Développement financier et économique
Développement financier et économique
Banques, finances publiques, marchés financiers / International banking - Financial markets - Public finance
[Série] Dubaï, capitale du business africain
Carrefour entre Europe, Afrique et Asie, l'émirat abrite désormais le siège régional de (très) nombreuses sociétés pour leurs opérations africaines.
Automobile, agrobusiness, ICC... l'Afrique en mode réveil industriel
Des véhicules respectueux de l'environnement fabriqués de A à Z sur le continent, circulant sur les routes urbaines et transfrontalières ; des films, beaux-arts et vêtements réalisés localement et plébiscités sur les marchés africains, des produits alimentaires de tout genre sortis des usines locales pour se retrouver dans les assiettes familiales... Telle était l'ambition de la Foire du commerce intra-africain (IATF) qui s'est tenue il y a quelques semaines au Caire où 1.600 entreprises ont exposé leur savoir-faire, pour des deals chiffrés à plus 43 milliards de dollars. Ici l'accent est mis sur la manière dont les marchés africains peuvent être efficacement connectés, afin que les petites et moyennes entreprises (PME) puissent tirer parti d'un marché de 1,2 milliard de consommateurs (qui devrait en atteindre 2,1 milliards d'ici 2050) à travers la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Véritable marathon d'affaires, cette foire biannuelle - organisée par la Banque africaine d'import-export (Afreximbank), la Commission de l'Union africaine et le Secrétariat de la Zlecaf - a failli ne pas avoir lieu cette année, après l'annulation surprise de la Côte d'Ivoire à huit mois du programme. L'annonce d'Abidjan avait d'ailleurs suscité un mécontentement général diplomatiquement géré. En solution de dernière minute, l'Egypte qui abrite le siège d'Afreximbank et qui a accueilli la première édition de l'IATF en 2018, était naturellement le candidat idéal. Cependant les péripéties autour de l'édition 2023 ne se sont pas arrêtées là. Selon la Banque, une éventuelle annulation de la tenue de ce rendez-vous business en Egypte a été de nouveau pressentie après le déclenchement de la guerre qui oppose Israël à la Palestine, en raison notamment des ressources qu'aurait dû déployer le Caire. « Le fait que nous soyons capables de tenir cette foire en dépit des multiples challenges constitue une solide preuve de notre détermination collective de ce que c'est qu'une Afrique intégrée, commerçant et investissant davantage avec elle-même », s'est félicité Benedict Oramah, président d'Afreximbank, en présence du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, du président Emmerson Mnangagwa du Zimbabwe, de l'ancien président nigérian Olesegun Obasandjo également président du conseil d'administration de l'IATF, mais aussi Albert Muchanga de l'UA, Wamkele Mene de la Zlecaf et divers partenaires internationaux. Faire de l'Afrique une usine géante à véhicules... électriques Cette année, l'industrie automobile était particulièrement à l'honneur. Identifié par le Secrétariat de la Zlecaf comme un des quatre secteurs prioritaires de l'industrialisation de l'Afrique (avec l'agrobusiness, l'industrie pharmaceutique et les transports et logistique), l'industrie automobile s'inscrit désormais dans une trajectoire de développement accéléré. Les différentes institutions panafricaines y voient une opportunité de leapfrog dans le contexte de transition verte qui fait du continent un terreau pour l'industrie des véhicules électriques notamment avec les ressources dont disposent des pays comme la République démocratique du Congo (RDC) et la Zambie, qui portent d'ailleurs un projet commun de batteries électriques. Plusieurs géants mondiaux (Nissan, Volkswagen ...) déjà bien implantés sur le continent ont fait le déplacement au Caire pour présenter leurs dernières sorties et explorer les possibilités d'expansion. A côté, des constructeurs régionaux, de plus jeunes et aux plus anciens ont, eux aussi, dominé l'espace. Nissi Ogulu, co-fondatrice de Kemet Automotive basée en Côte d'Ivoire, développe une usine de fabrication de véhicules électriques au Sénégal, avec l'ambition de s'étendre au Ghana. « De nombreux pays ont pour mandat d'établir un certain objectif d'émissions de CO2, afin de préserver la planète. C'est exactement à cela que nous voulons contribuer dans tous les pays