Titre : | The Governance Doctrine and the Agenda of Multilateral Institutions in Developing Countries: an International Political Economy Approach |
Titre original: | La Doctrine de la Gouvernance et l'Agenda des Institutions Multilatérales dans les Pays en Développement: une Approche d'Economie Politique Internationale |
Auteurs : | Gaoussou Diarra |
Type de document : | Thèses |
Editeur : | Université d'Auvergne - Clermont-Ferrand I, 2012-11-12 |
Autre Editeur : | Clermont-Ferrand : Centre d'études et de recherches sur le développement international (Cerdi) |
Langues: | Anglais |
Catégories : |
[Eurovoc] ÉCHANGES ÉCONOMIQUES ET COMMERCIAUX > politique commerciale [Eurovoc] ÉCONOMIE > situation économique > développement économique > pays en développement |
Tags : | Governance ; Multilateral Institutions ; The World Bank ; International Political Economy ; Development Aid ; Inequalities ; Environmental Compliance ; Interdisciplinarity ; Gouvernance ; Institutions Multilatérales ; Banque Mondiale ; Economie Politique Internationale ; Aide au développement ; Inégalités ; Civisme Environmental ; Transdisciplinarité |
Résumé : |
This interdisciplinary thesis in economics and political science analyzes the multidimensional aspects of the governance doctrine in the agendas of multilateral and International Organizations (IOs). How do politically neutral IOs succeed in promoting a political approach of "good" governance? To what extent is the scope of IOs' agendas likely to explain the relative underperformance of governance reforms undertaken during the three last decades in developing countries? These questionings have motivated the choice of the topic of this thesis dissertation as well as a use of an interdisciplinary framework, namely the International Political Economy (IPE). Indeed, the tools of IPE are the most suitable to grasp the interactions between economic and political factors beyond states boundaries. In such a situation, IOs are one of the various actors playing a significant role in the international political economy arena. In the same perspective, the promotion of the good governance concept can be positioned within the general debate about the relativism and universalism of norms and rules. Thus, this dissertation assumed that a fair knowledge of the political economy underpinning international development as well the political sociology of IOs are needed to clarify the scope and score of good governance reforms undertaken in developing countries. The first part of this dissertation uses two chapters to analyze the concept of governance in its genesis, conceptualization, diffusion and appropriation in the international development community. Chapter 1 found that current approaches of governance could be derived from Antiquity, Renaissance and Enlightenment philosopher's conceptions of power, authority exercise, legitimacy and, to a lesser extent, the efficient allocation of economic resources. However, modern conceptions break with these traditional approaches by considering the hybridity, heterogeneity and multiplicity of stakeholders in decision-making. This chapter also proposes a conceptualization of governance through a characterization of its main common interdisciplinary dimensions rather than adopting universal definition approaches. This led to a review of key criticisms addressed to the governance doctrine with respect to their consequences for developing countries. Chapter 2 brings its contribution to the debate on ideas and norms diffusion in development community by taking the example of the World Bank and its agenda on governance norms. We show that the World Bank has developed different behaviors vis-à-vis the governance doctrine, moving from economic to political and social approaches through a neoliberal framework. This chapter also proposes an analysis of the World Bank's soft power with respect to the governance norms spread worldwide through a bibliometric approach. To this regard, the chapter shows that the World Bank has become a leading global knowledge's Bank through its research activities and governance data production and dissemination. In addition, the World Bank's smart power, based on its governance indicators, has been found to exert some notable influences on its foreign development assistance policies as well as those of the other key aid actors. Through two chapters, the second part of the dissertation investigates about social and environmental dimensions of governance in a perspective of sustainable development in developing countries. Accordingly, chapter 3, which studies the behaviors of multilateral institutions in terms of social governance, shows that the trade-off between equity and efficiency in foreign aid allocation led to the emergence of good governance approach. This advent of governance approach constitutes a way to overcome the Samaritan dilemma through aid delegation to IOs. The empirical investigations, on the effects of multilateral aid on inequalities and social protection in developing countries, have produced mixed results that show aid beneficial effects only in recipient countries presenting good governance policies. Ultimately, chapter 4 proposes a principal-agent model highlighting some political economy interactions between supply and demand sides for good governance in the case of environmental compliance, corruption and deforestation in developing countries. This chapter suggests the need to consider the demand side of governance by promoting stakeholders' compliance and government's accountability. Indeed, environmental compliance is found to be likely to serve as a substitute for low judicial efficiency and a complement of high judicial efficiency in combating deforestation. Besides, the empirical investigations of the final chapter found that multilateral aid to the forestry sector is more effective in reducing deforestation in countries presenting both a better environmental compliance and rule of law.
