Relations internationales, migrations / International economics
S'abonnerLe Maroc, porte d'entrée de la Chine sur l'Union européenne
Entre Rabat et Pékin, les échanges commerciaux se sont intensifiés ces dernières années. La Chine voit dans le Maroc la possibilité de contourner les mesures visant à exclure ses produits sur les marchés américains et européens.
La Chine dame le pion à la France sur un grand projet d'autoroute reliant le Kenya à l'Ouganda
Un consortium d'entreprises françaises, dont Vinci, avait remporté le marché public en 2019. Mais l'arrivée au pouvoir de William Ruto, en septembre 2022, avait mis à mal le projet.
Secretary-General's remarks to Forum on China-Africa Cooperation Summit [as delivered]
Language English President Xi Jinping, President Bassirou Diomaye Faye, Excellencies, Distinguished guests, Ladies and gentlemen, I want to express my deep gratitude to the people and Government of the People's Republic of China, for the impeccable organization of this summit. We meet as geopolitical tensions are rising; conflicts are raging; and poverty and hunger are growing. The war in Ukraine is grinding on with global impacts death and destruction reign in Gaza and the people of Sudan are enduring untold suffering. Share this:facebooktwitteremailprint
Remarks by Hanan Morsy at the 10th Special session of the African Ministerial Conference on the Environment
Language English I0th Special session of the African Ministerial Conference on the Environment "Raising Africa's ambition to address land degradation, desertification, and drought" 09:00 11:00, 5 September 2024 Remarks by Hanan Morsy, Deputy Executive Secretary and Chief Economist, United Nations Economic Commission for Africa Your Excellencies, distinguished participants, all protocols observedShare this:facebooktwitteremailprint
Au sommet de la coopération sino-africaine, Xi Jinping se pose en défenseur du Sud global
Devant la cinquantaine de chefs d'Etat du continent présents à Pékin, le président chinois a notamment promis d'engager 50 milliards de dollars de lignes de crédit, d'aide et d'investissements d'entreprises.
Tourist boom threatens to swamp Indian mountain town where Dalai Lama took refuge
McLeod Ganj is a magnet for domestic holidaymakers fleeing scorching temperatures. But their cars choke the streets and new hotels stretch scarce water suppliesSUVs and saloon cars pass slowly along McLeod Ganj's narrow one-way Jogiwara Road, blaring horns at pedestrians and scooter riders and playing loud music. The powerful vehicles soon get stuck in the traffic near Kalachakra temple, the place of worship of the 14th Dalai Lama, Tenzin Gyatso."You can be stuck in this traffic easily for two hours," says a frustrated local taxi driver, not keen to share his name. Continue reading...
La sécurité en Afrique, priorité croissante de la Chine pour préserver ses intérêts commerciaux
La Chine, qui a progressivement renforcé sa présence dans les missions de l'ONU et à travers ses sociétés de sécurité privées, chercherait désormais à établir une base navale dans le golfe de Guinée.
Focac : Assimi Goïta et Sadio Camara à Pékin pour consolider le partenariat avec la Chine
En voyage en Chine pour le Forum de coopération sino-africaine (Focac), le chef de la transition malienne a multiplié les visites auprès d'entreprises chinoises avec, en ligne de mire, le renforcement des partenariats dans les domaines de l'énergie et de l'armement.
Quand le Parti communiste chinois forme des élites africaines
Afin d'exporter son « modèle », le parti-Etat contribue à l'ouverture d'« écoles du leadership » auxquelles participent plusieurs pays africains
Nigeria : 81 morts dans un raid djihadiste présumé sur un village du Nord
Selon la police, l'attaque de Mafa qui a eu lieu le 1ᵉʳ septembre serait le fait du groupe Boko Haram. Il s'agirait de représailles pour l'assassinat de deux de ses membres par des villageois.
La Chine mise sur l'Afrique pour redessiner l'ordre mondial
Une cinquantaine de dirigeants africains sont reçus à Pékin pour le Forum sur la coopération sino-africaine, qui s'ouvre mercredi.
Des Libyens expulsés d'Afrique du Sud recevaient un entraînement de forces spéciales
Ces combattants suivaient un enseignement militaire clandestin pour l'Armée nationale libyenne de l'homme fort de l'est du pays, le maréchal Khalifa Haftar.
La corruption, problème majeur des jeunes en Afrique et motif d'émigration, selon une étude
La plupart des 5 600 jeunes interrogés considèrent que la corruption représente le plus grand obstacle à leur développement personnel et à une vie meilleure.
La Turquie pourrait rejoindre les BRICS
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, dont la demande d'adhésion à l'Union européenne reste au point mort, avait déjà manifesté son intérêt pour ce groupe de pays émergents comprenant notamment la Chine et la Russie. Il s'agit du premier membre de l'OTAN à postuler auprès de ce club informel, ce qui agace les Occidentaux.
ECA Boosts Mauritanian Officials' Understanding of International Tax Treaties
Language English Nouakchott, 2 September 2024 (ECA) The UN Economic Commission for Africa's Office for North Africa is organizing, in collaboration with the Mauritanian Ministry of Finance and Tax Authority (DirectShare this:facebooktwitteremailprint
Les rebelles maliens et nigériens se sont rencontrés fin août pour « renforcer » leurs relations
Les deux groupes se sont rencontrés fin août à Tin Zaouatine, petite ville malienne située à la frontière algérienne, où l'armée de Bamako et ses alliés russes avaient subi fin juillet une lourde défaite.
L'Algérie a refoulé près de 20 000 migrants vers le Niger depuis janvier, selon une ONG
Une association dénonce les méthodes « brutales » de l'Algérie, point de transit vers l'Europe, pour expulser des migrants en situation irrégulière vers le Niger.
Blocus, expulsions, visas : la difficile diplomatie française dans les pays de l'AES
Alors que les relations entre Paris et les pays de l'Alliance des États du Sahel sont au plus bas depuis l'arrivée des juntes au pouvoir, les ambassades françaises à Niamey, Bamako et Ouagadougou fonctionnent au ralenti dans un climat hostile.
