Titre : | Analyse de l’aide accordée aux pays du Sahel : - Première partie : Analyse à partir des statistiques du Comité d’aide au développement de l’OCDE |
Auteurs : | Delphine Barret ; Kere, Axelle, Auteur |
Type de document : | Rapports |
Editeur : | Clermont-Ferrand : Fondation pour les études et recherches sur le développement international (Ferdi), 2018-12-20 |
Langues: | Français ; |
Catégories : |
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Tags : | Sahel ; aide publique au développement |
Résumé : | En 1970, les pays développés ont fixé un seuil minimal de 0,7% de leur revenu national brut consacré à l’Aide Publique au Développement (APD), cet engagement, maintes fois renouvelé aux sommets des Nations unies, a rarement été honoré. En 2016, encore 23 pays ne l’ont pas respecté . Les versements en APD ont atteint un sommet en 2016 avec un montant de 180 milliards de dollars soit 6,5 milliards de dollars de plus qu’en 2015 (équivalent à une hausse de 3,7 % par rapport à 2015 après prise en compte des taux de change et de l’inflation). Toutefois, 60% de cette augmentation s’explique par l’accroissement de l’aide consacrée aux réfugiés dans les pays donneurs selon les données officielles que le Comité d’Aide au Développement (CAD) de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) a recueillies.Compte tenu de sa vulnérabilité économique, sociale, environnementale et sécuritaire, la zone sahélienne représente une priorité pour de nombreux donneurs. L’ouvrage "Allier sécurité et développement - Plaidoyer pour le Sahel" réalisé à l’initiative de la Fondation pour les Études et Recherches sur le Développement International (FERDI) soutient l’idée qu’ « investir dans ce bien public coûtera bien moins cher – humainement, financièrement, politiquement – que de gérer les répercussions d’une crise qui dure, qui s’enracine et qui s’étend ». En juillet 2017, la France, l’Allemagne, l’Union européenne, soutenus par la Banque mondiale, la Banque Africaine de Développement et le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) et rejoints par l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni, ont créé l’Alliance pour le Sahel, une coalition pour transformer le Sahel à l’horizon 2022. Elle vise à promouvoir, amplifier et accélérer une approche intégrée de sécurité et de développement pour appuyer les efforts des pays du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad).Dans le cadre des travaux de la Chaire Sahel de la FERDI - dont l’objectif est d’éclairer les décisions des acteurs publics et privés dans leur action pour la sortie de crise et pour le développement durable de la région Sahel -, l’analyse des flux d’aide accordés aux pays du Sahel tels qu’ils sont saisis dans les statistiques du CAD est présentée dans cette première partie du rapport. L‘objectif ultérieur est de comparer la comptabilisation de l’aide accordée à chaque pays du Sahel par le CAD avec celle des responsables de la gestion de ces flux dans chaque pays bénéficiaire.Cependant, l’aide au développement telle qu’elle est définie par le CAD recouvre des catégories d’aide qui ne correspondent pas à des versements dans les pays receveurs de l’aide et elle ne peut être comparée à la statistique des pays receveurs. Il s’agit soit de dépenses dans les pays donneurs tels que les bourses et autres frais d’étude dans les pays donneurs, l’accueil des réfugiés ou les frais administratifs, ou encore d’annulations de dettes qui ne se traduisent pas immédiatement par des ressources supplémentaires dans les pays concernés. Ainsi ces catégories d’aide n’exercent pas d’impact direct dans les pays receveurs, en l’occurrence les pays du Sahel. Le souci de redevabilité qui est au centre des préoccupations de l’Alliance pour le Sahel ne peut concerner que les aides directement versées au Sahel. C’est pourquoi le rapport se réfère à la notion d’aide « transférable ». Celle-ci est définie comme l’aide publique au développement dont sont soustraites les composantes qui n’ont pas d’impact direct ou immédiat sur les pays du Sahel, énumérées précédemment. Par définition, l’aide humanitaire et l’aide alimentaire sont donc incluses puisqu’elles ont un impact direct sur la situation des pays sahéliens et sont souvent un préalable indispensable à des actions en vue du développement. On précisera dans quelle mesure la considération de l’aide transférable au lieu de l’APD modifie le paysage de l’aide au Sahel.Un premier chapitre du rapport décrit la méthode de l’analyse. Après une présentation globale de l’aide transférable au Sahel (chapitre 2), ses caractéristiques sont analysées (chapitre 3 à 6) en vue de répondre aux questions suivantes : 1/ Quels sont les instruments financiers de l’aide au Sahel ? Notamment quelle est la part respective des dons et des prêts ? 2/ Quel type d’aide les donneurs privilégient-ils ? Notamment quelle est l’importance relative de l’aide budgétaire, de l’aide projet et de l’assistance technique ?3/ Vers quels principaux secteurs cette aide est-elle affectée ? 4/ Comment sont utilisés les aides budgétaires ?À chaque étape, on analyse si les principaux donneurs ont une stratégie spécifique au Sahel par rapport aux autres pays du continent. Un dernier chapitre est consacré à une comparaison des versements et des engagements comme première approche de l’analyse des délais de déboursement. |
Axe de recherche : | Financement du développement |
En ligne : | https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01996336 |
Documents numériques (1)
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01996336/file/Ferdi_Rapport%20dec%202018_Sahel-Analyse%20Aide.pdf URL |