Cette thèse transdisciplinaire en économie et science politique étudie les divers aspects de la doctrine de la gouvernance dans les agendas des institutions et organisations internationales (OIs). Comment des OIs censées être politiquement neutres parviennentelles à promouvoir une approche politique de la " bonne " gouvernance ? Dans quelle mesure la structure des agendas de ces OIs permet- elle d'expliquer la relative sous-performance des reformes de gouvernance entreprises au cours de ces trois dernières décennies dans les pays en développement ? Ces interrogations ont motivé le choix du thème de cette thèse ainsi que l'utilisation d'un cadre transdisciplinaire, notamment celui de l'Economie Politique Internationale qui permet de mieux comprendre les interactions entre les facteurs économiques et politiques au delà des frontières étatiques. Dans un tel cadre, d'une part les OIs comptent parmi les multiples acteurs importants de la scène internationale et d'autre part leurs agendas sur la promotion de la doctrine de bonne gouvernance peuvent être examinés à travers le prisme du débat sur la relativité ou l'universalisme des règles et normes. Ainsi, cette thèse défend l'idée selon laquelle une bonne connaissance de l'économie politique sous-jacente au développement international ainsi que la sociologie politique de ces OIs est nécessaire pour expliquer l'étendue et les performances des reformes de bonnes gouvernance dans les pays en développement. La première partie de cette thèse mobilise deux chapitres pour analyser la doctrine de la gouvernance dans sa genèse, conceptualisation, diffusion et appropriation dans la communauté du développement international. Le chapitre 1 montre que les approches contemporaines de la gouvernance peuvent être dérivées des conceptions des philosophes de l'Antiquité, de la Renaissance et des Lumières à propos du pouvoir, de la légitimité, de l'exercice de l'autorité et, dans une moindre mesure, de l'allocation efficiente des ressources économiques. Néanmoins, les approches modernes de la gouvernance rompent avec ces traditions en prenant en compte l'hybridité, l'hétérogénéité et la multiplicité des acteurs et des centres de décisions. Ce chapitre 2 propose également une conceptualisation de la gouvernance à travers une caractérisation de ses dimensions transdisciplinaires plutôt que d'opter pour une approche visant à trouver une définition universelle à la notion de gouvernance. Cela conduit aussi à discuter des principales critiques adressées à la doctrine de la gouvernance en ce qui concerne leurs conséquences pour les pays en développement. Le chapitre 2 apporte sa contribution au débat sur la diffusion des idées et normes dans la sphère des politiques de développement en prenant l'exemple de la Banque Mondiale à travers son agenda sur les normes de gouvernance. Ce chapitre montre que la Banque Mondiale a eu différents comportements vis-à-vis de la doctrine de la gouvernance, en évoluant d'une approche économique vers une approche sociopolitique dans une optique néolibérale. Ce chapitre offre aussi, à travers une approche bibliométrique, une évaluation du pouvoir d'influence de la Banque Mondiale dans le domaine de la diffusion internationale des normes de gouvernance. A ce propos, la Banque Mondiale est devenue une véritable banque du savoir grâce à ces activités de recherche, de production et diffusion des données sur la gouvernance. En outre, le chapitre montre que la combinaison du pouvoir d'influence et d'injonction de la Banque Mondiale lui a permis d'utiliser ses indicateurs de gouvernance comme un moyen d'influence de sa politique d'aide au développement de même que celles des autres principaux donneurs. A travers deux chapitres, la seconde partie de cette thèse effectue une investigation dans les dimensions sociales et environnementales de la gouvernance dans une perspective de développement durable dans les pays en développement. Ainsi, le chapitre 3, qui examine les politiques de gouvernance sociale des institutions multilatérales, montre que l'arbitrage entre l'équité et l'efficacité de l'aide a conduit à l'émergence de l'approche de " bonne " gouvernance. Cette bonne gouvernance s'inscrit donc dans la délégation de l'aide aux OIs comme un moyen de résoudre le dilemme du Samaritain. Par ailleurs, nos estimations économétriques, visant à saisir les effets de l'aide multilatérale sur les inégalités de revenu et la protection sociale dans les pays en développement, aboutissent à des résultats mitigés qui montrent des effets bénéfiques uniquement dans les pays ayant une bonne qualité institutionnelle. Enfin le chapitre 4 propose un modèle de principal-agent illustrant des interactions d'économie politique entre l'offre et la demande de bonne gouvernance dans le cas du civisme environnemental, de la corruption et de la déforestation dans les pays en développement. Ce chapitre suggère aux OIs une meilleure prise en compte de la demande de bonne gouvernance par l'entremise d'une promotion du civisme des parties prenantes et d'une redevabilité des gouvernements. En effet, il ressort que le civisme environnemental pourrait être un substitut d'une faible efficacité judiciaire et un complément d'une forte efficacité judiciaire en matière de lutte contre la déforestation. Enfin, les estimations économétriques de ce dernier chapitre montrent que l'aide multilatérale, destinée au secteur forestier, est plus efficace dans la réduction de la déforestation dans les pays ayant à la fois un meilleur civisme environnemental et un état de droit. |
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