Étudiants marocains en France : une arrivée tardive mais durable
Dernier des États d'Afrique du Nord à entrer en contact avec les pays occidentaux, et surtout à être occupé par une force étrangère, l'Empire chérifien a pourtant envoyé des étudiants en France et en Europe dès le règne du sultan Moulay Hassan (1873-1894), soit des lustres avant le protectorat.
L'Egypte livre des armes à la Somalie et attise les tensions dans la Corne de l'Afrique
L'accord maritime annoncé en janvier entre l'Ethiopie et la région séparatiste du Somaliland provoque de fortes tensions. Mogadiscio riposte en multipliant les alliances militaires, au risque de l'escalade.
En Algérie, des migrants subsahariens entre peur de l'expulsion et rêve d'installation
Malgré des opérations de refoulement régulièrement organisées par les autorités, le pays n'apparaît plus comme un pays de passage mais de destination pour nombre de candidats à la migration.
Ahead of COP29 in Baku, Abidjan hosts the 12th Climate Change and Development in Africa Conference with strong calls for urgent action in innovative financing
Language English Abidjan, Côte d'Ivoire, 30 August 2024 The 12th Conference on Climate Change and Development in Africa (CCDA-XII) commenced today in Abidjan, bringing together a diverse coalition of key stakeholders to confront the urgent challenges posed by climate change across the continent.Share this:facebooktwitteremailprint
« Le Sénégal devrait privilégier la diplomatie dans la renégociation des contrats stratégiques » (Mor Gassama, économiste)
Du français TotalEnergies à l'australien Woodside Energy, sans oublier le britannique BP ou l'américain Kosmos Energy entre autres, les compagnies pétrolières et gazières actives au Sénégal sont dans le suspens. Après la sortie de juillet du président Bassirou Diomaye Faye confirmant la volonté de l'Etat de renégocier ses contrats stratégiques notamment liés aux hydrocarbures, une commission créée - il y a une dizaine de jours - par le Premier ministre Ousmane Sonko, travaille activement à tracer les contours de cette renégociation. LA TRIBUNE AFRIQUE - Comment cette avancée vers la renégociation des contrats stratégiques est-elle accueillie au Sénégal ? DR MOR GASSAMA - Effectivement, le comité a été préparé par le Premier ministre. Les Sénégalais ont également vu les images à la télévision. Les membres de ce comité sont des experts connus et qui ont de l'expérience. Cette orientation répond à une demande sociale, puisque les gens ont toujours pensé qu'avec le régime du Président Macky Sall, il y avait un peu d'opacité autour des contrats. Des informations sortaient parfois sur la place publique et ce régime était tout le temps sur la défensive. A cette époque, l'actuel Premier ministre ne cessait de dénoncer de nombreux contrats. Cela va donc de soi qu'aujourd'hui aux manettes du gouvernement, il trouve les spécialistes du domaine qui vont parcourir tous les contrats pour voir si ces derniers sont ou non dans l'intérêt du Sénégal. D'ailleurs dans le même état d'esprit tout récemment, mais dans un autre domaine, le nouveau directeur de l'Agence sénégalaise d'électrification rurale (ASER) a renégocié certains contrats. Cela a permis de faire passer le nombre de villages électrifiés de 1.500 à plus de 1.700. Et ça a globalement permis au pays d'économiser presque 14 milliards de francs Cfa. Cela démontre que le nouveau gouvernement a défini la voie à suivre. En termes de contrats stratégiques, ceux liés aux hydrocarbures arrivent en tête. Le Sénégal est producteur de pétrole depuis juin et s'apprête à lancer l'exploitation du gaz. Et la majorité des compagnies investies dans ce domaine sont étrangères. Quelles pistes pratiques s'offrent au pays ? A mon avis, il faudrait pouvoir capitaliser sur les expériences à travers le monde. Les autorités pourraient, à titre d'exemple, faire du benchmarking et déterminer les pourcentages dont bénéficient généralement les pays en fonction du type de contrats noués. Elles peuvent alors comparer ces pourcentages à ceux du Sénégal pour voir si réellement ces contrats sont à l'avantage du pays ou non. A partir de là, on saura quelle orientation donner aux contrats. Cela veut dire que les autorités ne sont pas forcément parties pour casser tous les contrats. Certains contrats pourront remplir les conditions, tandis que d'autres pourraient pousser à vouloir renégocier. Je pense que lorsqu'il s'agit de négociation, il n'est pas question d'imposer les choses. Nous devrions plutôt privilégier la diplomatie. En le faisant, j'ose espérer qu'on obtiendra des résultats satisfaisants. Quelle que soit l'évolution des pourcentages attribués au Sénégal, cela pourra toujours avoir un impact sur le plan social. Il y a beaucoup d'espoir au Sénégal au sujet de l'exploitation du pétrole et du gaz. Au niveau du club des économistes, comment analysez-vous l'apport que peut avoir l'exploitation du pétrole et du gaz sur l'économie sénégalaise dans les années à venir ? Nous pensons que ce sont des ressources supplémentaires additionnelles qui viendront s'ajouter au budget de fonctionnement de l'État. C'est une opportunité pour investir davantage dans la production, mais aussi dans le rattrapage économique des régions de l'intérieur. Je rappelle que dans de nombreux domaines, l'essentiel ou la plupart des infrastructures dignes de ce nom se trouvent à Dakar. Alors que le Sénégal ne se limite pas à Dakar. Si nous prenons l'exemple typique de la santé, on sait que excepté un ou deux hôpitaux qui sont situés hors de Dakar, tous les autres hôpitaux bien équipés se trouvent à Dakar. C'est la raison pour laquelle il est fréquent de voir les gens évacués régulièrement les malades à Dakar. Ce qui veut dire que si dans chaque région du pays dispose d'un hôpital équipé d'un bloc clinique très relevé avec tous les spécialistes, la prise en charge serait beaucoup plus efficace, d'autant plus que les conditions de déplacement de l'intérieur du pays vers Dakar sont parfois difficiles et qu'au niveau des populations, les moyens financiers font souvent défaut. Ce serait donc un soulagement pour tous. Mais pour y arriver, il faudrait investir dans la formation du capital humain. Aujourd'hui, l'exploitation du pétrole au Sénégal est une réalité et celle du gaz le sera de manière imminente. Il faudrait donc orienter la formation des jeunes au métier du pétrole et du gaz. Sinon, nous risquons d'être de simples spectateurs. Et même s'il y aura renégociation des contrats, une telle situation ne serait absolument pas intéressante pour notre pays. Désormais, la question environnementale est quasiment sous-jacente à celle de l'exploitation des hydrocarbures. Le Fonds monétaire international (FMI) a estimé l'an dernier que le Sénégal est « précautionneux » dans sa démarche afin de respecter ses engagements internationaux. Quel est votre regard sur le sujet ? De manière générale, je peux dire que dans pratiquement tous les domaines, les sociétés sénégalaises ont toujours eu le soin d'intégrer la dimension du développement durable. Ce n'est pas pour rien que nous sommes des partisans de la Grande muraille verte de l'Union africaine, où il est surtout question de beaucoup travailler pour atteindre les objectifs. Mais dans le domaine des hydrocarbures en particulier, on sait qu'il y a un risque environnemental et j'ose croire que c'est la raison pour laquelle ce ministère a été confié à une personnalité comme Birame Souleye Diop. Je ne doute pas que les moyens seront mis en oeuvre afin que les engagements du Sénégal au niveau international et environnemental soient respectés.
