reprise après la crise Covid, surtout en 2022 où les taux de croissance étaient élevés. Cependant, la lutte contre l'inflation aux niveaux mondial et national, mais aussi le ralentissement économique qu'ont connu certaines zones du monde, ont pesé sur l'Afrique du Nord. En dépit de cela, le niveau de croissance était meilleur que dans certains autres pays du monde grâce à plusieurs éléments : le premier est en lien avec le dynamisme observé dans quelques pays ou dans certains secteurs. Le secteur du tourisme, à titre d'exemple, a bénéficié d'une reprise assez forte en 2023. Le secteur agricole a partiellement permis à la Tunisie et au Maroc d'avoir une croissance meilleure. Un pays comme l'Égypte - qui dispose d'une grande économie et d'un fort potentiel - a connu un ralentissement cette année, mais les perspectives pour l'année prochaine présagent une reprise de la croissance. La dynamique est donc portée par quelques secteurs et par quelques pays. En outre, la hausse du prix du pétrole et du gaz a permis à un pays comme l'Algérie de voir son secteur énergétique reprendre des couleurs en 2023. LUC EYRAUD - En Afrique subsaharienne de manière générale, les pays qui s'en tirent le mieux ont une structure de production diversifiée et maintiennent un rythme de croissance d'à peu près 6%, si on prend la moyenne 2022, 2023, 2024. En revanche, les pays producteurs de matières premières - dont le rythme de croissance sur la période affiche une moyenne proche de 3% - sont plutôt ceux qui s'en tirent le moins bien. On a donc quasiment une croissance deux fois plus forte dans les pays diversifiés par rapport aux pays dont l'économie est fondée sur l'exploitation des matières premières. Il est toutefois intéressant de noter que cette divergence de performance entre ces deux groupes existe depuis au moins le début des années 2010. Celle-ci s'est maintenue et ne devrait pas changer de sitôt selon nos projections. En 2023 à titre d'exemple, des pays diversifiés comme la Côte d'Ivoire, le Mozambique ou le Rwanda sont au top de la distribution de la croissance. Au bas du tableau, figurent soit des pays fragiles, soit des pays producteurs de matières premières, mais aussi l'Afrique du Sud qui a une croissance très faible cette année suite à ses problèmes électriques. La diversification est donc la clé de la croissance en Afrique... LUC EYRAUD : Tout à fait. Je dirais deux choses : premièrement, la diversification est très importante, mais c'est un objectif de moyen terme. Un pays ne peut pas se diversifier du jour au lendemain. Ainsi, les pays riches en matières premières devront commencer par améliorer la gestion de leurs ressources, le Botswana montre l'exemple. Cela implique plus de transparence, une meilleure gouvernance, une lutte plus évidente contre la corruption, des politiques d'amélioration de la compétitivité et de la gestion des charges du secteur public, en favorisant l'émergence du secteur privé, ainsi que la mise en oeuvre de stratégies claires de diversification. Tout cela, afin d'éviter ce qu'on appelle dans le jargon « la malédiction des ressources naturelles ». Les études sur le continent évoquent une année 2023 « difficile », en raison notamment de l'inflation et les répercussions continues de la guerre en Ukraine. Jihad Azour, vous évoquée une « année de transition ». En dépit de cela et du recul de la croissance, vous notez quelques avancées, notamment sur le plan macroéconomique, relevant la résilience du continent. Comment expliquez-vous cela ? JIHAD AZOUR : La dynamique économique pour cette année et l'année prochaine peut se résumer en quelques points. Premièrement, il y a une amélioration dans le contrôle du risque inflationniste, qui va se traduire par une décroissance de l'inflation à partir de 2023, permettant aux pays d'assouplir les politiques monétaires restrictives. Deuxièmement, il y a une reprise de croissance pour un certain nombre de secteurs. J'ai déjà parlé du tourisme, mais je citerai aussi le secteur industriel et celui des services, qui se sont améliorés au cours de cette année et qui devraient poursuivre cette tendance. Par ailleurs, les facteurs ayant conduit à la baisse de la production pétrolière en 2023 vont graduellement favoriser une augmentation de la production en 2024, permettant aux pays pétroliers de retrouver une plus forte croissance de ce secteur. Nous prévoyons également pour l'économie égyptienne une reprise à partir de 2024. Ceci dit, il faudrait signaler d'une part, les incertitudes qui grandissent, avec les chocs successifs et le dernier choc géopolitique [la guerre Hamas-Israël, ndlr], et d'autre part les risques comme celui du maintien des taux d'intérêt mondiaux à un niveau assez élevé et le risque d'un ralentissement plus marqué de la croissance économique dans certaines zones importantes à l'instar de la Chine ou les pays avancés, ce qui aurait un impact sur la demande mondiale, et par ricochet sur la croissance économique de la région. LUC EYRAUD : Il y a deux bonnes nouvelles au Sud du Sahara. La première, c'est la croissance qui devrait reprendre l'an prochain. Cette reprise, déjà observable dans certains pays cette année, s'explique par le retour progressif à la situation pré-Covid en dépit des chocs. Ensuite, l'environnement externe devrait devenir un peu moins négatif, favorisant ainsi une accélération de la croissance. La demande externe aussi devrait s'accélérer l'an prochain. Mais on a aussi, dès cette année, quelques bonnes nouvelles. La première est que l'inflation mondiale commence à baisser, poussant les banques centrales de tous les grands pays dans le monde à mettre une pause à la hausse continue de leurs taux d'intérêts observée récemment. Ceci est plutôt une bonne nouvelle pour l'Afrique, car cela va diminuer la pression sur les taux de change des pays du continent. La deuxième bonne nouvelle est la baisse des prix des produits alimentaires sur les marchés internationaux. En outre, des facteurs domestiques peuvent également expliquer la reprise et la résilience, comme en Afrique du Sud où l'amélioration de la gestion des problèmes électriques a permis de réviser à la hausse ses perspectives de croissance. Les projets d'exploitation imminente d'hydrocarbures et de mines au Sénégal, en République démocratique du Congo (RDC) en Sierra Leone ou Liberia augurent de meilleures perspectives. La deuxième bonne nouvelle est que les déséquilibres macroéconomiques liés à la dette et à l'inflation, qui suscitaient l'inquiétude récemment, ne disparaissent pas du jour au lendemain, mais commencent à se dissiper. Le plus évident, c'est l'inflation, qui a commencé à baisser dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne. L'inflation moyenne, elle est passée de 10% en moyenne à près de 7% aujourd'hui, grâce notamment à la baisse des prix des produits pétroliers et des prix des produits alimentaires, mais aussi grâce à des facteurs très spécifiques à chaque pays. La dette qui est le problème le plus complexe à gérer. Mais après de fortes augmentations durant les dernières années, a commencé à se stabiliser en part de PIB à partir de 2021-2023. Nous attendons l'an prochain, pour la première fois, une baisse du ratio dette/PIB. Cela est dû aux efforts que font les pays pour assainir leurs finances publiques, Les pays producteurs de pétrole sont les plus exposés aux moins bonnes performances économiques, selon vos prévisions. Alors qu'on assiste récemment à une volatilité des cours du pétrole suite au conflit entre le Hamas et Israël, quelle incidence pourrait avoir cette volatilité sur les résultats de ces pays pétroliers selon vous ? JIHAD AZOUR : Chaque pays est différent. Si je prends le cas de la Libye, la reprise observée en 2023 est due aussi à l'augmentation du niveau de production pétrolière qui a été fortement impactée l'année dernière par la situation locale. L'Algérie a, quant à elle, bénéficié indirectement de la forte demande de gaz par l'Europe qui, suite à la guerre en Ukraine, a cherché à diversifier ses sources d'approvisionnement. Cela a permis au secteur gazier d'être porteur de croissance. La dynamique est différente en 2023-2024, parce que ce ne sont pas les prix qui ont impacté le secteur pétrolier, mais plutôt l'extension de l'accord OPEC+ pour la réduction de la production du pétrole. Résultat : malgré la hausse des prix, qui était substantielle cette année, surtout au troisième trimestre, la croissance ou le volume d'activité était moindre que l'année dernière, à cause de la baisse des volumes de production. Ceci étant dit, je pense que le plus important à signaler est la très forte incertitude dans laquelle se trouve le monde actuellement, à cause de la situation géopolitique et le risque que cela peut avoir sur le marché de l'énergie. Il faut donc être vigilant dans les prévisions pour l'année prochaine et encourager les pays à rester dans leurs politiques économiques assez conservatrices, afin d'éviter tout dérapage. LUC EYRAUD : C'est une bonne question. De manière générale, la volatilité des matières premières -même quand les prix montent- n'est pas très bonne, y compris pour les pays producteurs. Cela peut décourager l'investissement, en raison de l'instabilité des prix et avoir une incidence négative sur la croissance. De plus, on a beaucoup parlé de ce que des pays comme l'Angola ou le Nigeria n'ont pas pu totalement tirer parti du haut niveau des prix du pétrole, en raison du sous-investissement. Il y a aussi eu un problème de vol de pétrole au Nigeria, qui a fait que même en cas de hausse des prix, ils n'arrivent pas à tirer leur épingle du jeu en augmentant la production. Je serais donc très prudent à ce stade sur l'interprétation de ce qui peut se passer avec le conflit actuel et l'effet sur les prix, parce que pour l'instant, on ne voit pas très clair dans la tendance qui pourrait s'installer. Les semaines qui viennent seront donc importantes pour comprendre comment les événements récents impactent effectivement les prix des matières premières et quelles effets cela pourrait avoir sur la croissance des pays. En somme, les pays africains s'améliorent en dépit des contraintes. Il y a relativement de bons espoirs au sujet de la dette et de l'inflation (la question budgétaire et fiscale. Pourrait-on être optimiste pour 2024, quand on sait notamment que la problématique liée au financement se pose encore avec acuité ? JIHAD AZOUR : Avec les turbulences sur les marchés financiers internationaux, il y a eu un certain ralentissement par rapport à l'année dernière, et cela risque de se maintenir. L'accès au financement -surtout le financement du marché- va donc être plus restreint que par le passé. Ce qui peut rendre le service de la dette élevé et éroder les marges de manoeuvre financières et les marges de manoeuvre fiscales pour un certain nombre de pays en Afrique du Nord. De plus, la tendance qu'ont les pays ces dernières années de se financer via leur système financier, crée aussi un fardeau supplémentaire sur le secteur financier local. Que faut-il faire ? Il faut à la fois renforcer le cadrage microéconomique pour ces pays, c'est-à-dire avoir les politiques nécessaires pour contrôler la dette, le risque de la dette..., qui permettent de faire baisser les primes de risque. Ces pays ont également besoin d'appui. Dans ce sens, FMI a constamment continué à adapter ses produits. Nous allons augmenter nos capacités d'action à travers l'augmentation des quotas, renforcer notre capacité à fournir des financements subventionnés aux pays les plus faibles, en termes de niveau de croissance économique. Nous sommes en train de remplir le Fonds qui donne des subventions aux financements, de mobiliser aussi l'assistance bilatérale et multilatérale pour permettre à fournir des financements adaptés aux besoins. En plus, le FMI a développé un nouveau mécanisme de financement qui aide les pays à gérer la question climatique, avec des financements longs et des échelonnements très adaptés pour la transformation énergétique. LUC EYRAUD : Comme je l'ai déjà dit, au FMI, nous nous attendons au redémarrage de la croissance l'an prochain passant de 3,3% à 4% en Afrique subsaharienne, avec une reprise plus forte dans les pays aux économies diversifiées que dans les pays producteurs de matières premières. L'inflation devrait continuer de baisser, grâce à une stabilité relative des prix des matières premières, le pétrole en l'occurrence, et grâce aux mesures prises par les gouvernements africains, lesquels ont notamment réduit leurs budgets et commencé l'assainissement des finances publiques. Nous nous attendons donc à une désinflation. Concernant le déficit budgétaire, on avait déjà près d'un point de PIB d'ajustement en 2023, nous prévoyons un point de PIB d'ajustement budgétaire supplémentaire dans les pays en 2024. Cela devrait suffire à infléchir la trajectoire de la dette dans cette région. Et comme je le disais plus haut, nous nous attendons à ce que pour la première fois, le ratio dette/PIB commence à baisser en 2024. Concernant la question de ce que nous appelons la pénurie de financement, il y a un premier aspect conjoncturel qui s'améliore un peu, avec une tendance à la baisse des spreads, c'est-à-dire les taux d'emprunt des pays sur les marchés internationaux, mais pas suffisamment conséquente pour que les pays puissent de nouveau émettre des euro-obligations. La baisse de l'inflation domestique et internationale devrait réduire les taux d'intérêts et ainsi les coûts de financement. Cela est positif. Cependant, il y a des contraintes externes liées aux financements des bailleurs, notamment la Chine qui a considérablement réduit ses financements en Afrique subsaharienne ces dix dernières années. Au FMI, nous avons augmenté nos contrats cycliques et offert 55 milliards de dollars de financements aux pays d'Afrique subsaharienne depuis 2020. Nous avons développé de nouveaux instruments ... Nous sommes donc extrêmement présents. Mais le FMI, c'est quand même une partie de l'architecture financière internationale. Il faut aussi que les bailleurs bilatéraux donnent davantage aux pays africains ou donnent ou prêtent davantage à des taux concessionnels aux pays africains.
China launches tax investigations into Apple iPhone maker Foxconn
Tax audits and land use inquiries follow company founder announcing run for Taiwan presidencyBusiness live latest updatesChina's tax authorities have launched multiple investigations into the company that makes the iPhone, months after its billionaire founder announced he would run in Taiwan's presidential elections.Foxconn faces tax audits of its operations in China, as well as investigations into land use in two Chinese provinces, according to reports by local media. Continue reading...
EU-funded report calls for wealth of super-rich to be taxed, not income
Wealthiest 3,000 working on 'edge of legality' using shell companies to funnel dividends and own property to avoid income tax, says studyBillionaires have been operating on the "border of legality" in using shell companies to avoid tax and the world's 3,000 wealthiest individuals should be charged a 2% levy on their wealth, a research group created to inform EU tax policy has claimed.In its inaugural global tax evasion report, the Paris-based EU Tax Observatory said billionaires have been pushing the limits of the law by moving certain types of income, including dividends from company shares, through dedicated holding companies that usually serve no other purpose. Continue reading...
Des millionnaires appellent à payer plus d'impôts : « Je suis riche, taxez-moi ! »
Aux Etats-Unis comme en Europe, de plus en plus de personnes riches s'indignent de payer proportionnellement moins d'impôts que les classes moyennes et militent pour une taxe mondiale sur les gros patrimoines.
La grande évasion fiscale des multinationales continue
Plus de 1 000 milliards de dollars. Cette somme, calculée par l'Observatoire européen de la fiscalité, correspond aux profits transférés par des grandes entreprises dans des paradis fiscaux sur la seule année 2022. Et les efforts des Etats pour mieux les taxer risquent de ne pas changer grand-chose.
'I am afraid I will kill myself, like my husband': spotlight on loan firms in Cambodia after Indigenous suicides
Microfinance was meant to reduce poverty, but borrowers allege they have been victims of 'predatory' loans and repayment tactics, which have led to desperation and deathsKwak Nga was still reeling from her husband's suicide when his microfinance creditors showed up at her home to remind her that they still expected the approximate $170 (£140) monthly interest payments the couple had struggled to make.Nhu Laen hanged himself at his farm in November 2022. In the months before his death, LOLC Cambodia, one of Cambodia's leading microfinance institutions, granted Laen a loan that tripled his debt with LOLC to more than $18,000, even though, according to Nga, the couple had already been encouraged by LOLC to borrow from other lenders to help repay previous outstanding microloans. Continue reading...
Escalating Middle East conflict could send global inflation soaring, says S&P
Credit rating agency says further deterioration in Israel-Hamas war could raise oil prices with knock-on effect for inflationThe global economy risks suffering a renewed inflation shock from the war between Israel and Hamas, a leading credit rating agency has warned, amid growing concern over a sharp rise in oil prices.Standard & Poor's, which rates the creditworthiness of governments and companies, said the conflict threatened to compound an already fragile global outlook, as the world's leading central banks battle inflationary pressures sparked by the Covid pandemic and war in Ukraine. Continue reading...
Restructuration de la dette : comment faire sans la Chine ?
Lors d'une table ronde sur les crises de la dette souveraine, le prix Nobel d'Économie Joseph Stiglitz a déploré l'incapacité de l'Occident à comprendre les besoins de refinancement du continent.
Les crédits carbone constituent une opportunité unique pour l'Afrique
Si le débat sur les crédits carbone est inexistant, ce n'est pas à cause de la nouveauté du sujet. Les crédits carbone, dont le principe a été adopté il y a presque trente ans dans le cadre du protocole de Kyoto, sont des certificats attribués pour chaque tonne de gaz à effet de serre compensée par un projet durable. Les entreprises peuvent les acheter pour compenser leurs émissions excessives. Par exemple, une centrale électrique à gaz peut acheter des crédits-carbone à une ferme éolienne pour compenser ses émissions. Le mécanisme encourage la réduction des émissions, et stimule le développement de projets verts. Il participe ainsi à l'atténuation des effets du changement climatique. Quel intérêt pour l'Afrique ? Certes, le mécanisme a ses détracteurs. Ces derniers lui reprochent d'être un « droit de polluer » ; ou encore d'avoir un impact très faible dans la lutte contre le réchauffement climatique, ou encore de servir de paravent à des pratiques de greenwashing. Mais qui pose la question pourtant essentielle pour le milliard de personnes qui vivent sur le continent africain : « Qu'y a-t-il à gagner pour l'Afrique ? » À ce niveau, le principal argument en faveur des crédits carbone est qu'ils constituent une rentrée d'argent pour les États. Selon l'Initiative pour les marchés du carbone en Afrique (Africa Carbon Markets Initiative/ACMI), les pays africains n'ont monétisé en 2021 que 22 mégatonnes d'équivalent CO 2 pour à peine 123 millions de dollars. Mais, d'après ces experts, les nations africaines pourraient mobiliser jusqu'à 6 milliards de dollars chaque année sur les marchés du carbone, soit une fois et demi le produit intérieur brut d'un pays comme le Cap-Vert. Mais les crédits carbone ne représentent pas qu'une entrée d'argent pour les États. Ils sont aussi une superbe incitation pour les entreprises à réaliser des efforts en matière d'émissions de gaz à effet de serre et d'appui à la protection du climat. À titre d'exemple, le groupe italien Eni se penche sur la production de pétrole et de gaz « zéro émission » en Côte d'Ivoire. Dans le cadre de ce projet, il financera des initiatives de développement durable dans les zones où il extrait l'or noir grâce à la vente de crédits-carbone. Dans ce cadre, le géant italien a lancé en juillet 2022, un projet de distribution de 100 000 fours améliorés visant à éliminer localement la consommation de bois ou de charbon pour la cuisine. L'opération s'étalera sur une période de 6 ans et permettra entre autres de réduire la pression sur les ressources forestières. Au Congo, TotalEnergies a lancé en novembre 2021 le projet Batéké Carbon Sink, qui permettra le boisement de 40 000 hectares dans les plateaux de Batéké, sur 10 ans. Cela correspond à plus de 40 millions d'arbres. Le projet lancé en collaboration avec le Groupe Forêt Ressources Management (FRM) permettra de séquestrer 500 000 tonnes de CO 2 par an. Un « permis de polluer ».? Il faut aussi remarquer que les crédits carbone n'ont pas qu'un effet de compensation et ne constituent pas, en ce sens, un « permis de polluer ». En effet, les analystes ont démontré que ce système peut participer à faire émerger le secteur des énergies renouvelables sur le continent. Actuellement, le développement de technologies vertes comme les mini-réseaux solaires à un rythme aligné sur le scénario zéro émission nette en 2050 s'avère quasiment inatteignable en raison de leurs coûts prohibitifs. L'espoir est permis grâce au mécanisme des crédits carbone. En effet, on estime que les projets d'énergies renouvelables en Afrique peuvent générer des crédits carbone en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. En vendant ces crédits sur le marché international, les développeurs de projets peuvent obtenir des financements supplémentaires pour déployer de nouvelles initiatives qui contribueront à baisser les coûts et offrir au public de l'énergie propre à prix abordable. Engie se positionne déjà sur ce segment. En mars 2023, l'entreprise a fait part de sa volonté d'émettre des crédits-carbone sur ses kits solaires en Afrique. Ces crédits seront commercialisés sur un marché estimé à 2 milliards de dollars. L'entreprise française a affirmé que cette activité lui permettra de mobiliser des financements supplémentaires pour renforcer ses activités dans la région. Des investissements à impact Par ailleurs, les crédits-carbones peuvent inciter les industriels à investir sur le continent africain qui présente un fort potentiel en matière d'énergies propres. Si ce mouvement venait à se matérialiser, il entraînerait la création de dizaines de milliers d'emplois sur un continent où le chômage est l'un des principaux freins au développement. Cependant, l'aspect financier n'est pas le seul à prendre en compte. L'entrée de plain-pied de l'Afrique dans le système des crédits carbone participera à renforcer la crédibilité des projets de préservation de l'environnement. En obtenant des crédits carbone pour leurs initiatives écologiques, les pays africains reçoivent une validation internationale de leurs actions en faveur du climat. Ils attireront davantage d'investisseurs et de partenaires internationaux, favorisant la mise en oeuvre efficace de projets verts. En outre, cela encouragera la coopération mondiale pour la protection de l'environnement en Afrique, renforçant la crédibilité des actions entreprises pour lutter contre le changement climatique et préserver la biodiversité. Cette année par exemple, le Ghana a obtenu du Forest Carbon Partnership Facility (FCPF), une enveloppe de 4,8 millions de dollars, pou avoir réduit de près de 972 000 tonnes ses émissions de CO 2 en 2019. Avant lui, le Mozambique avait bénéficié de 6,4 millions de dollars pour avoir réduit ses émissions de 1,28 million de tonnes de CO 2. La Banque mondiale indique que le pays lusophone pourrait encaisser 50 millions de dollars, en compensant 10 millions de tonnes d'émissions de CO 2 dans la province de Zambèze, d'ici à la fin de l'année prochaine. Tout cela sans oublier que les crédits carbone, grâce à leur certification internationale, apportent des bénéfices sociaux importants aux communautés locales, en plus de protéger la biodiversité naturelle de leurs sites. Il s'agit d'une condition obligatoire et extrêmement précieuse pour que les crédits puissent être émis et vendus sur le marché international, avec des revenus alloués aux domaines sociaux et environnementaux locaux. D'après un rapport du Sustainable Energy for All (SE4All), une initiative lancée en 2011 par l'ONU, les crédits-carbone représentent « une opportunité majeure pour accélérer le développement économique du continent et réduire simultanément les émissions de gaz à effet de serre ». (*) Journaliste spécialiste des questions de développement.
Le Mozambique et Iskandar Safa croisent le fer à l'ouverture du procès de la dette cachée
Alors que l'homme d'affaires franco-libanais Iskandar Safa est accusé de corruption d'agents publics, il dénonce une « machination politique » du président Filipe Nyusi, au premier jour du procès à Londres d'un scandale politico-financier qui secoue le Mozambique depuis une décennie.
Evasion fiscale : comment les enquêtes journalistiques ont changé la donne
Depuis dix ans, les travaux collaboratifs menés par des médias du monde entier ont permis de faire rentrer de l'argent dans la caisse des Etats victimes de cette pratique.
Dette : le Kenya paré pour revenir sur les marchés en 2024
Assainissement budgétaire, fin des subventions : le gouverneur de la Banque centrale du Kenya explique ses recettes pour retrouver le chemin des marchés internationaux.
« L'ensemble des économies d'Asie orientale risque d'être affecté à terme par les tensions entre Washington et Pékin »
Le chercheur Sébastien Lechevalier rapporte, dans sa chronique, une étude japonaise sur les conséquences, pour les entreprises d'Asie de l'Est, des mesures prises par Washington pour limiter les échanges avec la Chine.
Une crise de la dette inédite frappe les pays pauvres
Les réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale se sont achevées, dimanche 15 octobre, à Marrakech. Les participants ont cherché des solutions pour que cette crise ne se transforme en crise de développement et creuse davantage le fossé Nord-Sud.
National resource mobilisation: ECA trains Mauritanian experts in collaboration with national tax authority
Language English Nouakchott, 13 October 2023 (ECA) The ECA Office for North Africa concluded today in Nouakchott a capacity building workshop on double tax treaty models. The training took place as part of ECA's ongoing collaboration with the Mauritanian Ministry of Finance Tax Authority (Direction Générale des Impôts). The initiative aimed to strengthen tax official's expertise in areas such as the UN tax treaty models, tax convention negotiations, double tax treaties and withholding tax systems.Share this:facebooktwitteremailprint
Le FMI et la Banque mondiale réclament plus de fonds pour lutter contre la pauvreté et pour le climat
« Aucune ingénierie financière créative ne compensera le fait que nous avons tout simplement besoin de plus de financements », a notamment plaidé le président de la Banque mondiale, Ajay Banga.
IMF should give poor countries $300bn a year to fight climate crisis, says Joseph Stiglitz
Developing nations need equivalent of US Inflation Reduction Act, says Nobel prize-winning economistPoor countries should be provided with $300bn (£246bn) a year from the International Monetary Fund to finance their fight against the climate crisis, the Nobel prize-winning economist Joseph Stiglitz has said.Speaking to the Guardian at the IMF's annual meeting in Marrakech, Stiglitz said developing nations needed their equivalent of the US Inflation Reduction Act a package of grants and subsidies designed to promote green growth and jobs. Continue reading...
'Corruption is not an African issue': bank chief says it's time to believe in the continent's future
In an exclusive interview, Akinwumi Adesina, head of the African Development Bank and 'optimist-in-chief', says the outlook is good for a continent with both the workers of the future and the best investment opportunitiesAfrica holds the future workforce for the ageing economies of the west, according to one of the continent's leading financial figures, who also said it was time to ditch the myths around corruption and risk.In an exclusive interview before this weekend's World Bank meetings in Morocco, Akinwumi Adesina said there was a resurgence of belief in Africa's economic prospects and attacked negative stereotyping, adding that there was "every reason to be optimistic". Continue reading...
En Afrique, les gouvernements tournent le dos aux subventions au carburant
Acculés par une conjoncture difficile, de nombreux pays du continent coupent dans les aides publiques aux produits pétroliers, au risque de mécontenter les populations.
African Ministers discuss comprehensive reform proposals for the IMF and the World Bank at the 2023 Annual Meetings
Language English Marrakech, 10 October 2023 African Ministers of Finance, Planning and Economic Development have called for key reforms of the Bretton Woods Institutions at the 2023 Annual Meetings of the World Bank Group and the International Monetary Fund. The call for reforms was made during a meeting of the Africa High-level Working Group on the Global Financial Architecture on the margins of the Annual Meetings in Marrakech, Morocco.Share this:facebooktwitteremailprint
Makhtar Diop : « L'IFC a doublé ses engagements au Sahel, malgré le contexte »
Le directeur général de la Société financière internationale aborde les réformes passées et en cours au sein de la filiale de la Banque mondiale. Il détaille également les investissements records réalisés par l'institution cette année.
Corruption au Togo : Vincent Bolloré demande à la Cour de cassation d'annuler toute la procédure
Le milliardaire français, mis en examen dans l'enquête sur l'attribution de la gestion du port de Lomé, risque un procès devant le tribunal correctionnel de Paris.
Severe debt burdens thwarting progress on climate and poverty, says World Bank
Bank's new president Ajay Banga urges faster action on providing debt relief but says there is no 'magic wand'Business live latest updatesReducing poverty and hitting global net zero goals are being hindered by the severe debt burdens on poor countries, the president of the World Bank has said, amid growing concern that high interest rates could cause dozens of countries to default.Ajay Banga, the new head of the Washington-based body, urged faster progress in providing debt relief but said there was no "magic wand" that could be waved to make the problem go away, at a press conference at the Bank's annual meeting in Marrakech. Continue reading...
« Se déconnecter du système du dollar signifie se déconnecter de tout ce que les Etats-Unis ont à offrir »
La politiste Carla Norrlöf liste, dans une tribune au « Monde », les raisons pour lesquelles une remise en cause de la domination du dollar dont l'hégémonie est un facteur de stabilité est peu probable.
Au Nigeria, un banquier d'affaires à la rescousse de la première économie d'Afrique
Un ancien président de la Citibank vient d'être nommé à la tête de la Banque centrale du Nigeria. Le pays subit une inflation à 25 % et voit sa monnaie s'effondrer.
Le FMI prévoit une reprise fragile dans une Afrique à deux vitesses
Le Fonds monétaire international table sur un rebond de la croissance à 4 % en 2024 dans les économies subsahariennes, mais les écarts se creusent entre les pays.
Le FMI et la Banque mondiale décideront-ils de fournir de l'argent moins cher à l'Afrique ?
À Marrakech, les économies les plus riches montreront si elles prennent au sérieux les effets dévastateurs de la crise climatique sur les pays en développement. Ou si elles veulent continuer à se replier sur elles-mêmes.
Selon le FMI, le reflux de l'inflation est plus lent que prévu
Dans ses dernières prévisions sur la conjoncture mondiale, publiées mardi 10 octobre, le Fonds monétaire international estime que la hausse des prix atteindra 5,9 % au dernier trimestre 2023.
Mauritania's Private Sector Gears Up for AfCFTA Rollout
Language English Nouakchott, 9 October 2023 (ECA) The ECA Office for North Africa will hold on 16-20 October in Nouakchott (Mauritania), in partnership with the Mauritanian Ministry of Trade, Industry, Handicraft and Tourism, the Islamic Trade Finance Corporation (ITFC) and the African Institute for Economic Development and Planning (IDEP), a training workshop on exports within the context of the African Continental Free Trade Area (AfCFTA) for the benefit of the Mauritanian private sector.Share this:facebooktwitteremailprint
À Marrakech, FMI et Banque mondiale sous le regard de l'Afrique
Crise de la dette, réchauffement climatique, réduction trop lente de la pauvreté... Pour le rassemblement annuel des deux institutions internationales, le continent sera au coeur de nombreuses conversations.
Aux Etats-Unis, la bulle des renouvelables explose
Les taux élevés et l'inflation des coûts industriels font dérailler les plans des grands investissements « verts » aux Etats-Unis, en particulier dans l'éolien offshore. Les entreprises concernées américaines mais aussi européennes sont massacrées en Bourse.
La ruée des Belges dans les supermarchés français fragilise les distributeurs
Avec un taux d'inflation supérieur à ceux de leurs voisins européens et une forte hausse des prix dans l'alimentaire, les consommateurs belges n'ont jamais autant traversé la frontière pour aller faire leurs courses. Des enseignes belges affichent d'importantes pertes.
Les Africains s'inquiètent des répercussions de la taxe carbone européenne sur leur économie
L'UE a lancé un mécanisme qui, d'ici à 2026, renchérira le coût des importations de produits comme l'aluminium, le fer ou les engrais, dont certains pays du continent sont de grands producteurs.
Comment le FMI et la Banque mondiale ont viré de bord
Longtemps décrié pour ses politiques d'austérité imposées, le FMI offre désormais un nouveau visage, plus social. La Banque mondiale est également en passe d'adopter une feuille de route remaniée pour se concentrer sur la lutte contre le changement climatique.
'It's not done': IMF head warns of cost of final victory in struggle against inflation
Kristalina Georgieva discusses protracted high interest rates and first term dominated by two 'unthinkable' eventsThe head of the International Monetary Fund has warned that victory in the fight against inflation could spell trouble for financial markets by forcing central banks to keep interest rates high until 2025.In a Guardian interview before next week's IMF annual meeting in Marrakech, Kristalina Georgieva said there was a risk of borrowing costs staying high for a protracted period, with knock-on effects for asset prices. Continue reading...
Central banks 'risk global recession unless they relax 2% inflation targets'
Economic arm of UN says pro-growth stance needed, with interest rate rises increasing inequalityCentral banks risk tipping a stalling global economy into a full-blown recession unless they relax their 2% inflation targets and adopt a more pro-growth stance, the economic arm of the UN has warned.Pointing to evidence of a looming debt crisis in poor countries, the UN said the sharp rises in interest rates from the major central banks since 2021 had increased inequality and reduced investment but proved a blunt anti-inflation weapon. Continue reading...
Taux d'intérêt élevés : le grand rééquilibrage économique
Les taux d'intérêt augmentent de nouveau fortement. Les Etats européens empruntent au plus cher depuis douze ans, les défauts des entreprises sont en hausse et l'immobilier risque de dévisser.
Ambroise Fayolle (BEI) : « Abidjan sera notre deuxième pôle régional en Afrique »
Le vice-président de l'institution multilatérale, qui a fait escale à Madagascar en juillet durant son dernier roadshow sur le continent, rappelle la nécessité de soutenir des projets risqués, de l'électricité solaire à l'agroalimentaire.
Inflation, dette, emploi... Les cinq défis de l'Afrique en 2024, selon la Banque mondiale
Étouffée par les conséquences de la guerre en Ukraine, ébranlée par les suites de la pandémie, et victime collatérale du ralentissement de la Chine, l'économie africaine marque le pas, mais certaines poches de résilience émergent.
La Côte d'Ivoire sur le point d'obtenir 500 millions de dollars de la part du FMI
Ce premier déboursement fait partie d'un programme d'aide de 3,5 milliards de dollars qui s'étale sur quarante mois.
À Madagascar, l'économie toujours dans la tourmente
Catastrophes naturelles et sanitaires, hausse des importations, dépréciation de l'ariary... La Grande Île reste prise dans une spirale inflationniste et peine à renouer avec la croissance.
Aux Etats-Unis, crise obligataire sur fond d'inflation et de troubles politiques
A Wall Street, le cours des actions est sous pression. Le Dow Jones a effacé tous ses gains de l'année et les investisseurs craignent que la hausse des taux dont ils ne voient pas le terme plonge l'économie dans une crise financière et immobilière.
Au Gabon, Brice Oligui Nguema redonne vie à la controversée « task force dette »
Depuis la mi-septembre, le sujet de la dette intérieure du Gabon qui a explosé en trois ans est revenu sur le devant de la scène. Et ce, à la lumière de la nouvelle task force convoquée par le nouvel homme fort du pays.
Face à l'inflation galopante au Nigeria, Bola Tinubu tente de calmer la colère
Hausse temporaire de salaire minimum, baisse des prix des transports publics... Le président nigérian a fait plusieurs annonces pour apaiser un front social au sein duquel la grogne ne cesse de monter.
La Chine de l'intérieur en pleine crise de l'immobilier : « Je ne sais pas comment on va faire »
A Xi'an, cité impériale de la province du Shaanxi, les effets de la crise immobilière se font également sentir et fragilisent de nombreuses personnes, au-delà des seuls salariés de ce secteur-clé de l'économie du pays.
Au Ghana, le président Nana Akufo-Addo contesté sur fond de fronde sociale grandissante
La croissance économique des années 2010 a depuis été rattrapée par l'inflation qui dépasse désormais 40 %.
IMF and ECA deliver lecture at UNZA on opportunities to move Zambia from Economic Stabilization to inclusive growth
Language English Lusaka, Zambia, 26 September 2023 The International Monetary Fund (IMF) and the United Nations Economic Commission for Africa (UNECA), Sub regional Office for Southern Africa (SRO-SA), delivered a lecture to over 400 University of Zambia, department of economics students and lecturers on the policy measures that address not only economic problems but social issues to help Zambia tackle inequality and promote inclusive growth.Share this:facebooktwitteremailprint
Du Cameroun au Gabon, l'IFC mise sur Charlotte Ndaw Sako pour accélérer la diversification
La filiale de la Banque mondiale consacrée au secteur privé coopte une nouvelle représentante pour l'Afrique centrale. L'économiste sénégalaise doit mettre en particulier l'accent sur la diversification des économies en misant sur l'agro-industrie.
L'industrie africaine, victime collatérale de la nouvelle taxe carbone de l'UE ?
Le mécanisme européen d'ajustement carbone aux frontières (MACF) entre en vigueur le 1er octobre. Les entreprises exportatrices de fer et d'acier, d'aluminium, d'engrais et de ciment vont devoir, à terme, payer une taxe supplémentaire. Explications.
Taux directeurs : pourquoi la BEAC opte pour le statu quo
En s'abstenant, le 25 septembre, de relever ses taux directeurs, la Banque des États de l'Afrique centrale maintient la capacité des pays à emprunter sur le marché monétaire.
À l'ONU comme à Ouagadougou, le débat sur le franc CFA réveillé
Le très remuant et controversé ministre burkinabè Bassolma Bazié a jeté un pavé dans la marre à la tribune des Nations unies en s'invitant dans le débat aussi bien économique que politique sur le franc CFA qu'il dénonce comme une monnaie coloniale.
Le Nigeria devient le deuxième utilisateur de cryptomonnaies au monde, selon une étude
Le bitcoin est vu comme un moyen de mettre son argent à l'abri pour de nombreux Nigérians. Le pays enregistre l'une des plus fortes progressions des douze derniers mois.
Les marchés financiers accordent leur confiance à la Banque arabe pour le développement économique en Afrique
LA TRIBUNE AFRIQUE - L'année 2022 a représenté une étape importante pour la BADEA dont le capital est passé de 4.2 milliards de dollars à 20 milliards de dollars, enregistrant une hausse de 376 %. À quoi servira prioritairement cette augmentation substantielle de capital ? Sidi Ould Tah : La BADEA fêtera ses 50 ans l'année prochaine. Aujourd'hui, elle prend son rythme de croisière. En 2022, les actionnaires de la BADEA ont pris la décision d'augmenter leur capital de manière significative et cela traduit leur confiance vis-à-vis de la capacité de la banque, à développer des partenariats avec les pays africains. Cette augmentation de capital intervient au moment où la BADEA franchit une nouvelle étape. Le 18 février, à l'occasion de son 48e anniversaire, la banque s'est vue attribuer la note de AA2 par l'agence de notation américaine Moody's. En octobre, Standard & Poors lui a emboité le pas, en lui accordant la note AA. Enfin, le 17 août dernier, la JCR, l'agence de notation japonaise, a attribué un triple A à la BADEA. Ces signes positifs vont nous permettre de démultiplier nos projets sur le continent africain. La Banque arabe pour le développement économique en Afrique s'apprête à lancer son premier emprunt obligataire. Pourquoi avoir choisi de réaliser cette opération en euros ? Nous avons choisi l'euro, car nous sommes présents dans 14 pays francophones d'Afrique. Les 8 pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine et les 6 pays de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale partagent la même monnaie, le franc CFA, qui dispose d'une parité fixe avec l'euro. Pour des raisons de commodités et de compétitivité, il était important pour la banque de déployer des ressources en euros, afin de limiter les risques de change. Quels sont les projets liés au climat sur lesquels la BADEA travaille actuellement ? C'est une question sur laquelle nous sommes mobilisés depuis plusieurs années. Aujourd'hui se pose la question des fonds disponibles, qui sont essentiellement orientés vers les mesures d'atténuation des effets de gaz à effet de serre (GES), alors que l'adaptation climatique suppose aussi des ressources importantes. Les 11 institutions du groupe de coordination arabe, dont la BADEA, se sont engagées lors de la COP de Sharm-el-Sheikh, à mobiliser 24 milliards de dollars, pour le climat. La BADEA continuera à financer des projets d'adaptation climatique. Nous avons récemment signé un financement de 50 millions de dollars au Bénin (prêt souverain), dans le secteur agricole, qui s'intéresse à toute la chaîne de valeur. Ce financement s'inscrit dans le cadre de la réalisation du projet d'aménagement des terres agricoles et d'adaptation au changement climatique dans la vallée du Mono. Grâce à la mise en place de réseaux d'irrigation durables sur 1.500 hectares, ce projet améliorera l'approvisionnement alimentaire, remédiera aux impacts négatifs du changement climatique sur l'agriculture et augmentera la productivité du riz jusqu'à 133 % (...). Nous allons également financer de vastes projets de développement des mangroves. Dernièrement, nous avons financé un projet-pilote de reforestation d'un million d'arbres en Gambie, qui implique les jeunes et les femmes, en particulier. Nous collaborons aussi avec l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) pour déployer ce type de projet à l'échelle régionale. Avec cette organisation qui regroupe le Sénégal, la Guinée, le Mali et la Mauritanie, nous travaillons sur une initiative qui permettra de planter, à terme, 1 milliard d'arbres dans la région. Que recouvre le multiplicateur BADEA, votre nouvel outil de finance-climat ? Il s'agit d'un mécanisme innovant. Lorsqu'un philanthrope finance un projet en Afrique à hauteur de 10 millions de dollars, la BADEA pourra lever quelques centaines de millions de dollars sur les marchés financiers grâce à ce multiplicateur. Les 10 millions initiaux serviront uniquement au paiement du service de la dette. L'emprunteur ne paiera pas d'intérêt et le pays et/ou la région bénéficiaire, ne disposera plus seulement des 10 millions de dollars, mais de plusieurs centaines de millions de dollars, grâce aux garanties que nous proposerons. Nous sommes en discussion avancée avec plusieurs philanthropes. Ce modèle permettra de maximiser les efforts financiers de chaque partie et de mobiliser des ressources significatives. Cette initiative est possible aujourd'hui grâce à la confiance que la BADEA a acquise sur les marchés financiers internationaux. Nous devrions être en mesure de proposer ce nouveau modèle de financement lors de la COP28 de Dubaï. Alors que le continent africain n'est responsable que de 4 % des émissions de GES à l'échelle mondiale, il subit de plein fouet les conséquences du dérèglement climatique. Comment renoncer aux énergies fossiles lorsqu'un Africain sur deux n'a toujours pas accès à l'électricité ? La BADEA est mobilisée avec plusieurs partenaires tels que l'African Finance Corporation (AFC), la Banque africaine de développement, la Commission économique pour l'Afrique des Nations Unies ou Afreximbank, pour trouver des solutions durables. Nous développons des batteries électriques en République démocratique du Congo et en Zambie, avant de passer à la production de véhicules électriques africains. Nous avons financé l'étude de faisabilité et nous travaillons sur un projet-pilote. Cela étant, l'accès à l'électricité reste très faible. Dans certains pays, il est inférieur à 10 %. Dès lors, comment expliquer à ces populations que les seules options pour accéder à l'électricité reposent sur le déploiement de panneaux solaires ou d'éoliennes ? Il faut être réaliste, d'autant que dans certaines géographies, les conditions météorologiques n'y sont pas favorables. La transition doit être juste, équitable et doit prendre en compte les réalités de chaque pays. Il nous faut trouver un équilibre entre la réduction des GES et les réalités locales. La Banque africaine de développement estime que les besoins de financement pour les infrastructures africaines sont compris entre 130 et 170 milliards de dollars par an. Or, le déficit de financement oscille entre 68 milliards et 108 milliards de dollars. Quelle est la stratégie de la BADEA pour pallier cet écueil infrastructurel ? Le défi est beaucoup plus grand que ce que les banques et les institutions financières peuvent mobiliser. Néanmoins, ces banques disposent d'une capacité de mobilisation des ressources considérables et sont en mesure de générer un effet de levier pour impliquer le secteur privé dans le financement infrastructurel du continent. Il faut investir des milliards de dollars dans ces projets qui dépendent largement des assurances garantissant le remboursement des prêts adossés à ces actifs. Notre rôle, en parallèle aux fonds investis dans ces projets, est de mobiliser le secteur privé et le marché des capitaux. Au niveau de la « Stratégie BADEA 2030 », nous avons engagé une réflexion pour inciter les investisseurs arabes à mettre de l'equity et à mobiliser les ressources du marché. Plusieurs pourparlers sont engagés auprès d'acteurs privés, mais aussi gouvernementaux. Nous pensons opérationnaliser cette approche dans les 3 prochaines années. Au Niger, la BADEA, avec le fonds saoudien de développement, le fonds de l'OPEP et la Banque islamique de développement, a investi 200 millions de dollars pour construire des écoles et des internats pour filles. Où en est ce projet après le coup d'État du 26 juillet ? Dans son plan national de développement, le président Bazoum avait fait de la construction d'écoles modernes et d'internats sécurisés pour les filles une priorité, car plusieurs incendies avaient réduit les paillotes qui abritaient les salles de cours en cendres, faisant de nombreuses victimes (Le Niger comptait environ 36 000 classes en paillotes en avril 2022, selon les autorités nigériennes). Les financements ont été approuvés et la phase d'opérationnalisation commencera dès que la crise sera réglée. C'est également une crise politique majeure qui secoue le Soudan, qui vous a conduit à déménager... Effectivement, nous avons déplacé temporairement notre siège de Khartoum à Riyad, suite aux événements malheureux qui secouent le Soudan. C'est un signe de solidarité et de soutien de l'Arabie Saoudite qui accueillera par ailleurs, un Sommet Afrique-Monde arabe d'ici la fin de l'année. Ce sera un rendez-vous important auquel la BADEA s'associera. Depuis trois ans, la BADEA a lancé une initiative pour soutenir les petites et moyennes entreprises. Où en est cette initiative ? Les PME représentent l'un des axes majeurs de notre stratégie. Nous avons constaté que nombre d'acteurs cherchent à soutenir les PME africaines, mais que celles-ci ne reçoivent pas suffisamment d'appui. Ces entreprises n'ont pas toujours la capacité d'élaborer un business plan ou de fournir des bilans certifiés. Nous les accompagnons en matière de renforcement des capacités. Parallèlement, les PME ne disposent pas toujours des garanties requises par les banques. Nous collaborons donc avec l'Africa Guarantee Fund, le Fonds de solidarité africaine , l'Agence pour l'Assurance du Commerce en Afrique et le Fonds africain de garantie et de coopération économique pour y remédier (...) La réglementation ou la fiscalité peuvent aussi représenter un frein. Nous avons besoin des banques commerciales à travers lesquelles les flux de financement sont analysés, mais aussi des banques de développement, des acteurs logistiques, des canaux de commercialisation... Nous avons opté pour une approche holistique qui permet de réunir tous les acteurs. La plateforme sera lancée l'an prochain. Nous nous préparons actuellement avec l'agence de développement de l'Union africaine, un projet-pilote qui concerne 1 million de TPE et de PME africaines.
Côte d'Ivoire, Sénégal... Qui bénéficiera des 91 milliards de F CFA de la BOAD ?
Le conseil d'administration de la banque de développement présidée par Serge Ekué a autorisé le financement de cinq nouvelles opérations. Revue de détails.
Pour amorcer la réussite de l'Afrique subsaharienne, il faut un programme d'industrialisation de 1 000 milliards d'euros en 20 ans
J'écrivais en 2020 dans La Tribune Afrique : « Afrique subsaharienne : le capitalisme pourrait réussir là où l'aide publique au développement (APD) échoue depuis 60 ans ». Aussi, la création d'un fonds d'investissement, outil de financement et de mise en oeuvre du programme, doté de 1.000 milliards d'euros en 20 ans, abondé par la France, l'UE et des institutions financières, permettra de mener à bien le premier projet volontaire et crédible pour l'industrialisation et le développement de l'Afrique subsaharienne. La répartition, bien que variable, des besoins en financement sur 20 ans se présenterait ainsi : 300 milliards d'euros pour financer la création de 100 zones d'activités industrielles et commerciales modernes de différentes tailles, évolutives et sécurisées, reparties dans une quarantaine de pays dont les occupants, entreprises étrangères ou locales s'acquitteront ensuite des loyers et services auprès du fonds de gestion. Afin de créer des lieux de vie, autonomes et moins énergivores, des activités agricoles dans des périmètres de seulement quelques dizaines de kilomètres complèteront ces écosystèmes. 400 milliards seront consacrés à des prêts aux entreprises locales et étrangères ainsi qu'à des participations dans des projets à haut potentiel. Il nous faudra néanmoins, adosser le fonds à des investissements extérieurs et mécanismes de compensation pour satisfaire à des impératifs de rentabilité et de stabilité. 300 milliards d'euros pour ériger 100 villes nouvelles écologiques, à distances raisonnables des 100 zones d'activités industrielles et commerciales. Elles accueilleront à terme, 150/200 millions d'habitants dont familles de travailleurs qui bénéficieront d'infrastructures énergétiques, transport, éducation, santé, etc. L'une des activités déterminantes de notre cabinet de stratégie et de conduite du « Programme pour l'industrialisation de l'Afrique subsaharienne en moins de 20 ans », consistera à aller nous-mêmes démarcher et convaincre en France et à travers le monde, schémas de process de production à la main et projections financières à l'appui, les plus grandes entreprises qui produisent aujourd'hui surtout en Chine, d'inclure l'Afrique subsaharienne dans leurs étapes de chaînes de valeur mondiales (CVM). Le développement d'activités industrielles et commerciales qui seront de moins en moins informelles offrira de nouvelles ressources fiscales. La capacité d'un État à lever de l'impôt est l'un des critères sur lesquels s'appuient les institutions financières. Aussi, les États pourront emprunter aux banques, au fil du développement, pour racheter des infrastructures ou investir aux côtés de notre fonds. Le programme pourrait faire économiser à la France, plus de 1 500 milliards d'euros en 20 ans Il est peu certain que la France ait le choix. Son destin et celui de pays d'Afrique francophone sont liés. Sans industrialisation ni développement de la région et sous le poids de la démographie subsaharienne, une immigration exponentielle qui fuira l'extrême pauvreté et la faim, submergera l'hexagone et fera voler en éclats son modèle social. Ma tribune dans Le Figaro prévenait : « Si l'Europe n'aide pas l'Afrique subsaharienne à s'industrialiser, l'immigration explosera ». L'APD française approche 16 milliards d'euros pour le monde en 2022 et dépassera, avec l'objectif de 0.7 % du PIB, 20 milliards en 2025. Elle doublera ou triplera si un chaos humanitaire touchant 1 milliard d'Africains se produit lors de la prochaine décennie. Aussi, notre programme pourrait faire économiser à la France, si l'on compte les éventuels coûts liés à aux phénomènes, connexes, directs ou indirects ainsi que l'économie générée par l'abandon progressif de la politique d'Aide publique au développement, plus de 1 500 milliards d'euros en 20 ans. Pourquoi l'UE et des institutions financières accepteront aussi d'abonder notre fonds Certes, le besoin total en financement de 1.000 milliards d'euros en 20 ans peut sembler considérable. Il faut cependant considérer que le projet concerne une quarantaine de pays et profitera aussi à l'ensemble du continent africain. Lorsque l'on compare cet investissement mondial annuel de 50 milliards d'euros au montant de 2.400 milliards de dollars par an préconisé par la COP 27 pour aider les pays du Sud et « changer le climat » soit près de 50 fois plus élevé ou aux 27.000 milliards d'euros d'ici 2030 réclamés par l'ONG Oxfam, il apparait évident que les investisseurs, pays développés et institutions multilatérales, visés pour mettre la main à la poche, devraient préférer investir dans notre programme transparent et sérieux dont le fonds d'investissement servira en plus à terme, une rémunération des capitaux investis. L'UE dépense 80 milliards d'euros d'APD en 2023, mais la méthode semble désordonnée. En 2016, Bruxelles avait envisagé un financement de 1.000 milliards d'euros, mais faute de plan structuré, avait dû renoncer. Des marchés financiers qui peinent, dans un environnement instable, parfois à trouver des placements pour abriter les milliers de milliards d'euros qui leur sont confiés, complèteront les apports. Au moment où chaque investissement doit se parer de RSE et d'inclusivité, un programme de développement et son fonds d'investissement, susceptibles de sauver à terme, de la malnutrition, du chaos humanitaire et de la mort, plusieurs centaines de millions d'Africains, mais dont la méthodologie d'investissement serait conforme aux exigences de sécurité et de rémunération des capitaux, séduiront la finance internationale. L'enjeu géopolitique et géostratégique n'échappera pas non plus au gouvernement américain qui craint la montée en puissance de la Chine et sa mainmise sur les terres rares du numérique. Le volet Africa Atlantic Axis ouvrira une nouvelle voie. De même, on voit mal comment, à moins de vouloir maintenir l'Afrique subsaharienne dans sa situation pour des raisons idéologiques, l'ONU et la Banque mondiale, l'UA, la BAD et autres institutions, pourraient refuser d'adhérer à l'unique plan concret et d'envergure depuis 60 ans, de nature à réduire l'extrême pauvreté et la faim dans la région subsaharienne. Mais sans protection des sites industriels et des personnels ainsi que de leurs familles, capitaux et entreprises n'afflueraient pas. Le volet sécurité occupe donc une place conséquente. Les pays africains signataires fourniront des effectifs. Leur formation et rémunération sont budgétées dans le programme. La construction confiée à des entreprises expertes qui préserveront au mieux la faune et la flore Des entreprises expertes en environnement apporteront leur excellence dans ce projet innovant qui placera la préservation de la faune et de la flore au premier rang de ses préoccupations. La pollution de l'air élevée dans les villes africaines est la deuxième cause de décès prématuré après la malnutrition. Aussi nous demanderons à de grands groupes automobiles de construire, en partenariat avec de nouvelles entreprises locales qui créeront de nombreux emplois, des modèles de bus et de voitures, abordables, adaptés et peu consommateurs en carburants, hybrides et électriques. Ils remplaceraient progressivement une flotte aux émanations mortelles. L'industrialisation africaine et de nouveaux échanges pourraient permettre de redynamiser l'économie de la France et d'autres pays en panne de croissance. Une jeunesse africaine entreprenante vivant en Afrique et une diaspora souvent diplômée et attachée à sa double culture, déçues par les politiques passées, manifestent un intérêt croissant à l'égard de notre « programme pour l'industrialisation de l'Afrique subsaharienne en moins de 20 ans ». Un large plébiscite de celui-ci facilitera sa réalisation. Car il nous faut ensemble, tenter de faire mentir des prévisions de concentration en Afrique subsaharienne, de 90 % de l'extrême pauvreté mondiale en 2030 dans un contexte démographique de doublement de population et de possible chaos humanitaire sans précèdent. L'Afrique subsaharienne dispose de la possibilité et du pouvoir de s'offrir un nouveau destin. * Consultant et entrepreneur, Francis Journot dirige le programme pour l'industrialisation de l'Afrique subsaharienne en moins de 20 ans ou Plan de régionalisation UE-Afrique ainsi qu'Africa Atlantic Axis. Il est aussi l'initiateur du projet International Convention for a Global Minimum Wage.
« La guerre des subventions entre Américains, Chinois et Européens ne fait pas l'affaire du Sud »
Si, depuis les années 2000, la fraction de la population mondiale vivant dans l'extrême pauvreté n'a cessé de diminuer, l'écart pourrait se creuser à nouveau entre le Nord (Chine comprise) et le Sud, explique, dans sa chronique, Alain Frachon, éditorialiste au « Monde ».
Mossadeck Bally (Azalaï) : « Le Mali est toujours boycotté sur le plan financier »
Le fondateur du groupe hôtelier Azalaï, également à la tête du patronat malien et membre de la délégation envoyée à New York par Bamako à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations Unies, s'est entretenu avec Jeune Afrique sur la situation économique de son pays, quinze mois après la levée des sanctions de la Cedeao et de l'Uemoa.
Paula Santos Da Costa, la « gendarme » de la BAD
Cette juriste bissau-guinéenne est l'une des chevilles ouvrières de la politique anticorruption de la Banque africaine de développement. En dépit de grandes ambitions, son efficacité en matière d'éthique et de lutte contre les fraudes fait débat.
Germany will suffer worst from world economic slowdown, says OECD
Higher interest rates and weaker trade, as well as sluggish growth in China, likely to hit big economiesBusiness live latest updatesGermany is expected to experience the heaviest blow from a slowdown in the world economy driven by higher interest rates and weaker global trade, the Organisation for Economic Co-operation and Development has warned.In downbeat forecasts for the world economy, the Paris-based organisation said Europe's largest economy was likely to be the only G20 country apart from Argentina to shrink this year during a wider international slowdown. Continue reading...
Stakeholders hail UN Secretary General's report as a "one-time chance" to unite and change international tax cooperation structures
Language English Addis Ababa, 18 September 2023 - The UN Economic Commission for Africa (ECA) and the South Center held a virtual event on September 12 to inform member states of the G77 and China about the critical issues in the ongoing discussions related to the reform of international tax cooperation. A total of 92 delegates from Africa, Asia, and Latin America, attended the briefing.Share this:facebooktwitteremailprint
La croissance mondiale continue de ralentir selon l'OCDE
En 2023, la croissance du PIB mondial devrait être de 3 %, après 3,3 % en 2022, estiment les experts de l'OCDE. La persistance de l'inflation et le durcissement des politiques monétaires devraient encore peser en 2024 : la croissance serait limitée à 2,7 %.
Beware sharper economic slowdown and tougher inflation, warns adviser to central banks
Bank of International Settlements said markets risk ignoring aftershocks from inflation such as insolvencies and property price fallsBusiness live latest updatesFinancial markets should be wary of stubborn inflation and a sharper economic slowdown next year than forecasters predict, the Swiss-based adviser to central banks has warned.The Bank of International Settlements said exuberant stock markets were at risk of ignoring the negative aftershocks from persistent inflation, which could trigger a wave of insolvencies and a steep fall in property prices. Continue reading...
Finance verte: l'union fera-t-elle la force des banques de développement africaines et sud-américaines ?