dans lesquels nous déployons », explique l'entrepreneure nigériane. Pour sa part, l'Egyptien Teriak Industrial Group spécialisé dans la fabrication des parties des véhicules (radiateurs, condenseurs, peintures, air conditionné...) depuis 1975 - dont les références inclues des géants tels que Renault, Peugeot, Hyundai, BMW... -cherche aujourd'hui à s'ouvrir davantage sur le continent. « En voyant la dynamique qui nait autour de la Zlecaf et la facilité avec laquelle les portes peuvent s'ouvrir entre les pays, nous voulons vraiment attaquer le marché africain », confie Marie Samuel, une des porte-paroles de l'entreprise qui a pu décrocher plusieurs entrées au Sud du Sahara. Produire ce que consomment les populations L'agrobusiness était, quant à lui, omniprésent à cette foire avec des pays comme la Côte d'Ivoire et sa vingtaine d'entreprises impliquées notamment dans la transformation de cacao, de manioc (attiéké déshydraté)...; le Sénégal avec ses diverses huiles et produits nutritionnels ; le Cameroun avec son café, son cacao, son poivre de Penja ou son huile de palme ; le Togo avec sa délégation de 17 entrepreneurs et leurs produits alimentaires transformés... Avec les récentes crises, l'agribusiness et l'agroalimentaire sont devenus cruciaux pour la résilience aux chocs d'un continent qui importe en majorité ce qu'il consomme. « Ce qui est intéressant, c'est la possibilité que nous avons de trouver de nouveaux marchés de distribution », déclare un chocolatier ghanéen qui a pu entamer des discussions prometteuses avec des entreprises égyptiennes et sud-africaines. 1 milliard de dollars pour booster le cinéma Les industries culturelles et créatives (ICC) dont on parle beaucoup ces deux dernières années ont également occupé l'espace dans le cadre du Creative Africa Nexus (CANEX), dont le tout premier Prix pour l'édition est revenu à la célèbre écrivaine nigériane Chimamanda Ngozi Adichie. L'industrie cinématographique bénéficiera dès 2024 d'un fonds de 1 milliard de dollars lancé par Afreximbank qui a déjà débloqué plus de 500 millions de dollars de financement en faveur de cette filière. « Le tout premier film que nous avons financé a récemment été présenté en avant-première au Festival du film de Toronto. La Banque en a plusieurs en préparation en provenance du Nigeria, de l'Afrique du Sud et du Kenya qui devraient être diffusés sur les plateformes de streaming en 2024 », annonce Kanayo Awani, vice-présidente exécutive d'Afreximbank. Outre la musique, la mode, l'art, le design ou le sport, la gastronomie est aussi un domaine mis en exergue avec le lancement d'un programme de gastronomie d'arts culinaires africains, qui verra la participation de neuf célèbres chefs du continent. Il sera question de durabilité alimentaire, d'agriculture locale, de commerce de franchise, d'infrastructure des services alimentaires, de technologies alimentaires, etc. Pour le bottier Gladys Koumou - qui a relevé le stand du Congo avec ses chaussures en cuir fabriquées à la main depuis son atelier brazzavillois au moyen de matériaux venant aussi bien du continent que d'Europe ou des Etats-Unis, ces initiatives en faveur des ICC sont encourageantes. « Je pouvais être à Paris ou à New York, d'autant que j'ai des clients en France et ailleurs, mais je souhaite contribuer au développement du continent depuis le Congo. Du coup, des occasions comme celles-ci nous ouvrent des horizons », confie cet ingénieur informatique qui a fait ses armes en Chine, avant de se reconvertir dans la botterie. Le tourisme n'est pas en reste. Des compagnies aériennes telles qu'Ethiopian Airlines ou Air France y ont trouvé leur espace. « Notre présence active à l'IATF permets de favoriser l'accroissement de la visibilité d'Air France surtout dans les régions francophones de l'Afrique », confie Meriem Fawzi aux commandes du stand aménagé par le fleuron français du transport aérien qui est ici, d'abord pour répondre à l'invitation d'un de ses clients stratégiques qu'est Afreximbank. La libre circulation des biens et des personnes, un « must » Alors que l'un des défis du développement du commerce à travers le continent est souvent lié aux contraintes financières, les institutions ont rappelé l'effectivité du système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS). A ce jour, onze banques centrales et 81 banques commerciales ont rejoint le