La Côte d'Ivoire réinstaure les visas avec le Maroc pour lutter contre l'immigration clandestine
Cette mesure, qui vise à « assécher les sources d'approvisionnement » du trafic de faux passeports, sera appliquée pour une période « expérimentale » de deux ans à compter du 1ᵉʳ septembre.
Au Sahel, des compagnies remplissent le vide laissé par Air France
Turkish Airlines et Corsair profitent de la réorganisation du trafic aérien au Mali, au Burkina Faso et au Niger, due notamment aux coups d'Etat et aux restrictions de visas.
Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, boucle une tournée ouest-africaine pour tenter de lutter contre l'immigration clandestine
Sous la pression de la droite et de l'extrême droite, le socialiste s'est rendu en Mauritanie, en Gambie et au Sénégal, les principaux pays de départs. Il y a notamment signé des accords pour renforcer la collaboration contre la criminalité organisée.
Au Mozambique, Karpowership investit dans la transformation de gaz en électricité
Karpowership, filiale de la holding turque Karadeniz et spécialiste des centrales électriques flottantes, devrait investir prochainement un milliard de dollars dans une infrastructure de transformation du GNL en énergie qui sera basée au Mozambique et qui sera mise à la disposition de l'ensemble du pool énergétique sud-africain. À l'instar de son projet au Brésil, la future installation de Karpowership sera alimentée au gaz naturel, avec une capacité pouvant atteindre 500 MW, composée d'un des plus grands powerships au monde et d'une unité flottante de stockage et de regazéification (FSRU). C'est en effet en terre brésilienne que le groupe truc a, en 2021, signé son tout premier contrat LNG to Power. Opérationnelle dans la baie de Sépetiba, située à l'ouest de Rio de Janeiro, dès l'année suivante, Karpowership alimente ainsi le pays et y déploie sa vision, celle de faire appel à l'utilisation du GNL et tout autre ressource naturelle pour servir les grands projets, notamment ceux industriels. Sur place, ce premier projet a entraîné la création de 287 emplois directs alors que plus de 3.000 emplois indirects ont également été consolidés. Lire aussiAu Cameroun, EDF se renforce dans l'énergie bas carbone 20% de la demande en électricité au Sénégal En août 2019, Karpowership signe un contrat avec l'Autorité sénégalaise de l'électricité (Senelec) pour déployer un powership de 235 MW. Les opérations sont entamées dans la capitale, Dakar, en octobre 2019, deux mois seulement après la signature du contrat. En décembre 2021, un contrat supplémentaire de 100 MW est signé. Avec une capacité installée de 335 MW, Karpowership a fourni 20 % de la demande totale d'électricité du Sénégal. L'entreprise turque a également construit un gazoduc sous-marin et terrestre reliant son unité flottante de stockage et de regazéification (FSRU) à sa centrale électrique, ainsi qu'à la centrale électrique terrestre de la commune dakaroise Bel Air, fournissant du gaz naturel aux deux installations. Au printemps dernier, en avril, c'est en Guyane que le groupe a signé un contrat tripartite, impliquant Guyana Power and Light et UCC Holding, basée elle au Quatar, avec l'objectif de venir soutenir la demande énergétique du Guyana. En mai, c'est du côté du Gabon que l'on retrouve Karpowership, dont le contrat pour 5 ans établi avec la Société Gabonaise des Eaux et de l'Energie, fait état de la fourniture d'électricité, 250 MW exactement. Soit 25% de l'électricité totale du pays. Outre ces récentes opérations, Karpowership est également présent au Liban, en Sierra Leone, en Côte d'Ivoire, au Ghana ou en Nouvelle-Calédonie. Lire aussiLe français Osmosun concrétise son premier projet de dessalement solaire au Maroc Soutenir l'emploi des femmes dans l'énergie Au Mozambique, ce nouveau déploiement de l'entreprise turque est prévu pour s'appuyer sur son partenariat avec la compagnie d'électricité du Mozambique (Electricidade de Mozambique, EdM) conclu en 2016, à travers lequel Karpowership fournit à la Zambie enclavée, 115 MW. Ce nouvel investissement devrait générer également la création de centaines d'emplois directs et indirects, avec comme autre effet induit, la réduction de la part des investissements publics dans les projets d'infrastructures au Mozambique. Ce 29 août, Karpowership a par ailleurs annoncé un partenariat avec la Banque Mondiale, au travers de son programme Women in Energy Network Africa dont l'objectif est d'accroître l'emploi des femmes dans le secteur de l'énergie en Afrique. Il est notamment question de plaider pour une réforme politique et de renforcer l'éducation des filles. Pour rappel, Karpowership, qui revendique une capacité installée de plus de 7.000 W, est présente dans 19 pays, dont 10 pays du continent africain.