« Traditionnellement, pour financer le développement, il nous fallait recourir aux prêts ou aux dons, mais depuis quelques années, les dons se sont réduits comme peau de chagrin. De plus, avec des taux d'intérêt compris entre 7 % et 12 % pour les économies émergentes, la capacité à lever des fonds s'est complexifiée », explique Alain Tchibozo, économiste en chef de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). Pourtant, les besoins en financement nécessaires à la transition et à l'adaptation climatique explosent. Selon un rapport d'experts publié le 8 novembre dernier, lors de la COP27 de Charm-el-Sheikh, les pays en développement devraient mobiliser 2 000 milliards de dollars chaque année, pendant dix ans pour faire face au changement climatique. Le rapport précise que 50 % de ce montant devra faire l'objet de financements extérieurs. Avec une empreinte carbone d'environ 3 % des émissions globales de gaz à effet de serre (GES), des ressources fossiles stratégiques, mais incompatibles avec la trajectoire « 0 carbone » adoptée par les institutions multilatérales, et face à des taux d'intérêt qui s'envolent, les relations se crispent entre le Nord et le Sud. Échaudées par des engagements qui se font attendre (100 milliards de dollars par an promis par les pays du Nord aux pays du Sud pour soutenir leur transition et leur adaptation climatique), nombre d'économies émergentes rechignent à suivre les directives des institutions de Bretton Woods, d'autant que de nouvelles options pour financer leur développement respectif sont désormais disponibles... « La Chine qui ne demande aucune contrepartie climatique finance à elle seule, 25 % du développement en Afrique. Aujourd'hui, le continent africain qui a le choix de ses partenaires ouvre ses portes à de nouveaux acteurs, qu'ils viennent des pays du Golfe persique, d'Asie ou d'Amérique latine », rappelle Alain Tchibozo. Les efforts financiers des BDP en nette progression Les banques publiques de développement (BDP) représentent 23 000 milliards de dollars d'actifs et 2 500 milliards de dollars d'investissements annuels, selon l'AFD. « En 2022, les membres de l'International Development Finance Club (IDFC, NDLR), une initiative qui réunit les 27 plus importantes banques de développement mondiales, ont enregistré 288 milliards de dollars d'engagements totaux en matière de finance verte, soit une augmentation de 29 % par rapport à 2021 », se félicite Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement (AFD), qui est aussi le président de l'IDFC. Cependant, en dépit d'une mobilisation de tous les acteurs (BDP, État, secteur privé, organisations de la société civile, banques ou philanthropes), il ne reste plus que sept ans avant l'échéance fixée par les Nations unies pour atteindre les 17 objectifs de développement durable (ODD) identifiés en 2015. Or, seulement « 15 % des objectifs de développement durable ont été atteints », alertait Claudia Ibarguen de l'Organisation internationale du travail (ILO), depuis Carthagène des Indes. Selon un récent rapport des Nations unies, pour près de la moitié des ODD, « les résultats sont faibles ou insuffisants pour être à l'heure (en 2030, NDLR) et 30 % stagnent ou reculent » (L'état des lieux de l'achèvement des objectifs de développement durable, juillet 2023). Les experts du GIEC, tout comme le secrétaire général des Nations unies, multiplient les appels de détresse. « Notre climat implose plus vite que nous ne pouvons y faire face », avertissait Antonio Guterres, le 6 septembre, dans la foulée de la publication d'un rapport de l'observatoire européen Copernicus révélant que l'été 2023 avait enregistré les températures les plus chaudes jamais observées (+ 0,66°C au-dessus de la moyenne). Pour le Secrétaire général des Nations Unies, « l'effondrement (climatique) a commencé ». Kenya-Colombie : la rentrée climatique s'écrit au Sud Après Paris, Rome et Abidjan, le FiCS prenait ses quartiers à Carthagène des Indes en Colombie (4-6 septembre). Cette année, le grand rendez-vous des BPD était organisé par l'Agence française de développement, la Banque européenne d'investissement (BEI) et les banques de développement sud-américaines et caribéennes (BID, Bancoldex, CAF,...). Au même moment au Kenya, le président Ruto recevait une vingtaine de chefs d'État et de gouvernements africains qui, dans leur déclaration finale, appelaient la communauté internationale à soutenir leurs efforts pour « augmenter la capacité de production d'EnR de l'Afrique de 56 gigawatts en 2022, à au moins 300 gigawatts d'ici 2030 », via une nouvelle architecture financière adaptée au continent, intégrant la restructuration et l'allégement de la dette. Ce premier sommet africain pour le climat s'est achevé sur 23 milliards de dollars de promesse d'investissements. À Carthagène des Indes, les représentants des BDP se penchaient simultanément sur les différents mécanismes permettant de financer les grands projets de transition. Entre Global Green Bond Initiative et Sustainable Green Bonds, le lancement d'une plateforme commune aux BDP (pour optimiser la data) et la création d'un laboratoire d'innovation financière,ont été annoncés. Toutes les pistes de finance innovante ont été passées au crible par les experts des 530 banques de développement qui avaient fait le déplacement en Colombie. L'appel à contribution du secteur privé n'a pas manqué de faire réagir le président colombien. Gustavo Petro. « Pendant ce type de sommets, le secteur privé est présenté comme une solution. Or, le profit ne peut pas être le moteur de la solution à la crise climatique, car c'est le marché qui a créé la crise climatique », a-t-il asséné, en clôture de l'évènement. Afrique-Amérique latine : 50 nuances de vert « En dépit de réalités différentes, l'Afrique et l'Amérique latine partagent plusieurs défis climatiques en commun. En Colombie comme en Afrique du Sud, le budget de l'État reste très dépendant des énergies fossiles, par exemple. La Colombie dispose de ressource en pétrole et l'Afrique du Sud de charbon », explique Thomas Melonio, directeur exécutif de l'Innovation, de la stratégie et de la recherche de l'Agence française de développement. « Ces pays savent qu'ils n'ont pas d'autre choix que de s'engager sur la voie de la transition climatique, car ils sont déjà - et seront de plus en plus - exposés à une baisse tendancielle de la demande en hydrocarbures, liée aux engagements climatiques de leurs clients traditionnels », poursuit-il. Entre urgence du développement et menace climatique, les pays émergents recherchent un « juste milieu ». « Il nous faut avancer sur le chemin du mix énergétique, en prenant en compte les réalités de chaque pays, sans étrangler financièrement les économies les plus fragiles », prévient l'économiste Alain Tchibozo. Face à la pression climatique, les dirigeants africains réunis à Nairobi se sont mis d'accord pour parler d'une seule voix lors de la prochaine COP pour le climat. À Carthagène des Indes, les experts restent dubitatifs. « En matière climatique, chacun a ses priorités. Les regards sont forcément différents entre les pays qui possèdent du gaz et du pétrole et ceux qui n'en ont pas. Le consensus est difficile à atteindre. Parler d'une seule voix africaine me semble illusoire alors parler au nom du " Sud " ne me semble pas réaliste », confie un expert en finance climat, sous couvert d'anonymat. Pour Thomas Melonio, il existe néanmoins des points de convergence climatique assez clairs entre acteurs africains et latino-américains, comme « la demande d'une réforme du système financier international » ou « l'accès à des taux réduits pour financer leur transition et leur adaptation climatiques ». Tandis que de nouveaux ponts se créent entre les pays du Sud, la fragilité du multilatéralisme depuis la pandémie de 2020 menace l'agenda climatique. « Lors de l'adoption de l'Accord de Paris en 2015, l'esprit de coopération entre les acteurs était bien plus fort qu'aujourd'hui où les pressions souverainistes compliquent les négociations », observe Thomas Melonio de l'Agence française de développement. La Barbade : poisson-pilote de l'offensive caribéenne en Afrique ? Crise du multilatéralisme ou glissement des alliances géostratégiques ? Force est de constater que les relations entre les pays de la zone Caraïbes et l'Afrique sont en train de prendre un tour nouveau. En août dernier, le Kenya faisait savoir qu'il étudiait la faisabilité de conduire une force multinationale en Haïti pour démanteler les gangs. En 2022, la Barbade accueillait le 1er Forum Afrique-Caraïbes sur le commerce et l'investissement (#Actif2022). Cet évènement avait réuni près de 1 550 délégués venus de 93 pays pour renforcer les liens entre les espaces africains et caribéens. Les 30 et 31 octobre, la Guyane accueillera la 2e édition du forum des affaires. En 2020, les exportations de la zone Caraïbes (CARICOM) vers l'Afrique plafonnaient à 800 millions de dollars (soit 4,4 % des 18,8 milliards de dollars d'exportations caribéennes), alors que les importations africaines ne représentaient que 603 millions sur un total de 33 milliards de dollars. La marge de progression des pays caribéens est donc considérable sur un marché commun africain qui représente 1.4 milliard de consommateurs (ZLECAf). Pour renforcer leurs échanges avec l'Afrique, les pays caribéens pourront désormais s'appuyer sur la Banque africaine de l'import-export (Afreximbank) qui a ouvert son premier bureau régional à Bridgetown (Barbade), le 4 août dernier. « Nous partageons des racines communes avec l'Afrique et nous devons faire face à des défis communs comme le climat », explique Ryan R. Straughn, ministre de l'Économie et des finances de la Barbade. « Nous développons des programmes pour renforcer nos échanges avec le Kenya et le Ghana (...) Nous travaillons sur notre politique de visas pour réduire les contraintes de circulation et pour favoriser les échanges touristiques avec l'Afrique », poursuit-il. « En 2022, lors du Forum Afrique-Caraïbes sur le commerce et l'investissement, la plupart des participants étaient obligés de transiter par Londres ou par New York pour arriver jusqu'à la Barbade, car nous n'avons pas de connexions directes avec l'Afrique. Cela n'a pas de sens ! Pour renforcer nos liens, il faut avant tout renforcer nos connectivités », ajoute-t-il, non sans préciser que les « discussions avec des compagnies comme Rwand'Air et Ethiopian Airlines, ont déjà commencé ».
Les dettes souveraines africaines sont-elles devenues insoutenables ?
Les dettes souveraines peuvent être un levier puissant pour le développement économique, à condition qu'elles soient utilisées à bon escient. Comment les pays africains parviennent-ils à convaincre les créanciers ? Explications.
« L'Afrique est à un point de bascule » (Axel Racowski, conseiller financier auprès des gouvernements africains)
« Rien ne me prédisposait à travailler un jour dans la finance internationale. Ma mère est artiste-peintre et mon père galeriste », explique Axel Racowski, qui rêvait de devenir haut fonctionnaire. Enfant, il grandit en région parisienne et multiplie les voyages au long cours avec ses parents. « Mon premier souvenir d'Afrique remonte à mes six ou sept ans, au Sénégal. J'y suis ensuite retourné à de nombreuses reprises, jusqu'en 2012 où j'ai passé deux mois au Burkina Faso, pendant lesquels je partageais mon temps entre la création d'un institut de microfinance pour le compte d'une ONG, et l'enseignement dans une école primaire (...) L'Afrique est une histoire de famille, car ma mère y a passé les 15 premières années de sa vie : du Kenya à la Tanzanie, en passant par le Cameroun et la Côte d'Ivoire. L'Afrique a toujours était présente dans ma vie » explique-t-il. Pour satisfaire son insatiable curiosité, Axel décide d'intégrer une classe préparatoire hypokhâgne-khâgne lettres et sciences sociales, après l'obtention d'un baccalauréat scientifique, dans l'optique de préparer les concours administratifs. Il intègre ensuite l'École normale supérieure de Paris-Saclay (ex-Cachan) et l'ESSEC où il se spécialise en finance, en négociant un parcours sur mesure avec les deux établissements. Pendant son cursus, il part pour la New York University (NYU), suit des cours à la Stern Business School et goûte aux joies de l'expatriation. Des États-Unis, il retiendra « une énergie et un dynamisme entrepreneurial sans pareil », mais aussi une hyper-spécialisation de l'enseignement des sciences économiques virant quelquefois à la « mono-disciplinarité » qui vient heurter sa faim d'éclectisme. De la haute administration à la banque d'affaires « À mon retour des États-Unis, pour valider mon parcours à l'ENS, il me fallait suivre une dernière année dans une école d'application et j'ai choisi Sciences Po Paris pour préparer le concours de l'École nationale d'administration », explique Axel Racowski. Il réalise ensuite deux stages pour parachever ses cursus : le premier au ministère de l'Économie et des Finances au sein de la Direction générale du Trésor où il observe un « engagement de tous les instants, loin des stéréotypes liés au fonctionnariat » ; le second se fera au sein de la banque Rothschild & Co. C'est le déclic. À l'issue de son stage, il se voit proposer un poste au sein du tout nouveau département de la banque d'affaires consacré au conseil aux gouvernements. « Ce poste correspondait en tous points à mes attentes, car il croisait des dimensions variées, économiques, financières, en lien avec les affaires publiques, dans les pays émergents ». Il renonce alors à ses ambitions dans la haute administration française. Pourvu à l'origine de quelques collaborateurs seulement, le département de conseil aux gouvernements de Rothschild & Co en compte désormais plus d'une vingtaine et Axel occupe, à l'âge de 32 ans, le poste de directeur adjoint. Basé à Paris, il multiplie les déplacements sur le continent africain. Entre la gestion des dettes publiques, l'accompagnement dans des levées de fonds, le financement de plans de développement nationaux ou encore la monétisation d'actifs publics, le quotidien d'Axel Racowski est aussi stratégique qu'hétéroclite. Transmettre en recontextualisant l'économie « Je suis intéressé par le fait de partager mon expérience avec d'autres jeunes professionnels venus d'horizons différents. Il est essentiel de croiser les perspectives pour faire émerger de nouvelles solutions à l'heure où l'Afrique est à un point de bascule lié à son développement économique, à ses enjeux climatiques et démographiques. Il existe aujourd'hui une nouvelle génération porteuse d'innovations et de solutions en Afrique et je suis ravi de pouvoir échanger avec eux dans le cadre de la French African Foundation », explique ce Young leader de la promotion 2023. Parallèlement à ses fonctions au sein de la banque Rothschild & Co, le jeune homme enseigne depuis 5 ans à Sciences Po Paris sur les questions liées au financement de l'État dans les économies émergentes afin de transmettre ses connaissances aux plus jeunes. « L'économie doit être recontextualisée. Aujourd'hui, trop souvent, son enseignement est très théorique, quantitatif et déconnecté des réalités de marché. Associer économie et finance internationale permet d'avoir une meilleure lecture des conjonctures, et de mieux saisir les enjeux actuels du monde contemporain », analyse Axel Racowski dont le leitmotiv repose sur la création de ponts entre chaque discipline. « L'Afrique est à un moment charnière de son histoire récente et se trouve aujourd'hui confrontée à un paradoxe ». En effet, alors que les besoins de financement des États africains sont considérables, « tirés par une demande sociale légitime, les sources de financement sont de plus en plus limitées : l'aide publique au développement stagne et les marchés internationaux de capitaux sont en grande partie fermés depuis le début du conflit ukrainien. Les finances publiques de nombre de ces États se retrouvent exsangues et il est aujourd'hui plus que jamais nécessaire de trouver des solutions innovantes pour satisfaire des besoins croissants », explique Axel Racowski qui mise notamment sur la finance durable pour accompagner l'émergence du continent.
Royaume-Uni : le Brexit, une « crevaison lente » et limitée pour l'économie
La révision des statistiques économiques britanniques décrit un pays en croissance faible, certes touché par la sortie du marché unique européen, mais loin de l'écroulement.
Key 'Bidenomics' architect calls for spending 'race to the top' on green tech
Biden adviser Heather Boushey urges UK and Europe to increase climate friendly investment to reboot growthGovernments around the world must drastically increase public investment in green technologies to combat global heating and drive sustainable economic growth, a top adviser to President Joe Biden has said.Heather Boushey, a member of the White House council of economic advisers, said countries including the UK needed to ramp up green investment to reboot economic growth, boost energy security, and protect against future inflation shocks. Continue reading...
Global inflation fears as oil price rises towards $100 a barrel
Rise of 30% since June follows increasing demand in China and production cuts by Russia and Saudi ArabiaOil prices are on track to reach $100 a barrel this month for the first time in 2023 after surging by almost 30% since June, after Russian and Saudi Arabian production cuts and rising demand from China.Brent crude, the oil price benchmark, rose to a 10-month high last week of almost $94 a barrel, up from $72 a barrel at its lowest point in June heading for its biggest quarterly increase since Russia's invasion of Ukraine. Continue reading...
Quinze ans après la chute de Lehman Brothers, la finance mondiale n'a pas renoncé aux excès
Depuis la faillite de la banque américaine, le 15 septembre 2008, qui plongea la planète dans une crise financière majeure, la supervision a été renforcée. Mais les fragilités bancaires demeurent.
En intégrant le G20, l'Union africaine espère peser davantage sur l'agenda international
Les pays du continent chercheront à mieux faire entendre leur voix sur les sujets liés au changement climatique, à la finance mondiale et au commerce international.
Séisme au Maroc : « Le pays est capable de gérer une crise sanitaire d'ampleur sur son territoire sans que l'Occident ait son mot à dire »
Alors que le Maroc a décliné l'aide humanitaire de la France après le tremblement de terre du 8 septembre, le médecin Jean-François Corty explique, dans une tribune au « Monde », que les Occidentaux devraient en finir avec le « paternalisme humanitaire ».
Au Gabon, après des années d'impayés, les retraités espèrent enfin toucher leurs pensions
C'est la toute première promesse du général Brice Oligui Nguema après son coup d'Etat : placer sous gestion du secteur privé les caisses de retraite et de maladie afin de « mettre fin aux souffrances » des usagers.
Wall Street espère un retour des introductions en Bourse
Après l'éclatement de la bulle liée au Covid-19, l'entrée à la Bourse de New York d'entreprises telles qu'ARM, Instacart ou Klaviyo en ce mois de septembre vient redonner un peu d'espoir, mais les investisseurs se montrent prudents.
World Bank spent billions of dollars backing fossil fuels in 2022, study finds
Campaigners estimate about $3.7bn in trade finance was supplied to oil and gas projects despite bank's green pledgesThe World Bank poured billions of dollars into fossil fuels around the world last year despite repeated promises to refocus on shifting to a low-carbon economy, research has suggested.The money went through a special form of funding known as trade finance, which is used to facilitate global transactions. Continue reading...
Sur la piste d'Abidjan, Dakar soigne une classe moyenne émergente
Supermarchés, structures de loisirs, tourisme local... Malgré l'absence de données, de nombreux facteurs témoignent d'une moyennisation de la capitale.
$1bn in aid has been used to support failed 'war on drugs' over past decade, says report
Funding tied to drug prevention programmes given to 92 lower-income countries, including Afghanistan after the Taliban takeoverAlmost $1bn (£800m) of aid has been spent on a global "war on drugs" over the past decade that has fuelled human rights abuses, according to a new report.Analysing data from the Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD), the NGO Harm Reduction International (HRI) found that, between 2012 and 2021, the US and the EU spent $550m and $282m of their aid budgets respectively on programmes that supported drug control policies. The UK has spent $22m since 2012 more than $10m of that in 2012 which has been used to support surveillance capabilities in Colombia, Mozambique and the Dominican Republic, and undercover policing in Peru. Continue reading...
Jean-Baptiste Ondaye : « La crédibilité du Congo a été restaurée face à ses créanciers »
Un an après sa nomination, le ministre congolais de l'Économie et des Finances dresse un premier bilan de son action. Au moment où le FMI confirme son soutien au programme en cours.
L'inflation en Egypte a atteint près de 40 % en août sur un an
La crise économique ne cesse de s'aggraver dans le pays. Les prix de l'alimentation ont bondi de 72 % sur la dernière année.
L'Inde, cinquième puissance mondiale aux pieds d'argile
Le pays dirigé par Narendra Modi accueille, samedi 9 et dimanche 10 septembre, les chefs d'Etat du G20. Si l'économie indienne affiche une croissance insolente, cette expansion peine à masquer des déséquilibres criants.
Qui pour succéder au Tchadien Abbas Mahamat Tolli à la Beac?
Les chefs d'État de la Cemac doivent désigner le futur banquier central, en janvier au plus tard. Un choix qui incombe au Centrafricain Faustin-Archange Touadera, déjà courtisé par certains. Passage en revue des six potentiels prétendants.
Libreville attendu au tournant par les agences de notation
Dans le sillage du coup d'État du 30 août dernier, le Gabon désormais en terrain instable attire l'attention vigilante des agences de notation. Fitch Ratings vient de mettre le pays sous « surveillance » accrue.
Climate finance: Effective domestic debt management is crucial for African countries
Language English Nairobi, 04 September 2023 (ECA) - This statement was made by Jean-Paul Adam of the Office of the United Nations Special Adviser on Africa (OSAA), during a session entitled: "Navigating the debt, development and environmental crises: the role of sustainable budgeting". According to Adam, it is important for African countries to assess the potential future costs of interventions and their relative impact on effective debt management. As such, key performance indicators (KPIs) must align with resilience efforts and remain simple and country-specific.Share this:facebooktwitteremailprint
Climate finance: nearly US$3 trillion needed to implement Africa's NDCs
Language English Nairobi, 04 September 2023 (ECA) - This figure was discussed at the eleventh Conference on Climate Change and African Development (CCDA11) during a session on climate finance, moderated by Harsen Nyambe of the African Union Commission.Share this:facebooktwitteremailprint
Quels sont les pays africains les plus « riches » ?
Les plus récentes données économiques publiées par le Fonds monétaire international indiquent que le podium des pays africains les plus riches n'a pas varié. Le reste du top 10 a connu quelques changements.
Inégalités : des économistes et des millionnaires appellent le G20 à taxer les très riches
Dans une lettre publiée le 5 septembre, près de 300 millionnaires, économistes et élus s'inquiétant de la hausse des inégalités réclament un accord international sur l'impôt sur la fortune et l'élimination des possibilités d'évasion fiscale.
Global economic fears deepen as service sector dips in China and Europe
Fresh signs of weakness in Chinese economy and weak UK and eurozone data spook investorsFears about the health of the global economy have intensified following downbeat news about service sector activity in China, the eurozone and the UK.Share prices fell in Asia and the pound dropped to a 12-week low against the US dollar after fresh signs of weakness in China triggered speculation that its post-lockdown recovery was running out of steam. Continue reading...
L'Afrique n'attire que 3 % des investissements mondiaux dans l'énergie
L'Agence internationale de l'énergie publie mercredi 6 septembre un rapport visant à favoriser le financement des « énergies propres » sur le continent.
Le plan de Tshisekedi pour « congoliser » les marchés privés
En installant une nouvelle direction à la tête de l'Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), le président congolais veut favoriser les entreprises à capitaux majoritairement congolais.
Why rich nations must pour climate funds into Africa for all our sakes
As summit delegates gather in Nairobi next week, those from the global north should remember one thing: inaction will cost them more in the end than an immediate concerted effortWherever you are in the world, this summer has shown beyond doubt that the climate crisis is manifesting with ever more extreme effects. Soaring temperatures and wildfires across Europe and North America should make it clear to politicians, voters and investors that this crisis affects not just the "developing world" but is a common threat that demands a common response.For those of us in Africa, there is temptation to ask: "What took you so long?". We have been experiencing the impact of climate-related droughts, storms, cyclones, flooding and heat for decades now, and have had to show resilience and innovation in our efforts at adaptation. Continue reading...
Sénégal, Égypte, Côte d'Ivoire... Dans quels pays IFC a le plus investi ?
Sur un an, la filiale de la Banque mondiale dévolue au secteur privé a dépensé plus de 11,5 milliards de dollars sur le continent. Un record.
Money down the drain: scandal of Kenya's failed dams reveals a country drowning in debt
Kenya came out of the 2008 financial crisis in fine shape. Today, it is mired in 'shocking corruption and debt dependency'. The tale of two ill-fated infrastructure projects explains whyTwo major dam projects in east Africa have cost the Kenyan government £80m despite having never been built, it has been revealed.The insurance bill was for the Arror and Kimwarer dams, planned to bring power and water to half a million people. An Italian construction firm was commissioned. Trees were earmarked for removal, and around 800 people told they would be moved out of the flooded area. Six years later, and the proposed dams are emblematic of Kenya's slide into debt, with only limited benefits from new infrastructure. Continue reading...
A US growth-inflation 'soft landing' is vital to solving the global economy puzzle | Mohamed El-Erian
Fed's performance over next six months is key but challenges may be bigger than many analysts expectThe global economy this year is full of puzzling surprises. Japan's GDP growth is currently surpassing that of China, and July retail sales in the US were double the consensus forecast, despite the US Federal Reserve pursuing one of the most concentrated rate-hiking cycles in decades.In the UK, wage growth has risen to an annualised rate of 7.8% and core inflation has remained high, even after 14 consecutive rate increases by the Bank of England (with more to come). Meanwhile, Brazil and Chile have cut interest rates, diverging from market expectations that the Fed will keep rates high for a prolonged period. Continue reading...
Politique monétaire : pourquoi l'ère des taux d'intérêt élevés est appelée à durer
Les grands argentiers de la planète, réunis vendredi 25 août pour leur conférence à Jackson Hole, aux Etats-Unis, estiment que le combat contre la hausse des prix n'est pas encore gagné
En Afrique, le boom continu des fintech
Ces deux dernières années, le secteur des fintech n'a cessé de prendre du terrain. Le continent compte au moins 678 sociétés de technologies financières basées dans 25 pays, soit une hausse de 17,7% comparé à 2021, révèle le cabinet Disrupt Africa dans la quatrième édition de son rapport biannuel Finnovating for Africa: Reimagining the African Financial Services Landscape, une sorte de plongée dans l'écosystème des fintech africaines dont les résultats sont fraichement publiés. C'est un boom continue que connait le secteur depuis plusieurs années, avec de nombreuses créations, mais aussi le développement de ces entités devenues clés dans la sphère Tech. « La fintech africaine est à son apogée, faisant progresser le l'inclusion financière et alimenter la révolution commerciale en cours sur le continent », estiment Tom Jackson et Gabriella Mulligan, cofondateur de Disrupt Africa qui ont conduisent cette étude depuis 2017. Le Nigeria, au sommet de la pyramide Longtemps restée la référence sur le segment des fintech, l'Afrique du Sud s'est faite détrônée. Avec ses 270 entités, le Nigeria est désormais le marché qui abrite le plus de fintech en Afrique, suivi du pays de Nelson Mandela (140 entreprises) et du Kenya (102 entreprises). A eux seuls, ce trio de tête abrite 67,7% des startups de technologies financières africaines. En termes d'évolution, l'Egypte (+66,7%) et le Nigeria (+50%) sont les deux pays africains qui ont connu le plus de création de fintechs au cours de ces deux dernières années. Les experts ont identifié, en outre, l'émergence de trois nouveaux marchés : le Burkina Faso, le Lesotho et la Namibie. 2,7 milliards de dollars levés en deux ans Les levées de fonds sont tout aussi éloquentes. Les fintech africaines ont levé plus 2,7 milliards de dollars au cours des 24 derniers mois, soit presque le double des fonds de levés sur la période 2019-2021. En étendant la période d'analyse, les auteurs du rapport se sont rendus compte que 540 fintech de 25 pays ont levé près de 3,64 milliards de dollars depuis 2015. « C'est trois fois plus que tout autre secteur [de l'écosystème numérique, NDLR]», soulignent-ils. Là encore, le Nigeria se distingue, car 41,6% de ces fonds ont été levés par des fintech basées au pays d'Aliko Dangote. « La fintech africaine a atteint la maturité » Dans l'univers africain des startups technologiques, les fintech sont les entités qui se font le plus incubées. Sur 678 sociétés répertoriées, 315 -soit 46,5%- ont bénéficié de divers programmes d'accélération. « Aucun autre secteur vertical de l'écosystème technologique passionnant de l'Afrique n'est soumis à plus d'accélération ou d'incubation que la fintech », commentent les auteurs du rapport. De plus, elles sont également prisées pour les fusion-acquisitions, lesquelles ont grimpé de 270% au cours des deux dernières années. Outre l'Afrique du Sud et le Nigeria, de telles opérations ont été menées sur la période au Maroc, en Côte d'Ivoire, en Egypte, au Kenya, au Rwanda, en Zambie et en Tunisie. « Lorsque nous avons publié la version inaugurale de Finnovating for Africa il y a six ans, la fintech émergeait tout juste comme un secteur leader au sein de l'écosystème plus large des startups technologiques africaines. Au cours des années 2019 et 2021, il y a eu une évolution sérieuse, et depuis 2021, en termes d'activité, de financement, d'activité de fusions et acquisitions, elle a véritablement atteint sa maturité », expliquent Tom Jackson et Gabriella Mulligan. Pour eux, le succès des fintech africaines émane de leur capacité à fournir « une grande variété de solutions qui concurrencent les opérateurs historiques établis ou aident ces derniers à devenir plus agiles et efficaces ». Mais en plus, soulignent-ils, la singularité des fintechs africaines comparées à celles des marchés développés -consistant à fournir souvent un accès aux services financiers aux nombreuses personnes non bancarisées- constitue un atout majeur de leur succès auprès des consommateurs et des investisseurs. Du point de vue de leurs activités, les fintechs se diversifient de plus en plus. Les paiements et les transferts de fonds restent l'activité « reine », avec un taux de 29,4% entre 2021 et 2023. Mais ce taux -qui était de 41,5% en 2017 et de 35,8% en 2021- diminue avec le temps, en raison de l'émergence d'autres activités au sein des fintechs telles que les prêts et le financement, les solutions d'administration des affaires, l'investissement technologique, l'insurtech, la finance personnelle, la Blockchain ou encore la sécurité et identification. 20% des fintech à la durée de vie limitée, le défi En fonction des marchés cependant, certaines fintechs ne réussissent pas à s'inscrire dans la durée. Ainsi, 20% des fintechs répertoriées entre 2019 et 2021 ont fermé boutique au cours des deux dernières années, selon le rapport. Un taux qui a tendance à légèrement baisser, mais qui reste « non négligeable » selon les experts qui pointent notamment un environnement parfois difficile pour le développement des startups de technologies financières. Ces derniers estiment cependant que ces réalités n'altèrent en rien « l'énorme potentiel » des fintechs pour le développement de la finance et de la technologie sur le continent, mais qu'elles requièrent une attention particulière sur certains marchés au vue des solutions dont ces fintechs sont porteuses.
Les ultra-riches africains passeront la barre des 500 en 2027
Selon le dernière édition du Global Wealth Report, alors que les (très) fortunés font face à la première baisse de la richesse globale depuis 2008, les Africains tirent leur épingle du jeu. Explications.
Comment les Brics comptent se placer en alternative à l'hégémonie financière occidentale
Le 15e sommet des Brics, qui ouvre ses portes ce 22 août jusqu'au 24 août à Johannesburg, sera particulièrement scruté. Notamment car ses pays membres vont aborder la possibilité d'ajouter de nouveaux entrants et de créer une monnaie pour contrer le dollar.
Côte d'Ivoire, Cameroun, Sénégal... Les PPP en Afrique, vraie panacée ou fausse bonne idée ?
Malgré l'urgence, la construction de routes, barrages et ports patine sur le continent. Pour combler ce déficit d'infrastructures, banques de développement et secteur privé plébiscitent les partenariats public-privé.
Pourquoi les BRICS, réunis en sommet pour trois jours, veulent réduire leur dépendance au dollar
Ces cinq pays − Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud −, qui pèsent près du quart de la richesse mondiale, organisent leur sommet du 22 au 24 août à Johannesburg.
La BAD se prend les pieds dans son fonds anticorruption
Lancé en 2016 et doté de plus de 55 millions de dollars, le Fonds pour l'intégrité de l'Afrique de la banque panafricaine n'a jamais été déployé. Explications.
Pourquoi les agences de notation soignent la Badea
La Banque arabe pour le développement économique en Afrique vient d'être notée AAA par la Japan Credit Rating Agency. Une performance peu commune pour une banque de développement.
Fatoumata Sissoko-Sy (IFC) : « Pour attirer le privé, misons sur des combinaisons de prêts »
Partenariat avec Africa50, promotion des PPP, élaboration d'un cadre réglementaire... La responsable des infrastructures pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale de la Société financière internationale dévoile ses recettes pour faire avancer le continent.
À moyen terme, la croissance devrait dépasser les 4 % en Afrique de l'Ouest
Les conclusions du nouveau rapport de la Banque africaine de développement (BAD) sur les perspectives économiques de l'Afrique de l'Ouest sont plutôt prometteuses, alors que la sous-région a connu un ralentissement de sa croissance économique au cours de l'année écoulée (à l'exception du Cabo Verde, de la Gambie, de la Guinée, du Mali et du Niger). Publié le 27 juillet dernier, le rapport évalue les performances économiques de 15 pays d'Afrique de l'Ouest, en l'occurrence le Bénin, le Burkina Faso, le Cabo Verde, la Côte d'Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo.Impact des chocs successifs Intitulé Mobiliser le financement du secteur privé pour le climat et la croissance verte en Afrique de l'Ouest, le rapport de la banque panafricaine présente les principales tendances économiques en 2022 ainsi que des prévisions économiques à moyen terme (2023-2024) pour la sous-région. Il évalue également les stratégies visant à accélérer la mobilisation des financements du secteur privé pour le climat et la croissance verte en Afrique de l'Ouest. Le rapport note que le produit intérieur brut moyen de l'Afrique de l'Ouest a ralenti, passant de 4,4 % en 2021 à 3,8 % en 2022, ce qui implique que la reprise de la croissance après le ralentissement de 2020 s'est ralentie. Ce ralentissement de la croissance reviendrait, entre autres facteurs, à des chocs successifs tels que la résurgence du Covid-19 en Chine, un partenaire commercial majeur des pays de la région. « L'invasion de l'Ukraine par la Russie a également provoqué des pressions inflationnistes sur le coût des denrées alimentaires, des carburants et des engrais dans de nombreux pays de la région de l'Afrique de l'Ouest », notent les économistes de la BAD. Le rapport révèle en outre que les économies avancées ont également resserré leur politique monétaire, ce qui a accru l'aversion au risque à l'échelle mondiale et augmenté les pressions sur les taux de change. Il note néanmoins que les perspectives de croissance du PIB de la région sont positives et devraient augmenter légèrement pour atteindre 3,9 % en 2023 et 4,2 % en 2024. Quelles ressources pour une transition vers la croissance verte ? Le rapport 2023 des Perspectives économiques de l'Afrique de l'Ouest note que l'adaptation aux changements climatiques et l'épuisement des ressources naturelles de la région offrent aux entreprises et aux gouvernements l'occasion de s'engager sur la voie d'une croissance durable et verte. Selon le rapport, « l'Afrique de l'Ouest dispose d'un énorme potentiel pour parvenir à une croissance verte, l'industrialisation verte étant la voie la plus évidente ». Les raisons qui militent en faveur d'une croissance verte dans la région sont nombreuses : impacts et risques liés aux changements climatiques, épuisement du capital naturel, pauvreté et insécurité alimentaire, création d'emplois limitée et nombreuses enclaves à forte intensité de capital. Commentant les conclusions du rapport, Kevin C. Urama, économiste en chef et vice-président en charge de la Gouvernance économique et de la Gestion des connaissances de la BAD, explique que de multiples défis avaient entraîné une hausse des taux d'intérêt et alourdi les paiements au titre du service de la dette pour les pays africains. « Ces défis comprenaient notamment les changements climatiques, l'inflation due à la hausse des prix de l'énergie et des matières premières, la perturbation des chaînes d'approvisionnement, ainsi que le resserrement de la politique monétaire aux États-Unis et en Europe », ajoute-t-il. « L'Afrique est lésée en matière de financement climatique. Le continent aura besoin de 235 à 250 milliards de dollars par an jusqu'en 2030 pour réaliser les investissements prévus dans le cadre de ses contributions déterminées au niveau national. Pourtant, l'Afrique n'a reçu qu'environ 29,5 milliards de dollars de financement climatique entre 2019 et 2020 », rappelle Urama. Déficit patent du financement de l'adaptation aux changements climatiques Le financement du secteur privé pour soutenir l'adaptation aux changements climatiques et l'atténuation de leurs effets en Afrique est estimé à seulement 4,2 milliards de dollars pour la période 2019-2020, soit le montant le plus faible de toutes les régions du monde. Le déficit de financement climatique du secteur privé en Afrique devrait atteindre 213,4 milliards de dollars par an entre 2020 et 2030. « L'Afrique peut accélérer sa transition vers le développement vert en optimisant son capital naturel, estimé à environ 6 200 milliards de dollars en 2018 », commente l'économiste en chef de la BAD. Toutefois, le continent ne tirait pas le meilleur parti de ses ressources naturelles en raison de leur mauvaise évaluation, de leur dégradation, des flux de capitaux illicites et des pertes subies en matière de redevances et d'impôts. Enfin, et comme le rappelle Guy Blaise Nkamleu, économiste en chef pour l'Afrique de l'Ouest de la Banque africaine de développement, « pour stimuler le financement du secteur privé pour le climat et la croissance verte, les gouvernements d'Afrique de l'Ouest doivent déployer des instruments et des mécanismes innovants pour attirer des financements du secteur privé ».
Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale relève ses taux, au plus haut depuis 2001
Le principal taux directeur de la Fed, relevé d'un quart de point de pourcentage, se situe désormais dans la fourchette de 5,25 à 5,5 %.
Après ses forêts, le Gabon monnaie sa biodiversité pour réduire sa dette
Grâce au mécanisme novateur dette-nature, Libreville devrait voir ses créances s'alléger de 450 millions de dollars. En contrepartie, le pays s'engage à protéger une partie de son écosystème marin. Explications.
Pourquoi le FMI refuse de prêter à la Tunisie
Malgré un premier feu vert en octobre dernier, les négociations sont à l'arrêt à cause du refus du président tunisien d'appliquer les mesures demandées par l'institution financière. Explications.
Mays Mouissi : « Pour relancer l'économie gabonaise, il faut en changer le modèle »
Amélioration du climat des affaires, multiplication des financements octroyés aux petites et moyennes entreprises (PME), émergence de champions nationaux, optimisation des secteurs des mines et du tourisme, lutte contre le chômage... Ce sont autant de domaines dans lesquels le Gabon aurait dû faire un saut qualitatif important ces dernières années, révèle le récent rapport « 105 promesses, 13 réalisations - Le bilan du second septennat d'Ali Bongo Ondimba (2016-2023) », co-réalisé par l'analyste économique Mays Mouissi. Sur l'important nombre de promesses d'ordre économique, seules trois ont été réalisées dont la construction d'un port commercial et un port minéralier en extension des infrastructures existantes du port d'Owendo. Après les récentes crises internationales qui ont instauré un contexte de relance économique un peu partout dans le monde, le Gabon - qui cherchait déjà la route vers la relance il y a sept ans avec une croissance du PIB à 3,9%, passée à 3,1% en 2022 - arpente de nouveau ces sentiers sur fond d'initiatives diverses dont celles liées au climat. LA TRIBUNE AFRIQUE - Dans un entretien avec La Tribune Afrique en octobre 2016, après un mois d'instabilité suite à la proclamation de la victoire du président Ali Bongo, vous déclariez : « la relance économique n'est pas pour demain ». Aujourd'hui, près de sept ans plus tard, cette relance a-t-elle été amorcée ? Comment se porte l'économie gabonaise qui a dû, comme partout dans le monde, pâtir des crises de Covid et russo-ukrainienne ? MAYS MOUISSI - En octobre 2016, le Gabon traversait une grave crise post-électorale qui a affectée son économie. Je constate que depuis 2016, jamais le taux de croissance du Gabon n'a atteint 5% quand les pays les plus dynamiques du continent africain ont enregistré une croissance moyenne comprise entre 7 et 10% au cours de cette période. Pour relancer durablement l'économie gabonaise, il faut une croissance plus robuste et plus inclusive qui ne reflète pas uniquement la hausse des prix des matières premières. Seuls un tel changement de modèle et une gestion orthodoxe des finances publiques sont susceptibles de permettre au Gabon d'accélérer son développement. On n'y est pas encore. Evidemment, l'économie gabonaise a été affectée par le covid-19 comme tous les pays de la planète. Cependant, cette pandémie ne peut à elle seule justifier les manquements observés dans la gouvernance étatique et le déclin de l'investissement public. Aujourd'hui, en dehors de l'impact sur les prix des denrées alimentaires, l'impact de la guerre en Ukraine sur l'économie gabonaise est négligeable. Le Gabon doit donc prendre son destin en main et agir pour accélérer son développement. Dans votre rapport sur le bilan du deuxième septennat du président Bongo, vous pointez de nombreuses promesses économiques non réalisées liées notamment au climat des affaires, à l'émergence des champions nationaux, aux secteurs des mines et du tourisme, à l'emploi, au financement du secteur privé... Comment analysez-vous l'impact de ces irréalisations sur l'évolution du développement du pays ? La non-réalisation des promesses du Président Ali Bongo au cours de son second mandat a ralenti la dynamique de progrès du pays et accru les inégalités. Le taux de croissance du PIB demeure faible, entre 2 et 3%. Le taux de chômage est passé de 28% à 32% au cours de ce septennat tandis que le taux de pauvreté est passé de 30% à 34%. En dépit des progrès réalisés dans le secteur bois dont la contribution au PIB est passée de 2,9% en 2016 à 3,9% en 2022, l'économie gabonaise qui demeure peu diversifiée est toujours fortement dépendante des revenus pétroliers. L'accès aux services de base comme l'eau et l'électricité s'est dégradé, y compris dans la capitale où il faut parfois attendre plus d'un an pour avoir un simple compteur d'électricité. Dans ce contexte, il faut repenser la stratégie de développement du pays ainsi que ses mécanismes de financement de façon à obtenir de meilleurs résultats. Alors que le Gabon tente un positionnement avant-gardiste sur le sujet stratégique du climat (avec les différentes initiatives récentes comme One Forest Summit...), le pays a-t-il les moyens de sa politique à votre avis ? Comment le Gabon peut-il exploiter son potentiel en tant que pays-solution climatique sans léser les autres urgences économiques ? L'engagement du Gabon sur les questions climatiques est à saluer. Notre pays, en dépit de sa taille et de sa faible population, a déjà fait beaucoup d'efforts pour contribuer à la préservation de la planète et de la biodiversité. Nos populations rurales paient le lourd tribu de ces efforts. Cependant, les efforts du Gabon ne lui procurent qu'un très faible bénéfice financier car les pays développés réputés être à l'origine des dérèglements climatiques ne rétribuent pas suffisamment les pays sous-développés qui conduisent une politique éco-climatique offensive. Cette inaction limite de fait les moyens des pays comme le Gabon en dépit de l'activisme diplomatique qu'il démontre sur ces questions. Il est important que les pays à l'origine des dérèglements climatiques rétribuent ceux dont les actions contribuent à corriger leurs fautes. Concernant la conciliation entre la mise en oeuvre des engagements en matière climatique et la nécessité du développement économique, le Gabon a l'avantage d'avoir plus de 70% de sa population concentrée dans une dizaine de centres urbains. Cette situation peut favoriser l'application des politiques de préservation de la biodiversité sur une grande partie du territoire tout en assurant le développement des principaux centres urbains. Quel est à ce stade, selon vous, le moral des entreprises gabonaises et à quoi devraient-elles s'attendre dans le contexte socio-politique et économique qui prévaut ? Les entreprises gabonaises espèrent une reprise économique plus soutenue cette année. Elles ont également des attentes vis-à-vis de l'Etat notamment l'apurement de la dette intérieure. Le Club de Libreville qui devait être mis en place à cette fin depuis le premier trimestre 2023 est toujours attendu. En outre, l'amélioration de l'environnement des affaires, la simplification des procédures et la suppression de la parafiscalité permettraient aux entreprises gabonaises d'être plus compétitives. Je note par ailleurs que la réforme opérée par le patronat qui a créé la Fédération des Entreprises du Gabon (FEG) sur les cendres de l'ex Confédération du Patronat Gabonais (CPG) semble avoir apporté plus de dynamisme dans la défense des intérêts des entreprises. Celles-ci semblent mieux organisées et la FEG est plus représentative. Mais comme tous les Gabonais, les entreprises attendent l'issue des élections à venir. Leur intérêt est que celles-ci se déroulent de façon apaisée et que le scrutin soit libre et transparent de façon à éviter une nouvelle crise post-électorale susceptible d'affecter l'activité économique.
La croissance mondiale pour 2023 revue en légère hausse par le FMI
Le Fonds monétaire international table sur une croissance de 3 % cette année, contre 3,5 % en 2022, alors qu'il envisageait une progression de 2,8 % en avril.
Pour freiner la chute du franc congolais, Félix Tshisekedi adopte une stratégie audacieuse
Les industries extractives représentent 46 % des recettes de la RDC. Taxer les sociétés minières en monnaie locale pourrait donc faire les affaires de Kinshasa.
Mohamed Ould Noueigued : « Il faut faire du secteur privé mauritanien le moteur de la croissance »
Relation avec le Maroc et l'Algérie, PPP, essor du pétrole et du gaz, création d'emplois... Sur tous ces sujets, le patron du groupe diversifié AON appelle les pouvoirs publics à faire confiance aux entreprises nationales.
« L'inflation dure autant de temps que les causes qui la déclenchent »
L'historien Michel-Pierre Chelini analyse, dans une tribune au « Monde », les différents types d'inflation qui ont touché les économies contemporaines, et en tire quelques déductions concernant l'inflation actuelle
Experts mull changes to shape Africa's sovereign credit rating agenda
Language English Nairobi, 17 July 2023 (ECA & APRM) In efforts to improve and maintain good credit ratings, experts from the African Peer Review Mechanism (APRM), the United Nations Economic Commission for Africa (ECA) and the Agence française de développement (AFD) hosted a three-day knowledge-sharing workshop to drive Africa's sovereign credit rating agenda. The peer-to-peer exchange attracted a myriad of professionals and experts to harness their knowledge of rating agencies, catalyze collaboration, and stimulate innovation to drive the continent's credit rating agenda.Share this:facebooktwitteremailprint
La Banque centrale européenne renforce la surveillance des banques
Pour réduire le risque de crises financières, la BCE veut recevoir chaque semaine, et non plus chaque mois, des informations sur l'évolution des liquidités détenues par les établissements.
Au Kenya, le gouvernement ferraille pour lever de nouvelles taxes
L'opposition appelle à la mobilisation contre le plan d'austérité des autorités, confrontées aux craintes d'un défaut sur la dette.
ASEA and ECA Sign Agreement to Strengthen Development and Integration of Africa's Financial Markes
Language English Addis Ababa, 17 July 2023 (ECA) The African Securities Exchanges Association (ASEA) and the Economic Commission for Africa (ECA) have signed a landmark Memorandum of Understanding (MOU) with the aim of strengthening collaboration and driving the development and integration of Africa's financial markets for sustainable growth.Share this:facebooktwitteremailprint
Comment la BOAD soigne son portefeuille de prêts
La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) vient de souscrire à une police d'assurance-crédit. Une étape déterminante pour muscler sa capacité de financement au profit des États membres. Explications.
Sénégal : à Ziguinchor, des femmes se rassemblent pour sortir de l'informel
Face au manque d'emplois en Casamance, des habitantes montent des groupements d'intérêt économique pour tenter d'échapper à la pauvreté et acquérir un statut social.
UN agency pushes for debt repayment breaks as poverty rates rocket
Estimated 25 low-income countries spent more than 20% of their revenues on debt servicing last yearAn additional 165 million people have been pushed into extreme poverty in the world's poorest countries after a succession of economic shocks since the Covid pandemic, according to the United Nations.In a report highlighting the "human cost of inaction", the UN Development Programme (UNDP) said low-income countries urgently needed breaks from their debt repayments to cushion the blow from soaring borrowing costs. Continue reading...
Mauritius' researchers and policy makers undergo training on ECA's forecasting and policy simulation tool
Language English Port Louis, Mauritius, 14 July 2023 (ECA) -The Economic Commission for Africa (ECA) in collaboration with Maurice Stratégie, convened a training workshop in Port Louis from 11 14 July for researchers and policy makers in Mauritius on the use of a macroeconomic modelling tool designed by ECA to support member states in forecasting and policy simulation.Share this:facebooktwitteremailprint
Conducive regulatory policies needed to attract private sector investment in Africa's energy transition
Language English New York, 13 July 2023 (ECA) Infrastructure experts have reiterated the need for conducive policy and business environment in Africa, which they say, is a critical first step to attract the private sector in urgently needed renewable energy investments needed for economic and social development.Share this:facebooktwitteremailprint
Bank of Tanzania, ECA, and Frontclear launch efforts to strengthen domestic market resilience
Language English Dar es Salaam, 11 July 2023 (ECA) The United Nations Economic Commission for Africa (ECA) in collaboration with Bank of Tanzania and Frontclear an institution dedicated to money market development working in Tanzania since 2016 and ECA's technical partner organized a 2-day workshop to launch the feasibility of an Umbrella Guarantee Facility (UGF) for the Tanzanian market. The UGF or Tradeclear is a systemic approach to reducing counterparty credit risk in the market, the key challenge behind market segmentation.Share this:facebooktwitteremailprint
Au Kenya, six morts dans des manifestations antigouvernementales interdites
Début juillet, le président Ruto a promulgué une loi de finances qui instaure une série de nouvelles taxes, malgré les critiques de l'opposition et de la population de ce pays touché par une forte inflation.
SADC National Planning Entities convene Second Annual Conference on "Planning and Execution of National Development Plans in the SADC Region"
Language English Gaborone, Botswana, 11 July 2023 The SADC National Planning Entities (NPEs) held their second annual conference in Gaborone, Botswana, on July 6-7, 2023. The conference, organized under the SADC NPE Platform, brought together representatives from 13 SADC member states, along with officials from the SADC Secretariat, the Economic Commission for Africa, and other stakeholders.Share this:facebooktwitteremailprint
Mathias Léopoldie invente Julaya, la banque digitale des entreprises africaines
Rien ne prédisposait Mathias Léopoldie à devenir entrepreneur en Afrique. Né en 1994, le jeune homme de 29 ans a grandi dans le terroir du Limousin, jusqu'à l'âge de 18 ans. Fils d'un père professeur de mathématiques et de sciences physiques et d'une mère professeure d'allemand, il suit une scolarité studieuse et grandit dans une commune située non loin de Limoges, Le Palais-sur-Vienne. Dans ses plus jeunes années, Mathias est un geek qui passe de longues heures sur son ordinateur. À 12 ans, il crée des sites web et de « petits jeux vidéo », mais n'envisage pas de faire carrière dans l'informatique qu'il considère comme un simple hobby. Sportif accompli, il devient champion de France de pentathlon en salle dans la catégorie minime, avec l'Union française des oeuvres laïques d'éducation physique (UFOLEP). Mathias a de qui tenir, car son père était « un as du 800 mètres » et son grand-père, né dans les années 1940 en Martinique, « courait le 100 mètres en 10'80 ! », précise-t-il, non sans fierté. Blessé lors d'une compétition, Mathias abandonne toute velléité de carrière sportive internationale. Il continuera à courir « pour le plaisir ». Au terme de sa scolarité dans le Lycée Turgot de Limoges, il obtient son baccalauréat en sciences de l'ingénieur, avec 19,25 de moyenne générale, ce qui lui vaudra d'apparaître dans le journal local Le populaire du Centre. Des rêves d'ambassadeur et d'écrivain voyageur Mathias est bercé par les histoires d'héroïques maquisards du Limousin. Pendant son adolescence, il remporte le concours national de la Résistance. À l'issue d'un voyage à Ravensbrück, il est inspiré par Maurice Gourdault-Montagne, ancien ambassadeur de France en Allemagne. Pragmatique, il s'imagine une future carrière d'ambassadeur-écrivain, « car peu d'écrivains français vivent de leur plume, de nos jours », s'amuse-t-il. Son Bac scientifique en poche, il s'oriente finalement vers Sciences Po Paris et s'inscrit en parallèle en Bachelor de Lettres modernes à l'Université de La Sorbonne-Paris IV. Logé chez une amie de la famille, inspectrice de l'Education nationale, il partage son temps entre les cours, les loisirs et le sport. « En arrivant à Paris, j'étais complètement dépaysé (...) Le choc était surtout culturel. J'observais les étudiants venus de classes préparatoires ou des prestigieux lycées parisiens qui me semblaient venir d'un autre monde », reconnaît-il rétrospectivement. Le rythme est effréné, Mathias suit un double cursus, avale au moins deux livres par semaine et ne compte plus ses sorties culturelles. Grâce à ses bons résultats, il part suivre sa troisième année de Sciences Po à l'Université de Chicago aux États-Unis. Sur son temps libre, il étudie la littérature et le cinéma. « C'était une expérience très riche qui m'a permis de comprendre la démesure de la vision américaine », explique-t-il aujourd'hui. C'est à Chicago où le jeune homme suit également des cours au sein de la célèbre Chicago School of Business (dont l'économiste Milton Friedman reste la figure tutélaire), que son goût pour l'entrepreneuriat se matérialise. Les premiers pas en terres africaines À son retour des États-Unis, Mathias cofonde We Start avec d'autres étudiants, une association de loi 1901, pour promouvoir l'entrepreneuriat à Sciences Po Paris, avec l'idée de créer sa propre entreprise le moment venu. Déjà diplômé d'un double Bachelor (Sciences Po-La Sorbonne), il décide de poursuivre sa scolarité par un double cursus de Master en Management public et privé à Sciences Po et HEC. La charge de travail est importante, mais la charge financière l'est tout autant. Mathias, à peine 20 ans, s'est déjà endetté de 150.000 euros pour financer ses études. Pour le jeune homme, la vie change. Du Quartier latin, en perpétuelle effervescence culturelle, il passe au campus HEC de Jouy-en-Josas, isolé dans la lointaine périphérie parisienne. Fin 2015, c'est à l'occasion d'une « Talent Fair » qu'il rencontre Damien Guermonprez, le président de Lemonway, une fintech française qui cherche à développer ses activités en Afrique. Après trois mois de bénévolat, il est intégré à la petite équipe et s'envole pour un premier voyage sur le continent africain. C'est la révélation ! « Ma famille était inquiète, car je suis parti à Ouagadougou trois jours après les attentats du Capuccino, en janvier 2016 », se souvient-il. « J'ai tout de suite été enthousiasmé par cette sensation de liberté », assure-t-il. « Dès mon arrivée, je me suis retrouvé sur un taxi-moto, sur une route de terre rouge, sans casque, la valise sous le bras. J'étais conquis ! En six mois, j'ai multiplié les déplacements entre le Mali où la société développait ses activités et le Burkina Faso où nous souhaitions nous implanter », ajoute-t-il. Lemonway ambitionne alors de créer un système de mobile money en Afrique. L'aventure tourne court, mais Mathias n'a pas tout perdu, puisqu'il rencontre Charles Talbot, qui deviendra son associé... Julaya, une initiative qui fait mouche ! Fin 2017, Mathias quitte Lemonway pour créer sa société avec Charles, 31 ans aujourd'hui. Elle s'appellera Julaya qui signifie « commerce » en langue bambara. « Je voulais trouver des solutions pour les populations en zone sahélienne et dans le golfe de Guinée », explique ce passionné d'Afrique téméraire qui n'hésite pas à partir incognito en direction de la falaise de Bandiagara au coeur d'un pays dogon, traversé par une grave crise sécuritaire, pour rencontrer le célèbre écrivain Yambo Oualoguem. La rencontre ne se fera pas et l'écrivain disparaîtra quelques mois après cette infructueuse tentative. Désormais, à travers Julaya, il entend digitaliser les entreprises en Afrique en créant « la banque digitale du futur ». À l'issue d'une série de tests dans la sous-région, il décide de lancer ses activités en Côte d'Ivoire, « où le marché, plus mature, offrait davantage de perspectives de développement », précise-t-il. La société est fondée à Paris en mars 2018. Le siège sera délocalisé en Seine-Saint-Denis quelques mois plus tard, après l'intégration de Julaya dans le fameux incubateur Bond'innov. Julaya bénéficie en outre, des réseaux de l'incubateur HEC et de l'accélérateur 50 Partners. La startup imaginée par Mathias Léopoldie permet d'effectuer des paiements vers les entreprises et leurs collaborateurs non bancarisés, mais aussi de faire des dépôts en cash dans n'importe quelle agence bancaire partenaire (plus d'une dizaine de banques réparties entre le Sénégal, le Bénin et la Côte d'Ivoire) et de réaliser des transferts d'argent vers tous les réseaux de mobile money. Les fonds de capital-risque s'emballent pour Julaya Lancée avec 30.000 euros de fonds propres, Julaya se fait vite remarquer. Dès le lancement du projet, Mathias est soutenu par plusieurs Business Angels dont le CEO de Lemonway. Durant l'été 2018, il a déjà réuni 200.000 euros. En 2019, le modèle évolue et se précise. Il décide de s'installer à Abidjan. Fin 2019, Mathias Léopoldie lève 500.000 euros et compte une dizaine de clients. L'entreprise multiplie les partenariats avec les plus gros opérateurs présents en Afrique comme Orange, MTN, Moov et Wave. La pandémie de Covid-19 arrive et le développement commercial est à la peine, mais Julaya parvient néanmoins à passer un partenariat avec Jumia, leader du e-commerce en Afrique. En juin 2021, l'entreprise lève 2 millions de dollars auprès de fonds comme Orange Ventures, Saviu Ventures et Launch Africa Ventures. Les projets se multiplient, la structure se consolide et la masse salariale augmente. En janvier 2022, en dépit de la concurrence de la licorne Wave, Julaya parvient même à gagner des parts de marché au Sénégal. Les fonds de venture capital s'emballent pour la fintech qui lève près de 5 millions d'euros, dont 3 millions d'euros investis par le fonds Speedinvest. Le tour de table réunit EQ2 Ventures, Kibo Ventures, Unpopular Ventures, Jedar Capital, Orange Ventures, Saviu, 50 Partners, mais aussi le footballeur Édouard Mendy et le Business Angel ivoirien Mohamed Diabi. En mars 2023, Julaya débarque au Bénin. Aujourd'hui, la startup gère un flux de transactions de 500 millions d'euros, compte 73 collaborateurs et 1.200 entreprises clientes. Son chiffre d'affaires de 600.000 euros en 2022 devrait atteindre 2 millions d'euros cette année. Mathias souhaite désormais déployer Julaya dans toute la sous-région. Ce n'est pas uniquement l'argent qui motive l'entrepreneur, mais la recherche de solutions. « Grâce à notre plateforme de paiement, les employés de la société ivoirienne de nettoyage ECOTI ne sont plus obligés de se lever à 4 heures du matin pour faire la queue devant la banque, dans l'attente de leur salaire et perdre une journée de travail. Notre solution améliore la vie des gens, tout en permettant de gagner en productivité ».
Au Maroc, Ahmed Lahlimi prépare un nouveau recensement, les coulisses d'une opération hors normes
Allongement de la durée, digitalisation, formation des enquêteurs... Pour le septième recensement du royaume, le Haut-commissariat au Plan marocain vise grand. Détails exclusifs.
Avec Al Mada, le Maroc s'invite au capital du sénégalais Patisen
Le holding royal marocain, via sa nouvelle filiale dédiée à l'agroalimentaire, doit devenir actionnaire majoritaire du champion sénégalais dirigé par Youssef Omaïs.
Setting the Stage for Implementation of the Financing Model for MSMEs for the Kingdom of Eswatini
Language English Mbabane, Eswatini, July 5, 2023 - An inclusive financing model for MSMEs was developed with technical assistance from the Economic Commission for Africa to alleviate a key constraint for Micro, Small and Medium Enterprises (MSMEs): that of access to finance. Although it is estimated that MSMEs in Eswatini have the potential to provide employment opportunities to more than 65 percent of the workforce and contribute over 50 percent of GDP; this potential remains unfulfilled.Share this:facebooktwitteremailprint
Ethiopia gears up for launch of first-ever securities exchange
Language English Addis Ababa, July 6, 2023 - Efforts are underway to develop Ethiopia's financial market as the government prepares to launch its first-ever securities exchange in 2024.Share this:facebooktwitteremailprint
Comment le Mali essaye à nouveau de séduire les marchés
En sollicitant les marchés financiers pour lever 100 milliards de F CFA, Bamako met les bouchées doubles pour attirer les investisseurs régionaux. Explications.
Sénégal : comment la sphère business réagit à la sortie de Macky Sall
« C'est un soulagement pour tout le monde », confie à La Tribune Afrique Ndeye Thiaw, directrice générale de Brightmore Capital Sénégal, un fond d'investissement basé à Dakar et opérant en Afrique de l'ouest francophone. « Etant du secteur privé, nous avons toujours été neutres, sachant que la nouvelle ère qui se profile ces dernières années pour le Sénégal présente des perspectives dont les acteurs de tout bord veulent se saisir. Mais les entreprises ont beaucoup souffert de ce qu'il s'est passé ». Le président Macky Sall a annoncé ce 3 juillet qu'il ne se présentera pas aux élections présidentielles de 2024. Il met ainsi un terme au suspense qui prévaut depuis l'année dernière quant à son intention ou non de briguer un troisième mandat à la tête du pays. « J'ai une claire conscience et mémoire de ce que j'ai dit, écrit et répété ici et ailleurs, c'est-à-dire que le mandat de 2019 était mon second et dernier mandat. C'est cela que j'avais dit et c'est cela que je réaffirme ce soir », a déclaré le locataire du Palais de la République qui a notamment répondu implicitement à la question du timing de cette sortie médiatique attendue depuis de nombreux mois : « je n'ai jamais voulu être l'otage de cette injonction permanente à parler avant l'heure, car mes priorités portaient à engager l'action vers l'émergence ». « J'avais prévu de lever le pied dans mes activités dès l'automne prochain » Entre-temps, le Sénégal a connu de nombreux soulèvements sociaux souvent sous l'impulsion de l'opposition. Outre les civils, les entreprises faisaient partie des grandes perdantes des casses, vols et autres perpétrés lors des manifestations, émeutes ou affrontements entre civils et forces de l'ordre. « De manière générale, l'activité économique est jusqu'alors durement affectée et beaucoup d'entreprises sont en train de mettre les employés en chômage technique, sinon elles procèdent purement et simplement à des licenciements, étant pessimistes quant à l'avenir du pays », nous explique Ismaila Ba, patron d'une PME dans les industries créatives. Avec une vingtaine de salariés sous sa responsabilité, il prévoyait de tout arrêter d'ici l'automne, pour éviter de subir une éventuelle instabilité à l'approche des élections prévues en février prochain. « Mais aujourd'hui, avec la nouvelle donne (le renoncement au troisième mandat par le président de la République), je suis en train de revoir mes projections. L'économie a besoin de stabilité et de visibilité. Sans cela, il n'est pas possible d'avancer correctement », confie l'entrepreneur. Un pays pourtant attractif Une des économies phares d'Afrique de l'Ouest, le Sénégal est généralement une destination privilégiée pour les investisseurs, notamment depuis que le gouvernement a lancé son Plan Sénégal Emergent. Les initiatives et road shows mis en oeuvre ont fait grimper les IDE de 21% à 2,2 milliards de dollars en 2022, quand les projets d'investissements nouveaux annoncés affichent une hausse de 27% sur la même période, selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED). C'est donc une belle trajectoire que d'éventuels troubles socio-politiques seraient venus écourter. D'autant que ces événements interviennent alors qu'au Sénégal - comme un peu partout - de nombreuses entreprises reconstruisent encore leur solidité post-Covid dans un contexte international tendu suite au conflit russo-ukrainien. « La crise affecte beaucoup les performances des entreprises. Chez Brightmore à titre d'exemple, nous avons beaucoup de comptes à régler avec notre portefeuille en ce moment. C'est le résultat de nombreux jours non ouvrables malheureusement. Pour des petites entreprises qui essaient de se frayer un chemin dans leur secteur comme celles que nous soutenons, cela peut être difficile », explique Ndeye Thiaw. A l'occasion du dialogue national en mai dernier, Baidy Agne, président du Conseil national du patronat (CNP), a dénoncé les effets néfastes des manifestations sur les activités économiques. « Nous risquons de subir une crise beaucoup plus profonde que celle de la Covid-19 », alertait-il. Interrogé en juin par RFI, il évaluait les pertes à des « centaines de milliards » de francs CFA. Les investisseurs commençaient à s'interroger En ce qui sa société d'investissement cependant, Ndeye Thiaw reconnaît que la brouille socio-politique n'a pas eu un effet très tranchant sur ses activités, mais elle devait de plus en plus faire face aux interrogations des investisseurs. « Une partie de notre métier consiste à investir et l'autre consiste à trouver de l'argent et malheureusement ou heureusement, la majeure partie des levées de fonds s'opèrent en dehors du Sénégal. Cependant, il est vrai que les investisseurs posent récemment beaucoup plus de questions qu'auparavant concernant la viabilité de leur mise », explique cette dirigeante d'entreprise qui connaît bien le monde financier international orienté vers l'Afrique, pour avoir notamment fait ses armes à la Société financière internationale (IFC) à Washington. « Un signal fort » pour l'économie Alors que les périodes électorales en Afrique renforcent souvent la frilosité des investisseurs étrangers, l'économiste Souleymane Keita, estime que la sortie du président pourrait apporter une bouffée d'oxygène à l'économie, rassurant les partenaires du Sénégal et de son secteur privé, le patronat n'ayant toutefois pas encore réagit publiquement. « Une tension manifeste naissait déjà autour de l'économie de notre pays. Cette décision sage du président Macky Sall va la dissiper. C'est un signal fort pour les investisseurs et les bailleurs de fonds nationaux et internationaux pour leur faire comprendre qu'ils peuvent avoir confiance en l'économie sénégalaise », explique à LTA cet enseignant chercheur à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Quoi qu'il en soit, les opérateurs économiques du Sénégal et d'ailleurs ainsi que la communauté des investisseurs suivront avec attention l'évolution de la situation d'ici à février prochain.
Au Togo, le très attendu fonds d'accélération des infrastructures prend forme
Africa50, l'instrument financier de la Banque africaine de développement vient d'obtenir, de la part de 17 investisseurs africains, de nouveaux engagements pour une contribution au fonds d'accélération des infrastructures.
