Title: | Corruption, tax and economic growth in developing countries |
Original title: | Corruption, fiscalité et croissance économique dans les pays en développement |
Authors: | Gbewopo Attila |
Publisher: | Université d'Auvergne - Clermont-Ferrand I, 2007-12-17 |
Other publisher: | Clermont-Ferrand : Centre d'études et de recherches sur le développement international (Cerdi) |
Languages: | French |
Descriptors: |
[Eurovoc] ECONOMICS > economic conditions > economic development > developing countries [Eurovoc] ECONOMICS > economic conditions > economic development > economic growth [Eurovoc] FINANCE > public finance and budget policy > public finance [Eurovoc] FINANCE > public finance and budget policy > public finance > local authority finances [Eurovoc] FINANCE > taxation [Eurovoc] FINANCE > taxation > tax on consumption > VAT [Eurovoc] GEOGRAPHY > Africa > sub-Saharan Africa |
Tags: | tax ; investment ; economic growth in developing countries ; sub-saharan africa ; corruption ; institutions ; fiscalité ; investissement ; croissance économique ; afrique subsaharienne |
Abstract: |
This thesis falls within one period largely dominated by the idea according to which the developing countries are highly corrupt. Many studies show that corruption constitutes an impediment to their development. In the same vein, other studies focus on the determinants of corruption. However, most of these studies are undermined by the weaknesses of the indicators and the lack of using appropriate methodologies to take them into account. In addition, rare are the studies which test empirically the persistence of corruption. Lastly, as far as the consequences of corruption are concerned, only few studies examine rigorously the benefits of corruption in an environment characterized by multiple imperfections of the market. This thesis thus proposes to mitigate these problems by using an approach combining both theoretical modeling and econometric analysis. The first part of this thesis is devoted to the analysis of perception, determinants and persistence of corruption. It is assumed that the risk of biais related to the overvaluation of the extent of corruption by the international experts can be reduced by taking into account of the opinions of the local populations. We show, using surveys data in African countries and the PROBIT model, that the individual, social and political characteristics significantly affect the perception, the incidence and the tolerance of corruption. At a macroeconomic level, the instrumental variables (VI) analysis of the interactions between the public intervention and corruption show that a better regulation of the economic activities, a better bureaucratic quality and effective public policies contribute to reduce corruption. The bureaucratic and institutional variables do not affect the corruption in the same way in the different groups of developing countries. In addition, beyond the traditional determinants of corruption, a study of its persistence relies on two complementary tools: spatial econometrics and the seemingly unrelated regressions (SURE) and the three stage least square (3SLS). Our results support the hypothesis according to which, for a given country, the increase of corruption in the neighbor countries is positively associated to the national corruption. The second part of the thesis examines the consequences of corruption on the taxation and the economic growth. The results using Generalized Least Squares (GLS) and IV analysis make it possible not to reject the assumption of a negative effect of corruption on the level of public resources. Corruption does not affect in an identical way the various components of the public resources. After an attempt of modeling the perverse effects of corruption, the econometric results confirm negative relationship between corruption and the economic growth on the one hand, and the ratio of investment, on the other hand. A deep examination of the hypothesis of lubrication mechanism of corruption shows that this one cannot be fully rejected. The interactions between corruption, taxation and economic growth are analyzed in the final chapter. We model corruption in an endogenous growth model in two ways: corruption as bribe extracted on the public expenditure and corruption as bribe extracted on the taxation revenue. The econometric results using VI and 3SLS confirm the negative relationship between the public revenues and the growth. In addition, a stronger incidence of the taxation on the growth is observed in the most corrupted countries. Finally, neither individual components of the public revenues (direct taxes, VAT and custom tariffs) nor their interactions with the corruption and institutional variables affect robustly the economic growth.
Cette thèse s'inscrit dans une période largement dominée par l'idée selon laquelle les pays en développement sont fortement corrompus. De plus, selon de nombreuses études, la corruption constitue un frein à leur développement. Dans cette perspective, des travaux mettent en évidence ses déterminants. Cependant, la plupart de ces études sont fragilisées par les faiblesses des indicateurs et le manque d'utilisation de méthodologies conséquentes pour en tenir compte. Par ailleurs, rares sont les analyses qui testent la persistance de la corruption. Enfin, en ce qui concerne l'analyse des conséquences de la corruption, peu de travaux examinent avec rigueur les effets bénéfiques de celle‐ci dans un environnement caractérisé par de multiples imperfections du marché. Cette thèse propose donc de pallier ces problèmes par une approche combinant à la fois la modélisation théorique et l'analyse économétrique. La première partie de cette thèse est consacrée à l'analyse de la perception, des déterminants et de la persistance de la corruption. Elle se fonde dans un premier temps sur l'hypothèse selon laquelle le risque de biais lié à la surévaluation de l'ampleur de la corruption par les experts peut être réduit par la prise en compte des opinions des populations locales. Nous montrons, à partir des données d'enquêtes dans des pays africains, et à l'aide de modèle PROBIT, que les caractéristiques individuelles et sociopolitiques affectent significativement la perception, l'incidence et l'acceptabilité de la corruption. Puis, à un niveau macroéconomique, l'analyse par la méthode des moments généralisés en variables instrumentales (VI‐GMM) de l'interaction entre l'intervention publique et la corruption met en évidence qu'une meilleure réglementation des activités économiques, une bonne qualité bureaucratique et des politiques publiques efficaces constituent des mécanismes de réduction de la corruption. Les variables bureaucratiques et institutionnelles n'affectent pas la corruption de la même manière dans les différents groupes de pays. Par ailleurs, au‐delà des déterminants traditionnels de la corruption, une étude de sa persistance s'appuie sur deux outils complémentaires : l'économétrie spatiale et la méthode SURE et les triples moindres carrés (3SLS). Nos résultats sont concordants avec l'hypothèse selon laquelle l'accroissement de la corruption chez les pays voisins a pour effet d'augmenter la corruption au niveau national. La seconde partie de la thèse examine les effets de la corruption sur la fiscalité et la croissance économique. Les résultats (MCQG et VI‐GMM) permettent de ne pas rejeter l'hypothèse d'un effet négatif de la corruption sur le niveau de prélèvement public. La corruption n'affecte pas de façon identique les différentes composantes des ressources publiques. Après une tentative de modélisation des effets pervers de la corruption, les résultats économétriques attestent de la relation inverse entre la corruption et la croissance économique d'une part, et le ratio d'investissement, d'autre part. Un réexamen de l'hypothèse de mécanisme lubrificateur de la corruption montre que celle‐ci ne peut être complètement rejetée. La relation tripartite entre la corruption, la fiscalité et la croissance est analysée dans le dernier chapitre. Nous modélisons la corruption dans un modèle de croissance de deux façons : la corruption sur les dépenses publiques et la corruption sur la fiscalité. Les résultats économétriques (VI‐GMM et 3SLS) confirment la relation inverse entre les recettes publiques et la croissance. De surcroît, dans les pays les plus corrompus on observe une incidence plus forte de la fiscalité sur la croissance. Enfin, aucune composante des recettes fiscales (impôts directs, TVA et tarifs douaniers) n'affecte de façon robuste la croissance. On observe le même résultat pour les termes interactifs des diverses composantes fiscales avec les variables de corruption et les variables institutionnelles. |
Axe de recherche : | Financement du développement |
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