En Ouganda et en Tanzanie, la mobilisation ne faiblit pas contre le mégaprojet de TotalEnergies
Arrestations arbitraires, menaces... Les défenseurs du climat et les communautés affectées font face à une répression croissante des autorités.
Aux Comores, l'offensive diplomatique des Etats-Unis dans un océan Indien disputé
Partenariat de sécurité maritime, livraison de drones, investissements dans la pêche... Motivées par des enjeux sécuritaires et pétroliers, les initiatives américaines se succèdent dans l'archipel.
Au Nigeria, l'hégémonie d'Aliko Dangote crispe ses concurrents
Aliko Dangote accuse son rival, le magnat du pétrole nigérian Abdulkabir Adisa Aliu, de vendre des produits pétroliers de qualité inférieure. Quand d'autres y voient une façon d'assurer son monopole.
Entre le Maroc et la Tunisie, les prémices d'un réchauffement diplomatique
Après des échanges informels entre les diplomates des deux pays en marge de la cérémonie du débarquement de Provence le 27 août dernier, le ministre des Affaires étrangères marocain Nasser Bourita vient de féliciter son homologue tunisien fraîchement nommé, Mohamed Ali Nafti. Signaux faibles d'un rapprochement à venir ?
Le Nigeria et le Niger actent la reprise de leur coopération sécuritaire
Les deux pays vont reprendre leur coopération militaire après plus d'un an d'interruption à la suite du coup d'Etat militaire à Niamey en juillet 2023.
Les paramilitaires russes de la Brigade Bear quittent le Burkina Faso
Ce groupe d'une centaine d'hommes, arrivés en mai à Ouagadougou, assurait la protection de certaines personnalités, dont probablement celle du chef de la junte, le capitaine Ibrahim Traoré.
'Not a soul is left in my village': the displaced Lebanese caught in crossfire on Israel border
More than 110,000 people have fled their homes to escape the fighting since last October. Resources are scarce, and if full-scale war breaks out, the figure could top 1 millionZainab Barakat woke early on Sunday morning to the sound of bombs. During more than 10 months of fighting between Hezbollah and the Israel Defense Forces (IDF) near her village of Zebqine, she had grown used to hearing the explosions that have devastated other nearby villages.So far, Zebqine, almost 7km from the Lebanese-Israeli border, had been spared the worst of the shelling. But this time, she says, "it was right on top of us. It smashed the windows; the whole place shook. The children were panicking." Continue reading...
La Mauritanie et l'Espagne s'engagent à gérer ensemble les flux migratoires
Le premier ministre espagnol s'est rendu à Nouakchott afin de contrer la hausse spectaculaire des arrivées de migrants clandestins aux Canaries, avant d'aller en Gambie puis au Sénégal.
Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, en tournée en Afrique pour tenter d'endiguer l'immigration
Face à la hausse spectaculaire des arrivées de migrants aux Canaries, le chef du gouvernement veut inciter la Mauritanie, la Gambie et le Sénégal à redoubler d'efforts afin d'empêcher les départs.
Au sommet Chine-Afrique, un ballet de chefs d'État pour séduire Pékin
Diomaye Faye, Tshisekedi, Oligui Nguema, Sassou Nguesso... Les dirigeants du continent, qui entendent profiter du 9ᵉ Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) pour renforcer leurs liens économiques avec la Chine, se rendront en nombre à Pékin, du 4 au 6 septembre.
Félix Tshisekedi a reçu l'ambassadeur de France après l'agression de diplomates français
Le gouvernement de RDC « déplore » les violences envers deux membres de l'ambassade de France, survenues le 24 août à Kinshasa. « Le chef de l'État et son hôte ont regretté l'incident », a indiqué la présidence sur X.
Après les sanctions, moins de gaz russe à Zeebruges et dans les ports européens
En mars 2025, l'Union européenne ne pourra plus réexporter de gaz naturel liquéfié russe depuis ses ports. La sanction, décidée en juin, touchera notamment le terminal de Zeebruges, en Belgique, principal « hub » du GNL russe sur le Vieux Continent.
Transforming Africa: World Bank and the African Development Bank unite for data-driven progress
Transforming Africa: World Bank and the African Development Bank unite for data-driven progress
Social (im)mobility: Why middle-income countries are stuck in the slow lane
Social (im)mobility: Why middle-income countries are stuck in the slow lane
Sudan needs an exceptional humanitarian endeavour to end its horrific civil war | Mukesh Kapila
The country's traumatised people are desperate for a new approach to end atrocities and famine in beleaguered countryJeddah, Cairo, Addis Ababa and now Geneva are choice settings for a growing business: talking peace for Sudan. But whatever the venue, one deal seems impossible to broker: getting all the key players together at the same time and in the same place. Instead, fighting intensifies as diplomats shuttle between stakeholders unwilling to sit in the same room.The reasons are clear. The belligerents the Sudanese Armed Forces (SAF) of GenAbdel Fattah al-Burhan and the paramilitary Rapid Support Forces (RSF) led by Gen Mohamed Hamdan Dagalo (known as Hemedti) are not ready for peace. Well armed and resourced by external sponsors, each thinks they can win. Especially when winning means establishing future hegemony and monopolising the country's riches.Mukesh Kapila is a former UN official and current emeritus professor at the University of Manchester Continue reading...
En Libye, les autorités de l'Est annoncent la fermeture des gisements pétroliers et la suspension des exportations
La Libye est gouvernée par deux exécutifs rivaux : le gouvernement d'union nationale d'Abdel Hamid Dbeibah, installé à l'Ouest et reconnu par l'ONU, et l'autre dans l'Est, soutenu par le puissant maréchal Khalifa Haftar.