UN Regional Commissions' webinar on measuring illicit financial flows, 27 June 2023 (virtual)
Language English More than 100 participants from across the globe met virtually today to share their experiences in measuring and Curbing Illicit Financial Flows (IFFs). Africa, being at the fore front of the efforts of curbing IFFs building from the legacy of the AU-ECA High Level Panel on IFFs, was well represented in the webinar with over 30 experts from national statistical offices and fiscal and financial policy-oriented agencies (Central banks, Financial Intelligence Units, Tax authorities, Ministries of Finance and Planning etc.) joining the virtual forum.Share this:facebooktwitteremailprint
Fears of 'hard landing' for global economy after central bank rate hikes business live
Rolling coverage of his latest economic and financial newsNew data showing that China's factory activity growth slowed in June has added to concerns over the global economy.The latest PMI index of Chinese manufacturing, from Caixin, has slipped to 50.5 in June from 50.9 in May, close to the 50-point mark showing stagnation."A slew of recent economic data suggests that China's recovery has yet to find a stable footing, as prominent issues including a lack of internal growth drivers, weak demand and dimming prospects remain," said"Problems reflected in June's Caixin China manufacturing PMI, ranging from an increasingly dire job market to rising deflationary pressure and waning optimism, also point to the same conclusion." Continue reading...
La fraude à la TVA sur Internet devenue plus compliquée, mais pas éradiquée
Entrée en vigueur il y a deux ans, la réforme européenne pour la collecte de la TVA sur les colis importés a produit des effets tangibles, assurent les professionnels du secteur. Mais des méthodes de contournement subsistent.
Mays Mouissi : « Il faut relancer durablement l'investissement public au Gabon »
À l'approche de la présidentielle, l'analyste gabonais livre son évaluation des plans de relance engagés ces dernières années, et passe en revue les défis économiques et financiers que son pays doit relever.
Corporate profits drove up prices last year, says ECB president
Christine Lagarde says without a shift in corporate behaviour, interest rates will need to stay higher for longerCorporate profits were the biggest factor driving up prices last year and will be again in 2023 unless businesses are forced to absorb rising wage bills, the head of the European Central Bank has said.Outlining how the ECB plans to tackle inflation across the 20-member eurozone, Christine Lagarde said she was concerned that firms would again "test" consumers' appetite for paying higher prices despite a steep decline in most business costs in recent months. Continue reading...
RDC-FMI, pour 200 millions de dollars de plus
L'institution de Bretton Woods a validé, le 28 juin, le déboursement de 203 millions de dollars à destination de Kinshasa dans le cadre du plan d'aide lancé en juillet 2021.
Paiement, santé, numérique... Zlecaf, le bilan de l'an III
Dans un contexte international tendu, et grâce aux ressources propres à l'Afrique, la Zone de libre-échange continentale africaine promet de transformer le commerce intra-africain. Trente mois après son lancement officiel, quel premier constat peut-on dresser, et avec quelles pistes d'amélioration ?
« Les prêts concessionnels ont largement contribué à surendetter les pays pauvres »
L'économiste Marc Raffinot critique, dans une tribune au « Monde », l'utilisation massive par les bailleurs de fonds internationaux de prêts à conditions préférentiels plutôt que de dons.
Macky Sall décroche le feu vert pour les 1,8 milliard de dollars du FMI
L'appui financier du Fonds monétaire international doit permettre au pays de résister à l'inflation, tout en répondant à l'urgence socio-économique et au changement climatique.
Nouveau pacte financier mondial : « Les coûts de la transition écologique seront démultipliés pour les pays africains »
L'économiste Gilles Dufrénot constate, dans une tribune au « Monde », que le sommet de Paris a évité d'aborder les questions les plus embarrassantes pour le continent africain
Pourquoi l'accord sur la restructuration de la dette zambienne est un demi-succès
Les créanciers de Lusaka, dont la Chine, ont accepté de verser une aide financière au premier pays africain en défaut de paiement après la pandémie de Covid-19. Pour les analystes, il convient de considérer cet accord avec un optimisme prudent.
Comment Louise Mushikiwabo veut réorienter les financements vers les pays vulnérables
Pendant que la communauté internationale se réunissait lors du sommet pour un nouveau pacte financier mondial, l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et le Commonwealth ont défendu le principe de vulnérabilité des États, pour plus d'équité.
MTN, Orange, bientôt Camtel... La taxe sur le mobile money a pénalisé les opérateurs camerounais
Il y a un an, une levée de boucliers accueillait l'instauration d'une taxe sur les transactions financières. Comment le marché du mobile money a-t-il évolué depuis ?
Governments advised to cut public spending or raise taxes to curb inflation
Bank of International Settlements warns that economies, such as in the UK, need policies to cool price growth Governments must raise taxes or cut public spending after central banks kept interest rates too low for too long in the face of higher inflation, according to the Bank of International Settlements.Closing the gap between government income and expenditure would "calm inflation", according to the annual report from the Basel-based organisation, which advises 63 central banks covering 95% of global economic output. Continue reading...
Référendum constitutionnel au Mali : le oui l'emporte massivement, l'opposition dénonce « le pire scrutin de l'histoire »
Les Maliens ont approuvé à 97 % le nouveau projet de Constitution soumis par la junte malienne, qui doit permettre à certains de ses membres de se présenter à la prochaine présidentielle.
Mastercard veut convertir l'Éthiopie au télépaiement
Dans un pays où les transactions se font pratiquement toutes en argent liquide, l'opérateur de paiement dématérialisé veut convaincre des partenaires locaux de l'opportunité de construire un système en ligne de A à Z.
Dette cachée du Mozambique : et si le procès n'avait pas lieu ?
Le juge en charge du dossier de ce scandale de corruption à deux milliards de dollars réfléchit à stopper net la procédure à cause d'un vice de forme, trois mois avant l'ouverture du procès.
World Bank offers developing countries debt pauses if hit by climate crisis
Move at Paris summit on global finance will only apply to repayments on new loans Poor countries will be able to pause their debt repayments if hit by climate disaster, under plans announced by the World Bank at the finance summit in Paris.The international development organisation said it would insert new clauses in any agreements with developing countries, allowing them to suspend debt payments in the case of extreme weather events, starting with some of the poorest and most vulnerable nations. Continue reading...
Au Cameroun, bras de fer musclé entre la Caisse des dépôts et les banques
Après n'avoir cessé de les rappeler à l'ordre, la Caisse des dépôts et consignations a laissé jusqu'à la fin juin aux dix-huit banques pour identifier les ressources lui revenant de droit. Des centaines de milliards de francs CFA sont en jeu pour les établissements financiers, autour desquels l'étau réglementaire se resserre.
À Paris, le Sénégal engrange des milliards pour décarboner son économie
Le pays s'est engagé lors du sommet pour un nouveau pacte financier mondial à compter 40 % d'énergies renouvelables dans son mix énergétique à l'horizon 2030. Il sera aidé financièrement à hauteur de 2,5 milliards d'euros par la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada et l'Union européenne.
Face à la Chine, les Européens cherchent à renforcer leur sécurité économique
La Commission européenne a présenté, mardi 20 juin, les grands thèmes d'action autour de la sécurité économique, notamment un contrôle accru des investissements étrangers dans l'Union.
Après le Tchad, la dette zambienne bientôt restructurée ?
Un accord entre créanciers occidentaux et chinois pourrait arriver dans la semaine, selon une source au sein du Club de Paris. Le groupe informel se réunit le 21 juin, à la veille d'un sommet pour un nouveau pacte financier qui doit se tenir dans la capitale française.
Le sommet pour un nouveau pacte financier mondial ? Cinq questions pour en comprendre les enjeux
Comment répondre aux difficultés de financement que rencontrent les pays du Sud dans un contexte de lutte contre réchauffement climatique ? La question, épineuse, est au coeur des discussions qui se tiendront à Paris les 22 et 23 juin.
Il faut repenser la résilience pour les pays à faible revenu
Les chocs macroéconomiques ont poussé les partenaires du développement à gérer l'urgence. Pour Rabah Arezki, ancien chef économiste à la BAD, il faudrait que l'aide au développement se concentre sur les déficiences structurelles et climatiques préexistantes afin que les pays à faible revenu puissent se transformer.
Les pays africains s'estiment maltraités par les agences de notation financière
Sur les trente-deux pays notés par Moody's, Fitch et Standard & Poor's, trente sont classés dans la catégorie spéculative. Certains y voient le reflet d'un biais négatif quand les agences, elles, assurent agir en toute objectivité.
L'Ethiopie attend toujours une restructuration de sa dette
Classé à haut risque de surendettement, le pays a sollicité en 2021 le « cadre commun », réunissant les créanciers du Club de Paris et la Chine pour tenter d'alléger sa dette. Mais les négociations patinent.
L'Afrique retombe dans le piège de la dette
La montée des taux d'intérêt fragilise le continent, où une vingtaine de pays sont jugés en surendettement ou en voie de l'être. Une situation différente de la crise des années 1980 et 1990 mais qui risque à nouveau d'obérer les perspectives de développement d'une région en plein boum démographique.
Au Nigeria, le naira dévisse et les investisseurs se font toujours attendre
Les mesures prises pour unifier les taux de change du naira ont été accueillies favorablement par les investisseurs. Mais le retour des devises étrangères se fait encore attendre.
Pour attirer les investisseurs étrangers, l'Algérie a un plan
Alger s'apprête à refondre totalement ses règles de passation des marchés publics, lesquels représentent 20 % du PIB du pays. Objectif annoncé : plus de transparence et d'efficacité, et mois de corruption, notamment grâce à la dématérialisation.
The west has broken its promises to developing countries and we're all paying the price | Larry Elliott
A summit in Paris this month offers a way to tackle this disastrous failure, but only if western leaders bother to turn upBroken promises, missed opportunities and a failure to see the bigger picture: that's the story of the west's approach to developing countries in recent years. Money to help with climate breakdown has been pledged but not delivered. Vaccines have been hoarded. Aid budgets have been cut.From any perspective be it geopolitical, economic, humanitarian or ecological the indifference to what is happening elsewhere is disastrous. If the west wants to counter Beijing's influence in Africa, to secure the raw materials and metals it needs for its green industrial revolution, to prevent a debt crisis and to have any hope of tackling global heating, it needs to sharpen up its act fast.Larry Elliott is the Guardian's economics editorDo you have an opinion on the issues raised in this article? If you would like to submit a response of up to 300 words by email to be considered for publication in our letters section, please click here. Continue reading...
Des milliardaires africains toujours aussi nombreux... mais moins riches
Une étude révèle que la fortune cumulée des 46 milliardaires africains a baissé de 2,8 % en 2022. Une tendance moins lourde qu'à l'échelle mondiale.
Le géant du négoce Bunge absorbe son concurrent Viterra pour 8 milliards
Le spécialiste de la transformation des graines oléagineuses cherche à se diversifier et à renforcer son poids dans un secteur ultra-concentré entre quatre géants internationaux.
La corruption est un problème mondial pour le développement. Pour la combattre, nous avons tous un rôle à jouer
La triste vérité est que la corruption persiste dans tous les pays, se manifestant sous de facettes multiples, depuis les dessous-de-table jusqu'au détournement à grande échelle des ressources publiques. Avec les progrès technologiques, elle devient de plus en plus un défi transnational sans respect des frontières, car l'argent circule désormais plus facilement à l'intérieur et à l'extérieur des pays, dissimulant des gains illicites. La corruption est un problème fondamental pour le développement. Elle nuit le plus aux pauvres et aux personnes vulnérables, augmentant les coûts et réduisant l'accès aux services de base, et même de la justice. Elle exacerbe les inégalités et réduit les investissements privés au détriment des marchés, des opportunités d'emploi et des économies. La corruption compromet la réponse aux situations d'urgence, entraînant des souffrances inutiles, et la mort dans le pire des cas. Si elle n'est pas combattue, la corruption peut saper la confiance que les citoyens accordent à leurs dirigeants et à leurs institutions, créant des tensions sociales et augmentant dans certains contextes, le risque de fragilité, de conflit et de violence. Soutien apporté aux pays et au-delà Pour prévenir ces effets négatifs, nous devons faire face à la corruption par une action déterminée et délibérée. Pour le Groupe de la Banque mondiale, la lutte contre la corruption est une priorité absolue et un engagement de longue date dans notre travail opérationnel. Cet engagement se traduit par le soutien que nous apportons aux pays dans la mise en place d'institutions transparentes, inclusives et responsables, mais aussi par des initiatives qui vont au-delà des pays pour inclure les centres financiers, s'attaquer plus ouvertement aux politiques de corruption, et exploiter les nouvelles technologies pour comprendre, prévenir et traiter la corruption. En Afrique de l'Ouest et du Centre, l'une de nos priorités stratégiques consiste à mettre l'accent sur la bonne gouvernance, la responsabilité et la transparence pour réduire la corruption. Nous reconnaissons que la transparence dans les affaires publiques et la responsabilité des hauts fonctionnaires sont fondamentales pour la confiance des citoyens dans leur gouvernement et pour la fourniture de services publics efficaces. Travailler à la reconstruction et au renforcement de la confiance entre les citoyens et l'État, en particulier dans les pays touchés par la fragilité, les conflits et la violence, soit la moitié des pays de cette région, est essentiel. Engager aussi le citoyen Dans toute l'Afrique, le Groupe de la Banque mondiale aide les pays à relever ces défis. Les investissements récents en République du Congo, au Ghana et au Maroc, par exemple, soutiendront les réformes de la gouvernance institutionnelle pour améliorer la performance et la transparence dans la prestation des services. Au Kenya, notre soutien doit permettre d'approfondir les réformes de la gestion fiscale pour une plus grande transparence des marchés publics. Le renforcement de l'engagement des citoyens et de l'État est essentiel : ainsi au Burkina Faso, un projet financé par la Banque mondiale a permis au gouvernement d'améliorer l'engagement des citoyens et la responsabilité du secteur public grâce à la mise au point d'un outil numérique permettant de suivre les performances des services municipaux. Notre engagement se traduit également par des mécanismes solides au sein de l'institution destinés à renforcer l'intégrité de nos opérations. Notre Vice-présidence indépendante chargée de l'intégrité (INT) s'emploie à détecter, dissuader et prévenir la fraude et la corruption impliquant nos financements. Une vigilance obligatoire et permanente Au cours des deux dernières décennies, la Banque mondiale a sanctionné plus de 1.100 entreprises et individus, leur imposant souvent des interdictions qui les rendent inéligibles à participer aux projets et opérations que nous finançons. En outre, nous avons appliqué plus de 640 interdictions croisées avec d'autres banques multilatérales de développement, afin d'empêcher que la corruption n'entache les projets de développement partout dans le monde. Nous devons cependant rester vigilants face aux risques persistants de fraude et de corruption. Tirant parti de son rôle de rassembleur mondial, le Groupe de la Banque mondiale soutient les acteurs de la lutte contre la corruption à tous les niveaux et organise cette nouvelle édition de l'Alliance Internationale Contre la Corruption (ICHA), qui se tiendra à Abidjan, en Côte d'Ivoire, du 14 au 16 juin 2023. Le forum ICHA est l'occasion pour les praticiens engagés dans la lutte contre la corruption, ainsi que pour les décideurs politiques, les représentants du secteur privé et de la société civile, de partager leurs connaissances, leurs expériences et leurs idées pour lutter contre la corruption. Pour la première fois depuis sa création en 2010, nous accueillons le forum ICHA dans un pays africain, ce qui reflète la réalité selon laquelle les impacts négatifs de la corruption peuvent être plus dévastateurs pour les pays en développement faisant face à des défis uniques et disposant de moins de ressources pour les surmonter. Nous sommes également conscients que nous devons nous appuyer sur les compétences et expertises en matière de lutte contre la corruption de ces mêmes pays. Ensemble, nous pouvons affirmer que notre action collective permettra de faire progresser la lutte contre la corruption, même en période de crise.
Pourquoi Fitch Ratings dégrade la note de la Tunisie
Des dirigeants européens en visite à Tunis le 11 juin ont consenti à allouer une enveloppe de 150 millions d'euros en 2023 pour soutenir les réformes. Une manière de gagner du temps et de faire pression sur le FMI.
Fin des subventions du carburant au Nigeria : le président appelle à la patience
L'aide gouvernementale coûtait à l'Etat des milliards d'euros et l'obligeait à emprunter massivement pour maintenir l'essence à des prix artificiellement bas.
ECA and IMF engage UNZA students and lecturers to tackle the issue of financial challenges deterring the achievement of SDGs in ZAMBIA
Language English Lusaka, Zambia, 9 June 2023 - The United Nations Economic Commission for Africa (UNECA) Sub regional Office for Southern Africa (SRO-SA), in collaboration with the University of Zambia (Department of Economics) and the International Monetary Fund (IMF) Office for Zambia, organised a public lecture under an initiative to promote engagements with stakeholders in Zambia on topical national development issues. This is the second in the series of public lectures with the student body, lecturers and national stakeholders.Share this:facebooktwitteremailprint
En Arabie saoudite, Ryad et Pékin signent 8 milliards de dollars d'investissements
Conclus lors du premier jour de la dixième conférence d'affaires sino-arabe, ces investissements couvrent des domaines variés. Plus de 5 milliards de dollars ont été investis dans une coentreprise de voitures électriques.
Nigeria : le gouverneur de la Banque centrale arrêté, après avoir été suspendu
Godwin Emefiele était sous le feu des critiques en raison notamment du remplacement depuis janvier d'anciens billets de banque par de nouveaux.
L'Europe se mobilise au plus haut niveau au secours de la Tunisie
Sous la pression italienne, l'Union européenne s'efforce d'assister une économie tunisienne en détresse afin de désamorcer le risque migratoire.
L'économie de la Chine souffre encore, six mois après la fin du zéro Covid
Après un début d'année dynamique, l'activité chinoise semble marquer le pas, affectée à la fois par la conjoncture internationale et le manque de confiance des consommateurs.
[Vidéo] Comment créer les futurs champions africains de la tech ? Les réponses d'Hassanein Hiridjee et de Mareme Dieng
L'un est le dirigeant d'Axian Group, un conglomérat qui intervient dans de très nombreux domaines. L'autre est chargée de l'Afrique pour Global 500, l'un des principaux fonds de capital-risque de la Silicon Valley. Ils livrent à Jeune Afrique leur vision des grands enjeux du secteur de la tech sur le continent.
« Les capitaux privés feront la différence à Madagascar » (Rindra Rabarinirinarison, ministre de l'Economie et des Finances)
LA TRIBUNE AFRIQUE - Un nouveau projet de loi visant à attirer les investissements à Madagascar vient d'être adopté par l'Assemblée nationale. Est-ce votre carte stratégique pour maintenir la tête hors de l'eau dans un contexte mondial, régional et national particulier ? RINDRA RABARINIRINARISON - Cette loi adoptée le 22 mai entre dans le cadre de la vision du président de la République [Andry Rajoelina, NDLR], celle de sortir le pays de la pauvreté et de faire de Madagascar une nation émergente. En déclinant cette vision, nous avons formulé le Plan émergence de Madagascar qui donne une vue générale et détaillée de tous les investissements que nous voulons voir réaliser à travers le pays. Le texte s'articule notamment autour de mesures fiscales et douanières incitatives, afin de faciliter l'implantation des entreprises dans le pays. Nous faisons essentiellement appel aux investisseurs privés parce que nous croyons que ce sont les capitaux privés qui feront la différence. Nous avons le secteur privé local qui nous aide beaucoup dans le domaine des exportations dont les produits miniers dont le cobalt. Et ce projet de loi vient également renforcer les capacités de notre secteur privé local et multiplier ses possibilités. Sur le continent, votre pays est l'un des plus vulnérables aux changements climatiques : sécheresses, cyclones, inondations... Le financement est considéré comme le nerf de la guerre pour y faire face en Afrique. Et Madagascar ne fait pas exception. Alors que la Grande île a besoin de 30 millions de dollars d'ici 2030 - à raison de 2,4 milliards de dollars par an - pour répondre efficacement aux perturbations climatiques, le pays n'a reçu annuellement que 353 millions de dollars en 2019 et 2020 selon Climate Policy Initiative. Comment vous y prenez-vous pour mobiliser les financements ? En tant que pays insulaire en effet, Madagascar est très vulnérable aux changements climatiques qui produisent des effets qui ralentissent le développement économique et compromettent les efforts d'émergence du pays, en plus des effets des perturbations économiques internationales. Nous avons par exemple enregistré plus de 70 catastrophes climatiques majeures au cours des 30 dernières années, avec 64 perturbations cycloniques, six sécheresses très sévères dans le sud du pays. Pas plus tard que l'année dernière, nous avons eu cinq cyclones successifs qui ont causé plus de 200 décès et plus de 960 000 personnes impactées. Et l'ensemble de ces dommages climatiques pèse lourd sur l'économie, parce qu'ils se chiffrent à plus 4,8% de notre PIB. Comme vous l'avez dit, le financement de l'action climatique est encore faible à Madagascar car nous n'avons que 316 millions de dollars par an, alors que notre contribution déterminée se chiffre effectivement à 2,4 milliards de dollars par an. Les mesures fiscales incitatives que nous mettons en place visent justement à favoriser la mobilisation des capitaux privés pour la lutte contre le changement climatique. Des mesures incitatives sont par exemple contenues dans notre loi de finance 2023, notamment l'exonération de TVA sur tout ce qui est matériel d'exploitation d'énergies durables, l'exonération de l'impôt sur le revenu pour tout investissement dans le secteur des énergies renouvelables... Nous exonérons également les impôts de licence pour les ventes des produits tels que l'éthanol. Tout cela pour dire que nous exprimons sans hésitation notre détermination à attirer les capitaux privés à Madagascar. A côté de cela, nous essayons aussi de mettre en place des contrats de PPP pour apporter des solutions d'énergie renouvelable à Madagascar. D'ailleurs, dans les jours à venir, nous allons signer une des plus gros contrats en hydroélectrique du pays avec un privé, le but étant de transiter efficacement vers les énergies renouvelables et de limiter les effets des changements climatiques à Madagascar. Vous avez récemment signé avec la Banque africaine de développement (BAD) un contrat de 36 millions d'euros pour le déploiement des énergies renouvelables à travers le pays. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ? La BAD est un important partenaire pour Madagascar, notamment dans le domaine de la protection de l'environnement. Je citerais parmi tant d'autres le contrat que nous avons noué en matière d'agriculture et le soutien de la BAD en termes de périmètres irrigués. La BAD nous appuie également dans le paiement des assurances agricoles contre les changements climatiques. A ce titre d'ailleurs, nous avons à ce jour obtenu trois indemnités à ce titre. Nous allons utiliser ces financements pour renforcer notre résilience et surtout assurer notre transition énergétique. Nous avons actuellement le projet de transformer les centrales thermiques en centrales solaires dont 46 villes vont bénéficier pour amortir la consommation de fioul dans la production de l'énergie. S'il existe un casse-tête pour toutes les économies actuellement, c'est bien l'inflation. A Madagascar, elle se situe autour des 10%. Comment y faites-vous face, quand on sait que la croissance du PIB devrait quelque peu ralentir en 2023 ? Au regard de tous ses défis, l'économie malgache présente tout de même une certaine résilience. Après la récession de 2020, nous sommes remontés à 5,7 % de croissance en 2021, avant une stabilisation à 4% en 2022. Au début de cette année 2023, nous nous attendions à 4,9% de croissance, mais après le passage du FMI, nous avons accepté de revoir cette prévision autour de 4%. C'est un chiffre qui est supérieur à la moyenne africaine et celle affichée par plusieurs de nos partenaires. Pour ce qui est de l'inflation, nous prenons pour l'instant des mesures monétaires, en essayant notamment de ne pas trop bouger le taux directeur de la Banque centrale pour éviter un gonflement de l'inflation gonfle. Nous travaillons aussi à mettre un terme à notre dépendance vis-à-vis des importations, car à Madagascar, nous avons une inflation essentiellement importée. Pour ce faire, nous développons une politique axée sur l'industrialisation locale. En 2021 à titre d'exemple, nous avons construit plus de 37 unités industrielles locales pour produire les biens de première nécessité, utiles dans le quotidien des Malgaches, tels que le sucre, la farine ... Au sein du gouvernement, nous avons à cet effet un budget spécifique pour soutenir le secteur privé (principalement les PME) qui porte ces différents projets. En parlant justement de budget, disposez-vous actuellement d'une véritable marge de manoeuvre pour accompagner les initiatives dans le pays ? Je dirais que pour l'instant, nous avons encore une bonne partie de notre budget qui est appuyé par nos partenaires techniques et financiers. Mais ce sont des appuis qui sont essentiellement concessionnels. Nous essayons aussi de mobiliser les ressources internes, notamment les recettes fiscales et douanières qui portent près de la moitié de notre budget.
Cassava Technologies, première « big tech » africaine ?
Depuis vingt ans, Strive Masiyiwa bâtit un empire du numérique qui n'a rien à envier aux géants américains ou chinois du web. Il doit désormais trouver comment monétiser les milliards de données captées par les différentes filiales de son groupe.
Congo, Mauritanie, Tchad... Société générale cède certaines de ses filiales africaines
En préparation depuis plusieurs mois, le retrait du groupe français de quatre pays africains, où il est à la peine, a été acté par la nouvelle direction qui réitère son « engagement » sur le continent.
Soudan : après deux mois de guerre, l'économie s'effondre
Des dizaines de fleurons de l'économie ont fermé, détruisant des milliers d'emplois. Et le secteur privé ainsi que les administrations publiques ne rémunèrent plus leurs salariés.
Pourquoi il faut miser sur le secteur des services en Afrique
Alors que les économies sont malmenées depuis une décennie, Acha Leke, associé senior et président de McKinsey Afrique, estime que le continent a une occasion en or de faire de la productivité le moteur de sa croissance.
Au Sénégal, les tensions autour de l'affaire Sonko ont déjà de lourds impacts économiques
Les violences des 1er et 2 juin sont un nouveau coup dur pour le tourisme, le commerce et le secteur informel, et écornent l'image d'un pays réputé accueillant et stable.
Higher interest rates risk another global financial crisis, says OECD
UK at particular risk due to high government borrowing following pandemic and Ukraine warFinancial markets could fall sharply if stubbornly high inflation forces central banks into further aggressive increases in interest rates, a leading international body has warned.The Paris-based Organisation for Economic Co-operation and Development said ever-higher borrowing costs could put the global financial system under severe stress and send share and bond prices tumbling, as it expressed concern in its half-yearly update that the full impact of tougher policy was yet to be felt. Continue reading...
Poorest countries are biggest losers from economic shocks, says World Bank
Combined impact of Covid crisis, Ukraine war and tough measures by central banks taking heavy tollThe world's poorest countries are the biggest losers from a global economy failing to cope with the combined impact of the Covid pandemic, Russia's invasion of Ukraine and the tough anti-inflationary measures taken by central banks, the World Bank has said.In its half-yearly update, the Washington-based body said the international community was well off course to meet the UN's 2030 anti-poverty development goals and warned of the risk of a fresh debt crisis for the most vulnerable countries. Continue reading...
Au Sénégal, quelles conséquences de la crise sur l'économie ?
Les différents secteurs de l'économie sont ébranlés par l'insécurité qui secoue le pays depuis la condamnation d'Ousmane Sonko. Si la situation perdurait, la perception du pays à l'international pourrait en pâtir.
En visite à Tunis, Giorgia Meloni plaide en faveur d'un accord avec le FMI
La présidente du conseil italien s'inquiète des répercussions sur son sol de la crise socio-économique que traverse la Tunisie, point de départ de nombreux migrants.
Une croissance mondiale fragilisée par le durcissement des politiques monétaires
Pour l'OCDE et la Banque mondiale, l'économie planétaire est au creux de la vague. Les hausses des taux d'intérêt, qui font enfler le coût de la dette, menacent particulièrement les pays en développement.
Jumia en quête de croissance dans les zones rurales
Plutôt que d'ouvrir dans de nouveaux pays, la plateforme panafricaine d'e-commerce table désormais sur des villes de 20 000 à 150 000 habitants. Une stratégie de rupture qui doit encore convaincre Wall Street, où la start-up est cotée.
Aziz Akhannouch : « Le secteur privé doit assumer deux tiers de l'investissement »
Renforcement de la souveraineté du Maroc, rôle du secteur privé, ambitions énergétiques... Le chef du gouvernement marocain est revenu, dans le cadre de l'Africa CEO Forum à Abidjan, sur quelques axes de la nouvelle doctrine économique du royaume.
Patrick Achi, Aziz Akhannouch, Makhtar Diop... Ce qu'ils ont dit en ouverture de l'Africa CEO Forum 2023
Pour Makhtar Diop, Patrick Achi et Aziz Akhannouch, les infrastructures, la transformation locale, la construction de marchés communs ou encore la jeunesse de la population sont autant de défis à relever pour assurer la progression des entreprises africaines.
Alassane Ouattara, Aziz Akhannouch, Makhtar Diop... L'ouverture de l'Africa CEO Forum 2023 en direct
Plus de 1 800 décideurs économiques et politiques se rassemblent à l'occasion de l'Africa CEO Forum 2023, lundi 5 et mardi 6 juin, à Abidjan. Au centre des débats, la question de l'émergence de la prochaine génération de champions africains.
L'accès au développement, un combat franco-africain
Dans l'Hexagone comme sur le continent, la plupart des gouvernants n'ont pas été à la hauteur des actions menées sur le terrain. Reprendre ensemble ce qui reste avant tout un combat culturel est la clé du décollage économique de l'Afrique, selon le professeur de sciences économiques Bernard Landais.
[Vidéo] Cinq leviers pour faire émerger de nouveaux champions africains
Près de 350 entreprises africaines pèsent plus d'un milliard de dollars. Comment faire pour que ce chiffre passe à 3 000 ? En amont de l'Africa CEO Forum 2023, qui se tient les 5 et 6 juin à Abidjan, deux experts livrent leur analyse à Jeune Afrique.
Industrie, capitaux, libre-échange... Les clés de la résilience économique de l'Afrique
Covid-19, inflation, guerre en Ukraine : ce triple choc a incité les décideurs politiques africains à adopter de nouvelles façons de penser. Et, surtout, à s'adapter.
En Tunisie, pour se passer des « diktats » du FMI, Kaïs Saïed veut taxer les riches
Le président refuse de toucher aux subventions d'Etat sur les produits de base qui bénéficient à tous et auxquelles un prêt du Fonds monétaire international mettrait fin.
Africa will be transformed by the potential of AI and data if we can get investment | Mahamudu Bawumia
As tech changes the world, Ghana has the young experts to unlock the next industrial revolution, says the vice-presidentAs we see the artificial intelligence furore sweep across continents, one thing is clear: Africans have a goldmine at our fingertips. A rapidly growing population of 1.4 billion people, 70% under the age of 30, combined with huge growth in AI investments, creates a potent recipe for Africa. We will not sit back and wait for the rest of the world to reap our rewards.Africa and the Middle East are set to see the fastest growth in AI spending worldwide, reaching $3bn (£2.4bn) this year and a predicted $6.4bn by 2026. Continue reading...
ECA calls for an Inclusive Tax System as Part of a Global Deal to Secure Sustainable Development Goals
Language English Addis Ababa, 31 May 2023 The United Nations Economic Commission for Africa (ECA) has called for an inclusive international tax system and an overhaul of the global financial system as part of a global deal to secure the Sustainable Development Goals (SDGs) and enable African countries to focus their resources on sustainable and inclusive development.Share this:facebooktwitteremailprint
Conference on Biodiversity Kicks Off in Addis Ababa
Language English Addis Ababa, May 31, 2023 (ECA) The Africa, Caribbean and pacific conference on the implementation of the outcomes of the United Nations Convention on Biological Diversity (CBD) COP15 and Nineteenth Conference of the Parties (COP19) to the Convention on the International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora (CITES) kicked off yesterday the 30 May 2023 at the African Union Headquarters in Addis Ababa, Ethiopia.Share this:facebooktwitteremailprint
Pourquoi la cyberattaque au Sénégal restreint encore le travail de l'État
En cours depuis le 26 mai, la cyberattaque perpétrée par un groupe de hackers bangladais peut avoir un impact concret sur le travail quotidien de l'administration.
DTS, capital hybride... L'arsenal de la BAD face à la crise de financement
La banque panafricaine dispose d'une multitude d'outils financiers « innovants » et « avant-gardistes », selon les mots du ministre d'État britannique chargé du Développement et de l'Afrique. De quoi s'agit-il concrètement ?
La Banque mondiale soutient le Burkina Faso avec 421 millions d'euros de prêts
Pour améliorer l'entrepreneuriat, l'élevage de bétail et la fourniture de services de base, trois accords ont été signés par le ministre burkinabè de l'Économie pour un montant global de 276 milliards de francs CFA.
À peine investi, Bola Tinubu acte la fin des subventions sur le carburant
C'est un geste fort que vient de faire le tout nouveau président nigérian en suspendant cette aide, source d'une dette colossale. Une décision audacieuse qui relance la crainte d'une flambée des prix et de l'inflation.
En Centrafrique, une loi pour encadrer la « tokénisation » des ressources naturelles
Bangui a créé en 2022 sa propre cryptomonnaie pour faciliter les investissements étrangers. L'opposition crie au « bradage » des richesses du pays.
Comment Abidjan conforte son rang de leader économique régional
Nouveau programme avec le FMI, révision de la stratégie d'endettement, poursuite des chantiers d'infrastructures... Avec une croissance supérieure à 6 %, le pays maintient ses bonnes performances. Suffisamment pour réduire les disparités entre les territoires et au sein de la population ?
Nizar Yaïche : « L'échec à anticiper et à traiter l'inflation est l'une des leçons de ces trois dernières années »
Remise en question du dollar, émergence d'un Sud global, inégalités grandissantes... Face à une finance mondiale de plus en plus décriée, l'ancien ministre tunisien des Finances planche sur un nouvel ordre basé sur l'équité.
Etats-Unis : un accord de principe sur le relèvement du plafond de la dette a été trouvé
Au terme de longues tractations, le président américain, Joe Biden, et le chef républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, se sont entendus pour éviter un défaut de paiement de la première puissance économique mondiale. Le Congrès doit maintenant se prononcer.
Quand la diversification fait la part belle à certaines économies africaines
L'adage ne dit-il pas qu'il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans un même panier ? Plaute, l'auteur comique latin, disait autrement : « Jamais la souris ne confie sa destinée à un seul trou ». Certaines économies africaines ont bien saisi cette philosophie. Elles poussent leurs pions sur plusieurs secteurs, dans lesquelles elles performent et tentent d'assurer leurs arrières quand viennent les temps d'incertitude. C'est le cas notamment du Rwanda, de la Côte d'Ivoire, du Bénin, de l'Ethiopie et de la Tanzanie qui devraient « réintégrer la ligue des dix économies à la croissance la plus rapide au monde en 2023-2024 », indiquent les experts de la Banque africaine de développement (BAD) dans le rapport sur les perspectives économiques dévoilé le 24 mai à Charm el-Cheikh en marge des assemblées annuelles de l'institution multilatérale panafricaine. Quand les bons élèves « sauvent » la classe ! A ces pays se greffent cinq autres dont la croissance du PIB devrait également être au-dessus de 6%, le Niger devant atteindre 9,4%. Au-dessus de la barre des 5% de croissance, la liste s'élargit à dix-huit pays. Cela devrait permettre au continent de progresser en termes de croissance moyenne à 4,1% en 2023-2024, contre 3,8% en 2022. Un résultat promis pour être supérieure à la moyenne mondiale (2,9%) prédite par le Fonds monétaire international (FMI). « L'Afrique continue de démontrer une résilience remarquable pendant que le reste du monde rame en termes de croissance du PIB. Cela est rendue possible notamment grâce aux politiques macroéconomiques adoptées par les pays en ces temps de crise. Les économies à faible intensité en ressources naturelles profiteront de la diversité de leurs structures économiques, ce qui souligne l'importance de la diversification pour résister aux chocs », commente le professeur Kevin Urama, Vice-président et économiste en chef de la BAD qui a présidé l'étude.* Les plus diversifiés, les plus résilients à l'avenir La diversification économique est généralement définie comme le passage à une structuration plus variée de la production nationale et des échanges, afin d'augmenter la productivité, créer des emplois et jeter les bases d'une croissance soutenue permettant de réduire la pauvreté. Si depuis l'époque du célèbre philosophe et économiste écossais Adam Smith le concept est évoqué, celui-ci émerge en « enjeu important » pour les politiques nationales à partir des années 1930, selon l'économiste français Jean-Claude Berthélémy dont certains travaux sur le sujet ont été publiés en 2005. En effet, la structuration diversifiée des économies a été la base du succès des pays d'Europe, d'Amérique et plus récemment de la Chine, même si le terme « diversification économique » est souvent employé pour les pays en développement. En parcourant en détails le présent rapport de la BAD, l'on s'aperçoit que les principales recommandations tournent autour de l'urgence de diversifier ou d'accélérer le processus de diversification des économiques face aux chocs. Le « péché » de la majorité des pays riches en ressources -dont la croissance devrait osciller autour des 2,4% en moyenne- est en effet leur dépendance à ces matières premières, extraites et exportées à l'état brut. Et pour l'économiste en chef de la BAD, il ne fait aucun doute que « les pays beaucoup plus diversifiés continuent d'avancer et montreront plus de résilience au cours des années à venir ». L'intérêt du secteur privé en jeu Les années à venir promettent d'être beaucoup plus « challengeantes » en raison d'un défi supplémentaire : les changements climatiques, dont le continent qui n'en est pas responsable avec seulement 4% des émissions mondiales de carbone, en est l'une des plus grandes victimes. C'est la raison pour laquelle, les perspectives économiques de la plus grande institution multilatérale du continent s'attarde sur comment « mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte en Afrique ». « L'avenir de l'Afrique est vert », a déclaré le président de la BAD, Akinwumi Adesina, lors des assemblées annuelles de la BAD, appelant à multiplier les interventions pour permettre à l'Afrique de relever le défi du financement climatique. Si pour les experts africains, la question du risque ne devrait pas être un frein à l'investissement vert, ils sont également unanimes sur le fait que les pays en difficulté devraient « impérativement » -outre la diversification- appuyer sur l'accélérateur pour l'amélioration de leur environnement des affaires. « Le secteur privé est bien plus efficace sur le long terme. Mais qu'on se le dise, le secteur privé n'est intéressé que par une seule chose : le rendement », fait remarquer Hassan Abdalla, gouverneur de la Banque centrale d'Egypte. « Nous devons donc, en tant qu'économies africaines, nous assurer que nous mettons en oeuvre les conditions qui mettent à l'aise les potentiels investisseurs prêts à prendre le risque ».* Ces secteurs qui devraient retenir l'attention En termes de secteurs, l'agriculture, les énergies, l'eau, les technologies de l'information et de la communication (TIC) et les transports, sont ceux identifiés comme étant à fort potentiel pour les investissements verts, car critiques pour le développement du continent, particulièrement en ce qui concerne les infrastructures. Des pays comme le Maroc, mais aussi l'Egypte sont avant-gardistes sur ce sujet. En effet, le pays d'Abdel Fattah al-Sissi abrite en l'occurrence la plus grande station d'épuration au monde en capacité et en coût - El-Gabal El-Asfar- financée par la BAD et Le Caire. L'extension du projet est portée à hauteur de « 80 millions de dollars par le Royaume-Uni, 15 millions de dollars par l'Agence française de développement (AFD) et 12 millions de dollars par l'Union européenne (UE) », a détaillé Rania Al Mashat, ministre égyptienne de la coopération lors d'une rencontre avec la presse mercredi. Les leçons du passé Des Nations-Unies à la Banque mondiale, cela fait des années que face aux différentes conjonctures qui ont prévalu dans le monde, les experts ont identifié la diversification économique comme le chemin par excellence vers l'émergence d'économies robustes dans un continent en proie à d'importants défis de développement. En octobre 2010, au lendemain de la crise financière mondiale déclenchée deux ans plus tôt aux Etats-Unis et à laquelle l'Afrique a échappé pendant que le reste du monde trinquait, un rapport conjoint du Bureau du Conseiller spécial de l'ONU pour l'Afrique, l'OCDE et du NEPAD -le bras armé de l'Union africaine (UA) pour le développement, alertait sur « l'urgence » de multiplier les paniers dans lesquels les pays africains placent les oeufs de leur croissance. Objectif : se prémunir des chocs futurs et surtout inattendus. En 2015 -tout comme chaque fois que c'est le cas- la dégringolade des prix a eu des conséquences dramatiques sur la croissance de plusieurs pays dépendant des ressources naturelles. Des PND à long terme, la clef ? Ces dernières années, la Covid-19 et la guerre en Ukraine ont démontré cette « urgence » à la diversification. Si l'Afrique démontre une fois de plus sa légendaire résilience corroborée par le rebond spectaculaire de certains pays à partir de 2021, l'expérience douloureuse de ces dernières années -face à une population galopante dont les besoins s'accroissent- presse le continent. Pour le professeur Kévin Urama, c'est aussi le moment pour les gouvernements de revisiter les plans nationaux de développement (PND). « La diversification économique résulte d'un plan national de développement. C'est la raison pour laquelle je recommande aux Etats qui veulent vraiment mobiliser les ressources pour le climat et la croissance verte doivent avoir des plans à long terme qui incluent des objectifs clairs de transition climatique et de croissance verte. Ainsi quand un investisseur vient, il sait précisément où investir », explique l'économiste. Face au succès des pays qui essaient de jouer tant bien que mal la carte de la diversification, les pays dont l'économie dépend des ressources naturelles sont mis au défi, celui de déployer des stratégies et de favoriser l'exécution de projets permettant de multiplier les pôles pour une croissance économique verte.
En Côte d'Ivoire, une saison amère pour la filière cacao
Alors que commence la campagne intermédiaire de commercialisation 2022-2023, le volume de fèves disponibles et les prévisions de récolte sont en baisse. Les conséquences pourraient être graves pour certains exportateurs ivoiriens s'ils ne parvenaient pas à honorer leurs engagements auprès des acheteurs internationaux.
Nelly Kambiwa, un talent au service de l'égalité des genres et de l'inclusion financière
Née à Douala au Cameroun, Nelly Kambiwa est arrivée en France à l'âge de 13 ans. À 37 ans, la jeune femme affiche déjà un parcours aussi riche qu'iconoclaste, qui l'a conduite du département de l'Information publique au siège des Nations unies à New York, au secteur privé en France, chez Sopra Banking Software (filiale de Sopra Steria, acteur européen en conseil, services digitaux et en développement de logiciels, qui comptait plus de 46 000 collaborateurs pour un chiffre d'affaires de 4.3 milliards d'euros en 2020). « À l'origine, je souhaitais devenir interprète. J'ai donc suivi des études de langues étrangères pour intégrer les Nations Unies où j'étais en relation permanente avec des organisations non gouvernementales africaines ». Elle décide ensuite de réorienter sa carrière professionnelle vers l'économie numérique. « C'est un secteur beaucoup plus transversal qui me permettait de m'exprimer au-delà de mes seules compétences linguistiques », explique la top-manager aux allures de mannequin, adepte de rugby féminin et de marathon. Elle reprend ses études et obtient un master en commerce et stratégies internationales. C'est le début d'une nouvelle aventure professionnelle. « Je ne me suis jamais laissée guidée par une seule finalité professionnelle. J'ai toujours eu un esprit curieux. C'est certainement le résultat de l'influence de plusieurs rôles-modèles comme mon père par exemple qui m'a beaucoup inspirée. C'était un autodidacte polyglotte qui m'a transmis sa curiosité et son goût des voyages », explique-t-elle rétrospectivement. Une Young Leader au service de l'inclusion financière « Au sein de Sopra Banking Software (un éditeur de logiciels pour les banques et les institutions financières), j'accompagne aussi bien des banques que des organismes de microfinance, autour de la thématique de l'inclusion financière », précise Nelly Kambiwa. À ce jour, quelque 350 millions de personnes en Afrique subsaharienne (ASS) (soit deux tiers de la population) n'ont pas accès aux services financiers, et 85 % d'entre elles exercent dans le secteur informel. « Il faut mettre en place de nouveaux systèmes agiles, qui puissent répondre à cet enjeu », souligne-t-elle. Pour la jeune femme, la technologie a un rôle fondamental à jouer. « Sopra Banking Software fournit une solution évolutive permettant d'enrôler des profils qui travaillent dans le secteur informel tout en apportant une gestion du risque optimisée pour les établissements de crédit. Les populations basées dans les zones rurales sont particulièrement impactées par cette " exclusion financière " et nous leur apportons une solution numérique, adaptée à leurs profils », précise-t-elle. Sopra Banking Software fournit une solution technologique aux banques (« Sopra Banking Platform for Financial Inclusion »), qui leur permet de se connecter plus facilement à ces populations du « dernier kilomètre ». Plus de 1.000 experts de Sopra Banking Software travaillent actuellement sur le « périmètre Afrique » pour permettre à ces populations d'accéder à des services financiers. « Parallèlement aux banques et aux institutions de microfinance, les institutions non traditionnelles telles que les acteurs des télécommunications et les Fintech, jouent un rôle majeur pour réduire l'exclusion financière des populations », estime l'experte en nouvelles technologies. L'égalité des genres pour « cheval de bataille » « Je suis impliquée depuis plus de quinze ans dans des réseaux professionnels de femmes. Je me suis notamment intéressée à leur reconversion professionnelle dans le secteur numérique », précise-t-elle. Nelly Kambiwa a participé à plusieurs sessions de mentorats en France et sur le continent africain, en partenariat avec des organisations non gouvernementales. Ses grands-parents sont des philanthropes engagés dans l'éducation au Cameroun. Depuis quinze ans, elle se rend dans leur école, avec l'objectif de sensibiliser les jeunes filles aux métiers du numérique. Alliant initiatives personnelles et mandat professionnel, elle accompagne les entrepreneurs dans leur « éducation financière ». « Une fois leur crédit obtenu, encore faut-il savoir le gérer et l'optimiser, sans quoi l'entreprise est généralement condamnée après seulement deux ou trois ans d'exercice », précise-t-elle. Pour Douglas Mbiandou, fondateur et président de l'ONG 10 000 Codeurs, Nelly est un véritable rôle-modèle. « Depuis 2 ans, elle est notre référente Women-Empowerment et anime des webinaires hebdomadaires, qui mettent les femmes en valeur, car elle part du principe qu'on ne peut pas devenir ce que l'on ne voit pas. Elle incarne vraiment le leadership féminin dans la Tech », affirme-t-il. « Au sein des Young Leaders, je compte apporter mon expertise en matière de technologie qui représente un véritable catalyseur de développement, ainsi que mon expérience dans la promotion de l'égalité des genres. Parallèlement, en tant que membre de la diaspora africaine, ma double culture peut apporter « un plus » pour nourrir les relations franco-africaines », précise Nelly Kambiwa. Grâce à sa nomination parmi les 30 Young Leaders 2023 de la French African Foundation, Nelly Kambiwa espère bien nourrir ses projets au service de l'inclusivité dans une logique de complémentarité avec les différents lauréats sélectionnés.
Implementing digital ID systems in Africa: ECA's Stakeholders Dialogue explores pathways for leveraging Digital ID Systems and disruptive technologies
Language English Nairobi, Kenya, 22 May 2023 - The Economic Commission for Africa (ECA) convenes Stakeholders Dialogue on Digital ID and Disruptive Technologies in Africa, establishing a roadmap for African governments to implement digital ID systems aligned with the continental Digital Transformation Strategy.Share this:facebooktwitteremailprint
Subventions, impôts, corruption... Ce qu'Alassane Ouattara a promis au FMI
Pour décrocher 3,5 milliards de dollars d'aide du Fonds monétaire international sur les trois ans à venir, les négociateurs ivoiriens ont pris des engagements fermes, dont JA révèle la teneur.
Inflation, croissance, dette... Les réponses d'Adesina aux défis africains
Malgré la grande résilience des économies africaines, celles-ci demeurent exposées à des risques : croissance mondiale faible, resserrement des conditions financières, impact climatique... Mais le potentiel reste énorme, estime la Banque africaine de développement dans son dernier rapport.
Dette africaine : trois propositions pour réformer le système des DTS
De Washington à Charm el-Cheikh, la question de la réforme du système d'allocation des Droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI est identique. Pour Jeune Afrique, Hanan Morsy, secrétaire exécutive adjointe et économiste en chef de la CEA, revient sur les propositions formulées au cours des assemblées annuelles de la BAD.
Du FMI à la Banque centrale, l'itinéraire (presque) parfait de Kamau Thugge
Candidat du président Ruto, l'ancien économiste principal du FMI, va certainement être confirmé au poste de gouverneur de la Banque centrale du Kenya. Il devra notamment organiser le sevrage de dette extérieure.
Finance climat : pourquoi la BAD braque les projecteurs sur « la puissance du secteur privé » à Charm el-Cheikh
Sur la décennie en cours, le continent africain a besoin de 1 300 à 1 600 milliards de dollars pour répondre efficacement aux défis émanant des changements climatiques, selon les évaluations de la Banque africaine de développement (BAD). Annuellement, ce sont au moins 130 milliards de dollars qui doivent être débloqués pour que la région -qui ne représente que 4% des émissions mondiales de carbone- puisse se développer tout en contribuant à l'objectif de zéro émission nette d'ici à 2050, tel que voulu par l'Accord de Paris. Alors que le financement public ne tient toujours pas ses promesses -les 100 milliards de dollars promis annuellement par les pays développés n'étant débloqués qu'à hauteur 18%, l'institution multilatérale de développement -tout en rappelant aux Occidentaux leur engagement- met le cap sur le financement privé. Cela explique le thème des assemblées annuelles qui se tiennent du 22 au 26 mai à Charm el-Cheikh : « Mobiliser le financement du secteur privé pour le climat et la croissance verte en Afrique ». « Laissons libre cours à la puissance du secteur privé » « L'avenir de l'Afrique est vert », a déclaré Akinwumi Adesina, président de la BAD lors de la cérémonie d'ouverture des travaux ce mardi. Pour lui, le développement vert n'est pas un sujet de débat, mais plutôt de voir comment le continent peut y parvenir malgré les nombreux défis à relever tant sur le plan économique que social et humain. « Nos économies doivent se développer de manière propre. Pour cela, nous avons besoin du secteur privé. Laissons libre cours à la puissance du secteur privé, afin d'y parvenir », a-t-il appelé. Déjà intégrée à l'Agenda 2063, la croissance verte est en effet au coeur des enjeux selon l'Union africaine (UA) qui en a rajouté une couche suite à la crise Covid, en initiant son plan d'action pour la relance verte. La priorité numéro 1 de ce plan est l'augmentation des flux de financement climatique ainsi que leur efficacité et leur impact. Dans une Afrique en proie depuis des décennies aux fâcheuses inondations, sècheresses et autres catastrophes et qui s'aggravent avec le temps, ces financements permettront de répondre aux autres priorités du plan d'action à savoir l'appui à une « transition juste », la promotion des énergies renouvelables et l'accessibilité énergétique -dans une région où 650 millions de personnes sont encore privées d'électricité-, mais aussi le développement d'une agriculture résiliente, d'infrastructures stratégiques, des villes vertes ou encore la gestion de la biodiversité. « Il est aujourd'hui urgent de trouver des sources de financements pour faire face à ces réalités. C'est en cela qu'il est important d'améliorer la qualité de l'attractivité de l'Afrique pour le financement privé », a déclaré Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'UA. En la matière d'ailleurs, plusieurs pays africains déplacés en délégation multiplient les rencontres avec le secteur privé pour démontrer leur positionnement avant-gardiste pour les investissements verts. Egalement présent aux assemblées de la BAD, le président des Comores et président en exercice de l'UA, Azali Assoumani, a appelé les acteurs de la finance climat à être des partenaires de l'Afrique afin d'éviter que les crises sanitaire et climatique, mais aussi de conflit en Europe compromettent la capacité de l'Afrique à tenir ses engagements visant à atteindre les objectifs de développement durable et concrétiser les aspirations de l'agenda africain de 2063. « Trouver des solutions financières est désormais une question de survie », a déclaré pour sa part Abdel Fattah Al Sissi, président de la République arabe d'Egypte. Le risque « n'est pas le problème » ! Alors que parler de financement privé en Afrique équivaut à évoquer le méticuleux sujet du risque, Akinwumi Adesina a tenu à boucler le débat dès lundi, lors de sa traditionnelle rencontre avec la presse. « Le problème n'est pas le risque ou la perception du risque que peuvent avoir les investisseurs en Afrique, parce que le risque est partout. Il est plutôt question de savoir comment on gère le risque », a-t-il déclaré. D'ailleurs pour lui, le risque en vaut la chandelle, car le financement privé permettra d'accélérer la machine et de changer les conditions de vie et impulser définitivement une croissance verte dans des zones vulnérables du continent comme le Sahel, entre autres. Les responsables africains rappellent d'ailleurs le potentiel de rentabilité du continent africain qui, au-delà de subir les conséquences des dérèglements du climat, représente aussi une solution pour le monde, grâce notamment à son exposition au soleil, ses ressources stratégiques pour la transition énergétique.
Ghana: le pays du « Beyond Aid » finit par se tourner vers le FMI
18 juillet 2017. Alors qu'il présente le bilan d'étape de ses six premiers mois à la tête du pays, le président Nana Akufo-Addo fait une annonce pour le moins étonnante à l'adresse des marchés financiers: le programme d'aide du FMI dont bénéficie le Ghana ne sera pas reconduit à son expiration en avril 2018. Fierté nationale, afro-optimisme poussé à l'extrême... Les analyses vont bon train. Mais c'était sans compter la crise qui allait s'abattre deux années plus tard sur l'économie mondiale. Affecté par la pandémie de Covid-19, le Ghana voit son économie se contracter de 3,2 % sur un an au deuxième trimestre de2020, une première depuis 1983. « Pour la première fois en 37 ans, l'économie du Ghana s'est contracté de 3,2% », déclarait à des journalistes Samuel Kobina Annim, le statisticien en chef du GSS, l'institut national des statistiques, alors qu'à la même période une année auparavant, la croissance était de 5,7%. La fin du « Ghana sans aides » Tous les voyants sont au rouge et la perturbation des chaînes d'approvisionnement impacte directement les exportations ghanéennes, centrées sur les matières premières (cacao, or et pétrole). Le pays perd également l'accès au marché international et doit composer avec un financement intérieur de plus en plus restreint ainsi qu'avec une dépendance au financement monétaire du budget. La crise sera plus accentuée par la diminution des réserves internationales, la dépréciation de la monnaie (Cedi), la hausse de l'inflation et la détérioration de la confiance des investisseurs nationaux,... En décembre 2022, le pays se déclare en défaut, incapable de rembourser ses dettes. Les autorités monétaires entament alors des négociations avec le Fonds monétaire international pour un plan de sauvetage. C'est la fin du « Ghana Beyond Aid » (Ghana sans aides) tant prôné par Akoufo Addo. Après une facilité de crédit élargie de trois déjà accordée en 2015 (916 millions de dollars sur trios ans), le conseil d'administration de l'institution de Bretton Woods approuve la semaine dernière un nouvel accord sur 36 mois au titre de la facilité élargie de crédit de 2,242 milliards de DTS (soit environ 3 milliards de dollars) en faveur du Ghana. La décision permettra de décaisser immédiatement l'équivalent de 451,4 millions de DTS (soit environ 600 millions de dollars). « Le programme économique des autorités, soutenu par l'accord au titre de la FEC, s'appuie sur le programme postpandémie mis en place par le pays pour stimuler la croissance économique, qui vise à rétablir la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette en mettant en oeuvre des réformes de grande envergure qui renforcent la résilience et posent les bases d'une croissance plus forte et plus inclusive » , explique le CA du FMI dans un communiqué. Une batterie de réformes Avec cette aide du FMI, le Ghana s'est dit prêt à appliquer un plan d'austérité afin de surmonter les difficultés économiques majeures, notamment en accélérant le rééquilibrage des finances publiques. UNE restructuration complète de la dette a été d'ailleurs lancée pour faire face aux graves contraintes de financement et au problème de viabilité de la dette. Le FMI annonce déjà qu'il sera « essentiel de conclure en temps voulu des accords de restructuration de la dette avec les créanciers extérieurs pour réussir la mise en oeuvre du nouvel accord au titre de la FEC ». Le Ghana est-il en train de vivre le scénario tunisien ? Le rétablissement de la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette ne seront palpables que dans quelques années et le gouvernement ghanéen doit désormais composer avec les tensions sociales et les réformes de grande envergure pour renforcer la résilience et espérer une reprise rapide de la croissance.
Crise des dettes souveraines : « La Chine refuse de subir la même décote que les autres créanciers internationaux »
L'économiste Anne Krueger dénonce, dans sa chronique au « Monde », le blocage par Pékin des mécanismes de restructuration des dettes des pays pauvres. Les tensions avec les Etats-Unis empêchent d'aplanir les différences.
African Ministers call for reforms of the IMF's Special Drawing Rights system
Language English Sharm El-Sheikh, 22 May 2023 African Ministers of Finance, Planning and Economic Development have called for reforms of the IMF's Special Drawing Rights (SDR) system to strengthen the global financial safety net and make more liquidity available to developing countries. The call for reforms was made during a meeting of the Africa High-level Working Group on the Global Financial Architecture on the margins of the 2023 Annual Meetings of the African Development Bank Group held in Sharm El-Sheikh, Egypt.Share this:facebooktwitteremailprint
Comment Ecobank rime de plus en plus avec banque digitale
Pour le groupe panafricain, l'avenir passe par les paiements numériques. Une stratégie qui bouscule l'activité bancaire commerciale classique, mais qui consolide la croissance.
Ferid Belhaj (Banque mondiale) : « Entre le Maroc et l'Algérie, le potentiel économique est infini »
Pas épargnée par la succession de crises mondiales qui ont émergé depuis le Covid, la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) n'a pas dit son dernier mot. Le vice-président de la Banque mondiale pour la région revient sur les enjeux, les perspectives et les avantages comparatifs de ce territoire en pleine mutation.
Pierre Boyer, économiste : « Je cherche à comprendre quelles politiques économiques sont faisables »
A 40 ans, le professeur à l'Ecole polytechnique s'intéresse notamment à l'acceptabilité de l'impôt.
Julia Cagé et Vincent Pons, Prix du meilleur jeune économiste 2023
A 39 ans, la professeure à Sciences Po Paris et le professeur à Harvard sont les lauréats, ex aequo, de cette 24ᵉ édition du prix créé en 2000 par « Le Monde » et le Cercle des économistes.
Prévisions économiques : « Depuis la pandémie de Covid-19, la boule de cristal des économistes s'est opacifiée jusqu'à la caricature »
Une pédagogie doit être entreprise par les institutions internationales pour communiquer sur les écarts entre les anticipations économiques et le réel, expliquer pourquoi les trajectoires ont divergé et quels paramètres négligés auraient dû être pris en compte, estime Stéphane Lauer, éditorialiste au « Monde », dans sa chronique.
Le manque de jeunes talents, experts dans l'utilisation des données probantes, pénalise nos services publics
Récemment popularisée par Esther Duflo, prix Nobel d'économie 2019, l'utilisation de données probantes pour améliorer les politiques publiques et services publics reste un concept relativement récent en Afrique francophone. Cet ensemble de pratiques - évaluation d'impact statistique, systèmes de suivi de mise en oeuvre, tests A/B de différentes variantes d'un programme ou encore revue de littérature académique - est pourtant reconnu comme essentiel pour améliorer l'efficacité et la qualité de l'action publique, aujourd'hui confrontée à des contraintes économiques, sociales et environnementales complexes, et à une demande de transparence des citoyens envers leurs dirigeants. L'adoption de politiques publiques fondées sur des données probantes n'est pourtant pas nouvelle : elle s'est faite en premier lieu en médecine et en santé publique dès le XVIIIe siècle avec ce qu'on appelait déjà les premiers essais cliniques. À partir de ce moment-là, la pratique s'est développée, principalement dans le monde anglophone. Aujourd'hui, ces pays ont une avance considérable en matière d'utilisation de données dans la prise de décision et l'évaluation de l'action publique. Les résultats sont là - dans l'ensemble le retard du monde francophone à suivre cette tendance, altère l'efficacité réelle ou perçue des politiques menées dans ces pays. Le monde francophone manque cruellement de micro-économistes. En Afrique francophone, les décideurs qui cherchent à adopter ces pratiques se heurtent à une contrainte de taille : le déficit de jeunes talents. Ce n'est pas juste une question de grille salariale ou d'attractivité de l'emploi public : au-delà des gouvernements, les Nations unies, la Banque mondiale, les acteurs de la philanthropie, ou les bureaux de recherche comme le nôtre sont tous confrontés à cette même pénurie de talents qui couvre la sous-région. Nos écoles de politiques publiques et écoles d'administration - là où se forment les décideurs de demain - continuent à produire des profils très généralistes, laissant encore peu de place, dans les programmes, aux statistiques ou à la recherche quantitative. Nous formons des micro-économistes, certes, mais nous en formons peu, et nous les cantonnons parfois à des rôles de recherche académique. Nous formons des statisticiens certes, mais de même, nous les formons trop rarement à des rôles à l'intersection entre les données et les politiques publiques. Si cette constatation est partagée par la majorité des acteurs, peu d'initiatives ont vu le jour pour combler ce besoin: les interventions existantes qu'il faut saluer portent majoritairement sur des formations courtes pour les praticiens déjà en poste. Ces initiatives sont encore une fois importantes, mais représentent une solution intermédiaire, pour pallier au plus urgent. Nous pensons qu'il est essentiel de concentrer suffisamment de formations initiales au niveau Master - en universités comme au sein des grandes écoles - pour former sur un temps long des professionnels francophones maîtrisant les outils et méthodes d'évaluation des politiques publiques, à l'instar de ce que fait déjà l'African School of Economics au Bénin ou le CESAG au Sénégal. Au Maroc, l'École Centrale Casablanca, soutenue par nos collègues IDinsight, et avec les encouragements du gouvernement marocain, ouvre en 2023 un Master sur deux années en Évaluation et Design de politiques publiques. Il est primordial de multiplier et d'inspirer ce type d'initiatives. En renforçant l'utilisation des données probantes dans la prise de décision publique et en formant les leaders de demain, nous serons en mesure de créer un écosystème solide, où les décideurs seront mieux équipés pour relever les défis auxquels l'Afrique est confrontée aujourd'hui, ce qui mènera nécessairement à la transformation du continent ainsi que la réalisation de son immense potentiel. (*) Directrice exécutive régionale Afrique de l'Ouest et du Nord au sein d'IDinsight, basée à Dakar. (**) Chief of Staff Afrique de l'Ouest et du Nord au sein d'IDinsight, basé à Rabat.
