Three essays on gender economics Online catalog

EN: Gender issues have recently flourished in the public attention due to the women’s mobilizations for their rights during the last decade. This dissertation provides three empirical essays related to the gender economics documenting the marriage timing long-term determinants, the intra-household women’s empowerment, the housework division and the conflicts in the couple. Chapter 2 investigates the long-run effects of missionary’ activities in Togo and Benin on the marriage market. Using a newly own-collected dataset on mission’s loca- tion and past schooling supply, we show that women who are located near historical missions tend to be more educated and get married latter. Excluding the religious conversion role to explain the delay of their marriage, we show that this effect is sig- nificantly linked to the marriage payment norms. Our mechanism states that higher bride price associated to higher education increases the women’s marriage age. Chapter 3 refers to the litterature about the effect of women political partici- pation on women’s empowerment. We exploit the geographic heterogeneity of the Arab Spring Events in Egypt to show that the most exposed women to high protest intensity are more likely to have final say in their household, and to experience a decline in the acceptation of the domestic violence and their daughters’ circumcision. Alternative measures of women’s political direct participation during the revolution at geographical level support our findings. Chapter 4 analyses the effect of the stay-at-home policy during the 2020 Spring in France on the household chores division and the occurence of the conflicts at home. Relied on own-collected data about french partnered women, we show that the lockdown did not offer an opportunity to strongly renegotiate the housework and childcare between partners. We find that men only changed their participation in household chores when they became a ‘quasi-leisure’ because of the pandemic. We also document that an unbalanced division of the domestic production is directly linked to an increase of the intrahousehold conflicts.

FR : Les questions de genre ont récemment fait l’écho d’une attention croissante dans l’opinion publique durant la dernière décennie en raison d’une mobilisation sans précédent des femmes dans la lutte pour leurs droits. Cette thèse s’appuie sur trois essais empiriques documentant les déterminants de long-terme de l’âge au mariage des femmes, la prise de décision au sein du ménage des femmes, la répartition des tâches et les conflits dans le couple. Le Chapitre 2 étudie la persistance dans le temps de l’effet des missionnaires et de leurs activités au Togo et au Bénin sur le marché matrimonial. Porté par un nouveau jeu de données collecté par l’auteur sur l’implémentation et l’offre scolaire des missionnaires, ce travail montre que les femmes qui se situent à proximité des missions historiques ont tendance à être plus éduquées et se marient plus tard. En éliminant le rôle de la conversion religieuse dans l’explication de ce temps de célibat, nous montrons que notre effet est directement lié aux normes sociales de la dot. Notre mécanisme s’appuie sur le fait que l’augmentation du nombre d’années d’éducation augmente le prix de la dot et par conséquent l’âge au mariage des femmes. Le Chapitre 3 s’insère dans la littérature sur les effets de la participation politique des femmes sur leur émancipation. En exploitant l’hétérogénéité géographique du Printemps Arabe Égyptien, nous montrons que les femmes plus exposées à des fortes intensités révolutionnaires sont plus impliquées dans les prises de décisions de leurs ménages, ainsi qu’elles rejettent davantage la justification de la violence domestique et l’excision de leurs filles. Des mesures alternatives de participation politique directe durant la révolution confirment nos résultats. Le Chapitre 4 analyse les effets du confinement durant le printemps 2020 en France sur la division des tâches ménagères et la survenance des conflits au sein du couple. En s’appuyant sur un échantillon de femmes en couple issu de données d’enquête collectées par les auteurs, nous trouvons que cette période particulière n’a pas permis de renégocier réellement le partage des tâches. En effet, nous montrons que les hommes augmentent seulement leur participation dans les tâches qui deviennent des “quasi-loisirs” durant la pandémie. Par ailleurs, nous documentons qu’une répartition inégalitaire du travail domestique est directement liée à une augmentation des conflits intra-ménages.

Contents note:

1. Introduction générale
2. Marriage Norms and Missionary Activities
3. Women’s political participation and intrahousehold empowerment
4. Couples in lockdown, "La vie en rose"

Axe de recherche :

Trajectoires de développement durable

Place on hold