Au Japon, Marocains et Algériens en viennent aux mains au sujet du Sahara occidental
La délégation algérienne à la réunion préparatoire de la neuvième édition de la conférence de Tokyo sur le développement de l'Afrique aurait fourni un passeport diplomatique à un représentant sahraoui. Sa présence a provoqué un incident avec la représentation marocaine. Tokyo a dû rappeler qu'il ne reconnaissait pas le mouvement sahraoui.
Au Burkina Faso, plusieurs dizaines de morts dans une attaque dans le centre-nord
L'attaque perpétrée samedi 24 août n'a pour l'instant pas été revendiquée par les groupes armés de la zone, principalement liés à Al-Qaida.
Soudan : « Nous combattrons pendant cent ans », affirme le chef de l'armée
Le général a également affirmé qu'il ne participerait pas aux pourparlers de paix à Genève.
Est de la RDC : de nouveaux affrontements dans le Masisi et des négociations dans l'impasse à Luanda
Kigali refuse toujours de reconnaître son implication aux côtés des rebelles du Mouvement du 23 mars qui ont pris le contrôle de plusieurs localités ces derniers jours.
Au Maroc, le rythme des ouvertures de consulats au Sahara occidental s'intensifie
Rabat n'en fait pas un mystère : les pays qui souhaitent entretenir de bonnes relations avec le Maroc doivent s'exprimer sur la question du Sahara occidental et, idéalement, y ouvrir des représentations diplomatiques. Le Tchad est le dernier pays en date à avoir rejoint la liste, qui ne cesse de s'allonger.
Présence russe en Afrique : la reprise en main de Vladimir Poutine
« La Russie à la conquête de l'Afrique » (3/3). Après la mort du patron de Wagner, Evgueni Prigojine, en août 2023, le Kremlin va tout mettre en oeuvre pour récupérer et faire prospérer les différentes branches du groupe sur le continent. De nouveaux contingents de paramilitaires y débarquent et les différents services de renseignement se mettent au travail.
Crise du pétrole entre le Niger et le Bénin : l'amorce d'un dégel
Un million de barils de brut nigérien stocké au port béninois de Sèmè-Kpodji a pu être chargé sur un tanker pour l'exportation, signe d'une décrispation entre Porto-Novo et Niamey depuis la prise de pouvoir de la junte il y a un an au Niger.
La Somalie menace de suspendre les vols d'Ethiopian Airlines pour un contentieux territorial
La région séparatiste du Somaliland avait signé en janvier avec Addis-Abeba un accord de location de 20 km de côtes permettant à l'Ethiopie, enclavé dans la Corne de l'Afrique, d'accéder à la mer Rouge et au golfe d'Aden.
China begins anti-subsidy investigation into European dairy imports
Inquiry into eight EU countries is latest chapter in hostility between Beijing and EU over tradeChinese authorities have launched an anti-subsidy investigation into European dairy imports, in the latest sign of escalating trade tensions between Brussels and Beijing.The announcement from China's commerce ministry on Wednesday came a day after the European Commission revealed revised duties on Chinese electric vehicles as part of its examination into what it viewed as artificially cheap cars that posed a threat to jobs in Europe's motor industry. Continue reading...
Pakistan businesses reeling from slow internet blame testing for firewall
Government denies new cybersecurity measures responsible for up to 40% drop in internet speeds across the countryFor the free online tech skill classes advertised, there were hundreds of Facebook "likes" and in the end 1,500 people signed up. But on the first day last week, only a handful of those registered managed to log in to the live session. The internet was working at a snail's speed."We received hundreds of complaints," says the course tutor, Wardah Noor, founder of the IT training firm XWave, based in Layyah, in the Pakistani province of Punjab. Continue reading...
La méthode Wagner, au service des ambitions russes en Afrique
« La Russie à la conquête de l'Afrique (2/3). » Capitalisant sur le sentiment antifrançais, le Kremlin a, par le biais des paramilitaires russes, étendu son influence sur le continent. Arrivé en République centrafricaine dès 2018, le groupe s'est développé au Mali, puis au Burkina Faso.
L'Afrique, nouvelle ligne de front entre l'Occident et la Russie
« La Russie à la conquête de l'Afrique (1/3). » Le Kremlin a réussi à déployer sur le continent un dispositif militaire et une influence médiatique prenant les Occidentaux à contre-pied. Un an après la disparition d'Evgueni Prigojine, le fondateur du groupe paramilitaire Wagner qui avait été le fer de lance de cette percée, l'Etat russe ne se masque plus.
Soudan : négociations à Genève pour un improbable cessez-le-feu
Une avancée sur la question humanitaire semble atteignable alors que le pays, déchiré entre le général Al-Bourhane et le général Daglo, « est dans l'une des pires situations au monde », selon l'ONU.
UN warns that South Sudan faces 'existential crisis' ahead of uncertain polls
Head of UN mission calls for more peacekeepers as security council told that the nation is far from prepared for its first election as an independent country In a volatile region, few areas are more hostile than the flatlands surrounding the South Sudanese town of Abiemnom. Four miles north-east of it lies the border of the oil-rich Abyei region, where spasms of violence have left scores dead this year.Slightly further on is the border with Sudan, which is engulfed in civil war. From there, the notorious paramilitary Rapid Support Forces are moving steadily closer. Continue reading...
Le nombre de migrants clandestins arrivés dans les Canaries a fortement augmenté en 2024 par rapport à l'année dernière
L'immigration clandestine vers l'Europe dominera la visite du premier ministre espagnol en Mauritanie, en Gambie et au Sénégal, où Pedro Sanchez doit se rendre la semaine prochaine.