Le Ghana obtient le prêt tant attendu du FMI, après un accord de principe de ses créanciers
Les pays détenteurs de la dette ghanéenne, France et Chine en tête, ont réussi à s'entendre pour ouvrir des négociations en vue de sa restructuration. De quoi rassurer le Fonds monétaire international, qui a débloqué 3 milliards de dollars.
Au Maroc, la surfacturation entrave l'usage du paiement en ligne
Le Conseil marocain de la concurrence pointe du doigt le recours aux frais supplémentaires appliqués par les opérateurs. Une pratique qui illustre une certaine réticence à développer la numérisation des achats.
La Chine met la dette africaine face au risque de liquidité
L'agence de notation Moody's alerte sur l'arrivée à échéance de certains prêts, notamment chinois, dans un marché où les conditions de financement sont dégradées. Explications.
Boosting female entrepreneurship North Africa hinges on enhanced use of digital technologies and access to finance
Language English Rabat, May 17, 2023 (ECA) In March, the ECA Office in North Africa and the Association of Women Entrepreneurs of Morocco (AFEM) held a webinar on "Female entrepreneurship in North Africa: the role of finance and digital skills." This was the first in the series of policy dialogues towards fostering productive female entrepreneurship in North Africa that the Office will organize in 2023, with the next webinar set for June 7th.Share this:facebooktwitteremailprint
Stanislas Zézé, le visage ouest-africain de la notation financière
En quinze ans, l'entrepreneur ivoirien a su faire de Bloomfield Investment Corporation une référence dans la sous-région. Sa stratégie fondée sur l'appréciation des risques en monnaies locales est l'une des raisons de sa réussite. Portrait.
Soudan : l'ONU estime à plus de 3 milliards de dollars les besoins en aide
Les combats, qui ont débuté il y a un mois, ont aggravé la situation humanitaire au Soudan, déjà difficile auparavant. L'Organisation des Nations unies (ONU) estime à plus de 3 milliards de dollars le besoin en aides humanitaires et pour les réfugiés du Soudan.
Dette : « Au Ghana comme dans le reste de l'Afrique, le retour d'un cauchemar »
Guerre en Ukraine et Covid-19 ont eu raison de la prospérité de ce petit pays modèle pour le continent, qui a dû se résoudre à un emprunt de 3 milliards de dollars auprès du FMI, dont l'octroi débute ce mercredi, explique Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».
Maroc : PME, énergies, tech... Cinq questions pour comprendre la nouvelle doctrine d'investissement du royaume
Pour ériger le royaume « en hub continental et international », une charte propose aux investisseurs des avantages « sans précédent ». Éclairage.
Pièces d'or ou tokens, quand le Zimbabwe cherche une alternative au dollar
Le pays souffre d'un mal pire que la dollarisation, c'est le manque de transparence, financière comme statistique. Et ce n'est pas l'introduction d'une monnaie numérique qui va tout résoudre.
Safaricom lance (enfin) son service de mobile money en Éthiopie
L'opérateur kényan des télécoms a reçu le feu vert de la Banque centrale éthiopienne. Le service M-Pesa concurrencera notamment Telebirr, d'Ethio Telecom.
Pourquoi CFAO Technologies se retire du Burkina
Après le retail, c'est au tour de l'activité technologique de CFAO de réduire la voilure pour se recentrer sur ses marchés les plus rentables.
Pourquoi le FMI mise-t-il autant sur la Zlecaf ?
La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) peut-elle vraiment faire de l'Afrique une puissance économique mondiale ? Avec les bonnes réformes, le Fonds monétaire international estime que c'est possible. D'ailleurs, le continent devrait tirer profit du contexte économique mondial actuel pour « enclencher la machine ».
Jihad Azour, l'architecte de l'accord de sauvetage du FMI en Tunisie
Chef de l'institution internationale pour l'Afrique du Nord, Jihad Azour est une pièce essentielle dans les relations tendues entre Washington et Tunis. En parallèle, le maronite libanais joue son destin national.
Maroc, Algérie, Tunisie... Qui aura le plus fort PIB ?
Dans une conjoncture mondiale marquée par les conséquences de la pandémie de Covid-19 et de la guerre en Ukraine, les trois pays voisins du Maghreb ont adopté des stratégies diverses, débouchant sur des taux de croissance presque comparables. Explications.
Inflation, IMF austerity and grandiose military plans edge more Egyptians into poverty
Two-thirds of the population are struggling with falling living standards as even the once-thriving middle classes hunt for second jobs and eat lessIncreasing numbers of Egyptians are desperately hunting for second jobs, cutting back on eating meat and scrambling to find new ways to cope with soaring prices, amid a worsening cost-of-living crisis.Ahmed Fawzi is searching for a second job even though his current role as a graphic designer in Cairo leaves him with few spare hours in the day. He said: "It feels like the economic crisis is literally squeezing me. Prices are going up every day and there's no solution to it." Continue reading...
« Saga Bank of Africa », l'épopée d'une banque panafricaine née au Mali
Des premiers échanges pour affiner l'idée au développement de l'entité à travers l'Afrique, « Saga Bank of Africa - Du Mali à Madagascar » retrace le parcours de la banque entre Bamako et Tananarive en passant par une dizaine d'autres capitales du continent (Kinshasa, Nairobi, Ouagadougou, Abidjan, Dakar, Niamey..), mais aussi Paris et Luxembourg, avant de chuter à Casablanca, le quartier général de sa maison-mère depuis treize ans. L'auteur, Paul Derreumaux, économiste français arrivé sur le continent dans les années 1970 en répondant à une petite annonce professionnelle, n'en n'est plus jamais reparti. Maitre d'oeuvre de ce projet -qui au départ semblait irréalisable, il revient dans cet entretien sur les points clés de cet ouvrage préfacé par Jean-Michel Severino, patron d'Investisseurs et Partenaires, un fonds d'investissements consacré aux PME en Afrique subsaharienne. LA TRIBUNE AFRIQUE - Concevez-vous « Saga Bank of Africa » comme une source d'inspiration pour les Africains qui ambitionnent de créer des banques fortes ? PAUL DERREUMAUX- Ce que nous avons fait avec Bank of Africa, nous ne pourrions plus le faire de la même manière ni avec les mêmes moyens. C'était une époque et des environnements qui se prêtaient à ce que nous avons fait. Quand nous avons démarré il y a 40 ans, il fallait dans l'UEMOA 600 millions de francs CFA pour lancer une banque, aujourd'hui il faut 10 milliards de francs CFA. Les techniques et les risques dans le secteur ont également beaucoup évolué. De manière générale, je dirais que « Saga Bank of Africa » est sans doute une source d'inspiration pas seulement pour les banquiers, mais pour tous les entrepreneurs, afin qu'ils voient combien il faut être à la fois audacieux et prudent, innover et parallèlement garder certaines choses du passé, fixer des objectifs précis, tout en restant suffisamment pragmatique pour les adapter à certains moments et ensuite retrouver la ligne directrice. Bref, avoir de la flexibilité. Je crois que « Saga Bank of Africa » peut être un bon cas d'école dans les formations de management. Vous racontez passionnément l'histoire d'une banque née sous l'impulsion d'un homme clé du paysage politico-économique d'Afrique de l'Ouest à l'époque : Mohamed Tiekoura Diawara, un Ivoirien né au Burkina Faso et d'origine malienne, qui fut ministre du Plan de Félix Houphouët-Boigny, l'ancien président de Côte d'Ivoire. Première banque à capitaux privés africains dans la sous-région, le projet mettait aussi un accent sur la valorisation des talents locaux en employant des jeunes. Et vous avez été à la manoeuvre pour concrétiser l'idée. Comment les choses se sont-elles mises en place ? Mohamed Tiecoura Diawara était un homme politique important avec un très grand prestige y compris à l'international. C'est en effet lui qui a eu cette idée assez incroyable d'une banque privée à capitaux africains et même l'idée fantastique du nom Bank of Africa. Au début des années 1980, il n'y avait que des banques étrangères ou étatiques en Afrique francophone. On considérait à l'époque que c'était impossible pour les Subsahariens francophones de gérer une banque. J'ai connu Mohamed Tiecoura Diawara lorsque j'étais son collaborateur. Pour ma part, je me suis occupé de tous les aspects techniques requis pour le montage de la banque : les documents préparatoires, les dossiers de demande d'agrément, la recherche des partenaires, .... etc.. Notre duo a été rejoint par Boureima Sylla, un grand commerçant malien qui avait une solide connaissance des investisseurs potentiels au Mali. Il y avait un puissant réseau et une autorité morale. A trois, nous avons abattu un travail généralement accompli par des dizaines de personnes dans les bureaux d'études. Il faut dire que l'environnement embryonnaire de l'époque au Mali le permettait. Et pour faire fonctionner la machine au départ, nous avions fait le choix inhabituel à cette époque d'embaucher des jeunes pour constituer nos équipes, en nous basant uniquement sur la compétence plutôt que la recommandation, Nous lancions des concours avec tests d'entretiens, etc. L'expansion commence avec le Bénin. Pour quelles raisons quand on sait que d'autres marchés comme la Côte d'Ivoire ou le Sénégal sont plutôt en vue à cette époque ? Nous sommes en 1989, Il n'y a plus aucune banque au Bénin. Les trois banques d'Etat qui constituaient le marché étaient toutes en faillite. Les Béninois se rendaient à Lomé au Togo pour faire leurs opérations bancaires. C'était une situation exceptionnelle. Il est vrai qu'au départ, nous avons d'abord regardé la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso, le Tchad et le Bénin. Nous sommes restés sur les deux dernières pistes. Et comme nous avions échoué au Tchad, nous nous sommes tournés vers le Bénin qui représentait à l'époque un terreau d'opportunités et nous avons eu un grand coup de chance, parce que nous n'étions pas les seuls à vouloir investir le marché béninois. Il y avait également Ecobank, une banque nigériane et une entité béninoise. Mais grâce au soutien de nos actionnaires béninois et de Proparco, nous avons pu être les premiers à concrétiser le projet très rapidement. Cela a été une réussite avec un emballement fantastique. La banque grossissait à vue d'oeil. Le Crédit Lyonnais, venu après, voulait nous dépasser en quelques années. Ils sont restés deux ou trois ans et sont repartis ensuite. Cette croissance n'était pas sans moments difficiles. Comment avez-vous géré -avec vos équipes- les premiers coups durs ? Le premier coup dur au Mali est venu avec la crise de croissance de la banque. Les administrateurs maliens qui étaient venus au tour de table et au conseil d'administration n'étaient pas habitués aux contraintes bancaires. En réalité, les administrateurs ne peuvent pas être les premiers bénéficiaires des crédits. Or c'était le cas à la BOA Mali. Cela a d'ailleurs permis à la banque de grandir rapidement. Mais dans le monde des affaires, il arrive de manquer les échéances, ce qu'on ne peut se permettre dans le secteur bancaire. Il a donc fallu un période d'adaptation assez longue et quelques tensions pour que les contraintes réglementaires soient acceptées et respectées par tous. Nous avons été aidés en cela par le changement du système de contrôle des banques : la création en 1989 de la commission bancaire devenue une institution régionale chargée de surveiller l'application, par les banques, des nouvelles règles bancaires. Plus strictes, ces mesures avaient été prises par les autorités afin d'éviter le genre de crise des années 1980. Cela a été un grand moment d'adaptation pour les banques comme BOA. A la veille des années 2000, en 1999, BOA met le cap sur Madagascar. Vous décrivez un grand succès. Pourtant, ce projet d'expansion divisait en interne. Qu'ont fait les pro-Madagascar pour convaincre ceux qui présentaient des réticences à cette destination d'investissement ? Madagascar est vraiment un excellent épisode dans l'aventure BOA. C'était très difficile de faire accepter le projet aux administrateurs. Ils estimaient que la banque était trop grosse et que Madagascar -hors de la zone Franc- était très loin de l'Afrique de l'Ouest. Ils s'interrogeaient sur la gestion des devises, préférant parfois qu'on se concentre sur l'existant et qu'on le développe davantage. Au départ, l'exécutif de la holding était seul favorable à ce projet : il a fallu convaincre pas à pas tous les autres administrateurs. La banque française Natixis qui était au tour de table, a été la dernière à emboiter le pas. Pour nous, investir à Madagascar a signifié de grosses dépenses par rapport aux moyens dont nous disposions à cette époque. Mais ce projet a été une réussite extraordinaire. La Bank of Africa Madagascar est la banque la plus rentable du groupe. Justement, BOA aurait pu être aujourd'hui une filiale de Natixis. Pourquoi cette piste a-t-elle été avortée ? C'était effectivement un projet à un moment, que Natixis devienne majoritaire dans BOA. Cependant, leur proposition ne nous arrangeait pas. Ils voulaient tout changer, prendre le contrôle de tout sans période de transition. Cela aurait fait de BOA une banque française. Tout ce qu'on avait fait pendant quinze ans aurait été oublié. Cela n'a pas été accepté. Puis nous nous sommes rapprochés d'une banque belge qui était très connue, la Belgolaise. Au moment où l'alliance avec la Belgolaise devait se conclure, son actionnaire principal qui était Fortis a décidé de la liquider. Nous avons voulu la racheter parce que la Belgolaise avait un important retour en Afrique qui était un peu complémentaire du nôtre. Mais le deal n'a pas pu aller jusqu'au bout. Le grand moment vient finalement avec l'arrivée du marocain BMCE Group. Comment s'est mis en place ce deal historique entre deux groupes bancaires africains ? Beaucoup de temps avait passé depuis la création de BOA et nous cherchions un actionnaire pour grandir davantage et pour être certains de pérenniser le groupe, au moment où, pour une raison ou une autre, je serai amené à cesser mes fonctions. Nous avons lancé un appel d'offres et avons choisi la BMCE, non pas pour racheter la holding comme beaucoup de gens le pensent, mais pour entrer dans notre tour de table via une augmentation de capital. L'accord a été signé en 2007 et en 2008, nous le concrétiserons. En souscrivant à cette augmentation de capital, la BMCE s'est retrouvée avec 35% du nouveau capital, avec bien sûr l'hypothèse prévue qu'elle augmente progressivement sa participation pour devenir majoritaire, comme cela s'est matérialisé plus tard. Ce deal nous a permis d'avoir du financement pour réaliser nos dernières conquêtes : en République démocratique du Congo (RDC), à Djibouti, au Ghana et en France, qui ont été les dernières implantations que j'ai pilotées. Avec le président Benjelloun, nous avions convenu que je pouvais rester administrateur ou président de trois entités : au Mali parce que j'étais très attaché à cette première entité et que j'habite au Mali, en France parce que j'y tenais et que j'y avais beaucoup travaillé et la Holding parce que je crois que je pouvais être utile à son développement futur. Je suis donc resté encore longtemps dans ces trois structures et j'ai quitté ces trois postes seulement en 2019. Plus tard, le géant marocain a d'ailleurs« rebrandé » toutes ses banques dans 20 pays africains et en Europe sous la dénomination « Bank of Africa ». Que signifie cela pour vous ? Dès le départ, nous avions conclu que l'esprit de la Bank of Africa devait essayer de continuer. Mais ce n'est jamais facile, parce que chacun pense et agit selon son propre environnement. En outre, deux Directeurs Généraux se sont ensuite succédés, avec chacun ses priorités et son style... Mais la manière dont le groupe a continué de grandir est la preuve que le groupe dans lequel était entré la BMCE était une structure solide. Dans les dix ans où le groupe a été développé sous leurs commandes, ils n'ont pas dû consacrer toute leur énergie à régler des dysfonctionnements, au contraire ils ont continué à grandir et à gagner de l'argent. De plus, le président Othman Benjelloun -conformément à la promesse qu'il m'avait faite- a changé le nom de sa banque pour en faire « Bank of Africa ». Cela est une grande fierté pour ceux qui ont fait démarrer l'aventure africaine.
Post Event: Launch of ACS StatsTalk-Africa Webinar series
Language English On 28th April 2023, the African Centre of Statistics (ACS) of the United Nations Economic Commission for Africa (ECA) successfully launched StatsTalk-Africa Webinar series which focused on: Demystifying Big Data and Official Statistics in Africa.Share this:facebooktwitteremailprint
En Afrique, le paiement mobile doit prendre le virage de la cybersécurité
La technologie est aujourd'hui au coeur de nos vies quotidiennes. E-commerce, e-santé, éducation, paiements mobiles, les exemples sont nombreux et soulignent combien les nouvelles technologies révolutionnent nos manières de vivre. En Afrique, la Quatrième Révolution industrielle offre des opportunités uniques aux populations. Le mobile money est l'une d'entre elles. Sa croissance exponentielle ces dernières années est admirable et témoigne de l'impact positif qu'occupent au quotidien les paiements mobiles et les transferts d'argent pour des centaines de millions d'habitants sur le continent. Mais les défis et enjeux sont également nombreux, notamment en termes de sécurité numérique. Hameçonnage, hacking, fraude à l'identité, les actes malveillants sont de plus en plus courants et sophistiqués et les conséquences peuvent être lourdes. Sécurité insuffisante, vulnérabilités facilement exploitables, la réponse apportée par les institutions financières et bancaires, les opérateurs et les Fintechs victimes de ces actes malveillants n'est pas toujours adaptée. Afin d'éviter d'entrer dans une tourmente numérique, il importe de faire de la cybersécurité une responsabilité collective, notamment dans le secteur financier, dont les enjeux sont considérables pour le développement socio-économique des pays. L'Afrique victime de son propre succès ? La numérisation progresse à grand pas sur le continent africain depuis quelques années. Elle a tout particulièrement pris une nouvelle ampleur depuis la crise de la COVID-19. Quelques 600 millions d'Africains sont aujourd'hui en ligne. Aussi grand que soit ce nombre, il ne représente cependant que 35% de la population du continent. Le potentiel de croissance de ce secteur est donc considérable. L'adoption généralisée des nouvelles technologies, notamment permise grâce au développement des infrastructures numériques s'accompagnant de facto d'une hausse de la pénétration d'Internet, et la démocratisation du téléphone mobile ont modifié le paysage économique africain. La transition numérique en cours s'affirme tout particulièrement comme un levier de bancarisation et dès lors d'inclusion financière, sur lequel les institutions capitalisent de plus en plus. En effet, la révolution numérique a entraîné une augmentation de l'accès aux services financiers et des transactions bancaires en ligne. A la fin de l'année 2022, 48 % de la population africaine en moyenne disposait d'un compte bancaire. Les marges de progression, bien qu'hétérogènes, sont notables. Sur le mobile money plus précisément, le rapport 2022 de l'Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) soulignait que l'Afrique fait figure de pionnier dans la digitalisation des pays, le continent hébergeant plus de la moitié des comptes de mobile money actifs dans le monde en 2021. La même année, l'Afrique recensait 184 millions d'abonnés contre 161 millions en 2020. Ce succès n'est cependant pas exempt de risques. Hameçonnage, intrusion et fraude dans les systèmes informatiques, les tentatives d'extorsion sont nombreuses et se traduisent notamment par le vol de données personnelles des utilisateurs. Outre le fait que ces derniers perdent confiance en l'institution, les conséquences peuvent également avoir un impact sur leur vie personnelle, notamment pour les ménages aux revenus modestes. Il faut agir pour assurer notre sécurité numérique La transformation numérique offre de nombreuses et belles opportunités pour nos concitoyens, mais il ne sera pas possible de pleinement capitaliser sur celle-ci tant que la sécurité du cyberespace ne sera pas garantie. Nombreux sont les acteurs qui sont convaincus, pour diverses raisons, qu'ils ne seront pas un jour victime d'une cyberattaque. Malheureusement, nul n'est épargné dans la malveillance qui anime certains et croire le contraire serait utopique. Pour la Côte d'Ivoire seulement, les chiffres sont sidérants : entre 2011 et 2021, le centre des incidents a estimé le coût de la cybercriminalité à près de 20 milliards de FCFA, soit plus de 30 millions d'euros. C'est pourquoi nous devons agir afin d'assurer notre sécurité numérique, tout particulièrement dans des secteurs tels que les paiements mobiles, qui sont, par essence digitalisés et au coeur de l'économie numérique africaine. Chez Ecobank, cela fait maintenant plus de dix ans que nous avons adopté des dispositions pour anticiper toute cyberattaque et ainsi protéger nos clients et nos différents actifs. A titre d'exemple, notre groupe a déjoué entre janvier et mars 2022 près de 500 tentatives d'attaques, preuve que les institutions bancaires et financières sont de plus en plus ciblées à mesure que la digitalisation progresse sur le continent. A cet effet et pour sécuriser les transactions mobiles de nos clients, chez Ecobank, nous avons intégré dans notre application mobile des fonctionnalités de sécurité avancées telles que l'authentification biométrique, l'authentification à deux facteurs et la tokenisation. Si la réponse à apporter pour se protéger et se prémunir de tels actes est tout d'abord technologique, elle n'est pas indissociable de la formation du capital humain. Le manque de ressources et de connaissances dans le secteur du numérique, et plus particulièrement dans celui de la cybersécurité, est un frein et constitue l'un des facteurs explicatifs à la hausse du nombre d'attaques cyber ces dernières années. Il n'y aurait seulement que 10 000 professionnels ayant une expertise sur ces sujets, ce qui est bien trop peu au regard de la menace croissante. Il est donc essentiel d'accroître l'offre de formation dans ce secteur et promouvoir les talents de demain. Pourquoi pas, par exemple, organiser annuellement un hackathon de cybersécurité où tous pourraient travailler de concert sur des solutions pour sécuriser les paiements mobiles ? Les banques peuvent également investir dans des start-ups opérant tech visant à créer des solutions pour protéger les e-paiements. Au-delà de cela, il est enfin plus qu'essentiel de former et de sensibiliser en interne l'ensemble du personnel, tout niveau de hiérarchie confondue. Manque de vigilance, protection insuffisante des documents et des systèmes, l'erreur est avant tout humaine. C'est pourquoi elle est évitable. Il est également essentiel de sensibiliser les usagers et clients aux bonnes pratiques afin d'éviter les risques en ligne. Une véritable culture de la cybersécurité doit donc émerger au sein des organisations, celles-ci devant notamment cesser d'instaurer une omerta quand elles sont victimes d'actes malveillants. La cybersécurité appelle à une responsabilité, une réponse et une réflexion collectives et pluridisciplinaires. A cet effet, la 3e édition du Cyber Africa Forum (CAF) à laquelle nous avons pris part pour la troisième année consécutive est un événement clé pour l'avenir du continent africain en termes de cybersécurité. La myriade d'acteurs qui se réunit chaque année est à même d'impulser une nouvelle dynamique et d'échanger sur ce sujet critique qu'est la protection face aux cyber risques, notamment pour des industries critiques que sont les institutions bancaires et financières. Sensibilisation, réflexion stratégique et efforts coordonnés ont été au coeur de cette nouvelle édition du CAF et nous sommes ravis, chez Ecobank, d'y apporter notre contribution pour un avenir numérique pérenne et durable en Afrique. (*) Manager de la gestion de services informatiques (ITSM) pour la région UEMOA d'Ecobank Côte d'Ivoire. (**) Directrice Groupe des Produits d'Encaissements d'Ecobank Transnational Incorporated.
Mamadou Sinsy Coulibaly : « Au Mali, la corruption fait partie du business plan »
Sécurité, croissance, gouvernance... L'ancien patron des patrons maliens, fondateur du groupe Kledu, ne se montre pas très optimiste quand il analyse la situation de son pays.
Finance : des partenariats de transition énergétique « justes » ?
Le financement de 8 milliards de dollars obtenu par l'Afrique du Sud pour son secteur électrique compte moins de 5 % de dons. Les autres pays africains, Maroc, Égypte, Côte d'Ivoire et Sénégal, notamment, n'en attendent pas moins.
« Le financement des fintechs africaines demeure un défi majeur »
Il est désormais impératif d'explorer des horizons novateurs et diversifiés pour insuffler une vitalité nouvelle aux start-up financières sur le continent, recommande Ismaël Cissé, directeur général et fondateur de Sirius Capital.
En RDC, traque fiscale au sein de l'administration publique
Selon l'Inspection générale des finances, des rémunérations fictives font perdre près de 80 millions de dollars par mois à l'État. Une instruction judiciaire a été ouverte.
Au Caire, les capitaux investisseurs face au risque de la contraction
Le gotha de l'investissement privé se réunit au Caire du 1er au 5 mai pour évaluer les opportunités sur le continent alors que l'industrie traverse une période difficile.
Où trouver l'argent pour financer le développement ?
La Banque mondiale et ses consoeurs ont épuisé leurs ressources pour contenir les effets du Covid-19 et de la guerre en Ukraine sur le continent. Mais il existe des solutions pour leur redonner du souffle.
Au sein du CAC 40, la gouvernance se mondialise
Le nouveau patron de l'entreprise française Schneider, qui prend son poste jeudi, est allemand. Treize sociétés du CAC 40 ont à leur tête un président ou un directeur général disposant d'un passeport non français, en comptant les binationaux. Une tendance à la hausse, qui inquiète certains.
Aux Etats-Unis, la banque centrale décide une dixième hausse des taux sur fond de nouvelle déroute bancaire
Pour la première fois depuis 2007, les taux sont passés au-dessus de 5 %. La Fed a toutefois ouvert la porte à une pause, alors qu'une quatrième banque est au bord de la déconfiture.
[Série] L'Afrique face à une nouvelle ère du développement
Banque mondiale, FMI, BAD... Ces institutions ont déployé de grands efforts face au Covid-19 et aux répercussions de la guerre en Ukraine. Aujourd'hui confrontées à des tensions de trésorerie, elles doivent pourtant accélérer le soutien à la transition énergétique des grands pays émergents. Cela se fera-t-il au détriment de l'Afrique ?
Développement : l'Afrique, variable d'ajustement en période de crise
Pandémie de Covid-19, guerre en Ukraine, urgence climatique... Le chevauchement des crises met sous pression les finances des institutions internationales. Avec le risque, pour les pays africains, de ne plus être au centre des programmes d'aide.
En Afrique, le décollage des « fintech »
La finance numérique se développe à toute allure sur le continent, portée par l'adoption massive de l'argent mobile. Ce secteur est celui qui attire le plus d'investissements au sein du paysage technologique africain.
Achats en magasin, épargne... Wave accélère en Côte d'Ivoire
Grâce à des partenariats dans la grande distribution et les transports, la start-up d'origine américaine, par ailleurs en discussion avec des assureurs, élargit son offre. Ce qui confirme la compétition à l'oeuvre avec les opérateurs télécoms et les banques.
En Tunisie, le principal leader syndical remet en cause les négociations avec le FMI
Selon Noureddine Taboubi, chef de l'UGTT, les mesures préconisées par le Fonds monétaire international vont « appauvrir encore plus le peuple tunisien ».
Que retenir du « sankarisme » économique ? par Joël Té-Léssia Assoko
Le messianisme du capitaine-président burkinabè a éclipsé le pragmatisme voulu ou subi de ses années au pouvoir. Quelle part de l'héritage conserver ?
L'appel de 45 ministres africains à une réforme du FMI
Covid-19, guerre en Ukraine, urgence climatique... Face aux défis économiques, les ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique réclament des changements décisifs au sein du Fonds monétaire international.
Eurozone economy avoids recession 'by a whisker'
Warmer winter, lower energy prices and China's reopening help bloc surprise economists and stave off severe downturnBusiness live latest updatesThe eurozone has defied predictions that the Ukraine war would plunge it into recession after a warm winter blunted the impact of higher energy prices.Data from Eurostat the EU's statistical agency showed that growth in the 20 countries using the single currency stood at 0.1% in the first three months of 2023. Continue reading...
Equity : vers de nouveaux sommets de croissance des investissements privés en Afrique
Le marché africain du capital privé est en effervescence. Dans le contexte de crise qui prévaut dans le monde depuis la pandémie, le continent est l'une des rares régions au monde à observer une dynamique soutenue des levées de fonds et l'année en cours ne devrait pas déroger à la tendance. « Il existe un potentiel de croissance en 2023, qui se manifeste déjà au premier trimestre de l'année », déclare dans un entretien avec La Tribune Afrique Nadia Kouassi Coulibaly, responsable de la recherche, African Private Capital Association (AVCA). Entre janvier et mars dernier en effet, la valeur totale des levées de fonds a presque triplé à 1,8 million de dollars, contre 637 millions de dollars sur la même période l'an dernier. L'Afrique, star mondiale de la croissance des deals en capital-risque Par capital privé, on entend aussi bien le private-equity ou capital-investissement, que le capital-risque, l'investissement dans les infrastructures, la dette privée et l'immobilier. Cependant le financement des jeunes pousses par l'investissement capitalistique connait le plus grand essor actuellement. En 2022 déjà, les levées de fonds en capital-risque ont atteint 6,5 milliards de dollars et ont concerné 853 deals, soit un volume de transactions en hausse de 21% en glissement annuel selon le rapport fraîchement publié par l'AVCA, faisant du continent le numéro un de l'industrie mondiale en termes de croissance du volume des deals devant l'Asie (7%), quand les autres régions du monde (Europe, Amérique, Amérique Latine...) ont enregistré une croissance négative.. « Compte tenu de ses performances impressionnantes au cours des dernières années, on s'attend à ce que l'activité d'investissement en capital-risque reste un moteur de la croissance de l'industrie du capital privé en Afrique en 2023 », explique l'experte. « Le nombre croissant de fonds de capital-risque qui ont récemment atteint leur clôture intermédiaire ou finale et qui sont prêts à investir dans des entreprises en phase de démarrage sur le continent, ajoute-t-elle, renforce encore les attentes associées au rôle crucial du capital-risque dans l'alimentation de la croissance du capital privé en Afrique ». Ces secteurs « résilients » qui pourraient attirer les investisseurs Sur le continent, les startups innovantes constituent l'un des facteurs déterminants du dynamisme du marché du capital privé. Ces jeunes pousses évoluent dans divers secteurs ayant souvent la technologie comme dénominateur commun : les fintechs l'emportent largement surtout lorsqu'il s'agit de capital-risque, mais également les technologies de l'information, la santé ou les services de communication. En outre, les secteurs comme la consommation discrétionnaire, les industries et l'immobilier ont également suscité un fort intérêt des investisseurs. Les experts estiment qu'en raison du contexte économique difficile actuel, les investisseurs seraient beaucoup plus intéressés à miser dans les secteurs « les plus résilients » face aux chocs et ralentissements économiques et qui répondent aux besoins des personnes comme les biens de consommation, l'éducation, les soins de santé et les services publics. Cette tendance est observable depuis l'an dernier dans certains pays d'Afrique du Nord dont l'Egypte, selon les données de l'industrie. Sénégal, Tunisie ...ces marchés émergents En termes de destination du capital privé, les marchés d'Afrique anglophone (Nigeria, Afrique du Sud, Égypte, Kenya...) devraient rester les plus attractifs pour les investisseurs, en raison de leur longueur d'avance historique. Cependant, estime l'AVCA, la dynamique affichée par les marchés francophones tels que le Tunisie, le Sénégal et dans une moindre mesure la Côte d'Ivoire -le Maroc était déjà bien positionné-, laisse présager une montée en puissance de ces derniers au cours des prochains mois. Un optimisme des experts motivé par « la mise en oeuvre de réformes » au niveau national, favorisant l'investissement en capital. Challenge Si le private-equity et le venture capital ont le vent en poupe sur le continent africain, leur prochaine frontière est probablement l'intégration au sens large des petites et moyennes entreprises (PME) du continent, tous secteurs confondus. Ces dernières constituent l'essentiel du tissu économique africain, mais connaissent un besoin criard de financement annuel, évalué à environ 331 milliards de dollars par la Banque mondiale. « En Europe aujourd'hui, à titre d'exemple, de plus en plus d'entreprises en dehors du secteur de la Tech bénéficient de ce type d'investissement. Il n'y a pas de raison que les PME africaines n'évoluent pas dans ce sens », faisait récemment remarquer Me Emilie Silva, avocate d'affaires qui intervient sur des transactions en Afrique. Il est clair que même si les chiffres des levées de fonds n'égalent pas encore ceux des marchés pionniers en la matière, l'évolution du continent africain -devenu une référence en termes de croissance- retiendra l'attention, ne serait-ce que pour voir jusqu'à quel point le capital privé pourrait révolutionner la pratique du business par les entreprises locales -petites et moyennes- et dépeindre positivement sur la croissance économique régionale.
Antonio Guterres : « Il reste très peu de temps au monde pour sauver le Programme 2030 et les objectifs de développement durable des Nations unies »
Les inégalités qui se creusent représentent un danger pour l'humanité tout entière, alerte le secrétaire général de l'ONU. Dans une tribune au « Monde », il presse le G20 d'approuver un plan de relance augmentant d'au moins 500 milliards de dollars par an les financements proposés aux pays les plus démunis.
Ces start-up africaines qui séduisent les investisseurs, championnes de la tech de demain
Notre enquête, menée auprès d'une trentaine d'investisseurs, permet de déterminer assez précisément les caractéristiques des jeunes pousses du continent qui attirent le plus de fonds.
Néobanques, mobile money... Les futurs leaders africains de la fintech
Parmi nos 20 futurs champions de la tech, les start-up de la fintech se taillent la part du lion avec six représentants. Néobanque, solutions de gestion d'entreprises pour petits marchands, plateforme de transfert d'argent multicanal ou outils simplifiant le recouvrement... Voici leurs portraits.
Pour Etienne Giros, « l'Afrique reste l'un des derniers pôles de croissance au monde »
Le 18 avril, le CIAN attendait près de 1 800 participants (en présentiel et en distanciel) à l'occasion de son Forum annuel lors duquel les résultats du baromètre qui mesure depuis plus de 40 ans, la perception des entreprises françaises implantées en Afrique, fut révélé, devant un parterre de personnalités françaises et africaines. Des délégations venues du Tchad, du Congo, du Niger, du Gabon et du Cameroun, avaient répondu à l'invitation du CIAN pour cette journée de rencontres et de débats autour des relations économiques franco-africaines. Pour Chrysoula Zacharopoulou, la Secrétaire d'État auprès de la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, le temps est venu « d'accélérer la relation (de la France) avec le continent africain ». Après « l'aide au développement », l'heure est au « business », en particulier dans les pays anglophones qui tirent la croissance du continent. « Il ne faut pas réduire la relation au niveau militaire », a précisé Chrysoula Zacharopoulou, après la débâcle militaire de l'armée française dans le Sahel. Pour redynamiser la relation entre la France et l'Afrique, l'Élysée mise notamment sur la jeunesse et l'entrepreneuriat. « Il faut mettre à disposition de cette jeunesse, les bonnes informations », a souligné Ouhoumoudou Mahamadou, le Premier ministre du Niger (un pays où l'âge médian est inférieur à 15 ans, selon l'ONU, et où le sentiment « anti-français » menace, depuis la réarticulation du dispositif militaire français dans le pays). « Le monde a évolué, les rapports que nous avions avec la France par le passé ne sont plus les mêmes, la jeunesse doit le comprendre », a-t-il expliqué. « Nous devons créer une nouvelle dynamique (...) développer les échanges universitaires, pour s'inscrire dans le cadre d'un renforcement des capacités techniques. Nous appelons les investisseurs étrangers en Afrique, mais, encore faut-il qu'ils y trouvent une main-d'oeuvre qualifiée », a-t-il poursuivi. Les entreprises françaises affichent une résilience à toute épreuve Depuis 1979, le Conseil français des Investisseurs en Afrique (CIAN) interroge les dirigeants des entreprises internationales implantées en Afrique. Le dernier baromètre du CIAN a fait l'objet d'une enquête menée dans 42 pays africains. En substance, le chiffre d'affaires de 58 % des entreprises sondées était en croissance en 2022, retrouvant le niveau qui prévalait avant le Covid-19 (la pandémie ayant fait chuter le chiffre d'affaires moyen de près de 10 points). L'Afrique australe, l'Afrique de l'Est et l'Océan indien se sont montré les régions les plus dynamiques. Les deux tiers des entreprises interrogées y affichaient une augmentation de leur activité (82 % des entreprises implantées en Afrique du Sud, 77 % de celles présentes au Kenya, 75 % des entreprises basées à Maurice et 70 % en Tanzanie). Au nord du continent, en particulier en Mauritanie, en Tunisie et en Égypte, 60 % des entreprises étaient en croissance (+10 % par rapport à 2021). Du côté du Maroc et de l'Algérie, le bilan est en demi-teinte. Un tiers des entreprises ont reconnu une baisse de leur activité. L'Afrique de l'Ouest présente aussi des disparités importantes, du Bénin où 92 % des entreprises interrogées affichent des résultats en croissance, au Burkina Faso où 86 % des entreprises déclarent que leur activité a baissé. En Afrique centrale, alors que 50 % des entreprises sont en croissance (Guinée équatoriale, Tchad, République démocratique du Congo), d'autres pays comme le Cameroun, « semblent plutôt marquer l'arrêt », a révélé l'étude du CIAN. Côté investissements pour 2023, la Tanzanie, le Kenya, l'Ouganda, mais aussi le Togo, le Nigéria, le Niger, le Maroc, la Mauritanie sont les destinations les plus attractives aux yeux des investisseurs français. A contrario, le Mali, Djibouti, la Centrafrique et la Tunisie, traversés par des crises politiques et/ou sécuritaires, se retrouvent en bas du classement. Un « New-Deal » franco-africain qui se fait attendre... « Cet âge de la Françafrique est bien révolu et j'ai parfois le sentiment que les mentalités n'évoluent pas au même rythme que nous quand je lis, j'entends, je vois, qu'on prête encore à la France des intentions qu'elle n'a pas, quelle n'a plus », déclarait le président Macron devant la communauté française du Gabon, en mars dernier à l'occasion du One Forest Summit. Le « New-Deal » appelé successivement des voeux par les présidents français depuis Nicolas Sarkozy, pour en finir avec la « Françafrique » tarde à se matérialiser. « S'il n'y a pas de Françafrique, peut-être faut-il construire une nouvelle relation, plus équilibrée », a déclaré le président du Congo, Denis Sassou N'Guesso dans une interview enregistrée à Brazzaville quelques jours plus tôt, et diffusée lors du forum Afrique du CIAN. Interrogé sur l'abstention du Congo à l'ONU pour condamner l'invasion russe en Ukraine, il a expliqué que c'était par « la voie diplomatique que l'on pourrait trouver une issue, et non pas par la guerre ou par l'exclusion des parties, du débat international ». Depuis 20 ans, la France ne cesse de perdre des parts de marché sur le continent africain, passant de 10,6 % à 4 % en 2 décennies, selon la Coface. Néanmoins, les entreprises françaises campent la 2e place en matière de stocks d'investissement, derrière les États-Unis et la Chine. Les entreprises françaises restent bien positionnées dans l'énergie, la distribution et les télécoms, et perdent du terrain au niveau des infrastructures et dans le secteur pharmaceutique face aux concurrents chinois, indiens ou turcs. Le désengagement progressif des banques françaises en Afrique (en dehors de la Société Générale) n'est pas sans complexifier la situation des entrepreneurs français dans certaines régions comme le Sahel. Par ailleurs, au Mali comme au Burkina Faso, nombre de PME s'inquiètent de la relation politique troublée avec Paris, et sont tentées de plier bagage, révèle l'étude. Après la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine s'est répercutée sur un certain nombre d'économies africaines, à l'instar de l'Égypte (le 1er importateur mondial de blé). La dette des pays d'Afrique se rapproche dangereusement des niveaux des années 2000 (Tchad, Gambie ou Ghana). Néanmoins, la croissance du continent repart et devrait être supérieure à 4 % cette année, selon la Banque africaine de développement (BAD). Afin de lutter contre la surestimation du risque, Etienne Giros a martelé que le continent était « rentable » pour les investisseurs français. Pour le président du CIAN, « l'Afrique reste l'un des derniers pôles de croissance au monde ».
« Alors que les profits tirent l'inflation, tout le monde risque d'être perdant, même les fauteurs de troubles »
Tandis que l'économie ralentit, certaines entreprises en profitent pour consolider leurs marges, au point d'être l'un des principaux moteurs de l'envolée des indices de prix. Un phénomène dangereux pour l'ensemble de l'économie, constate Stéphane Lauer, éditorialiste au « Monde ».
En 2022, les États-Unis ont fait main basse sur la tech africaine
Le nombre d'investisseurs américains sur le continent a progressé de 22 % par rapport à 2021, faisant d'eux les leaders du capital-investissement en Afrique.
Affaire Danpullo : MTN Cameroun lance sa contre-offensive
La guerre judiciaire entre le milliardaire et le groupe sud-africain fait toujours rage devant les tribunaux camerounais. Après que l'entrepreneur a obtenu plusieurs décisions de justice favorables, c'est au tour de l'opérateur télécom de riposter à Douala. Révélations
Financement des PME : 10 millions d'euros pour booster l'affacturage au Congo
La Banque Postale du Congo (BPC) dispose désormais d'une facilité d'affacturage de 10 millions d'euros pour financer les petites et moyennes entreprises (PME) du pays et de la zone CEMAC, mise à disposition par la Banque africaine d'Import-Export. Un accord à cet effet a été récemment signé au Caire, au siège de l'institution panafricaine. Comme partout sur le continent africain, les PME rencontrent d'importantes difficultés pour mobiliser les ressources nécessaires à leur développement et à leur croissance. Investie dans l'affacturage depuis quelques années, la BPC se félicite de cette capacité à susciter la confiance d'Afreximbank pour accompagner ces PME, pilier du tissu économique. « Il y a quelques années, personne n'aurait pu imaginer que nous pourrions accomplir ce que nous avons fait aujourd'hui - devenir la première entreprise d'affacturage en République du Congo », se souvient Calixte Tabangoli, directeur général de la BPC, qui entend poursuivre les efforts afin de consolider le positionnement de l'entité qu'il dirige sur le marché de l'affacturage. Dans ce sens, la BPC porte un plan stratégique de développement sur la période 2023-2025 qui devrait en faire le premier groupe bancaire du Congo détenant une filiale dédiée à l'affacturage. Lire aussiLes PME africaines (et ceux qui les financent) ne sont pas un monolithe ! L'affacturage fait partie de ces techniques de financement qui émergent à mesure que les recherches autour des solutions au financement des entreprises se multiplient. Ces dernières années, plusieurs pays du continent ont légiféré sur la pratique, c'est le cas notamment du Bénin, du Cameroun ou encore du Congo en 2021, sous l'impulsion d'Afreximbank notamment. « Les campagnes de sensibilisation et d'information menées par nos deux institutions qui ont contribué à propulser au premier plan l'affacturage en tant qu'alternative majeure au financement du commerce en République du Congo », a déclaré Kanayo Awani, Vice-présidente exécutive en charge de la Banque pour le commerce intra-africaine à Afreximbank, saluant un partenariat avec la BCP qui favorise la promotion de l'affacturage dans toute la région de l'Afrique centrale.
Sénégal, RDC, Côte d'Ivoire... Les champions de la croissance en 2023
Malgré un contexte global tendu et des perspectives économiques modestes à l'échelle du continent, les économies de certains pays se démarquent, souligne le FMI dans ses prévisions.
India and Russia in 'advanced talks' over free trade agreement
Deal would build closer economic ties as most western states push to isolate Moscow over UkraineIndia and Russia have entered "advanced negotiations" over a free trade agreement that aims to build closer economic ties as most western governments push to isolate Moscow over the war in Ukraine.In a development likely to add to tensions in Washington, London and EU capitals, Russia and India's trade ministers said on Monday the two countries were in talks to strike a free trade deal. Continue reading...
Au Burkina Faso, une heure en mode avion contre l'envolée des prix
Pour protester contre les tarifs des connexions internet, des consommateurs burkinabè appelaient à un boycott d'une heure des services de téléphonie mobile, ce mardi.
Le FMI s'alarme d'une chute des sources de financement de l'Afrique
La population, déjà touchée par l'inflation due à la guerre en Ukraine, est la première victime d'un « important resserrement ».
Catherine Pattillo (FMI) : « Non, il n'y a pas de crise systémique de la dette en Afrique »
Resserrement de l'économie mondiale, chiffres en berne... Quelle place et quelle marge de manoeuvre pour le continent dans cette avalanche économique ? Catherine Pattillo, directrice adjointe du département Afrique auprès du FMI, répond aux questions de Jeune Afrique.
Nigeria, Maroc, Rwanda... L'Afrique à l'aube de la révolution des monnaies numériques
Quinze pays africains préparent, développent ou déploient des e-monnaies. Sous le regard vigilant des banques, des opérateurs télécoms et de la fintech.
Pour les pays pauvres, bientôt le printemps de la dette ?
Plus de transparence, de coopération chinoise et d'aides financières de la part des banques de développement... Lors des réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI, différentes requêtes ont été formulées par les pays pauvres afin de restructurer leurs dettes. Jeune Afrique fait le point.
Wealthy west has little excuse after finally waking up to global debt crisis | Larry Elliott
As recent banking failures in US and Europe show, rich countries can act quickly when they want toAfter a decade or more in which they have been obsessed with their own problems, countries in the wealthy west are starting to wake up to the risk of a looming debt crisis in poorer parts of the world.This week's gathering of the International Monetary Fund and World Bank in Washington has been marked by a discussion about what to do about countries that are in debt distress or on the brink of it. Continue reading...
Pour « lutter contre la migration », l'Italie presse le FMI d'aider la Tunisie sans conditions
La première ministre italienne, Giorgia Meloni, craint qu'un effondrement économique du pays accroisse les départs de migrants vers les côtes européennes.
Aux Etats-Unis, la Fed a beau prévoir une récession pour la fin de l'année, la hausse des taux reste à l'ordre du jour
L'inflation est retombée à 5 % sur un an, son plus bas niveau depuis mai 2021, mais elle reste élevée dans les services. Pour la juguler, la banque centrale américaine envisage une hausse d'un quart de point de ses taux début mai.
Cosumaf : le régulateur du marché financier d'Afrique centrale à l'aube d'une nouvelle ère
Mise à niveau du personnel, achèvement de la réforme réglementaire et de l'architecture du marché, promotion de la place de Douala. Nombreux, les chantiers qui attendent les nouveaux dirigeants du régulateur sont loin d'être insurmontables.
L'aide à l'Afrique fait les frais du soutien à l'Ukraine
L'OCDE a annoncé mercredi 12 avril un montant record de l'aide publique au développement en 2022, mais les financements alloués à l'Afrique subsaharienne ont chuté de 7,8 %.
En Côte d'Ivoire, les opérateurs télécoms sommés de faire machine arrière sur la hausse de leurs tarifs
Le 7 avril, Orange, MTN et Moov avaient provoqué la colère des usagers en diminuant de concert le volume de données inclus dans les forfaits 4G, tout en maintenant leurs prix.
Twin threats of rising rates and deglobalisation leave IMF spooked
Fund is more cautious about world economic outlook after turmoil at Silicon Valley Bank and Credit SuisseUK economy on track to shrink this year, says IMFThe collapse of Silicon Valley Bank in the US and the bailout of Credit Suisse in Switzerland have spooked the International Monetary Fund, denting its hopes that 2023 would see an end to the series of setbacks that have afflicted the global economy since Covid-19 was declared a pandemic about three years ago.It's fair to say the IMF wasn't exactly super-optimistic about the prospects for the world economy even before SVB and CS conjured up unpleasant memories of the 2008 financial crisis. Continue reading...
World's poorest nations spend 16% of revenue on debt, the highest in 25 years
Sri Lanka tops league of countries unable to respond to crises at home due to crippling payments, as campaigners call for action to cancel debtLow-income countries will have to sacrifice spending on public services this year as they face the highest levels of debt repayments for 25 years.Campaign group Debt Justice published figures on Tuesday showing that 91 countries will spend, on average, 16.3% of their revenues on external debts this year, an increase of nearly 150% since 2011 when the figure was 6.6%. Continue reading...
Pour 2023, le FMI prévoit un décrochage de la croissance en zone euro, sur fond d'inflation toujours élevée
Dans ses dernières prévisions publiées mardi, le Fonds monétaire international table sur un ralentissement de la croissance mondiale cette année, couplé à une inflation qui se maintient bien au-delà des objectifs des banques centrales.
Restructuration de la dette du Ghana : cette fois-ci, c'est la bonne ?
Les créanciers bilatéraux du Ghana doivent se réunir sous l'égide du Club de Paris, mardi 11 avril, pour discuter d'un plan de restructuration de la dette du pays. Une rencontre scrutée de toutes parts car, sans réaménagement de ses arriérés, Accra ne pourra pas bénéficier de l'aide promise par le FMI.
Cinq questions pour comprendre l'appétit pour la dette souveraine en Afrique de l'Ouest
Marqué par un ultra dynamisme ces douze derniers mois, le marché de l'Union économique et monétaire souffre néanmoins de sorties décevantes en valeur. Quel mécanisme régit ce marché spécifique, qui en sont les acteurs, pourquoi un tel engouement ? Les explications de Jeune Afrique.
L'inflation reste à des niveaux élevés, sur fond de ralentissement de la croissance mondiale
Selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international, la croissance décroche en particulier dans les pays de la zone euro.
OPay, Palmpay... Quand la Chine touche le jackpot en Afrique avec des investissements d'un nouveau genre
Pékin a longtemps investi dans le commerce, les infrastructures et les matières premières au Nigeria. Depuis peu, la Chine s'intéresse de près à l'écosystème tech au Nigeria, notamment. Un secteur en plein essor depuis la crise du naira.
« Il est urgent de réformer le FMI »
Même s'il a chassé le terme « austérité » de son vocabulaire, le Fonds monétaire international est à nouveau confronté à ses vieux démons, analyse Julien Bouissou, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
En Afrique, l'appétit grandissant du secteur privé pour les crédits-carbone
Conscientes de la demande colossale des multinationales occidentales, les entreprises liées au climat sont attirées par cette source croissante de financement. Pour certaines, c'est une rente vitale.
Maroc : les patrons misent sur la transformation pour pérenniser leurs entreprises sur la décennie
Près d'un dirigeant sur deux au Maroc pense que son entreprise ne résistera pas sur les dix prochaines années sans une transformation du mode de fonctionnement, selon la première édition de l'enquête CEO Survey Maroc de PricewarterhouseCoopers (PwC) fraichement publiée. Les patrons d'entreprises s'attendent en effet à ce que plusieurs changements -initiés par les récentes crises internationales- se poursuivent ou s'accentuent : l'évolution de la demande des clients et de leurs exigences ; les évolutions réglementaires ; la transition vers de nouvelles sources d'énergie ; les perturbations des chaines d'approvisionnement ; les disruptions technologiques avec l'avènement de l'intelligence artificielle (IA), le métavers et la blockchain, ou encore l'arrivée de nouveaux concurrents issus des secteurs d'activités analogues. « Sujet optionnel » devenu « sujet prioritaire » Pour ces raisons, les dirigeants d'entreprises au Maroc entendent investir à différentes échelles à compter l'année en cours, afin d'évoluer avec leur écosystème économique. A ce titre, la montée en compétence des talents dans les domaines prioritaires, l'automatisation des processus et systèmes ainsi que le déploiement technologique constituent les trois premières cibles d'investissement. Viennent ensuite l'adoption de sources d'énergie alternatives, l'ajustement de la chaine d'approvisionnement de l'entreprise et la décarbonisation du modèle économique de celle-ci, pour ne citer que cela. « Les crises récurrentes sont aujourd'hui saisies par les dirigeants comme des accélérateurs de changement et de la transformation », déclare Réda Loumany, Territory Managing Partner de PwC au Maroc, soulignant que la logique dans laquelle s'inscrivent les dirigeants d'entreprises s'intègre à l'état d'esprit du Nouveau modèle de développement économique du royaume. Le tissu économique marocain -comme partout ailleurs en Afrique- étant dominé par les petites et moyennes entreprises, la transformation des entités est-elle (réellement) aisément envisageable, au moment où l'économie nationale subit les revers de la conjoncture mondiale défavorable qui prévaut suite à la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine ? « Le contexte d'incertitude économique présente au contraire un avantage, il a fait passer la transformation des entreprises du statut de ''sujet optionnel'' à celui de ''sujet prioritaire'' pour les dirigeants », répond à La Tribune Afrique Jonathan Le Henry, Partner Strategy& (l'entité de conseil en stratégie de PwC), responsable des activités Strategy& au Maghreb. D'après lui, la situation qui prévaut dans le monde depuis trois ans -et qui impacte directement et indirectement chaque région et chaque pays- a rendu évidente la nécessité d'évolution des entreprises qui veulent s'assurer une croissance durable à l'avenir. « S'il existe des spécificités d'un secteur à un autre, la dynamique d'ensemble reste pour autant la même. Aucun secteur ne peut faire fi de la nécessité de se transformer », insiste l'expert. Le financement, un challenge qui ne freine pas l'ardeur des CEO ? Sur le plan macroéconomique, 71% des dirigeants d'entreprises au Maroc ne sont pas optimistes quant à la croissance économique nationale pour laquelle ils s'attendent à un ralentissement en 2023, alors que l'inflation reste galopante, affichant 9,4% au premier trimestre selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Alors que les taux d'intérêt sont généralement en hausse, les stratégies de transformation des entreprises devraient probablement affiner la fonction financement. « La transformation des entreprises est effectivement un défi souvent plus accentué pour les PME dans la mesure où la mobilisation des moyens financiers et organisationnels, nécessaires à cette transformation, est parfois plus complexe », explique Jonathan Le Henry. « Notre tissu économique, poursuit-il, est constitué d'un grand nombre de PME dont une large partie exporte vers des marchés extérieurs. À ce titre, elles doivent trouver de nouveaux leviers de compétitivité. Les dirigeants ont dépassé la question de la complexité opérationnelle de la transformation. Ils sont conscients que dans la période actuelle, la seule réponse durable qu'ils puissent donner à la volatilité économique est d'accélérer le processus de transformation de leurs entreprises ». Plusieurs autres sujets tels que les risque liés à la cybersécurité des entreprises ou les changements climatiques avec notamment la prise de conscience des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sont également regardés, plus ou moins étroitement par les chefs d'entreprises. En attendant d'atteindre leurs objectifs de transformation, les CEO marocains encadrent déjà leurs actions prioritaires afin de contrer les éventuels chocs et maintenir leur bateau à flot. En première ligne de leur actions : la réduction des charges d'exploitation, la diversification et l'augmentation des prix de leurs produits et services ou la recherche d'autres fournisseurs...
Nick O'Donohue (BII) : « Nous investissons plus en Afrique que nos pairs »
Le patron de l'institution britannique de développement British International Investment (ex-CDC Group), analyse les perturbations des marchés financiers et la crise macroéconomique en Afrique. Et revient sur les vraies priorités du développement, dans un contexte géopolitique instable.
Is the Ukraine war boosting or damaging the Russian economy?
IMF suggests invasion spending is pushing up GDP but academics argue non-military economy is founderingThis week the International Monetary Fund will assess how well Russia's economy has held up during the Ukraine war and is expected to estimate it had a mild downturn last year, faces a small contraction this year and will enjoy a healthy level of growth in 2024.This seems to contradict the warning from shortly after the invasion that the country faced a contraction of up to 15% and last month's prediction from the oligarch Oleg Deripaska that international sanctions would drain the Kremlin's finances by next year. Continue reading...
Are there brighter prospects than at the last IMF meetings? Only just
October saw the UK chancellor in the hot seat. Now the US's Janet Yellen will face flak over green subsidies and banking securityAs a spectacle, this week's half-yearly gathering of the world's finance minsters and central bank governors in Washington will be hard-pressed to come up to the standards of the last occasion they met, in October 2022.Inflation was soaring, there were fears that the squeeze on businesses and consumers would plunge the world into recession and war was raging in Ukraine. Yet it was the UK that was the talk of the annual meetings of the International Monetary Fund and the World Bank and for all the wrong reasons. Continue reading...
Banque mondiale, FMI... L'heure des réformes a sonné
À l'aune d'un monde qui s'adapte et évolue crise après crise, les bailleurs internationaux doivent repenser leur modèle. C'est avec cet impératif que s'ouvrent les Réunions de printemps 2023 de la Banque mondiale et du FMI, du 10 au 16 avril à Washington.
Pourquoi le FMI s'est engagé plus fortement en Côte d'Ivoire
En plein programme de réformes structurelles, Abidjan est parvenu à un accord de financement de 3,5 milliards de dollars, contre 2,6 milliards attendus, sur 40 mois avec l'institution de Bretton-Woods.
Le Sénégal sur les traces de la Côte d'Ivoire en termes de croissance ?
Le PIB du Sénégal, dopé par la production pétrogazière, devrait passer la barre des 10% en 2023. Mais le maintien de ce rythme n'est pas certain.
En Algérie, Tebboune ravive le serpent de mer de la privatisation des banques publiques
Le président algérien aimerait voir les établissements bancaires appartenant à l'État « changer de mode de gouvernance ». Mais le projet fait presque office de serpent de mer, alors que le secteur bancaire peine à se réformer.
Le président tunisien Kaïs Saïed dit « non » au FMI
Un plan de sauvetage d'1,9 milliard de dollars (1,75 milliard d'euros) était discuté depuis plusieurs mois entre la Tunisie et le FMI, alors que l'Union africaine a récemment exprimé ses inquiétudes face à un « effondrement » du pays.
Air Algérie, Tunisair, Air Madagascar... Ces « créances-Covid » encore en souffrance
Trois ans après le coup d'arrêt brutal au transport aérien, plusieurs centaines de billets émis par les compagnies nationales algérienne, tunisienne, marocaine et malgache n'ont toujours pas été remboursés.
Inflation du nombre de millionnaires africains
Le cabinet londonien Henley and Partners publie les classements annuels des cités et des nations africaines, en rapport avec le nombre de résidents fortunés qui s'y trouvent.
Côte d'Ivoire, RDC, Kenya... Les bons élèves de la croissance en Afrique
Le continent enregistre une reprise de l'activité économique à plusieurs vitesses, avec de fortes variations d'un pays à l'autre, souligne la Banque mondiale dans la dernière édition de son rapport « Africa's Pulse ».
Why are oil prices rising and what does it mean for inflation?
All you need to know about the Opec+ decision to cut production and the potential knock-on effectsOil price surges after surprise Opec+ production cutOil prices jumped on Monday after some of the world's biggest producers agreed to cut production. Here we explain what happened and what it might mean for inflation and interest rates. Continue reading...
Au Sénégal, la difficile régulation des loyers
Alors que le coût du logement explose à Dakar, un décret entré en vigueur le 1er mars impose une baisse de 15 % des mensualités de moins de 300 000 francs CFA.
Cemac : une nouvelle Commission en quête d'une meilleure gouvernance
Relecture du programme économique, recherche de financement alternatif, restauration d'une gestion orthodoxe... L'arrivée de nouveaux dirigeants, en tête desquels l'Équatoguinéen Baltasar Engonga Edjo'o, doit engager une série de chantiers au cours des cinq prochaines années au sein de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale.
Workshop on impact investing in Zambia and corporate sustainability reporting for the implementation of SDGs in Africa Lusaka, Zambia
Language English Lusaka, Zambia, March 23, 2023 (ECA SRO-SA) - The United Nations Economic Commission, Sub-regional Office for Southern Africa (ECA SRO-SA) and the United Nations Conference for Trade and Development, (UNCTAD) held a Workshop on Impact Investing in Zambia and Corporate Sustainability Reporting for the implementation of the Sustainable Development Goals in Africa.Share this:facebooktwitteremailprint
Vers l'effondrement économique de la Tunisie ? Cinq questions pour comprendre la crise
En proie à une hémorragie financière et à de graves difficultés économiques, le pays peine à renflouer ses caisses. Ses partenaires redoutent le défaut souverain mais qu'en est-il vraiment ?
Member states urged to institute debt management strategies to boost economic growth
Language English Lusaka, Zambia, 3 April 2023 (ECA) - African countries should institute effective debt management strategies to boost economic growth and avoid falling into the debt trap, the Economic Commission for Africa (ECA) Director for Macroeconomics and Governance Division, Adam Elhiraika, has urged.Share this:facebooktwitteremailprint
Spéculation et inflation en RDC : pas de trêve sur le front monétaire
En République démocratique du Congo, l'inflation conduit à une chute du franc congolais, au profit d'une dollarisation croissante.
African Ministers call for a reformed global debt architecture
Language English Addis Ababa, 20 March 2023 (ECA) - African Ministers of Finance, Planning and Economic Development have called for decisive action to reform the global debt architecture to enable the investments needed for achieving sustainable development and climate goals around the world. The call was made at a meeting of the High-level Working Group on the Global Financial Architecture on the margins of ECA's 55th Conference of African Ministers of Finance, Planning, and Economic Development in Addis Ababa, Ethiopia.Share this:facebooktwitteremailprint
Comment la pénurie de dollars frappe le Kenya de plein fouet
Le shilling kenyan se déprécie depuis deux ans, plongeant des millions de personnes dans la pauvreté et fragilisant la première économie d'Afrique de l'Est.
