Titre : | L'énigme du don |
Auteurs : | Maurice Godelier, Auteur |
Type de document : | Ouvrages |
Editeur : | Paris : Fayard, 1996 |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-213-59693-8 |
Format : | 315 p. / 24 cm |
Note générale : | Bibliogr. p. 297-312 |
Langues: | Français |
Catégories : |
[Eurovoc] QUESTIONS SOCIALES > vie sociale > vie sociale [Eurovoc] SCIENCES > sciences humaines > sciences sociales > anthropologie sociale et culturelle [Eurovoc] SCIENCES > sciences humaines > sciences sociales > sociologie |
Tags : | histoire economique ; economic history ; aspect social ; social aspects |
Résumé : |
Pourquoi doit-on donner, pourquoi doit-on accepter ce que l'on vous donne, et, quand on a accepté, pourquoi faut-il rendre?
Cet ouvrage évalue le rôle et l'importance du don dans le fonctionnement des sociétés et dans la constitution du lien social. Le terrain, bien entendu, n'était pas vierge: Marcel Mauss, le premier, l'avait défriché allant jusqu'à avancer l'idée que si les choses données sont rendues c'est qu'il y a dans la chose donnée un esprit qui la pousse à revenir entre les mains de son donateur originaire. L'hypothèse valut à Mauss la critique sévère de Claude Lévi-Strauss, qui lui reprocha d'avoir pris une théorie indigène pour une théorie scientifique et d'avoir manqué de reconnaître pleinement le fait que la société humaine entière est échange et que pour en comprendre le sens il faut partir du symbolique et de sa primauté sur l'imaginaire et le réel. La perspective générale adoptée par Maurice Godelier renouvelle profondément notre compréhension du don. Il analyse en effet les choses qu'on donne ou celles qu'on vend à partir des choses qu'on ne donne pas ou ne vend pas, des choses qu'on garde et que l'on doit garder, au premier rang desquelles les objets sacrés. Réanalysant les pratiques du potlatch et du kula sur lesquelles Mauss s'était appuyé, il montre que les énigmes auxquelles Mauss a été confronté se dissipent lorsque l'on comprend qu'il est tout à la fois possible de donner un objet et de le garder. Ce qui est donné, c'est le droit d'en user pour d'autres dons, ce qui est gardé c'est la propriété, inaliénable. Mais il faut encore expliquer pourquoi cette règle de droit s'applique aux objets précieux qu'on donne et non aux objets sacrés qu'on garde. La chose s'éclaire lorsqu'on fait apparaître ce qui est enfoui dans l'objet, l'imaginaire associé au pouvoir. Il apparaît donc que toute société renferme deux ensembles de réalités: les unes, soustraites à l'échange, aux dons, au marché, constituent autant de point fixes nécessaires pour que les autres circulent. Et c'est précisément la redéfinition des ancrages fondamentaux du fait social qui constitue la tâche majeure de la pensée politique aujourd'hui. |
Note de contenu : |
Des choses qu'on donne, des choses qu'on vend et de celles qu'il ne faut ni donner ni vendre, qu'il faut garder ---
Le legs de Mauss --- L'éclat d'une grande œuvre et ses ombres --- Des objets-substituts des hommes et des dieux --- Objets sacrés, objets précieux et objets-monnaie chez les Baruya de Nouvelle-Guinée --- Hypothèses sur l'apparition et le développement des sociétés à Potlatch --- Le sacré --- Le don dés-enchanté. |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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006231 | C 220 | Livre | Centre de documentation du CERDI / Ecole d'Economie | Salle de lecture | Disponible |