Threat to stock markets comes from China and Middle East, not the US | Larry Elliott
US economy has staying power but China's growth prospects have worsened and too little attention is paid to war in GazaBack in the 1930s, the French government constructed what it thought was an impregnable defence system to prevent a repeat of the German invasion at the start of the first world war. The Maginot Line might have looked impressive but proved to be a white elephant because when the attack came in 1940 it was in a different place altogether.In the past week the financial markets have displayed something of a Maginot Line mentality. They are right to think there is a threat lurking out there but they are wrong to think the biggest danger is a recession in the US. The real threat comes from elsewhere. Continue reading...
En Afrique du Sud, le vignoble de Stellenbosch attire les investisseurs français
« L'Afrique, terre de vins » (2/4). Quelques familles et groupes industriels hexagonaux ont investi dans ce terroir situé à l'est du Cap et qui gagne en réputation.
Au Soudan, plusieurs dizaines de morts dans une attaque des paramilitaires dans un village de l'Etat de Sennar
Les paramilitaires ont attaqué jeudi le village de Jalgini, brûlant des maisons et tuant des habitants, selon des témoins et une source médicale.
New wars, old wars, famine, panic everywhere. So much for a quiet August | Simon Tisdall
From Bangladesh to Venzuela, one calamity rapidly overtakes another, but common denominators include poverty, corruption and lack of hopeAugust is the quietest month to mangle TS Eliot's verse or so news editors used to think. Politicians go on holiday, governments shut down, people head for the hills or the beach. Not much happens. Not so this August. The world this month is experiencing an extraordinary peaking of volatility, instability and insecurity, unprecedented in recent times. It's scary, it's shocking, it's a wild ride.Sudden revolutions, wars current and imminent, terrible crimes, high-stakes feuding, famines, cost of living crunches, violent riots and unfathomable market panics come not as single spies but in battalions. In a world where mutual destruction, steeped in cruelty and despair, is a favoured human pastime, grim vistas of Eliot's The Waste Land beckon anew. Continue reading...
« Il ne faut pas antagoniser la relation de la France avec le Maroc et celle avec l'Algérie » (Emmanuel Dupuy, IPSE)
La France a créé la surprise le 30 juillet à l'occasion de la fête du Trône - marquant les 25 ans de règne du roi Mohammed VI - en reconnaissant la marocanité du Sahara occidental. Depuis lors, les réactions algériennes s'enchaînent. Le même jour, Alger a rappelé son ambassadeur à Paris et émet des menaces sur la coopération économique avec Paris. Certaines sources évoquent même qu'en prélude d'une éventuelle rupture économique avec les Français, les autorités algériennes seraient en train de négocier pour revenir à la normale avec l'Espagne, qu'elles avaient sanctionnée lorsque Madrid s'est prononcé il y a deux ans en faveur du plan d'autonomie marocain. Au Maroc, la position de la France est saluée à plusieurs titres et le président Emmanuel Macron pourrait se rendre dans le royaume d'ici la fin de l'année sur invitation du roi Mohammed VI. Si en France la classe politique s'est montrée divisée sur le sujet, plusieurs analystes ont noté le timing de cette sortie de l'Elysée qui arrive deux ans après une posture plutôt pro-Algérie. LA TRIBUNE AFRIQUE - Un temps la France se positionne en faveur du Maroc, un temps en faveur de l'Algérie et vice-versa. Dans le temps, n'assiste-t-on pas à une sorte de ping-pong diplomatique ? EMMANUEL DUPUY - C'est effectivement ce sentiment qui ressort sur le temps long, puisque nous étions nombreux à nous offusquer du fait qu'il y a deux ans, le président Emmanuel Macron avait fait la même démarche avec l'Algérie, assortie d'une sorte de « révolution » diplomatique avec l'envoie de dix-sept ministres et la première ministre Elisabeth Borne qui s'était rendue à Alger avec une perspective de contrats et l'idée selon laquelle la France et l'Algérie allaient se « rabibocher ». On voit bien aujourd'hui que c'est une diplomatie de ping-pong. A présent, le président français prend la décision, que je crois sage, d'indiquer au Maroc la position de la France, posture qu'elle aurait dû prendre depuis fort longtemps, parce que -chose que nous oublions dans les commentaires que les uns et les autres faisons- c'est à l'initiative de la France qu'il y a déjà eu en 2007, une évolution majeure puisqu'il s'agissait de la résolution poussée par la France au Conseil de sécurité, évoquant le fait que l'autonomie soit une base de discussion. 17 ans plus tard, on évoque le fait que l'autonomie est aujourd'hui la base de discussion la plus logique. Force est de constater qu'on est plutôt dans une logique de ping-pong, donnant l'impression qu'on déshabille Pierre pour habiller Paul et c'est assez néfaste. On aurait dû faire comme l'avait fait le président Chirac en 2004, lorsqu'il s'était rendu à Alger tout en gardant un lien exceptionnel avec le Maroc. On a le sentiment que la position algérienne visait d'une certaine façon à demander à ce que la France désarticule sa relation avec le Maroc pour que la France et l'Algérie puissent être dans de meilleures dispositions. C'est cela qui a changé. Il y a près de 20 ans, l'Algérie ne présentait pas ce besoin que la France soit dans une logique visant à créer un partenariat stratégique, ce qu'elle avait du reste fait avec le président Chirac qui n'avait toutefois pas remis en cause l'exceptionnalité ou la pérennité de la relation avec le Maroc. Aujourd'hui, l'Algérie est aux aguets, le régime des généraux derrière le président Tebboune et surtout le général chef d'état-major de l'armée algérienne, Saïd Chengriha, se retrouve dans une logique où elle souhaite que la France face un geste en sa faveur, sans qu'elle fasse ce geste en particulier. Et cela est perturbant. Paris doit-il s'inquiéter de la menace de sanctions économiques de la part d'Alger, notamment la