Economic growth is needed to reduce global poverty | Letters
Charles Kenny of the Center for Global Development responds to an article by the UN special rapporteur on extreme poverty and human rightsI'm very grateful to Olivier de Schutter, UN special rapporteur on extreme poverty and human rights, for his discussion of the paper by me and Zack Gehan on future growth forecasts and poverty in 2050 (Economic growth is not a magic wand for ending poverty, 20 March). There is much to agree with in his analysis, but I'd disagree with his statement that our efforts today "should focus on reducing inequalities, not on growing the economy". Lower inequality is an important goal, but GDP growth will also be necessary to ensure that everyone worldwide has a decent standard of living.I'd strongly agree with him that there is much more to life than economic growth and that the World Bank's international poverty line of $2.15 (£1.80) a day is an utterly inadequate consumption level for a high quality of life. But, whether the poverty line is set at $2.15 or $10 or higher, economic growth is going to be necessary to ensure no one lives below it and the higher the poverty line, the more growth will be required. There isn't a single low-income country that reports $2.15 poverty below 13%, for example. Outside Ukraine, the lowest poverty rate at $6.85 a day in low- and lower-middle-income countries as a group is 16%. Historically, the only places we've seen the most extreme poverty reduced to fractions of a percentage point is in richer countries. Continue reading...
Afrique du Sud, Maroc, Côte d'Ivoire... Où vivent les ultra-riches africains ?
Le nombres de millionaires sur le continent ne cesse d'augmenter au fil des ans. Plusieurs facteurs expliquent cette évolution, qui devrait s'installer dans le temps.
Fort d'une rentabilité record, Ecobank nourrit de nouvelles ambitions
Malgré d'importantes dépréciations d'actifs, le groupe a amélioré sa profitabilité en 2022. Et son nouveau DG, Jeremy Awori, affiche déjà ses priorités.
Regulatory reforms will help attract private sector investment in Africa's energy market
Language English Addis Ababa, 31 March 2023 (ECA) - A timely regulatory overhaul of Africa's fledgling electricity sector will attract private sector investment and ensure energy security on the continent, stakeholders meeting at an electricity dialogue, have agreed.Share this:facebooktwitteremailprint
Les cas SVB et Credit Suisse, illustration des défauts de la réglementation bancaire
Les règles édictées depuis 2008 pour prévenir les crises n'ont pas suffi pour éviter la chute de la Silicon Valley Bank et de la deuxième banque suisse. Les Etats-Unis les ont assouplies, et l'Europe ne les applique pas en totalité.
World Bank chief calls for dramatic hike in funding to help developing world
Outgoing boss David Malpass says more money needed to combat overlapping crises of war, pandemics and climate emergencyA dramatic increase in financial help is needed to help poor countries meet the $2.4tn (£1.9tn) annual cost of coping with the combined impact of wars, pandemics and the climate crisis, the outgoing head of the World Bank has said.Speaking in Niger, David Malpass defended his record for funding support for developing countries since becoming president of the Washington-based organisation and said further increases would probably be announced at the Bank's spring meeting next month. Continue reading...
Où iront les 242 milliards de F CFA engagés par la BOAD ?
Ce financement constitue la plus importante somme débloquée ces dernières années par l'institution. En tout, dix projets seront financés au Burkina Faso, au Sénégal, en Côte d'Ivoire, en Guinée Bissau, au Mali et au Niger. Jeune Afrique fait le point.
Au Maroc, l'e-commerce a toujours le vent en poupe
Ayant connu une accélération avec la pandémie et à la faveur d'une expérience client « réussie », le commerce électronique est en progression de plus de 35 % dans le royaume, où 28 millions de transactions ont été effectuées en 2022.
« De l'économie d'abondance à l'économie de rareté », un changement de paradigme
Ce passage entraîne notamment une remise en cause du capitalisme néolibéral, expliquent, dans leur livre, Patrick Artus et Olivier Pastré.
En Tunisie, face à l'instabilité, la Biat refuse les risques
Malgré un rajeunissement à la tête de la première banque privée tunisienne avec l'arrivée prochaine de Moez Hadj Slimen, les actionnaires de référence de la Biat misent sur la prudence.
ECA launches program to modernize statistical production processes in Africa
Language English Yaounde, 29 March 2023 (ECA) - The Economic Commission for Africa (ECA) has launched a program to support Member States in modernizing administrative data for statistical purposes. Share this:facebooktwitteremailprint
China spent $240bn on belt and road bailouts from 2008 to 2021, study finds
Rise in emergency financing for other countries since 2016 correlates with drop in infrastructure lendingChina spent $240bn (£195bn) bailing out countries struggling under their belt and road initiative debts between 2008 and 2021, new data shows.Research found that Chinese state-backed lenders released bailout funds to 22 countries, including Argentina, Pakistan, Sri Lanka and Ukraine. Almost 80% of the emergency rescue lending was issued after 2016, reaching more than $40bn in 2021. Continue reading...
Cybersécurité : les banques africaines au coeur d'un enjeu stratégique de taille !
Redoutées. C'est le moins que l'on puisse dire. Les attaques à la sécurité informatique des banques font toujours trembler l'industrie. Et la digitalisation des activités bancaires n'a fait qu'exacerber le phénomène, notamment ces derniers mois. Banco Sol en Angola contrainte de suspendre momentanément certains services, pour riposter à une cyberattaque, Nedbank en Afrique du Sud qui constate en un laps de temps que les données de 41 000 clients sont aux mains de cybercriminels, ou encore Bank of Africa (BOA) au Mali qui, en plein février, subit une fuite d'environ 2,5 téraoctets de données personnelles de clients dont des plus prestigieux de l'Etat et du secteur privé. Dans le seul espace francophone africain, au moins une dizaine de banques -selon nos informations- ont subi de récentes cyberattaques. « Il y a des banques qui ont perdu de l'argent, parfois même beaucoup d'argent. Mais, elles ne vont jamais communiquer dessus, évidemment parce que cela ne servira pas leurs intérêts », indique à La Tribune Afrique une source au sein du secteur qui requiert l'anonymat. Si « la situation est sous contrôle et il n'y a aucun impact financier », comme nous l'affirme la BOA Mali, l'incident malveillant de février a eu un écho retentissant. « Cette attaque nous a tous interpellés. Chaque banque, à son niveau, a essayé de revoir son système de sécurité informatique pour prendre des mesures de protection », indique à LTA G. Laurent Fondjo, président de l'Association des banques d'Afrique de l'Ouest (ABAO). Le sujet de la cybersécurité bancaire est évoqué « à toutes [les] réunions » de cette organisation créée en 1981 par les banques centrales de la CEDEAO sous l'égide des chefs d'Etats. Et pour cause : « les attaques sont très régulières, notamment dans le domaine de la monétique », indique son président. La finance, victime de 44% des cyberattaques perpétrées en 2022 Fléau planétaire, le cybercrime coûte environ 528 milliards de dollars à l'économie mondiale et les crises en sont souvent un facteur d'exacerbation. En Europe à titre d'exemple, la guerre en Ukraine rend évidente une montée des cybermenaces notamment dans le secteur bancaire. Ainsi la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé début mars des tests de résistance aux cyberattaques pour les 111 banques de la zone euro. Objectif : évaluer le niveau d'imperméabilité de leurs systèmes. Selon l'enquête X-Force Threat Intelligence Index 2023 d'IBM publiée fin février, le secteur financier -les banques en première ligne- a subi 44% des cyberattaques perpétrées au Moyen-Orient et en Afrique sur l'année 2022, faisant de la finance le secteur le plus visé par les cybercriminels dans la région. Ces derniers emploient des techniques de hacking de plus en plus sophistiquées et priorisent désormais les informations personnelles telles que les noms, les emails, les adresses personnelles des clients de banques ... Pourquoi ? Ces données, selon le rapport, sont vendues cher sur le Dark Web ou servent à d'autres opérations d'attaques ou des tentatives de phishing. 100 000 à 500 000 EUR investis par banque pour contrer le fléau ? Une enquête du spécialiste marocain de la protection des données et des systèmes Dataprotect -qui a couvert en 2020 les banques de l'UEMOA (huit pays ouest-africains ayant pour monnaie le Franc CFA) et celles du Gabon, du Congo et de la RDC- indique ces établissements sont vulnérables face aux cyberattaques en raison des investissements insuffisants dans leur cybersécurité. 50% des banques sondées à ce moment disaient investir 100 000 à 500 000 euros par an dans la sécurité informatique. Mais pour les experts de Dataprotect, les banques devraient faire plus, afin d'avoir des investissements proportionnels aux risques encourus. Ils évaluent le coût d'une infiltration malveillante à environ 9 000 euros et plus par ordinateur. Le calcul peut être rapidement fait quand on sait que rien que la filiale d'un groupe bancaire peut détenir plusieurs centaines d'ordinateurs. Le secteur revendique d' « importants » investissements annuels Les banquiers cependant ne l'entendent pas forcément de cette oreille, même s'ils restent ultra-discrets sur les données chiffrées de leurs investissements dans la cybersécurité. « Le digital est déjà le présent et c'est encore plus l'avenir du secteur bancaire. Nous n'avons pas d'autres choix que de chercher à anticiper, trouver des solutions pour mieux nous prémunir des cyberattaques. Et c'est ce que nous faisons », explique G. Laurent Fondjo. Le président l'ABAO et patron d'Afriland First Bank en Guinée estime que les banques de la sous-région misent plus ou moins 50% de leurs investissements annuels dans le numérique, y compris la sécurité. D'autres patrons estiment que le niveau d'investissement des banques dans la cybersécurité « dépend du positionnement stratégique de chaque établissement » et de la maturité du marché dans lequel évolue ce dernier. Si l'émergence du mobile banking a favorisé la transformation de la pratique bancaire, la Covid-19 a été un catalyseur de l'investissement dans le numérique, suite aux confinements et à la distanciation physique. « Nous avons parfois dû engager plus de la moitié des investissements de la banque dans l'informatique, sécurité y compris », confie à LTA Guy Awona, directeur général d'Orabank Togo. « Plus une banque se digitalise, poursuit-il, plus elle va devoir investir dans sa cybersécurité. C'est un fait : aujourd'hui, il ne sera plus possible de faire de la banque sans digitalisation. Or, la digitalisation impose un haut niveau de contrôle, car autant elle facilite le reporting, permet de gagner en termes de délais, simplifie la vie au client..., autant une faille peut avoir de lourdes répercussions, pour des montants très importants. Il faut donc s'assurer, à chaque étape, d'avoir des systèmes de contrôle suffisamment forts pour bloquer toutes les tentatives d'intrusion. La sécurité a un coût très important dans les banques et payons le prix ». De manière générale, les grands groupes bancaires détiennent une filiale dédiée à la gestion de la sécurité informatique. Cela implique donc un investissement permanent, mais dont ils ne dévoilent pas les détails. C'est le cas d'Afriland First Bank, d'Orabank, d'Ecobank ou du marocain Attijariwafa Bank. « La sécurité informatique de la majorité de nos filiales est gérée de manière centralisée depuis Casablanca. Il y a toute une équipe qui y travaille de manière permanente, ce qui rend notre système difficilement perméable », nous indique une source au sein du groupe bancaire présidé par Mohamed el-Kettani et implanté dans 14 pays d'Afrique, avec le réseau le plus large du continent, soit 5835 agences. Pour se renforcer, les banques travaillent aussi en partenariat avec plusieurs sociétés spécialisées en cybersécurité. Banques vs cybercriminels, la loi du plus fort ? Entre les banques et les cybercriminels, est-ce la loi du plus fort ? De part et d'autre, l'innovation bat son plein. Les premiers dans le bon sens, les seconds, clairement dans le sens inverse. Pour Clément Domingo dit « SaxX », expert en cybersécurité -qui a choisi le « bon » côté du hacking en tant que hacker éthique, pense que la bataille s'annonce rude et le rapport de force semble encore pencher (malheureusement) en faveur des cybercriminels. « Ce n'est plus du tout comme il y a trois quatre ans, où spécifiquement en Afrique, les cyberattaques pouvaient avoir lieu sans que l'information n'aille au-delà d'un petit noyau de personnes », explique-t-il. « Aujourd'hui, poursuit l'expert, cela est quasi-impossible parce qu'il existe des techniques pour savoir qu'une entité s'est faite hackée, mais aussi parce que les cybercriminels disposent de relais pour les données volées ». Une omerta contreproductive C'est également pour ces raisons que l'expert estime contreproductif l'omerta que s'imposent les banques lors des cyberattaques. En général d'abord démentis, les piratages ne sont assumés que lorsque les cybercriminels divulguent des données, comme observé notamment avec BOA Mali. « Leur gestion de cette cyberattaque est catastrophique », remarque SaxX. « Lorsqu'une banque dément une cyberattaque dont elle est bel et bien victime, elle envoie un mauvais signal, celui qu'elle ne maitrise pas ce qui se passe sur son système d'information, qu'elle n'est pas à jour dans la sécurisation des données de ses clients et partenaires, d'autant qu'avant d'attaquer, les cybercriminels infiltrent le système d'une banque des mois à l'avance ... », explique-t-il avant d'ajouter : « en matière de cybersécurité, la politique de l'autruche ne fonctionne absolument pas ». En d'autres termes, en voulant préserver son image de marque, la banque peut finir par l'écorner. La « violence » des cybercrimes envers les entreprises pousse les décideurs à faire le ménage dans le cyberespace mondial. Ainsi, la fermeture la semaine dernière de BreachForums, le plus grand supermarché web de revente de données volées au monde -suite à l'arrestation le 15 mars de son administrateur- a résonné. Mais quand on sait que BreachForums est né après la fermeture de RaidForums suite à l'arrestation de son leader également, faut-il s'attendre à l'apparition d'un autre site important de vente illicite de données personnelles ? Jusqu'ici d'ailleurs, les importantes données hackées chez BOA Mali par le groupe Medusa -qui réclamait une rançon revue plusieurs fois à la baisse- n'ont toujours pas été entièrement dévoilées. « Ce qui est curieux, car ce même groupe a dévoilé toutes les données obtenues lors d'autres attaques comme celle de l'aéroport du Kenya », souligne SaxX qui, en raison de cela, s'attend à des rebondissements dans cette affaire. Formation et sensibilisation en interne, ces axes décisifs Si investir dans la technologie et dans les partenariats sécurisés -les partenaires pouvant être des portes pour les intrusions malveillantes- maximise la protection des banques contre d'éventuels cybercrimes plus sophistiquées, une partie du combat, comme le reconnaissait tantôt le patron d'Orabank Togo, se joue en interne. « Je dirais même que la grande partie du combat se joue en interne », estime Franck Kié, fondateur et président du Cyber Africa Forum (CAF). Pourquoi ? En raison de la réglementation bancaire qui soumet d'office les établissements financiers à un certain nombre d'exigences en matière de sécurité informatique. « Lorsqu'une entité dispose d'un système techniquement suivi, les erreurs viennent généralement de l'humain. C'est alors qu'un vrai travail de formation et de sensibilisation devient nécessaire, pour limiter au maximum les risques », explique cet expert de la cybersécurité, également fondateur et managing partner de CyberObs. « Les banques ont beau investir beaucoup d'argent dans les dernières solutions de cybersécurité, mais si le logiciel des collaborateurs n'est pas upgradé régulièrement, elles continueront de se faire attaquer », renchérit Clément Domingo. Chez Attijariwafa Bank, on nous assure qu'au-delà du dispositif technique, le suivi des collaborateurs fait la force de cette banque qui a son quartier général dans la capitale économique du Maroc. « Nous faisons régulièrement de la formation et énormément de sensibilisation auprès de nos collaborateurs », indique notre source. Selon l'ABAO, l'attaque de la BOA Mali a réveillé toutes les banques y compris les plus petites, en matière de cyberveille. Mais nos deux experts persistent et signent : « la formation et la sensibilisation en interne vont représenter l'un des plus grands défis de la cybersécurité pour les banques au cours des prochaines années ».
Le Brésil place Dilma Rousseff à la tête de la banque des BRICS
L'ex-présidente du Brésil achèvera le mandat de son prédécesseur démissionnaire aux commandes de la banque multilatérale. Laquelle vient officiellement d'accueillir l'Égypte en son sein, alors que l'Algérie fait le forcing pour l'intégrer.
Africa urgently needs concessional financing to build resilience against shocks, experts say
Language English Addis Ababa, 27 March 2023 (ECA) - With financial, health and climate shocks threatening to reverse two decades of development progress in Africa, experts have called for urgent concessionary financing to help the continent build resilience and boost economic growth.Share this:facebooktwitteremailprint
Crise, vous avez dit crise ? par Aurélie M'Bida
Les crises (sanitaire, climatique, alimentaire, énergétique, et maintenant bancaire) se succèdent depuis 2020. Mais à ce mot qui fâche on préfère désormais les termes de « tumulte » ou de « remous ». Explications.
Mines: Tharisa obtient une facilité de crédit de 130 millions de dollars auprès de Société Générale et d'Absa Bank
Tharisa vient de décrocher une facilité de crédit de 130 millions de dollars de Société Générale et de la banque sud-africaine Absa Bank dans le cadre de son programme de financement par emprunt. La facilité de crédit accordée au producteur de métaux du groupe du platine (MGP) et de chrome, détenu majoritairement (36%,2) par l'homme d'affaires chypriote Adonis Pouroulis, s'étend sur trois ans et demi. Elle est composée d'un prêt de 80 millions de dollars et d'une facilité renouvelable de 50 millions de dollars garantie par des contrats d'achat de matières premières. " Cette levée de fonds s'inscrit dans le cadre de notre approche stricte de l'allocation de capital et combine l'investissement continu dans nos opérations minières et nos projets de croissance ", a déclaré Michael Jones, directeur financier, dans un communiqué. Un projet d'extractions de platine au Zimbabwe Tharisa, qui produit des platinoïdes et du chrome à partir de sa mine à ciel ouvert de Rustenburg, en Afrique du Sud, construit actuellement sa mine de platinoïdes, Karo, dont elle détient 70 % du capital. Situé sur le Great Dyke au Zimbabwe, le projet a nécessité un premier investissement de 391 millions de dollars. La production elle devrait débuter en juillet 2024 avec un volume initial de 194 000 onces de platinoïdes En décembre dernier, Tharisa avait levé 31,8 millions de dollars pour le projet Karo par le biais d'une émission d'obligations étalée sur trois ans sur le Victoria Falls Stock Exchange du Zimbabwe. L'essentiel du chiffre d'affaires de Tharisa (59,3%) provient de la production des métaux du groupe du platine (platine, palladium, rhodium, ruthénium, iridium et or) et des concentrés de chrome (34,2%).
IMF chief warns global financial stability at risk from banking turmoil
Kristalina Georgieva joins others in voicing fears about threat to world economy after recent bank collapsesThe head of the International Monetary Fund has warned that the global economy faces risks to its financial stability because of the turbulence in the banking sector.Kristalina Georgieva, the managing director of the Washington-based lender of last resort, said rising interest rates had put pressure on debts, leading to "stresses" in leading economies, including among lenders. Continue reading...
Without good governance, development in Africa is dead on arrival, says Mohamed Ibn Chambas
Language English Addis Ababa, 21 March 2023 (ECA) - Mohamed Ibn Chambas, the African Union High Representative for Silencing the Guns campaign, has emphasized the vital role of good governance in achieving sustainable development and transformation across Africa.Share this:facebooktwitteremailprint
Pour la Badea, un retour rapide à la profitabilité attendu en 2023
Une sous-performance du portefeuille d'actions a affecté les résultats de la banque dévolue aux pays africains. L'agence Moody's anticipe un net rebond cette année.
Airtel Africa accélère sur le mobile money, après une cure d'amaigrissement
Engagé dans une opération de restructuration de dette, le groupe télécoms panafricain investira 750 millions de dollars pour le développement de son service de paiement mobile.
Côte d'Ivoire : auprès de Bictogo, le patronat plaide pour des lois pro-entreprises
Favoriser la montée en puissance nationale et internationale des entreprises ivoiriennes, c'est en substance l'un des principaux objectifs d'Ahmed Cissé, président de la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI) qui continue d'oeuvrer auprès des institutions du pays. Ce 20 mars, c'est auprès du président de l'Assemblée nationale Adama Bictogo que le président de la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire a défendu sa vision. Le patron des patrons plaide pour un renforcement du partenariat avec le législateur pour une meilleure prise en compte des besoins des entreprises dans le processus d'adoption des lois dans le pays. « Le moyen le plus sûr d'appuyer la transformation » La Côte d'Ivoire est l'économie la plus dynamique de l'Union économique monétaire d'Afrique de l'Ouest (UEMOA) réunie autour du Franc CFA. Alors que le pays a repris ses couleurs en 2021 avec une croissance du PIB de 7% - après les 2% de 2020- en pleine crise Covid- la croissance ivoirienne s'est légèrement décélérée à 5,5% en 2022 suite aux chamboulements orchestrés par la guerre en Ukraine. Une situation qui a poussé l'Etat à se tourner vers le Fonds monétaire international (FMI), afin de mobiliser le maximum de ressources qui lui permettront de mettre en oeuvre le plan de développement national 2021-2025 qui vise la transformation structurelle de l'économie. Mais le patronat, cette transformation passe par un meilleur positionnement des entreprises ivoiriennes. « Nous souhaitons que l'Assemblée nationale soutienne notre plaidoyer de voir des marchés et projets être attribués en priorité aux entreprises locales. C'est pour nous le moyen le plus sûr d'appuyer la transformation structurelle de notre économie et de rendre la croissance plus inclusive », a déclaré Ahmed Cissé au sortir de sa rencontre avec Adama Bictogo. La Zlecaf en toile de fond Pour le président de la CGECI, il s'agit aussi surtout de donner les moyens juridiques aux entreprises ivoiriennes pour mieux de préparer au déploiement de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), ce grand marché destiné à booster le commerce entre pays africains et de l'Afrique avec le reste du monde. Premier producteur mondial de cacao et d'anacarde parmi tant d'autres richesses agricoles, minières et énergétiques, la Côte d'Ivoire regorgent de nombreuses entreprises qui contribuent au développement de ces différents secteurs depuis de nombreuses années. En fonction depuis fin décembre 2022, Ahmed Cissé prend le pari de tout faire pour favoriser l'émergence de « capitaines d'industrie capables de conquérir de nouveaux marchés à l'international ». Ainsi le patron des patrons propose à Adama Bictogo des rencontres plus ou moins régulières entre la CGECI et les députés de manière à les outiller par rapport aux problématiques et préoccupations du secteur privé, de manière à en tenir compte lors de l'examen et l'adoption des textes de loi et réformes d'ordre économique.
Au Maroc, nouvelle hausse du taux directeur pour tenter d'enrayer l'inflation
Cette augmentation vise à enrayer la hausse des prix, en particulier alimentaires, qui affecte les ménages modestes et vulnérables.
Algérie, Maroc, Gabon, RDC... Gagnants et perdants du coup de froid sur les cours du pétrole
De ses maxima au début de la guerre en Ukraine, le prix du baril de pétrole est passé à 72 dollars (67 euros) aujourd'hui. Une tendance à la baisse qui tend à se poursuivre, avec des conséquences diverses pour les pays africains.
Au Cameroun, Roger Meyong Abath coiffe la concurrence et hérite de la Direction générale des impôts
Cet inspecteur principal des impôts de 54 ans a été nommé le 20 mars à la tête d'une administration convoitée.
Africa must urgently invest in economic recovery, Finance Ministers Urge
Language English Addis Ababa, 21 March 2023 (ECA) - Africa should deploy innovative resource mobilization and accelerate economic recovery from multiple crises which have eroded two decades of development gains and increased poverty, Ministers of Finance have urged.Share this:facebooktwitteremailprint
Financing climate resilience and a just transition in Africa
Language English Addis Ababa, 20 March 2023 (ECA) - Innovative and collaborative financing models are required to urgently finance climate action, particularly in Africa and emerging markets, concluded experts attending a round table on the socioeconomic implications of climate change and opportunities for leveraging green finance at the ministerial segment of the 55th Conference of African Ministers of Finance, Planning & Economic DevelopmentShare this:facebooktwitteremailprint
UK and US shares climb as banks and ministers aim to calm Credit Suisse fears
FTSE 100 rises and European banking shares are up after early jitters over what UBS takeover deal means for bondholdersWhat are AT1 bank bonds and why are Credit Suisse's wiped out?First Republic's shares drop after downgraded credit ratingNils Pratley: Swiss solve one problem at Credit Suisse, but create another for bondholdersComment: Bonds were seen as a safe haven but they are central to this bank crisisStocks climbed on Monday in London and New York after central bankers and politicians sought to soothe jitters triggered by the emergency rescue of Credit Suisse during the weekend.Central banks in the UK and eurozone issued statements aimed at reassuring investors that unlike the controversial approach taken by the Swiss authorities in the Credit Suisse deal their jurisdictions would follow a hierarchy in which equity holders would lose out before bond holders. Continue reading...
More investment in data and statistics needed in Africa
Language English Addis Ababa, 21 March 2023 (ECA) - Africa is set to miss most of the Sustainable Development Goals (SDGs), according to current research. But countries can take action to accelerate sustainable development if they plan better and invest in effective data and statistical systems, says Oliver Chinganya, Director of the Africa Center for Statistics (ACS) of the Economic Commission for Africa. Share this:facebooktwitteremailprint
Economic growth is not a magic wand for ending poverty | Olivier De Schutter
Misguided policies are hurting the poorest in society, writes the UN's independent expert; our focus should be on reducing inequality not increasing GDPA new report from the Center for Global Development claims extreme poverty may be eradicated by 2050 thanks to economic growth in low-income countries. However, a cause for celebration, this is not.Before we start putting our feet up, it's worth remembering that extreme poverty is measured according to the World Bank's international poverty line, which is set at $2.15 (£1.80) a day per person using 2017 prices. Continue reading...
La Côte d'Ivoire tape à nouveau à la porte du FMI, trois ans après son dernier prêt
Pour stabiliser sa balance de paiements, Abidjan est entré en négociations avec le Fonds monétaire international pour 2,6 milliards de dollars de prêt. Décryptage.
Intergovernmental Committees of Senior Officials and Experts: A forum to discuss Africa's challenges
Language English Addis Ababa, Ethiopia, 16 March 2023 - As part of the Experts meeting of the 55th Conference of African Ministers of Finance, Planning and Economic Development being held in Addis Ababa, Ethiopia, the Director of the Sub-Regional Office for Southern Africa, Eunice Kamwendo made a presentation on Thursday on the Intergovernmental Committees of Senior Officials and Experts organized in 2022 by the five Sub-Regional Offices of the United Nations Economic Commission for Africa (ECA).Share this:facebooktwitteremailprint
Faillites bancaires : à Wall Street, la crise persiste malgré la multiplication des sauvetages
Les actions de soutien de la Fed, du Trésor et des grandes institutions financières permettent d'éviter une débâcle, mais elles entretiennent aussi la suspicion sur l'étendue des difficultés.
Bitcoin en Centrafrique : ce que dit le nouveau projet de loi de Touadéra
Le comité ministériel de l'Union monétaire de l'Afrique centrale (Umac), à Yaoundé, en a eu la primeur le 15 mars. Les représentants de la Centrafrique y ont annoncé avoir soumis un projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi du 22 avril 2022 sur la cryptomonnaie, à quelques heures du sommet de la Cemac.
What is happening in financial markets and could there be a global crisis?
Banking system is reeling from a series of shocks but is in better shape than at time of 2008 crashThe global banking system is reeling from a series of shocks over the past week, prompted by the collapse of California's Silicon Valley Bank. That has stoked fears that this is the start of another banking crisis, posing big questions for central banks as they try to fight inflation while ensuring financial stability. Continue reading...
Central banks must keep interest rates high to combat inflation, says OECD
Organisation also says UK will be only G20 economy apart from Russia to shrink this yearCentral banks should maintain the fight against inflation with high interest rates despite fears of a global banking crash, according to the OECD, which said the UK will be the only economy in the G20 apart from Russia to shrink this year.The Organisation for Economic Cooperation and Development said it was concerned that inflation remained stubbornly high in many of its 39 members countries and urged central banks to persist with interest rate increases when necessary. Continue reading...
Africa needs to deepen its regional integration to see economic benefits: ECA Report
Language English Addis Ababa, 15 March 2023 (ECA) - African countries have made commendable progress in implementing the regional integration agenda and promoting intra-regional trade, but more work is needed to accelerate the African Continental Free Trade Agreement (AfCFTA) and the ratification of the Protocol on the Free Movement of Persons, Right of Residence and Right of Establishment. This was said by Stephen Karingi, the Director, Regional Integration and Trade Division, in his presentation on the Assessment of progress on regional integration in Africa.Share this:facebooktwitteremailprint
Malgré la crise bancaire et sur la corde raide, la Banque centrale européenne augmente ses taux d'intérêt
Le mini-krach financier de ces derniers jours n'a pas dissuadé la BCE de procéder à une hausse de son taux de dépôt. L'institution a rassuré sur la robustesse des banques européennes.
L'action de Credit Suisse rebondit grâce à l'aide de la banque centrale
La bouée de sauvetage de plus de 50 milliards de francs lancée par la banque centrale au groupe bancaire a rassuré les marchés mondiaux : à l'ouverture de la séance, jeudi, le titre bondissait de plus de 30 % dans un fort volume d'échanges.
Les régulateurs suisses tentent d'apaiser la panique boursière après le plongeon de Credit Suisse, pilier de la finance mondiale
Dans la nuit de mercredi à jeudi, la Banque nationale suisse a débloqué un prêt de 50 milliards de francs à l'établissement. Celui-ci avait perdu près d'un quart de sa valeur boursière, mercredi, entraînant les marchés financiers dans une spirale baissière.
Financement : les PME africaines préfèrent-elles le crédit à l'equity ?
« Il faut changer de mindset. La PME africaine en général n'est pas tournée vers l'equity. Plusieurs actions menées le démontrent. Cependant une petite ou moyenne entreprise devrait avoir l'ambition de devenir un capitaine d'industrie. Et pour y arriver, il faudra forcément explorer d'autres solutions, notamment en matière de financement et d'investissement. Et l'equity en est une ». Ces propos très engagés d'Yiva Badohu, vice-président du Conseil national du patronat (CNP) togolais -tenus vendredi dernier lors de l'Africa Investment Days organisé à Lomé par l'Association pour la promotion du capital investissement en Afrique (ACIP) et le cabinet SCP Toble & Associés- ouvre un véritable débat autour du financement de la croissance stratégique des petites et moyennes entreprises (PME). 331 milliards de besoins financiers annuels Depuis plusieurs années, le financement des PME constitue une problématique économique majeure, au regard de leur potentiel pour le développement des économies africaines. Alors qu'elles représentent 90% du tissu économique, pourvoient 60% à 80% des emplois et contribuent à 40% du PIB régional, les PME en Afrique sont confrontées à un besoin financier annuel d'environ 331 milliards de dollars, selon les données du groupe de la Banque mondiale. Et la crise de ces trois dernières années a exacerbé leur réalité. Au moment où il est question pour les économies de maintenir durablement la machine de relance dans une dynamique de croissance soutenue, il s'avère urgent de répondre à la méticuleuse question du financement des PME. Récemment, la réflexion nourrie par l'ensemble des acteurs de l'économie et du développement de l'Afrique s'oriente vers une exploration des possibilités qui s'offrent à ces entreprises, tous secteurs confondus. Selon l'OCDE, « l'autofinancement et les associations informelles d'épargne et de crédit - les tontines - restent les sources de financement principales », des PME sur le continent africain. Mais de l'avis de plusieurs acteurs, ces types de financement interviennent beaucoup plus dans la phase de lancement des petites entreprises. Lorsqu'elles évoluent et deviennent capables de fournir des garanties, 20% (petites tailles) à 40% (grandes tailles) des entreprises ont tendance à recourir au crédit bancaire, notamment pour leurs besoins en fonds de roulement. Les établissements de crédit face à la réalité Si elles sont souvent critiquées pour le durcissement des conditions d'accès au crédit, les banques invoquent l'évaluation du risque d'insolvabilité souvent élevé chez de nombreuses PME africaines, alors que la gestion des contentieux commerciaux peut s'avérer lourde. « La première appréciation qu'a une banque du risque d'une PME concerne tout ce qui a trait à la gouvernance, la moralité du promoteur, l'organisation de l'entreprise, le respect des engagements, l'information financière, ... Si tout cela est bien structuré, il n'y a pas de raison que la banque n'accorde pas le crédit », explique Guy Awona, directeur général de la filiale togolaise d'Orabank. Cependant, les établissements de crédit sont soumis à une loi bancaire qui les contraint parfois à agir d'une certaine manière. « Les exigences de la commission bancaire et les nouvelles règles de gouvernance dans les banques sont telles que les décisions de crédit sont collégiales. Si une seule personne au sein du comité de crédit donne un avis défavorable, le dossier de la PME est rejeté. Et à ce niveau, le problème réside souvent dans la structuration et la présentation des dossiers des entreprises », explique ce patron de banque. L'equity, au-delà de la Tech Alors que le private equity et le capital-risque commencent à monter peu à peu sur le continent, les PME qui y accèdent le plus sont les startups, ces entreprises évoluant dans le secteur de la Tech. 2022 était une année record. Ces jeunes pousses ont en effet levé 4,8 milliards de dollars, soit une hausse de 11,63% en glissement annuel. « C'est déjà positif, il faut néanmoins avancer. En Europe aujourd'hui, à titre d'exemple, de plus en plus d'entreprises en dehors du secteur de la Tech bénéficient de ce type d'investissement. Il n'y a pas de raison que les PME africaines n'évoluent pas dans ce sens », estime Me Emilie Silva, avocate au Barreau de Paris et de Lisbonne et spécialiste du droit des affaires. Ndeye Thiaw, Managing partner de Brightmore Capital, un fonds à impact basé à Dakar et actif en Afrique subsaharienne francophone, reconnaît la faible pénétration du private equity auprès des PME. Mais d'après elle, cela est essentiellement dû au manque de compréhension du fonctionnement de ce type de financement. « Il y a un travail de sensibilisation, d'information à faire et je pense que les avocats d'affaires et les juristes ont un rôle à jouer. Quand les PME comprendront la valeur ajoutée qui découle du fait d'avoir un vrai partenaire stratégique et financier dans leur tour de table, beaucoup d'entre elles y recourront aisément », explique convaincue cette financière passée notamment par la Société financière internationale (IFC). Pour un développement « efficace » En effet, la différence entre le financement par crédit et le financement par l'equity réside dans la configuration que prend l'entreprise après le déploiement de chacun de ces types de financements. Avec le crédit, le financeur reste externe à l'entreprise. Mais avec le private equity ou le capital-risque, l'investisseur devient partie prenante de l'entreprise sur une certaine durée définie par les parties et il intervient dans la prise de décision. Mais pour Boris Toble, président de l'ACIP, les deux types de financement ne sont pas en concurrence. « L'equity ou le capital investissement et le financement bancaire sont complémentaires. Le financement bancaire est utile surtout pour les besoins en fonds de roulement, mais pour développer une entreprise, le capital investissement est plus efficace et permet d'avoir des investisseurs qui en plus d'apporter des fonds, vont apporter leur expertise et expérience dans le secteur d'activité de l'entreprise et plus largement en matière de gestion », explique-t-il. Et d'ajouter : « L'investisseur peut devenir un véritable business partner pour l'entreprise dans laquelle il n'investira que s'il a vraiment foi en son succès. Il n'aura généralement pas autant de garanties qu'une banque en termes de gages et de sûreté de tout genre ». A la tête d'une PME évoluant dans le domaine de l'agroalimentaire, Koffi Nalandja -un ancien banquier reconverti à l'entrepreneuriat- n'est pas fermé au private equity, mais pour lui, « cela dépend ». « C'est vrai qu'il y a des craintes parce que lorsqu'on regarde l'histoire, l'ouverture du capital pour certains s'est soldée par des échecs, des procès... Mais en apprendre sur les dispositions préalables à l'ouverture du capital nous aide à mieux cerner les choses. Etant donné que j'ai l'ambition de grandir très vite et d'aller conquérir d'autres marchés sur le continent, je suis personnellement ouvert à explorer la piste de l'equity », confie ce quadragénaire qui connaît bien les marchés ouest-africains. Dans une étude publiée à la veille de l'apparition de la Covid-19, l'Association des sociétés africaines de capital-investissement et de capital-risque (AVCA) montraient -en dépit de la forte appétence pour tout ce qui tourne autour de la Tech-, une tendance des grands fonds à regarder avec intérêt des domaines comme l'industrie ou la consommation. Ce qui pourrait donner des idées aux entreprises du continent pour chercher à se positionner de manière à être attractive pour les investisseurs. Toutefois Me Silva attire l'attention : « Le levée de fonds en equity requiert un temps de préparation conséquent qui suppose pour la PME : la mise à jour de son site internet, parce que la visibilité sur les réseaux est importante ; l'identification des experts en vue de l'accompagnement et du conseil juridique et la rédaction d'un pitch convaincant. Puis, intervient la valorisation qui est extrêmement importante puisqu'une PME -n'étant pas une société du CAC 40- ne va pas chercher des montants énormissimes à l'instar comme les sociétés cotées en bourse et ces montants sont fonction du business plan, lequel doit être en accord avec l'activité de l'entreprise ».
L'armée égyptienne s'accroche à son empire économique
Malgré les pressions du Fonds monétaire international et des bailleurs du Golfe, les généraux rechignent à céder des parts des entreprises qu'ils contrôlent.
80 milliards de dollars de profits : les champions africains au sommet de la rentabilité
La marge nette moyenne de notre classement 2023 a été multipliée par plus de quatre. Les entreprises du secteur extractif mènent la danse.
Etats-Unis : la Fed en passe de perdre le contrôle de l'inflation
La faillite de la Silicon Valley Bank, et la nécessité qui en découle d'assurer la stabilité financière, affaiblit encore le jeu de l'institution présidée par Jerome Powell.
Trade and Investment: the current crises are generating opportunities
Language English Rabat, March 10, 2023 (ECA) - The Faculty of Legal, Economic and Social Sciences of Souissi, Rabat concluded on March 10 the 14th International Colloquium of Rabat (9-10 March 2023) under the theme: "Trade and investment in a context of crises". Several prominent researchers and decision-makers from the Mediterranean region and Africa took part in the meeting, which was held with support from the ECA Office for North Africa.Share this:facebooktwitteremailprint
Après la faillite de la Silicon Valley Bank, le spectre d'une nouvelle crise financière
Malgré les efforts des autorités pour limiter l'impact de la défaillance de l'établissement californien, les investisseurs craignent une contagion et le retour d'un « risque systémique », sur fond de remontée des taux d'intérêts.
Wave, Chipper Cash... La chute de Silicon Valley Bank n'épargne pas la tech africaine
Plusieurs start-up et investisseurs dédiés au continent ont été soutenus financièrement ces dernières années par la banque SVB, spécialisée dans la tech. Les autorités américaines viennent d'en reprendre la gestion en urgence.
Ismaël Cissé: « A travers l'innovation, je veux faire de la bourse un outil de financement grand public en Afrique »
La Tribune Afrique : De quelle façon votre parcours vous a-t-il conduit à fonder Sirius Capital ? Ismaël Cissé : J'ai suivi une formation en finances, à l'Université Mc Gill au Canada et je suis également titulaire d'un executive MBA de Paris-Dauphine. Après avoir acquis une quinzaine d'années d'expérience dans le secteur financier, en fusion-acquisition et en conseil financier au sein de PwC, j'ai décidé de rentrer en Côte d'Ivoire en 2014 pour lancer Sirius Capital, une banque d'affaires dont la mission est de mobiliser un maximum de capitaux pour les États de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA, ndlr). En chiffres, l'année dernière, Sirius Capital a mobilisé l'équivalent de 400 milliards de francs CFA. Globalement, comment sont structurées les activités de Sirius Capital ? Nous mobilisons des fonds sur les marchés financiers réglementés et nous faisons des émissions d'emprunts obligataires pour les États de la région. Cela représente 80% de nos activités. Nous intervenons essentiellement sur le marché ivoirien, mais aussi au Burkina Faso, au Sénégal, au Mali et au Bénin. Notre agrément dans la zone UEMOA nous permet d'intervenir dans tous les pays de la sous-région qui souffrent encore d'un vrai déficit en termes de mobilisation des financements. Comparativement, les pays africains anglophones affichent une longueur d'avance, en raison de la variété des produits financiers qu'ils proposent et de l'usage de la langue anglaise qui reste « la » langue de référence des marchés internationaux. Entre fusions-acquisitions, émissions obligataires et autres montages financiers, les banques d'affaires ont explosé sur le continent depuis une décennie. Comment analysez-vous ce dynamisme ? Il y a une dizaine d'années, il n'y avait qu'une vingtaine de sociétés de gestion et d'intermédiation et nous sommes désormais 33. L'environnement est plus concurrentiel à mesure que le tissu local se renforce. L'attrait a toujours existé, mais les expertises régionales ont longtemps fait défaut, c'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai décidé de lancer Sirius Capital. Dans la zone UEMOA, les acteurs de référence comme Rothschild ont toujours leur place et la plupart des emprunts de type eurobonds menés par des États, sont structurés par les grandes banques d'affaires internationales. Je pense d'ailleurs que les États doivent faire davantage confiance aux acteurs locaux qui ont aujourd'hui la capacité de gérer ce type d'émissions. Le temps de l'apanage des grandes banques internationales est révolu. Les acteurs marocains et sud-africains en particulier, occupent une place de plus en plus importante dans notre corporation. Quel rôle jouent les marchés financiers dans le financement des économies africaines ? Dans les économies les plus développées, la principale source de financement, aussi bien pour le secteur privé que pour le secteur public, demeure les marchés financiers. Dans un certain nombre de pays du Nord, la bourse atteint même une valeur qui dépasse le produit intérieur brut (PIB) de plusieurs multiples alors que dans les pays de l'UEMOA, la valorisation totale de nos marchés financiers avoisine les 26 milliards d'euros, soit à peine 20% du PIB. Le potentiel des marchés financiers n'est pas complètement exploité. Nous essayons, à travers Sirius Capital, de développer un certain nombre d'innovations pour contrebalancer cette tendance. Quels sont les types d'innovations que vous développez actuellement ? Nous travaillons notamment sur les obligations vertes. Nous avons élaboré une obligation verte qui a servi à réhabiliter la décharge d'Akouédo en Côte d'Ivoire pour en faire l'un des plus grands parcs urbains de la région. La décharge était complètement saturée. Elle fait désormais l'objet d'un réaménagement complet. Nous structurons également des produits liés au financement de l'immobilier (...) Notre ambition est de faire de la bourse, un outil de financement grand public. Aujourd'hui, les marchés de capitaux de la région sont représentés à 95 % par des investisseurs institutionnels, des caisses de retraite, des compagnies d'assurance ou des banques. Le 9 février dernier, nous avons signé un partenariat avec Julaya, une fintech franco-ivoirienne pour permettre aux Ivoiriens d'investir en bourse via le m-payment. C'est l'un des exemples récents de finance innovante que nous avons développés. Sirius Capital est également spécialisé dans l'émission d'emprunts obligataires. Quelles sont vos dernières opérations ? Nous avons structuré 5 emprunts obligataires en 2022, dont quatre pour l'État de Côte d'Ivoire et un autre pour l'État du Burkina Faso, pour un total de plusieurs milliards de francs CFA. Cette année, nous allons accélérer le développement de nos produits de finance innovante et nous appuyer sur la finance islamique qui est encore largement sous-exploitée, au regard du nombre de musulmans que compte la zone UEMOA. Parallèlement, la finance verte a le vent en poupe. Il appartient désormais aux États d'être prêts à recevoir ce type de capitaux. De quelle façon se développe le marché des capitaux dans la zone UEMOA et quelles sont les destinations les plus attractives pour les marchés financiers ? Le Bénin bénéficie d'une réputation qui s'améliore auprès des marchés financiers. Cela s'explique notamment par leur environnement des affaires et par leur politique financière. C'est aujourd'hui, l'une des destinations les plus attractives de la région. La Côte d'Ivoire est également très bien positionnée. L'année dernière, nous avons réalisé les premiers emprunts obligataires à 20 ans dans ces deux pays qui bénéficient de la confiance des investisseurs, ce qui représente une échéance record pour la zone UEMOA. A contrario, la mobilisation des capitaux est freinée dans les pays qui rencontrent le plus de difficultés sécuritaires et politiques comme le Mali par exemple, récemment confronté à toute une série de restrictions. Dans quelle mesure, la conjoncture internationale influence-t-elle le développement des flux de capitaux interafricains ? Les bourses régionales ont décidé de s'unir pour trouver de nouvelles alternatives et développer davantage de flux de capitaux sud-sud, sur fond de conjoncture mondiale incertaine. Nous devons répondre par nous-mêmes à nos besoins de financement. Un accord a été mis en place en novembre 2022, pour interconnecter sept bourses africaines sur une même plateforme, afin de renforcer l'intégration des marchés africains des capitaux. Cette plateforme d'interconnexion valorisée à 1 495 milliards de dollars devrait faciliter les transactions transfrontalières et la libre circulation des capitaux en Afrique. Elle réunit pour l'instant les Bourses ivoirienne, nigériane, marocaine, kenyane, sud-africaine, égyptienne, mauricienne et devrait intégrer le Botswana et le Ghana en 2023. Le président du Sénégal, Macky Sall, a défendu le projet de création d'une Agence africaine de notation de crédit (ACRA) : où en est ce projet ? Nous en sommes au point de la réflexion. Cette initiative renvoie notamment à la perception du risque des grandes agences de notation internationales comme Standard & Poor's (S&P), qui diffère souvent de celle des acteurs locaux. Depuis les États-Unis, les risques relatifs aux économies africaines sont trop souvent surévalués. On calcule la capacité d'un pays à rembourser sa dette en euros, ce qui peut être très différent de sa capacité à la rembourser en monnaie locale qui permet d'éviter le risque de change (...) L'important aujourd'hui, est de développer des mécanismes interafricains qui puissent nous extraire d'une trop grande dépendance des financements extérieurs.
Faillite de la Silicon Valley Bank : la Fed met 25 milliards de dollars sur la table pour éviter une panique bancaire
La banque centrale américaine garantit que tous les clients de l'établissement californien pourront retrouver leurs fonds, même au-delà de 250 000 dollars.
L'Afrique exclue du boom des investissements dans le gaz ?
Le boycott des hydrocarbures russes par l'Union européenne a redistribué les cartes en bousculant la demande. Une nouvelle tendance qui a un impact considérable sur les investissements gaziers.
Pourquoi l'inflation alimentaire ne ralentit pas en Afrique
La tendance mondiale au tassement de la hausse des prix des produits de consommation de base ne se voit pas encore clairement sur le continent. Explications.
Terraa, Gwala... Au Maroc, la nouvelle scène tech en ordre de marche
Tandis que le royaume tarde à lever tous les freins au bon développement de l'économie numérique, le secteur affiche un certain dynamisme, spécifiquement en ce début d'année 2023.
En Afrique, le secteur des cryptomonnaies en quête de régulation
Le spectre du scandale FTX plane sur les acteurs du continent, où l'usage des cryptomonnaies progresse, notamment pour les transferts d'argent.
Budget, Ramadan, FMI... Après la décision de la Banque mondiale, la Tunisie retient son souffle
La Banque mondiale est un créancier incontournable de la Tunisie. Quelles pourraient être les conséquences économiques d'une longue suspension de son appui budgétaire au pays ?
Au Sénégal, Thiaba Camara Sy porte la voix des PME et de l'entrepreneuriat féminin
L'ancienne directrice générale de Deloitte Sénégal utilise son réseau pour promouvoir la cause des femmes au Sénégal et dans la sous-région à travers l'investissement dans les PME locales.
International Colloquium of Rabat to focus on "Trade and investment in a crisis context "
Language English Rabat, March 8, 2023 (ECA) - The Faculty of Legal, Economic and Social Sciences of Souissi Rabat will hold on 9-10 March 2023 the 14th edition of the International Colloquium of Rabat under the theme "Trade and investment in a context of crises," with support from the ECA Office in North Africa.Share this:facebooktwitteremailprint
Côte d'Ivoire validates its diagnostic study and action plan on Public-Private Partnership for Infrastructure Financing
Language English Abidjan, 6 March 2023 The United Nations Economic Commission for Africa (ECA), in partnership with the Office of the Resident Coordinator of the United Nations System in Côte d'Ivoire and the National Steering Committee for Public-Private Partnerships (PPP) of Cote d'Ivoire, organized this day in Abidjan, a validation workshop of the diagnostic study of Côte d'Ivoire on PPPs in infrastructure.Share this:facebooktwitteremailprint
Sèmè City: en route vers la prochaine Silicon Valley africaine !
En plein centre de Cotonou, à deux pas du très chic quartier de la Haie Vive et faisant face au Lycée Montaigne, Sèmè One et Sèmè Two reflètent la révolution technologique engagée depuis quelques années par les autorités béninoises, à marche forcée. Réputés pour leur goût des arts et des lettres, les Béninois furent longtemps considérés comme les « Germanopratins » de l'Afrique, disséminant le savoir dans les écoles de toute la sous-région. Alors que les métiers de la technologie sont désormais au coeur de la création de valeur et d'emplois, l'État s'applique à développer une politique de renforcement des compétences technologiques locales. Selon une étude publiée par Dell et par l'Institut pour le futur, 85 % des emplois de 2030 n'existeraient pas encore. Entre intelligence artificielle, IoT et robotique, les métiers du quotidien se transforment de façon aussi rapide que radicale. Sèmè City a précisément été pensée pour préparer les Béninois aux métiers du futur. Loin de reproduire les schémas venus tout droit de la Silicon Valley californienne, le projet Sèmè City reflète l'ambition nationale de conduire une politique aussi pragmatique qu'innovante et adaptée au contexte local. « Nous ne voulons pas créer de nouvel éléphant blanc », explique Claude Borna, directrice générale de l'Agence de développement de Sèmè City, avec pragmatisme. Il faut dire que depuis quelques années, les projets de Silicon Valley se multiplient sur le continent africain, de Kigali au Caire en passant par Nairobi, pour des résultats qui peinent à se matérialiser... Conformément à la politique de promotion des arts et de la culture du Bénin, les bâtiments rappellent les constructions des Tata Somba du nord ou les musées royaux d'Abomey. Derrière de grandes façades ocre, des bureaux ergonomiques sont décorés par des artisans locaux. Un espace-pilote en attendant le méga-site de Ouidah École du numérique, de design ou d'informatique, mais aussi incubateur, espace de coworking, centre de recherche et makerspace doté d'outils de prototypage et d'imprimantes 3D dernier cri, le site de Cotonou qui comprend trois espaces (Sèmè One, Sèmè Two et le bâtiment Pi d'Epitech Bénin) accueille aujourd'hui près de 550 étudiants dans le cadre de formations diplômantes et plus de 600 étudiants dans le cadre de formations courtes ou certifiantes. « Le makerspace permet aux étudiants et aux chercheurs de matérialiser leurs idées. Ils travaillent sur le prototypage électronique et l'IoT, la conception assistée par ordinateur et la fabrication assistée par ordinateur », explique le jeune Mohamed Saliou, en charge du makerspace, posté devant une machine de découpe laser de dernière génération. « L'année dernière, des étudiants ont travaillé sur des projets très divers comme la fabrication de distributeurs automatiques de préservatifs ou de robots autonomes », ajoute l'ancien étudiant d'Epitech. Le campus de Sèmè One s'étend sur 4 500 m2 en plein coeur de la capitale et comprend salles de classe, espaces co-working, centre de langue, bureaux et data center. Jouxtant Sèmè One, Sèmè City Open Park (Sèmè Two), est un espace moderne de 2 500 m2, planté de containers aux couleurs vives, doté d'un Innovation Park et d'un X-Tech-Lab. Sèmè One & Two représentent une sorte de projet-pilote pour préparer le grand site de Ouidah (Sèmè City) qui est actuellement en construction et qui ouvrira ses portes en 2025. À l'origine, la Silicon Valley du Bénin devait être localisée non loin de la frontière nigériane. Finalement, elle sera située à une quarantaine de kilomètres de Cotonou sur une surface de 336 hectares (au lieu de 192 hectares). Le site accueillera à terme 30000 étudiants et chercheurs et comptera cinq clusters de formation (dont STEM y compris des écoles d'ingénieurs, d'architecture et d'urbanisme). Sur un marché mondial hyper concurrentiel, « il est indispensable de retenir nos talents et d'offrir une alternative locale assortie d'une mobilité internationale à nos étudiants », explique la directrice générale de l'agence de développement de Sèmè City. Des formations locales aux standards internationaux « Sèmè City est inscrite au coeur du Programme d'Actions du Gouvernement du Bénin », rappelle Claude Borna. « Cette initiative renvoie au constat de l'inadéquation des formations proposées au Bénin avec les besoins réels du marché, en particulier sur le segment du middle-management qui nécessite un renforcement des compétences locales », ajoute-t-elle. Pour relever ce défi, Sèmè City peut s'appuyer sur des financements mixtes (Banque mondiale, coopération française et gouvernement béninois, notamment), mais aussi sur des partenariats de haut niveau, avec de prestigieux établissements. Programme d'intelligence artificielle (AI) avec la Sorbonne Université à Paris, cursus en design à travers l'Africa Design School (une première sur le continent) en partenariat avec l'École de Design Nantes Atlantique ou encore partenariat avec l'école des Gobelins de Paris et avec l'École polytechnique fédérale de Lausanne, le projet s'est imposé en quelques mois, sur la carte numérique mondiale et reçoit des enseignants-chercheurs venus du monde entier : de Casablanca à Bari, de Paris à Madrid, de Zurich à Cambridge... « À terme, le site de Ouidah sera doté de résidences universitaires qui recevront des étudiants du Bénin, mais aussi de toute la sous-région voire de l'international. Notre plateforme dédiée à l'utilisation des techniques du rayonnement X (X-TechLab, ndlr) attire déjà des profils venus par exemple d'Éthiopie et du Nigeria, mais aussi du Cameroun, du Sénégal, du Ghana et de la Côte d'Ivoire », se félicite Claude Borna. « En septembre prochain, notre établissement proposera son Master en design numérique. À ce jour, les étudiants post-Bachelor passent leur Master à Nantes », ajoute Kefil Saka, directeur de l'Innovation Design Factory et du développement de l'Africa Design School. « Nous tenons à rendre nos formations accessibles au plus grand nombre d'étudiants possible, en octroyant des bourses ou en échelonnant les frais d'inscription. Notre diplôme coûtera trois fois moins cher que celui dispensé à Nantes », précise Claude Borna. Les étudiants de Sèmè City font le choix de l'Afrique « J'aurais pu apprendre en autodidacte, mais il fallait que je maîtrise un certain nombre de normes. C'est pourquoi je me suis inscrite dans le cursus de design numérique », explique Warren, 23 ans, qui cherche à créer sa propre entreprise, dès sa formation terminée. Pour Warris, 21 ans, Sèmè City a été le choix de la raison et le résultat du pragmatisme familial : « Je voulais suivre des cours d'anglais, mais je n'étais pas très motivé. Mon père m'a orienté vers une formation technique. Ça me plaît et après mes études, je voudrais me spécialiser en X-Design (design d'expérience, ndlr) ». Marie-Juliette la Franco-gabonaise n'a que 18 ans, mais elle a déjà choisi sa voie. « Je m'intéresse au secteur des jeux vidéo. À l'origine, je pensais m'orienter vers une formation dans l'école Epitech, mais finalement l'Africa Design School correspond mieux à mes aspirations », précise-t-elle. Créé en 1999 à Paris, l'European Institute of Technology (EPITECH) s'est imposé comme une référence en matière de formation en expertise informatique. Depuis 2019, la formule s'est déclinée sur le sol béninois, à l'initiative de Ouanilo Medegan, véritable mentor de la tech en Afrique, aujourd'hui directeur général d'Epitech Bénin, qui est intégrée au projet Sèmè City. Les formations dispensées par l'établissement sont résolument pratiques. « Nous ne voulions pas nous diriger vers un enseignement trop théorique qui aurait rapidement été dépassé. Nous avons donc choisi de soumettre les étudiants à des problématiques concrètes pour répondre à des besoins de l'économie réelle », explique Johanne Bruffaerts, responsable du développement commercial d'Epitech Bénin. « Sur près de 400 candidatures, nous avons retenu 100 dossiers et plus de 95 % de nos étudiants sont en insertion professionnelle à l'issue de leur formation (...) Nous avons passé des partenariats avec plusieurs entreprises béninoises, togolaises et françaises... Une fois diplômés, 10 % de nos étudiants partent à l'étranger, mais la majorité d'entre eux reste en Afrique, pour la qualité du cadre de vie et pour y créer de l'emploi », ajoute-t-elle. Des objectifs ambitieux pour répondre à la révolution technologique Environ vingt millions de jeunes africains arrivent sur le marché du travail chaque année, selon le FMI, mais seulement trois millions d'entre eux trouvent un emploi formel. Le projet Sèmè City veut relever le défi de la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée dans les métiers de demain et s'inscrit dans une vision de long terme qui ambitionne d'ici 2032 de créer plus de 100 000 emplois, dont au moins un tiers d'auto-emplois et 40 % d'emplois occupés par des femmes. Sèmè City veut s'imposer comme le partenaire incontournable de projets innovants dans des domaines stratégiques tout en contribuant à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. Les formations professionnalisantes s'articulent autour de filières prioritaires : les sciences, les technologies, l'ingénierie et les mathématiques (STEM), l'architecture, l'urbanisme et le développement durable, mais aussi le design et les industries créatives, les sciences politiques et sociales, le tourisme, l'hôtellerie et la restauration et enfin, le sport, la nutrition et le bien-être. Sèmè City met également en oeuvre la composante 3 du projet de Formation professionnelle et entrepreneuriat pour l'emploi (FP2E), financé par la Banque mondiale en Afrique de l'Ouest pour renforcer l'écosystème de soutien aux entrepreneurs, améliorer les capacités entrepreneuriales des jeunes et de faciliter l'accès au financement. Ce projet est structuré autour de l'amélioration de l'environnement des affaires (réformes réglementaires, administratives ou institutionnelles), du renforcement et du développement des capacités des structures d'appui à l'entrepreneuriat et des entrepreneurs et de l'amélioration de l'accès au financement pour les entrepreneurs. Dotée d'un African Cities Lab, Sèmè City permettra également aux étudiants de trouver des réponses à des problématiques liées à l'urbanisation galopante du continent qui comptera 2,5 d'habitants à l'horizon 2050, à travers des outils modernes. Pour répondre aux enjeux du futur, le Bénin n'a pas lésiné sur les moyens. Les investissements consacrés au campus de Ouidah s'élèvent à 483,5 millions d'euros (soit 317,2 milliards de francs CFA) pour viabiliser le site, construire les bâtiments, les infrastructures numériques et les plateaux techniques, mais également pour financer les programmes de formation, de recherche et d'entrepreneuriat, et enfin pour attribuer des bourses d'études aux étudiants.
Comment le Cameroun veut doper son économie
Réformes structurelles, incitations fiscales, règlement des conflits... Le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute, met l'accent sur les mesures prises pour attirer les investissements directs étrangers.
RDC, Cameroun, Nigeria... Glencore condamné sur un nouveau volet du gigantesque scandale de corruption
Un juge fédéral de New York a condamné le géant suisse du négoce de matières premières et de l'exploitation minière à une amende de 700 millions de dollars pour pratiques de corruption, sans toutefois nommer les coupables.
Il était une fois une banque d'Afrique
Dans son dernier ouvrage, l'économiste Paul Derreumaux revient sur les circonstances dans lesquelles Bank of Africa, groupe tentaculaire implanté dans 18 pays, a vu le jour il y a quarante ans. Aurélie M'Bida, rédactrice en chef adjointe à Jeune Afrique, a extrait la substantifique moelle du récit de cette épopée financière.
Trouble in paradise: corruption in the Caribbean has become normalised | Kenneth Mohammed
The focus is often on rich countries when it comes to corruption initiatives but the situation is so embedded in these islands that it demands greater attentionWhen Transparency International published its 2022 corruption perception index (CPI) at the end of January much was written about some of the rich countries that saw significant falls in their scores. Austria, Canada and Luxembourg were among those who fell, while the UK slipped to its worst-ever position on the index, dropping from a high score of 82 in 2017 to 73 in 2022.Corruption initiatives worldwide seem to have run aground as the countries perceived as the least corrupt have shown little or no improvement, as seen with Germany, France and Switzerland. Continue reading...
L'Algérie veut relever le défi de l'essor des start-up
Entre octroi de financements et accompagnement des entrepreneurs, Alger multiplie les mesures pour favoriser la naissance de jeunes pousses. Les premiers résultats sont prometteurs.
Le volet business de la tournée africaine d'Emmanuel Macron
De nombreux patrons issus de l'industrie pétrolière, de l'agroalimentaire et de la tech faisaient partie de la délégation tricolore.
Quand le géant Trafigura est victime d'une fraude à plus de 500 millions de dollars
Actif dans 48 pays et sur six continents, le négociant, dont la réputation a été entachée par le passé d'affaires de corruption, a subi une fraude « systématique » dans le cadre d'achats de nickel à un homme d'affaires indien. Récit d'une escroquerie de haut vol.
Attijariwafa, BCP, Bank of Africa... L'horizon s'éclaircit pour les leaders marocains
Les perspectives des premières banques du royaume et poids lourds régionaux en Afrique subsaharienne se sont améliorées, après une année 2022 de consolidation de la reprise.