système, rendant les paiements intra-africains « plus rapides, moins chers et plus efficaces et en devises africaines ». Au-delà de tout cet engouement, la libre circulation des biens et des personnes reste un défi pour le commerce intra-africain. Si les experts reconnaissent que l'entrée en vigueur d'un passeport unique « est un long processus », ils déplorent en revanche que tous les pays du continent n'ouvrent pas toujours leurs frontières aux autres Africains. D'ailleurs, plusieurs délégations n'ont pas pu se rendre en Egypte, faute d'obtention de visa. Le Kenya et le Rwanda ont récemment donné le ton en supprimant les visas pour tous les ressortissants des autres pays du continent. Cependant, la généralisation d'une telle mesure est appelée de plusieurs voeux, pour un plein déploiement industriel et commercial. Ce sera probablement un sujet clé lors de l'édition 2025 en Algérie...
Max It, la super app "très stratégique" d'Orange en Afrique
Au Cameroun, au Botswana, au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal, les utilisateurs de smartphones disposent désormais d'une application multiservices pour faciliter leurs opérations numériques quotidiennes. Baptisée Max It, la nouvelle plateforme digitale d'Orange a été lancée le 25 novembre à Douala où la patronne du géant tricolore Christel Heydemann, a expressément fait le déplacement. « Max It reflète notre volonté d'apporter le meilleur de la connectivité à chacun », a-t-elle déclaré à l'issue de la visite dans la capitale économique camerounaise. Concrètement, Max It s'adresse à tous les usagers, clients ou non d'Orange. Les premiers pourront accéder à un service télécoms pour gérer leurs lignes mobiles ou fixes, tandis que les autres pourront bénéficier de services de mobile money, d'e-commerce proposant des jeux en ligne, de la musique, la télévision... et des services de gaming, mais aussi d'e-ticketing pour des concerts, des transports, etc. « La super app Max it est une plateforme ouverte aux utilisateurs de smartphones qui leur permet de découvrir plusieurs univers », commente Brelotte Ba, directeur général adjoint de Orange EMEA. Projet « très stratégique » Après son arrivée aux commandes du groupe Orange depuis bientôt deux ans, Christel Heydemann a confirmé l'engagement à long terme de l'opérateur historique français sur le continent africain, qui représente un véritable moteur de développement pour le groupe. En 2022, la firme a compté 6,9 milliards d'euros de chiffres d'affaires sur la région Moyen-Orient et Afrique - active dans 18 pays -, faisant d'elle la première zone de croissance du groupe. Pour le top management, le lancement de Max It est considéré comme « très stratégique », en raison notamment du virage technologique observé chez les Africains et qui devrait s'accélérer. « Quand on regarde l'évolution des usages digitaux sur le continent, on constate que cela est d'abord porté par la démographie. Les Africains, qui sont aujourd'hui un peu moins de 1,5 milliard de personnes majoritairement jeunes, seront 1 milliard de plus d'ici 2050 », explique Brelotte Ba. « Un autre élément important, poursuit-il, est la pénétration des smartphones. Aujourd'hui, plus d'un accès sur deux à l'internet se fait via un smartphone. D'ici 2030, on sera à 90% d'accès à l'internet via le smartphone. L'Afrique sera donc un continent Mobile First en plus d'être Digital Native. L'idée pour nous est d'accompagner cela ». Après le leapfrogging technologique observé sur le continent à partir de 2007 avec la naissance du mobile money au Kenya qui s'est rapidement répandu, emmenant avec lui le mobile banking qui a favorisé la financiarisation des populations souvent non bancarisées, plusieurs études attestent du potentiel de croissance des services numériques en Afrique en raison notamment de la démographie galopante. En explorant des univers comme celui du gaming qui fait de plus en plus parler de lui sur le continent grâce à la capacité d'innovation des jeunes, Orange entend tenir « la promesse d'unicité pour l'utilisateur, lui permettant d'accéder à une multitude de services ». Après les cinq premiers pays de lancement, les onze autres marchés d'Orange dans la région suivront. Il s'agit notamment du Maroc, de la Guinée, de Maurice ou de la République démocratique du Congo où Christel Heydemann a séjourné avant de se rendre au Cameroun.