suspension de fourniture de gaz, à votre avis ? Non ! Et ce, pour deux raisons : premièrement l'Algérie ne le fera pas parce que ce sont des contrats à honorer ; deuxièmement, la fourniture de gaz de l'Algérie à la France est particulièrement mineure pour une raison qui semble avoir échappé à beaucoup de commentateurs, c'est que la plupart du gaz exporté de l'Algérie ne l'est plus vers la France, mais vers l'Italie, 3 milliards de m3 qui avaient été négociés par Giorgia Meloni à l'occasion d'une visite de la cheffe du gouvernement italien en Algérie et surtout une visite d'Etat du président Tebboune à Rome il y a un an et demi. Il n'y a donc aucun risque qu'il y ait suspension, car la part du gaz de la Sonatrach ne va plus exclusivement vers la France, mais vers l'Union européenne à travers divers canaux. L'Italie en est un, l'Espagne en est un autre, à travers la nouvelle configuration de la politique commerciale de l'Algérie vis-à-vis de ses voisins. Il y avait eu une longue crise entre l'Algérie et l'Espagne comme il y avait eu une longue crise entre le Maroc et l'Espagne, le Maroc et l'Allemagne... De ce point de vue, le président algérien avait compris que la crise en Ukraine lui était favorable pour diversifier les récepteurs d'une bonne partie gaz et du pétrole algériens, d'autant plus que la France comme d'autres pays de l'UE ne dépendent plus du gaz algérien mais de plus en plus du gaz et pétrole provenant du Golfe de Guinée. Cela sera particulièrement vrai dans les années, voire les décennies qui viennent avec les massives découvertes pétrolières au large de la Mauritanie et du Sénégal. Cela permettra aux pays européens de passer dans une logique de moindre dépendance vis-à-vis du gaz russe depuis la crise en Ukraine, moindre dépendance du gaz algérien en compensation. Le dossier du Sahara semble finalement complexifier les relations diplomatiques de la France avec Maghreb... Je dirais que la position de la France au Maghreb n'a pas attendu la crise avec l'Algérie pour être particulièrement fragilisée. Premièrement la relation entre le président Emmanuel Macron et le président Kaïs Saïed de Tunisie est exécrable, d'autant plus que la dérive autoritaire du chef d'Etat tunisien l'a rendue particulièrement aigre-douce. Deuxièmement, la politique française au Maghreb, de manière régionale, n'existe plus. Il y a plutôt une relation diplomatique entre Paris et Rabat, Paris et Alger, Paris et Tunis, Paris et la Libye, cette dernière rendue encore plus compliquée par la totale déstabilisation libyenne depuis non pas seulement 2011, mais depuis 2013-2014, suite à l'incapacité de trouver une issue électorale au conflit en Libye. Il n'y aura donc pas de détérioration particulière de la politique française au Maghreb, puisqu'elle n'existe tout simplement plus depuis plusieurs années. En outre, l'instabilité au Maghreb est alliée à l'instabilité plus globale en Afrique de l'Ouest. Il ne faut pas oublier que la politique française en Afrique du Nord n'existe plus dans le sens où il n'y a plus d'Afrique du Nord, mais plutôt un élargissement du spectre de la scène géopolitique qui englobe et l'Afrique de Nord et l'Afrique de l'Ouest, incluant la façade atlantique et la façade méditerranéenne et faisant la jonction entre le Sahara et le Sahel, et qui, de facto, oblige à repenser l'architecture de sécurité, en tout cas dans la partie occidentale du continent africain. Quand on analyse tout cela dans le contexte actuel, est-t-il économiquement plus avantageux pour la France d'entretenir de bons rapports avec le Maroc plutôt qu'avec l'Algérie ? Je ne crois pas qu'il faille antagoniser la relation trilatérale. Bien au contraire, je crois que ce que l'Algérie et le Maroc peuvent apporter sont différents. Le Maroc est un acteur déterminé dans le mix énergétique du continent africain et il réussit plutôt bien, puisqu'il est à 24% de son énergie dépendant des énergies alternatives et ambitionne d'atteindre les 38% à l'horizon de l'agenda 2030 des Nations Unies et de l'agenda 2063 de l'Union africaine. De toute façon, la relation que nous avons avec le Maroc n'est pas antinomique, je le répète, avec celle que nous avons avec l'Algérie. Chacun des acteurs a des particularités et je ne crois surtout pas qu'il soit bon d'évoquer le fait qu'on aurait davantage intérêt à travailler avec le Maroc et qu'on pourrait se passer de la relation avec l'Algérie. Certainement pas. Nous avons besoin de l'Algérie dans sa capacité à être dans la perspective des accords d'Alger de mai 2015, un facilitateur, voire même ce qu'il est officiellement c'est-à-dire le parrain de l'accord d'Alger, afin d'assurer une cohésion territoriale entre le nord et le sud du Mali. Nous avons besoin des fortes capacités de l'armée algérienne pour sécuriser les frontières face à l'ennemi qui est commun, les groupes armés terroristes, plus précisément ceux liés à Al-Qaïda, au Maghreb islamique, donc le groupe de soutien à l'islam et aux musulmans. Nous avons besoin du Maroc pour développer des projets d'infrastructures pluri-décennaux, voire même séculaires, avec la mise en place de l'autoroute hydrogène qui va relier le nord et le sud du Maroc, et de facto l'Espagne (donc l'Europe) au nord et la Mauritanie au sud. Nous avons besoin aussi des grands projets d'infrastructures pétrolières et gazières, le gazoduc entre le port en eau profonde de Lekki au Nigeria et le port de Tanger Med. Nous avons besoin de Tanger Med, le premier port de conteneurs du continent africain, le quatrième port mondial. Nous avons besoin de Dakhla Atlantique 2028 pour essayer de désenclaver un certain nombre de pays -le Mali, le Niger, le Burkina Faso, et pourquoi pas le Tchad- qui ont besoin de développer ou de compléter leur échappatoire atlantique vers le Togo, le Bénin d'un côté, et vers le Maroc et la Mauritanie de l'autre. Nous avons besoin du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie pour essayer de créer ou recréer une unité du Maghreb pour faire en sorte qu'au lieu d'antagoniser les trois pays ou de mettre en tenaille les relations diplomatiques de ces trois pays, les uns vis-à-vis