« Le paradigme du capitalisme actionnarial a débouché sur un sous-investissement chronique qui a fini par rouvrir la boîte de Pandore de l'inflation »
L'économiste Xavier Dupret explique, dans une tribune au « Monde », comment la priorité donnée à la réduction des coûts et à l'augmentation des dividendes a paradoxalement réveillé l'inflation.
Serge Ekué, le banquier qui veut disrupter la BOAD
Venu de la banque privée, le patron béninois de l'institution publique ouest-africaine a bousculé le statu quo pour imposer une stratégie ambitieuse. Au risque de déplaire.
Le partage des dividendes mondiaux de l'année 2022 bat un nouveau record
Au total, 1 560 milliards de dollars ont été reversés aux actionnaires, en partie grâce aux pétrogaziers. En France, TotalEnergies et LVMH ont été les plus gros distributeurs de dividendes.
Bouchon à l'horizon sur le marché obligataire ouest-africain ?
Côte d'Ivoire, Bénin, mais aussi Mali, Burkina Faso et Togo, les pays ouest-africains multiplient les sorties sur leur marché des obligations. Avec le risque croissant de lasser les investisseurs régionaux.
Finance : le Maroc tourne la page de la « liste grise » du Gafi
Jusque-là placé sous « surveillance renforcée » par la vigie internationale de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, le royaume a été retiré de la liste après « des progrès significatifs ».
Au Cameroun, coup de froid sur les obligations du Trésor
Louis-Paul Motaze, ministre camerounais des Finances, tire la sonnette d'alarme pour la deuxième année de suite. Mais les responsabilités sont partagées.
Afrigreen lève 87 millions d'euros pour accompagner la transition énergétique des petites entreprises
Un an et demi après son lancement, Rgreen Invest, société de gestion indépendante française et entreprise à mission, et Echosys INVEST, conseiller en investissements financiers, viennent de réaliser la première clôture de leur nouveau fonds, Afrigreen Debt Impact Fund, en sécurisant 87,5 millions d'euros afin de financer des centrales solaires, en réseau et hors réseau, pour accompagner la transition énergétique des PME et ETI africaines. En remplaçant la production de combustibles fossiles par de l'énergie solaire, les entreprises commerciales et industrielles du continent africain réduiront leurs factures d'électricité, augmenteront la fiabilité de l'approvisionnement en électricité et diminueront les émissions de gaz à effet de serre. Cette première clôture du fonds comprend un engagement de la Banque européenne d'investissement (BEI), de la Société financière internationale (IFC, groupe de la Banque Mondiale) comprenant un engagement du Finland-IFC Blended Finance for Climate Program, de la Société belge d'investissement pour les pays en développement (BIO) et également de Proparco (groupe Agence française de développement). Les banques d'investissement privées françaises Société Générale et BNP Paribas complètent ce tour de table. Afrigreen vise une taille cible de 100 millions d'euros auprès d'institutions de financement du développement et d'investisseurs privés. « L'Afrique possède 39 % du potentiel mondial en matière d'énergies renouvelables. Pourtant les investissements dans ce domaine ne vont pas assez vite, pour un ensemble de raisons, dont le manque d'instruments financiers appropriés, ce qui affecte particulièrement le segment le plus dynamique du marché, à savoir les projets solaires destinés aux entreprises commerciales et industrielles », précise Olivier Leruste, président d'Echosys Invest, la co-entreprise créée pour structurer et gérer la stratégie d'investissement d'Afrigreen. L'Afrique ne capte que 0,6 % des investissements mondiaux dans le secteur des énergies renouvelables Selon un rapport BloombergNEF de 2022, en 2021 les investissements dans les énergies renouvelables ont atteint un niveau record avec une augmentation de 9 % par rapport à l'année précédente. Ils ont cependant chuté de 35 % en Afrique, représentant seulement 0,6 % des investissements mondiaux dans le secteur des énergies renouvelables. Afrigreeen devrait contribuer à combler ce déficit de financement par le biais d'une offre de financements de projets et d'actifs pour les développeurs régionaux et internationaux, ainsi que pour les entreprises commerciales et industrielles africaines. Le fonds a pour objectif de développer des infrastructures d'énergie solaire photovoltaïque à travers l'Afrique, plus particulièrement en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale. « Tout en représentant 90 % de l'ensemble des entreprises, les petites et moyennes entreprises et industries constituent un segment qui peine à attirer les financements », avise Nicolas Rochon, fondateur et CEO de Rgreen Invest. « Avec ce véhicule, nous entendons approfondir notre partenariat avec les investisseurs français et internationaux pour apporter aux PME et PMI d'Afrique le soutien dont elles ont besoin pour se développer. Nous visons un portefeuille diversifié comprenant vingt à trente investissements, intervenant pour répondre à des besoins de financement par emprunt à long terme oscillant entre 10 et 15 millions d'euros, avec un ticket moyen autour de 5 millions d'euros sur huit à dix ans », ajoute-t-il. Entreprise à mission depuis 2021, Rgreen Invest est une société de gestion française, indépendante, spécialisée depuis plus de dix ans dans l'investissement et le financement de la transition énergétique, l'atténuation et l'adaptation au changement climatique. Avec plus de 1,6 milliard d'euros sous gestion, l'entreprise contribue au financement de projets en Europe et à l'international équivalent à une capacité totale installée de plus de 3,3 GW à ce jour.
Africa needs to curb emissions to attract investments
Language English Niamey, 25 February (ECA) The Institute for Development and Economic Planning (IDEP) held on Saturday 25 February a webinar on "How Africa can go green through a clean energy strategy" in preparation for the 9th Session of the Africa Regional Forum on Sustainable Development scheduled to take place in Niamey (Niger) from 28 February to March 2nd, 2023. Share this:facebooktwitteremailprint
Financement du pétrole : BNP Paribas, première banque assignée pour manquement à son « devoir de vigilance »
Trois associations de défense de l'environnement ont cité en justice la première banque européenne, le 23 février, au titre de sa « contribution significative » au réchauffement climatique en raison de ses clients pétroliers et gaziers.
Fraude, blanchiment, corruption... Comment le mobile money se protège
Face à la multiplication des arnaques et à leur sophistication, les plateformes de transfert d'argent sont tenues de déployer des stratégies de défense complexes pour répondre à un fléau aussi sensible que coûteux.
'We have no time to lose': Ban Ki-moon criticises climate finance delays
Former UN secretary general calls for rich countries to honour promises made to the developing world after years of failureThe former UN secretary general Ban Ki-moon has warned that the world's largest fund to help developing nations weather the climate crisis remains an "empty shell", despite decades of promises by rich nations."We need to see a massive acceleration in mobilising trillions of dollars needed to keep the world from climate collapse," he said. Continue reading...
« L'impôt est un moyen encore largement sous-employé en Afrique »
La faiblesse de la fiscalité dans les Etats africains est moins un atout pour le développement qu'un signe de carence des gouvernements, explique, dans sa chronique, Marie de Vergès, journaliste au « Monde ».
Pakistan's fresh £580m loan from China intensifies debt burden fears
Loan is on top of £25bn that cash-strapped Islamabad already owes Beijing and Chinese commercial banksChina has agreed to loan Pakistan $700m (£580m) to help it weather its worst economic crisis in a generation, in a development that will intensify concern among western countries about cash-strapped Islamabad's debt burden to Beijing.The loan comes on top of $30bn (£25bn) that Pakistan already owes China and Chinese commercial banks. Securing the financing will help to unlock bailout cash from the International Monetary Fund (IMF). Continue reading...
Un milliard de dollars d'investissement promis par Alger, et après ?
En marge du sommet de l'Union africaine, Abdelmajid Tebboune a annoncé que l'Algérie comptait consacrer un milliard de dollars de son budget à l'aide au développement sur le continent.
Cameroun : Orange, MTN... Les « telcos » misent 254 millions de dollars pour améliorer les services
Réunis en tant qu'Association des opérateurs concessionnaires de téléphonie mobile au Cameroun, les opérateurs du secteur entendent investir globalement 156 milliards de francs CFA -soit environ 254 millions de dollars- au cours de cette année, annoncent-ils dans un communiqué fraichement transmis à la presse locale. Cette organisation rassemble le géant français Orange, le sud-africain MTN, le vietnamien Viettel et la compagnie nationale de télécommunications (Camtel). L'objectif de cet investissement est d'améliorer la qualité des services télécoms, alors qu'il devient de plus en plus difficile de disposer d'un réseau fluide. La réalité est telle que les audits dirigés par l'Agence de régulation des télécommunications (ART) au cours du deuxième trimestre 2022 ont permis d'établir au moins 13 mises en demeures à l'endroit des quatre opérateurs, assorties d'un délai de mise en oeuvre des mesures correctives. Le 13 février dernier, le régulateur en remettait une couche, annonçant de nouveaux contrôles de performance en se référant aux exigences des cahiers de charge signés par les opérateurs pour l'obtention de leurs licences. Pour sa part, l'Association des opérateurs concessionnaires de téléphonie mobile imputent la faible qualité du réseau à « plusieurs facteurs exogènes » liés notamment aux travaux d'infrastructures menés à travers le pays qui donneraient parfois lieu à la coupure de la fibre optique. « Maintenir une qualité de service durable nécessite une mobilisation multisectorielle de moyens et d'efforts, ainsi que le soutien des autorités », estiment les opérateurs. A plusieurs titres, les télécoms ont été identifiées comme un facteur de développement, car devenus omniprésents et incontournables dans la vie en société et dans le dynamisme des entreprises. Ces investissements des opérateurs au Cameroun devraient être un soulagement, notamment pour les TPE et PME.
E-commerce : Jumia peine à convaincre les marchés malgré des pertes limitées
Si le groupe panafricain, coté à la Bourse de New York, a réduit de 30 % ses pertes avant impôt au dernier trimestre 2022, son action, valorisée à moins de 4 dollars, tarde à décoller à Wall Street.
Jérôme Hénique (Orange) : « Orange Money doit devenir une plateforme multiservices »
Directeur général d'Orange Afrique et Moyen-Orient depuis juillet 2022, Jérôme Hénique détaille en exclusivité pour Jeune Afrique les nouvelles ambitions du groupe de télécommunications présent dans 18 pays du continent.
Bruno Le Maire déplore un « blocage » des négociations sur la « taxe GAFA » par les Etats-Unis, l'Arabie saoudite et l'Inde
A défaut d'un accord mondial, le ministre de l'économie français plaide pour une « mise en oeuvre européenne » de cette taxation des géants du numérique.
Au Nigeria, la périlleuse politique monétaire de la banque centrale plonge le pays dans le chaos
En décidant presque sans consultation le remplacement de tous les billets en circulation, l'institution a amplifié le désordre dans le pays. Une illustration des dysfonctionnements qui plombent l'économie du pays le plus peuplé d'Afrique.
Nigeria, un géant d'Afrique à la dérive
Naguère espoir de tout un continent, le pays le plus peuplé d'Afrique voit son économie rongée par le favoritisme, les mauvaises politiques et le banditisme institutionnalisé. Sa jeunesse nombreuse et désabusée attend peu de l'élection présidentielle qui se tiendra le 25 février.
Au Pakistan, la pénurie de dollars menace de mettre à l'arrêt les industries-clés
Alors qu'Islamabad tente coûte que coûte de débloquer un plan de sauvetage du FMI, les industriels réclament la fin du blocage des importations, craignant la mise la paralysie de pans entiers de l'économie.
Finance : la discrète offensive de l'Opep en Afrique
Peu connue du public, l'institution du cartel du pétrole a consacré près de la moitié de ses financements au continent. Elle renforce sa force de frappe en faveur de la sécurité alimentaire et du climat.
Coup de frein sur les ventes de smartphones en Afrique
Marquées par la domination des marques sud-coréennes et chinoises, les ventes de téléphones mobiles, en recul de 18 % en 2022, traversent une période creuse sur le continent.
Contrat du siècle en RDC : l'IGF réclame 20 milliards de dollars aux entreprises chinoises
Dans une partie encore confidentielle de l'audit remis au président Félix Tshisekedi, Jules Alingete Key, le patron de l'Inspection générale des finances, détaille les exigences de l'institution pour rétablir l'équité entre les intérêts congolais et chinois. Explications.
Selon la directrice du FMI, l'accord avec la Tunisie pourrait intervenir « dans les prochaines semaines »
Le prêt de 1,9 milliard de dollars, en cours de négociation, doit apporter une bouffée d'oxygène à une économie en déroute.
Africa welcomes western aid. But donors must ask where the money is going | Emmanuel Mutaizibwa and Ngina Kirori
Our investigation showed a desire for accountability in countries blighted by repression and corruptionIn 2021, activist Edwin Kiama tweeted a picture of Kenya's then president, Uhuru Kenyatta, and his deputy William Ruto (now the president) with a caption cautioning the International Monetary Fund (IMF) against lending the country any more money without ensuring better accountability for how it was spent. He was arrested and briefly detained soon afterwards.The IMF continued to extend loans to Kenya. Continue reading...
Le Burkina Faso réquisitionne 200 kg d'or d'une mine exploitée par une entreprise canadienne
Le gouvernement de transition a invoqué la « nécessité publique » et précisé que la société Endeavour Mining « percevra une indemnisation ».
Quand la crise économique en Égypte profite au Golfe
En quête de financements extérieurs, Le Caire se tourne de plus en plus vers ses voisins du Golfe. Avec succès : les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite, le Koweït et le Qatar n'hésitent pas à investir dans les d'entreprises nationales. Tout en exigeant des réformes économiques et davantage de transparence.
Arise IIP et Bpifrance prêts à faire pousser un futur « champion français » en Afrique
La banque publique d'investissement française et l'opérateur panafricain de parcs industriels dirigé par Gagan Gupta s'associent pour soutenir des PME-ETI françaises et africaines dans l'idée de booster les projets de transformation agricole sur le continent.
« La Russie n'a pas subi l'"effondrement" économique annoncé par Bruno Le Maire, fin février 2022 »
En dépit des neuf vagues successives de sanctions mises en place par l'Union européenne après l'invasion de l'Ukraine, la récession en Russie a été limitée en 2022. Dans sa chronique, Jean-Michel Bezat, journaliste au « Monde », dresse une liste des facteurs qui expliquent cette apparente résilience.
Dette : la Zambie refuse la proposition chinoise
En défaut de paiement depuis 2020, la Zambie peine à convaincre la Chine de restructurer sa part de la dette qui s'élève à plus de 6 milliards de dollars. Alors qu'aucun accord n'a été conclu, Pékin appelle les créanciers multilatéraux à se joindre à l'effort. Ce qui n'est pas au goût de l'exécutif zambien.
Pourquoi la BCE augmente-t-elle ses taux ?
La Banque centrale européenne a relevé une nouvelle fois en février ses taux d'intérêt. Une politique visant à modérer l'inflation qui sévit en Europe depuis plus d'un an.
Africa needs pro-poor and inclusive recovery efforts to foster economic transformation
Language English Addis Ababa, 13 February 2023, (ECA) - Following the multiple financial, health, and climate crises affecting Africa, countries should accelerate inclusive recovery efforts to boost economic growth, the Economic Commission for Africa's Acting Executive Secretary, Mr. Antonio Pedro, has urged. Share this:facebooktwitteremailprint
Hani Salem Sonbol (ITFC) : « La finance islamique est l'un des systèmes les plus résilients, pays musulmans ou non »
Le directeur général de la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC) était à Dakar le 30 janvier, où il a rencontré le Premier ministre Amadou Ba, ainsi que la ministre de l'Économie, Oulimata Sarr. Entretien.
Tech : ces start-up israéliennes qui misent sur l'Afrique
Israël et son secteur privé cherchent à se faire une place dans la finance, l'agriculture ou encore la santé. Rencontre avec les fondateurs de trois start-up qui sont en passe d'y parvenir.
Le Pakistan, au bord du gouffre économique, a échoué à conclure un accord avec le FMI
Malgré des progrès notables, le gouvernement Sharif n'a pas obtenu de la part du Fonds monétaire international le déblocage de la dernière tranche d'un prêt vital pour le pays.
Rwanda-France : une nouvelle convention fiscale pour accélérer la coopération économique entre Kigali et Paris ?
Alors qu'un nombre croissant d'entreprises françaises prospectent, à la faveur des bonnes relations entre Emmanuel Macron et Paul Kagame, pour s'implanter au Rwanda, une délégation de Bercy est attendue à Kigali, fin février.
Au Nigeria, pénurie de billets et vague de violences à deux semaines de la présidentielle
À l'approche du scrutin du 25 février, plusieurs banques ont fermé leurs agences face à la colère de clients qui peinent à se procurer les nouveaux billets mis en circulation par la banque centrale.
Tunisie: 120 millions de dollars pour soutenir l'accès au financement des PME
Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale vient d'approuver un prêt de 120 millions de dollars en faveur de la Tunisie, au titre du Projet d'appui au redressement économique des PME. Ce projet vise à remédier aux problèmes de liquidité auxquels sont confrontées les entreprises tunisiennes, en finançant des lignes de crédit à long terme qui seront rétrocédées par le ministère des Finances aux institutions financières participantes pour l'octroi de prêts aux petites et moyennes entreprises (PME) éligibles. " Les PME jouent un rôle clé dans l'économie tunisienne. La pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine ont entraîné des déséquilibres macroéconomiques en Tunisie qui ont exacerbé les difficultés rencontrées par les PME et affaibli leurs performances et leur santé financière ", explique Alexandre Arrobbio, responsable des opérations de la Banque mondiale pour la Tunisie. Accès limité au financement, un obstacle pour le développement des PME Les PME tunisiennes souffrent d'un déficit d'accès aux financements, qui s'est encore creusé au fil des ans selon les enquêtes menées par la Banque mondiale : 21,9 % des entreprises considéraient le manque d'accès au financement comme un obstacle majeur en 2013 ; elles étaient 43,9 % en 2020. Les PME qui ont quant à elles accès à des financements obtiennent principalement des crédits de court terme, en raison notamment d'un manque de liquidités à long terme dans le secteur bancaire. De fait, les marchés financiers et les institutions d'épargne contractuelle, qui constituent les principales sources de financement à long terme dans de nombreux marchés émergents, ne sont pas encore pleinement développés en Tunisie. Face à ces difficultés, le projet mettra en place deux lignes de crédit. Le premier dispositif, d'un montant de 24,5 millions de dollars, permettra de rééchelonner les prêts de PME viables en rallongeant les échéances et d'alléger ainsi la charge de la dette. La deuxième ligne de crédit, de 93,7 millions de dollars, permettra d'octroyer de nouveaux prêts à long terme à des PME viables. Le projet pourra s'appuyer sur la modernisation de la Société tunisienne de garantie (SOTUGAR), qui fait l'objet d'un programme parallèle d'assistance technique et d'un protocole d'accord entre le ministère des Finances et la Banque centrale de Tunisie visant à renforcer son cadre de gouvernance et de surveillance.
Mamo Mihretu, un fidèle d'Abiy Ahmed à la tête de la banque centrale d'Éthiopie
Proche du Premier ministre, dont il a été le conseiller, ce jeune technocrate qui a géré le premier fonds souverain éthiopien a pour mission de rassurer les investisseurs privés à l'heure où l'économie nationale traverse une phase critique.
Côte d'Ivoire, Maroc, Cameroun... Société générale s'affirme dans ses bastions africains
Porté par ses marchés phares et les infrastructures durables, le groupe français a, sur le continent en 2022, frôlé une croissance à deux chiffres de ses revenus.
Christian Yoka AFD : « La Zlecaf sera un moteur essentiel de la croissance africaine »
Déficit de financement, impact des crises mondiales, rôle grandissant du numérique, Russie, Chine... Christian Yoka, directeur du département Afrique de l'AFD, livre son analyse des grands enjeux économiques auxquels fait face le continent.
Le premier ministre éthiopien en quête d'investissements à Paris
Abiy Ahmed a été reçu mardi par Emmanuel Macron. Après l'accord de paix qui a mis un terme à deux ans d'une guerre civile sanglante au Tigré, le dirigeant cherche du soutien pour financer la reconstruction des infrastructures dans le nord de l'Ethiopie.
En Côte d'Ivoire, « les conditions du succès sont enfin réunies pour les "fintechs" »
Les technologies de la finance, qui développent des services bancaires personnalisés, gagnent le secteur bancaire après avoir conquis le Nigeria et l'Afrique du Sud.
La révolution numérique, levier d'accélération de la croissance économique en Afrique subsaharienne
Au cours de l'histoire moderne, trois grandes révolutions industrielles se sont succédé, ayant chacune, à leur époque, bouleversé les modes de vie des populations, et par conséquent, le modèle économique des entreprises. Le continent africain, bien que partie-prenante de ces innovations du fait des matières premières qu'il exporte au niveau international, est resté en marge de ces révolutions ayant permis un développement industriel, scientifique et social fulgurant de pays tels que le Royaume-Uni, l'Allemagne, le Japon et les Etats-Unis. Plusieurs décennies après ces premiers bouleversements, l'Afrique est aujourd'hui au coeur d'une quatrième révolution industrielle, basée sur le développement des nouvelles technologies et les mutations économiques et sociales qu'il induit. Bien que la transformation digitale soit désormais une nécessité pour la majorité des secteurs d'activité, en Afrique elle concerne en priorité des domaines spécifiques tels que le secteur public, les télécommunications, la finance, la santé ou le commerce, avec une récente croissance des besoins concernant l'agriculture et l'immobilier. Entre l'année 2007 marquant les premiers pas des solutions de paiement mobile en Afrique et l'année 2020 où la crise sanitaire a conduit à une croissance accélérée de la demande de services de mobile banking, on estime que 495 millions de personnes soit 46 % de la population d'Afrique subsaharienne utilisaient un service de paiement mobile. Ces chiffres démontrent le fort potentiel de développement que possède le digital pour les acteurs du marché. Selon un rapport d'IFC et de Google, l'économie numérique pourrait représenter plus de 5,2 % du PIB du continent africain à l'horizon 2025. La transformation digitale, cette révolution d'un nouveau genre, est donc une opportunité unique pour le continent africain de rattraper un retard social, économique et industriel sur le reste du monde. Conscients de ces nouvelles données, les acteurs du secteur public s'entourent de plus en plus d'acteurs privés pour les guider dans leur démarche de transition vers le digital. En Côte d'Ivoire, de nombreux cabinets spécialisés accompagnent le gouvernement dans l'ensemble de sa stratégie de digitalisation du secteur du transport, allant de l'émission des permis de conduire à la mise en place d'un système de vidéo-verbalisation. En 2020, un opérateur téléphonique a également signé une convention avec l'Etat de Côte d'Ivoire pour la promotion de l'E-agriculture, dans le cadre d'une stratégie nationale de développement de la riziculture. L'Etat ivoirien vient d'adopter en Conseil de ministre du 18 janvier 2023 un projet de loi portant sur la promotion des startups numériques qui va permettre d'encadrer et d'accélérer l'écosystème comme dans de nombreux pays. Afin de ne pas rester en marge des changements entamés, il est nécessaire, autant pour les acteurs économiques que pour les professionnels souhaitant bénéficier des opportunités qu'offrent ces nouveaux modes de consommation, de se doter de connaissances et compétences spécifiques sur les différents métiers du numérique et de la technologie. Le développement des compétences numériques représente un enjeu autant pour les acteurs publics - car il nécessite une réforme du système éducatif afin de l'adapter à la demande de compétences sur le marché - que pour les acteurs privés, dont certains ont d'ailleurs pris en main cette problématique en mettant en place des programmes de formations destinés à encourager la formation et l'innovation dans le secteur. Ces initiatives contribuent au dynamisme et à la compétitivité de l'écosystème numérique, boosté par l'arrivée d'acteurs compétents, proposant des solutions adaptées aux nouveaux besoins de la population. Ces nouveaux modes et habitudes de consommation constituent par définition une source inépuisable d'opportunités pour les entreprises soucieuses d'étendre leurs activités ou de se positionner sur de nouveaux segments jusque-là inexistants. Dans ce climat fortement concurrentiel, des acteurs comme SQORUS trouvent leur place en se positionnant aux côtés des entreprises afin de leurs fournir les outils nécessaires à une transformation digitale optimale et sécuritaire, autant en termes de process internes que de solutions et services. Ces trois verticales - la vulgarisation des services numériques de base, le développement des compétences et la dynamisation de l'écosystème numérique - sont quelques-unes des lignes directrices de la transformation digitale amorcée. Chacune d'elle répond à un besoin spécifique en l'occurrence : l'accessibilité à une connectivité qualitative pour l'ensemble des populations afin de ne laisser aucun citoyen en marge de la digitalisation des services publics ; la mise à disposition d'une main-d'oeuvre qualifiée pour répondre aux besoins des acteurs, autant en terme d'innovation que d'exploitation ou de sécurisation des nouveaux outils et process ; et enfin, le développement de la recherche pour favoriser l'émergence d'une industrie numérique innovante et dynamique, qui participera au rayonnement tant régional qu'international de l'Afrique en tant que hub digital. (*) Expert en nouvelles technologies, spécialiste des questions de transformation digitale, et directeur général Afrique de l'Ouest de SQORUS.
Quelles pistes concrètes pour faire décoller la Zlecaf
Réunis au Ghana dans le cadre du « Dialogue sur la prospérité de l'Afrique », chefs d'entreprise et économistes se sont accordés sur l'urgence d'accélérer la mise en place de la zone de libre-échange continentale. En rappelant notamment les pays signataires à leurs responsabilités.
Jambo, MaishaPay, Tinda... La scène montante de la tech en RDC
De l'éducation au e-commerce en passant par les cryptomonnaies, ces cinq entrepreneurs de la tech contribuent à moderniser l'économie de leur pays. Malgré une certaine timidité des investisseurs, ils bénéficient d'un contexte légal de plus en plus favorable.
Pourquoi les assureurs africains doivent passer à l'innovation ouverte
Instaurer une culture du partage des données n'est plus une option mais une nécessité pour les assureurs traditionnels, selon l'associé du cabinet de conseil EY.
Africa should increase development spending to boost economic recovery
Language English Addis Ababa, 2 February 2023 (ECA) - On the back of multiple crises to hit African economies, governments should increase development spending to stimulate fast and sustained recovery, the Economic Commission for Africa (ECA) has urged. Launching the World Economic Situation and Prospects 2023 (WESP) report in Addis Ababa this week, Mr. Adam Elhiraika, Director of the Macroeconomics and Governance Division (MGD) of the ECA, said African countries have been affected by multiple crises and need to increase spending for a fast recovery.Share this:facebooktwitteremailprint
Pourquoi le Burkina d'Ibrahim Traoré se tourne vers le privé et les institutions africaines
Les autorités de la transition burkinabè entérinent un nouveau plan de développement estimé à quelque 12 milliards d'euros. Tablant sur une croissance de 4,8 %, Ouagadougou veut s'appuyer sur le secteur privé autant que sur les grandes instances économiques du continent pour atteindre ses objectifs de « paix » et de « réconciliation ». Décryptage.
Pénurie de billets au Nigeria : la Banque centrale cherche à calmer la colère avant la présidentielle
La frustration est grande chez les Nigérians qui peinent à se procurer de l'argent liquide après l'introduction fin 2022 de nouveaux billets.
Paul Biya, arbitre de la bataille pour la direction générale des Impôts
Qui succédera à Modeste Mopa Fatoing, le directeur général des Impôts au Cameroun débauché par le FMI ? Le ministre des Finances, Louis-Paul Motaze, et le directeur du cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo, poussent chacun leur poulain. Le chef de l'État s'est saisi du dossier.
ECA in West Africa for the institutionalization of Gender Responsive Planning and Budgeting in Niger
Language English Niamey (Niger), 02 February 2023 - The United Nations System, through UN-Women, the United Nations Economic Commission for Africa (UNECA), the International Monetary Fund (IMF) and the United Nations Development Programme (UNDP), in collaboration with the Government of Niger, organized the fourth edition of the Gender Café in Niamey on January 25.Share this:facebooktwitteremailprint
La Fed ralentit la hausse des taux et adopte un ton résolument optimiste sur l'inflation
Le président de la Réserve fédérale estime qu'il existe une voie pour un atterrissage en douceur de l'économie américaine, sans passer par la case récession.
Le FMI très cash sur les investissements publics en RDC
Le diagnostic dressé par le Fonds met en évidence une dizaine de réformes à mener prioritairement pour renforcer l'efficacité des dépenses publiques. Décryptage.
Dette : pourquoi le Congo et le Nigeria inquiètent les agences internationales
Les incertitudes sur l'accès aux financements extérieurs, malgré la reprise économique, expliquent le scepticisme aigu des institutions de notation.
Croissance mondiale : le FMI un peu moins pessimiste qu'à l'automne
Le Fonds monétaire international prévoit désormais que le PIB de la planète progressera de 2,9 % en 2023. Cela marquerait un ralentissement par rapport à 2022, mais une hausse par rapport aux estimations livrées en octobre.
L'Afrique subsaharienne à nouveau face au spectre de la dette
La Zambie et le Ghana ont fait défaut sur leur dette. Une vingtaine d'autres pays sont désormais considérés comme surendettés. Une situation qui rappelle la crise des années 2000, mais qui s'inscrit aussi dans un contexte mondial tendu.
La crise énergétique secoue les mineurs de bitcoins
Entre hausse des prix de l'énergie et baisse des cours, le minage de cryptomonnaie se réinvente et cherche à être plus vertueux en matière d'environnement.
Que faut-il attendre du nouveau fonds de l'Algérie pour les start-up ?
L'incubateur étatique Algeria Ventures a annoncé le 25 janvier la création d'un fonds de soutien aux start-up, doté de 80 millions de dollars, en partenariat avec l'investisseur américain Small Enterprise Assistance Funds (SEAF).
« Une histoire du franc CFA », ce passé qui ne passe plus
Un nouveau documentaire consacré à la monnaie ouest-africaine en explore méthodiquement les ambiguïtés et chausse-trappes. Sans trop céder à la polémique.
Fintech : après les années fastes, le temps de la sobriété
Selon les investisseurs locaux, l'engouement de ces dernières années pour les fintech du Nigeria aura eu l'avantage de déconstruire certains clichés liés à l'investissement technologique en Afrique. Un retour à une sobriété jugée nécessaire.
Mobilité durable: eWAKA décroche un prêt suisse pour financer sa croissance
eWAKA l'une des startups africaines les plus prometteuses dans le domaine de la mobilité durable, a reçu un soutien stratégique du Start-up Fund du Secrétariat d'État à l'Economie (SECO) de la Confédération Suisse. Le SECO Start-up Fund a offert un prêt de 500 000 franca suisses (environ 543 000 dollars) en soutien aux plans d'eWAKA pour 2023 afin d'accélérer une stratégie de croissance axée sur la fourniture d'une technologie de mobilité innovante et durable en Afrique par le biais de la production locale et de la promotion du vélo électronique phare d'eWAKA, connu sous le nom de Shujaa. La stratégie de croissance fondée sur plusieurs projets pilotes, dont l'introduction sur le marché du Shujaa, permettra à eWAKA de s'étendre à d'autres parties du Kenya et de l'Afrique de l'Est en 2023. Un élément clé des plans de croissance d'eWAKA est de garantir des options de financement supplémentaires pour les chauffeurs et livreurs indépendants. L'eWAKA Shujaa est conçu spécifiquement pour les livraisons. Les eWAKA Kickscooters sont quant à eux conçus pour le partage. Une formation sur les produits, des services après-vente pour les clients et un logiciel de mobilité intelligente sont proposés pour améliorer l'efficacité, la connaissance et le temps de fonctionnement des véhicules. Grâce à la plateforme de gestion de flotte d'eWAKA, les données sont collectées en temps réel pour les propriétaires de flotte afin d'améliorer la gestion à distance, le suivi des véhicules, l'historique des services et d'autres contrôles de sécurité.
La directrice du FMI « confiante » quant à un accord sur la dette zambienne
Après la secrétaire d'État américaine au Trésor Janet Yellen, c'était au tour de Kristalina Georgieva de se rendre à Lusaka pour soutenir un accord entre la Zambie et ses créanciers.
Washington fait pression pour alléger la dette zambienne
En visite à Lusaka, la secrétaire d'État américaine au Trésor a promis au président zambien de faire pression sur les créanciers du pays, et notamment la Chine, pour alléger sa dette colossale.
Big Tech aux Etats-Unis : « La crise va frapper d'abord les plus fortunés »
Le yoyo boursier des fortunes de la nouvelle économie s'explique essentiellement par la fin de la politique d'argent gratuit, liée à la crise due au Covid-19, observe, dans sa chronique, Arnaud Leparmentier, correspondant du « Monde » à New York.
Fostering recovery and transformation in Africa to reduce inequalities and vulnerabilities
Language English Addis Ababa, 18 January 2023 (ECA) - The 55th Session of the Economic Commission for Africa (ECA) Conference of African Ministers of Finance, Planning and Economic Development (CoM2023) will be held from March 15-21, 2023, in Addis Ababa, Ethiopia. The Session, a statutory meeting of the ECA, will review the state of economic and social development in Africa as well as progress on regional integration.Share this:facebooktwitteremailprint
Climat des affaires : la Tunisie tente de reconstruire son attractivité avec une nouvelle stratégie
La Tunisie déploie une nouvelle stratégie à l'horizon 2025 pour améliorer son climat des affaires. Une feuille de route rassemblant 229 mesures a été mise sur les rails, afin de « favoriser l'instauration d'un climat des affaires attractif avec un cadre réglementaire, juridique et administratif cohérent, inclusif, durable et générateur d'emploi et de valeur ajoutée », ont indiqué les responsables du ministère lors de la cérémonie qui s'est déroulée vendredi en présence des acteurs des secteurs public et privé, ainsi que le représentant national de la Banque mondiale, Alexandre Arrobio. Sous le coup d'une crise politique, économique et financière depuis le printemps arabe, la Tunisie peine à voir le bout du tunnel : inflation de 11%, pénurie de denrées alimentaires, finances publiques en forte dégradation... Considérablement soutenue sur le plan social par des pays comme la Libye (aide alimentaire, carburant...), le pays négocie un appui d'environ 2 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI). En attendant, Tunis entend désormais miser sur le secteur privé qui a, d'ailleurs, largement contribué à l'élaboration de la stratégie. Les autorités qui regrettent la dégringolade de la Tunisie dans le Doing Business de la Banque mondiale (passé de 46e place en 2012 à la 78e place dans la dernière édition de 2020) veulent désormais « rehausser l'image du pays sur la scène internationale ». Avec cette nouvelle orientation, la Tunisie met finalement une recommandation de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). En 2018 en effet, l'instance onusienne interpellait ce pays d'Afrique du Nord sur la nécessité de procéder à ses réformes afin de booster l'arrivée des investisseurs, ce qui serait essentiel pour contribuer au renouveau économique. La stratégie d'amélioration du climat des affaires en Tunisie entre dans le cadre du plan national de développement sur la période 2023 -2025 dévoilé début janvier par le gouvernement. Avec une croissance du PIB pronostiquée par les autorités à environ 2,1%, la Tunisie devra composer avec l'idéologie politique du régime en place -fortement critiquée à travers le monde- pour rassurer les investisseurs.
Un défaut sur la dette américaine provoquerait « une crise financière mondiale », estime Janet Yellen
La secrétaire au Trésor s'exprimait depuis Dakar, où elle commence un voyage d'une dizaine de jours sur le continent africain.
IMF chief says global economic outlook 'less bad' than feared
Kristalina Georgieva hints growth forecast could be upgraded thanks to retreating inflation, but warns against overoptimismProspects for the global economy have brightened amid signs that inflation is retreating from its four-decade high, the head of the International Monetary Fund has said.Speaking at the closing session of the World Economic Forum in Davos, Kristalina Georgieva said growth prospects had picked up in recent months but warned against overoptimism. Continue reading...
MTN doit 773 millions de dollars au fisc ghanéen, et ce n'est que le début
La filiale ghanéenne du géant sud-africain des télécoms s'est vu imposer un très lourd arriéré fiscal sur la période 2014-2018. D'autres sociétés sont dans le viseur des autorités.
Macroéconomie : Sénégal, Bénin, Côte d'Ivoire, RDC... Les systèmes africains en mode résilience
En 2023, le continent africain pourrait enregistrer une croissance moyenne de l'ordre de 4%, en légère hausse comparé à 2022 (3,8%), une année marquée par le ralentissement en raison du cocktail de chocs intérieurs et extérieurs avec lesquels les pays ont dû composer. Ces pronostics, qui sont en ligne avec l'optimisme du Fonds monétaire international (FMI) pour la région -en dépit de la récession attendue dans un tiers des économies du monde, émanent de la Banque africaine de développement (BAD) qui a publié ce 19 janvier le tout premier rapport sur les performances et perspectives macroéconomiques de l'Afrique, une étude qui sera réalisée deux fois par an avec comme cibles les décideurs et investisseurs internationaux, ainsi que tous les partenaires du développement du continent. Les auteurs de l'étude rappellent toutefois que la performance économique du continent depuis l'an dernier est supérieure à la croissance moyenne de 2,9 % enregistrée en 2019, soit avant que ne surviennent les différents chocs qui feignent d'alourdir la machine du développement depuis trois an. Entre autres, la pandémie de Covid-19, les conflits en cours dans plusieurs pays africains, le conflit russo-ukrainien et ses incidences sur les chaines d'approvisionnement et les prix des matières premières. Selon l'étude, les principaux indicateurs macroéconomiques sont attendus au vert pour plusieurs pays en 2023 et 2024. Le Niger et le Sénégal devrait dégager une croissance moyenne de 9,6% et 9,4%, tandis que l'inflation devrait y être faible, de 2,9% et 3,1%. La Côte d'Ivoire (7,1% et 3,1%), le Bénin (6,9% et 2%), le Togo (6,3% et 3%) devraient également connaitre une bonne croissance économique avec un faible niveau d'inflation sur les deux prochaines années. « Le continent se porte bien malgré tout. Après la contraction de la croissance du PIB réel l'année dernière, les chiffres attendues n'ont pas seulement l'air positifs, mais peuvent vraiment rendre fiers. Le continent va de l'avant », a commenté le professeur Kevin Urama, Vice-président et économiste en chef de la BAD lors d'un point de presse hybride organisé ce jeudi. L'inflation en question Ces pays réaliseraient une performance exceptionnelle en termes d'inflation, car après un taux moyen continental de 13,8% en 2022, ce dernier devrait descendre 8,8%. En revanche, plusieurs pays africains bien qu'affichant une croissance au-dessus des 6%, devraient faire face à une forte inflation. C'est le cas de la République démocratique du Congo (RDC) où le PIB devrait bondir de 6,8 en moyenne sur les deux ans, mais l'inflation moyenne serait de 7,7%, contre 13,1% au 31 décembre 2022. Pire, l'Ethiopie pourrait gérer en moyenne 24,1% d'inflation. Certaines économies dont la croissance n'est pas attendue extraordinaire, devraient cependant composer avec une inflation moyenne explosive : le Zimbabwe (120,4%), le Soudan (78,7%), la Sierra Leone (24%) ou encore le Ghana (19,5%). En Afrique centrale en général, l'inflation devrait être plutôt maitrisée, sauf à Sao Tomé et Principe (11,3%), tandis que la Guinée équatoriale devrait rester en récession (-7,5% en moyenne sur les deux ans). En termes de balance du compte courant et de solde budgétaire, le continent devrait faire mieux avec un déficit moyen respectif de 1,6% -grâce à une amélioration des balances commerciales résultant d'une hausse des exportations de produits de base- et de 4,3%, grâce à une meilleure performance des recettes. Sur ces deux indicateurs, l'Angola, la RDC, Djibouti, l'Erythrée, le Soudan du Sud et le Zimbabwe devraient s'en sortir avec des excédents sur les deux années. L'Est, l'Ouest et le Centre mènent globalement le jeu Dans le découpage sous-régional, l'Afrique australe est celle qui présente le moins de solidité sur la période, tandis que l'Afrique de l'Est dispose des agrégats les plus solides, avec une croissance pronostiquée au-dessus de 5%, quand l'Afrique de l'Ouest et Centrale devraient être au-dessus de 4%. Idem pour le Nord qui pourrait cependant fléchir 3,4% en 2024. Au regard de ces données, le président de la BAD, Akinwumi Adesina a une nouvelle fois appelé à « l'unité » des pays africains et de leurs partenaires, afin de tirer parti de ces « bonnes perspectives » pour favoriser l'atteinte des objectifs de développement.
Coup de frein sur la croissance en Afrique et inflation au plus haut en 2022, selon la BAD
La croissance en Afrique a connu un ralentissement en 2022 et l'inflation est au plus haut depuis plus d'une décennie, souligne un rapport publié ce 19 janvier par la Banque africaine de développement (BAD), qui insiste toutefois sur la « résilience » des économies du continent.
L'inflation reste « beaucoup trop élevée », selon Christine Lagarde, qui prévoit une année 2023 « bien meilleure que ce qu'on craignait »
La BCE a relevé ses taux d'intérêt de 2,5 points de pourcentage depuis juillet pour tenter d'endiguer la hausse des prix.
Davos elites need to wake up to megathreats the world is facing | Nouriel Roubini
IMF and others have warned we face the most acute economic and financial challenges in decadesA host of interconnected "megathreats" is imperilling our future. While some of these have been long in the making, others are new. The stubbornly low inflation of the pre-pandemic period has given way to today's excessively high inflation. Secular stagnation perpetually low growth owing to weak aggregate demand has evolved into stagflation, as negative aggregate supply shocks have combined with the effects of loose monetary and fiscal policies.Where once interest rates were too low or even negative they have now been rising fast, driving up borrowing costs and creating the risk of cascading debt crises. The age of hyper-globalisation, free trade, offshoring, and just-in-time supply chains has yielded to a new era of deglobalisation, protectionism, reshoring (or "friend-shoring"), secure trade and "just-in-case" supply-chain redundancies. Continue reading...
En Algérie, une banque de l'habitat pour quoi faire ?
Cette nouvelle banque publique est censée décharger le Trésor du coût de la politique immobilière. Mais l'environnement réglementaire et institutionnel restent confus.
Face aux dirigeants mondiaux réunis à Davos, des millionnaires appellent à être davantage taxés
Plus de 200 millionnaires et milliardaires exigent des leaders internationaux la mise en place d'un impôt sur les grosses fortunes pour aider les plus fragiles, en particulier celles et ceux qui sont aux prises avec la crise du coût de la vie.
Pourquoi les banquiers de Lagos patinent à Kinshasa
Malgré une décennie de présence en RDC, les leaders nigérians peinent à s'imposer, à rebours de l'offensive éclair des banques kényanes.
La Chine n'a plus tiré la croissance mondiale en 2022
Le PIB de la deuxième économie de la planète n'a augmenté que de 3 % l'an dernier, le pire chiffre, hors crise Covid de 2020, depuis 1976.
La DG du FMI veut renforcer le « filet de sécurité financière » pour les pays africains
Protéger les pays endettés du continent de coupes douloureuses dans les services sociaux est une priorité pour la Banque mondiale et le Fonds monétaire international à l'aube de la nouvelle année, a déclaré Kristalina Georgieva lors d'une conférence de presse à Washington.
La Banque centrale du Nigeria empêtrée dans un scandale financier
À un peu plus d'un mois des élections, la Banque centrale du Nigeria est accusée d'avoir accordé des prêts illégaux d'un montant de 53 milliards de dollars au gouvernement, accumulant des dettes impayables et provoquant la chute du naïra.
Au Maroc, « le capitalisme de rente joue contre l'émergence »
Economiste marocain, Najib Akesbi analyse les raisons de l'échec des promesses de l'économie du pays, qu'il dépeint comme « engluée dans les conflits d'intérêts, la dépendance et l'endettement ».
Sénégal, Niger et RDC, le trio moteur de la croissance en 2023
Avec une prévision de croissance moyenne de 3,5 %, l'Afrique subsaharienne résiste à la morosité mondiale. Mais l'inflation et la dette restent des épées de Damoclès pesant sur les économies du continent.
En Égypte, la monnaie nationale dévaluée de près de 50 %
Après une nouvelle intervention de la Banque centrale, notamment pour répondre aux critères du FMI, la livre égyptienne s'échangeait ce mercredi à la moitié de sa valeur, comparé à celle de mars. Et les dévaluations pourraient continuer, selon certains experts.
World Bank walking tightrope as it mulls increased lending to poorest
Campaigners say bank should rush to rescue countries facing recession but can it do so without resulting in mass debt write-offs?Not since the early 1990s has the world faced such a period of low growth.Discounting the havoc caused by the financial crash of 2008 and the initial impact of the Covid-19 pandemic, the World Bank says that by the end of 2024 it will have been 30 years since the global economy grew at an average of less than 2% a year. Continue reading...
Global economy risks second recession within three years, warns World Bank
Washington-based body cuts 2023 growth forecast amid threats from inflation, interest rates, Covid and warAny fresh setback to a global economy already rapidly weakening as a result of high inflation, interest rates and war could result in a second recession within three years in 2023, the World Bank has warned.In its half-yearly health check, the Washington-based institution said it had cut its 2023 growth forecast from 2.9% to 1.7% after the risks it identified six months ago all materialised. Continue reading...
La Banque mondiale s'inquiète du ralentissement économique global
L'institution de Washington estime que la croissance mondiale ne devrait guère dépasser 1,7 % cette année. Le sous-investissement et l'insécurité alimentaire vont continuer de fragiliser les pays les plus vulnérables.
Côte d'Ivoire : au patronat, la méthode d'Ahmed Cissé
« Le projet que je porte vise globalement la prospérité de l'ensemble du secteur privé ivoirien ». Ahmed Cissé donne le ton depuis sa prise de fonction, le 28 décembre, en qualité de président de la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI). Parmi ses priorités : servir les intérêts des PME nationales et promouvoir les grandes entreprises pour en « faire des capitaines d'industrie capables de conquérir de nouveaux marchés à l'international ». Des priorités qui requièrent des préalables de la part de l'Etat qu'il a présentés au président Alassane Ouattara le 5 janvier lors de la cérémonie de présentation des voeux de Nouvel an au Chef de l'Etat et au Premier ministre Patrick Achi qui l'a reçu en audience le même jour. Élu à l'unanimité le 30 novembre dernier pour un mandat de trois ans renouvelable une fois, Ahmed Cissé est le sixième président de la CGECI. Il succède à Jean Marie Ackah, un homme d'affaires ultra-discret, président de la Compagnie ivoirienne de production animale et qui a présidé le patronat pendant six ans, renforçant notamment la gouvernance et la notoriété de cette organisation. « Le Président Ahmed Cissé saura porter notre organisation à un niveau encore plus élevé, au bénéfice du secteur privé », déclarait le président sortant lors de la cérémonie de passation de service. Au coeur du business ivoirien Businessman accompli formé à l'école américaine, Ahmed Cissé est le président de Brandon & MCain, un conglomérat qu'il a fondé au début des années 2000 et investi dans l'immobilier, les télécoms, l'énergie et les mines. En outre président du conseil d'administration de la filiale togolaise du groupe marocain Banque Centrale populaire, il est également président du conseil d'administration de l'opérateur télécom Moov Côte d'Ivoire dont il a été un temps directeur général. A la base, le tycoon est un banquier qui passe notamment par Citibank, puis par le secteur des télécoms avant de se lancer dans l'aventure entrepreneuriale. Un des ténors de la CGECI depuis longtemps, il a commencé à siéger au conseil d'administration en 2014, avant d'être désigné vice-président deux ans plus tard. Proche parent du président Alassane Ouattara, Ahmed Cissé -de nature très discret à l'instar de son prédécesseur- préfère être connu pour ce qu'il a personnellement construit au fil des années. Il dispose également un solide carnet d'adresses avec des entrées privilégiées au sein de plusieurs milieux d'affaires dans le monde comme aux Etats-Unis où il a présidé le Business Forum US-Côte d'Ivoire en marge du Business Forum Etats-Unis Afrique qui s'est tenu à Washington en décembre. Pour le ministre ivoirien de l'Industrie et de la Promotion des PME Souleymane Diarrassouba, son élection à la tête du patronat « est un choix judicieux ». « Je ne ménagerai aucun effort » Ahmed Cissé prend la présidence de la CGECI au moment où l'économie ivoirienne se relance, suite à la crise liée à la pandémie et la guerre en Ukraine, avec des perspectives de croissance prometteuses pour 2023. Si le Fonds monétaire international (FMI) se montre optimiste, pronostiquant une croissance du PIB de 6,45% cette année contre une estimation de 5,7% en 2022, le gouvernement table sur un taux de croissance du PIB de 7% d'ici à 2025, a annoncé le président Ouattara dans son discours de nouvel an à la Nation. Il nourrit l'ambition de réaliser pleinement à cette échéance le Plan national de développement (PND) dont 75% des investissements devraient émaner du secteur privé. « Mon intime conviction est que la Côte d'Ivoire ne pourra pas passer à une autre échelle de son développement, ni réussir son plan national de développement (PND) 2021 - 2025 sans un secteur privé fort, porté par des champions nationaux. Je ne ménagerai aucun effort afin que cette vision aboutisse durant mon mandat », s'est engagé Ahmed Cissé lors de sa prise de fonction. Le nouveau président de la CGECI a identifié quelques impératifs pour permettre au secteur privé de contribuer au mieux à l'embelli économique en Côte d'Ivoire : la poursuite des réformes, notamment celle de l'annexe fiscale ; l'amélioration du climat des affaires, de la politique d'industrialisation pour ce pays premier producteur mondial de cacao et de noix de cajou ; la promotion des champion nationaux... Lors de son échanges avec le Premier ministre, ce dernier l'assuré de la détermination du gouvernement à accompagner le secteur privé, surtout dans ce contexte de reconstruction économique. Inspiration En bon stratège, Ahmed Cissé construit également son leadership avec une dose d'inspiration de ceux qui l'ont précédés. La semaine dernière, il a notamment fait le plein de conseils au domicile de Jean Kacou Diagou, président du Groupe NSIA et voix d'influence du business ivoirien qui -entre 2005 et 2016- a présidé le patronat d'une main de maître.
Hedge funds holding up vital debt relief for crisis-hit Sri Lanka, warn economists
Exclusive: 182 experts say only debt cancellation offers chance of recovery but private investors are playing hardballSome of the world's most powerful hedge funds and other investors are holding up vital help for crisis-hit Sri Lanka by their hardline stance in debt-relief negotiations after the Asian country's $51bn (£42bn) default last year, according to 182 economists and development experts from around the world.In a statement released to the Guardian on Sunday, the group said extensive debt cancellation was needed to give the economy a chance of recovery and that Sri Lanka would be a test case of the willingness of the international community to tackle a looming global debt crisis. Continue reading...
Banks and countries pledge $10bn to rebuild Pakistan after catastrophic floods
International funders join Pakistan PM and UN secretary general in Geneva to agree recovery plan following 'monsoon on steroids'The international community has promised $10.5bn (£8.77bn) to help Pakistan rebuild after last summer's catastrophic floods, described by UN secretary general António Guterres as a "monsoon on steroids."The pledges were made on Monday at the International Conference on Climate Resilient Pakistan in Geneva, Switzerland, hosted by Pakistan's prime minister Muhammad Shehbaz Sharif and Guterres. Continue reading...
EquityBCDC veut rassurer ses clients en RDC
L'annonce d'un écart de 11 millions de dollars (10,3 millions d'euros) dans un compte de transit 3 % des fonds propres a déclenché une bronca sur ce marché peu bancarisé, échaudé par de précédentes faillites.
L'Afrique endettée ? Une ode à la résilience, par Aurélie M'Bida
La dette extérieure totale des pays les plus pauvres a triplé en l'espace de dix ans. À qui la faute ?
Catherine Pattillo : « Le FMI a franchi une étape en Afrique »
LA TRIBUNE AFRIQUE - Le monde vit une période assez particulière, tant sur le plan économique, financier que géopolitique. En raison de cela, le FMI est-il amené à repenser sa stratégie africaine ? CATHERINE PATTILLO - Nous traversons effectivement une période très difficile pour le monde et pour notre région. L'Afrique est confrontée, après les chocs du COVID, aux effets de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Nous constatons tous l'impact de la hausse des taux d'intérêt mondiaux et la baisse de la croissance dans de nombreuses économies à l'échelle mondiale. Cela se traduit par une baisse de la demande pour les exportations africaines et par une forte volatilité des prix des matières premières. Alors que les conditions financières mondiales se resserrent et que les taux d'intérêt augmentent, les chocs sur les prix mondiaux des aliments et des carburants s'accentuent. Cela arrive au moment où les décideurs africains étaient déjà confrontés à des marges de manoeuvre budgétaires drastiquement réduites, en raison notamment des mesures prises pendant la pandémie visant à soutenir les populations vulnérables. Les décideurs africains voient en outre leur vulnérabilité face à la dette s'accentuer. Au niveau du FMI, nous réagissons aux nouveaux défis. Dans notre dernier rapport sur les perspectives économiques régionales, nous identifions deux priorités : l'insécurité alimentaire et la nécessité de réfléchir à la politique monétaire. En ce qui concerne la politique monétaire, je voudrais simplement souligner qu'il y a longtemps que l'on se concentre autant sur l'inflation élevée et que sur les défis, parce qu'avant ces chocs, l'Afrique avait connu beaucoup de succès en passant d'une période où l'inflation était très élevée dans un certain nombre de pays à une période où l'inflation et la macroéconomie étaient beaucoup plus contrôlées. Aujourd'hui, la politique monétaire des pays africains est au centre de nos préoccupations. Mais globalement, la stratégie du FMI dans la région n'a pas changé. Nous nous concentrons sur l'aide aux pays qui font face à des pressions sur leur balance des paiements, qui développent des politiques macroéconomiques et structurelles contribuant à une croissance durable. Nous intensifions nos efforts pour aider les pays de toutes les manières possibles. En cela, nous avons beaucoup innové récemment, y compris pendant la pandémie, avec notamment des financements d'urgence, l'allocation de DTS... nous soutenons un nombre record de pays avec le financement de 22 programmes actifs dans la région qui s'adressent aux pays touchés par le choc alimentaire mondial. De plus, lors des réunions annuelles à Washington, nous avons lancé le nouveau Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité (FRD), qui sera un financement abordable à plus long terme pour les pays confrontés au défi existentiel du changement climatique. Et nous cherchons à voir comment nous pouvons étendre et adapter notre boîte à outils de prêts pour davantage appuyer les pays en cas d'urgence. Le tiers de l'économie mondiale devrait connaître la récession selon le FMI. L'Afrique devrait globalement y échapper avec une croissance du PIB certes en baisse, mais non loin des 4% (3,7%). Comment l'expliquez-vous ? La croissance mondiale va être plus faible. Et pour notre région, nous avons connu en 2020 l'une des pires récessions depuis très longtemps, avec une croissance négative de 1,6. Nous avons ensuite entamé une reprise en 2021, et la croissance s'est améliorée pour atteindre 4,7%. Et maintenant, cette reprise de la croissance a été brusquement interrompue, puisqu'elle a été réduite à 3,6 % en 2022. Clairement, l'année 2023 ne sera pas tellement meilleure. Même si la croissance est supérieure à 3 %, elle ne revient pas à ce qui est nécessaire pour que la croissance réelle par habitant soit suffisante pour aider les gens à améliorer leur niveau de vie. Notre région a connu une très forte réduction de sa croissance, mais commençait à rebondir. Nous espérions voir les écarts de production commencer à se combler, mais avec le choc de la guerre en Ukraine, nous avons toujours un potentiel de croissance plus faible. Qu'en est-il de l'Afrique de l'Ouest ? En Afrique de l'Ouest, je fais un distinguo entre les pays exportateurs de pétrole, ceux qui exportent d'autres ressources et ceux qui n'en exportent pas. Le constat est que nos exportateurs de pétrole ont du mal à faire redécoller leur croissance, comparés aux exportateurs de ressources et certains des pays non exportateurs de ressources. Il y a un autre groupe important : celui des États fragiles et touchés par les conflits, dont un grand nombre sur le continent se situe en Afrique de l'Ouest et dans le Sahel en particulier. Dans ces États fragiles, la croissance a été plus faible en 2021 et en 2022. Tout dépend donc du type de pays et l'Afrique de l'Ouest constitue un mix des différents types de pays. Le monde est confronté à de nombreux défis : l'inflation, la hausse des prix de l'énergie et la perturbation des chaînes d'approvisionnement. Les banques centrales tentent d'adopter des politiques monétaires pour relever ces défis. En la matière, quelles devraient être -à votre avis- les priorités des États africains ? Nous avons beaucoup parlé de l'inflation en Afrique, comme dans le reste du monde, lors de notre réunion annuelle à Washington. Face à son accélération observée sur une année, il est nécessaire de s'assurer qu'elle reste sous contrôle, parce qu'elle ronge les revenus réels des populations et fait du mal aux pauvres. En regardant les économies avancées en termes de politiques, les décideurs sont confrontés à un défi très délicat. Et notre point de vue est que les pays doivent agir progressivement. Ils doivent être prudents mais pas complaisants et prêts à agir, parce que la reprise est encore fragile et une grande partie de l'inflation (les prix élevés des denrées alimentaires et des carburants) est due à des facteurs externes. Les pressions de la demande intérieure n'ont donc pas été un moteur important de l'inflation jusqu'à présent. Environ deux tiers des banques centrales en Afrique ont relevé leurs taux directeurs de 152 à 200 points de base en moyenne. Nous pensons que cela est approprié et, encore une fois, la banque centrale doit continuer à surveiller l'inflation et les attentes en matière d'inflation et être prête à relever davantage les taux. Nous observons de manière générale une attitude prudente et non complaisante, mais certains pays vont probablement devoir se resserrer plus rapidement et peut-être de manière plus décisive. De quels pays s'agit-t-il plus précisément ? Il s'agit notamment de quelques types de pays. D'abord, les pays où la demande et les pressions intérieures sont aiguës ou l'inflation est très élevée : c'est le cas de l'Éthiopie, du Ghana, du Malawi, du Nigéria et du Zimbabwe. Ensuite, les pays où le cadre de politique monétaire est moins solide, moins crédible et où les attentes en matière d'inflation sont moins bien ancrées. Encore une fois, ces pays pourraient avoir besoin de resserrer davantage leur politique, afin de s'assurer qu'il n'y ait pas d'effets qui deviennent incontrôlables. Troisièmement, je mentionnerai les pays avec des régimes de taux de change flexibles. S'ils commencent à voir d'importants flux de capitaux sortants et une dépréciation rapide de la monnaie, ces pays pourraient avoir besoin d'agir davantage. Il s'agit donc à la fois d'un resserrement de la politique monétaire et, pour ceux qui ont des taux de change flexibles, de laisser cette flexibilité jouer un rôle important d'amortisseur et de permettre la dépréciation du taux de change. Parlant de politique monétaire, nous avons été témoins de la réaction de Kristina Georgieva en 2019 lorsque le président français Emmanuel Macron et son homologue de Côte d'Ivoire Alassane Ouattara annonçaient la réforme du Fcfa et le projet de l'Eco. La Directrice générale a dit que le FMI se tient prêt à soutenir la mise en oeuvre de cette importante initiative. L'an dernier, le projet a été reporté à 2027. Mais face à tous les défis évoqués dans cet entretien, ne serait-il pas propice pour la sous-région de rapprocher la concrétisation de ce que certains qualifient de révolution monétaire à l'Ouest du continent ? De manière factuelle, je dirais que le lancement de l'Éco a été reporté en raison de la crise financière mondiale. Et le projet de la CEDEAO est d'avoir une banque centrale commune qui travaille sur un régime de change flexible. Il y avait donc besoin de s'assurer que ces initiatives étaient bien alignées. Mais l'invasion de l'Ukraine par la Russie et tous les chocs qui ont suivi et qui ont encore une fois changé le monde, ont contraint les autorités ouest-africaines à repousser le lancement de l'Éco d'ici 2027, le temps de remplir tous les préalables à la concrétisation de ce projet monétaire. Mais il est aussi important de noter que plus généralement, tout changement de monnaie est un processus à long terme, complexe et qui doit être très bien préparé. De plus, la sous-région travaille actuellement sous un régime de change fixe qui aide les commerçants à préserver la stabilité macroéconomique. Le lancement de l'Eco apportera des changements considérables qu'il faudrait bien préparer afin que ce soit un succès pour tous. Face à au niveau d'endettement de nombreux pays africains, leurs limites budgétaires et leur faible marge fiscale accentuées par le contexte mondial de crise, les économistes soutiennent les droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI comme source fiable de financement. Mais sur les 650 milliards de dollars alloués à l'échelle mondiale, les 54 pays africains n'en ont reçu que 33 milliards quand les Etats-Unis en ont pour 113 milliards, la Chine pour 42% ou l'Allemagne pour 36 milliards. Où en est la réallocation promise par les pays développés ? L'allocation de 650 milliards de dollars de DTS a été historique et les 33 milliards alloués à l'Afrique ont permis aux pays de faire face à des défis budgétaires durant la pandémie. Pour ce qui est de la réallocation des DTS à partir des pays ayant une forte position extérieure et une balance des paiements solide pour permettre à d'autres pays d'en bénéficier, trois modalités principales ont été identifiées. L'une d'entre elles est la redirection vers le Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et la croissance (PRGT) qui est le fonds utilisé par le FMI pour prêter aux pays à faible revenu à des conditions concessionnelles. La deuxième modalité concerne le nouveau Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité (FRD) que j'ai mentionné plus haut. Et la troisième modalité est la reconduction des DTS réalloués vers les banques multilatérales de développement comme la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD). Pour le PRGT, la collecte de fonds est en cours et elle se déroule bien. Ainsi, à l'heure actuelle, le fonds a reçu des promesses de dons correspondant à environ deux tiers des montants de prêts ciblés et moins d'environ 40% maintenant des contributions ciblées pour les subventions, lesquelles permettent d'avoir des prêts d'être concessionnels, c'est-à-dire à taux zéro. Et je pense que c'est vraiment très important au moment où plus de pays viennent au FMI pour être soutenus en ces temps difficiles, sachant que le monde va être davantage secoué. Ensuite il y a une canalisation vers le FDR dont l'objectif de ressources est de 45 milliards de dollars. Ce fonds a également reçu des promesses d'environ 40 milliards de dollars et les discussions se poursuivent. Pour ce qui est de la reconduction vers les Banques multilatérales de développement, un certain nombre de ces institutions sont en train d'examiner les options de reconduction des DTS et le FMI fournit les moyens techniques à cet effet. L'industrialisation et surtout la transformation des ressources naturelles constituent une priorité dans l'agenda de développement de l'Afrique. En la matière, que conseille concrètement le FMI aux pays africains lors des rencontres avec leurs dirigeants ? Nous discutons toujours avec les pays sur la manière dont ils peuvent poursuivre leur transformation structurelle, notamment en faisant des régions riches en ressources des régions à forte productivité industrielle. Etant donné que chaque pays est spécifique, il n'y a de recette unique mais plutôt plusieurs façons de le faire. Il y a une forme de processus de développement où les ressources peuvent passer de l'agriculture à l'industrie puis aux services. Mais il existe de nombreuses voies différentes et certains affirment à présent qu'il pourrait y avoir une forme de développement allant du transfert des ressources de l'agriculture vers les services en raison du potentiel de croissance des services dans l'économie mondiale boosté par la digitalisation et l'essor de la Tech, au regard notamment de l'expérience de certains pays comme l'Inde. Un autre point défendu par certains veut que lorsqu'on parle d'industrialisation, que l'on s'oriente vers l'accroissement de la sophistication de tous les produits. Ainsi, augmenter la valeur ajoutée dans l'agriculture par exemple constituerait un objectif important de transformation. Nous avons eu de nombreuses discussions avec les pays africains sur les stratégies de diversification et pour certains d'entre eux, le type de stratégie à adopter devrait s'attaquer à la fois aux échecs politiques généraux et aux secteurs spécifiques. Il faudrait s'assurer de disposer des infrastructures et d'un environnement des affaires adéquat, ainsi que des compétences de la main d'oeuvre... Depuis une vingtaine d'années, le FMI est critiqué sur le continent, en raison notamment des mesures souvent conseillées aux Etats. C'était notamment le cas du fameux plan d'ajustement structurel pour ses effets sur le pouvoir d'achat des populations africaines. Aujourd'hui, quelle est l'approche privilégiée par le FMI et comment évaluez-vous les résultats de vos programmes d'appui aux économies ? Le Fonds a vraiment franchi une étape en Afrique. Je pense qu'il est important de noter que nous avons intensifié notre travail en matière de croissance inclusive, surtout concernant les questions de dépenses sociales. Ainsi dans nos programmes, nous nous concentrons sur les dépenses sociales prioritaires et nous aidons les pays à s'assurer qu'ils développent des filets de sécurité sociale, qu'ils développent leur capacité à effectuer des transferts d'argent ciblés ... Nous collaborons étroitement avec d'autres institutions dont la Banque mondiale. Nous fournissons également beaucoup d'assistance technique aux pays pour les aider à augmenter leurs recettes intérieures afin de disposer d'une plus grande marge de manoeuvre pour les dépenses sociales et les dépenses qui contribueront à protéger les personnes vulnérables. Cela aide à protéger leur pouvoir d'achat et à définir un meilleur ciblage des dépenses pour s'assurer qu'elles sont efficaces. Entretien conduit par Ristel Tchounand.
