Titre : | Croissance et innovation |
Auteurs : | Ferrandon, Benoît, Directeur de publication ; Tronquoy, Philippe, Directeur de publication |
Type de document : | Ouvrages |
Editeur : | Paris : la Documentation Française, 2004 |
Collection : | Les cahiers français, ISSN 0008-0217, num. n° 323 novembre - décembre 2004 |
ISBN/ISSN/EAN : | 3303330403235 |
Format : | 95 p. / ill., graph. / 32 cm |
Langues: | Français |
Catégories : |
[Eurovoc] ÉDUCATION ET COMMUNICATION > éducation > politique de l'éducation [Eurovoc] FINANCES > économie monétaire > politique des changes [Eurovoc] FINANCES > finances publiques et politique budgétaire > finances publiques |
Résumé : | Depuis la fin du XVIIIe siècle et l'émergence de la pensée économique classique, il est communément admis que l'augmentation de la production de biens et de services d'une nation est une nécessité pour assurer l'élévation du bien-être de ses habitants. Si cet impératif de croissance, entendu comme la progression du produit intérieur brut (PIB), fait aujourd'hui face à une contestation grandissante de ses fins comme de ses moyens, il n'en de meure pas moins une référence incontournable pour comparer l'évolution économique des pays. La croissance fournit des emplois supplémentaires et, même si le partage de la valeur ajoutée peut donner lieu à un accroissement des inégalités, c'est elle qui permet à l'État de mener des actions de redistribution, de financer les infrastructures nécessaires à la collectivité, d'augmenter les dépenses d'éducation ou en direction des activités culturelles. Au cœur de la dynamique économique, la croissance a logiquement suscité une réflexion théorique abondante chez les économistes afin d'en cerner les origines et de comprendre son éventuel ralentissement. L'apport de facteurs tels la formation ou encore les infrastructures publiques et les institutions est aujourd'hui reconnu et intégré dans les modèles explicatifs de la croissance. Cependant, la source majeure de la croissance du PIB reste le progrès technique, son incorporation dans les biens produits, dans le processus de fabrication ou l'organisation du travail. Il en résulte des gains de productivité indispensables à l'accroissement de la production sans ajout de capital ou de travail. L'intégration de l'innovation majeure que constituent les technologies de l'information dans le processus de production a ainsi contribué en partie à l'expansion américaine au cours des années 90. Au-delà du mythe de la " nouvelle économie ", force est de constater qu'une économie de la connaissance émerge, même si elle ne remet sans doute pas en cause les déterminants essentiels de la croissance. Toute l'attention se porte donc désormais sur les liens entre innovation et croissance, mais aussi entre innovation et recherche, la première découlant largement de la qualité de la seconde. La comparaison des systèmes nationaux ou locaux d'innovation laisse à penser que l'interaction de ces deux domaines, dont les frontières semblent d'ailleurs s'estomper, diffère grandement entre pays. Le contraste est par exemple nettement marqué en ce qui concerne le rattrapage technologique des pays en développement, dont seuls quelques-uns peuvent rivaliser avec les pays de la Triade. Au demeurant, la mondialisation de l'économie n'a pas abouti à une redistribution équitable des capacités d'innovation, les centres de recherche-développement (R & D) restant concentrés au Nord. Ce faisant, repenser les politiques de soutien à l'innovation et à la recherche et les placer au cœur de la politique économique apparaissent indispensables pour assurer le maintien de la compétitivité de l'économie française à l'avenir. Penser l'innovation, ce n'est pas seulement expliquer les motivations économiques des entrepreneurs ou la dynamique de " destruction créatrice " du capitalisme, c'est également mettre en lumière ses effets marquants sur la société dans son ensemble, à l'instar de ceux engendrés par la généralisation de l'usage de l'électricité au XIXe siècle. L'innovation, et plus précisément le comportement innovateur, obéissent à des lois de diffusion où la mode, la transgression puis l'inversion des normes jouent un rôle capital. Néanmoins, l'extension des droits de propriété intellectuelle à de nombreux domaines pose de vraies questions quant à l'appropriation exclusive de découvertes qui peut s'avérer, in fine, nuisible à leur diffusion au bénéfice de l'ensemble de la société. Benoît Ferrandon |
Note de contenu : |
LES MECANISMES DE LA CROISSANCE
Croissance et cycles Les nouvelles théories de la croissance De la critique de la croissance à l'hypothèse de décroissance Progrès technique et emploi Productivité et croissance Aux sources de la croissance, l'exemple américain LES LOGIQUES DE L'INNOVATION L'innovation dans la théorie économique Quelles politiques de soutien à la recherche et à l'innovation technologique ? Le financement de l'innovation Recherche et innovation, une comparaison internationale Mondialisation et localisation des activités de R & D L'économie fondée sur le savoir LES ENJEUX DE L'INNOVATION Les composantes d'un processus d'innovation Diffusion du changement technique : le cas des révolutions industrielles Rattrapage technologique et développement Gestion des connaissances et management de l'innovation Droits de propriété intellectuelle et innovation |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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001821 | EC 253 | Livre | Centre de documentation du CERDI / Ecole d'Economie | Salle de lecture | Disponible |