des autres, dans une seule relation exclusive avec Paris. Paris n'est plus le seul acteur à avoir une politique maghrébine. L'Italie développe une politique maghrébine. L'Espagne conforte sa politique marocaine, précisément parce que l'Espagne est devenue depuis deux ans le premier investisseur au Maroc devant la France. En synthétisant mon propos, la relation exclusive que la France entendait avoir avec ces trois pays du Maghreb est de plus en plus contestée au sens littéral du terme, avec une compétition. Deuxièmement, cette relation doit s'inscrire dans une dynamique africaine, la réaffirmation de la souveraineté des États africains, un nouveau panafricanisme qui exige, au sens littéral du terme, des relations plus équilibrées entre l'ancienne puissance coloniale et ses anciens protectorats et territoires colonisés. Bref, une relation qui, finalement, conforte l'idée que les pays du Maghreb -à l'instar du Maroc et de l'Algérie- sont des pays émergents et que comme tels, cela impose un agenda qui ne peut pas être différent vis-à-vis de Paris que vis-à-vis d'autres capitales. Alors qu'il est désormais question d'avenir, au moment où les crises persistent dans le monde, quelle pourrait être la meilleure orientation que Paris pourrait donner à ses relations avec les pays du Maghreb, sachant que le dossier du Sahara a encore de beaux jours devant lui avant sa résolution ? Le dossier du Sahara va se résoudre et on en prend la direction. L'Algérie n'a absolument plus les moyens de convaincre les États africains de suivre sa position sur le Polisario et sur la reconnaissance de la RASD [République arabe sahraouie démocratique, Ndlr]. En 1984, quand la RASD a obtenu un statut de membre conservateur, les rapports de force et de puissance n'étaient pas du tout les mêmes que ce que nous avons aujourd'hui. Le président algérien, à l'époque, Chadli Bendjedid, était un président fort qui, d'une certaine façon, maîtrisait davantage les enjeux de stabilité régionaux dans une logique où il avait une relation personnelle avec le roi Hassan II. On n'est plus du tout dans cette configuration. Le président Tebboune est un président affaibli. Les militaires algériens sont aux aguets. L'Algérie a choisi une politique ou une orientation de soutien à la position russe avec comme partenaire l'Iran, marginalisant la diplomatie algérienne, la rendant moins compatible avec un certain nombre de pays africains par rapport à leur position plus radicalement hostile à un hégémonisme russe. De ce point de vue, la position algérienne est plus aussi forte et plus délétère qu'elle ne le fut par le passé. Il y a 17 pays africains seulement qui soutiennent le caractère indépendant des territoires du Sahara occidental. Il n'y a plus que 94 pays dans le monde. Depuis cinq ou six ans, une bascule s'est opérée, faisant qu'il y a désormais 100 pays qui reconnaissent la marocanité du Sahara. Les rapports de force se sont donc inversés. La position diplomatique marocaine est beaucoup plus habile, beaucoup plus agile. Elle a su créer des partenariats non seulement dans la zone UMOA [Union monétaire d'Afrique de l'Ouest, ndlr], mais également dans la zone CEMAC [Communauté économique des États d'Afrique centrale, ndlr]. La diplomatie du roi Mohammed VI a été une diplomatie qui ne s'est pas focalisée sur l'Afrique de l'Ouest, mais s'est également engagée en Afrique centrale, en Afrique australe et vis-à-vis des États insulaires africains, avec des logiques qui visent à fédérer un certain nombre de pays au-delà des postures diplomatiques qui, parfois, sont peut-être un peu conflictuelles. L'initiative « Façade Atlantique 2030 » visant à réunir les 23 pays du Maroc jusqu'à l'Afrique du Sud, englobe un certain nombre de pays qui ne soutiennent pas totalement les postures diplomatiques marocaines. C'est le cas, par exemple, du Nigérien, ou du Ghana, ou bien évidemment de l'Afrique du Sud.
ECA Collaborates with Malawi on Enhancing Development Planning
Language English Lilongwe, 6 August 2024 (ECA) - The Economic Commission for Africa collaborated with the National Planning Commission of Malawi, to carry out a four-day applied training on the ECA's Integrated Planning and Reporting Toolkit (IPRT) from 2 6 July 2024 in Lilongwe. The IPRT is a web-based tool that enables the digitalization, monitoring, integration and alignment of development plans to the 2030 Agenda, Agenda 2063, and the Doha Programme of Action for Least Developed Countries, and the strengthening of planning and financial frameworks.Share this:facebooktwitteremailprint
Fret maritime : la demande et la crise en mer Rouge profitent aux armateurs de porte-conteneurs
Le français CMA CGM et le danois Maersk ont publié des résultats semestriels inespérés, grâce à des tarifs de fret très élevés.
World needs economic stability after a tough few years, but if Trump wins we're unlikely to get it | Larry Elliott
The attempt on the former president's life may well result in a new era of trade tariffs, protectionism and a weak dollarOpinion polls conducted since the weekend suggest Donald Trump's narrow escape from the attempt on his life in Pennsylvania has made his return to the White House more likely. Until now, little attention has been paid to what Trump 2.0 would mean for the US and wider global economy. That will now change.What the world needs is a period of stability after the repeated blows of recent years. Were Trump to avenge his 2020 defeat at Joe Biden's hands come November, it would mean the opposite. Continue reading...
What is the pandemic accord and why have negotiations been so difficult?
The accord conceived during Covid to prevent and respond to pandemics will top the agenda at the World Health AssemblyGlobal health leaders will gather in Geneva on 27 May at the annual World Health Assembly, where a new agreement for countries to work together to prepare for, prevent, and respond to pandemics known as the "pandemic accord" will top the agenda.It was first proposed by world leaders in early 2021, with a promise to avoid the mistakes of the Covid-19 pandemic next time around. Continue reading...