The world economy faces a huge stress test in 2023 | Kenneth Rogoff
With inflation on the rise and the era of ultra-low interest rates over, there could well be a systemic crisisThe fact that the world did not experience a systemic financial crisis in 2022 is a minor miracle, given the rise in inflation and interest rates, not to mention a massive increase in geopolitical risk. But with public and private debt having risen to record levels during the now-bygone era of ultra-low interest rates, and recession risks high, the global financial system faces a huge stress test. A crisis in an advanced economy for example, Japan or Italy would be difficult to contain.True, tighter regulation has reduced risks to the core banking sectors but that has only led to risks shifting elsewhere in the financial system. Rising interest rates, for example, have put huge pressure on private equity firms that borrowed heavily to buy up property. Now, with housing and commercial real estate on the brink of a sharp, sustained drop, some of those firms will most likely go bust. Continue reading...
'This is another revolution': could legalisation of cannabis transform Mexico's economy?
Despite frustrating legislative delays, farmers in Mexico are keen to start growing a crop that may be more profitable than rice, corn or sugarThe pungent aroma of cannabis and the sound of dub music fill the air at a hacienda as about 150 smokers, users, growers, activists and business people gather for Mexico's second annual Toquefest.In anticipation of the long-delayed legalisation of cannabis after a number of supreme court decisions decreed the right to cultivate and deemed unconstitutional the ban on recreational use the war on weed in Mexico is winding down and the festival is just one of 20 marijuana-related events being held across the country. Continue reading...
Carburant : le Nigeria prépare les esprits à la suppression de la subvention, financée par emprunt
Au Nigeria, la subvention du carburant coûte cher à l'Etat qui prépare déjà les esprits à la suppression de cet appui financier. Sur le premier semestre 2023, le gouvernement a mobilisé à cet effet 3,36 trillions de nairas -soit environ 7,5 milliards de dollars- dans le cadre du budget annuel, a annoncé mercredi Zainab Ahmed, ministre des Finances, du Budget et de la Planification nationale. Et cela devrait être la dernière enveloppe allouée à ce poste budgétaire. Politique jugée « insoutenable » « Le coût de la subvention du carburant était très élevé ; Nous l'avons financé par des emprunts », a déclaré la ministre, insistant sur le fait que cette politique de subvention est devenue « insoutenable ». Initialement, le gouvernement nigérian avait prévu de mettre un terme à la subvention du carburant à compter de juillet 2022 après avoir dépensé 9,5 milliards de dollars en subvention. Cependant, les menaces de soulèvements populaires dans un contexte de multiples crises mondiales a poussé l'Etat à ajourner sa décision. Début 2022, Abuja annonçait un prolongement de la subvention sur 18 mois. C'est pour honorer cet engagement, a souligné la ministre, que ces fonds ont été mobilisés. « les Nigérians ont pris conscience » Au Nigeria, la subvention du carburant est au centre du débat économique depuis de nombreuses années. L'idée de sa suppression a toujours fait couler beaucoup d'encre. « Nous devons trouver un équilibre entre le sens économique et le sens social. La suppression des subventions aux carburants est tout à fait logique sur le plan économique, mais est-elle logique sur le plan social ? », interroge Femi Adesina, conseiller médias du président Buhari, soulignant que la donne sociale a justement freiné le Chef de l'Etat pendant ces huit années passées au pouvoir. Il a néanmoins admis que « les Nigérians ont pris conscience que le régime de subventions aux carburants doit changer ». En prolongeant la subvention du carburant jusqu'à la mi-2023, l'équipe de Buhari -qui n'est pas candidat à succession- jette la patate chaude entre les mains du prochain gouvernement, les élections présidentielles étant prévues en février prochain. Un candidat à la présidentielle promet de passer à l'acte Lors d'une sortie médiatique fin décembre, Atiku Abakar -ancien vice-président du Nigeria sous Olesegun Obasanjo et candidat à la présidentielle 2023- s'est voulu catégorique en cas de victoire. « Je supprimerai la subvention au carburant dans les 100 premiers jours de mandat. Nous devrions être en mesure de prendre une décision », a-t-il déclaré, soulignant que dans le contexte de crise, cette subvention épuise l'économie. Il a notamment promis de fournir une feuille de route complète sur la manière dont l'investissement du produit de la suppression de la subvention au carburant se déclinerait.
Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie s'inquiète pour 2023
Sans un accord avec le FMI, Marouane Abassi doute de la capacité du pays à maintenir son taux de croissance et à résister à la flambée des prix.
En Tunisie, le secteur privé au coeur du plan de développement du gouvernement
En plus de 12,3 milliards de dollars d'investissements publics d'ici à 2025, Tunis table sur l'accroissement de sa production de phosphates et l'essor des énergies vertes.
Cap-Vert : la reprise du tourisme favorise une croissance à deux chiffres
Le Cap-Vert prépare les comptes de l'année 2022 et table sur une croissance du PIB en forte hausse. « Nos dernières prévisions pointent finalement entre 10 et 15%, mais le plus sûr est de rester à 12% », a déclaré Olavo Correia, vice-Premier ministre et ministre des Finances en conférence de presse. Hausse de 405% des arrivées touristiques durant l'été Cet embelli est dû à la reprise du secteur du tourisme, après la longue suspension des voyages due à la Covid-19 en 2020 qui a plongé le pays dans une récession inédite, équivalente à 14,8% de son PIB. La reprise observée une partie de l'année 2021 qui a permis à l'archipel a enregistré une croissance de 7% s'est en effet accélérée. Selon les dernières données de l'Institut national de la statistique (INE), la croissance du PIB est restée au-dessus des 16% pendant les trois premiers trimestres de l'année 2022, grâce justement aux séjours des voyageurs internationaux. Rien que pendant la saison estivale, les arrivées touristiques ont grimpé de 405,6% en glissement annuel à 239 642 visiteurs, lesquels sont principalement venus du Royaume-Uni, du Portugal, de l'Allemagne, des Pays-Bas et de la France. Cette tendance était quasiment la même sur toute l'année. Le Cap-Vert face aux conséquences de la guerre en Ukraine Pour 2023 en revanche, l'Exécutif cap-verdien ne s'attend pas à une croissance économique aussi excellente, tablant sur au plus 5%. Et pour cause, le dynamisme touristique devrait se poursuivre, mais l'archipel -qui est également confronté à la sécheresse depuis cinq ans- devrait connaitre des pressions budgétaires afin de contrer les effets collatéraux de la guerre ukrainienne sur le pouvoir d'achat des Cap-verdiens. A titre d'exemple, le programme visant à atténuer la hausse des prix au moyens de subventions sera prolongé jusqu'en juin 2023, selon une décision du gouvernement en conseil des ministres vendredi dernier.
Le privé au coeur du plan de développement de la Tunisie
Le gouvernement tunisien a présenté un plan de développement pour 2023-2025 qui mise fortement sur les investissements du secteur privé, une nette reprise de la production des phosphates et une agriculture plus « verte ».
Cryptomonnaies : 2023, année zéro pour l'Afrique
Bitcoin en Centrafrique, scandale Africrypt, chute de FTX... Quelles leçons le continent doit-il retirer pour repartir sur des bases saines ?
Le coût des annonces d'Alassane Ouattara pour 2023
Salaire minimum, infrastructures, jeunesse... En Côte d'Ivoire, le chef de l'État a dévoilé plusieurs initiatives lors de ses voeux. Jeune Afrique fait le point.
Third of world economy to hit recession in 2023, IMF head warns
China's lagging growth a key threat this year, IMF managing director Kristalina Georgieva said, while the US is 'most resilient.'For much of the global economy, 2023 is going to be a tough year as the main engines of global growth the US, Europe and China all experience weakening activity, the head of the International Monetary Fund has warned.The new year is going to be "tougher than the year we leave behind," IMF managing director Kristalina Georgieva said on the CBS Sunday morning news program Face the Nation on Sunday. Continue reading...
« Les créanciers doivent jouer un rôle essentiel dans l'allégement de la dette des pays à faible revenu »
Le ministre colombien des finances, José Antonio Ocampo, estime, dans une tribune au « Monde », que l'année 2023 verra, si rien n'est fait, une multitude de pays pauvres ou émergents faire défaut.
L'année faste du capital-investissement africain
Les levées de fonds en « private equity » ont atteint un niveau exceptionnel sur le continent ces derniers mois. Une embellie à savourer avant des turbulences à venir.
Aurélie Adam Soulé Zoumarou: « Le Bénin veut s'inscrire sur la carte des pôles de l'IA »
La Tribune Afrique : Que représente la contribution du secteur numérique dans le PIB du Bénin ? Aurèlie Adam Soulé Zoumarou : Cela reste difficilement quantifiable, car le numérique est tellement transversal qu'il faut mettre en place un certain nombre d'éléments pour prendre en compte l'envergure du secteur dans le PIB. Cette démarche est actuellement en cours. Depuis l'accession au pouvoir du Président Patrice Talon, si l'on se réfère au premier Programme d'actions du gouvernement (PAG1) qui couvre la période de 2016 à 2021, il était prévu que le secteur génère 90.000 emplois et nous avons dépassé cet objectif. Dans le PAG2, avec la création d'entités importantes, comme le troisième opérateur mobile au Bénin, qui est un vrai catalyseur de l'écosystème, le nombre d'emplois créés, sera encore plus important. En effet en plus de MTN et MOOV, nous sommes désormais dotés d'un troisième opérateur mobile, CELTIIS lancé il y a 2 mois environ. Nous ne laisserons personne de côté sur le segment de la connectivité et des services numériques. De quelle façon se structure la dématérialisation des services administratifs au Bénin ? La plupart des services gouvernementaux sont digitalisés ou en voie de l'être. L'Agence des Systèmes d'Informations et du Numérique (ASIN) qui exerce sous le contrôle du Ministère du Numérique et de la digitalisation, assure la mise en oeuvre technique et opérationnelle de la politique de dématérialisation des services publics, en accompagnant les services techniques des autres ministères sectoriels dans le développement des e-services liés à leurs métiers. Grâce aux efforts consentis par l'ensemble des acteurs, on compte aujourd'hui sur le portail national des services publics du Bénin, 1.052 services administratifs accessibles en ligne pour lesquels des milliers de requêtes sont reçues chaque jour de la part des populations. Plusieurs actes administratifs sont délivrés aux citoyens via cette plateforme sans le moindre déplacement de leur part, grâce à la connectivité. Ne pas disposer d'une bonne connectivité au Bénin n'est pas envisageable pour le gouvernement, donc nous travaillons pour assurer aux Béninois une connectivité de qualité, disponible et à des prix raisonnables afin de faciliter l'accès aux services de l'Etat. Le Bénin dispose aujourd'hui d'environ 2.500 km de fibre optique, le taux de pénétration d'Internet est passé de 20 % en 2015 à 53 % en 2019. Quels sont vos objectifs actuels ? A ce jour, le taux de pénétration Internet est de 69% et nous avons l'intention d'aller au-delà. C'est une chose que la connectivité soit disponible, il en est une autre que ceux qui sont couverts y aient effectivement accès. En la matière, le coût d'accès peut être parfois un frein. Il ne s'agit donc plus seulement de rendre disponible la connectivité, mais d'identifier les freins à l'accès. Nous travaillons concomitamment sur la question avec tous les fournisseurs de solutions, et les partenaires au développement. Nous avons construit une approche dynamique qui ne repose pas uniquement sur l'aspect technologique. Car, faire de la technologie pour la forme ne nous intéresse pas. L'usager demeure au centre de toute notre approche. Les Béninois doivent avoir accès aux infrastructures ainsi qu'aux services. Précisément, comment travaillez-vous pour rendre l'Internet accessible à un meilleur coût ? Un accès à la fibre à domicile, lorsque vous êtes dans une zone éligible, coûte 30 000 francs CFA (45 euros, ndlr). L'abonnement pour l'accès ADSL revient à 17 000 francs CFA (25 euros, ndlr), auquel s'ajoutent les frais d'installation (selon les distances par rapport aux points de présence de l'opérateur), qui varient de 0 à 70 000 francs CFA, soit l'équivalent de 106 euros. Nous avons récemment relevé le niveau du salaire moyen au Bénin (le 7 décembre, le gouvernement annonça une augmentation du Smig de 30% ainsi qu'une revalorisation des salaires des fonctionnaires de l'administration publique par catégorie, ndlr), ce qui contribuera à améliorer davantage l'accessibilité. L'Alliance pour l'Internet Abordable (Alliance for Affordable Internet) considère qu'un citoyen ne doit pas payer plus de 5% de son salaire pour avoir accès à la connectivité. Ces ratios sont largement dépassés sur le continent africain, car nous ne sommes pas propriétaires des industries. Nous sommes pourtant sur un secteur de capital intensif qui demande beaucoup de ressources financières et qui nécessite un modèle économique pour être soutenable. Parallèlement, nous devons travailler à développer des services abordables pour les populations. C'est à cette équation entre technicité et accessibilité que nous nous attelons. Concrètement, comment ces freins se répercutent-ils dans le quotidien des Béninois ? Lorsqu'un usager doit venir chercher un document dans l'administration publique, et qu'il doit parfois parcourir par exemple 500km, cela lui génère des frais de transport et demande de l'énergie, sans compter les risques associés au déplacement. Il perd également du temps compte tenu de certaines lourdeurs administratives qui peuvent subsister. Avec le portail national de services www.service-public.bj, il peut désormais demander son document en ligne sans se déplacer, et le recevoir à domicile. C'est une économie de temps et d'argent. Il ne faut pas seulement prendre en compte le coût relatif à l'accès, mais considérer toute l'économie réalisée sur toute la chaine. Quels sont les premiers résultats observés suite à la construction de Sèmè City, la Silicon Valley béninoise ? Sèmè City représente un programme phare d'innovation et de savoirs. Il comprend plusieurs volets notamment : « formation », « recherche » et « innovation ». Grâce à cette agence, le Bénin a développé des partenariats avec des Universités de renommée mondiale, qui forment les ingénieurs à Cotonou comme Epitech ou l'école de design de Nantes qui dispose d'un Campus local sur Sèmè City. Au niveau de la recherche et de l'innovation, nous avons plusieurs projets majeurs en cours et en matière d'écosystème pour les startups, nous disposons du Made in Africa, qui favorise la création locale. Ce programme a déjà permis de sélectionner plusieurs startups et de les accompagner, notamment au niveau de leur modèle économique. Il s'agit d'en faire des entreprises pérennes. Un bâtiment nommé Sèmè One à Cotonou abrite déjà plusieurs programmes et la cité va s'étendre, avec la construction prochaine d'un grand campus dans la ville historique de Ouidah. De quelles façons accompagnez-vous les startups béninoises ? Le gouvernement accompagne les startups béninoises à plusieurs niveaux. Certaines startups béninoises comme REMA (la plateforme médicale qui connecte les personnels de Santé, ndlr), ont même bénéficié d'un accompagnement personnalisé lors de compétitions internationales, notamment en Tunisie en 2019. Cette startup a remporté le 2e prix du concours cette année-là. Au lendemain de cette compétition, REMA a bénéficié du soutien du gouvernement béninois pour développer ses activités (...). En 2021, 11 startups béninoises ont bénéficié de fonds d'amorçage à travers le financement Oumandera. La promotion de nos startups à l'international est un engagement réel. Au niveau de la loi de finances, nous avons voté des facilités spécifiques pour ces startups. Elles ne payent qu'une partie des impositions par exemple. Est-ce que tout est parfait ? Pas encore, mais nous progressons rapidement. Depuis octobre 2022, le Bénin s'est doté d'une école des métiers du numérique. Quelles sont ses ambitions ? Effectivement, elle a formé sa première cohorte d'étudiants. Nous avons démarré avec les formations de techniciens d'intervention télécoms, car nous avons plusieurs projets de déploiement de la fibre au Bénin, qui nécessitent une main-d'oeuvre qualifiée (...). L'expertise est la clé du succès. Nous pouvons aller la chercher partout dans le monde à condition qu'elle soit couplée à un transfert de compétences, ne serait-ce que pour maintenir les infrastructures localement. C'est pour cela qu'il est important d'avoir des écoles comme celle des métiers du numérique, qui forme en 2 ou 3 mois, des profils techniques. De plus, cela nous coûte moins cher que d'importer de la main-d'oeuvre qualifiée de l'étranger. Sur quels leviers repose la lutte contre la cybercriminalité au Bénin ? L'ex-ANSSI-Bénin (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, ndlr), qui relève de la mise en place d'un code du numérique, a permis de structurer plusieurs initiatives de lutte contre la cybercriminalité, comme la création du centre de réponse aux incidents. Nous avons récemment redéfini les contours de la stratégie nationale de sécurité numérique en fusionnant l'ANSSI avec l'Agence du développement du numérique, l'Agence des services et systèmes d'information et l'Agence béninoise du service universel des communications électroniques et de la poste, dans une structure unique, à savoir l'Agence des systèmes d'information et du numérique. Cette agence s'occupe d'opérationnaliser des projets numériques et d'assurer la sécurité, tout en asseyant une confiance numérique nationale. Il s'agit d'un mandat régalien important que nous poursuivons à travers plusieurs actions. Nous prenons la question de la cybersécurité très au sérieux. Les menaces sont multiformes et changent au quotidien, nous n'avons donc pas le choix. Quels sont les principaux projets infrastructurels en cours ? Nous allons bientôt démarrer la phase opérationnelle d'un projet d'extension de la fibre optique du backbone, dans la partie ouest du pays, et assurer la sécurisation des boucles. Nous sommes aussi engagés dans la transformation numérique des collectivités locales. Il est important de décentraliser nos services pour le bénéfice du plus grand nombre (...) Nous sommes aujourd'hui dotés d'une stratégie nationale pour l'intelligence artificielle et les Big Data car le Bénin veut s'inscrire sur la carte des pôles de l'IA, avec des solutions inclusives dans l'éducation, l'agriculture ou encore les transports. Nous allons poursuivre la transformation digitale des secteurs vitaux comme ceux de la santé ou de la justice. Nous sommes aujourd'hui à Genève aux ATDA 2022 (Assises de la transformation digitale en Afrique). Qu'attendez-vous de la Suisse sur le segment du numérique (entretien réalisé le 14 décembre 2022) ? La Suisse est un pays qui prend la cybersécurité très au sérieux, tout comme le Bénin. Nous avons la possibilité de nouer des partenariats pour renforcer cette coopération mondiale autour de la cybersécurité. Par ailleurs, le Bénin délivre des cartes d'identité biométriques qui sont des concentrés de technologies. La question de l'identité numérique est inscrite au code du numérique promulgué en 2018 or, la Suisse a beaucoup travaillé sur la question.
La Tunisie dope son budget aux impôts sur les sociétés
La loi de finances 2023, signée vendredi, prévoit une forte augmentation des recettes. C'est le secteur privé qui sera largement mis à contribution, en attendant que la Tunisie obtienne enfin l'accord du FMI et puisse se financer à l'international.
En Algérie, Tebboune maintient le pouvoir d'achat sous perfusion
En annonçant des largesses aux petites bourses du secteur public, le pouvoir entend tenir ses promesses électorales et calmer la grogne sociale. Mais gare au risque d'inflation.
Bourse : le top de la cote africaine en 2022
Malgré des performances globales en repli sur les marchés du continent, certains secteurs et des entreprises phares résistent. Et des signes encourageants pour l'ensemble des investisseurs subsistent.
Une stagflation loin de la crise des années 1970
Inflation élevée et croissance stagnante : le scénario des années 1970 se répéterait-il, au point que l'on puisse employer à nouveau le terme de « stagflation » ? Les ingrédients économiques d'aujourd'hui ne sont en réalité pas tout à fait les mêmes.
En Egypte, une nouvelle aide du FMI insuffisante pour sortir le pays d'une crise structurelle
Avec le prêt de 3 milliards de dollars acté vendredi, Le Caire a obtenu de l'institution internationale près de 23 milliards de dollars en sept ans, sans que les réformes demandées en contrepartie n'aient été réalisées jusqu'ici.
En trente ans, le groupe AFD a investi 4 milliards d'euros en Tunisie
" Nous n'avons pas choisi ce lieu par hasard. L'Institut national des sciences appliquées et de technologie (INSAT), est le fruit d'un partenariat entre la France et la Tunisie, né sous la présidence de François Mitterrand. C'est aussi le premier projet de l'AFD en Tunisie. Ce choix est donc hautement symbolique ", déclare Safir Yazid, directeur général de l'AFD en Tunisie, le 7 décembre à Tunis, à l'occasion de la journée-anniversaire des trente ans du groupe dans le pays. Entre plénières, présentation de projets, concours de startups, foodcourt, match de basket et concert en plein air, la journée fut à l'image de l'orientation stratégique de l'AFD, orientée sur la jeunesse, le sport, la technologie, les industries créatives et l'entrepreneuriat. " Il faut savoir dire merci. Voici trente années passées à s'entraider et à faire face à des défis communs ", souligné Nasreddine Nsibi, ministre tunisien de l'Emploi et de la formation professionnelle lors de la plénière d'ouverture, dans l'amphithéâtre de l'INSAT où s'était réuni tout l'état-major régional de l'AFD. " En trente ans, les engagements du groupe AFD ont atteint 4 milliards d'euros qui ont été répartis dans près de 200 projets ", précise Cécile Avizou, la directrice régionale de Proparco dans la région Maghreb (filiale dédiée au secteur privé de l'AFD, ndlr), qui s'était déplacée spécialement pour l'occasion. " C'est le seul pays au monde où l'on retrouve les quatre entités du groupe : Digital Africa, Expertise France, Proparco et l'Agence française de développement ", souligne Abdou Samba, le responsable du pôle secteur financier, secteur privé et appui à l'entrepreneuriat et à la jeunesse de Proparco, basé à Tunis. A ce jour, l'AFD compte une centaine de collaborateurs en Tunisie. " Cette présence donne lieu à une véritable cohérence des projets, à un continuum de solution adressé aux startups et aux TPE en particulier, à tous les stades de leur développement, allant de leur identification à leur financement, en passant par le renforcement des capacités locales ", précise Cécile Avizou. Après s'être rendue dans quelques-unes des places fortes de la tech tunisoises (The Dot, GoMyCode et Flat6Labs), la directrice régionale de Proparco s'est déplacée au siège de l'ONG Enda, visita la boutique " Souk El Kahina " puis la nouvelle agence d'Enda Tamwell (pionnier de la microfinance tunisienne) et termina sa tournée dans l'Ecole nationale d'ingénieurs de Bizerte (ENIB), sur le Campus Menzel Abderhaman. En trente ans, le groupe AFD a consacré 17 % de ses financements au secteur privé, 16,3 % au secteur de l'eau et de l'assainissement, 15,9 % à l'assainissement, 12,6 % aux projets de gouvernance, 8,5 % à l'éducation et à la formation professionnelle, 7,5 % à la pêche, 6, 8 % à l'énergie, 5,4% aux transports, 4,7 % à l'environnement et la biodiversité, 4,7 % à la santé et 0,3 % aux sociétés civiles. Au fil du temps, la moyenne des engagements annuels a augmenté de façon exponentielle, passant de 40MEUR entre 1993 et 1997 à 260MEUR entre 2018 et 2022. Au niveau du soutien au secteur privé, Proparco a engagé plus de 100 millions d'euros dans les TPE et PME tunisiennes, 73 millions d'euros dans les banques et les institutions financières, 30 millions d'euros dans la microfinance, 1,2 million d'euros dans l'éducation et 1,1 million d'euros dans l'innovation. Entre renforcement des capacités et identification des talents " La jeunesse tunisienne est très bien formée. Ce qu'il peut lui manquer, ce sont des soft skills ", constate le puissant directeur général de VERMEG, pour qui cela tiendrait à une forme d'élitisme solidement ancrée dans les esprits des Tunisiens. " Les élèves ingénieurs sont biberonnés à tout sauf à la modestie. L'élite estime qu'elle n'a pas besoin de faire des efforts. La tech lobotomise-t-elle les soft skills ? ", lance, non sans humour, Badreddine Ouali, fondateur de VERMEG, dans l'amphithéâtre de l'INSAT. " Il faut aller chercher des gens normaux ", ironise l'ingénieur de formation. L'homme d'affaires qui a fait fortune dans les logiciels financiers comptait parmi les invités de marque de cette journée-anniversaire, sur le panel consacré à l'évolution de l'offre de formation des ingénieurs en Tunisie, en présence de Moncef Boukthir, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. " La Tunisie a joué un rôle important pour l'AFD, le 1er projet de formation professionnelle a été financé ici ", rappelle Quentin Lebegue, chef de projet régional éducation de l'AFD, basé à Casablanca. " L'Ecole nationale des ingénieurs de Bizerte (qui a bénéficié d'un prêt de l'AFD de 15 millions d'euros, ndlr) est en cours de finalisation ", ajoute Christian Yoka, directeur Afrique de l'AFD. Dans la salle, les représentants de l'établissement sont attentifs. Entamés en 2015, les travaux de construction de l'école d'ingénieurs ont pris un sérieux retard. Quelques mois après le lancement des travaux, le plafond de la bibliothèque s'était effondré, faisant trois blessés et retardant la livraison du chantier. La rentrée s'est néanmoins tenue en septembre dernier et Mahfoud Ayadi, le directeur général, assure que l'établissement devrait être finalisé d'ici la fin de l'année 2023. Le Campus accueille aujourd'hui 200 étudiants et devrait en compter jusqu'à 1.200 à terme. Le grand bâtiment blanc situé aux portes de Bizerte assure depuis peu la formation de ses premiers étudiants en ingénierie industrielle, mécanique et génie civil et compte près de 60 % de femmes, se félicite le directeur de cet établissement doté d'équipements dernier cri. L'ENIB propose des doubles diplômes avec l'ENSAM (Ecole supérieure des Arts et Métiers). " Beaucoup d'échanges inter-universitaires se soldent par des expatriations vers l'Allemagne, la France, le Canada, les Etats-Unis ou vers le Moyen-Orient. Près de 30% de nos étudiants partent à l'étranger, souvent les meilleurs, et ne reviennent pas ", explique le directeur général de l'établissement. " Comment rivaliser avec ces pays quand ici, le salaire moyen d'un ingénieur avoisine 1 000 dinars par mois (soit environ 300 euros mensuels, ndlr) ? ", s'interroge-t-il. Pour Christian Yoka, " il ne suffit pas de former une main-d'oeuvre qualifiée, encore faut-il s'assurer que les formations dispensées répondent aux attentes d'un secteur privé dynamique, capable de proposer des issues à ces jeunes et c'est là qu'intervient Proparco. Par ailleurs, voir les talents s'expatrier n'est pas nécessairement une mauvaise chose. En Ethiopie, l'AFD a longtemps soutenu le centre d'Ethiopian Airlines doté d'une capacité de formation de 4 000 pilotes. Une grande partie d'entre eux ont été embauchés par d'autres compagnies internationales. A un moment donné, Ethiopian Airlines s'est plainte auprès du Premier ministre de l'époque, Meles Zenawi, que les pilotes n'arrêtaient pas de partir à l'étranger. Ce dernier avait répondu : " Nous formons des Ethiopiens dont les compétences servent au marché national et international, tout en bénéficiant des fonds envoyés par la diaspora. L'important est de trouver des débouchés aussi bien en interne qu'en externe ". La Tunisie ou la tête de proue de la tech africaine ? Dotée d'une Stratégie nationale de la transformation numérique, la Tunisie ambitionne de créer 1 000 startups, 10 000 emplois et d'accueillir sa première licorne d'ici 2025, en s'appuyant sur le Startup Act (cadre réglementaire), le Startup Invest (cadre d'investissement) (VC) et le Startup Empower (soutien à l'écosystème et renforcement des connexions internationales). Pour ce faire, l'Etat n'a pas lésiné sur les moyens. Sur la berge du Lac 1 à Tunis, un nouvel espace de 2 900 m2 réunit les acteurs du secteur tech, dans un bâtiment moderne et coloré, The Dot. " Le projet est né suite à la visite du président Macron et de Xavier Niel à Tunis, en 2018 ", explique Selima Dziri, la directrice communication de The Dot. " Ce n'est ni un incubateur, ni un accélérateur ", précise-t-elle, mais " un espace qui fait vivre la tech ". Ouvert en juin 2021, The Dot est le fruit d'un partenariat entre le ministère des Technologies et de la Communication, la Fondation Tunisie pour le développement, Expertise France (via le projet Innov'1-EU4Innovation) et la GIZ. Espace de travail, de mentoring et de workshops, le hub dispose d'une contratèque et propose aussi des services juridiques aux startupers, via le cabinet EurAfrique Legal. " Nous hébergeons actuellement 25 startups, qui bénéficient d'un accès privilégié à l'écosystème tech national ", se félicite Selima Dziri. " Pour moi, The Dot fait la différence avec les autres espaces disponibles en Tunisie. Nous sommes passés par plusieurs structures d'accélération, mais ici, nous avons observé une très grande réactivité : c'est vraiment un catalyseur d'opportunités ", estime Farès Belghith, CEO et fondateur de la startup tunisienne Kamioun. Le groupe AFD a aussi investi dans l'Institut des métiers de la tech, GoMyCode à travers Proparco (avec AfricInvest, Sawari Ventures et Wanda Capital). La start-up en EdTech qui propose des formations en coding et full stack ( plus de 1 000 formations réparties dans une trentaine de cours, par mois), est présente dans plusieurs régions de Tunisie et opère désormais en Afrique subsaharienne et au Moyen-Orient. " Nous proposons des formations en journée, mais aussi le soir et le week-end, pour renforcer les compétences locales aux métiers de demain (85 % des emplois de 2030 n'existent pas encore selon une étude de 2017, réalisée par DELL et l'Institut du Futur, ndlr). Nous avons formé 6 000 personnes en coding l'an dernier ", ajoute-t-elle. Dans une petite salle aux couleurs acidulées, Haliatou, 30 ans, venue du Mali, est concentrée derrière son ordinateur. Elle suit une formation de développeur-web d'une durée de cinq mois dans le cadre d'un partenariat entre l'établissement et l'UNHCR (Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies). " Une fois terminée la formation, j'aimerais trouver du travail aux Etats-Unis car je ne peux pas rentrer chez moi à Gao au Mali. C'est trop compliqué ", explique la jeune femme avec un sourire timide. Après The Dot et GoMyCode, Cécile Avizou s'est rendue dans les locaux de Flat6Labs (participation de Sawari Ventures financé par PROPARCO), un fonds d'amorçage early-stage qui propose 27 programmes dédiés à des start-ups de sept pays répartis entre l'Afrique et le Moyen-Orient. Scale Up Tunisia, un des programmes proposés par la société, a été financé par l'AFD via le projet FAST (Femmes et accélération pour les start-ups et TPE) et mis en oeuvre par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) de Tunisie. Ce programme a, en sus, reçu l'appui technique d'Expertise France. " Flat6Labs, c'est 100 millions de dollars sous gestion, 8 véhicules d'investissement et un portefeuille de 400 startups ", précise Faten Aissi, la directrice-associée de Flat6Labs en Tunisie. Les trois décennies de présence du groupe AFD, ont suivi le renforcement de la relation bilatérale franco-tunisienne, tout en accompagnant la montée en puissance des compétences locales, en particulier sur le segment numérique. Aujourd'hui, avec l'appui de ses nombreux partenaires, la Tunisie est devenue un provider de compétences particulièrement attractif sur le marché de la Tech mondiale.
Taxe sur les multinationales : l'Union européenne adopte l'impôt minimal de 15 %
La Hongrie et la Pologne ont levé leur blocage à ce prélèvement sur les bénéfices, dont l'entrée en vigueur en Europe est prévue pour le 31 décembre 2023.
Renganaden Padayachy : « Maurice ne veut plus apporter qu'un avantage fiscal aux investisseurs, mais de l'intelligence »
LA TRIBUNE AFRIQUE - Vous soutenez l'idée selon laquelle Maurice veut devenir un centre financier durable. Qu'entendez-vous concrètement par-là ? RENGANADEN PADAYACHY - Notre approche politique depuis quelques années est réellement d'apporter un développement économique inclusif et durable. Dans toutes les décisions que nous sommes en train de prendre, l'aspect durabilité est pris en compte. Je prends l'exemple de notre politique énergétique. Il s'agit pour nous d'aller vers plus de renouvelable, essayer de diminuer le nombre de voitures qui utilisent du fioul et aller vers les voitures électriques etc. Nous sommes en train d'accélérer ce processus en mettant en oeuvre des incitations fiscales et en travaillant sur le coût à l'achat des énergies renouvelables avec les partenaires du privé. Concernant le financement durable, qui est également très important, nous avons développé un cadre réglementaire pour mettre en place les « Blue Green Bonds » et nous pensons le dévoiler dans les semaines à venir. Il est important pour nous de montrer cette volonté d'aller vers la durabilité, de prendre en considération les enjeux climatiques, les enjeux de la bonne gouvernance et les enjeux sociaux dans un petit pays insulaire comme le nôtre. Il s'agit pour nous de réconcilier le tissu économique et social à Maurice. L'île a développé une stratégie pro-environnement ambitieuse avec un objectif de 60% d'énergies renouvelables d'ici 2030 et l'adoption des véhicules électriques avec une incitation à l'achat pour le citoyen... Aujourd'hui, à combien s'élèvent vos besoins de financement climatique annuel et comment évolue la mobilisation ? Après plusieurs travaux, nous avons estimé nos besoins actuels de financement climatique à 20 milliards de roupies, soit 500 millions de dollars. C'est ce dont nous avons besoin actuellement pour aller vers cette étape de 60% d'énergies renouvelables sur l'étendue du territoire. Il y aura donc des investissements à hauteur de 500 millions de dollars. Mais nous irons encore plus loin, parce que le pays va continuer de se développer. Nous aurons besoin de plus de fourniture électrique, etc. Il est possible que nous débouchions sur le milliard de dollars, d'autant que nous sommes en train d'aller vers l'utilisation des voitures électriques. Votre gouvernement a récemment conclu un accord la Chine et décrit cela comme un « pont stratégique pour le commerce ». Comment l'expliquez-vous étant donné que la Chine est déjà le premier partenaire économique de plusieurs pays africains ? Pour nous, il est d'abord question d'attirer les entreprises chinoises à Maurice. Après, il n'y a pas que la Chine, il y a aussi l'Inde. Notre objectif est de les faire venir à Maurice et mettre en place leurs compétences pour le continent. Nous bénéficions déjà de certains accords avec le continent et nous faisons de la Zone de libre-échange continentale africaine [Zlecaf] au niveau de l'Union africaine. Nous sommes donc en train de travailler avec nos partenaires chinois et nos amis indiens, afin de créer cette plate-forme qui permettra plus d'échanges entre l'Afrique et l'Asie. Je ne parlerai pas de hub, mais nous aimerions être partie prenante de cette collaboration entre les deux continents. Nous aimerions à Maurice utiliser notre centre financier, notre potentiel d'accueillir plus de personnes, d'accueillir plus d'investissements pour voir comment mettre cela à profit pour toute l'Afrique. Nous sommes en train de travailler là-dessus. Nous développons aussi nos relations avec le continent de plusieurs autres manières. Au niveau du gouvernement, nous avons à titre d'exemple mis en place des bourses d'études pour le continent. Quand je suis devenu ministre des Finances, j'avais dit que j'aimerais qu'un jour lorsqu'on poserait la question de savoir où il veut poursuivre ses études supérieures à un étudiant sortant de l'école secondaire en Afrique, qu'il réponde : Maurice. Car, c'est également de cette manière que se créé cette fraternité entre tous nos pays. Depuis quelques années, des pays du continent (Sénégal, Rwanda, Afrique du Sud, Togo ...) renégocient leurs accords fiscaux avec Maurice notamment dans le sillage des Mauritius Leaks en 2019, modifiant la configuration des partenariats de l'île avec les grands investisseurs. Aujourd'hui, comment cela vous a-t-il poussé à revoir votre stratégie ? Le secteur financier est un secteur dynamique. C'est un secteur qui nécessite en permanence une certaine révolution. A un certain moment, nous nous sommes basés sur une faible taxation pour démarrer le secteur. Nous allons être francs, c'était une taxation pour attirer les investisseurs, vraiment pour démarrer le secteur. Maintenant, ce n'est plus le cas. Depuis que nous sommes rentrés sur la liste FATF [Financial Action Task Force, NDLR], les listes de l'Union européenne et les listes de la Grande Bretagne, la décision a été prise au niveau du gouvernement de mettre en place un comité ministériel pour travailler sur tout le secteur financier et revoir notre mode de fonctionnement. C'est la raison pour laquelle, voyez-vous, nous sommes aujourd'hui parmi les premiers signataires du Global Minimum Tax (GMT). A Maurice, nous ne voulons plus être parmi ces pays qui n'accordent qu'un avantage fiscal aux investisseurs. L'important pour nous est vraiment d'apporter de l'intelligence, de la créativité aux investisseurs, pas uniquement les avantages fiscaux. Et nous travaillons étroitement avec l'OCDE dans ce sens. La donne fiscale est un point de départ pour lancer un secteur en économie. On accorde certains avantages et l'investisseur vient s'implanter. Au bout de quelques années, il est suffisamment stable et durable pour poursuivre sa croissance. C'est la même chose concernant le secteur financier. Nous avons réalisé des réformes au niveau de ce secteur et nous continuons. Notre but est réellement que notre secteur financier ne profite pas uniquement à notre pays, mais profite au continent africain dans sa globalité. Pourquoi ? Parce que nous sommes à Maurice un des seuls centres financiers internationaux dans cette région qui a un investment grade au niveau des agences de notation. Et cela est important pour canaliser les investissements vers les pays africains. Outre les services financiers, Maurice vit également du tourisme qui après l'épisode de la Covid-19 est menacé par les changements climatiques avec notamment la montée des eaux de la mer au-dessus de la moyenne mondiale. Ces dérèglements du climat n'exercent-ils pas une certaine pression sur Maurice en termes de diversification économique ? En effet, ce sujet nous préoccupe. Quand est apparu la Covid qui a entrainé l'arrêt complet de certaines transactions, il fallait réfléchir à notre futur et surtout ce que nous ferions par rapport à notre secteur touristique : comment le revoir, le corriger, le remodeler ? Comment préserver l'architecture de Maurice, les structures, les fondamentaux de Maurice, pas simplement économique, mais ce que nous offrons aux visiteurs qui viennent à Maurice, mais surtout pour nos enfants et les générations à venir. Cela a donc aussi été un « wake-up call » comme dit-on. Nous nous sommes dit que nous devions nous mettre au travail. Nous avons donc profité de ce moment pour mettre en place un certain nombre de mesures. Vous savez, quand vous avez des challenges pareils, il s'en dégage aussi des opportunités d'accélérer la mise en place de projets. Dans notre cas, il s'agit de limiter les impacts du changement climatique sur notre tissu économique et social, ainsi que sur notre environnement.
Green tariffs: what are they and why do they matter?
They are considered a means of levelling the playing field between countries with differing commitments to cutting carbonEU becomes first leading economy to legislate for 'green tariff' on importsCutting carbon places costs on some industries, particularly those that rely heavily on fossil fuels at present, such as steelmaking, or that emit carbon as part of their processes, such as cement and concrete production. Continue reading...
Le FMI au secours du Ghana avec un prêt de 3 milliards de dollars
L'accord doit encore être approuvé à Washington. Nombre de Ghanéens craignent des mesures d'austérité, alors que le pays dirigé par Nana Akufo-Addo fait face à une inflation galopante.
Fintech : Cameroun, Nigeria, Bénin, Jumo poursuit son expansion
Soutenue par Goldman Sachs depuis 2020, la fintech prévoit de s'étendre à de nouveaux marchés africains au cours du premier semestre 2023.
Le Ghana trouve un accord avec le FMI sur un prêt de 3 milliards de dollars
Déjà accablé par une forte dette, le pays est confronté à une inflation historique de plus de 40 % et à l'effondrement du cours de sa monnaie.
Assuraf ou l'assurance à portée des portefeuilles électroniques africains
La Tribune Afrique : Comment est née votre vocation d'entrepreneur dans le secteur des assurances en Afrique ? Souleymane Gning : Je suis ingénieur télécoms de formation et j'ai fait mes premières armes en Afrique subsaharienne d'où je suis originaire (Sénégal, ndlr), au sein du groupe Orange. Je me suis ensuite occupé du secteur public pour Cisco Systems sur une vingtaine de pays africains, répartis entre le Cap-Vert et le Tchad, la Mauritanie et la République démocratique du Congo, pour développer avec ces Etats, les infrastructures Internet nationales. Plus tard, j'ai travaillé pour une filiale de Swisscom basée à Abidjan avant de prendre deux nouveaux engagements au Nigeria. De 2002 à 2018, j'ai donc exercé pour plusieurs multinationales, mais toujours avec un focus sur l'Afrique, avant de me lancer dans l'entrepreneuriat. Quel a été le déclic qui vous a permis de vous lancer dans l'entrepreneuriat ? Cela s'est fait en plusieurs étapes. A un moment donné, j'ai identifié des besoins « émergents » divers dans mon secteur, non adressés et qui ne s'inscrivaient sur aucune fiche de poste. Ensuite, j'avais envie d'avoir plus d'impact direct à travers mon travail. Je me suis d'abord lancé dans les télécoms au moment où le mobile-money était en plein boom en Afrique. A cette époque, peu d'acteurs hors du continent réalisaient à quel point le mobile-wallet (portefeuille électronique) était en train de changer la vie des populations africaines (...) Aussi, j'ai vite compris qu'il valait mieux avoir un centre de développement implanté en Afrique et utiliser les mêmes moyens que ceux que vous cherchiez à servir, pour répondre aux besoins réels de nos marchés. C'est précisément pour répondre à un problème conjoncturel kenyan lié à la crise politique de 2007 qu'est née M-Pesa, une solution locale rachetée par Safaricom, filiale du groupe anglais Vodafone... En matière de développement de mobile wallet, ce modèle est un exemple venu d'Afrique de l'Est. M-Pesa en a été le pionnier. Par ailleurs, je pense que les logiques économiques vont bien au-delà de celle du groupe qui vous acquiert, quoique Safaricom soit toujours en partie propriété de Telkom Kenya. La réussite de Safaricom est d'avoir su conserver l'ADN kenyan de M-Pesa et de s'attacher à répondre aux besoins des populations locales. De quelle façon avez-vous construit votre offre ? J'ai d'abord lancé eConnect pour contribuer à combler les liens manquants (« Connecting the dots ») entre l'usage mobile, le paiement et les futurs usages. J'ai développé des projets avec des opérateurs comme Free au Sénégal, des services de cash-in par carte bancaire, de paiement ou de peer-to-peer, mais aussi des projets d'optimisation de la bande passante Internet et d'engagement des masses via les canaux mobiles et digitaux. C'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé à travailler sur un premier projet dans l'assurance. Quels sont les principaux défis du secteur de l'assurance en Afrique ? La pénétration est très faible, car les services de l'assurance ne sont pas suffisamment accessibles. Dans les pays développés, tout le monde est assuré, mais la culture de l'assurance prendra du temps à s'imposer en Afrique. Il existe encore des freins comme la religion, par exemple. Le risque incertain relève souvent du divin voire du destin. La perception du risque est différente. On s'imagine qu'en cas de problème, nos proches nous soutiendront. C'est une forme « d'assurance solidaire informelle ». Mais où est la solidarité quand tout le monde est financièrement vulnérable ? Nous sommes tous à une maladie de la faillite (« One serious illness away from bankrutpcy »). Qui paiera pour le traitement d'un cancer quand on est vendeur d'arachides à Dakar ? Entre problème d'accès, de culture et de confiance : les défis sont nombreux. Que représentent les acteurs de l'assurance sur le continent africain ? Il existe plusieurs acteurs de poids comme les groupes NSIA (Côte d'Ivoire), Sanlam (Afrique du Sud) ou SUNU (Sénégal) par exemple. Rien qu'au Sénégal, il existe une vingtaine de compagnies d'assurance. La part la plus importante concerne l'assurance d'entreprise qui répond souvent à des obligations réglementaires ou économiques. L'assurance individuelle reste faible. L'inclusion de l'assurance se mesure grâce au taux de pénétration (qui correspond au volume de primes d'assurance rapporté au PIB du pays). Au Sénégal, le taux de pénétration est inférieur à 2 %. Un autre indicateur est la densité d'assurance, c'est-à-dire le montant dépensé par personne dans les assurances, chaque année. La moyenne mondiale est de 800 dollars par an. En Afrique, cela se situe autour de 40 dollars pour 13 dollars dans la zone CIMA). Ici, en Afrique du Sud (entretien réalisé pendant l'AfricArena Summit au Cap, ndlr), la pénétration est comparable aux pays développés. D'ailleurs, 70 % des primes d'assurance collectées sur l'ensemble du continent viennent d'Afrique du Sud. Le reste est réparti essentiellement entre les pays du Maghreb et d'Afrique de l'Est. En substance, comment avez-vous fait évoluer vos activités d'eConnect vers Assuraf ? Fin 2018, alors que je dirigeais encore eConnect, j'ai été approché par un grand groupe mondial d'assurance au Sénégal. C'est à ce moment-là que je me suis intéressé à ce secteur. J'ai vite compris qu'il fallait s'orienter vers des solutions d'assurances digitales et embarquées pour l'inclusion des populations avec des produits adaptés et tangibles. Au bout d'un certain temps, les retours positifs des adhérents confrontés à des accidents de la vie, entraîneront un mouvement plus large (...) J'ai créé Assuraf début 2019, sur fonds propres. Nous avons développé une infrastructure technologique permettant une plus grande accessibilité de l'assurance via son téléphone portable et en ligne. Depuis, nous sommes une quinzaine de collaborateurs. Quels sont les services proposés par Assuraf ? En qualité de courtier en assurances, nous distribuons des produits, conseillons les clients et modélisons des solutions qui peuvent être adossées à des compagnies. Concernant l'assurance santé individuelle par exemple, nous avons développé la solution AssurCare, adossée à AXA, depuis un an. Ce produit s'adresse à la classe moyenne. Beaucoup d'Africains de l'étranger décident aussi de souscrire des assurances santé pour leurs parents restés au pays. En dehors d'AXA, nous disposons de nombreux partenariats (NSIA, SONAM Assurances ou encore le groupe Allianz...). Aujourd'hui, nous proposons des assurances-vie, maladie, automobile, voyage, habitation pour les entreprises et aussi sur des risques émergents. En termes de volume de contrats, l'assurance automobile arrive en tête, car elle relève d'une obligation règlementaire. Cependant, en termes de primes, l'assurance-santé commence à la rattraper notamment avec notre produit AssurCare. Par ailleurs, nombreux sont ceux qui, dans nos pays, souscrivent une assurance voyage pour le besoin de visa ou par prévoyance. En revanche, l'assurance-habitation et l'assurance-vie sont encore peu répandues (...) Nous travaillons sur des solutions graduelles et moins coûteuses. Pour ce faire, il nous faut poursuivre nos travaux de développement de produits adaptés et d'éducation, ce qui requiert de lever des fonds. Combien cherchez-vous à lever pour développer de nouvelles solutions ? Nous sommes en amorçage et nous cherchons 1 million de dollars pour développer nos produits et nous étendre géographiquement. Nous sommes présents depuis dix-huit mois au Sénégal, nous sommes aussi en Côte d'Ivoire depuis près d'un an avec un partenaire local qui nous donne accès au marché ivoirien, ainsi qu'à une vingtaine de partenaires assureurs locaux. Nous tissons en parallèle, un réseau de courtiers panafricains (...). Notre modèle économique est simple. En tant qu'intermédiaire, nous prélevons une commission sur chaque contrat d'assurance, comprise entre 5 % et 30 % selon les produits. Quel a été le poids des aspects réglementaires dans l'élaboration de votre projet ? Ce n'est pas toujours simple. Les procédures prennent du temps. De plus, entrer dans une corporation très fermée comme celle des assurances ne facilite ni l'obtention d'agrément, ni l'innovation sur certains aspects, notamment sur la dématérialisation des contrats et preuves d'assurance. Quel est l'objectif à moyen terme d'Assuraf ? Nous voulons nous étendre dans tous les pays de la zone UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine, ndlr) d'ici 2025, puis au-delà, sur tout le continent. Nous voulons faire en sorte que le vendeur de crédit téléphonique de rue soit en mesure, tout comme le chef d'entreprise, d'avoir accès à un produit d'assurance adapté, avec des tarifs compétitifs pour la santé. En matière d'assurance-vie, les prix peuvent être encore plus bas. Nous sommes convaincus que le développement de l'assurance en Afrique permettra de consolider la résilience financière du continent. Nous sommes trop fragiles financièrement, pour nous permettre d'être exposés aux catastrophes de la vie, sans aucune protection.
Le Nigeria fait un pas supplémentaire vers une économie « sans cash »
La Banque centrale nigériane a annoncé une limitation drastique des retraits de liquidités. La mesure suscite une levée de boucliers.
Gabon : Akim Daouda, l'homme derrière les millions de crédits carbone de Libreville
Il est à l'origine de l'un des plus grands projets de l'État gabonais pour 2023 : la commercialisation de 90 millions de crédits carbone. Itinéraire d'un financier qui a le vent en poupe à Libreville.
Investissements industriels : l'Europe court derrière la Chine et les Etats-Unis
L'Asie et l'Amérique du Nord captent l'essentiel des financements dans les secteurs technologiques d'avenir, souligne une étude. Le nouveau plan protectionniste américain pourrait accentuer le retard de l'Europe.
Rongé par l'inflation et la défiance, le Ghana s'effondre : « c'est la pire crise économique que j'aie connue »
Une délégation du FMI se trouve à Accra pour négocier avec le gouvernement un prêt de 3 milliards de dollars et le rééchelonnement de la dette.
Ghana : la Banque centrale au chevet du système bancaire ?
Selon les économistes, la Bank of Ghana (BoG) doit mettre en place des mesures d'allègement pour les banques qui participent à l'échange de la dette nationale du gouvernement.
Mayyan transforme les cauris numériques en capital à impact
La Tribune Afrique : De quelle façon votre parcours personnel vous a-t-il conduit à l'entrepreneuriat ? Moussa Touré :Je suis né à Paris il y a 28 ans. Je suis à la fois français, sénégalais et malien. J'ai fait plusieurs métiers après l'obtention d'un BTS. Je n'avais pas d'idée précise sur ce que je voulais faire dans la vie, mais je voulais être dans le business. J'ai travaillé comme vendeur pour Promovacances et Orange mais aussi comme chauffeur pour Uber. Un jour, l'un des passagers m'a dit qu'il gagnait 120.000EUR par an, dans le secteur informatique. Cela a été un déclic. Trois mois plus tard, j'ai repris mes études et je me suis lancé dans l'informatique, en contrat de qualification au sein de l'entreprise américaine Varonis. L'année suivante, je réalisais un premier rêve en intégrant Microsoft à l'issue de six entretiens, en qualité de Cybersecurity Program Manager. A l'issue de mon master en Commerce, j'ai signé un CDI comme Consultant-commercial. Rapidement, j'ai nourri le projet de créer mon entreprise. En 2020, je travaillais à domicile à cause de la pandémie de Covid-19 et j'ai commencé à voyager en Afrique et à Dubaï, tout en développant mon réseau depuis Paris, en intégrant l'African Business Club (un think-tank né à l'ESCP). J'ai économisé et acquis les connaissances nécessaires pour lancer mon projet, au sein de Microsoft. Pendant plusieurs mois, j'ai cumulé deux journées de travail en une. Mes parents s'interrogeaient et se demandaient pourquoi je voulais créer ma société alors que j'avais enfin trouvé un « bon travail » (sourire). Précisément, comment est née Mayyan, l'entreprise que vous dirigez, présentée comme le futur « Google africain » ? Dès avril 2020, j'ai décidé de créer un nouveau moteur de recherche. Pour des raisons techniques, je me suis rapproché d'un informaticien aguerri, Florian Adonis, qui a réalisé le premier design de Mayyan (...) A la base, l'idée était de créer un « champion africain », et plus précisément un outil qui rassemblerait des investisseurs privés,- qui sont des particuliers-, cherchant à apporter quelque chose à l'Afrique. C'est ainsi qu'est née Mayyan, le premier moteur de recherche solidaire africain. Pourquoi ne pas vous être associé à Microsoft pour créer un produit spécifiquement dédié à l'Afrique ? Mayyan s'appuie sur les sources de Microsoft Bing (le moteur de recherche de Microsoft), mais s'est inspirée visuellement de l'interface de Google. Nous avons signé un contrat avec Microsoft afin que leurs publicités soient visibles sur Mayyan. Le groupe Microsoft dispose d'une régie publicitaire de plusieurs dizaines de milliers de clients qui réalisent des campagnes publicitaires régulièrement sur Microsoft Advertising. Parallèlement à leur visibilité sur Microsoft Bing, ils disposent d'autres partenaires auxquels ils distribuent leurs publicités, pour faire augmenter leur trafic et leurs revenus. On retrouve plusieurs partenaires sous Microsoft, comme Ecosia (un métamoteur de recherche allemand créé en 2009, qui reverse une part de ses bénéfices à des ONG oeuvrant aux programmes de reforestation à l'international, ndlr), LILO, le moteur de recherche français qui reverse une partie de ses revenus à des projets solidaires, ou encore OceanHero qui lutte contre la pollution plastique dans les océans. Que signifie « Mayyan » et quels sont ses objectifs à long terme ? Le nom est directement inspiré de Maya Angelou, écrivaine et militante américaine. Les « Y » représentent des cornes de girafes qui comptent parmi les animaux symboliques de la savane africaine. A l'origine Mayyan a été pensée comme un outil simple pour impacter l'Afrique, qui soit accessible à tous. Nous souhaitions créer une communauté d'Africains et d'« African lovers » en mesure d'investir dans des projets à impact sur le continent. Lorsque l'on gagne de l'argent sur Mayyan, soit 20 à 30 centimes par click, 30 % sont directement reversés dans des programmes à impact. Nous avons choisi 3 verticales : l'agriculture, l'énergie et l'eau (...). La société est née en 2020 et la première version de Mayyan (août 2021) a connu un certain succès avec plus de 1 million de recherches et 300.000 visiteurs en 3 mois. J'ai lancé l'entreprise avec 6.000EUR et aujourd'hui, nous sommes 7 collaborateurs. Notre équipe est internationale. Je suis notamment accompagné par Mamadou Diakité dit « MamsDk » (un entrepreneur, conférencier et ancien footballeur professionnel, ndlr), par Richard Bathiebo, un développeur full stack Burkinabè et par Nadia E. Alter, une experte en impact social qui a fait un passage à la Banque mondiale avant de nous rejoindre. Pour l'instant, le siège est basé à Paris, mais nous cherchons à nous installer en Afrique. Nous regardons du côté du Kenya, de l'Afrique du Sud et du Rwanda (...) En février prochain, la nouvelle version de Mayyan verra le jour. Nous sommes très impatients. En quoi consistera cette nouvelle version de Mayyan ? Notre moteur de recherche sera assorti de cauris (coquillage utilisé jadis comme monnaie, ndlr). Désormais, lorsque l'internaute cliquera sur une publicité, il recevra des cauris d'une certaine valeur qui seront redirigés vers des projets de son choix. Nous procédons à une sélection fine afin d'éviter le greenwashing ou ce type de pratiques. Nous avons élaboré un cahier des charges et un calendrier de suivi des projets. Parallèlement, nous portons une attention particulière à l'identité des porteurs de projets ainsi qu'à leur localisation (...). Nous nous appuierons sur notre communauté pour identifier de nouveaux projets à impact, faute de quoi, les acteurs les plus aguerris basés à Londres ou à Paris par exemple, récolteraient l'essentiel des fonds. Nous voulons travailler avec des entreprises comme Melanin Kapital (une société basée au Kenya qui accompagne les entreprises dans leur transition climatique, ndlr). Nous avons déjà reçu plusieurs dizaines de projets que nous sommes en train d'étudier. Ils viennent essentiellement du continent. Nous avons par exemple découvert un entrepreneur qui recyclait des vélos destinés aux étudiants et de nombreux porteurs de projets engagés dans les énergies vertes. Il s'agit d'entreprises qui ont généralement entre 2 et 3 ans d'existence et qui cherchent à renforcer leurs impacts. De quelle façon se déroulera le versement des revenus générés par les publicités via les cauris ? L'utilisateur choisira son projet et nous reverserons directement les cauris dont il dispose à l'entrepreneur ou à l'ONG. La donation se fera par virement avec un certificat accessible à l'utilisateur. Nous voulons un système 100 % transparent, que ce soit au niveau du versement des revenus, mais aussi des bénéfices ou des donations. Nous allons d'ailleurs mettre en place des systèmes vidéo géolocalisés pour suivre l'avancée de certains projets. Imaginons que Mayyan participe au financement d'un forage, il est tout à fait possible d'installer une petite caméra sur le site, visible par l'investisseur. Bien sûr, il n'y aura pas des caméras partout, nous nous appuierons largement sur notre communauté et sur les témoignages recueillis sur le terrain. Le projet Mayyan est évolutif. Quelles sont les prochaines étapes du développement de l'entreprise ? Nous cherchons actuellement à lever 700 000 euros. Nous voulons un produit exemplaire pour montrer aux investisseurs que nous parvenons à atteindre nos objectifs très rapidement (...). A titre comparatif, Ecosia génère 3 millions de dollars par mois, avec 10 millions d'utilisateurs. Or, rien qu'en Afrique du Sud où nous sommes aujourd'hui (entretien réalisé lors de l'AfricArena Summit 2022, ndlr), il y a 47 millions d'internautes, soit quatre fois plus que les internautes d'Ecosia qui représente environ 0,11 % du marché mondial. Globalement en Afrique, il y a 700 millions de personnes qui utilisent Internet et nous serons plus de 2 milliards d'ici 2050 : le potentiel est considérable ! Nous comptons sur une prise de conscience des Africains, des membres des diasporas africaines et de tous les « africanophiles », pour financer des projets à impact. Mon objectif est d'atteindre 10 millions de personnes par mois, d'ici février 2023. Quels sont les premiers retours de Mayyan depuis le continent ? Nous avons d'excellents retours et nous avons déjà signé des accords de partenariats avec des personnalités africaines afin de mobiliser le plus grand nombre de personnes autour de notre projet. Il est encore prémédité d'en parler. Il faudra attendre février 2023 pour en savoir plus (...) Nous sommes les premiers à avoir eu l'idée de créer un moteur de recherche africain solidaire, donc forcément, cela génère un certain intérêt. Comment Mayyan, le « petit poucet africain », est-il envisagé par l'écosystème tech mondial ? En ce moment, les médias nous qualifient de « Google africain ». Quant aux autres moteurs de recherche, ils ne se préoccupent pas encore beaucoup de Mayyan. Nous sommes encore trop petits. Cela devrait vite évoluer avec la nouvelle configuration de la plateforme et l'annonce de nos partenaires, début 2023. Vous avez pris la décision de vous installer à Dubaï : pourquoi avoir fait le choix des Emirats arabes unis ? Il y a une certaine logique dans la création d'une structure dans cette ville, car nous cherchons aussi des relais au Moyen-Orient où l'on retrouve plusieurs multinationales qui pilotent leurs activités africaines depuis Dubaï. C'est notamment le cas des groupes Accor, Microsoft ou encore de Jumia.