Quatre choses à retenir du budget du Cameroun pour 2024
Soutien à l'industrie automobile, importance accordée aux infrastructures, notamment routière, maintien de la veille sécuritaire. Voici les principales annonces effectuées lors de la présentation du nouveau budget du Cameroun pour 2024.
Au Nigeria, le « jollof rice », plat national et thermomètre de l'inflation générale des prix
Le coût de la vie ne cesse d'augmenter dans un pays dont plus d'un tiers des 215 millions d'habitants n'a pas les moyens de subvenir à ses besoins.
Gambian National Digital Transformation Strategy
Language English Addis Ababa, Ethiopia,30 November 2023 (ECA) The Gambia, in collaboration with the United Nations Economic Commission for Africa (ECA) and the Ministry of Communication and Digital Economy (MOCDE), proudly announces validation of its groundbreaking Digital Transformation Strategy and the Digital ID Strategy that has culminated in over 9 months of work .Share this:facebooktwitteremailprint
Sustainable budgeting for navigating the climate, debt, and development crises
Language English Dubai, United Arab Emirates, 29 November 2023 (ECA) - The United Nations Economic Commission for Africa (ECA), the United Nations Environment Program, and the University of Oxford, in partnership with the Coalition of Finance Ministers for Climate Action are jointly organizing an event on Sustainable Budgeting Approach (SBA). The event to be held on 4 December at the Africa Pavilion, Dubai, United Arab Emirates will explore the role of sustainable budgeting in addressing Africa's interlinked challenges of debt, development, and environmental crises.Share this:facebooktwitteremailprint
Africa Day at COP28 to focus on financing climate action and green growth
Language English Dubai, United Arab Emirates, 29 November 2023 (ECA) - The African Union Commission, in collaboration with the United Nations Economic Commission for Africa (ECA), the African Development Bank (AfDB), African member states and other regional partner will mark the African Day on 2 December 2023 at COP28 in Dubai The event will be held at Africa Pavilion, Blue Zone in Dubai, United Arab Emirates.Share this:facebooktwitteremailprint
L'OCDE prévoit une croissance mondiale fragile en 2024, sur fond d'inflation
Le PIB mondial devrait progresser de 2,7 % l'an prochain, contre 2,9 % en 2023. Le durcissement des politiques monétaires pèse sur l'activité.
Central banks 'risk tipping UK and other developed countries into recession'
Stance on inflation poses threat to 'soft landing' forecast for global economy, says OECDBusiness live latest updatesContinued tough action by central banks to tackle stubborn inflation risks tipping Britain and other developed countries into recession next year, the west's leading economic thinktank has warned.The Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD) said the chances of policymakers getting it wrong were "pretty high" and posed a threat to its central "soft landing" forecast for the global economy. Continue reading...