Congo Budget 2023 : le FMI préconise la rigueur
Les performances économiques « mitigées » et les dépenses trop importantes du Congo n'ont pas manqué de faire réagir les équipes du FMI, qui ont adressé un rappel à l'ordre aux autorités.
Entre Alger et Madrid, une brouille qui dure et inquiète les milieux économiques
Le gel des opérations bancaires entre les deux pays a entraîné un manque à gagner de 487 millions d'euros pour l'Espagne en seulement quatre mois.
BAD : verre à moitié plein au Fonds africain de développement
Les pays donateurs ont approuvé une enveloppe triennale de 8,9 milliards de dollars. Un niveau record mais bien inférieur aux ambitions des dirigeants africains.
Tunisie : Marouane Abassi, un capitaine de la finance seul dans la tempête
Depuis sa nomination en 2018, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie est le référent financier du pays. Salué pour sa capacité à maintenir le pays à flot, Marouane Abassi est aussi critiqué pour sa gestion trop classique des crises.
A Paris, le Niger convainc ses partenaires de financer son plan de développement économique et social
Le pays compte aussi sur ses exportations de pétrole, qui devraient fortement augmenter en 2023, pour stimuler sa croissance et faire baisser le taux de pauvreté.
World's poorest countries' debt interest payments rise 35%, report says
Report's author, the World Bank, states concern over poor countries' increasing spending on debtThe world's poorest countries are expected to pay 35% more in debt interest bills this year to cover the extra cost of the Covid-19 pandemic and a dramatic rise in the price of food imports, according to a World Bank report.More than £63bn will be spent by the 75 countries, many of them in sub-Saharan Africa, that make up the poorest nations, to cover loans taken out mostly over the past decade and higher interest rates. Continue reading...
Mines : « Il est temps que le Mali bénéficie de ses ressources »
Avec 69,5 tonnes d'or extrait de son sous-sol en 2021, le Mali reste le troisième producteur d'or en Afrique derrière l'Afrique du Sud et le Ghana. L'exploitation du métal jaune y est très importante car elle génère 80% des recettes extérieures et contribue à hauteur de 10% au PIB. Principalement exploité par des compagnies internationales, cet or emprunte majoritairement les routes de l'export vers les grandes capitales occidentales et ce, à l'état brut. Le 28 novembre dernier, le gouvernement de transition a suspendu l'octroi des permis miniers « jusqu'à nouvel ordre », dans le but d' « améliorer le processus de délivrance et de suivi » desdits permis miniers, comme expliqué par Lamine Traoré, ministre des Mines. Une dizaine de jours auparavant, les autorités maliennes ont annoncé la création de la Société de recherche et d'exploitation minière du Mali. Mission : développer de nouvelles mines et améliorer les recettes publiques tirées de l'exploitation minière nationale. A noter que le secteur minier malien n'est pas fait que d'or. Ce pays du Sahel, parmi les plus vastes d'Afrique de l'Ouest, dispose également du fer et de la bauxite, mais aussi des pierres fines qui occupent les miniers artisanaux dans les zones abritant les 350 sites miniers artisanaux du pays. Alors qu'un audit des mines d'or est également en cours depuis plusieurs mois et que le Mali -dont le Premier ministre civil Choguel Maiga vient de faire son comeback- connait encore un contexte socio-politique et économique assez particulier, quelques questions émergent. LA TRIBUNE AFRIQUE - Avec la création de cette société publique et les différentes orientations prises par l'Etat, le Mali amorce-t-il la première étape d'un renouveau dans la gestion de son potentiel minier ? DR ABOUDRAMANE COULIBALY - Je pense que nous sommes à la troisième génération de l'exploitation minière au Mali, sachant que le code minier malien a d'abord été réformé en 2012, puis en 2019. Toutes les missions d'audit qui avaient été commanditées sont arrivées à l'évidence que l'or brille au Mali, mais l'or ne brille pas pour les Maliens. Nous avons un secteur minier dominé par les groupes miniers internationaux qui, en réalité, profitent des insuffisances en matière fiscale dans le cadre de l'optimisation de leurs résultats fiscaux en fin d'année. Le Mali souffre malheureusement de cette inégalité liée aux investissements dans notre secteur minier. De plus, nous sommes dans une zone minière où nous sommes confrontés à la montée en puissance de certains pays voisins (notamment la Côte d'Ivoire) qui proposent des avantages fiscaux plus alléchants en termes d'investissements dans le secteur minier dont les opérateurs essayent, dans le cadre d'un arbitrage, d'en tirer profit. Par ailleurs, il est un peu déplorable que la dernière mission d'audit en cours commanditée par l'Etat malien démontre que la gouvernance des sociétés minières est bien souvent dominée par des non nationaux. Et ce, malgré une clause qui stipule que tant qu'il y a des compétences sur le plan national, il faut les promouvoir. On se souvient aussi du contentieux fiscal de 2015 entre l'Etat et un grand groupe minier dans le cadre de reversement des droits de la TVA, lequel avait même atterri devant les tribunaux genevois en Suisse. Autant de griefs qui font qu'aujourd'hui, le Mali est dans une sorte de refondation aussi bien sur le plan politique, institutionnel qu'économie. Les clauses minières aujourd'hui ont été notamment citées lors des assises nationales de la refondation afin qu'on puisse procéder à une relecture totale de tous les contrats miniers et la décision du Mali rentre dans cette dynamique. La création d'une société nationale de recherche minière est également un voeu exprimé par l'ensemble de la société civile malienne. Le Mali l'avait déjà entamé dès les années 1960 avec la mise en place d'une société publique par Feu le Général Moussa Traoré. Cela n'avait pas abouti à des résultats concrets en raison de l'absence à cette époque d'un cadre légal et réglementaire solide et d'une main d'oeuvre locale de qualité. Aujourd'hui, le temps est passé, les générations se sont succédées. Il y a désormais une volonté affichée par les autorités de s'approprier ce patrimoine géologique qui constitue aujourd'hui l'une des sources importantes des recettes du pays. La démarche actuelle est-elle donc celle qui permettra de faire briller l'or pour les Maliens selon vous ? Pourquoi pas ? C'est une dynamique qui est déjà enclenchée. Dans le code des investissements, il est prévu que les sociétés minières investissent également dans certaines régions, dans le cadre du développement local. Mais l'évaluation des réalisations par rapport au cahier des charges montre que les sociétés minières sont à moins de 10% de leurs investissements par rapport aux bénéfices générés chaque année grâce aux titres miniers dont elles sont détentrices. Autant d'éléments qui font qu'aujourd'hui, le pays arrive à l'évidence selon laquelle la seule alternative crédible qui puisse permettre aux Maliens de profiter de leurs ressources minières, est la solution nationale. C'est une solution qui a été réfléchie pendant longtemps. Aujourd'hui, nous avons une montée en puissance des cadres dans le secteur minier qui s'est construite au cours des décennies. En 1985 lorsqu'il y a eu l'ouverture de la première du mine du Mali au Sud du pays, les Maliens ont pu profiter de la présence des Australiens, des Sud-africains, des néo-zélandais et autres. Une dynamique qui s'est poursuivie avec la libéralisation du secteur en 1992. De nombreux cadres maliens disposent donc aujourd'hui d'un capital-expérience et savoir-faire important qu'ils peuvent mettre à la disposition du pays. Je rappelle que nous avons aussi au Mali des mines artisanales qui sont dirigées par des Maliens. Il y a donc une certaine connaissance du secteur minier dans le pays. Mais que dire du volet industrie. Il est souvent reproché à nos pays d'exporter à l'état brut nos matières premières si innombrables. L'or malien notamment va principalement vers la Suisse et l'Afrique du Sud, mais aussi vers les pays du Golfe. Comment le Mali peut-il mettre en place un système d'industrialisation minière qui soit efficace et ajoute de la valeur à l'économie ? Tout d'abord, j'aimerais préciser ceci : je ne pense pas qu'il est question pour le Mali de rejeter les étrangers. Le Mali reste un pays très ouvert de par sa tradition d'hospitalité. Mais le véritable problème aujourd'hui réside dans l'architecture juridique. Une société nationale de recherche minière sera créée, mais fera appel à toutes les expertises nationales et internationales. Prenons le cas d'un pays traditionnellement minier comme le Ghana, les miniers nationaux sont arrivés à un certain niveau d'expertise. De nombreux cadres ingénieurs géologues ghanéens travaillent au Mali. Pendant plusieurs décennies pourtant, les ingénieurs travaillant dans les mines du Ghana et du Burkina Faso étaient Sud-africains. Dans le cadre de cette ouverture cependant, il faudrait que la souveraineté du Mali en matière fiscale soit respectée. Je crois que l'Etat est plutôt dans une logique d'accueillir à bras ouverts les initiatives, à condition que ces opérations se passent dans un cadre légal et réglementaire, conformément aux législations en cours dans le pays. Pendant longtemps, les autorités maliennes ont été trop peu regardant sur ces questions. Par ailleurs, les responsabilités sont partagées. C'est également une responsabilité qui est partagée du fait que nos administrations fiscales et minières étaient corrompues. Les licences d'exploitation qui avaient été offertes à certaines compagnies qui ne respectaient pas le périmètre d'exploitation... les redevances payées à l'Etat du Mali étaient en dessous des prévisions qui avaient été établies dans les business plan présentées par les opérateurs miniers dans le cadre de leurs investissements... Ce sont donc autant d'éléments qui font qu'aujourd'hui, nous estimons que l'option économique actuelle pourrait favoriser le développement économique du pays. La situation de transition politique qui devrait durer jusqu'en 2024 ne pourrait-elle freiner cette dynamique vers la construction d'un secteur minier à valeur ajoutée ? Une transition n'a pas vocation à s'éterniser au pouvoir, mais elle doit établir les conditions préalables pour qu'un régime constitutionnel investi suite aux élections puisse aisément orienter les grandes décisions du pays. Il est important que cette transition établisse les soubassements d'une nation prospère et inclusive en termes de croissance économique. Car si cette transition passe avec la classe politique malienne qui, pendant quatre décennies a présenté des limites en termes de corruption, rien ne garantit qu'avec l'arrivée des civils au pouvoir, nous allons réussir ces réformes d'ordre institutionnel, réglementaire et sectoriel. Comment comprendre qu'un pays aussi grand producteur d'or que le Mali connaisse encore des inégalités sociales aussi extrêmes en termes de pauvreté et de dividende économique par rapport à ses investissements. Il est temps que le pays puisse bénéficier de ses ressources géologiques et entamer une autre trajectoire de son développement.
Uemoa : Bazoum, croissance et inflation au menu du sommet des chefs d'État
Réunis à Abidjan, les présidents des huit pays de l'Uemoa ont échangé autour de la conjoncture et des perspectives économiques, et désigné le nigérien Mohamed Bazoum pour présider la conférence des chefs d'État.
Djibouti : « Nous devons sortir de la logique du budget annuel au profit d'une vision sur trois à cinq ans »
Nommé à la tête du ministère du Budget il y a près d'un an, Isman Ibrahim Robleh a pour mission d'assainir les finances publiques mais aussi d'augmenter les recettes et de réduire les dépenses pour faire face aux tensions inflationnistes mondiales.
Corruption : Glencore va payer 180 millions de dollars à la RDC pour couvrir 11 ans de méfaits présumés
Après avoir trainé une image quelque peu écornée depuis plus d'une décennie pour ses activités en République démocratique du Congo (RDC), Glencore met la main à la poche. Le trader minier anglo-suisse a signé un accord avec l'Etat congolais pour lui verser 180 millions de dollars pour couvrir « toutes les réclamations présentes et futures découlant de tout acte de corruption présumé par le groupe Glencore en RDC entre 2007 et 2018 », soit sur 11 ans, annonce la firme dans un communiqué ce lundi 5 décembre. Le groupe précise que cela concerne aussi bien les dossiers suivis par la justice congolaise que ceux tenus par la justice américaine. Une affaire d'image Pour son président, Kalidas Madhavpeddi, cet accord permet de « faire face aux conséquences de la conduite passée » du groupe minier en terre congolaise. « Glencore est un investisseur de longue date en RDC. Il a activement promu son programme d'éthique et de conformité en RDC ces dernières années et se réjouit de continuer à travailler avec les autorités de la RDC et d'autres parties prenantes pour faciliter la bonne gouvernance et les pratiques commerciales éthiques dans le pays », a-t-il déclaré. Pleinement actif en RDC depuis 2007, Glencore -via ses deux sociétés Mutanda Mining et Kamoto Copper Company- y exploite le cobalt et le cuivre, des minerais stratégiques précieux pour la planète. A partir d'un moment, la firme a vu son image considérablement écornée par des accusations de corruption chiffrée à plusieurs dizaines de millions de dollars, impliquant parfois des noms controversés de l'industrie comme celui du tycoon israélien Dan Gertler. Les poursuites à la fois en RDC, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni se sont enchainées. Suite au départ de son ancien directeur général Ivan Glasenberg, le groupe a amorcé le déploiement d'un programme d'éthique et de conformité, en vue de redorer son image. Sur quelles bases le montant de 180 millions de dollars a-t-il été retenu pour couvrir les réclamations « présentes et futures » autour de onze années d'activité ? La question se pose, d'autant qu'aux Etats-Unis, la justice lui a collé une amende de plus de 1 milliard de dollars.
L'Éthiopie, nouvel eldorado des banquiers africains ?
La libéralisation du secteur bancaire éthiopien aiguise l'appétit des géants africains de la finance. Leur entrée sur le marché s'annonce pourtant délicate.
Sani Yaya : « Les économies africaines sont encore trop soumises aux banques internationales »
Climat, terrorisme, crise économique, FMI, Zlecaf et banques africaines... Invité de Jeune Afrique et RFI lors de l'AFIS, le ministre togolais de l'Économie et des Finances livre son analyse des dossiers chauds du moment.
Dr Rabiou Abdou: « Le taux de croissance au Niger devrait approcher 8 % cette année »
La Tribune Afrique : Nous sommes à la veille de la Table Ronde des investisseurs et partenaires au développement du Niger. Ce sera l'occasion de présenter le nouveau PDES et son Plan d'actions prioritaires (PAP). En substance, que recouvre-t-il ? Dr Rabiou Abdou : l'objectif du PDES 2022-2026, adopté par le gouvernement le 10 juin 2022, est de consolider les bases de développement économique et social du Niger, en vue d'une profonde transformation structurelle de notre économie. Le PDES est structuré autour de 3 axes. Le premier axe est consacré au développement du capital humain, à l'inclusion et à la solidarité. L'axe n° 2 concerne la consolidation de la gouvernance, la paix et la sécurité. Enfin, l'axe n° 3 s'intéresse à la transformation structurelle de l'économie (...) Nous voulons à travers ce PDES, maintenir une croissance moyenne de 9,3 % sur la période 2022-2026, ce qui permettrait d'accroître de 7,7 % le PIB par habitant. De quelle façon va s'opérer la mise en place des stratégies définies dans le PDES ? Nous faisons des programmes structurants, une priorité. C'est le cas du programme « Une Région, une Industrie et des pôles agro-industriels » axé sur l'industrialisation basée sur les chaînes de valeurs agro-sylvo-pastorales ou du Programme Kandadji qui permet l'irrigation et la production d'énergie hydroélectrique. Un accent particulier sera donc mis sur le développement de chaînes de valeurs agro-sylvo-pastorales (riz, oignon, sésame, niébé, moringa, souchet, bétail, viande, volaille). Le PDES prévoit par ailleurs, la construction d'usines d'engrais et d'aliments pour le bétail, mais aussi des chapitres consacrés au développement de l'énergie, à l'électrification rurale et urbaine, au développement de la fibre optique, sans oublier les stratégies relatives au désenclavement du pays à travers la construction de routes bitumées dont la transsaharienne, des routes rurales et des voies ferrées. Une attention particulière sera également accordée au développement du numérique, du capital humain et des chaînes de valeurs minières et pétrolières. Pour réaliser tous ces programmes, nous comptons renforcer les partenariats publics-privés (PPP). Comment se dérouleront les journées des 5 et 6 décembre prochains, à Paris ? Le premier jour sera le plus solennel, car nous y présenterons le PDES après le discours d'ouverture du président de la République. Les partenaires techniques et financiers, les agences de développement et de coopération, les banques de développement et tous les acteurs institutionnels se retrouveront autour de panels qui seront animés par des ministres du Gouvernement nigérien et des personnalités du monde de l'entreprise ou de la finance. Des annonces sont attendues. Le deuxième jour sera consacré au Forum des investisseurs. L'accent sera mis sur le secteur privé pour attirer davantage d'investissements directs étrangers (IDE). Des acteurs de l'énergie, de l'agriculture, du pétrole, des mines, de l'éducation, de la transformation agro-industrielle, seront présents (Orano, CNPC, SATOM...). Combien comptez-vous lever dans le cadre de cette rencontre et de quelle façon seront prioritairement répartis ces fonds ? Le coût global du PDES 2022-2026 est évalué à un montant de près 29,7 milliards d'euros. Ce montant est composé de 13,4 milliards d'euros de ressources de l'Etat, ce qui témoigne de notre responsabilité et de la volonté de l'Etat à jouer sa partition en matière de financement de développement. Ensuite, 16,3 milliards d'euros sont attendus de nos partenaires techniques et financiers, soit 10,3 milliards d'euros des partenaires institutionnels et 6 milliards d'euros du secteur privé national et international. Concrètement, 44 % de ces fonds seront orientés vers le 1er axe du PDES (soit 13 milliards d'euros), 26 % vers l'axe n° 2 (soit 7,7 milliards d'euros) et 30 % vers le 3e axe (soit 8,9 milliards d'euros). Il ressort donc que près de la moitié du financement du PDES est affecté au développement du capital humain qui constitue la première priorité de l'Etat. Quelles différences majeures peut-on constater avec le précédent PDES ? Le précédent PDES était structuré autour de 5 axes et nous l'avons réduit à 3. Nous avons fusionné l'axe relatif à la renaissance culturelle, destiné à lever un certain nombre de pesanteurs sociales et culturelles malgré sa pertinence, avec d'autres priorités au niveau de l'axe n° 1. Nous avons donc maintenu cet objectif qui est intégré dans le programme 6 de l'axe n° 1 du PDES 2022-2026. En effet, il subsiste beaucoup de préjugés et de superstitions défavorables au développement au Niger à l'image des notions de castes préjudiciables à la production et à la création d'emplois. La renaissance culturelle s'attaque à ses préjugés pour lever les complexes qui freinent le développement économique. Néanmoins, en termes de mesure et d'impact, cela est difficilement quantifiable. Le 2e axe fusionné (axe 5 du précédent PDES) concerne la gestion durable de l'environnement, désormais intégré dans l'axe 3. Enfin, le coût global du précédent PDES était de 15 018 milliards de francs CFA. Le montant du PDES 2022-2026 a été augmenté donc d'environ un quart par rapport au précédent. Quel bilan tirez-vous du Plan de développement économique et social 2017-2021 ? La mise en oeuvre du PDES 2017-2021 a permis de maintenir un taux de croissance économique de 4,6 % en moyenne sur la période. Cette performance est le résultat de la mise en oeuvre de projets d'envergure et d'une politique budgétaire prudente axée sur la recherche de l'équilibre entre la prise en charge des dépenses sociales induites par divers chocs et la stabilité macroéconomique. L'inflation a été maîtrisée en moyenne à 1,4 % en dessous du seuil communautaire de 3 % retenu comme critère de convergence de l'UEMOA (...). En dépit des chocs climatiques, sanitaires et sécuritaires, amplifiés par la baisse des prix de nos produits d'exportation, l'économie est restée résiliente, avec des taux de croissance de 3,6 % en 2020. Cette croissance s'est rétractée à 1,4 % en 2021 du fait d'un choc climatique, générant une baisse de la production céréalière de 38 %. En 2022, le taux de croissance devrait atteindre près de 8 % en lien avec une campagne agricole exceptionnelle, marquée par une croissance de la production céréalière de +64 % par rapport à l'année 2021. L'axe n° 3 du PDES 2022-2026 porte notamment sur la transformation structurelle de l'économie. Or, le Sommet de l'industrialisation en Afrique qui se tenait au Niger s'est achevé il y a quelques jours. Quelles conclusions en tirez-vous ? En dehors de quelques exceptions, l'économie africaine est peu industrialisée. Faute de transformation locale, le continent africain continue largement d'exporter des matières premières à faible valeur ajoutée tandis qu'il importe des produits manufacturés à haute valeur ajoutée. Pourtant la transformation est synonyme de création de richesse et d'emplois. Ce constat au niveau continental s'applique au niveau de chacun de nos États. Selon les statistiques, la part de l'Afrique dans le commerce mondial ne représente que 4 % et le commerce interafricain ne représente que 17 % du commerce du continent (...). Lors de la semaine de l'industrialisation, les participants ont cherché à orienter les politiques sur les questions relatives à l'innovation technologique, au développement des chaînes de valeurs industrielles locales et régionales tout au long de la mise en oeuvre de la Zlecaf et aux partenariats pour atteindre l'industrialisation de l'Afrique. Il fut aussi question d'emploi des femmes et des jeunes, de consolidation de la gouvernance, mais aussi de diversification du tissu industriel de l'Afrique. Plusieurs grands chantiers infrastructurels sont engagés au Niger comme l'oléoduc entre Agadem (est du Niger) et le port de Sémé (Bénin) qui s'étend sur 1 982 km, dont 1 293 km au Niger et qui a coûté 2,3 milliards de dollars. Quand sera-t-il opérationnel ? Il sera opérationnel au quatrième trimestre 2023. À travers ce projet, nous comptons quintupler nos exportations du pétrole et multiplier conséquemment nos recettes budgétaires issues de la chaîne des valeurs pétrolière. Le pétrole qui transitera par le pipeline sera destiné à l'exportation. Nous produisons 20 000 barils par jour actuellement, 100 % raffinés au Niger. Notre besoin interne représente environ un tiers de notre production raffinée donc les deux tiers sont exportés vers l'étranger. Diriger la totalité de la production brute de pétrole via le pipeline vers l'exportation à partir de fin 2023, ne pénalisera pas la demande interne. L'exploitation des énergies fossiles, en l'occurrence du pétrole, à l'heure où le GIEC multiplie les rapports alarmistes n'est-elle pas sujette à caution ? Notre position est médiane. Elle est également responsable et pragmatique. S'agissant des énergies fossiles, nous avons l'obligation d'assurer notre développement à partir de nos dotations naturelles tout en respectant l'environnement. Nous sommes entrés dans une phase de transition énergétique. Nous multiplions les réseaux solaires à travers le pays et conduisons des projets en matière d'hydroélectricité et même dans le domaine éolien. Au total, nous sommes pour une transition énergétique responsable et juste qui nous permettra d'exporter, mais aussi de bénéficier de nos ressources naturelles, tout en finançant le mix énergétique et le passage du fossile au renouvelable. Précisément, où en est le grand projet de barrage de Kandadji ? Le rêve est en train de devenir une réalité. Le barrage de Kandadji a nécessité la mobilisation des grands moyens, y compris financiers de l'ordre de 900 milliards de francs CFA. Le financement est totalement couvert et nous sommes arrivés à un taux d'exécution d'environ 30 %. Ce barrage permettra notamment l'optimisation de la gestion du fleuve Niger et le développement de l'irrigation. Il sera en mesure d'irriguer jusqu'à 45.000 hectares de terres, d'augmenter la production agricole et de renforcer la sécurité alimentaire. La centrale électrique de 132 MW va accroître la sécurité énergétique du pays. La date de livraison du barrage (lot 1) serait fin 2025. Dans le chapitre consacré à la transformation structurelle de l'économie du PDES 2022-2026, quelle est la stratégie de développement des chaînes de valeurs locales ?Au niveau agricole par exemple, nous envisageons de développer des chaînes de valeurs agro-sylvo-pastorales, de mettre en place des centres de collecte de produits agro-sylvo-pastoraux pour ravitailler des industries dans des zones économiques spéciales assimilées à des pôles agro-industriels. En fonction des avantages comparatifs et du potentiel productif, nous en prévoyons sur la période du plan, un pôle agro-industriel par région. Le code des investissements a été révisé. Il est aujourd'hui beaucoup plus attractif pour les investisseurs avec des incitations fiscales. Par exemple, toute entreprise qui se créé au Niger est exemptée d'impôt pendant les deux premières années. Quels sont les grands projets infrastructurels en cours dans le PDES 2022-2026 ? À titre d'exemple, on peut citer, outre le Barrage de Kandadji, le Programme d'Accélération de l'accès à l'électricité au Niger (HASKE) d'un montant de 825 millions de dollars avec une première phase de 375 millions de dollars. Ce projet va permettre en particulier d'augmenter le taux d'accès à l'électricité et de renforcer les capacités de production d'énergie renouvelable. Le projet Plateforme intégrée de l'Eau au Niger (PISEN), sur une durée de 7 ans, pour un coût de 700 millions de dollars, va optimiser la gestion des ressources en eau et améliorer la résilience à la variabilité de l'eau. Nous avons également le projet d'Appui à la Connectivité Nord-Est, d'un montant de 350 millions de dollars pour la réhabilitation du tronçon routier de 226 km entre Tanout et Tiguidit d'une part, et l'entretien du tronçon routier de 425 km entre Zinder et Agadez d'autre part (...). Dans l'axe n° 1 relatif au développement du capital humain du PDES 2022-2026, il est prévu entre autres, la construction de 35 hôpitaux de districts ainsi que la remise à niveau des plateaux médicaux existants (...) Nous avons également développé un projet novateur dans le domaine de l'énergie renouvelable, le Projet Scaling Solar soutenu par la Banque mondiale. Nous sommes à la phase de short-list dans le processus d'appel d'offres. C'est une expérience inédite qui consiste à mettre les grands producteurs privés d'énergie solaire en concurrence afin de bénéficier d'une énergie à faible coût à vendre à la Société Nigérienne d'Électricité qui à son tour répercute ces coûts favorables aux industriels et aux ménages. Le président Bazoum est un ancien professeur. Quels sont les projets liés à l'éducation inscrits dans le PDES 2022-2026 ? Effectivement, l'éducation et en particulier celle des filles est au coeur du programme politique du président Bazoum. C'est dans ce cadre qu'il a mis en place un important programme d'amélioration de la qualité de l'enseignement et de construction d'infrastructures scolaires, en particulier la construction de centaines d'internats de jeunes filles et le remplacement des classes en paillote par la construction de 36.000 classes en matériaux définitifs. Le volet n° 2 « Consolidation de la gouvernance, paix et sécurité » concentre un quart du budget du PDES 2022-2026. Quelle est la part de la sécurité dans le budget global du Niger ? Les dépenses de sécurité exercent un effet d'éviction réel sur les dépenses de développement au Niger. Avant l'effondrement de la Libye, notre budget moyen de la défense représentait en moyenne 10 à 11 % du budget national. Aujourd'hui, environ 20 % du budget national sont consacrés à la défense et à la sécurité. La conséquence de notre effort est qu'aucun espace de notre territoire n'est occupé par les terroristes. Notre pays est entièrement sous le contrôle de nos forces de défense et de sécurité. Le Niger est aujourd'hui comme un îlot de paix dans un espace complexe. Qu'est-ce qui fait la spécificité de cette Table Ronde pour les investisseurs par rapport aux éditions précédentes ? Habituellement dans ce genre d'exercice, on se contente de lister au mieux des fiches de projets. Pour la présente édition, nous mettons sur la table des études de faisabilité complètes des projets structurants élaborés par des Cabinets de renommée internationale. Cette option permettra aux investisseurs de se faire une idée précise des caractéristiques économiques, financières, environnementales, sociétales et de rentabilité des projets, facilitant ainsi leur prise de décisions d'investissement.
ECA and São Tomé and Príncipe officials on study tour to support implementation of new VAT system
Language English Luanda, 28 November 2022 (ECA) - Members from the Economic Commission for Africa's (ECA) Macroeconomics and Governance Division (MGD) will accompany eight senior government officials from the São Tomé and Príncipe's Tax Direction and Customs Administration from 5-8 December on a study tour to the Angola Revenue Authority.Share this:facebooktwitteremailprint
Covid's still a big issue for China and that's trouble for global economy
The economic outlook for China is not good however its leaders respond to anti-lockdown protestsFor much of the world there has been hope for some time that the worst economic shocks from the Covid pandemic are in the rearview mirror. In China, however, there are important reminders that risks to the world economy still remain.Three years since the virus first spread, protests in several Chinese cities against the Beijing government's strict zero-Covid policies have reignited concerns in financial markets over the economic costs of the pandemic. Global oil prices have fallen back, while the Chinese yuan and stock markets across Asia have taken a hammering. Continue reading...
Investing in resilient internet will enhance inclusive, sustainable growth in Africa
Language English Addis Ababa, 30 November 2022 (ECA) - African countries have been urged to invest in building resilient internet infrastructure to tap digital opportunities and accelerate social and economic transformation on the continent. Global leaders attending the 17th Internet Governance Forum being held in Addis Ababa, Ethiopia, underscored the importance of digital technologies as tools for enhancing development across Africa.Share this:facebooktwitteremailprint
Sénégal : avec l'appli FindMe, on sait où vous habitez
Alors que la moitié des rues de la capitale ne sont pas nommées, les Dakarois peuvent désormais créer eux-mêmes leur propre adresse postale grâce à une nouvelle solution numérique.
[AFIS 2022] Franc CFA électronique : le plaidoyer de Cina Lawson
La ministre togolaise s'est exprimée en faveur de la création d'une monnaie électronique de banque centrale lors d'un panel organisé à l'Africa Financial Industry Summit de Lomé.
Mozambique : 125 millions d'euros pour la modernisation du système de production énergétique de HCB
Le conseil d'administration du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) vient d'approuver un prêt de 125 millions d'euros à la société mozambicaine Hidroeléctrica de Cahora Bassa (HCB), pour soutenir son programme Vital Capex visant à moderniser son système de production d'électricité. Hidroeléctrica de Cahora Bassa, le plus grand producteur indépendant d'électricité d'Afrique australe, fournit de l'énergie hydroélectrique au Mozambique et aux pays de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC). L'enveloppe se compose d'un montant maximal de 100 millions d'euros provenant de la Banque africaine de développement et de 25 millions d'euros du fonds Africa Growing Togethe, une facilité parrainée par la Banque populaire de Chine administrée par la Banque. Selon un communiqué de la BAD, la modernisation va permettre de prolonger la durée de vie de la centrale d'au moins 25 ans, d'améliorer la fiabilité de la fourniture d'énergie, de réduire les pannes, de permettre à la société de remplir ses obligations contractuelles envers ses fournisseurs et de renforcer l'intégration régionale du secteur de l'électricité au sein de la SADC. Il permettra également d'assurer la pérennité de la sécurité énergétique de la Communauté, en particulier de l'Afrique du Sud, du Mozambique et du Zimbabwe. Pour rappel, ce prêt accordé à HCB s'aligne sur l'un des objectifs opérationnels de la BAD, les « High-5 » notamment « éclairer et alimenter l'Afrique en énergie » qui entre dans le cadre de son New Deal sur l'énergie pour l'Afrique.
[AFIS 2022] Afreximbank : Kanayo Awani à l'avant-garde de la Zlecaf
Nommée femme de l'année lors de l'Africa Financial Industry Summit, la nouvelle vice-présidente de la banque d'import-export africaine a contribué à faire de son groupe l'un des acteurs majeurs du projet de zone de libre-échange continentale.
Pétrole : le Ghana de Nana Akufo-Addo prêt à payer en lingots d'or ses carburants
Face à l'inquiétante dépréciation du cédi, la monnaie nationale, les autorités ghanéennes avancent l'hypothèse de payer en or jaune... l'or noir.
[AFIS 2022] À Lomé, l'industrie financière africaine en quête d'un « nouvel équilibre »
La deuxième édition de l'Africa Financial Industry Summit réunit plus de 600 dirigeants de la finance continentale, dans un contexte de bouleversements sectoriels majeurs. Objectif : élaborer des solutions et s'armer collectivement face aux crises.
L'essor des services bancaires sur téléphone portable, impuissant face aux crises dans les pays du Sud
En dix ans, la généralisation de la « mobile money » a bénéficié à 1 milliard d'adultes vivant dans les pays en développement. Un progrès indéniable, mais insuffisant face aux crises alimentaire, climatique, monétaire.
Conflict of interest: have low cash rates created the 'everything bubble'?
In new book The Price of Time, economist Edward Chancellor explores the role central banks have played in the snowballing challenges of the past quarter centuryTwenty years ago, a youngish economist destined to become a household name in Australia issued a warning to central banks everywhere."[L]owering rates or providing ample liquidity when problems materialise but not raising rates as imbalances build up, can be rather insidious in the longer run," he said. Continue reading...
Services bancaires : « Les institutions financières répliquent des mécanismes qui ont toujours existé »
Spécialiste en microéconomie du développement, Jean-Louis Arcand souligne, dans un entretien au « Monde », l'importance du contexte dans lequel la finance inclusive peut être efficace.
[Afis 2022] Mobile money, crypto, IA, Zlecaf... Quels enjeux pour le secteur financier africain ? La parole de l'industrie
Les 28 et 29 novembre, à Lomé, l'Africa Financial Industry Summit sera l'occasion pour les grands acteurs du secteur de débattre des enjeux actuels et des futurs défis de la finance africaine.
Dans les pays du Nord et du Sud, des services financiers basiques pour toucher les clients éloignés des banques
Pour réduire l'exclusion bancaire en France, les principes mis au point dans le Sud peuvent également être mobilisés.
Sénégal: Tysilio inaugure une station solaire près de Sédhiou en Casamance
Tysilio Sénégal, filiale du groupe éponyme français, vient d'inaugurer la station solaire Tysilio ( TSS, pour Tysilio Solar Station) de 39,68 kWc à Sefa, près de Sédhiou, en Casamance. L'installation est dotée d'un onduleur bidirectionnel ainsi qu'un système de stockage de l'énergie. Le Domaine agricole communautaire (DAC) de Sefa bénéficiera de l'énergie solaire produite la journée ainsi que du surplus qui sera stocké afin de pouvoir être consommé en dehors des heures d'ensoleillement. Tysilio a signé une convention de partenariat avec le PRODAC (Programme des domaines agricoles communautaires) qui définit une collaboration active afin de favoriser un accès pérenne du DAC de Sefa à l'électricité au moyen de solutions photovoltaïques. Ce partenariat a pu se concrétiser grâce au concours du service économique de l'ambassade de France à Dakar qui a permis le financement de ce projet pilote. Près de 10 millions de Fcfa d'économies annuelles La centrale Tysilio, " innovante de par son concept intégré, écologique, modulable, déplaçable, réplicable et connectée " a une durée de vie de 25 ans, avec un remplacement de la batterie par décennie, explique un communiqué de Tysilio. Elle permettra d'économiser environ huit millions de Fcfa par an sur la facture de gasoil (économie de carburant et de maintenance d'un générateur diesel). Ce démonstrateur est financé à 100 % par le FASEP (Fonds d'étude et d'aide au secteur privé), dont l'objectif est de permettre un projet pilote qui puisse par la suite être dupliqué aux autres DAC. Le PRODAC a été créé en 2014 et illustre la volonté des autorités du Sénégal de contribuer à la réduction de la précarité sociale en milieu rural et péri-urbain par la promotion de l'entreprenariat agricole des jeunes et des femmes et, in fine, d'assurer le développement économique et social de ces zones. Les DAC sont des pôles de compétitivité économique, des lieux d'insertion de jeunes et d'accueil de promoteurs privés souhaitant investir dans le secteur agricole, aussi bien dans des activités de production que de transformation et de services. Cependant, certains DAC sont trop éloignés pour être raccordés au réseau électrique. Ils sont alimentés par des générateurs diesel dont l'énergie est coûteuse - deux fois supérieure au prix du réseau public d'électricité. Un modèle à répliquer C'est dans ce cadre que Tysilio a bénéficié d'un accompagnement du dispositif FASEP Innovation verte de la Direction générale du Trésor du ministère de l'Economie français. Ce dispositif promeut le développement de technologies, notamment dans le domaine de l'innovation verte. Le FASEP permettra à Tysilio de prouver la pertinence d'une station solaire modulable avec un système de stockage, adaptée à des usages en zone non-électrifiée sur un domaine agricole. Mais cette conception n'est pas la seule possible et Tysilio propose de nombreuses solutions solaires d'autoconsommation de moyenne puissance, avec ou sans batterie, notamment grâce à sa TSS qui peut répondre à des demandes de puissance plus élevées, pour tous types d'usages (agricole, industriel,...).
En Algérie, très forte hausse du budget de la défense prévue pour 2023
Les députés ont approuvé un texte qui fait plus que doubler les dépenses militaires par rapport à 2022 dans un contexte de fortes tensions avec le Maroc.
Strengthening Domestic Resource Mobilization after COVID-19
Language English ECA in collaboration with UNCTAD and other Regional Commissions including ESCAP and ECLAC have been implementing project activities through a DA project aimed at enabling UN member countries to diagnose their fragilities in the global and regional context and identify and design appropriate policy responses leading toward recovery and return to the development path.Share this:facebooktwitteremailprint
UK to be second weakest performer of world's big economies next year OECD
Most countries' forecasts cut as Ukraine war prompts 'largest energy crisis since the 1970s'The UK will be the second weakest performer of the world's big economies next year as the global economy continues to suffer the knock-on effects of the biggest energy shock in four decades, a leading international institution has warned.The Paris-based Organisation for Economic Co-operation and Development said only Russia of the members of the G20 group of leading developed and developing nations would suffer a bigger contraction than Britain in 2023. Continue reading...
RDC : le FMI recommande des « politiques prudentes » et décaisse un nouveau financement
La reprise post-Covid de la RDC se confirme avec une croissance de 6,6 % en 2022. Le Fonds monétaire international a souligné cette performance et s'est engagé à décaisser 200 millions de dollars supplémentaires pour soutenir Kinshasa.
Le Malawi devient le premier pays à faible revenu à obtenir un prêt du FMI pour faire face à un choc alimentaire
Le pays a été identifié comme l'un des plus touchés par la plus grave crise alimentaire que le monde ait connue depuis la crise financière mondiale.
COP27: un milliard d'euros pour l'adaptation climatique en Afrique
L'Union européenne et certains Etats membres vont verser ensemble plus d'un milliard d'euros pour aider l'Afrique à s'adapter au changement climatique, a annoncé mercredi le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans, rapporté par l'AFP." Ensemble, l'Union européenne et quatre Etats membres - France, Allemagne, Pays-Bas et Danemark - vont fournir plus d'un milliard d'euros pour soutenir l'adaptation en Afrique ", a-t-il annoncé lors de la COP27 en Egypte. Cette initiative doit mobiliser des programmes d'adaptation nouveaux et existants, a précisé la Commission dans un communiqué, sans préciser quelle proportion était nouvelle, rapporte l'AFP. Ces fonds doivent servir à collecter des données sur les risques climatiques, à renforcer des systèmes d'alerte précoce pour prévenir les populations d'une catastrophe imminente et aider à mobiliser la finance - y compris privée - sur la question climatique. Enfin, ils doivent renforcer des mécanismes d'assurance face aux risques inévitables, a détaillé Timmermans. Un accord sur la question des dégâts climatiques ? Une partie des fonds ciblera les pertes et préjudices déjà subis par le continent, a-t-il dit. Le financement des " pertes et dommages " subis par les pays du Sud face aux impacts du réchauffement est l'un des sujets qui divisent à la COP27. L'Union européenne a précisé que 60 millions d'euros seront spécifiquement destinés à ces dommages déjà subis. Dans une autre déclaration, Timmermans a en revanche rejeté une proposition du groupe du G77+Chine, qui représente plus de 130 pays émergents et pauvres, sur la création dès la COP27 d'un fonds financier spécifique pour compenser les dégâts. M. Timmermans a indiqué que l'UE ferait sa propre proposition, offrant de boucler des négociations sur le financement de ces " pertes et dommages " en un an et insistant pour que la Chine soit du côté des contributeurs. En effet, plusieurs médias ont rapporté ce samedi 19 novembre que la COP27 aurait finalement donné lieu à un accord sur la question des dégâts climatiques. " Un accord a été trouvé " entre les négociateurs des quelque 200 pays présents à la COP27. Un fonds spécifique, concernant les " pertes et dommages ", va être créé afin de " diriger " les moyens financiers vers les pays les plus vulnérables ", a fait savoir une source européenne rapportée par l'AFP.
Finances : que devient le Fonds souverain djiboutien ?
Deux ans après sa création, le Fonds souverain de Djibouti (FSD) entre enfin en action. Son premier financement, de 35 millions de dollars, va au développement d'un parc solaire dans le désert du Grand Bara, confié à l'émirati Amea Power.
« Il est plus urgent que jamais de parvenir à un accord pour créer une taxe sur les transactions financières »
Une taxe sur la spéculation constituerait une étape décisive dans le financement de la transition écologique qui permettrait de relancer une dynamique forte et pérenne, en Europe et dans les pays du Sud, en créant un grand nombre d'emplois durables, estime dans une tribune au « Monde » un collectif de parlementaires et de spécialistes internationaux, parmi lesquels Laurence Tubiana, Karim Darwish, Jean Jouzel et Pierre Larrouturou.
The Liquidity and Sustainability Facility (LSF) closes inaugural $100 million repo transaction at COP27
Language English Sharm el-Sheikh, 14 November 2022 - The Liquidity and Sustainability Facility (LSF) designed by the United Nations Economic Commission for Africa (ECA), in collaboration with African Export-Import Bank (Afreximbank), announces at COP 27 it has concluded its inaugural repo transaction with Citi for an amount of USD 100 million. This innovative transaction, with funding support from Afreximbank, seeks to bring the benefits of a well-developed repo market to the African continent, with the goal of enhancing the liquidity of a diversified basket of Sovereign Eurobonds includiShare this:facebooktwitteremailprint
Global corporations 'cheating public out of billions in tax', say campaigners
Tax Justice Network says countries lose $89bn a year by allowing anonymity over use of tax havens Governments around the world could reap almost $90bn a year extra in tax if they made public their data on the extent to which multinational companies use tax havens, an advocacy group reports.The Tax Justice Network said states were depriving themselves of $89bn (£75bn) a year by allowing some of the world's biggest companies anonymity over the way they conduct their tax affairs. Continue reading...
Dette : le Tchad obtient un accord inédit avec ses créanciers privés
Après deux ans de négociations dans le Cadre commun mis en place par le G20 et le Club de Paris, N'Djamena est parvenu à un accord de principe sur la restructuration de près de 3 milliards de dollars de sa dette extérieure.
Banks are leaving the Caribbean. It's unfair and will backfire on the west | Kenneth Mohammed
Financial 'de-risking' is making life difficult in vulnerable regions and will lead to more corruption and tax evasionMia Mottley, once again, this time at Cop27, chastised the west for being the main culprits in the climate crisis. The Barbados prime minister said that the Caribbean and Pacific islands, being the most vulnerable and least responsible, face certain doom if wealthier nations are not held accountable.The Caribbean has some of the most resilient and talented people in the world. People who have risen above slavery, indentureship and colonialism. Over the past five decades they have faced corrupt politicians draining their economies, perennial climate disasters and economic discrimination by the west. Now, these small island developing states, still reeling from the Covid pandemic, face further economic challenges inflicted by banks from the US, the UK and EU and Australia. Continue reading...
Aux Etats-Unis, le ralentissement de l'inflation provoque l'optimisme des marchés et des économistes
L'inflation a progressé de 7,7 % sur un an en octobre et a augmenté de 0,4 point d'un mois sur l'autre. C'est moins qu'en septembre, et moins que les prévisions des experts. Les indices à Wall Street se sont envolés, avec des hausses atteignant jusqu'à 7,35 % pour le Nasdaq.
COP27 : BNI, Ecobank... embarqués dans le projet de « green bank » de la BAD
Selon la Banque africaine de développement (BAD), les banques vertes peuvent apporter une solution locale à l'obstacle du financement du climat en Afrique. Elle lancera un projet pilote en janvier qui, outre le Kenya, implique quatre banques : Ecobank Sénégal, la Banque nationale d'investissement (BNI) de Côte d'Ivoire, CDC Bénin et CIB Égypte.
Leaders urged to reform finance to aid the poorest hit by the climate crisis
Mia Mottley, PM of Barbados, who, at Cop27 called again for climate justice, is devising a debt relief and loan blueprint, targeting the IMFMia Mottley's speeches in defence of climate justice dominated media headlines at Cop26 in Scotland last year, where she called on world leaders to seize the moment and deliver on climate action. On Monday she tried again. "We have the collective capacity to transform," she urged those gathered at Cop27 in Egypt.One of the main targets in the sights of Mottley, prime minister of Barbados, is a new finance solution to the climate crisis, which is swiftly becoming one of the key issues being negotiated at the conference. Continue reading...
Elon Musk cède pour près de 4 milliards de dollars de titres Tesla
Ce n'est pas la première opération du genre qu'effectue le patron de Tesla en vue de son rachat de Twitter, puisqu'il a déjà cédé pour 15,5 milliards de dollars d'actions.
Twitter : Elon Musk licencie partout... sauf au Ghana
Hasard du calendrier : à quelques semaines d'intervalle, le Sud-Africain Elon Musk a confirmé son rachat du réseau social à l'oiseau bleu, et « Twitter Africa » vient d'être lancé au Ghana.
La finance durable, une aubaine pour les villes africaines ?
De nouveaux mécanismes de financement et de développement de projets sont désormais à la portée des municipalités du continent, invitées à s'inspirer du modèle nordique de transition verte.
Les PME africaines (et ceux qui les financent) ne sont pas un monolithe !
L'Afrique subsaharienne compte aujourd'hui 44 millions de micro, petites et moyennes entreprises. Ces entreprises sont créatrices d'emploi, génératrices de revenus et jouent le rôle de levier de croissance pour les économies locales, mais surtout pour les entrepreneurs eux-mêmes. De fait, 80% des emplois occupés aujourd'hui le sont au sein de ce segment. Certains défis transcendent les multiples expressions de la PME africaine : l'incapacité des marchés de capitaux privés africains à adresser le segment, le manque de formation et de gestion saine d'entreprise, le manque de visibilité et de lisibilité de l'écosystème et les difficultés d'adoption de stratégies concrètes d'accompagnement des PME au niveau gouvernemental. Mais est-ce qu'il n'y aurait pas une erreur normative, un défi caché, à considérer ces types d'entreprises comme appartenant au même segment, ou étant sensibles aux mêmes facteurs de croissance ou d'externalités négatives (ou positives) ? De fait, la taille critique, le type d'entreprise, le type d'activité, la position économique de l'entrepreneur.e sont autant de facteurs qui viennent influencer pas simplement le marché, mais également le comportement de l'entrepreneur.e. Sans une approche de science comportementale dans l'accompagnement des PME, mais aussi une réflexion plus poussée sur les mécanismes et facteurs comportementaux qui jouent sur la décision de tous les acteurs de la chaîne (banques, financements publics, intermédiaires...) de financer les PME, la question structurelle du financement des PME restera insoluble. Reconnaître, accepter, et garantir le risque L'un des points centraux du financement et du cycle de vie des PME est la notion de risque. Pourtant, rare est la littérature qui s'intéresse à la psychologie derrière cette appétence au risque. De notre expérience et dans le cadre du montage d'une banque de développement et d'investissement, aux sortir d'une crise économique fulgurante, nous avons retenu plusieurs constats qui pourraient bénéficier au contexte d'Afrique de l'Ouest. C'est l'incertitude, plutôt que le risque, qui domine la réflexion de tous les acteurs : le court-termisme des moyens financiers mis à disposition, l'asymétrie de l'information face à la prépondérance du secteur informel, l'incertitude du climat politique ou économique (surtout à l'aune de la pandémie) et l'incertitude de la viabilité d'un outil de financement. Nous avons adressé ce facteur en intégrant tous les acteurs à la réflexion sur les outils, et en humanisant les processus d'octroi de financement dans tous les véhicules proposés. La garantie, au sens technique, mais aussi dans la confiance accordée aux interlocuteurs. De fait, s'imaginer un monde où toutes les PME pourraient avoir accès à des mécanismes de garantie semble idéaliste. Cependant, il est absolument réaliste d'envisager une structure en lien avec l'Etat, organisée selon un modèle intégré et en phase avec l'ensemble des acteurs de l'écosystème afin d'accompagner les entrepreneurs. Cette structure doit donner accès à un guichet unique direct proposant un parcours d'accompagnement de bout en bout, allant la de la définition de l'idée à sa structuration, en passant par sa formalisation, jusqu'à l'obtention d'un financement. Cette structure doit crédibiliser les entrepreneurs aux yeux des acteurs financiers en les labellisant et en les dotant de garanties financières, permettant ainsi de réduire le risque lié à l'octroi d'un crédit. Elle peut même aller jusqu'à co-financer le crédit et ainsi encore renforcer la solidité de l'enrepreneur.e vis-à-vis des banques. Afin de mettre en place ce continuum, il est nécessaire de construire un processus d'accompagnement précis et adapté à tous les types d'entrepreneurs ainsi qu'un processus de financement robuste et optimisé. En effet, la prise en compte du processus d'entrée en relation (traitement des dossiers en entrée) et du processus d'octroi lié au risque de crédit est un élément indispensable à la réussite d'un tel projet : le bénéficiaire du prêt ayant un impact direct sur la rentabilité de la banque et sa sinistralité. De là, la confiance ne doit pas être simplement sur la certitude d'existence d'un filet de sauvetage, mais sur la consolidation d'un modèle économique pérenne où tous les acteurs de l'écosystème interviennent en synergie et dans leur propre intérêt. Ainsi, la maîtrise de l'octroi et donc du risque permet à cette structure d'équilibrer son modèle d'affaires et in fine de devenir rentable. C'est pourquoi et afin d'assurer le bon remboursement des prêts octroyés, il est impératif de mettre en place des mécanismes de surveillance et de bonne gouvernance. D'un point de vue opérationnel, la sécurisation des processus et la gestion des risques et contingences nous semble constituer des étapes cruciales. Faciliter le parcours pour tous les acteurs S'il n'est pas question de penser les PME en monolithes, il reste pertinent de simplifier l'accès au financement en centralisant les points de contacts. Le modèle "one-stop-shop" adopté par Bpifrance en est un exemple probant. En limitant les intermédiaires et interlocuteurs, en permettant à l'entrepreneur d'identifier clairement un guichet et un sachant lui permettant de naviguer le système bancaire, monter en compétences et rencontrer ses pairs, il devient possible de répondre au triple enjeu de simplification des processus, d'accès à l'information et d'accompagnement personnalisé. D'un point de vue des établissements de financement et d'investissement, l'exposition rapprochée et continue aux différents cas de figures, situations particulières et réalités contextuelles. Cela permettrait ainsi d'enrichir le corpus de compréhension et la grille de lecture des besoins des PME pour permettre aux Banquiers de construire des produits de financement finement conçus mais également d'humaniser les parcours de vie des porteurs de projets. Dans sa vision plus globalisée, l'introduction récente du African Continental Free Trade Area (AfCFTA), couplée à une standardisation des moyens et processus accordés aux PME pourrait propulser le continent africain dans une nouvelle vision de l'intercontinentalité vertueuse. Il nous semble évident que sans ce travail d'humanisation du processus et de la réflexion autour du financement des PME, et surtout, sans cette approche micro-économique et comportementale du secteur, le bond de croissance attendu sera à la merci des perceptions complexes qui dominent aujourd'hui. Reste encore à faire travailler les acteurs privés et les pouvoirs publics pour créer une chaîne de valeur au service des PME, non pas un système auquel les PME doivent se conformer. (*) Thomas Efsthatiu accompagne depuis plus de dix ans les institutions financières publiques et privées dans la conception et la mise en place d'instruments dédiés au financement des entreprises. Il est le co-fondateur du cabinet de conseil VIALYBER et intervient principalement en Europe et en Afrique Subsaharienne. (**) Pierre Guérin est co-fondateur du cabinet de conseil VIALYBER. La problématique du financement des entreprises fait partie de ses thèmes de réflexion majeurs. Il travaille par ailleurs depuis 12 ans auprès des institutions financières sur les sujets liés à l'organisation et à la transformation en France et à l'international.
Global inflation may be close to its peak, IMF director says
Kristalina Georgieva cautions that supply chain disruption could cause persistent pressure in living costsGlobal inflation could be peaking, the head of the International Monetary Fund has said, but she warned that consumers were at risk of facing persistent pressure from rising living costs due to a breakdown in world supply chains.Kristalina Georgieva, the IMF's managing director, said there were signs the global surge in consumer prices since the Covid pandemic and exacerbated by Russia's war in Ukraine was close to its apex. Continue reading...
Inflation : le Bénin, un exemple à suivre ?
Le Bénin est le seul pays de la sous-région qui a réussi à maîtriser son taux d'inflation. Il a même atteint la barre symbolique des -2 % depuis le mois de mars, cette année. Comment Cotonou est-il parvenu à de tels résultats ? La situation peut-elle perdurer ?
Après une levée de fonds record, Yassir devient la start-up la plus valorisée d'Afrique du Nord
La plateforme multiservices active au Maghreb, au Sénégal et en Côte d'Ivoire vient de clore une deuxième levée de fonds de 150 millions de dollars, inédite à ce stade de développement.
Building capacity of suppliers to enhance UN procurement processes
Language English Addis Ababa, 1 November 2022 (ECA) To do business with the UN, Suppliers need a good understanding of the procurement processes in order to deliver quality goods and services in a professional manner to support the United Nations operations.Share this:facebooktwitteremailprint
« L'Espagne doit développer des aides spécifiques à l'investissement en Afrique »
Quel rôle le secteur privé espagnol joue-t-il sur le continent ? Les explications de Jesús Jiménez, responsable Afrique au Club des exportateurs espagnols.
Finance : Helios, le géant du private equity, intéressé par le « phénomène » SPAC ?
Le numéro un du capital-investissement en Afrique serait en pourparlers pour une fusion concernant Axxela et Access LNG, deux de ses actifs ouest-africains.
Côte d'Ivoire: Kineden Commodities séduit les investisseurs internationaux
Le négociant de cacao créé en 2014 vient de lever 40 millions de dollars sur les marchés internationaux pour produire de l'or brun certifié « durable ».
Finance climatique : les banques vertes sont-elles la solution ?
Face au défi des financements climatiques, l'Afrique se tourne progressivement vers de nouvelles solutions. À l'occasion de la COP27, la Banque africaine de développement (BAD) doit annoncer le lancement d'une initiative continentale pour les « banques vertes ». Explications.
[Décryptage] Pourquoi la zone CFA va pâtir de la hausse continue des taux d'intérêt en Europe
Alors que la Banque centrale européenne valide la troisième hausse de ses taux d'intérêt en moins de cinq mois, l'Afrique et la zone CFA en particulier risquent d'en faire les frais. Explications
Fintech : secteur à croissance rapide en Afrique, mode d'emploi
Mastercard revient dans un livre blanc sur les records de croissance du secteur depuis cinq ans, et analyse comment les régulateurs se sont saisis du sujet pour favoriser son développement.
ECA and Frontclear support Ugandan banking sector to increase interbank trading and market liquidity
Language English Addis Ababa, 30 October 2022 (ECA) The Innovative Finance and Capital Markets Section of the Private Sector Development and Finance Division at the United Nations Economic Commission for Africa (ECA) and Frontclear conducted a training programme to bolster the Ugandan banking sector's capacity to participate in Tradeclear. Tradeclear Uganda is a Frontclear umbrella guarantee facility which aims to increase interbank trading and market liquidity in Uganda.Share this:facebooktwitteremailprint
Bank of Tanzania, Frontclear and ECA launch technical assistance programme to develop local money and interbank markets in Tanzania
Language English Addis Ababa, 30 October 2022 (ECA) The Innovative Finance and Capital Markets Section, Private Sector Development and Finance Division, United Nations Economic Commission for Africa (ECA) and Frontclear, have launched a technical assistance programme to support the Bank of Tanzania in its efforts to develop the local money and interbank markets. Share this:facebooktwitteremailprint
AIF 2022 : les chefs d'Etat africains démystifient le risque face aux investisseurs
« Existe-t-il des décisions, des projets... dépourvus de risque dans la vie ? », interroge la présidente de la République d'Ethiopie, Sahle-Work Zewde. Cette diplomate émérite devenue la première femme à accéder à la magistrature suprême de son pays insiste sur l'opportunité que représente le continent africain. « Je ne pense pas qu'il y ait des situations parfaites pour les investisseurs. Le fait que les investissements sont toujours rentables en Afrique montre que les risques apportent des rendements, sachant que les rendements s'obtiennent aussi sur le long terme », a-t-elle déclaré devant un parterre d'investisseurs venus des quatre coins du globe à l'ouverture de la troisième édition de l'Africa Investment Forum (AIF). Ce rendez-vous annuel de l'investissement africain lancé en 2018 par Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD) se tient du 2 au 4 novembre à Abidjan sous le thème : « Renforcer la résilience économique grâce à des investissements durables ». L'Afrique, un ensemble de marchés rentables Dans le monde, le taux de défaut de paiement des investissements en infrastructures sur les 14 dernières années est de 12,6% en Amérique latine, 8,8% en Asie, 8,6% en Europe de l'Est, 7,6% en Amérique du Nord, 5,9% en Europe occidentale et 5,5% en Afrique. Ce qui fait du continent la région la plus rentable pour ces investissements, selon un rapport de Moody's. Une autre étude de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique montre que le continent est le plus rentable au monde en matière d'investissement direct étranger avec un taux de 14% entre 2011 et 2016, quand la moyenne mondiale affiche 7,1%. Ces facteurs qui aggravent la perception du risque en Afrique Face à de telles statistiques et alors que l'Afrique est généralement qualifiée de destination d'investissement « la plus risquée », les présidents africains présents -aux côtés de leur homologue éthiopien, ont interpellé les investisseurs sur l'universalité du risque, en référence notamment au contexte de crise mondiale de ces deux dernières années. « La guerre russo-ukrainienne représente un risque, mais ce n'est pas un risque qui émane des pays africains. La Covid-19 représente un risque, mais un risque qui s'est imposé à tous... Le risque est mondial, mais ce sont les dispositions prises pour y faire face qui font toute la différence », a pour sa part expliqué le vice-président ivoirien Tiémoko Meyliet Koné, qui représentait le président Alassane Ouattara empêché « par des contraintes liées à sa charge », a-t-on appris. Un des fidèles de cette grand-messe, le président ghanéen Nana Akufo-Addo dont le pays traverse une intense crise économique déplore que l'un des facteurs qui accentue le niveau du risque dans certains marchés d'investissement sur le continent est souvent « la sortie incontrôlée des fonds qui impacte notre situation monétaire ». Pour lui, le fait que le continent représente une solution au défi climatique mondial devrait encourager les investisseurs. « Les questions qui préoccupent le monde trouvent leur solution en Afrique. Si nous travaillons correctement, nous pouvons décarboner le monde », a-t-il déclaré. Comment un pays sous sanctions internationales depuis 21 ans s'en sort-il ? Emmerson Mnangagwa, président du Zimbabwe, dont le pays est sous sanctions des Etats-Unis et de l'Union européenne depuis 21 ans, a rappelé le potentiel du continent en prenant exemple de sa nation. L'absence de soutien de l'Occident n'a pas empêché son pays d'afficher des taux de croissance extraordinaire de 19,7% en 2010 ou 16,7% en 2012. Après la forte récession de 2019 et 2020, la croissance du PÏB est remontée à 5,8% en 2021. « Pendant la Covid, nous nous sommes tournés vers l'intérieur. Pour les vaccins, nous avons fait appel à nos scientifiques. Nous avons aujourd'hui le taux d'alphabétisation le plus élevé... Nous dépendons aujourd'hui de notre propre économie pour construire notre croissance », a-t-il confié, soulignant le potentiel des pays africains tant en matière d'agriculture -avec 60% des terres arables dans le monde-, mais aussi de mines, le continent étant une source pour plusieurs industries mondiales. Les promesses d'Adesina aux investisseurs Penseur de l'AIF dont les deux premières éditions se sont tenues en Afrique du Sud avec la participation notamment du président Cyril Ramaphosa et son homologue du Rwanda Paul Kagamé, Akinwumi Adesina souligne le faussé existant entre l'aspect théorique des choses et la pratique. « L'Afrique n'est pas aussi risquée que vous le pensez. La perception n'est pas la même que la réalité », a déclaré le leader nigérian, faisant ses promesses au gotha de la finance mondiale réunis dans la capitale ivoirienne : « Nous